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Temps de lecture estimé : 23 mn
27/03/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Jennifer aime se montrer et jouer avec son corps, et elle s'exhibe devant une magnifique queue.
Critères:  fh inconnu exhib strip lingerie fmast nopéné jouet jeu exercice portrait -amiamour -exhib
Auteur : Cheminamants  (Quand le plaisir et le besoin accompagnent le coeur.)      Envoi mini-message
Une queue jouissive comme j'aime !



Samedi 23 mars 2013 – Le Bourget, en région parisienne – 9 h 15



Jennifer, ou plutôt Jenny, c’est mon petit nom, celui que je me suis donné pour zapper le vrai qui ne casse rien et je le prononce avec un accent anglais en mettant un « d » juste avant le « J ». J’insiste aussi sur le « y » en faisant un long « iiiii ». Voilà, avec la bouche pulpeuse savamment recouverte de rouge à lèvres, je me lance en vous caressant du regard :


(/)

(. .)

c(’’)(’’). . . ♥ . . . «Hello, moi c’est Jenny, petite lapinette ».


(./.)

(°;°)

c(’’)(’’). . . « Je suis là, just fooor youuuu. . . ♥ ».


Ça me donne un genre coquin (non, pas pute, juré, j’ai de la classe !) et je trouve qu’il va terriblement bien avec ma jupette écossaise à petits plis, ultra courte qui montre le bas de mes fesses quand je suis debout bien droite, et encore plus lorsque je me penche en avant pour livrer aux regards ma petite culotte blanche scandaleusement échancrée. Eh bien, j’en suis fière, autant que vous le sachiez ! De tout : de mon corps, de mes habits, de mon tempérament et de mon culot, sans oublier mon cœur plein d’amour pour Chloé, ma fille chérie qui ne quitte pas mes pensées.


À cet instant, telle que vous me voyez, je me montre imperturbable et sûre de moi. Pourtant, à deux mètres d’où je suis, il y a cet homme, Martial, 28 ans, qui me plaît beaucoup et je craque pour lui depuis le jour où je me suis trouvée dans la même situation qu’aujourd’hui, il y a deux mois. Malheureusement, il ne voit en moi que « la femme qui se fait remarquer » ; alors, les dés sont faussés puisqu’il a sûrement dans l’idée que je ne suis pas sérieuse.


Il se trompe tellement, mais je n’ai pas à me justifier ! Grrrrr… son ouverture d’esprit n’est qu’une vieille porte montée sur des gonds complètement rouillés ! Et je rage aussi parce qu’aucun de ses charmants sourires n’est pour moi.


D’ordinaire, je suis très hardie pour beaucoup de choses ; mais dans le domaine affectif et sentimental pour ma pomme, je suis nulle de chez nulle.


Extravertie et très sage à la fois ! C’est sûr ! Et si Martial n’en est pas convaincu, je peux au moins essayer avec vous. Oui ?


Super ! Maintenant je me sens mieux.


À l’aise dans ma jupette écossaise qui cache ma mini-culotte, j’ai le sourire aux lèvres, les cheveux longs qui ondulent et encadrent ma jolie frimousse, je me sens belle. D’ailleurs, on me le dit souvent.

Non, je ne me vante pas du tout, croyez-le ! Et si, en brunette de 25 ans, j’ai été choisie pour mon physique, c’est que les hommes me trouvent canon et que je plais aussi aux dames. Donc j’en profite. Et encore plus aujourd’hui, car j’ai la chance que mon vœu soit exaucé !


Je suis devant une superbe queue !

Wouhaaouuu, une queue exactement comme j’aime et c’est tout simplement jouissif !


Une queue fort longue mais pas trop large, magnifique et impatiente, et j’en profite amplement en me repaissant du plaisir qu’elle m’offre sur toute sa longueur. Je ne crache pas dessus, puisque je suis payée avec largesse depuis ce matin 9 h pour l’avoir devant moi, sous les yeux excités des voyeurs, sauf Martial qui, lui, me regarde mais ne fond pas sous mon charme.


D’ailleurs, je me demande bien ce que vous allez en penser, vous, du reste de ma tenue !


J’ai mis mon chemisier blanc, celui qui a un col Claudine. Vous savez, avec son arrondi qui fait croire en me voyant que vous avez affaire à une enfant sage. Mon corsage est plein de charme et je l’ai rentré dans ma jupe, ce qui accentue ma taille fine. Il n’est pas encore déboutonné et vous ne verrez pas tout de suite le superbe galbe de ma poitrine généreuse. D’ailleurs, pas vraiment besoin de l’ouvrir, et c’est là que le côté sage vu de l’extérieur en prend un sacré coup, puisqu’il est suffisamment transparent pour laisser voir mon petit soutien-gorge blanc, mignon comme tout. Il bombe les rondeurs de mes seins sans vraiment les cacher, puisque son échancrure va jusqu’au-dessous de mes tétons. J’aime être habillée comme ça, et quand je bouge, j’adore sentir le tissu fin de mon chemisier caresser délicatement ma peau et les pointes tendues de mes nénés.


Je déambule devant cette queue, ainsi vêtue.


Combien de temps il faut aux messieurs pour porter leur regard grivois de mes seins à mes pieds chaussés d’escarpins à talons aiguilles, tellement mes jambes sont longues et fines ? Mazette ! Un bon paquet ! Et avec une démarche que je chaloupe en cambrant mes reins quand je passe devant eux, il y a leur volonté qui voyage en plein sud tant ils ont du mal à se décider quoi regarder.


Elles aussi, mes belles mirettes font partie de mon charme, enfin mes lentilles « déco » d’un surprenant bleu-vert qui brillent d’excitation sous mes longs cils que je fais battre avec élégance, jolie coquinette que je suis.


Il n’y a que Martial qui observe mes déhanchements sans sourire car je cache ce qu’il y a à l’intérieur de moi. Et si « la femme qui se montre » décroche au moins des sourires chez tous les autres hommes, eh bien avec lui, c’est raté.


Je parcours cette queue, heureuse de lui donner son plaisir. Quand je l’attaque à son début, je sens une certaine résignation puisqu’il lui faut attendre encore un bon moment avant que son bout puisse rentrer dans ce lieu ô combien chaud et accueillant. Très chaud, même !



Et ça, c’est le moins qu’on puisse dire ! Dès qu’elle sera à l’intérieur, l’excitation va battre son plein et elle se dispersera pour se réjouir des débordements sexuels gorgés d’érotisme qui la mèneront jusqu’à une explosion de bien-être.


D’ailleurs, c’est normal puisqu’elle est là pour ça, cette queue ! Mais comme je ne la connais pas, avant de lui proposer d’entrer, j’offre des préservatifs avec le choix des couleurs.




¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤




Tout le week-end, je cumule plusieurs petits boulots bien rémunérés auxquels s’ajouteront des petits billets supplémentaires si je suis plus sollicitée que prévu, argent ô combien nécessaire. Et ce qui est génial, c’est qu’en plus je peux m’adonner à ce que j’adore faire : de l’exhibe ! Devant les hommes autant que les femmes.


Elles aussi me regardent, tout en cramponnant leur chéri par le bras, pour celles qui en ont un et qui sont hétéros. Quant aux autres, en couple ou non, celles qui me dévorent parfois des yeux et me lancent des œillades, je ne les encourage pas à espérer plus que ce que je suis capable de leur donner. Perso, mon truc à moi, ce sont les hommes, surtout le beau Martial ; mais comme je suis délicieusement gentille avec un cœur encore plus gros que mes lolos, je n’oublie jamais les femmes dans la distribution de mes largesses visuelles.




¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤




9 h 30



Je suis donc là pour la satisfaction de cette queue et des nombreux voyeurs.


Maintenant, je pose ma boîte de préservatifs.



Ils sont plus d’un à m’avoir répondu. J’ai droit aussi aux sifflets approbateurs. Certains applaudissent. Alors je commence mon show.


Je me trémousse pour la queue, je me déhanche, je me contorsionne en me montrant très sexe, diablement chaude, pour une excitation maximale. Je ronronne à une oreille par-ci par-là :



Et pour me montrer convaincante avec une coquinerie extrême, je tends mon index. Puis, tout de suite après, j’approche langoureusement mon doigt de ma bouche et je l’humecte de salive, je le lèche de manière suggestive avant de le plonger dans ma bouche.

Mon autre main ne reste pas sans rien faire, oh non ! En experte, je la coince entre mes cuisses juste au niveau de mon minou et je me cambre, j’ondule pour me donner du plaisir. J’en entends alors des :



J’aime bien que la queue s’excite encore plus ; alors j’enchaîne en ronronnant, en gémissant, la main caressante sur ma jupette.



Et je la retrousse, puis je pose mes doigts aux ongles vernis sur ma petite culotte de manière bien visible. J’écarte l’élastique qui à lui tout seul pèse plus que le tissu qu’il retient, tout en murmurant à mon minou entièrement épilé d’une voix suave :



Les yeux sont braqués sur moi et la queue s’allonge et s’épaissit au fur et à mesure que le temps passe et que je me lâche de plus en plus pour montrer que l’exhibe passive, ce n’est pas mon truc. Il faut que je joue, que je fasse croire que je n’aie du désir que pour elle. C’est tellement important, pour que mon plaisir soit au maximum ; alors j’évolue avec grâce dans une chorégraphie dansante savamment orchestrée par mes quelques mois d’expérience dans le domaine du sexe.


J’enchaîne les postures érotiques avec élégance, puis je me plante debout bien droite, là, devant elle, car la queue n’en peut plus d’attendre. Elle est prête depuis la première heure, mais j’ai à la faire patienter encore un peu ; alors je continue à m’exhiber, la tête fièrement redressée.



Figée sur place, j’ai les jambes bien droites et je claque sur le sol mon talon dans un rythme régulier aussi rapide que le tic-tac des anciens réveils. Je fais basculer ma longue chevelure brune d’un mouvement de tête pour qu’elle recouvre mon visage. Ainsi cachée, j’écarte un peu mes jambes tout en continuant à battre du pied. D’un coup, je déscratche ma jupe et je la brandis au-dessus de ma tête, puis je m’en caresse les cheveux tout en dégageant les mèches qui cachent mon visage. Un petit clin d’œil. Je lâche ma jupe. Elle tombe par terre. Une main de chaque côté de ma poitrine, je me caresse les seins. L’instant d’après, j’agrippe mon chemisier et je fais semblant de l’arracher. « Crachhh ! » Il est ouvert en grand ! C’est facile puisqu’il y a un truc : une fausse rangée de boutons qui cède quand je tire sur la bande de velcro qui maintient le corsage fermé.



J’ondule des épaules, le chemisier glisse le long de mes bras et je le laisse tomber par terre rejoindre la jupe. Un petit coup de pied pour envoyer le tout à un mètre. Un petit coup d’œil à Martial qui ne desserre pas les dents tout en ne loupant rien du spectacle de conquête que j’offre à cette queue. J’écarte un peu plus mes jambes et, en pliant mes genoux, mes cuisses s’entrouvrent. Je me trémousse tout en accompagnant le « clac-clac » de mes talons de quelques claquements de mains au même rythme. Le message passe et je ne suis plus toute seule à battre des mains. Les voyeurs m’accompagnent. Je me mets à crier en m’adressant à eux et en montrant du doigt ma culotte :



La réponse est immédiate et unanime, presque hurlée tant l’enthousiasme est grand :



Un « scratch » plus loin et la culotte blanche se retrouve entre mes mains ! Je la balance et elle est attrapée au vol par des mains habiles autant que fébriles. Nue ? Non, pas encore, il y a la minuscule fourrure blanche qui ne tient qu’à un fil et qui cache encore mon minou entièrement épilé. Et je suis toute ravie de n’avoir à cet instant sur moi que ma petite queue de lapin et mon soutien-gorge. Reste à savoir si je vais finir par les enlever !



Mais oui… Ça me plaît trop d’être regardée, alors je ne vais pas m’arrêter maintenant, rassurez-vous !


Chaud, chaud ! Je me baisse encore plus pour écarter mon entrejambe. Mes seins sont bien en avant, calés dans mon mini soutien-gorge autant que deux jolies pommes bien fermes rêvant d’une bouche gourmande. Je me trémousse et je le décroche sur le devant en disant « zip » pour accompagner mon mouvement et je l’enlève. Avec, je me caresse la poitrine, le ventre et je me frotte les cuisses grandes ouvertes.


Je fais venir un homme et lui demande de se mettre à genoux devant moi. Puis je crie aux autres :



De nouveau :



Le jeune homme m’attrape par les fesses et, avec les dents, il enlève triomphant la petite fourrure en tirant dessus. Le fil qui la retient n’a eu aucun mal à se casser, mais le petit malin prolonge plus que nécessaire le contact et s’attarde trop heureux d’avoir été choisi pour libérer mon sexe. Le coquin me hume.



Et je plaque sa tête contre mon minou tout en me trémoussant pour bien caler son nez au milieu de ma vulve. C’est marrant comme il ne lui faut pas longtemps pour qu’il s’en écarte dans l’espoir de pouvoir respirer de nouveau. Tout rouge, il se relève sous les rires de ses copains et les applaudissements des autres.


Il est temps que je finisse ma prestation en m’occupant de la queue qui ne demande qu’à s’engouffrer à l’intérieur.


Volontairement, je tourne le dos à Martial pour préserver ma pudeur. Bien sûr, j’en ai ! Vous croyez quoi ?


Mes jambes sont pliées au maximum, mes genoux écartés pour bien montrer mon sexe que je sens palpiter jusqu’au fond de moi. Je salive sur deux doigts pour les lubrifier et je les fourre délicatement dans mon vagin pour en attraper la boucle qui retient la petite ficelle en nylon. Je réclame qu’on tape dans les mains, mais pas trop vite et à chaque fois que j’entends frapper les mains, je tire sur la ficelle.


Un « clac », trois centimètres de gagnés ; un autre « clac », encore trois et la première boule de geisha sort de mon puits. Rouge, luisante de la mouille qu’elle entraîne avec elle. J’entends :



Les frappements de mains continuent et je tire un peu plus sur la ficelle, faisant progresser le collier de boules jusqu’à ce que toutes les cinq soient totalement libérées. Je m’en sers comme d’un lasso que je brandis au-dessus de ma tête et je m’éloigne ainsi. Mon spectacle est fini.




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La délivrance :




10 h



Enfin la queue a tenu jusqu’au bout et c’est la délivrance. Elle a eu le feu vert pour enfin rentrer car il est l’heure d’ouvrir les portes du Salon de l’érotisme de Paris-Le Bourget au Parc des expositions. Elle est énorme et elle fait plus de cinquante mètres à présent, et elle va pouvoir s’engouffrer pour profiter de manière jouissive de toutes les bonnes surprises que l’organisateur, Éropolis, a concoctées pour tous.


Il était temps que ça se termine, même si j’adore faire de l’exhibe, car je commence à avoir froid sur l’immense esplanade où j’ai tenu jusqu’au bout la foule en haleine en la faisant patienter de la manière la plus agréable possible.


J’avais mis mon sac avec mes diverses tenues et mon peignoir à côté de la porte d’entrée où je me trouve et c’est Martial, le chef du service de sécurité, qui a relevé son collègue à ce poste au début de ma prestation. C’est donc à ses pieds que se trouve mon sac. J’y vais en cachant de mes mains du mieux possible mon minou et mes seins, décidée à me dépêcher d’en finir. Accroupie, j’ouvre la fermeture Éclair d’un geste rapide. Vraiment pas de chance ! À trop me précipiter, je la coince ; et après l’euphorie, je m’effondre en pleurs, désolée que ma nudité soit prolongée contre mon gré sous ses yeux.


Martial se penche sur moi et me couvre de sa veste de vigile. Je relève la tête et je le vois qui me sourit pour la première fois aujourd’hui.



Il parle dans son talkie-walkie et la minute suivante, il laisse la place à un collègue qui est venu prendre la relève.



Il se met à rire.



Mon cœur s’effondre. Un couteau me transperce. Et la claque cingle sa joue. J’abandonne par terre sa veste que je refuse de continuer à porter et je me sauve en courant, mon sac collé contre mon ventre pour cacher ma nudité.




¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤




10 h 15



Pas trop le temps de m’apitoyer sur mon sort. Je décoince la fermeture de mon sac… Trois larmes plus tard et le cœur au garage, je suis prête à enchaîner avec ma prestation suivante et me lancer sur le zinc d’un gogo-bar. Dans cinq minutes, je serai la danseuse érotique à l’habit de lumière et je mettrai ma vie privée de côté en me faisant charmeuse pour ceux qui s’avaleront une bière tout en me regardant.


Non, encore lui ! Martial est là, accoudé au bar. C’est vrai qu’il n’a pas dû avoir de mal à me retrouver puisqu’il a pu se fournir tous les programmes et se renseigner à droite et à gauche. Il me dérange et je vais avoir du mal à bien danser.


C’est à moi ! Je lance la musique et je grimpe sur le comptoir. Je m’accroche à la barre et je m’enroule à elle, je la caresse avec mes seins, je la place entre la raie de mes fesses tout en m’accroupissant. Je rampe par terre autour d’elle ; j’arrive sur le dos, puis l’instant d’après j’écarte mes jambes et je glisse pour qu’elle se retrouve contre mon minou. Jambes pliées, je me cambre et je monte et je descends mon bassin pour me frotter à la barre. À force d’onduler sur elle, j’ai chauffé l’acier et le plaisir a vite fait de prendre le dessus, d’autant que je ne regarde pas Martial. J’en rajoute même un petit peu en souriant aux autres – sauf à lui – et je m’arrange pour qu’il le remarque.


Voilà, c’est fini ; la musique s’est tue sous de rares applaudissements car la plupart des gens m’ont regardée comme si je faisais partie du décor.


En la jouant finement, je vais pouvoir m’éclipser sans qu’il puisse me suivre. Un mot au patron au creux de l’oreille :



Je me sauve pendant qu’il l’occupe avec quelques questions et je me dis que j’ai quand même de la chance d’être soutenue par ceux qui ne me jugent pas. Une pensée pour Chloé, ma fille de trois ans pour laquelle je fais tout ça, ce qui n’est pas incompatible avec l’extrême plaisir que j’ai à m’exhiber.




¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤




10 h 45



Je continue sur le stand d’une asso pour expliquer tous les moyens de contraception et je distribue des préservatifs masculins et féminins tout en incitant les gens à remplir un bulletin pour participer à un tirage au sort. Qu’est-ce qu’il y a à gagner ? Eux, quelques lots, dont une tablette numérique ; et « nous », des adresses mails pour X raisons que j’ai trouvées honnêtes. J’ai une tenue sexy que m’a prêtée un vendeur dont j’assumerai en partie son défilé de mode à quatorze heures. Avec les préservatifs et en faisant la « femme pub », je cumule deux petits boulots bien sympas.


Dommage que le client en face de moi soit Martial !



À l’écart :



Il m’attrape à la vitesse grand V et m’embrasse avec fougue. J’ouvre la bouche sans réfléchir ; nos langues n’ont pas eu le temps de se découvrir puisqu’il me lâche aussi vite qu’il m’a prise. Il est déjà parti. Mon cerveau redémarre. Je crois que je lui plais !




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12 h 15



Martial arrive. J’ai droit à un casse-croûte. Je fais la grimace. Il soupire. Un quart d’heure plus tard, il revient à « l’espace strip-teases privés » où j’ai décroché quelques prestations après la réussite de mon exhibe d’Anglaise aux boules de geisha du matin. Mais cette fois-ci il me tend une belle assiette de salade variée.



Un baiser ; j’avais envie, très envie. Deux minutes pour lui prendre ses bras et les enrouler autour de ma taille, deux autres pour lui offrir ma bouche et les deux dernières pour se convaincre qu’il est temps de nous décrocher l’un de l’autre.




12 h 45




Remontée à bloc, mon strip suivant n’a pas été dégueu-dégueu du tout et le gentil monsieur est ressorti avec le feu aux oreilles et le pantalon tendu, me gratifiant au passage d’un joli sourire et d’une promesse de revenir avec trois de ses copains, si j’ai de la place en fin d’après-midi.



Affaire conclue.




13 h 25



Je note mon rendez-vous et re-petite visite de Martial avec une boisson light.



Rire ! Voilà, il m’a fait rire et j’ai envie de l’embrasser. Je me colle contre lui et…



Il jette un coup d’œil au planning.



Il me prend la main et ouvre discrètement le rideau du box du fond de « l’espace strip-teases privés ».



Il m’entraîne et me bascule sur la moquette rouge à côté du fauteuil des joueuses. Il est sur moi en faisant attention de ne pas m’écraser et je m’abandonne à ses caresses, ses baisers. Je n’ai pas grand-chose sur le dos et les fesses, mais il ne me déshabille pas. Mon sexe palpite, mais il ne le touche pas et je n’ai pas eu besoin de lui ouvrir mon intimité pour qu’il m’enflamme. Le câlin est si vite passé !


Je me recoiffe, et dès qu’il est sorti j’enfile ma tenue et je fonce vers le stand pour le début du défilé de mode que j’appelle « lingerie fine et coquinerie », bien que la finesse réside plus dans l’épaisseur du tissu que dans sa qualité.




¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤




14 h 00



Martial est venu nous applaudir sur le devant de la scène. Il y a un monde fou et je suis impressionnée. La musique d’ambiance démarre.


J’avance nue sous une robe longue de dentelle noire transparente et ajourée, fendue sur le côté jusqu’à la hanche, comme si j’étais un mannequin. Je croise les jambes en marchant avec élégance. Je secoue savamment mon petit cul, un coup à droite, un coup à gauche avec des mouvements secs qui n’ont rien à voir avec de l’indécence. Tête droite, main sur la taille. Je me montre érotique du bout de mes ongles jusqu’aux lanières de mes chaussures à talons excessivement hauts et fins. Nous ne devons pas sourire, mais je le fais quand même pour Martial, juste une fois.


En bout du podium, j’esquive de manière imaginaire des mains qui sont censées m’attraper. C’est le scénario et je m’y tiens ! Je finis à genoux, face à Martial pour me montrer à lui, cuisses écartées, ce qui ouvre ma robe. Il me sourit et me lance un clin d’œil. Puis je fais semblant de me débattre en me contorsionnant avec grâce. Je me relève sous le fouet menaçant de celle qui est venue défiler à ma suite. Je lui échappe et elle fait son show à son tour pendant que je me change en coulisses.


Je reviens avec un bustier rouge et noir à balconnets qui soulève mes seins et affine ma taille. Le ruban rouge ne me fait pas de cadeaux et ma respiration n’est pas aisée. Ma culotte à volants me caresse les fesses quand j’avance. Je me sens bien, habillée plutôt sexy avec ma jarretière affriolante qui retient mes bas fins élégamment satinés. Je suis heureuse d’être regardée, très regardée. J’évolue avec aisance et je tiens tendu entre mes mains un foulard léger pour bâillonner la blondinette qui joue à me supplier de ne pas lui bander ni les yeux, ni la bouche. Elle me caresse les jambes comme si elle voulait m’avoir par ses charmes.


Je l’attrape gentiment par les cheveux sans lui faire mal et je l’oblige à se relever. Je passe mon foulard autour de sa taille et je le glisse de droite et de gauche dans des mouvements caressants tout en la rapprochant de moi. Corps contre corps, nous penchons nos bustes en arrière et je lui tends ma langue. Quand elle m’offre la sienne, nous nous caressons du bout des langues. Une superbe rousse arrive et nous sépare en se montrant jalouse. Je lui donne le foulard et elle s’en sert pour lier la main de la jolie lesbienne toute blonde.


Nous ne sommes que quatre à nous relayer avec plusieurs tenues chacune ; et, pour le final, nous nous retrouvons toutes ensemble autour d’un beau mâle vêtu de cuir qui nous supplie de le caresser. En femmes fatales, nous le dédaignons ; c’est à nous de choisir ! Il arrache ses vêtements maintenus par des scratches dans l’espoir de nous faire céder. Nous lui tournons le dos et il s’éloigne en montrant son chagrin. Je choisis alors un jeune homme dans l’assistance et je lui fais signe de monter sur scène comme s’il était le plus beau du monde et que je le désirais plus que tous. Il ne s’en plaint pas. Nous l’entourons en ronronnant de plaisir, et sous nos caresses de diablesses insatiables nous l’emmenons avec nous derrière le rideau sous les applaudissements de la foule.




¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤




14 h 30



Martial me rejoint derrière le rideau et m’embrasse en me félicitant.



Puis au creux de l’oreille, il me souffle :





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L’après-midi passe si vite, et Martial se montre très présent, autant qu’il le peut, tout en travaillant. Je reçois toutes ses attentions avec plaisir et je pense à lui très souvent. Toutes mes séances d’exhibe, je les fais sans lui pour me regarder ; mais je m’amuse à l’imaginer à chaque fois, les yeux rivés sur moi et cela me trouble et m’excite encore plus.


Je me confie un peu à lui à chacune de nos poses et je lui raconte des choses toutes simples de ma vie, mais pas trop pour que la magie de la rencontre ne s’arrête pas. Je l’écoute aussi me parler avec sincérité. Le bien-être maintenant et les confidences pour plus tard, si le plus tard arrive un jour.




17 h



Je fais mon strip-tease devant les étudiants et ils ressortent ravis. Martial est là, m’attendant sagement derrière le plot qui sert à l’accueil. Il a un sourire enjôleur et heureux, comme s’il ne m’avait pas vue depuis des jours.




19 h 30



Il est arrivé avec un plateau-repas pour nous deux, et comme j’ai une petite demi-heure devant moi, nous nous installons dans la loge de « l’espace tournage ». Elle est désertée à cette heure par les vedettes du tournage en direct d’un film X. Mais toute la journée, quelques privilégiés se sont offert une toute petite tranche de ce spectacle en ouvrant leur porte-monnaie plus largement que les cuisses de ces dames. Moi qui aime me montrer et me déshabiller devant des inconnus, je serais incapable de le faire devant une caméra.


La loge est toute petite ; le fauteuil en rotin n’est pas très confortable et a l’air d’avoir subi la guerre… disons des sexes. Mieux vaut faire attention où on met les mains, on ne sait jamais !

Martial enlève la pile de revues pornos qui trônent sur la table. Voilà donc le matériel très pro qui sert à stimuler la libido des messieurs pour les aider à regonfler leur « outil de travail ». Amusant !


La place est nette et nous commençons à manger à l’abri des regards. Je me délecte de ce premier tête-à-tête et je suis ravie que le lieu soit en décalage avec ce qu’on imagine pour un premier rendez-vous amoureux. Eh bien, oui, je le prends comme ça : c’est mon côté romantique, et ne me dites pas que ça ne cadre pas très bien avec l’autre facette plus fantasque, érotique du monde de l’exhibition. C’est tout à fait compatible puisque j’ai les deux et que je les fais parfaitement cohabiter.


Martial me sourit, charmant.





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La jouissance :




21 h 15



Nous sommes revenus nous installer dans la loge de « l’espace tournage ».


Je suis heureuse et je frémis. Pas à cause de mes tenues légères, non, parce qu’il n’y a pas que les caresses, les baisers et les effleurements qui me fassent trembler de plaisir, non : il y a aussi le bonheur. Celui que je touche aujourd’hui du bout des doigts. J’ai envie de me réjouir, de m’enflammer, d’espérer que demain soit aussi beau, mais je sais que rien n’est moins sûr. Alors je profite juste du bonheur de maintenant avec un petit bout de mon cœur que j’ai mis au chaud dans les mains de Martial.


La plus belle des jouissances pour moi, c’est celle du cœur quand il va bien, c’est celle de l’amour qui soulève des montagnes quand il le faut, avec une envie d’éternité, tant que la vie est là.


Jouir de la vie, ce n’est pas seulement se ravir d’une coulée de cyprine mélangée à du sperme. Nooon, même si l’on accompagne l’orgasme de gémissements de tous les diables. Même si l’on hurle le plaisir qu’on a de découvrir que l’enfer est moins chaud que le sang coulant dans nos veines en faisant l’amour, queue tendue et vulve offerte.


Ça arrive aussi que la jouissance soit autre chose et vienne d’ailleurs. Comme une jubilation extrême, un soulagement intense. Celui de savoir qu’on n’a plus à craindre de perdre le principal de l’amour, et je ne pense pas seulement aux sentiments et aux corps enlacés d’un homme et d’une femme.


Car là, je parle pour moi.


J’ai tellement bataillé pour décrocher ces jobs pour le week-end. J’ai insisté jusqu’à la limite du harcèlement pour qu’on me laisse prouver mes compétences. J’en ai obligé plus d’un à me regarder danser, bouger, sans m’offrir ni me déshabiller.


Et c’était jouissif, très jouissif même !


Plus ils étaient surpris par mon attitude qui n’avait rien à voir réellement avec le désir profond de m’exhiber, plus ils me questionnaient, moins je voulais dire pourquoi j’avais besoin d’être là ce week-end au « Salon de l’Érotisme ».


Je me suis refusée à jouer sur la corde sensible en leur expliquant que je venais d’apprendre il y a deux mois que je devais faire opérer ma fille de trois ans d’un problème cardiaque et que je n’avais pas les moyens de payer les dépassements d’honoraires.


La vie n’est pas simple, mais ce soir elle est pour moi tellement jolie… J’ai l’argent dans mon sac et Martial en face de moi.




¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤




Et l’envie me reprend de me montrer comme j’aime tant le faire.

Sans rien dire, je me lève, je prends la main de Martial et je l’entraîne dans le petit salon qui a servi au tournage du film porno. Je le fais asseoir sur une des chaises des spectateurs.

Je me place au centre et je danse langoureusement, je me fais tentation avec nonchalance, je me caresse les seins, mes cheveux longs et mes cuisses. Je rentre mon ventre pour apprécier encore plus la vie de plaisir qui bat en moi.


Je me cambre, vibrante et passionnée, j’ondule, je rampe sur le sol, je creuse mes reins dans l’attente d’un amour irréel et je mime les gestes de l’amour. Mon corps s’enflamme. Pas besoin de le faire devant une queue immense : la foule ne m’est pas nécessaire. Pas besoin de Martial pour être mon partenaire. Lui, je l’invente, je l’imagine et je me donne du bien en rêvant de ses mains et de son sexe, en soupirant d’aise devant ses yeux. Je mets le doigt dans mon corps et je le bouge jusqu’à ce que j’appelle de tous mes sens la divine montée du plaisir et, à son paroxysme, le ciel éclate de mille feux sous les étoiles et m’arrache un gémissement profond de béatitude. Les murs en panneaux de contre-plaqué habillés de tissu rouge m’en renvoient l’écho :


Jouissance,

jouissance,


<div class='tab3'>jouissance…