n° 15413 | Fiche technique | 8505 caractères | 8505Temps de lecture estimé : 6 mn | 22/01/13 |
Résumé: Un soir, fatiguée et seule dans son appartement, Nathalie se prend au jeu de l'exhibition. | ||||
Critères: f voir exhib strip fmast -exhib | ||||
Auteur : Nat la basque Envoi mini-message |
Houlala ! Quel dimanche !
Cette journée professionnelle chargée de conférences et avec un dîner-débat a été épuisante. Assise de 9 heures à 19 heures à écouter des intervenants… j’ai la tête comme une citrouille.
Qui plus est, aujourd’hui la neige est tombée, rendant les rues de Paris merveilleuses et le jardin du Luxembourg d’une beauté exceptionnelle. J’aurai tellement aimé prendre mon reflex et mitrailler tous ces coins encore immaculés. Mais non, il m’a fallu passer dix heures assise à écouter les débats, manger et boire plus que de normal. J’ai horreur de ces journées de formation.
Il est 20 heures, j’arrive enfin chez moi avec une seule idée en tête, celle de dissoudre ces dix heures de réunion dans un bon bain chaud.
Mes mules restent au travers du hall d’entrée, mon sac et mon manteau font un vol plané sur le canapé du salon et tel un automate, je me dirige vers la salle de bain.
Cette grande baignoire d’angle me tend les bras, j’ouvre les robinets et, pendant qu’elle se remplit, mon tailleur, ma jupe, mes bas et mes sous-vêtements finissent en vrac sur le carrelage.
Mon pied s’aventure doucement au travers des cinq centimètres de mousse, l’eau est quasi brûlante mais je le fais pénétrer lentement dans ce monde de douceur, de bien-être. Mon deuxième pied à son tour suit le même chemin, puis avec lenteur et volupté, je me glisse au fur et à mesure dans cette douceur.
L’eau me brûle les cuisses et je continue timidement. Sur les fesses, elle me saisit littéralement puis sur les lèvres, elle m’électrise me donnant en même temps des frissons et des suées. Une excitation, des sensations, et me voilà avec les seins fermes qui se contractent, se redressent et pointent comme un appel au secours.
Je finis de me glisser dans ce bain de mousse d’où plus rien ne dépasse en dessous du menton.
L’esprit enfin vide, je suis comme en apesanteur perdant la notion du temps. Quelques images traversent mon esprit, la pensée d’un ancien amant et pourquoi pas le rêve d’un futur…
Mes mains d’une manière totalement machinale se posent chacune sur un sein, le malaxant doucement puis plus fermement, mes pouces et mes index d’une manière symétrique s’emparent inconsciemment des deux tétons et commencent à les rouler, les titiller de plus en plus énergiquement.
J’ouvre les yeux et je souris toute seule dans mon bain. Pas comme ça, pas maintenant !
Au fait : le père Noël m’avait apporté une bonne bouteille de whisky de 18 ans d’âge. Je ne suis pas vraiment adepte du whisky mais ce soir, seule dans mon bain, j’ai envie de le goûter, j’ai envie de ne plus penser à rien, envie d’avoir envie.
Envie d’une certaine folie peut-être. Alors je sors de la baignoire et toute dégoulinante de mousse, je vais me servir un grand verre de whisky au salon.
Mon dieu, les stores de la baie vitrée sont ouverts, le salon est allumé et il fait nuit dehors… Au diable les convenances, ce soir je suis fatiguée, j’ai envie d’être un peu folle et je me fiche des bonnes manières et des « on dit ». Alors, nue dans mon salon, je me sers mon whisky. Dehors il neige plein temps, la capitale est superbe, tout est calme et silencieux. Je suis au dernier étage de mon immeuble donc depuis la rue, personne ne peut me voir et je contemple ainsi collée à la baie vitrée, mon verre à la main, le jardin du Luxembourg, Notre-Dame dans le fond et surtout toutes ces lumières qui donnent un côté surréaliste.
De l’autre côté du boulevard, au dernier étage de l’immeuble en face, une fenêtre est allumée et un homme apparemment assez jeune se tient debout derrière. J’ai l’impression qu’il a dû me repérer car il regarde dans ma direction.
Je fais celle qui n’a rien remarqué, je bois une ou deux gorgées, vais et viens en faisant semblant de trier des papiers… Il est toujours derrière sa fenêtre et franchement, il regarde dans ma direction.
Je retourne ensuite à la salle de bain, rajoute de l’eau chaude dans ma baignoire et me refaufile lentement dans cet îlot de douceur. Une gorgée de whisky, la musique en sourdine et je m’enfouis dans mes rêves et mes pensées. Qui était ce jeune homme derrière sa fenêtre, m’a-t-il vue, est-il seul ou en couple, racontera-t-il à sa copine qu’il a maté sa voisine ? Tout un tas de questions qui me traversent l’esprit.
Pendant ce temps, ma main droite délicatement s’immisce sur mon ventre, j’écarte les cuisses ouvrant le chemin à cette main inquisitrice qui s’empare de mes lèvres, les écarte et tout en décalottant mon clitoris dans cette eau brûlante, introduit un doigt puis un deuxième. De lents va-et-vient, je ferme les yeux, la température monte encore.
Un bruit sec me sort de cette torpeur, mon verre vient de se fracasser sur le carrelage. Qu’étais-je en train de faire ? Encore une fois je me dis pas maintenant, pas comme ça !
Mais c’est plus fort qu’elle, cette main redescend envahir mon corps. Cette fois-ci elle ne fait que passer sur les lèvres et mon majeur poursuit son chemin. Le voici en train de tourner en douceur autour de ma rondelle. Les jambes grandes écartées, un deuxième doigt vient ouvrir mon petit anneau.
J’ai la sensation que l’eau pénètre à l’intérieur de moi et envahit mon corps. C’est délicieusement bon, doux et sensuel à la fois. Quelques spasmes, je me mords les lèvres, mes jambes se raidissent, j’aimerais pouvoir crier, me faire mal, m’introduire n’importe quoi, tout ce que j’ai sous la main, puis je me relâche, je me détends. J’avais dit pas maintenant, pas comme ça… encore une fois je n’ai pas tenu parole !
Je sors de l’eau tout en repensant au jeune homme de l’autre côté de la rue. Est-il encore là ?
Je vais bien vite le savoir. Je vais dans ma chambre qui donne également sur la rue et toujours nue, j’allume la lumière pour chercher un vêtement à enfiler. Cette fois-ci la fenêtre est éteinte, il a dû abandonner sa surveillance ! Je refais le lit, tire la couette et enfile ma nuisette bordeaux. Un rapide coup d’œil sur Paris sous la neige et que vois-je… la fenêtre s’est allumée et le jeune homme est de nouveau piqué debout derrière la vitre, la tête dans ma direction.
Je ne vais pas arrêter ce petit jeu comme ça. Et si je faisais une séance d’essayage ? J’ai un spectateur privé que je fais semblant de ne pas avoir vu. Ce soir j’ai envie d’être légère et inconsciente.
Me voilà donc devant ma glace en train de reposer la nuisette pour en essayer une autre, puis je fais des essais de strings, de tangas, un soutien-gorge par-ci, un bustier par-là… Bref pendant une demi-heure, je vais, je viens, je me déshabille, je me rhabille, je me dandine devant mon miroir à jouer les mannequins.
Encore une fois, je jette discrètement un œil et mon spectateur est toujours là derrière sa fenêtre les yeux rivés sur son spectacle privé.
Soudain le téléphone sonne, je réponds, c’est Jack, un ami. Notre relation est bien particulière, on se voit de temps en temps, il n’y a pas d’amour entre nous mais de l’amitié, en quelque sorte nous sommes des sexe-friends qui se rendent service mutuellement dans nos vies amoureuses assez tumultueuses.
On discute un moment :
Je retourne dans ma chambre, un tanga et une robe de soirée, le jeune voyeur est toujours debout derrière sa fenêtre. Je ferme le volet.
Puis au salon, je pense à mon spectateur et en fermant les volets, je lui souhaite bonne nuit. Ma soirée ne vous regarde pas jeune homme.
Bonne nuit à Paris, au jardin du Luxembourg tout blanc et bonne nuit enfin à mes chers lecteurs, ma soirée ne vous regarde pas non plus !