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n° 15432Fiche technique11788 caractères11788
Temps de lecture estimé : 8 mn
30/01/13
Résumé:  Allo Lola, c'est encore moi. J'ai beaucoup pensé à toi, Lola.
Critères:  ff jeunes copains fsoumise jeu yeuxbandés glaçon nostalgie
Auteur : J. Deaux            Envoi mini-message
Lola

Lola.

Deux syllabes qui sonnent bien.


Lola est jeune, mais elle a juste un an de moins que moi, ce qui la rend moins jeune à mes yeux. Lola est belle, pas mon genre habituel, mais très belle quand même. Lola est brune, enfin, châtain, des cheveux longs qui ondulent, bouclent même quand il pleut. Lola a de grands yeux verts avec des pépites dorées dedans, des yeux de chat un peu, avec des cils sombres qui dessinent comme un contour de crayon permanent. Lola est grande, un peu plus que moi, peut-être une dizaine de centimètres, peut-être moins. Lola est fine, peut-être même maigre, mais musclée. Lola a de petits seins, qui ne remplissent pas forcément la main d’un homme, mais la mienne oui. Lola a un joli cul, pas très gros, pas très rond, mais bien assorti à son corps, et doux.


Lola n’a donc rien de la petite blonde aux yeux bleu clair et aux formes épanouies qui me fait craquer habituellement. Mais Lola me plaît. Beaucoup.

Est-ce que j’ai des sentiments pour Lola ? Je ne sais pas. Dans notre petit groupe d’amies, on ne souffre pas d’exclusivité. On est libres, on se partage, on s’échange, on joue, on teste, on découvre, on se découvre, on se crée. Puis Aurélie est plus belle que Lola, son corps me fait plus fantasmer, ses seins surtout, si parfaitement ronds et fermes, et son air farouche, de celle qui fait semblant de ne pas apprécier nos ébats. Alors, quand on a autant envie d’Aurélie, est-ce qu’on peut dire qu’on est amoureuse de Lola ?


Mais ce soir, comme bien d’autres soirs, je suis chez Lola. Et cette nuit, comme le reste de la semaine, nous avons la maison pour nous toutes seules.

On a mangé, des glaces, beaucoup de glaces. On a regardé des films pourris, qu’on ne regardait pas vraiment, on parlait. Puis on s’est mis à zapper, jusqu’à tomber sur RTL9, le film érotique du soir. Ce sont des nonnes, dans un couvent. Elles ont envies d’elles, elles couchent ensemble, puis un jeune palefrenier s’en mêle. C’est un film moyennement érotique, mais il nous échauffe les sens. On a envie de se caresser. Envie de sexe ? Sûrement, mais pas conscience que c’est ça.

La colocataire de Lola est styliste, sa chambre regorge de tenues, de déguisements pour nous. Un plateau de cookies et deux verres de Coca nous accompagnent dans cet endroit magique. Une robe droite noire et des talons plus tard, me voilà "déguisée". Déjà à ce moment-là j’avais un look un peu secrétaire, un peu femme d’affaires, un peu directive. Cheveux attachés en chignon, rouge à lèvre rose fuchsia, la coloc’ n’avait pas de rouge, me voilà prête à endosser tous les rôles qu’on me donnera. Lola est fantasque, Lola a choisi une robe à froufrou blanc et argenté, près du corps, mais pas près de son corps, un peu trop menu pour ça. Lola a coiffé ses cheveux en crinière et rajouté un boa de plumes blanches. Maquillage argenté sur ses paupières, gloss pailleté, on est jeunes, on a peu de goût, on aura le temps d’en avoir plus tard.

Les tenues sont prêtes, mais qui sommes-nous ? Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?


Le film est maintenant loin, nos corps réclament toujours d’être apaisés, mais comment ? Trop timides pour parler franchement, trop maladroites peut-être pour avoir même conscience de nos désirs, on se contente de se parler et d’admirer nos tenues dans la glace.


Puis c’est décidé, Lola sera une star ! Elle prend son rôle, sûre d’elle, rajoute des lunettes de soleil à sa tenue et me toise. Lola la star me tend sa main :



Elle a décidé, ainsi donc je serais docteur ! Rappel d’un jeu d’enfance ? Fort probable. Mais c’est une bonne opportunité. Pas de raisons de me plaindre de mon rôle.


Assise sur un tabouret, elle tousse pendant que je mets ma main dans son dos. Sa peau douce me fait poursuivre mes caresses. Elle doit tousser, plusieurs fois. Ma main s’égare, passe sur le devant, faisant tomber une bretelle de la robe au passage. Pas grave, l’examen continue. Sur mon passage, un petit sein pointu.



La pointe du sein se durcit et la toux se fait mascarade. Mon torse se colle au sien, ma langue vient jouer dans son cou, taquiner son oreille. Deuxième main sur deuxième sein, elle se cambre et je pince plus fort. Un petit gémissement satisfait qui s’échappe de ses lèvres.



Lola se lève. Lola est belle, très belle. Ses joues sont un peu rouges, ses lèvres légèrement entrouvertes. Dieu merci, le maquillage était de mauvaise qualité et il est désormais presque totalement parti, ça aurait gâché son côté déesse grecque.

Mes yeux ne peuvent se détacher de ce sein dévoilé, ce sein ferme, avec son téton si sombre et raide. Est-ce que j’ai vraiment voulu faire tomber l’autre bretelle ou est-ce que mon inconscient a pris le dessus ? Le haut de la robe tombe, Lola fait l’offusquée. Lola est une star, ne pas l’oublier ! On ne dénude pas les stars comme ça !


« Mais si mademoiselle, je dénude si je le veux, comme je le veux. D’ailleurs, enlevez la votre robe. Je vous veux nue pour la suite. Non, vous pouvez garder vos chaussures argentées, elles me plaisent, elles vous mettent en valeur. Assise Lola ! On va continuer ! »

Mais Lola se rebelle, Lola n’a pas envie, Lola veut me tester. Lola veut jouer. Soit. « Assise tout de suite Lola, ou tu vas le payer. » Lola résiste. Alors j’attrape les bras de ma belle, l’assoie de force. Merci la coloc’ et ses nombreux foulards. Lola a les bras attachés. Lola a l’air content. Lola a les yeux bandés, Lola est moins contente.


Maintenant, le docteur va jouer.


Je me recule, observe le spectacle, fascinée. Dieu qu’elle est belle ! Oubliée Aurélie et ses gros seins parfaits, oubliées les autres amies, juste reste l’image de ma Lola assise sur cette chaise, à ma merci. Lola, la fille qui arrive à avoir l’air sauvage et indomptable alors qu’elle est attachée à une chaise et qu’elle ne voit rien. Cette fille, ce soir, je la ferai capituler de désir.


Mais avant, envie de jouer, de profiter de ce corps qui m’est offert. Mon regard se pose autour de nous, à la recherche de possibles accessoires. Un collier de perles en métal dans un coin, le boa de plumes dans l’autre, notre plateau de victuailles… Les idées arrivent. Plouf ! Le collier dans le Coca. Hop, une plume du boa arrachée.


Ma star reste attentive au moindre son, se demande sans doute ce que je prépare. Un baiser léger sur ses lèvres, sur son cou, sur son mamelon. Et plus rien. Puis la plume qui se pose sur son épaule. La belle Lola frissonne. Une plume qui se promène sur une peau plus douce qu’elle. Les bras, les mains, les épaules. Le visage, les joues, les lèvres. La plume change de tactique, à moins que ce soit moi qui ai changé d’idées. Un léger chatouillis sur le haut du pied, un rire un peu nerveux. « Ris, ma belle Lola. »

Une plume ne suffit pas pour ce que je veux faire.


Dis adieu à une autre de tes filles, pauvre Boa !


Deux plumes qui caressent des mollets et remontent vers les genoux. Ouvrez un peu les cuisses mademoiselle, c’est pour le bien de l’examen. Des plumes entre les cuisses. Lola ouverte, Lola trempée. Exit les plumes, j’ai besoin de la toucher. Mes mains reprennent le même chemin. Les mollets, puis les genoux, et les cuisses. Envie d’elle, trop. Je me penche, ma bouche rencontre un sein, le tète, le mord. Mes ongles se plantent dans sa chair. La sauvage, maintenant c’est moi. Je reste quelques minutes comme ça, alternant entre les seins, mes mains posées à la limite du fruit défendu… C’est trop bon Lola !

Je me calme, reprends le dessus. Je n’ai pas encore fini, je veux encore jouer.


Il y a des classiques qu’il est difficile de ne pas essayer… Je plonge ma main dans le verre de Coca et récupère quelques restes de glaçons. Un sur le sein gauche, un sur le sein droit, un coincé dans son nombril et le quatrième qui se balade sur ses lèvres. La langue de Lola qui tourne autour du glaçon. À cet instant, je voudrais être un homme, pouvoir lui présenter ma verge tendue de désir et la regarder faire… Première jalousie sur ce pouvoir contemplatif qu’ont les mâles dans ces moments-là. Le glaçon est fini, mon doigt l’a remplacé. On fait avec ce qu’on a. Ma belle capricieuse a perdu son air sauvage, mon esprit me joue peut-être des tours, mais elle m’a l’air enfin soumis et docile, comme je le voulais. Il est donc temps pour mon grand final.


Le collier en métal est sorti du verre. Comme je l’espérais, il est froid, très froid. Rapidement j’enlève le reste de Coca avec ma langue et m’agenouille face à ma belle. Ses jambes toujours écartées me permettent d’avoir une merveilleuse vue sur son intimité luisante de cyprine. Pensée fugace et incongrue : je me demande comment on va bien pouvoir expliquer cette tache sur la chaise. J’approche mes doigts des lèvres et les écarte légèrement. La première perle vient se presser contre l’entrée du vagin et Lola sursaute. La perle entre, puis une seconde, une troisième. Je regarde son sexe aspirer une à une ces petites boules argentées, le spectacle est beau. Lola gémit, de plus en plus fort. Je suis contente. Il ne reste plus que 5 cm de collier, je le laisse pendre. Un baiser sur son genou si doux, puis sur l’autre. Une pluie de baisers à l’intérieur de ses cuisses, de plus en plus haut. J’embrasse le haut de son pubis, puis viens fouiller l’intérieur avec ma langue. Le clitoris trouvé reçoit son lot de cajoleries. Lola tremble. Lola ne gémit plus, Lola crie presque. Une main sur le collier, et tire le collier hors de l’antre de Lola. Une perle, deux perles, trois perles dehors. Ma langue qui s’applique tout ce qu’elle peut. Des spasmes. Lola jouit. Les perles finissent de sortir.


J’ai vaincu Lola.


Détachée depuis un moment elle peine à se remettre de ses émotions. L’orgasme l’a rendue molle, Lola, ma poupée désarticulée. On est allongé sur le lit, s’embrasse tendrement. Bien sûr, je suis toujours excitée, plus que ça même. Mais le moment est trop doux pour que j’y pense.


Sauf que si je n’y pense pas, Lola, elle, y pense… Elle se place au-dessus de moi. Sa cuisse contre mon sexe effectue de petites pressions, de plus en plus fortes. Une minute, peut-être même moins, de ce traitement a suffi. Je jouis.


Deux poupées désarticulées qui s’endorment dans les bras l’une de l’autre et qui, le lendemain, se comporteront comme deux bonnes amies, comme s’il ne s’était rien passé.


Lola, deux syllabes ma foi fort jolies, qui m’ont offert un de mes meilleurs souvenirs.

Lola, celle qui a commencé à révéler mes goûts fantasques et peut-être peu conventionnels.

Lola, peut-être un prénom qui vous évoquera maintenant quelque chose aussi.