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Temps de lecture estimé : 45 mn
01/02/13
Résumé:  Attirante Solenn ? Elle part au bord de la mer chercher la réponse. Philippe affirme qu'elle est jolie et sexy. Puis ses copains cerfs-volistes sont prêts à lui montrer qu'elle est bandante. Tous ensemble ? si elle veut ! Il lui suffit de dire oui !
Critères:  fh fhhh couple couplus inconnu vacances plage douche revede fellation cunnilingu anulingus pénétratio double sandwich fsodo gangbang exercice portrait -occasion -extraconj
Auteur : Cheminamants  (Une petite envie de changer d'air et des mots pour le dire.)      Envoi mini-message
Solenn, Philippe, les cerfs-volants et la tarte aux pommes




J’ai envie de crier !



C’est pas suffisant ! J’ai tant de rage, il faut que je l’expulse ! Je tape du pied violemment, mais il m’en faut encore plus pour extérioriser la claque que Daniel vient de me mettre en pleine figure. Pas une vraie claque qui marque sa trace rouge sur ma joue, non… bien pire ! La petite phase qui me tombe dessus et qui blesse au plus haut point et qui fait tout s’écrouler.


Puis la colère contre moi-même, car je m’étais bien rendu compte que ce n’était plus pareil, qu’il était distant… et bla bla bla… et bla bla bla ! mais j’ai préféré gober ses prétextes plutôt que d’ouvrir les yeux !


Et ça fait combien de temps que je fulmine comme ça ? Cinq minutes, depuis que j’ai entendu :



Eh bien non, je ne comprends pas ! Pulpeuse, c’est mieux que filiforme ! Non ? J’ai été stupide aussi de rester un instant figée pendant qu’en me parlant, il me tâtait comme une marchandise. Mais bien vite, je lui ai attrapé la main pour l’empêcher de continuer. Puis j’ai enfilé la première paire de chaussures qui me soit tombée sous la main. Quand j’y pense, même sur ça, il m’aurait reprise : « Ah ah ah !… sous la main… tu sais où elles se mettent quand même ? » Bon, je laisse tomber, autre chose à faire, je suis suffisamment en rage comme ça. Mon blouson sur le dos, je suis sortie en claquant la porte.


Tout ça sans réfléchir, impulsive et révoltée. C’est au bout de la rue que j’ai eu envie de crier et je l’ai fait !



Mes pensées s’entrechoquent.


De maigre, je suis passée à « belle plante » et « jolie brunette » d’après mes collègues de travail. La planche à pain que je voyais en me regardant dans le miroir de la chambre s’est transformée avec de nouvelles rondeurs qui me permettent de porter des décolletés profonds. Tout ça parce que j’en ai eu marre, à cinquante ans, de faire attention à la moindre bouchée de pain de peur qu’elle ne m’enrobe la taille. Tout ça parce que monsieur n’aime pas la graisse, sur les cuisses, le ventre, les hanches, les fesses, les joues, les bras ! Tiens, il manque les orteils ! Jamais il ne m’a parlé de mes orteils. Bizarre hein !

Soit c’est la seule chose qui reste « potable » en moi, d’après-lui, soit c’est parce qu’il n’a pas pensé à les rajouter à sa liste.


Mais ça va pas, moi !

Je réalise que je suis assise sur la pelouse au bout de la rue, près de la mare à la sortie du village, je suis déchaussée et je gigote mes doigts de pieds dans tous les sens. J’éclate de rire. Ça y est, je me sens mieux ! Je m’apaise et je réfléchis.


J’ai besoin de prendre mes distances, pas de tout foutre en l’air au bout de dix ans de vie commune, même si je rage contre un dictat de la maigreur. Il faut que je m’éloigne de la maison et de lui, que je prenne le temps de choisir comment mener la suite de ma vie.


Tiens, pourquoi est-ce que je n’irais pas au Festival des cerfs-volants de Berck-sur-mer. Je peux y être en deux heures et arriver en fin de matinée. J’ai vu hier à la télé un reportage sur cette manifestation qui a lieu du 7 au 15 Avril 2012. Comme nous sommes le 12 et que mes congés finissent dimanche 15, je pourrais y rester plusieurs jours. Ça tombe impec ! C’est décidé, je pars !


Je vais rentrer à la maison préparer mon sac, puis embarquer tout dans ma voiture break et filer aussitôt. Comme une voleuse ! Eh bien oui, comme une voleuse ! Je vais aller piquer des fous rires, chopper du bon temps, chaparder du plaisir de vivre, truander mes cinquante ans et me sentir belle !




—oooOooo—





Je ne lui dis plus rien, je ne l’entends plus, de peur que mon exaspération revienne et je fonce préparer mes affaires pour quelques jours. Je trouverai bien à me loger en arrivant sur place. Mais je préfère amener quand même un bon duvet, un oreiller, ma tente deux places qui se monte et se démonte en quelques secondes, le nécessaire de camping rangé dans un sac et mon petit réchaud à gaz. On ne sait jamais, si je me retrouvais obligée de squatter la plage. J’espère que je n’oublie rien, sinon tant pis, je me débrouillerai.


Je suis prête et je lui jette un dernier coup d’œil. Il est assis sur le canapé du salon, l’air à moitié démoli. Il ne faut pas que je cède, comme si c’était ma dernière chance de pouvoir être moi, sans que ce soit son regard à lui qui me construise.



Silence ! Devant lui, je coupe mon portable. Je referme la porte derrière moi. J’embarque tout dans le coffre et sur les sièges arrière. Je démarre. Voilà, c’est fait ! Je suis sur la route. En chemin, je repense à Daniel et à ce qui s’est passé ce matin et à toutes les autres fois où j’en ai eu marre. Alors, pourquoi aujourd’hui ? Eh bien le déclic, c’est quand il m’a palpée comme on contrôle la qualité d’un animal. Puis je positive : je viens de dire stop pour la première fois.




—oooOooo—




À onze heures et demie, je me retrouve à l’entrée de Berck. Je cherche l’Office du tourisme pour obtenir la liste des hôtels et des locations possibles.


J’arrive dans le secteur, puis j’ai une chance pas possible qu’une place se libère juste sous mon nez. Je me dépêche et quand j’arrive à destination, j’ai la mauvaise surprise d’apprendre qu’il n’y a plus rien de libre depuis longtemps. J’insiste :



Pas de chance, rien ! Bon, tant pis, ce sera camping sur la plage au moins cette nuit. Pour demain, je verrai. Maintenant, là, tout de suite, j’ai envie de voir la mer et les cerfs-volants. Je passe devant une petite épicerie, tout juste ce qu’il me faut. Je prends de l’allégé, bien suffisant pour me caler le ventre. En me disant cela, je le tâte, mon fameux bide soi-disant plein de gras et je fulmine un bon coup contre Daniel : mais non je n’ai pas de graisse ! Quel salaud celui-là ! Bien envie de me venger avec une tarte aux pommes !



Interloquée, je me suis vivement retournée sur cet homme, un grand brun d’à peu près mon âge qui me regarde en souriant.



Je le plante là et je me hâte vers la mer en pressant le pas.




—oooOooo—




Magnifique ! C’est magnifique, ces centaines de cerfs-volants aux couleurs vives, comme suspendus dans le ciel avec juste un peu de vent. Ma première impression ne me fait pas regretter d’être là. Je m’assois sur le muret qui délimite la plage et j’admire, tête en l’air. Ohhh, la lumière qui ravive toutes ses formes… et les géants multicolores ! C’est impressionnant ! J’en oublie de manger ! C’est pas grave, je me sens bien, enfin presque…


Il y a que je ne peux pas m’empêcher de verser quelques larmes en regardant les manœuvres de deux hommes qui s’activent à faire décoller un gigantesque cône qui s’élève doucement. C’est ce côté magique qui me fascine : comment l’immensité peut-elle être si légère, aérienne et la force de l’air suffisante pour l’emporter. Si je pouvais flotter ainsi, me sentir légère, lumineuse et admirée…



C’est pas vrai ! Le revoilà, l’homme de tout à l’heure, assis à côté de moi et me tendant un mouchoir en papier.



Ça me stoppe direct ! Terminé les larmichettes, je suis plus forte que ça. Au moins devant cet inconnu qui ne me lâche pas des yeux. Je ne dis plus rien et je tourne la tête bien décidée à ne pas le voir. Pas question qu’il me gâche le spectacle ni que je change de place, d’ailleurs. Le mieux est de l’ignorer, il va bien finir par partir. Eh bien non ! Maintenant il attaque son casse-croûte. Je le sais, puisque je lui jette un petit coup d’œil de temps en temps. Incohérence de femme : je ne veux pas le voir, mais je le regarde quand même ! Je hausse les épaules, je m’en fiche d’être illogique !



De quoi je me mêle ? Mais à y réfléchir, maintenant j’ai vraiment faim, alors pourquoi pas. J’ouvre mon sac et je commence par ma salade.



Ça me tente. Après tout, je suis venue pour me changer les idées, me distraire. Impulsive je réponds :



Il finit d’engloutir son casse-croûte en chemin, puis quand nous arrivons tout près du géant il me propose :



À ses copains :



À peine les bonjours échangés, il me prend la main et m’entraîne. Le tutoiement est venu naturellement et l’idée me séduit de me laisser conduire par cet homme à qui je semble plaire. C’est même de ça dont j’ai le plus besoin pour le moment. Un petit coup de vibration dans les veines.





—oooOooo—




J’enfile les gants qu’il me tend pour la sécurité, puis j’attrape la corde en suivant ses conseils et il place ses mains à côté des miennes. Philippe me guide. Il est derrière moi, son corps littéralement collé au mien et nous ne faisons qu’un.

Uhhhmmm… agréable, délicieux, de sentir ses muscles fermes et tendus contre moi. D’un seul coup, une secousse de vent entraîne le cerf-volant un peu plus haut et la tension brusque se répercute sur la corde.



Je reçois un baiser rapide dans le cou. Je préfère ne pas penser. La seule chose qui m’importe à l’instant, c’est d’être plus forte que le cerf-volant et le vent. Avec lui. C’est tout. Nous tenons bon. C’est comme une victoire. Puis il rappelle Domi pour prendre le relais. Quand il me dit de tout lâcher, alors je lâche tout.


C’est déjà fini. Je suis triste. Pas parce que j’ai mal aux muscles des bras et des cuisses, non, mais c’est comme un manque, terrible et perturbant… l’absence de lui… tout contre moi.

Philippe me regarde un instant. Je le regarde aussi. Je suis vide de ce bien-être furtif et j’ai froid. Sans rien dire il me prend dans ses bras, comme s’il comprenait. Je pleure.



Nous restons comme cela, enlacés, sans un mot, debout sur la plage, au milieu d’une foule qui n’existe même plus. Combien de temps, je n’en sais rien, mais je reprends pied lorsqu’il me dit :



Il n’a rien dit, mais l’air entre nous s’est chargé d’une poussée de testostérone et la magie des phéromones opère. Ma peau frissonne. Pas besoin de tricher, il me plaît.




—oooOooo—




Dans le petit bistro, nous sommes face à face, installés dans le coin le plus discret. Sur la table, il pose une part de tarte aux pommes en me disant :



Je ris de bon cœur. Il me caresse les doigts après avoir poussé nos tasses de café tout juste servis. Je n’enlève pas mes mains, oh non, surtout pas. Je soupire d’aise. Puis il se rapproche de moi, me prend le visage et ses doigts me chauffent les joues, tendrement. Il se penche pour m’embrasser, mais il semble attendre que je lui dise oui, sa bouche à quelques centimètres de la mienne. Alors je m’accroche à ses épaules et je l’attire vers moi. J’ai passé l’âge des petits patins timides et malhabiles. Et les grosses pelles qui remplissent la bouche avec des roulements de langues « mécaniques » ne m’excitent pas vraiment. Je préfère un baiser voluptueux, les lèvres qui se frôlent et se découvrent longuement.


C’est à peine audible, mais il gémit sous la caresse mouillée de ma langue qui glisse suavement d’une commissure de ses lèvres à l’autre, puis je fais le chemin inverse avec de tendres et petits mordillements pour lui donner envie de recevoir encore plus. Au troisième passage, je m’arrête au milieu de sa bouche et je pince une à une ses lèvres avec finesse et habileté jusqu’à l’exciter au point de lui donner envie de s’emparer de mes lèvres. C’est ce qu’il fait, mais avec la même délicatesse et je laisse enfin sa langue entrer en moi et me conquérir. Nous nous embrassons avec sensualité, nous délectant de nos échanges de salive. Puis sans réfléchir :



Une, puis deux bouchées.



Et je croque une fois de plus dans le dessert.



Je n’ai pas envie de lui dire que je n’ai rien d’autre que la plage pour cette nuit, ou ma voiture, au pire. Alors j’élude :



Je me crispe. Il me répond avec hésitation :



Ma réponse est spontanée. Sa réaction aussi : un baiser passionné ! Puis il prend un air sérieux.





—oooOooo—




Tout va si vite, mais j’aime ça. Dans la rue nous nous tenons par la taille. Un peu plus loin, on tourne à droite puis nous arrivons au rond-point. C’est là ! Nous traversons vite fait le hall, échangeons un baiser doux dans l’ascenseur, puis au bout du couloir au troisième étage, sa chambre. J’enlève mon blouson.

Sa main tremble pour ouvrir la porte quand je lui jette :



Il referme la porte du pied, tourne la clé. Nous faisons valdinguer nos chaussures à coups de talons en nous embrassant. Nos sacs tombent à terre. Je lâche mon blouson pour entourer son cou de mes bras. Il m’attrape par les cuisses et me soulève de terre. Il me colle dos au mur, j’accroche mes cuisses à sa taille. Nous nous embrassons comme des fous. Il titube légèrement, je lui demande le lit. Il m’emmène et nous basculons tous les deux sur le couchage d’une personne.


Je suis sur le dos, les jambes écartées et il me couvre. Nos sexes se compriment l’un sur l’autre. Malgré nos pantalons, je réalise à quel point il bande. Impressionnant de sentir sa protubérance si bien gonflée, même s’il ne me semble pas monté avec un pieu à défoncer le fond de mon vagin. C’est tant mieux ! Je préfère qu’il rentre tout son membre et que je sente ses couilles s’écraser sur mes fesses. Je n’aime pas la souffrance et je ne suis pas dilatable à l’infini. Nous sommes normaux quoi ! Et je ne fantasme pas sur les bites disproportionnées.


Tout m’excite en lui et venant de lui. À ses baisers torrides, je réponds comme une lionne ronronnante et diablement féline : un petit coup de griffes sur sa nuque sans faire vraiment mal, sans laisser de trace, juste un chemin délicat du bout de mes ongles pour faire naître un frisson sur sa peau. En même temps, je lui mordille l’oreille. Il vibre. C’est ce que je voulais ! Puis nos mains impatientes réclament nos peaux. Nos caresses sont enivrantes sous nos pulls.


Il libère sa tête, offerte à ma bouche jusque-là, se déplace un peu vers le pied du lit, soulève mon pull et dépose des baisers sur mon ventre. Tout d’abord doux, puis insistants. Tour à tour sa bouche se ventouse à ma peau douce et souple, ses lèvres me tètent, sa langue me goûte jusqu’à la limite de ma ceinture de jean. C’est un taille-basse et je gémis quand il insiste langue tendue à la naissance du mont de vénus totalement épilé. Puis il glisse sa langue le long du tissu et arrive à ma hanche qu’il mordille avec passion.



J’accompagne mes mots en agrippant ses cheveux des deux mains et je dirige sa tête vers ma braguette. Mon bas-ventre palpite et se creuse. Il a compris mon appel. Il soulève la ceinture d’un doigt et sa langue gagne délicieusement du terrain. Il ne peut aller plus loin, mais il inonde de salive le haut de ma motte lisse et douce. Il s’attarde et en mouille mon shorty qui est déjà bien trempé par mon nectar. Je dois sentir l’amour et le plaisir à plein nez. La chaleur monte d’un cran, l’excitation nous envahit de plus en plus fort. Je veux tout ! Je veux lui ! Tout de suite !


Je le repousse et redresse mon buste le temps d’enlever mon pull, puis je repose mon dos sur le couvre-lit. Je veux libérer mes seins durcis car mes mamelons tendus réclament sa bouche. Il m’arrête :



J’arrête là, je suis trop enflammée et j’ai envie de son sexe. Un coup d’œil à cet homme dont je ne sais rien. Mes mains sur sa braguette et quelques secondes plus tard, je sors sa verge. Pas besoin de découvrir son gland, il est déjà libéré tant sa peau est tendue par le désir. Sa queue est magnifique, trapue, pas trop longue et ne demande qu’à chauffer dans ma main. Je soupèse délicatement ses bourses, puis je caresse sous le scrotum. Les poches durcissent d’un coup et ses testicules semblent rentrer comme pour s’approcher au plus près du plaisir qui le gagne de l’intérieur.


Je mets de la salive plein mes doigts pour badigeonner son bout, et la partie sensible ainsi lubrifiée reçoit ma main. Je commence par des mouvements lents et amples sur toute la longueur gorgée de sang. Plus il vibre et tremble d’excitation, plus je m’active. J’augmente encore la cadence. Il se crispe et serre les fesses. Quand je suis au ras de son gland, j’emporte les gouttes de son plaisir et ma main glisse de plus belle dans des va-et-vient qui me donnent envie de pénétration et de jouissance.



Il bouge sur le lit pour m’enlever mon jean sans ménagement. Il fait passer son pull par-dessus sa tête. Tout tombe sur le sol. Puis il se penche pour humer mon shorty et le caresse à pleine main. Quand je soulève mes fesses, délicatement il le glisse le long de mes jambes. Toujours sur le dos, je prends appui sur mes pieds et mes avant-bras et je fais le pont, jambes écartées, pour lui offrir le spectacle de ma nudité presque absolue.



Il me caresse le corps… sensations exquises avec un mélange savant de douceur et de fermeté qui se transforme en frôlements délicieux. Puis il détache mon soutien-gorge. Je reçois ses caresses avec volupté et je ronronne. Je vois qu’il aime ça, ses yeux brillent, bienveillants, tendres et émerveillés. Son sourire me dit qu’il est heureux et je lui montre que je le suis aussi en soupirant de bien-être, les yeux brillants qui parlent de bonheur.


Je repose mon dos. Il me chevauche, les genoux contre ma taille. Mon envie se fait présente.



Je le regarde faire. Il est naturel, à l’aise, pas coincé du tout et il n’a pas de chaussettes. Génial !

Il revient sur moi, à cheval sur mon ventre. Sans trop appuyer, ses fesses se calent de chaque côté de ma butte et il se frotte à moi, puis il ondule du bassin. Je suis fascinée par ses mouvements. Tour à tour, il contracte ses abdominaux, rentre son ventre, puis relâche tout. Il est magnifique, sexe redressé, tendu à l’extrême et ses mouvements qui massent mon ventre me font un bien fou. Le désir monte en moi encore plus fort. Impossible d’attendre plus longtemps. Je suis à point, chaude au possible et je salive, les yeux fixés sur sa queue en forme olympique. J’ai envie qu’il me l’enfonce en écartant mes chairs, mon intérieur le réclame et je n’écoute que lui.



Il me laisse la place. Une fois sur le ventre, je me mets à quatre pattes. Je me cambre et lui présente mon petit cul bien bombé.



Je relève ma croupe encore plus en m’appuyant sur mes avant-bras et en creusant mes reins jusqu’à l’extrême. Il se penche et passe sa langue sur mon anus, le titille, force l’entrée avec sa langue. Il crache sur le haut de mes fesses et lorsque la coulée de salive arrive au bord de mon ouverture, il l’emporte en m’empalant d’un doigt.



Il travaille mon derrière et un à un ses doigts s’enfoncent dans mon cratère. Mes muscles se relâchent et je m’ouvre en grand. Ma rosace est si souple et béante qu’il enlève ses doigts et d’un coup de rein, il me queute vaillamment.



Pas besoin de lui dire que j’adore la sodomie. Vraiment pas besoin ! Il s’en rend compte et à chaque fois qu’il s’enfonce au plus profond, je me balance en arrière pour accentuer la pénétration. Avec mes mains agrippées au couvre-lit, je décuple ma force en vrai sauvageonne.



Et je m’active un peu plus pour accompagner son pilonnage. Il chauffe mes entrailles jusqu’à déclencher des spasmes enivrants, plus et encore plus. Je suis au bord de l’orgasme, mon excitation frise l’extrême. Je l’entends haletant et je gémis de plus belle.



Je suffoque de plaisir intense. Je contracte mon faubourg jusqu’à empêcher la circulation du sang de son étendard, mais Philippe redouble d’énergie et bouge en force. Il continue en mots saccadés :



Je hurle de toutes mes tripes et, de l’aigu, ma voix se transforme en râle long et grave. Il se retient de jouir. Mon corps n’est que réjouissance et j’ondule ma croupe pour prolonger mon orgasme. Je veux qu’il m’inonde et je le supplie :



Mes vagues de plaisir reprennent de plus belle sous la violence de ses derniers assauts jusqu’à ce qu’il se retire vivement. La seconde suivante, sa lance, calée sur mes fesses dans des allers-retours glissants, crache en pulsions régulières les jets poisseux et chauds. Il beugle longuement jusqu’aux derniers soubresauts qui libèrent encore quelques gouttes.


Nous nous affalons sur le lit, lui sur moi, de tout son poids, complètement vidés, détendus. Le repos, un bienfait après une telle tempête charnelle. Plus aucune tension. J’en avais tellement envie, besoin même et j’ai été exaucée. Des regrets ? Certainement pas ! De la culpabilité ? Encore moins !


Est-ce que Daniel méritait que je le trompe ? Aucune importance ! Je me sens belle. Mieux que ça : je suis belle !




—oooOooo—




Nous somnolons un peu, puis nos corps se refroidissent. Je frissonne.



Il me le tend et s’entoure la taille d’un drap de bain. Nous ramassons nos vêtements. Son nécessaire de toilette sous le bras, nous traversons les quelques mètres pour arriver jusqu’aux douches.



Nous accrochons nos vêtements dans l’espace habillage, puis il fait couler l’eau. Lorsqu’elle est à bonne température, nous entrons sous la douche. Il savonne ses mains et me lave entièrement. Que c’est agréable. Je colle mon dos sur le carrelage et je me laisse faire.



Je laisse le passage libre et avant de mettre un doigt dans mon ventre, il s’agenouille dans l’espace étroit, ses genoux entre mes jambes, s’assoit sur les talons et regarde l’eau couler sur mes lèvres intimes.



J’ai envie de le croire. Et puis non, je le crois. Pas besoin de me trifouiller les méninges. Je lâche prise, j’oublie tout le reste, je ne garde que nous deux. Je m’abandonne.


Je reçois sa langue. Bieennnnn… experte !



Je plaque sa tête contre mon sexe pour qu’il l’enfonce encore plus. L’eau nous inonde. À présent son doigt, non, bien vite il y en a deux qui fouillent ma chatte. Ma fente savamment explorée s’ouvre et s’enflamme à faire se dessécher un océan tout entier. Là, j’exagère. Oui, c’est vrai, mais j’ai si chaud et c’est pas seulement l’eau sur nos corps. Je prends tous les plaisirs, ma tête est pleine. Non, je l’ai cru, mais il y a encore de la place pour d’autres félicités. Oui, c’est ça, debout, c’est bien, tu me soulèves, maintenant dans tes bras, tu cramponnes mes fesses, je m’agrippe à tes hanches. Tu me présentes ta queue tendue et je sens sa raideur juste à mon entrée. Tu n’as pas eu le temps, n’est-ce pas ? Pas eu le temps de dire « ouf », ou alors « je vais te prendre », ou bien « ce coup de rein c’est pour remplir ta bonbonnière ». Eh bien non, tu n’as pas eu le temps, car c’est moi qui suis allée m’empaler sur ton attribut, comme ça d’un coup. J’avais envie, vorace et passionnée.


Nous faisons l’amour sous la douche, et même lorsque nous entendons la porte de la salle des douches s’ouvrir et les bruits de pas à quelques mètres, nous continuons. Grand bien lui fasse, à cet inconnu, de se doucher à côté de nous, accompagné de nos gémissements, de nos murmures qui clament notre extase à tout instant. Le bruit de l’eau ne couvre pas nos exaltations et nous comprenons bien vite que de son côté non plus. C’est un homme, son souffle est court, puis nous entendons un « Ouiiii » guttural. Il a joui. Nous sommes encore plus émoustillés et je pars dans des secousses orgasmiques d’une intensité incroyable.


Philippe me remplit aussitôt après que je sois redescendue sur terre, puis il se retire. Ses jambes ne le retiennent plus, nous nous affalons dans le bac à douche dans les bras l’un de l’autre. Nous sommes repus. À côté, la douche ne coule plus. L’homme s’affaire. Nous tendons l’oreille. Il sort et referme la porte de sa douche. Puis nous entendons :



La porte du bloc sanitaire se referme. Sans nous concerter, nous crions ensemble :



Nous éclatons de rire. Comme des mômes ! À cinquante ans ! Ça n’arrive pas si souvent, la jeunesse, alors on profite, il n’y a rien de mieux…




—oooOooo—




Nous nous relavons vite fait, puis aussitôt rhabillés nous sortons de la pièce. Reste à déposer dans sa chambre les affaires de toilette, d’accrocher les serviettes pour les faire sécher. Pas le droit sur le radiateur. Pas grave, on le fait quand même. On redescend. Il y a un peu de monde dans le hall, normal, c’est déjà la fin d’après-midi. Dans la rue, le froid nous saisit, c’est le vent de la mer.

Philippe me propose d’aller rejoindre ses amis sur la plage.



Nous nous enlaçons, un échange de baiser, puis nos pas nous ramènent vers le festival. Il me tient par l’épaule et je m’accroche à sa taille.


Nous traversons le jardin du vent. Il y a toutes sortes de machines à musique, créées avec des objets de récup et quelques stands. Un son particulier attire notre attention, grave et lancinant. Nous nous rapprochons. Un artisan nous propose d’essayer un didgeridoo. Oui ! Mais ce n’est pas facile de souffler dans l’embout de ce tronc creusé, faisant dix centimètres de large et plus d’un mètre de long. Philippe craque pour un modèle au son moins grave, fait avec du bois flotté trouvé sur les bords de la Loire. La branche morte polie est de plusieurs tons, magnifique. L’achat encombrant réalisé, il le passe en bandoulière sur son épaule. Bon ça va, il ne nous gêne pas trop.




—oooOooo—




De l’entrée de la plage, je vois que le cerf-volant géant en forme de cône est à terre, replié. Dommage. Nous retrouvons les amis de Philippe. Pas possible d’échapper à leurs taquineries :



Puis je m’adresse à eux tous pour que les choses soient claires :



Je rajoute ravie :



Dans un brouhaha pas possible, tous donnent leur avis, s’entrecoupant la parole, à celui qui sera le plus explicite sur le sujet. Je n’en reviens pas, mais je fais cesser les appréciations hautement positives :



Philippe les a laissés dire et m’a observée. Il est visiblement ravi de l’impact que cela va avoir sur l’image que j’ai de moi. Il n’a pas tort, ça me fait le plus grand bien. Il propose que nous rejoignions le restaurant avant qu’il n’y ait trop de monde. Tous sont d’accord. La pizzeria, ça me va ? Oui, très bien, d’autant qu’il y a toujours quelques salades qui feront très bien mon affaire. Pas de pizza, de pâtes à la bolognaise ? Nonnnnn ! Tu es sûr ? Ouiiiiiii !




—oooOooo—




Nous arrivons. Dix avec moi, ça fait beaucoup. Le serveur a l’habitude, il rapproche les tables au fond de la salle. Super, on sera vraiment bien. Les hommes me proposent le milieu de la tablée, face à la salle pour profiter de la vie du restaurant. « Sympa, merci. ». Philippe range son didgeridoo le long du mur et prend place à côté de moi.


Tranquilles, oui, si on veut. Enfin pas trop. Les copains de Philippe se montrent curieux. Je ne réponds pas tout d’abord et lui ne sait pas quoi dire. Alors j’y vais franco, sans détour, ça va les calmer, j’en suis sûre :



Un silence s’ensuit, pas pesant, bien que… De l’embarras, de la gêne, je n’en sais trop rien et je n’ai pas envie de leur demander. Sauvée par le service ! Nos commandes sont là. La salade, c’est pour moi. Tous les autres, des pizzas. Ça sent bon. Je crois que je m’en suis sortie et qu’ils sont passés à autre chose. Eh bien non ! Il y en a un qui prend la parole :



J’écoute, et j’ai bien l’impression qu’ils se chauffent, avec des « on » ceci, « on » cela, comme s’ils étaient concernés. Ça me laisse une impression particulière d’imaginer que s’ils voulaient se proposer en guérisseurs, ils ne s’y prendraient pas mieux.



Tous confirment, alliance ou pas alliance. D’ailleurs je m’en fous de savoir qui couche avec qui. Je me suis offert la liberté de n’être là que pour moi pendant quelques jours, alors au diable les bonnes mœurs. Ma morale à moi jusqu’à dimanche n’est que charnelle et uniquement si elle sert mon plaisir et celui de Philippe. Quant aux autres… avec leurs mains pleines de doigts… À bien les regarder… l’un après l’autre… je les trouve pas mal du tout, en fait. Bien de corps, entretenus comme des sportifs, de grandes mains. Décidément, elles ont leur importance.


Je ne vais pas passer sous la table pour voir dans quel état ils sont, mais je présume que le spectacle ne serait pas pour me déplaire. D’autant qu’il y en a deux qui n’ont déjà plus leurs mains sur la table. Je les imagine en train de faire une petite gratouillette perso à travers leurs pantalons. D’ailleurs, ce sont deux beaux mecs, et je connais des amies qui ne cracheraient pas sur les copains de Philippe. Mais là, je m’éloigne du sujet. Je réalise alors qu’ils m’observent.



Je réfléchis un peu. Comment me montrer sincère, sans être provocante ni vicieuse.



Voilà, c’est dit ! La folie peut être à la fois perturbante et douce, c’est déjà bien de me l’avouer. Philippe me glisse au creux de l’oreille :



Et je lui murmure :



Sur ces belles paroles, je demande à tous de parler d’autre chose. C’est accordé. Je les remercie. La suite du repas se déroule le mieux du monde, avec des rires pour les bonnes blagues des uns, une petite larme compatissante pour un autre qui s’est fait larguer il n’y a pas longtemps. Mais pas besoin de mouchoir car il nous avoue qu’il a eu vite fait de s’en remettre en constatant qu’en définitive sa nouvelle et charmante voisine du dessous voulait bien le consoler et on rit de plus belle.


Aaaah, ceux-là, c’est quelque chose de les avoir rencontrés ! Ils sont attentifs à mon bien-être et je suis devenue en quelques heures le centre d’attention du groupe de cerfs-volistes. Mon verre est vide, l’un d’eux me ressert à boire. J’ai un peu froid, un autre me couvre les épaules de sa veste. Neuf hommes aux petits soins, ça n’arrive pas tous les jours, alors j’en profite. Le repas se prolonge. Je suis bien, ma main dans celle de Philippe.


Pour le dessert, tous ont choisi la tarte aux pommes maison. Tiens donc ! En mon honneur, m’ont-ils dit, et Philippe a rajouté :



Ils ont tous fait emballer leur dessert pour moi ! Je n’ai pas voulu, je ne pouvais pas dire oui. Puis Domi propose de sortir. Il est vingt-trois heures ! Déjà ! Aïe aïe aïe, il reste à résoudre le problème de la nuit. Philippe a remis son didgeridoo en bandoulière. Les parts de tarte sont mises dans un sac. Nous sortons.




—oooOooo—




Aussitôt arrivé dans la rue, il me demande en me prenant à part :



Puis il lance à ses amis :



Je suis songeuse… toutes ces mains… sur moi… Je repense à notre discussion sur ce sujet et je ne reste pas insensible. Oh que je suis de mauvaise foi ! Vilaine fille ! En fait je suis tentée, j’imagine des plaisirs, mon corps abandonné. Vivre un fantasme, oui… j’ai bien envie.



« Oui ! » : Réponse unanime. Il suffira que j’ajoute le mien, si j’y arrive…




—oooOooo—




Il ne nous a pas fallu longtemps pour faire un aller-retour de ma voiture à la plage et de tout installer dans un coin tranquille et légèrement abrité. Ils ont même ramassé du bois sec et fait trois petits feux de camps tout autour pour nous réchauffer. Le murmure de l’eau est apaisant, les flammèches dansent et crépitent. C’est un petit bout de bonheur. Je suis si bien ici avec Philippe. Un « au revoir », un « À tout à l’heure… peut-être », et bientôt nous ne voyons plus les silhouettes des hommes qui s’éloignent pour rejoindre le secteur des entraînements.


Philippe installe le grand duvet sur le sable, il fait si bon. La fermeture éclair glisse pour emballer nos amours. Le sable prend la forme de mon dos et reçoit mon abandon. Philippe se colle à moi, allongé sur le côté, la tête sur sa main.


Ses caresses me font vibrer. Sur les joues, comme c’est agréable, puis le bout de son doigt trace des sillons sur mon cou. Je bascule ma tête en arrière. Gestes sensuels… divins. De tout mon corps je dis oui. Mille fois oui aux habits qui me quittent un par un sous les doigts agiles de mon amant. Mille fois oui à sa main sur mes seins. Vas-y Philippe, palpe-les, ils sont gorgés de vie, malaxe mes bouts durcis entre deux doigts pour qu’ils pointent encore plus. Ma peau veloutée n’attend que ta bouche et mes mamelons réclament tes lèvres. Je me cambre pour lui offrir ma poitrine ronde et ferme pour accompagner mes pensées. J’implore.


Mais non, pas tout de suite…



Je vibre, je frémis d’impatience. Puis une décharge électrique me parcourt tout entière du bas des reins jusque dans la nuque quand il me frôle un sein, puis l’autre, avec ses cheveux poivres et sel. Les mèches sauvages me caressent longuement et ma féminité se réveille. J’ondule doucement, chaque parcelle de mon corps s’aventure sur le chemin du plaisir et je m’enhardis, je vais au-devant de ses effleurements. Il continue le jeu. Un murmure, un soupir. Sa chevelure approche de mon ventre, cheveu par cheveu. Je gémis. Ses mains s’emparent avec délicatesse de mes seins et sa bouche se pose sur mon ventre. Je ferme les yeux. Le plaisir est plus fort, les sensations… exacerbées. Ses lèvres me frôlent, ses doigts m’effleurent. Je vibre de contentement.


Mes pensées s’enflamment et je les laisse m’envahir en totale liberté. Mais je suis troublée, je ne sais pas pourquoi, à ce point. Jamais avant… au fond de moi… Ce n’est pas possible que ce soit moi, celle qui se fraye un passage pour réclamer tant l’exubérance, de hardiesse. Je résiste, je lutte pour refuser mon envie de dérive, pour ne pas basculer vers des suppliques de débordements sexuels. Pourtant la petite voix sucrée et insistante me dit d’accepter, de m’abandonner à ce désir profond. Nonnnn…



Il peut m’aider. Philippe va m’aider. Il est là, il peut compenser. Pas douce, non pas douce et délicate. Ardeur, voilà, j’ai envie qu’il s’empresse avec fougue et me fasse chavirer, lui, pas toutes les mains que je vois en rêve et qui échappent à mon contrôle.



Il me chauffe les sens, la peau, mais ce n’est pas assez.



Sa hardiesse me fait m’embraser.



Mon corps tout entier reçoit ses doigts, mais je le supplie d’encore plus. Ses mains s’affolent, partout. Mais quand c’est mon ventre qui reçoit ses caresses, mes seins sont en manque. Quand mon entrejambe est palpé, exploré, câliné, mon ventre, mes seins, mes cuisses réclament ses mains. La tentation… Un déferlement d’exigences extrêmes et mon imagination me fait voir des mains et des mains, toutes ensemble. Elles me couvrent. Une inévitable évidence à vivre.



Il attrape l’instrument à vent à côté de nous. Les yeux fermés. Je reste ainsi, les yeux fermés, suspendue entre l’attente, la crainte, l’espoir, l’envie. Indescriptible, complexe, presque irréel. J’entends le son grave percer la nuit, lancinant. Une respiration, l’appel reprend, insistant.


Je m’apaise. Une douce sérénité m’envahit. Mon combat intérieur est fini. La musique s’est arrêtée. Philippe se cale dans mon dos et me prend dans ses bras sous le duvet. Son souffle chaud chatouille mon cou. Pas un mot. Une impression de silence. Mais non, j’entends les vagues qui roulent sur le sable. Et plus près, à trois endroits, les flammes qui lapent le reste des morceaux de bois. Ça fait des « psiiiit » et des craquements. Des pas ? J’écoute. Non, je ne les entends pas, je suis en train de les inventer, tant je les attends.




—oooOooo—





Je ne vois personne.



Là, au-dessus de nous. La danse des cerfs-volants. Un cadeau inattendu, surprenant !



Oui. Au loin, à peine audible. Le vent balaye les notes. Je tourne la tête. Je les vois ! Les ombres regroupées se dessinent sur la plage à une centaine de mètres. Ils sont tous là et je distingue les mouvements de bras qui activent les cordes. Je regarde à nouveau le balai des formes grises sous le clair de lune. Je suis fascinée. La féerie juste avant les déferlements de plaisirs et les frénésies orgasmiques. Un petit moment de romance pour précéder les audaces charnelles. Les mains, toutes ces mains si habiles seront bientôt sur mon corps. Je souris, j’imagine, je rêve, c’est agréable.


J’entends alors la musique se rapprocher. Domi arrive. Il pose la radio portative et le sac de tarte aux pommes près de la tente. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. Alors je reste silencieuse, c’est mieux. Philippe descend la fermeture éclair du duvet mais il laisse le tissu sur ma nudité. Domi se glisse à côté de moi, puis il me murmure à l’oreille d’une voix calme et rassurante.



Je suis sans voix. Puis une tension. C’est mon bras. Je me concentre sur la chorégraphie et la musique, les yeux en l’air. Je me détends et je commence à apprécier la caresse de Domi sur mon bras. Le premier geste. C’est facile, le plaisir suffit. Son doigt se réchauffe sur ma peau. Douceur tendre et caresse velours. J’aime. Je soupire. Philippe. Ses mains sur mes cuisses, c’est agréable. Je gonfle les poumons, mes seins en avant. Je relâche l’air et je me love un peu plus dans les bras de mon amant. Domi. Une main sur mon ventre, un baiser sur l’épaule. Délicat.


Le ciel argenté sous mes yeux, les cerfs-volants qui dansent. La musique s’est tue, inutile. Je n’écoute plus que mon envie. Les mains. Un cerf-volant se pose. L’attente, puis une certitude. Un homme, grand, là, assis de l’autre côté. Il enlève ses gants. Deux mains de plus. Des doigts longs sur mes genoux et la remontée lente. J’écarte un peu les cuisses. Les mains s’arrêtent. Je les guide, le chemin n’est pas fini. Elles doivent dire oui, j’ai besoin. Plus de résistances, un accompagnement, enfin ! Cuisses écartées. Merci Domi et Philippe, il fallait, j’attendais. Je gémis. Le doigt devant mon entrée, puis en moi, trempé de mouille, conquérant, hardi.


Une possession de mon sexe, j’ai voulu. Une soumission, mon corps tout entier. Mon intimité offerte. Mes cuisses pour les caresses de Domi. Mes seins pour remplir les mains de Philippe. La ferveur des trois hommes, un enchantement. Mon sang bouillonne, mes veines vont exploser. Non, pas encore. Un deuxième cerf-volant se détache et vient se poser à côté du premier. Je m’enflamme avant même que les deux nouvelles mains me prennent. L’impatience, l’excitation, la fièvre me gagne et mes entrailles palpitent. Je fais un geste de la main pour écarter le duvet. Moins de doigts me caressent, comme un abandon, c’est frustrant, puis je sens le duvet glisser sur le côté… il n’existe plus. Je suis nue, livrée à leurs regards. L’homme qui vient d’arriver se place entre mes jambes et embrasse mes cuisses. Philippe murmure :



J’attrape le poignet, je chasse la main. La chaleur mouillée de la bouche s’empresse à me satisfaire. Les lèvres se ventousent sur mes lèvres intimes, mon clito est lapé. La bouche salive sur ma vulve, les fluidités se mélangent, puis il avale tout, ma liqueur… un renouvellement sans fin, tant c’est bon.


Philippe me soutient, puis il demande aux autres de me maintenir pour se dégager. Ils m’allongent. Domi aspire un téton. Enfin, je crois que c’est lui. L’autre sein trouve une autre bouche. La langue sur mon minou s’active de plus belle. J’ai la tête dans les étoiles et les yeux sur le ciel. Un cerf-volant de moins, deux mains de plus. Une bouche pour me sucer, nouvelle et fraîche sur mon ventre. Je le creuse, j’ondule, je me cambre.



Je supplie. Mes gémissements s’intensifient, les mains s’emballent, impétueuses. Philippe. Je l’entends. Je tourne les yeux. Il n’a plus son jean ni son boxer. Son sexe est gonflé à mort. Aucune rivale à tuer pour l’avoir, il est pour moi ! Je jubile, je regarde, il se masturbe, frénétique, haletant.

Quelques mots saccadés :



Il se fait une place sur le côté, l’instant d’après sa bite poisse entre mes doigts, un plaisir pour lui. Pour moi aussi. Ma main resserre son étreinte sur le pieu avec fougue. Tout m’excite ! Le jus qui goutte sur ma paume à chaque va-et-vient, les deux doigts habiles qui ont remplacé la langue dans mon antre et les yeux brillants, envieux, admiratifs de tous ces hommes. Je ressens une sensation de froid sur un pied, ce sont deux nouvelles mains qui me massent et me ravissent.


À présent, ils sont nombreux mes complices, sans nom, uniques et impersonnels, unis, ensemble.


Je me concentre sur chaque partie de mon corps qui vit comme jamais sous la vitalité de ces hommes de plus en plus fougueux. Les mains sont partout, s’activent sur moi, en moi, avec brio, détermination.


Mon petit cul implore un doigt, aussitôt des mains me soulèvent les fesses et font basculer mes jambes en arrière, les maintenant écartées. Le doigté commence, il fait des miracles et ma rondelle se dilate sous la diabolique insistance pendant que les caresses multiples parcourent mes fesses. Une main se glisse pour palper, malaxer mon sexe. Et mes bras ouverts en croix reçoivent des dizaines de baisers. Et mes cuisses s’offrent à d’autres mains.


Puis j’ai envie d’être à quatre pattes et juste un mot suffit. Aussitôt les mâles en rut me retournent, me manipulent avec délicatesse et incendient ma peau. À présent je réclame des affolantes lèches dans mon chaudron bouillonnant, sur mon clito, sur ma croupe aussi, en même temps, en suppliant toutes ces langues de creuser encore plus mon petit trou, de s’engouffrer dans mon fourreau avec des raideurs inquisitrices et de lécher mes fesses. Je suis exaucée ! Une tête rampe sous moi pour me dévorer le minou. Des mains ont écartelé mes dunes rebondies et une langue me branle l’anus. Mes fesses sont malaxées, léchées, caressées, empoignées, palpées…


C’est divin le refus de la privation !




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Il y a un canalisateur, un guide, un mot unique : Plaisir ! À vivre, à scander, à multiplier, à dépasser, à partager. Lui seul compte. Tout doit le servir ! Les mains et les bouches qui se relayent pour m’enivrer. La puissance masculine m’est offerte et je m’abandonne à sa force. Il n’y a plus de ciel, plus de cerfs-volants, les têtes sont au-dessus de moi, sur chaque côté, à mes pieds. Les souffles sont courts, haletants, les murmures audacieux, les râles gutturaux et les gémissements jubilatoires appartenant à tous et à chacun se mélangent. Mon corps réclame et accepte tout.



C’est Philippe qui parle.



Rien ne pouvait me laisser imaginer qu’à ce moment un tsunami m’emporterait. Mais de les savoir si nombreux pour me servir, bravant l’interdit, je n’ai qu’une envie à présent, c’est que tous me pénètrent, partout, à tour de rôle. Le risque d’être surpris pimente un peu plus mon désir. Je me déchaîne, surchauffée :



C’est le déclic qu’ils attendaient, tous s’agitent, baissent leur braguette, enlèvent les pantalons. Les slips se mélangent. L’air se charge des odeurs lubriques, celle des queues fin prêtes et mes émanations de femelle en chaleur. Le plus près m’interpelle, masculin, bestial :



Je ne sais pas qui, mais c’est « oui ! ». Le glaive est dans une de mes mains. Mes autres doigts sont écartés et sont refermés sur un autre étendard. Je suis cramponnée aux phallus d’une dureté extrême qui palpitent entre mes doigts.


Avec virilité des mains précises et efficaces me font basculer sur un homme allongé. Son dos est sur le sol, mon dos est sur lui. Il écarte mes fesses, d’autres l’aident. Mes globes sont tiraillés et la dilatation est totale. Sans brusquerie, mais fermeté, il s’introduit dans mon anus. Philippe me chevauche alors et m’empale d’un coup sec. Je suis remplie pour la première fois de ma vie en double pénétration. Incroyable comme j’aime ça. J’ai envie que la défonce s’intensifie. C’est nécessaire, très vite obsessionnel, mais il faut qu’ils m’aident tous pour que les coups de reins en cadences me pilonnent davantage mes deux orifices. Mes parois sont laminées de l’intérieur et mon vagin dilaté au maximum en réclame encore plus. Comment demander, comment expliquer ?



Je suis consciente. Mon corps, je le connais. Dépasser les limites… plus fort que tout. Avoir confiance… oui… ces mains, toutes prêtes à se surpasser… Les portes de l’enfer ne sont pas loin où se consument les sens exacerbés et les dérives charnelles.



Un regard, un autre, des yeux interrogateurs. Je souris. Un « oui »… mon premier « merci ! » Un autre… Wouahou… tous d’accord. Je jubile, follement excitée.


Des mains m’attrapent fermement les bras et les jambes. Je suis écartelée des quatre membres. Le gourdin qui m’encule, c’est mon axe. Le mouvement commence… sans forcer… Ouiiii, comme ça ! Les hommes qui me tiennent les bras tirent sur mes poignets, c’est bon ! Philippe me donne un coup de butoir… une poussée en avant… Délicieux ! La sodomie est moins intense, hummm… ma chatte est défoncée bien mieux… bien plus. Des ondes de plaisirs traversent mon corps.



Oui, ils veulent bien. Les hommes à mes pieds… mes chevilles fermement agrippées. Ils tirent à leur tour sur mes jambes. Philippe recule sa queue… le frottement de retour… exquis. Ohhhh… mon cul est éclaté par le pieu… entre mes fesses… il s’enfonce plus loin. C’est un plaisir inconnu, extrême, fulgurant. Je gémis, de plus en plus fort, haletante de plaisir. Les piquets… en moi… une dureté de fer.



Les allers-retours continuent. Mes bras sont tendus. Hummm… Philippe… ouiiii. Puis les jambes, intense sodomie, jouissif ! Les mâles me font bouger. Tirez sur mes jambes… encore. Accompagnements exaltants, piloris fougueux. Allez mes queutards ! Accentuez chacun votre tour vos coups de queue… deux empalements… J’exulte, je frémis, je vibre.


En même temps, mes deux mains… pour leurs masturbations… comme je peux. Mon abandon aux délices est total. Chauffer les deux bites quand même ! Mes doigts cramponnés sur les dards. Les avancées de mon corps une fois par les bras, une fois par les pieds m’aident… délicieuses frictions répercutées de mes mains à leurs canons prêts à cracher leurs feux… Des geignements… les pulsions. Ils se cambrent, gémissent. Explosions… mes mains… du sperme tout chaud. Deux autres queues… Oui ! Tout recommence, continue, cyclique, la vie des sexes, la puissance des mâles, l’orgueil des hommes à qui en fournira le plus. C’est bien pour moi, le jus coule abondamment sur mes bras.


La cadence. Je réclame, plus fort, plus vite ! Impressionnante. Je souffre ? Nonnn ! Mes amants, en synchronisation parfaite, l’un dessous, l’autre dessus. Avant, arrière, encore ! Des jets sur mon ventre, mes mains glissantes et toutes les autres mains qui étalent les giclées. Des mains, leurs mains, sur moi, partout. Exaucée, comblée, badigeonnée entièrement de sperme !



Fulgurant ! Un déferlement de spasmes. Les ondes brûlantes au fond de mon ventre et de mon cul. Mon orgasme vient de partout. Il s’éternise, puis je repars vers une autre pointe de jouissance quand Philippe et l’autre homme remplissent mes puits, hurlant en même temps.


Une fièvre plus folle, frénétique me happe. L’envie orgasmique… encore là, tenace, impératif.


Les hommes changent, mon corps s’adapte, les étendards se brandissent et s’engouffrent, mes mains se remplissent, ma mappemonde les accueille, la chaleur est en moi, j’embrase mes étalons qui gueulent tour à tour en me déversant partout leurs jets en rafales. J’ouvre la bouche, j’avale, je lèche mes lèvres, c’est chaud, ça colle. Un goût de sel chez l’un, puis une pointe d’amertume chez un autre. Les lances s’engouffrent une après l’autre et m’empêchent de parler. D’ailleurs je n’ai rien à dire, juste à recevoir les jouissances et à m’en délecter. Je suis vorace ! Ma bouche est pleine. J’avale, je suce, je lape, je lèche, comme une chienne après son os, excitée et pas partageuse du tout.


Des hommes prennent mes cheveux à pleines mains pour essuyer leurs sexes dégoulinants. Le duvet sous moi est mouillé et les embruns n’y sont pour rien. Ma chatte reçoit de belles enfournées. Mon fion s’est fait défoncer plus d’une fois. Combien ? Aucune idée. J’ai la fierté de m’assumer salope ! J’ai osé ! Toute une nuit.




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Qui a fait quoi ? Tous ont fait, sans répit, pendant des heures, pas jusqu’à l’épuisement, non, mais jusqu’à ce que les érections deviennent vides et douloureuses. Le sperme me recouvre et sèche. Ma peau craquelle. Je veux rendre à César, ce qui appartient à César !



Des lapements délicieux et ma toilette est faite. J’en ai rêvé juste un instant, j’ai demandé. J’y ai cru ! J’ai eu tort ! Les hommes n’aiment pas imaginer lécher le sperme et encore moins s’il n’est pas d’eux. Mais ils ne sont pas à cours d’idée, enfin c’est Philippe qui me propose une lèche particulière :



Il demande à Domi de lui apporter les parts de tarte. Il ouvre le sac. Je ne sais pas ce qui m’attend. Il insiste :



Il commence par placer une tranche de pomme cuite sur mon ventre, puis une autre. Il les mange sur moi. J’apprécie. Sa langue râpeuse finit de nettoyer le tour de mon nombril. La part de tarte arrive dans une autre main et le repas continue. Je suis aux anges, mais la faim me tiraille aussi.



Il me donne la béquée tandis que mon corps reçoit toutes les autres tranches de pommes. Les langues et les bouches s’en emparent l’une après l’autre. Je suis dégustée par les hommes, mes hommes.


Puis il y en a un qui fouille dans mon sac de camping et en sort deux bouteilles d’eau minérale, une gamelle pour la faire tiédir sur le feu de camp. Ils me toilettent avec douceur et me sèchent avec délicatesse.


Repue, apaisée, propre et heureuse, je ferme les yeux aux premières lueurs du petit matin les laissant partir sans un mot. Le sommeil a fini par m’embarquer, nous sommes vendredi, un treize. C’est bien.




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Le festival des cerfs-volants, je l’ai vu, j’y ai goûté, à chaque instant, magique, explosif, lumineux, coloré, aérien, jusqu’au feu d’artifice et aux balais nocturnes du samedi soir, musical et dansant, une féerie. Les heures de plaisir ont défilé durant tous ces jours festifs et ma vie est devenue plus belle, jouissive. J’en ai profité ! À fond ! Mais d’un accord tacite, nous avons tous gardé le silence sur cette nuit unique, si particulière. Ils ne m’ont plus retouché, jamais ! J’ai continué à donner, à recevoir, à partager l’amour avec Philippe, les deux autres nuits sur la plage. Rien que lui et moi !




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Nous sommes dimanche soir, pas très tard. Ma voiture est prête. Un petit restaurant et le repas pris à la va-vite avant de repartir chacun de son côté. Je sors mon portable du sac. Il est temps de me reconnecter. Un souvenir ? J’en ai des milliers ! Allez, c’est oui pour la photo. Tous ensemble ! propose la servante. D’accord. Des sourires. C’est fait. Ton numéro de portable Philippe ? Non, je n’en veux pas, merci. Pas besoin, trop compliqué, pas envie.


Des bye-bye sans aucun regret. Un dernier baiser. « Adieu Philippe ! » Des bises aux autres. Un regard, encore un. Pas de larmes, pas de cœur en souffrance, pas de nœud dans le ventre. Je regarde devant moi. Je démarre. Voilà, je pars. L’imbroglio des voitures à la sortie de Berck-sur-mer, puis la route, très longue et monotone, les feux allumés. Bientôt la maison. Un sourire. Bizarre.




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Il est tard. Il fait nuit. Je suis à l’entrée de mon village, fatiguée, heureuse, du soleil plein la tête. Heureuse de ce que je viens de vivre, heureuse aussi de rentrer à la maison. Un paradoxe sans doute. Je sais… qu’importe ! J’ai à faire et je sais quoi, c’est ça le principal.


Je suis arrivée. Je me gare dans l’allée. Je viderai la voiture demain. Je n’ai pas très chaud. Ma jupe est courte, c’est voulu. Je mets ma main sur la poignée. Je repense à ce que Philippe m’a dit sur la corde qu’on doit parfois amarrer pour prendre du recul et regarder autrement le cerf-volant accroché tout au bout. Je me souviens d’avoir répondu que j’avais attaché la mienne après la poignée de porte de ma maison, jeudi, juste avant de partir. Je lève la tête en l’air et je regarde mon cerf-volant imaginaire en pensant que ni ce soir ni demain je ne décrocherai le lien où sont suspendus mes rêves et mes envies. J’ouvre la porte.




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Il est là dans le salon, assis sur le canapé. Daniel est à la même place que lorsque je suis partie. Surprenant ! Il est calme, souriant, comme s’il était heureux de me revoir. Il ne croyait peut-être pas à mon retour. Ça ne me dérange pas de le penser, mais ça ne m’apporte rien en définitive, ce que lui pense, enfin juste à cet instant. Après on verra.



Je n’arrive pas à lui demander comment il va, lui. Je n’ai pas envie de me forcer, pas envie de tricher, de faire semblant, de faire plaisir, de rassurer. Rien de tout ça !


Je contourne la table basse et, face à lui, je m’assois sur le pouf, jambes croisées. Je pose mon sac à main à mes pieds ainsi que mon petit paquet, choisi avec attention pour mon retour. J’attends. Pour rompre le silence lorsqu’il comprend que je n’ai rien à dire pour le moment, il prend la parole :



Je lui souris. Je décroise mes jambes, mais je les maintiens serrées l’une contre l’autre.



Je recroise mes jambes, sourire effacé.



Je décroise à nouveau mes jambes, mais les laisse légèrement entrouvertes cette fois-ci. Il sourit. Ça me fait plaisir. Il commence à comprendre.



Pour toute réponse, je sors mon portable et quelques secondes plus tard, j’affiche la photo de nous tous prise par la serveuse lors de notre dernier repas ensemble il y a tout juste quelques heures. Je pose mon téléphone sur la table basse, face à lui. Il regarde… longtemps, sans bouger. Puis il me demande :



Pour toute réponse, je pose mes mains sur mes genoux restés légèrement serrés, puis d’un geste lent, j’écarte mes jambes et le tissu de ma jupe glisse sur mes cuisses jusqu’à remonter bien haut. J’offre le spectacle de mon entrejambe à Daniel. La culotte blanche transparente, c’est pour lui ! Sans lui laisser le temps de parler, je le nargue :



Puis je prends le petit paquet délicatement. J’en sors une magnifique part de tarte aux pommes.

Je fixe Daniel médusé, puis d’un bon coup de dents, je croque dans le dessert avec sensualité et gourmandise. Je ferme les yeux et je fais un « Uhmmmmm… » à ne plus finir. Puis je lance :



J’ai des cerfs-volants plein la tête.