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n° 15380Fiche technique34074 caractères34074
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Temps de lecture estimé : 24 mn
07/01/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Une jeune femme n'arrive pas à garder ses compagnons. Elle croit savoir pourquoi. La rencontre d'un professeur d'Université va peut-être l'aider. En tout cas, elle est volontaire.
Critères:  fh 2couples hplusag profélève fsoumise hdomine fellation cunnilingu fgode fdanus fsodo init -dominatio
Auteur : RobertAnne92      
Mais qu'est-ce qui cloche chez moi ?

On peut dire ce que l’on veut mais, même le plus efficace des sextoys ne remplacera jamais une langue agile. Enfin, c’est mon opinion. Oui, d’accord : je contrôle parfaitement la montée en puissance et j’arrive à faire durer mon plaisir, mais il manque le côté imprévu. Les lèvres qui pincent mon bouton, la langue qui se glisse dans mon sexe, mieux encore qui titille mon anus, tout cela me manque. C’est ce que je pense, allongée sur mon lit, mon Lelo dans une main, mon téton dans l’autre. À quoi cela sert-il d’investir dans la Rolls du gode vibrant si…


Pourquoi je n’arrive pas à construire une relation durable ? Je suis jeune, 32 ans, plutôt jolie, pas vraiment farouche et, en plus, j’aime bien faire l’amour.


Mais pourquoi me poser cette question ? Je connais la réponse. Je suis entière, pas conciliante pour un sou, demande que toutes les tâches soient partagées, et surtout je suis trop « masculine ». Oh pas dans le sens que vous imaginez… Non, pas lesbienne ; mais j’ai tendance à vouloir tout contrôler, tout diriger. Par exemple, c’est toujours moi qui chevauche mon amant. La levrette n’est pas ma tasse de thé. J’aurais l’impression de n’être qu’un jouet pour l’homme. Vous voyez, il y a du travail d’analyse pour toute une vie.


Et si j’ajoute que je suis militaire de carrière ! Oui, lieutenant de l’armée française. Même mes collègues trouvent que j’en fais trop. Je le sais, mais rien ne peut y faire : il faut que je dirige le monde. Enfin…


Mon dernier copain, Thierry, a tenu six mois. Pourtant j’étais vraiment bien avec lui. Comme je vous disais au début, une langue de feu. Mais j’ai gâché notre relation par trop de…, pas assez de…, trop de tout ce qui conduit un homme à se sentir étouffé. Voilà pourquoi je suis toute seule avec mon gadget. Ah, au fait, je m’appelle Muriel.


Ma vie professionnelle est réglée comme du papier à musique. Départ de la maison : 7 h. Retour : 19 h. Je fais une grande partie du chemin en bus. À ces heures-là, la plupart des usagers se connaissent et certaines habitudes sont prises. Toujours les mêmes places, toujours les mêmes têtes, les mêmes conversations. On ne peut pas dire que les gens m’ignorent, non ; ils me saluent, mais c’est tout.


Donc la place en face de moi est souvent libre et ce soir-là, à l’arrêt de l’Université, un homme, élégant, la cinquantaine, s’y installe pour aussitôt plonger dans ses lectures. Bien sûr, il me salue, me sourit, par politesse je pense, et c’est tout. Ainsi va le monde.


À peine s’est-il installé qu’une jeune femme, étudiante probablement, s’adresse à l’homme déjà absorbé par son livre.



Il lève la tête et répond.



La jeune femme ne demande pas son reste et s’éloigne après un « Merci Monsieur » de circonstance. Il faut dire que, sans élever le ton, sans même paraître énervé, la voix de l’homme ne supportait pas la moindre réplique. Je sais reconnaître l’autorité naturelle, celle qui fait que certains savent se faire obéir sans avoir besoin de se forcer.


Un regard, et comme pour s’excuser :



Je dois avoir l’air demeurée ou ahurie et il reprend :



Quelle remarque intelligente de ma part ! Vraiment, je suis au top.



Il faut dire que la littérature et moi, on ne s’est jamais vraiment croisées.



Mais de qui parle-t-il ?



Il faut que je réagisse. Des souvenirs de bavardages entre amis me permettent de tenter une parole intelligente.



Et le bus continue son chemin pendant que mon voisin me captive par ses connaissances et surtout par la spontanéité et l’enthousiasme avec lesquelles il discourt sur le sujet.


C’est ainsi que nous avons fait connaissance. Presque chaque jour, nous parlons. Oui, nous parlons. Car il m’écoute et même si je dis des bêtises ou fais la preuve de mon ignorance, jamais il ne se moque. Il sait parler, mais surtout il sait écouter. Petit à petit, je me confie. Des confidences que je n’ai jamais faites à personne. Lui, pas tellement. Sauf une fois où je l’avais titillé sur l’incohérence apparente entre son amour du « sadisme » et l’alliance qu’il portait au doigt.



Bien sûr, il faut que je la ramène et, comme d’habitude, je ne fais pas dans la dentelle.




—ooOoo—



Le lendemain, je suis au rendez-vous. Je ne suis pas la seule à attendre à cette porte qui est manifestement l’entrée de service d’un club reconnu pour être « The Club Libertin » de la ville de Nantes. Je comprends maintenant de quelle expertise il s’agit. Manifestement, les autres se connaissent : trois filles et trois garçons qui me regardent, un peu soupçonneux. Heureusement, la porte s’ouvre et Pierre nous fait entrer. Je suis les autres et tout le monde s’installe dans une pièce d’un autre temps. Tentures, boiseries, miroirs anciens ; même les chaises semblent d’une autre époque.


Pierre prend la parole. Au fait, vous l’aurez compris, Pierre est le prénom de ce professeur.



Silence.



Je comprendrai plus tard qu’il s’agit d’une décharge indiquant que c’est à une réunion privée qu’ils assistent, et que c’est de leur plein gré que… etc. On n’est jamais trop prudent, me dira Pierre plus tard. La Bastille n’existe plus mais la morale – et surtout les avocats – sont pointilleux.


Commence la réunion. C’est une succession de lectures de textes par les étudiants et de commentaires, essentiellement de Pierre. Ils sont à l’aise, et pourtant les sujets sont chauds. « Les onze mille verges » d’Apollinaire ne sont pas à mettre entre toutes les mains. À propos de mains, comme je suis assise sur le côté, je vois nettement une étudiante dont la main s’est glissée sous sa jupe. Tiens, au fait, toutes les filles sont en robe ou jupe. Je suis la seule en jean.



La jeune femme, surprise, répond.



Elle obéit. Il s’adresse à tous.



Personne ne semble choqué par la demande ; au contraire, cela les fait sourire.



Le garçon commence sa lecture alors que Myriam se lève pour se rapprocher de sa soumise. Elle lui parle :



Virginie s’exécute. Quelqu’un baisse l’éclairage de la salle.



Chaque geste est contrôlé par la maîtresse. La main disparaît sous la jupe. Elle obéit au doigt et à l’œil. Il faut dire que Myriam ne lui demande que des actions de plaisir. Elle porte sa main à son pubis, se caresse de la paume, glisse deux doigts dans le vagin, les porte à sa bouche, redescend pour recommencer.



Elle passe sa main sur sa poitrine.



La main glisse dans le col évasé, entraînant le tissu avec elle. Le sein apparaît libre, sans soutien-gorge. Elle se caresse lentement. Elle est dans son monde, les yeux fermés, entièrement tournée vers son plaisir.



Elle s’exécute, gémit sous sa propre pression.

Pierre fait un signe pour que Myriam se taise et laisse la femme libre maintenant. La salle est silencieuse. Roman lit toujours son texte avec application sans se laisser distraire. C’est fort, évocateur de possessions multiples. On entend aussi les petits cris annonciateurs de la jouissance. Elle est tout à ses caresses. Personne d’autre n’existe.



L’ordre surprend tout le monde. C’est Pierre. Il doit réitérer son ordre pour que Virginie cesse. Il se tourne vers Myriam.



Il s’adresse au groupe :



Tout le monde se tourne vers moi comme si je portais cette tare sur mon visage. Un garçon pose une question.



Pierre me regarde, attendant ma réponse. Jusqu’à maintenant, tout était virtuel ou ne me concernait pas directement. Le chemin est long, des tourments de Justine à ma propre personne. Mais ma mère m’a toujours dit « Ma fille, on n’a rien sans rien ». Il faut essayer. J’ai confiance en Pierre. Je baisse les paupières…



Tout le monde éclate de rire. Virginie est la dernière à quitter la salle. Un garçon l’attend. Pas de doute qu’il va lui proposer de reprendre là où elle s’est arrêtée. Bonne soirée.



Il part. Je visionne aussi la vidéo. En effet, ils ne sont qu’au tout début. Ce soir n’était qu’une broutille. Pierre revient.



Je le regarde, interloquée.



Il tient à la main une sorte de fouet avec de courtes lanières. Je comprends que tout commence à cet instant. J’ai pris une décision et je dois assumer. J’obéis.



Heureusement que la lumière est tamisée. Je suis moins à l’aise que la fille qui s’est caressée sans pudeur devant nous.



Il n’est pas nécessaire de me préciser dans quel sens.



Le premier coup me surprend.



Les autres se succèdent. La surprise passée, ce n’est pas aussi douloureux que je craignais. Entre chaque choc, les lanières se promènent dans la raie de mes fesses et chatouillent ma fente. Ce n’est pas rugueux comme du cuir pourrait l’être. Non, c’est plutôt doux, soyeux. Du tissu, peut-être.

Dix fois, il me frappe.



Oui, j’ai compris, aussi je ne fais que hocher de la tête.



Il me donne un papier.



—ooOoo—



Le jour prévu, je sonne à l’adresse indiquée. C’est lui qui m’ouvre la porte.



Pas un mot d’accueil, pas un bonjour, pas une aide pour m’aider à traîner ma valise dans l’escalier.



Pendant que je m’exécute, il fouille, trie. « Ça, oui. Ça, non. Etc. » Arrive mon Lelo. Un regard rieur. « Je le garde ».



Il me tend un ensemble que je découvre. C’est le plus ringard des costumes de soubrette ou de ménagère avec tous les clichés associés aux fantasmes des hommes : tablier ouvert sur les fesses, top lacé dans le dos, manchettes, coiffe et bas noirs. C’est si offensant, si caricatural, si éloigné de ma personnalité et même de la sophistication que je soupçonne chez Pierre que je vais rire à la plaisanterie. Mais il ajoute :



D’un geste :



La grande glace de la chambre me renvoie l’image d’une fille de joie du siècle passé, à une époque où les maisons closes devaient favoriser ces déguisements pour le plus grand plaisir du client et de son fantasme.

Quel contraste entre nous… Lui, toujours aussi élégant, distingué, précieux. Moi, réduite au silence, pratiquement nue ; pire : offerte à son regard. Pendant huit jours, je n’ai pas dit un mot, sauf à mon travail bien sûr. Encore que je me suis sentie bien faible les jours où je n’ai pas eu droit à ma lingerie. Essayez de passer un uniforme dans le vestiaire pour femmes sans qu’une collègue ne puisse voir que vous ne portez pas de sous-vêtements.


Mais le pire, oh oui, le pire a été d’agir comme une soubrette, une femme au foyer du siècle passé. Oh mes amies, femmes libérées, j’ai trahi votre lutte pour le partage des tâches, pour l’égalité des sexes ! Eh oui, j’ai fait la cuisine, le ménage, les courses et le repassage. Pas de sorties, pas de télé, pas de sexe. Enfin, pour le sexe, je reconnais que je me suis branlée en douce, dans les toilettes de la caserne lorsque je n’en pouvais plus. Car, et c’est le plus étrange, cette situation me mettait dans tous mes états. Alors que je guettais une bosse dans le pantalon de Pierre pendant qu’il me faisait passer l’aspirateur ou nettoyer sa baignoire, c’est moi qui étais troublée, le sexe humide d’envie.


Je n’ai pas eu le droit de l’accompagner à sa réunion au club. Pourtant j’étais curieuse de savoir quels sévices, quels tourments ses élèves avaient imaginés pour moi. Un instant, je me suis demandé si Pierre n’était pas insensible, voire impuissant. Pourtant, une fois habituée au ridicule de mon costume, il faut reconnaître qu’il me mettait plutôt en valeur. Me suis-je trompée ? Et si ce n’était que poudre aux yeux, ce discours sur l’épicurisme, le sadisme.



—ooOoo—



Une semaine déjà. Pierre rentre assez tard. Son bain est prêt. La température est parfaite. Les sels embaument la pièce.



Il est dans son bain. La mousse cache son corps. Je ne l’ai jamais vu autrement qu’en costume.



Depuis huit jours, j’évolue quasi nue devant lui. La gêne des premiers jours est partie, la pudeur aussi. D’ailleurs, je ne suis qu’un objet ; pas une femme, encore moins une femme désirable pour lui.


Je commence par le cou, les épaules, puis le dos. Pas un mot. Pas un geste. Il semble indifférent.


Non ; doucement, il s’allonge dans l’eau, la tête en appui sur le bord de la baignoire. J’hésite, rince le gant de toilette, m’agenouille à nouveau. Les poils du torse forment une forêt où les bulles et la mousse s’accrochent avant que ma main ne les chasse. Ma main descend, atteint le ventre que je devine plat, frotte les hanches. Nouveau rinçage. Nouvelle plongée. Les pieds, les mollets, les cuisses.


J’hésite. Dois-je continuer ? Il ouvre les yeux. Il attend. Dans mon désarroi, je laisse échapper le gant de toilette dans l’eau. C’est ma main qui touche son sexe, ses couilles pour retrouver le morceau de tissu.



L’ordre est clair. J’abandonne le gant. Ma deuxième main plonge aussi. Elle vient envelopper les testicules et je sens la verge bouger. Je la flatte et elle se déploie, encore et encore. Maintenant, je la branle doucement. La mousse fait obstacle et je ne peux que deviner la verge qui semble vouloir monter à la surface. Elle durcit et maintenant le gland est libéré de la chair protectrice.


Il bouge, se lève. L’eau m’éclabousse et je recule. Il sort de la baignoire pour s’asseoir sur le bord. La verge est encore recouverte par endroits de mousse qui disparaît lentement par explosions successives. Maintenant la chair est apparente, du gland aux testicules. Seules des gouttes coulent le long de la tige pour venir tomber sur le sol sans que le moindre poil ne freine la descente. Elle est belle, splendide, tendue, uniquement déformée par une veine qui monte. Je n’ai qu’une envie : la prendre dans ma bouche. Le sexe me manque. Je sais que je suis une bonne suceuse. Mes copains me le disaient. Je n’ai pas de mérite, j’aime cela. Ma bouche à la Julia Roberts me permet des choses que les hommes apprécient.


Mais pour l’instant – et je m’étonne moi-même – je freine mon envie. Je dois attendre son ordre.



Enfin. Mes deux mains trouvent seules l’appui sur ses cuisses et mes lèvres goûtent pour la première fois le parfum du bain sur son gland. C’est moins bon à lécher qu’à sentir, mais bien vite je repousse les dernières gouttes à mesure que je progresse le long de la hampe.


Un soupir. Il apprécie ma caresse. Peu d’hommes résistent lorsque leur sexe disparaît totalement dans ma gorge. D’accord, je peux être chiante ; mais j’ai des bons côtés. Je monte et descends, jouant de la langue sur le frein, léchant ses couilles, puis je l’embouche à nouveau. Je salive beaucoup, abandonnant de grosses quantités de liquide qui amplifie le bruit de la succion.


Waouh ! Il tord sans ménagement le bout de mes seins. Il va me les arracher. Je grogne, la bouche pleine. Gargouillis noyés parmi d’autres.



Il ne faut pas me le dire deux fois. Ma main écrase mon minou, frotte mon petit bouton. Je suis humide. Mes doigts séparent les petites lèvres et plongent avant de se recroqueviller. C’est un crochet qui m’étreint, l’hameçon de mon vagin. Je cherche mon point G. Le graal de chaque femme.


La pression sur mes tétons imprime ma cadence. Dès que ma bouche lâche le gland pour le libérer et reprendre mon souffle, la torsion me demande de revenir, de faire entrer cette queue dans ma gorge, le plus loin possible, le plus longtemps possible. Si je l’écoutais, je mourrais étouffée, sa verge enchâssée pour l’éternité dans cet écrin. Mais je résiste, pour ma survie et son plaisir.


Ma paume tape sur mon sexe. C’est bon. Je coule tellement qu’en bonne soubrette je pense déjà à nettoyer ma cyprine sur le carrelage.


Il vient. Je le sens. Une imperceptible vibration, un goût nouveau, une goutte de plus…


Il est tellement certain de son emprise sur moi qu’il me laisse libre. Suprême confiance. Il a raison. Je n’ai qu’une envie : jouir et le faire jouir.


Un jet, abondant, odorant, généreux. Je n’ai que le temps de me placer, les lèvres sur le gland, la langue en brise-lames, pour éviter que le sperme bondisse au fond de ma gorge et m’empêche de le déguster. Car je veux le goûter, le sentir, l’apprécier avant qu’il ne disparaisse.


Un, puis deux, puis trois flots jaillissent. Ma bouche est un réceptacle. Je le garde, le concentre, attend que toute la semence se rassemble.


J’attends un ordre, une demande, un souhait. Rien. Il jouit, c’est tout. Mais moi je veux plus. Le surprendre. Lui faire comprendre que je ne mérite pas d’être abandonnée, négligée, ignorée.

Je laisse son sperme s’échapper de mes lèvres en longs filets gluants qui glissent sur sa hampe encore raide. La queue encore dressée, chaque goutte, chaque coulure est récupérée par ma langue, poussée au fond de mon palais et avalée dans ce mouvement de la glotte qui séduit tant les connaisseurs.



Même si Pierre ne dit rien, je sais qu’il a apprécié. Ce sont des sensations que même un homme expérimenté ne peut pas cacher.



—ooOoo—



Le lendemain, samedi, on sonne à la porte. Un traiteur livre des plats.



Il me présente un coffret où sont alignées des pierres de couleurs différentes. La rouge ; j’adore la couleur rouge. Je la montre du doigt.



C’est froid. Il étale un liquide huileux sur mes fesses. Un objet frotte dans ma raie, titille mon clito, pousse dans mon vagin, ressort, remonte, pousse contre mon anus, insiste, insiste, force le passage, m’écarte, me déchire, disparaît.



Je sens une gêne, un gonflement. L’objet est dans mon cul. Je sens sa présence, bien sûr, mais il ne tombe pas alors que je suis debout.



Pierre a placé un miroir entre mes cuisses. La pierre rouge, écarlate maintenant dans l’ombre de mon intimité, bouche la vue de mon anus.



Je sais maintenant que c’est une question qui ne demande pas de réponse, sauf si le fouet me manque.




Vingt heures. La table est préparée, les bouteilles débouchées. J’attends dans mon costume fraîchement repassé, le bijou dans les fesses et un magnifique collier autour du cou.

On sonne.



Un bruit de voix, des bises, des pas dans l’escalier : ils arrivent.

Un homme et une femme. Quarante, cinquante ans. Élégants, en parfait accord avec mon maître. La femme porte une robe noire, discrète, sans ostentation.


À ma vue, silhouette immobile, ils réagissent. La femme parle.



Et elle l’embrasse. Elle l’interroge.



Elle s’approche. Je suis une chose dont elle fait le tour.



Pierre répond.



La femme jette un regard à son mari.



Je comprendrai plus tard que la femme de Pierre s’appelait aussi Muriel.

Puis elle se tourne vers moi.



Puis ils m’oublient. Je les sers à table. Ils passent dans le salon. Café, digestif. La conversation se calme. Ils semblent me redécouvrir. La femme interroge mon maître.



Elle me palpe, me pelote sans douceur. Sa main découvre le plug dans mon cul. Elle sourit, le retire d’un seul geste et me le donne à lécher. L’odeur n’est pas très forte mais je ne peux retenir une grimace de dégoût.



Trop tard, je suis en faute. Une volée de claques s’abat sur mes fesses. Elle me fait mal. Je prends l’objet et le lèche consciencieusement Elle m’ordonne :



J’ai du mal, malgré ma bonne volonté. Il est vraiment très gros. Je le pose sur le sol et m’assieds dessus pour arriver à le remettre en place.


Pendant ce temps, Pierre est allé chercher une boîte violette qu’il donne à son amie. Elle en extrait deux objets.



Elle tire sur mon téton et fixe l’un des objets avec une pince qu’elle serre si fort que je ne peux retenir un cri de douleur. Le poids qui lui est fixé semble peser si lourd que j’ai l’impression que mon sein va se détacher. Le deuxième subit le même sort. Ma poitrine, dont je suis si fière, est complètement déformée. Le moindre mouvement provoque une tension insupportable, mais je résiste à me plaindre. Je reste figée.

La femme rit de me voir dans cette situation.



Elle fait sauter sa robe par-dessus la tête. Elle est nue, comme je l’avais deviné. Mon regard suit ses mains qui me montrent le chemin. Elle a des piercings, tige métallique terminée par deux petites boules, sur la base de chaque téton. Manifestement cela lui fait grandir et pointer les bouts. Je découvre aussi la même chose au nombril, mais le plus étonnant est la boule sur le capuchon de son clito et les deux anneaux bien symétriques sur les petites lèvres.



D’une main hésitante j’effleure les morceaux de métal qui transpercent ses seins. Je crains de lui faire mal. J’ai l’impression que la chair va déchirer le téton si je le manipule.



Et elle malaxe sa poitrine en tirant sur les pointes, tout en s’asseyant et ouvrant ses cuisses. Je m’agenouille doucement en évitant de faire balancer les poids.



Elle tient un objet qui me semble plus près de la tomate longue que d’un œuf. Enfin, une tomate plus pourpre que rouge.



J’ai tout de l’oisillon qui attend la becquée de ses parents, sauf que c’est la tomate pourpre qu’elle laisse descendre dans ma gorge. Mes lèvres se referment sur une ficelle qui sert à le maintenir. Elle tire dessus et le récupère.



Je m’exécute, à quatre pattes. Les poids tirent mes seins et s’entrechoquent dans un bruit sourd. Je sens qu’elle m’écarte la chatte et pousse pour faire entrer son œuf. Il n’est pas si gros ; j’ai connu des sexes plus encombrants.



C’est ma première expérience féminine, mais ce n’est pas comme la première fois avec un homme. Je suis en terrain connu.


Brrrrrrr. Tsunami dans mon vagin. Je fais un bond de surprise. Elle diminue la vibration, tâtonne un instant avant d’abandonner la télécommande sur un mode variable. Nous avons les mêmes goûts. C’est ce mode que je choisis toujours avec mon Lelo. Lente progression de la fréquence et de la force des vibrations jusqu’à un niveau presque insupportable, puis redescente avant de recommencer.


Nous échangeons un regard complice. Pas de maîtresse à esclave, mais de deux femmes qui veulent du plaisir. Je me redresse un peu pour m’avancer sur elle, faisant glisser mes poids sur son pubis, son ventre et sa poitrine. Pendant un long moment, je joue à les faire s’entrechoquer avec les piercings de ses seins. C’est elle qui m’attire pour m’embrasser sur la bouche. Son baiser est totalement différent de celui d’un homme. Les lèvres sont parfumées, sa langue est moins dominatrice ; elle cherche à m’attirer dans sa bouche pour me mordiller doucement.


Elle cesse ce petit jeu pour me dire, comme un souhait « Suce-moi ». Je descends. Ma bouche joue avec ses seins, ma langue explore les boules de métal, je tire avec les dents sur les tétons, arrachant des soupirs qui ne sont pas seulement de douleur. Pendant ce temps, mes mains viennent s’appuyer sur ses cuisses qu’elle ouvre encore plus. Je l’abandonne ; mais avant de m’agenouiller pour venir lécher son intimité, je fais balancer mes poids pour qu’ils frappent son clito et son minou. Le bruit du métal paraît saugrenu dans un tel endroit, mais il rythme bien les mouvements et chaque choc lui arrache des petits cris.


Je m’habitue à ces boulets qui déforment ma poitrine. J’éprouve maintenant le même plaisir que celui du doux frottement des tétons sur un tissu – ou mieux encore – sur la peau d’un amant. Maintenant que je suis agenouillée, l’œuf et le plug se frottent. Les vibrations se répandent dans mon cul comme si le plug aussi vibrait. C’est bon.


À côté de la femme, le mari est en train de se masturber. Sa verge est encore molle mais il la branle doucement. D’un signe, il me fait tendre la main pour remplacer la sienne. À mon tour de le branler. Aussitôt sa queue grossit. Je joue avec elle et ses couilles, mais la femme m’appuie sur la tête pour que je m’occupe d’elle.


Dès que je lèche son clito et enveloppe le piercing de ma langue, elle se cambre dans une jouissance immédiate. Je sens son jus qui coule. C’est impressionnant. Je récupère au mieux du liquide sur ma langue et mes lèvres et je fais ce que je fais toujours à mes amants : je vais les embrasser. Souvent, les hommes détournent la tête avec une sorte de dégoût pour leur propre sperme, alors qu’ils adorent voir leur copine « avaler », comme ils disent. Ce n’est pas le cas de cette femme : elle apprécie, me suçant littéralement sa jouissance. Je vais replonger quand l’homme me tire les cheveux pour que je le suce.


Je n’ai pas quatre mains ! Il faut vous mettre d’accord ! Je m’exécute et je le pompe profond, mais je veux retourner vers la femme car je suis impatiente de m’exercer sur une chatte.


Voilà ; ma bouche embrasse son minou, mes doigts glissent dans le vagin humide, le petit doigt s’essaie sur l’anus. Elle est ouverte et j’entre facilement. Je joue avec les deux anneaux des petites lèvres, allant jusqu’à les faire se toucher. Si j’étais un peu sadique – après tout, je suis ici la maîtresse d’un maître – j’attacherais les deux piercings ensemble comme punition. Pas de queue, pas de gode sans que le maître ne l’autorise. Mais pour l’instant, chaque fois que ma langue touche son clito, elle gémit. J’avais entendu dire que ce piercing décuplait le plaisir ; je crois que j’en ai la preuve sous les yeux. Sous la langue, plutôt.


Mais on me pousse sur le côté. C’est Pierre, le sexe à l’air. Il soulève les jambes de la femme et, sans prévenir, l’encule. Heureusement que j’avais préparé le terrain. Sinon… Mais peut-être qu’elle aime cela. Le sexe disparaît, puis revient pour replonger. La femme se caresse d’une main et de l’autre attrape la télécommande abandonnée à son côté.


Bzzzz. Arrêt. Bzzzz. Arrêt…


L’œuf vibre fort, très fort et elle l’active au rythme de son enculade. Il avance. Bzzzzz. Il recule. Repos. Il avance. Bzzzz, etc. Solidarité féminine. Merci, je ne connais même pas son prénom. Je vibre de partout. L’œuf s’est fait un allié du plug. Cela dure. C’est bon. À ma droite, Pierre qui encule. À ma gauche, le mari qui se branle. La main presse la verge et tire vers le gland comme pour l’agrandir, pomper le sperme du fond des bourses.


Plaff. Je reçois la première giclée dans l’œil. Tir trop haut. Il ajuste, visant ma bouche que j’ai ouverte et que j’approche tout près du gland. Plaff, dans la bouche. Plaff sur la langue. Le reste coule lentement sur la main qui trait la bite. C’est fini. Je garde le sperme dans la bouche. Il me fait le geste d’avaler. Ah, ces hommes, tous les mêmes !


Mon vagin vibre presque de façon ininterrompue. Le couple se démène avec frénésie. Pierre serait-il homme à se laisser emporter par le plaisir ? Oh, oui. Ses coups de reins montrent qu’il lâche sa semence. La femme crie, oh oui, crie son plaisir de recevoir ces giclées de foutre. Le mari regarde le couple d’un œil bienveillant. Son regard, comme le mien, suit maintenant le sexe qui sort doucement de l’anus, laissant des traînées de sperme couler comme à regret de l’œillet qui reste encore un long moment ouvert.


Je peux enfin m’occuper de moi. Ils sont encore dans leur monde et je ne suis qu’une chose, insignifiante, mais qui a tellement envie de jouir avant qu’ils ne se réveillent ! Je bouge afin de ressentir les deux objets dans mes intimités. À défaut d’une ou de deux vraies queues, je me contente de ce qu’ils m’accordent. C’est la première fois que mes deux trous sont occupés en même temps. Sensations, fantasmes, je coule. J’essaye de rester attentive à mes maîtres pour ne pas me faire remarquer, de peur qu’ils arrêtent la montée de mon plaisir. Mais c’est si bon que je ne peux pas… « Ouiiiiiiii ». Le cri de la jouissance.

Ils sourient, indulgents.



Ils sont fous. Jamais je ne vais accepter. Plutôt renoncer que me retrouver avec ces corps métalliques dans ma chair. C’est un truc à se faire refuser au détecteur de métaux des aéroports. Vous me voyez montrer ma chatte avec un piercing pour pouvoir prendre l’avion ?



—ooOoo—



« Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ! » Mais si, et c’est aujourd’hui. Pierre m’a conduite chez un pierceur. Eh oui, c’est comme cela qu’on appelle ces tortionnaires. Nadia – c’est le prénom de la femme – m’a convaincue que c’était extraordinaire. Elle nous accompagne, et elle me tient la main lorsque ce salaud me transperce le téton. Si on vous dit que c’est presque sans douleur, questionnez sur le « presque ». Enfin, c’est fait : les deux tétons et le capuchon du clito. Pour l’instant, je ne ressens qu’une brûlure. Nadia m’a affirmé qu’au bout d’une semaine, je pourrais me toucher sans risque.