n° 15523 | Fiche technique | 11032 caractères | 11032Temps de lecture estimé : 8 mn | 17/03/13 |
Résumé: Après s'être parlé au téléphone, un couple se retrouve en vrai... | ||||
Critères: fh forêt amour revede pénétratio humour -prememois -masth | ||||
Auteur : Imre Envoi mini-message |
Je l’avais vue sur une photo qu’elle m’avait envoyée. Depuis, elle est usée (la photo), à force de la regarder. Mais jamais encore en vrai. On s’était beaucoup parlé au téléphone. Une voix de rêve à chaque fois qu’elle disait un mot. Et son rire. Oh ! la la ! À me faire tomber par terre ! Et cela durait depuis bien quelques semaines déjà.
Rendez-vous fut alors pris. J’étais impatient, mais j’avais aussi un peu peur de cette première rencontre. On ne sait jamais. Je vais plaire, le feeling va-t-il passer ? Va-t-elle partir en courant ? Je sais que parfois tout peut chavirer dans l’horreur si le visuel n’est pas ce qui était escompté… J’en ai fait un jour l’amère expérience. Pourtant je ne suis ni Quasimodo pas plus que Marty Feldman.
Je regardais ma montre – celle de mes 10 ans, l’autre venait de me lâcher, j’espère que ce n’est pas un présage – à tout moment, alors que je conduisais vers ce bonheur tant espéré. Il ne fallait surtout pas que j’arrive en retard. Pour une première, ce serait malvenu. Mais non, j’étais en avance. Il le fallait. Je ne connaissais pas bien ce lieu de rendez-vous. N’y étant jamais venu précédemment. Ce n’est pas tous les jours que je donne un rancard à une femme. Roméo, pour moi, c’est un mirage !
Or, quand je suis arrivé sur le petit parking situé à l’extérieur du village, elle était déjà là, devant moi. Appuyée contre la portière de sa voiture. Elle ne m’avait pas encore aperçu. En revanche, moi, oui. J’en suis resté bouche bée. Que je me suis empressé de refermer, ça ne fait pas classe devant une femme. Elle était encore plus jolie que sur la photo. De magnifiques yeux bleus, une taille élancée. Un débardeur qui faisait ressortir le bout de ses petits seins. Et une jupe tulipe bien assez courte. À croire que je serais jaloux si un autre homme à ce moment précis pouvait lorgner ses belles jambes. Et pourtant, c’était la première fois. Et on ne s’était pas encore parlé pour de vrai.
Je me suis parqué à quelques mètres de sa petite auto. Je suis sorti précipitamment, tout excité de pouvoir enfin la contempler, la toucher, l’entendre sans intermédiaire téléphonique. Elle m’a souri. J’ai avancé d’un pas, puis deux. Comme un robot. J’étais fasciné par cette créature. Totalement sous le charme. Puis, je ne sais pour quelle raison, je n’ai plus pu avancer. Comme si quelqu’un me retenait. Et son rire s’est encore échappé de sa bouche sensuelle.
Ce fut elle qui fit les derniers pas qui nous séparaient. Elle a écarté les bras, m’a enlacé. Puis sa bouche a effleuré mon cou. Et j’ai eu tout plein de frissons qui ont traversé mon corps d’athlète. (On dira ça comme ça…)
On s’est ensuite regardé, les yeux dans les yeux. Je ne pouvais plus détacher mon regard du sien, tellement il m’hypnotisait. Après avoir joué au robot, ce fut ma voix qui me joua des tours, comme par enchantement. Comme si j’étais devenu Dujardin dans The Artist. Mais un tout petit peu moins connu quand même !
Le temps passa. Pour moi, c’est comme si la Terre avait fait un tour complet. Ce qui me permit de reprendre mes esprits. Et de me repositionner dans l’axe. Puis je redevins normal. Ou presque. Quelques petits bégaiements plus tard, j’étais moi-même. Ce qui n’est pas toujours positif, me dit-on parfois… Mais bon, là, c’est une autre histoire.
Je la pris par la main et l’emmenai vers ma voiture de sport (une Clio de quelques années sur laquelle j’ai rajouté quelques babioles pour faire djeun’). Et on est partis. Où ? Aucune idée, comme je ne connais pas le coin. Mais en tout cas il me fallait un coin tranquille, loin de la civilisation, où je pourrais lui déclarer ma flamme.
Vous allez vous demander si on est restés muets comme des carpes durant tout le trajet ? Que nenni ! On s’est parlé, comme si on était de vieux amants. Je précise que vieux, c’est une image. Même si on n’est pas des djeuns (surtout moi), on n’est quand même pas séniles.
Après quelques lacets, on s’est enfoncés dans une forêt de sapins. Je me suis ensuite arrêté, comme ça, sur une route forestière. Eh oui, j’en avais envie. J’avais surtout envie de l’embrasser. Et de lui caresser ses petits seins. Je ne suis pas de marbre, tout de même. Sauf ce que vous devinez, là, un peu plus bas, quand le moment se fera sentir… Mais minute : chaque chose en son temps ! Et surtout faut être deux pour le vouloir. Je ne suis pas de ceux qui couchent dès le premier soir. Tiens, il est 11 heures, j’ai peut-être une chance. Trêve de plaisanterie, ce n’est pas le moment de s’éloigner du sujet qui me concerne. Qui nous concerne, j’espère…
Donc nous voilà assis presque confortablement dans ma voiture. Les oiseaux cuicuitent dans les branches. C’est romantique. Je m’approche de ma belle. Je l’enlace tendrement. J’approche ma bouche de la sienne. Je ferme les yeux. Je sens son cœur s’accélérer. Et au moment où le baiser devrait être étincelant, nos dents se rencontrent, ce qui nous donne comme un coup d’électricité. Chacun se retire alors rapidement et regarde l’autre avec des yeux gros comme des hiboux. Puis un rire nous prend, que nous ne pouvons arrêter. On se regarde encore et nos regards de connivence ont l’air de se dire « On est faits l’un pour l’autre ».
Et vlan ! Direct dans le mur… Sans passer par le start, ne touche point de prime. Comme au Monopoly. Décidément, il serait temps que je change de lunettes.
C’était pour détendre l’atmosphère.
Je suis vraiment nul de chez nul. Encore une ou deux idioties comme ça et je me retrouve à la case départ. Seul au monde, comme Tom Hanks. Au moins, là, dans la filmographie j’assure.
Main dans la main, nous voilà au beau milieu de la forêt, comme Hansel et Gretel. Seulement nous, on est des grands et on n’est pas perdus… Enfin pas encore, on ne sait jamais. Mais qu’importe où l’on se trouve, c’est le présent qui compte.
Tous les dix pas environ, je m’arrête pour embrasser ma dulcinée. Et comme j’ai deux mains j’en profite pour les glisser qui dans le dos, qui sous sa jupette. J’adore cet endroit. Elle porte un string et je peux ainsi connaître la forme de ses fesses rebondies, qui m’excitent au plus haut point.
Elle s’en rend d’ailleurs compte. Il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Mon pantalon de flanelle aurait comme une petite (faut parfois être modeste) bosse sur le devant. C’est normal, docteur ?
Si ça continue, ça va être Noël avant l’heure. Ce que je m’empresse de lui faire comprendre. Alors pour avoir l’heur de me plaire, elle ouvre ma braguette, comme si c’était déjà à elle (je ne vais pas l’en blâmer) et me masturbe à peine que j’en mets plein les feuilles d’un arbrisseau qui nous reluquait de ses branches aussi bien fournies que je le suis.
Rouge de honte, je m’essuie avec un mouchoir en papier et remets l’engin à sa place initiale, sans l’avoir vertement (on est entouré de chlorophylle) enguirlandé intérieurement. Normal, on vient de passer Noël en août… Ce n’est quand même pas rien !
Notre balade se poursuit, sans un mot. Et de fil en aiguille… de sapin, nous voilà au pied de l’un d’eux, assis sur des troncs fraîchement coupés. Les baisers recommencent, toujours plus appuyés. Nos souffles s’accélèrent, comme ces locomotives qui marchaient au charbon de bois. La chaleur de nos corps nous emporte. Ma main ne peut s’empêcher de caresser ses tétons, qui pointent… Ah, si vous saviez comme ils sont excitants ! Un peu plus et ils traverseraient le léger tissu de son débardeur.
Je ne me contrôle plus. Que voulez-vous ? Je suis quand même un être humain. Je lui retire son haut et je commence à téter ses seins, je les suce, les mordille, les touche avec mes mains. Elle me demande de les pincer. Je ne me fais pas prier. Elle est aux anges. Elle crie son plaisir. Jamais je n’aurais pensé qu’on ferait tout ça le premier jour. Et ce n’est pas encore fini. Ma virilité se fait à nouveau sentir.
Par politesse, je lui demande si je peux l’honorer de mon sexe. J’en rajoute pour faire bien. Et je n’ai que pour seule réponse :
Pourtant j’avais, je pense, été réglo. Pas de folies, enfin presque. Et une demande en bonne et due forme… Mais puisque le temps presse, alors envoyons la cavalerie.
J’ouvre pour la deuxième fois ma braguette et je soulève le court tissu qui recouvrait ses fesses. Je précise qu’elle est déjà en position de m’accueillir. J’écarte son string sur le côté et je m’extasie devant ce spectacle ô combien délicieux. Même si je suis non-croyant, je me permets de dire « Oh, mon Dieu ! » Et directement après, j’enfonce mon ami d’enfance entre ces deux lèvres roses. Quel bien ça fait ! Et j’y vais, d’avant en arrière, pendant qu’elle me chatouille les bourses. Je n’ose pas lui dire que ça m’excite mais qu’également je suis sensible de ce côté-là ! Et puis, tout d’un coup, le dernier, je l’inonde de mes milliers (je ne les ai pas comptés) de petits reproducteurs.
Et on jouit ensemble, d’une même voix.
Que c’était bon ! Vous ne pouvez pas vous en rendre compte. Sentir un petit vent souffler sur nos corps en partie dénudés et jouir, comme ça, en pleine nature, quel bien ça fait !
On ne saura jamais si un quidam nous a espionnés ou si nos ébats entrecoupés de nos cris de plaisir ont fait des jaloux. Mais en tout cas, sachez que depuis ce jour-là nous ne nous sommes plus quittés.
Et n’allez pas dans la forêt en espérant nous voir ou nous entendre, on n’y va plus. On a une belle maison entourée d’une forêt privée…