Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15555Fiche technique37130 caractères37130
Temps de lecture estimé : 27 mn
08/04/13
Résumé:  Béryl vit avec Alex et, d'une manière particulière, Camille et Dominique entrent dans leur vie. Bon, d'accord : ça, vous le savez déjà ! Maintenant, le pourquoi du comment et avec qui, c'est juste en dessous...
Critères:  fh hh fbi hbi couple extracon inconnu enceinte hotel amour vengeance jalousie cérébral revede hmast fellation cunnilingu pénétratio exercice portrait -libercoup -bisex
Auteur : Cheminamants  (Allez je me lance, et... Chuuut, ne vendez pas la mèche !)      Envoi mini-message

Concours : Concours "Trame imposée"
De l'amour qui change les vies...



(…)


Voilà une discussion qui semble des plus banales. Mais ça n’a pas été si simple d’en arriver là.


Tout a commencé il y a un an et je vais vous raconter leur histoire :



–oooOooo–



C’est un soir de début février 2012. Béryl et Alex ont la trentaine ; ils vivent ensemble depuis cinq ans, et un amour sincère les unit.



Une grande vague de déception traverse les yeux bleus de Béryl, et Alex qui est allongé sur le canapé s’en veut d’avoir été si direct.



« Quelle approche originale ! Hummm… à la garçonne. C’est une bonne idée et ça lui va bien. » pense Alex, qui regarde Béryl jouer au petit mec en mettant de côté toute trace de féminité. Son désir s’impose et son sexe durcit aussitôt. Il est excité de plus en plus par le jeu d’entrée en matière très érotique de Béryl : un pas en avant, puis les deux jambes s’immobilisent écartées. Le buste se redresse, les reins se cambrent et ses mains caressent son visage souriant avant de descendre lentement sur le cou, les épaules. Les gestes sont sensuels, précis. Les doigts effleurent la poitrine et les petits tétons se dressent aussi fermement que le bélier d’amour de son chéri. Béryl sait y faire : un tiers d’exhib’, un autre de suggestion, et le dernier, c’est ce que dicte tout son amour pour lui.


Le cocktail devient vite explosif. Béryl a le sexe en feu et commence à se masturber d’une main tout en continuant à se caresser de l’autre par-dessus ses vêtements. Quelques secondes plus tard, un autre pas en avant, puis les cuisses s’écartent un peu plus et son corps aguichant se déhanche, se contorsionne de manière éloquente. Une puissance suggestive qui en ferait craquer plus d’un ; l’envie impérieuse s’impose. La quête de plaisirs est évidente et les amoureux impatients profitent de chaque seconde. Pas de précipitation, non : c’est tellement plus agréable de languir un peu, de faire monter la pression, de laisser aux sexes le temps de perler de plaisir pour offrir au regard de l’autre l’inexorable escalade des pulsions. Les doigts ne s’y trompent pas non plus à parcourir les corps frémissants.


Maintenant, Béryl est très proche d’Alex et fait valser ses chaussures au pas suivant, puis tend sa jambe à l’horizontale d’un geste vif. Mais c’est tout en douceur que son pied se pose sur l’entrejambe écarté d’Alex. Celui-ci jubile et s’active frénétiquement, frottant son membre sur le pied de Béryl, puis il se masturbe d’une poigne énergique. Son fusil lubrifié par les gouttes séminales s’est redressé presque jusqu’au nombril. Facile, monté comme il est ! La peau glisse sous ses doigts insatiables.


Béryl salive en voyant le bel engin frictionné avec vigueur par son compagnon. Pas difficile de savoir que le gland viendra rapidement dans sa bouche. Une fellation savamment menée, c’est un délice dont ne se privent jamais les lèvres gourmandes de Béryl. Cette pensée l’enfièvre et devient insuffisante pour activer sa libido. Béryl s’agenouille au pied du canapé.


L’envie a pris le dessus et l’instant d’après la bouche avale le pieu tendu en offrande. La langue se courbe pour entourer le membre et s’active sur le gland turgescent de son cher Alex avant de redescendre le long du pénis. Avec de la délicatesse et de la douceur ? Nonnn : Béryl aime bien de temps en temps, mais Alex préfère lui aussi des va-et-vient fermes et vigoureux et des débordements herculéens capables de l’amener au bord de l’explosion. Alex gémit et attrape les cheveux courts. Les doigts s’y accrochent, dominateurs, et il force la tête pour qu’elle le gobe encore plus. Il s’empale jusqu’au fond de la gorge et donne quelques haut-le-cœur à Béryl qui salive de plus belle sans lâcher l’étendard. Des frémissements s’emparent d’eux. Le plaisir est intense, les corps frénétiques transpirent et les gémissements s’enchaînent, de plus en plus forts.



Avec une énergie folle, ils accélèrent le mouvement, puis Alex s’immobilise au fond de la gorge. L’explosion est intense, toute en puissance. Il beugle, tétanisé par un orgasme grandiose. Les jets remplissent copieusement le réceptacle humide et chaud. Brûlant, même ; et Béryl reçoit avec bonheur ce jus tant aimé. Il faut bien deux gorgées pour tout avaler, et le goût salé accompagné d’une légère amertume imprègne toute sa bouche.


Les corps s’abandonnent et se détendent. Puis Alex ouvre ses bras ; Béryl vient s’y lover en ronronnant.



Alex sourit. Bien sûr qu’à l’instant, il préfère se nourrir d’amour en léchant les cuisses et le sexe de Béryl qui repose de tout son long, le dos sur le canapé. La main virile est là pour frictionner savamment la chair implorant le plaisir. Béryl s’arc-boute sous l’excitation, puis bascule ses jambes en arrière, les cuisses écrasent ses seins. La position n’est pas des plus confortables, mais sa petite rondelle est offerte à son Alex tout aussi passionné et ardent. La raie et les fesses sont accessibles et savourées longuement par la grande langue bien râpeuse de cet homme aux muscles saillants. Puis les jambes tremblantes demandent grâce. Béryl n’en peut plus et s’étale de tout son long en gémissant. Les mains et la langue d’Alex reviennent sur son sexe en feu et tètent, caressent, sucent, lèchent, frictionnent jusqu’à arracher un cri d’exaltation au moment de l’orgasme. Suivent l’apaisement, la satisfaction et le bien-être absolu.



–oooOooo–



Le lendemain soir, Béryl se désole et tourne en rond dans l’appartement. Un coup d’œil par la fenêtre de la cuisine : rien à voir, à part l’immeuble d’en face éclairé par les lampadaires. Les habitations sont sympas, récentes comme la leur. La ville de Meaux a bien fait les choses et le quartier s’est transformé, faisant pousser comme des champignons les petites infrastructures immobilières de trois étages près du parc du Pâtis et de ses étangs. D’ailleurs, ils ont choisi l’appartement pour cette vue qui donne du salon, une chance rare à quarante kilomètres de Paris.


Béryl regarde sa montre en pensant à Alex : « Vingt-et-une heures, et toujours pas là ! Qu’est-ce qu’il fiche ? ».


S’ensuit un échange de textos :


Qu’est-ce que tu fais ?


Aussitôt, la réponse arrive :


J’arrive dans cinq minutes.


OK !


Enfin le voilà ! Il accroche vite fait sa veste sur un cintre. À peine un baiser et il fonce dans la chambre, puis dans la salle de bain avant de revenir en tenue décontractée s’installer dans le salon.



Eh bien, il devait avoir soif, car l’apéro est avalé aussi vite qu’il lui a fallu de temps pour se le servir.



Pourtant, l’attitude d’Alex n’est pas habituelle. Il y a quelque chose qui cloche ce soir, mais quoi ? Un petit « je ne sais quoi » s’insinue en Béryl. Il suffirait d’aller jeter un coup d’œil dans les deux pièces où il est passé pour trouver peut-être un début de réponse, quitte à le regretter plus tard. Son choix est vite fait : mieux vaut en avoir le cœur net !


Dans la chambre, au premier coup d’œil, rien d’anormal, et il est hors de question de fouiner dans les poches du pantalon ; Béryl considère que ce serait un manque de respect inacceptable. Reste la salle de bain. À part la chemise dans la corbeille à linge à examiner… le truc classique, la suspicion de cocufiage. Mais là, non, rien d’anormal. Alex travaille avec des femmes, alors c’est logique qu’il reste des traces de leurs parfums sur le tissu. Béryl l’a déjà constaté en ayant ses vêtements imprégnés juste en passant quelques heures dans le bureau de son chéri à côtoyer ses collègues. Et puis, Alex avec une femme, c’est carrément impensable ! Mais oui, ça c’est bon pour les autres, mais pas lui ! Jamais il ne lui ferait ça !


Pendant ce temps, Alex – qui n’en mène pas large – n’a pas bougé du canapé. Il faut dire qu’il aurait dû être plus prudent et décaler son rendez-vous. C’est d’ailleurs ce qu’il compte bien faire les semaines suivantes, puisqu’ils seront moins dans l’urgence. Pourtant, il ne regrette pas ce qu’il a fait ce soir et se trouve de bonnes excuses pour justifier ces heures de folie.



–oooOooo–



Béryl est de retour de bonne heure cet après-midi pour avoir le temps de préparer le repas qu’ils prendront en amoureux ce soir, puisque c’est la Saint-Valentin. La cuisine se retrouve bien vite sens dessous-dessus, les gamelles sorties, les ingrédients étalés sur le plan de travail. Son tablier est bien attaché autour de la taille.


Juste un petit coup d’œil de temps en temps par la fenêtre du premier pour guetter le passage des enfants à la sortie des écoles qui se trouvent à deux cents mètres. Un bébé, ça fait plus d’un an que le couple en rêve. Malheureusement, la nature est ainsi faite que cette grossesse ne sera pas. Mais c’est difficile d’accepter l’impossible. Ne plus y penser, alors ? Non, ce n’est pas plus simple. Il reste alors à faire du mieux possible. Et ce manque est entré dans leur vie.


Ça lui fait mal de voir les bouts de choux accompagnés des mamans et de quelques papas ? Oui, évidemment ! Mais comment résister à leurs babillages, là, juste en dessous de chez eux ? D’ailleurs, Béryl les entend et d’un geste rapide la fenêtre est ouverte en grand. L’air est frais, mais c’est un moindre mal. Les enfants passent et Béryl s’en réjouit. Enfin, jusqu’à ce qu’une voix coutumière ne l’oblige à réagir.


Que fait donc Alex ici ? Là, sous le petit porche de l’immeuble d’à côté !


À moins de se pencher à presque basculer, ou de dégringoler les escaliers sur un étage pour savoir à qui il parle, la question restera sans réponse. Le choix est vite fait : se pencher.


Il est là, à peine visible, mais pas possible de voir l’autre personne, sauf d’entendre une femme lui répondre : « À demain, dix-neuf heures ! ».


Un rendez-vous ? Il ose avoir un rendez-vous avec une femme ! Mais il a perdu la tête, ce n’est pas possible… Qu’est-ce que c’est, ce truc-là qui va lui tomber sur le nez ? C’est le fouillis dans la tête de Béryl. Des questions sans réponse pour le moment ; et pour confondre son chéri, mieux vaut attendre qu’il rentre à la maison. Ou il servira un bon gros mensonge, ou Béryl aura droit à la vérité, au moins avec une version convaincante.


Fenêtre fermée, cœur en rogne et le repas du soir qui se prépare n’a déjà plus le goût de la sérénité. Béryl s’affaire en pensant qu’il vaut mieux s’occuper que de ruminer ! Voilà, tout est prêt. La table est jolie, l’attente interminable. Enfin, il arrive ! Dix-neuf heures, ce n’est pas trop tôt !



Béryl débarrasse la table sans lui demander son avis et range les bougies sans les avoir allumées, puis grignote une bricole en restant debout dans la cuisine devant le bord du plan de travail. Maintenant, c’est direction la chambre avec un bon bouquin qu’il lui est impossible de lire. Mais au moins Alex ne va pas essayer de lui embrouiller le cerveau, c’est déjà ça. Le réveil est mis pour s’échapper de bonne heure demain matin avant de l’avoir sous les yeux. Ensuite, la nuit est terrible, entrecoupée de cauchemars.


Et la journée qui suit ? Vaut mieux même pas en parler, tant elle a été pourrie ! Reste plus qu’à traîner jusqu’à dix-huit heures quarante-cinq pour accompagner Alex à son rendez-vous. Rencontrer la maîtresse de son compagnon, c’est dégoûtant, quand même ! Mais si ça peut lui permettre de comprendre, alors autant y aller.



–oooOooo–




Nous y voilà.



Puis il reprend devant la table de bistro :



Elle est vraiment jolie, cette Camille, et son sourire est magnifique. « Bon, je fais comment maintenant que je l’ai en face de moi ? » se demande Béryl. « Une poignée de main ou… rien. Non quand même pas. Allez, va pour une poignée de main ! »




–oooOooo–



Deux jours après, Béryl n’a pas tout à fait digéré la nouvelle. Mais son couple n’a pas explosé et Alex s’est vraiment montré adorable, attentionné, si amoureux. Et il n’a pas revu Camille.


Il y en a, des choses qui trottent dans la tête de Béryl : « Alors comme ça, la charmante Camille est enceinte et il faut que je fasse avec. Il tient tant que ça, Alex, à ce qu’on soit parents en ayant dans notre vie un enfant à élever, qui est en fait celui d’un autre couple ? Un peu comme une famille recomposée, mais avant même qu’elle soit passée par la première étape. C’est complètement délirant comme idée ; mais Alex n’a pas tort : on en avait déjà parlé. Camille va être la maman de l’enfant d’Alex. Je me demande bien comment est Dominique… Après tout, moi aussi je peux faire sa « connaissance ». Dès que j’en saurai un peu plus, j’agirai. ».



–oooOooo–




« Son sourire est agréable, mais rien à voir avec celui de Camille. J’ai bien envie… La séduction, ça me connaît. Pas mal, mon « rentre-dedans » pour commencer. Un classique, mais ça s’est bien passé. Maintenant, un verre ; et puis, avec mon charme… »



Dominique essuie quelques larmes. Béryl lui tend ses bras. Dominique n’en veut pas.



« Pas répondre tout de suite, c’est ce qu’il faut faire. Allez, Dominique, posez-vous les bonnes questions, ensuite j’entre en jeu. Dans les bras, on va finir par y aller, juste avant que j’entre dans votre lit. »



Son éclat de rire est d’un aigu assez désagréable à entendre. Mais il faut ce qu’il faut : l’important, c’est d’avoir obtenu un vrai rire, chaleureux et spontané.



L’affaire est dans le sac ! Béryl a fait un bon pas en avant et sa vengeance commence.



–oooOooo–



Devenir indispensable, comme une bouffée d’oxygène, savoir écouter, savoir faire rire, consoler, conseiller, c’est dans les cordes de Béryl. C’est tellement dans ses cordes qu’il ne faut pas plus de quatre rendez-vous pour que Dominique lui laisse coller sa cuisse caressante contre la sienne. Pour la main sur le genou, Béryl espère bien que ce sera un bon moment qui passera comme une lettre à la poste d’ici cinq minutes. Alex rentre un peu plus tard ce soir, et cette fois-ci c’est pour une vraie réunion de boulot. Alors du temps, Béryl en a. Reste à convaincre Dominique de prolonger leur rendez-vous.



Béryl se penche bien plus que nécessaire. Son parfum est bien choisi, c’est certain. Après plusieurs essais, c’est avec celui-ci que Dominique a le mieux réagi. Alors, deux « pschiiit » avant de sortir de l’appartement et le tour est joué.


Séduire pour séduire, c’est agréable quand même ! Offrir ses yeux… pour que l’autre les scrute, même d’un peu plus près… voilà, c’est mieux… Ça ne peut que leur faire du bien à tous les deux.


Un sourire particulier courbe les lèvres de Dominique tandis que Béryl joue de son charme en posant doucement une main sur sa cuisse. La peau frémit jusqu’au bout de ses doigts.



Les souffles s’accélèrent, Dominique bouge un peu, mais plus pour s’offrir que pour lui échapper. Alors la bouche de Béryl s’empare de l’autre bouche. Le baiser est doux, les lèvres se frôlent, puis les bouches s’ouvrent, les langues se découvrent. La main caressante de Béryl remonte lentement jusqu’à l’entrecuisse. Le pantalon n’empêche pas le plaisir. Dominique écarte ses jambes pour lui laisser le droit d’aller toucher son intimité à travers le tissu.


C’est agréable, c’est sûr ; pourtant, Béryl pense que si c’était Camille qui écartait ses cuisses, là, à la place de Dominique, son plaisir serait encore plus grand. Est-ce que ses sens lui parlent d’une attirance pour Dominique ? Non, même si ses mains explorent les parties intimes qui ne demandent qu’à vibrer sous ses doigts. Est-ce que son cœur lui dit que sa rencontre avec Camille n’a pas été anodine ? C’est sûr ! Et le bébé en route pas plus qu’Alex n’y sont pour quelque chose. Non, l’attirance ne se commande pas et l’envie non plus. L’envie, voilà ce qui taraude l’esprit de Béryl : celle de mettre sa main sur le ventre qui va s’arrondir au fur et à mesure des mois. L’envie aussi de câliner la future maman. Et pourquoi tout ça ?


Parce que Béryl a comparé les sourires, l’autre soir. Celui de Camille pour Alex : sympathique, mais terne.


Et puis il y a eu celui de Camille qui, en plongeant dans les yeux de Béryl, est devenu éblouissant. Et cela s’est produit plusieurs fois durant l’heure qu’ils ont passée ensemble tous les trois. De là à imaginer une légère attirance mutuelle qui ne concerne pas Alex, il n’y a qu’un pas.


Vite, il faut zapper toutes ces idées, revenir à la réalité. Dominique attend que sa main lui donne du plaisir. Et puis, c’est plutôt agréable d’avoir les doigts entre de si belles cuisses…


Oh, la belle invitation : Dominique a discrètement ouvert la ceinture de son pantalon. L’intérieur doit être si accueillant… Diabolique tentation qui pousse la curiosité à aller découvrir les petits secrets du sexe qui attend sa main.



Au creux de son oreille :



Un petit temps de pose et une analyse menée à cent à l’heure, puis la réponse arrive :




–oooOooo–




L’eau commence à couler. Se déshabiller en douceur, avec un peu de tendresse ? Béryl veut bien, mais Dominique se fait un malin plaisir à faire voler ses vêtements les uns après les autres à travers la petite pièce, tout en surveillant le niveau de l’eau.

Son corps n’est pas mal, même s’il est dévoilé dans la précipitation ; mais son allure est un peu trop sportive et ses gestes ne sont pas vraiment faits dans le but de l’exciter. Béryl ne craque pas vraiment. Il manque une touche d’érotisme quand même. Se charmer, ça a du bon : ça fait monter la pression, ça donne envie de faire l’amour. Jouer avec les corps, voilà une façon de faire bien plus alléchante.


Béryl s’approche de Dominique et lui murmure en l’embrassant dans le cou :



Béryl se laisse faire. Les mains déboutonnent ses vêtements un à un en prenant le temps avant de les balancer par terre pour qu’ils rejoignent la joyeuse pagaille qui règne autour d’eux.


La bouche s’empare d’un sein.



Dominique aspire le mamelon qui est dans sa bouche et sa langue le titille jusqu’à ce qu’il grossisse. Quand il est bien érigé, c’est l’autre pointe de sein qui reçoit ce traitement de faveur. Béryl attrape les cheveux fins et courts sans laisser aux petites mèches le temps de glisser entre ses doigts. Ce n’est pas une caresse, non, mais un geste impérieux qui fait lâcher le sein.


L’instant d’après en forçant sur la tête, Béryl fait comprendre à Dominique que son sexe l’attend. Dominique, qui adore mettre sa bouche sur un sexe, se régale des premières gouttes que lui offre Béryl. Sa langue est gourmande, c’est le moins qu’on puisse dire !



Debout dans la baignoire ; les mains commencent à s’activer et se régalent mutuellement. Les jambes deviennent de plus en plus flageolantes avec l’exaltation qui grimpe et chauffe les corps. Les sexes se mouillent de leur liqueur sous la pression des doigts qui s’activent pour donner du plaisir. Les gémissements se mélangent. Ils s’allongent ensemble. Le niveau de l’eau est au plus haut.


Dominique agite la surface de l’eau jusqu’à ce que la mousse les empêche de voir au-dessous de la taille. Ils glissent tous les deux un peu plus dans l’eau. Ils accrochent leurs jambes de chaque côté de leur taille. Les mamelons sont secoués et tapotent la surface de l’eau avec des « plof-plof » au même rythme que les mains frictionnent, palpent, titillent et excitent le sexe gorgé de sang de l’autre. Ils jouissent ensemble et l’eau dilue lentement ce que les corps ont lâché au plus fort de l’orgasme.


Quelques minutes pour reprendre leurs esprits. Une sortie de baignoire pour entourer l’autre d’un drap de bain. Des frictions mutuelles pour se sécher. Un retour dans la chambre sans se donner la main.



–oooOooo–



Des gestes de tendresse ? Il n’y en a pas ! Et le câlin qui suit ne se fait pas sur le lit, mais sous les draps.


Et alors ?


Quand les corps torrides s’appellent, se réclament avec impatience, on tombe sur le couvre-lit et on se fait l’amour avec fougue, avec passion, ou au moins avec tendresse ! On ne prend pas le temps de s’installer tranquillement sous les draps. Ça non !


Tous les deux se donnent du plaisir en faisant comme si l’important était de se cacher pour ne pas se voir. Foutaise ! Les draps ne suffisent jamais à cacher ce qui existe, et pas la peine de croire que « pas vu » c’est pareil que « pas fait » ! Qu’est-ce qu’ils veulent, eux, hein ? Rien ! À part oublier que le corps de chacun ne fait rien d’autre que de tromper la personne qui les a trahis !


Il n’y a pourtant pas de regret dans aucun de leur cœur de faire l’amour ensemble, sans amour et… sans eux, les absents qui ont conçu cet enfant en se passant de leurs chromosomes.


Béryl pense à Alex. Sa vengeance est finie, mais cela lui permet seulement de découvrir qu’en fait il n’y a pas plus de bonheur au bout de la tromperie qu’avant. Dominique décoche à Béryl un petit sourire qui dit aussi que ça ne va pas mieux qu’avant. Et Béryl pense aussi à Camille, et sa plus grande désolation c’est de l’avoir trompée, elle, cette femme enceinte, en lui piquant Dominique pour une heure, et cela sans que Dominique sache ce qui lui est vraiment arrivé.


Un dernier baiser chaste sur la bouche de Dominique. Un rhabillage vite fait. Une sortie d’hôtel discrète. Un au-revoir gêné et un retour à l’appart’ qui ne mérite aucun soleil. Tant mieux il n’y en ait pas, comme une punition bien nécessaire. Béryl s’affale sur le canapé.



–oooOooo–



Et ensuite, qu’est-ce qu’il se passe ?


Alex et Béryl revoient ensemble Camille, de temps en temps, autour d’un verre pris en centre-ville, mais pas de Dominique en vue.


Béryl s’inquiète toujours de la santé de la future maman, de son moral, de comment va le bébé.




–oooOooo–



L’échographie se passe à merveille. Camille est heureuse, le bébé se développe parfaitement bien. Béryl se montre à la hauteur, s’intéresse, pose des questions et s’émerveille devant les images en 3D du fœtus qui suce son pouce. Son sexe ? Une fille ! C’est Alex qui va en tirer une tête, à ne même pas comprendre qu’une fille peut aussi apprendre à jouer au ballon.




–oooOooo–



C’est la fougue, la passion et l’amour qui ont bien envie d’être les plus forts. Camille est dans les bras de Béryl. Béryl est dans les bras de Camille. Le besoin de s’enlacer, avec des attentions toutes particulières pour le ventre rond. C’est extraordinaire de placer sa main sur le ventre d’une femme enceinte. Béryl le sait, avec les caresses qui sont pour le bébé autant que pour la maman. Il y a l’oreille à placer sous le nombril pour entendre le cœur du bébé, puis la bouche qui va titiller un peu plus bas et qui s’empare du sexe offert, qui s’en délecte. Et la maman a envie de faire vibrer son corps de femme. Avant tout, elle est femme ; et sa féminité éclatante la rend encore plus belle. Ses seins lourds sont gonflés par le plaisir autant que par la grossesse. Elle gémit, ronronne et s’abandonne sous la hardiesse des mains amoureuses de Béryl. Camille sait d’instinct que tout va bien et elle rassure Béryl :



Elle réclame un doigt, celui de Béryl. Son fourreau palpite, son envie grandit. Le plaisir l’envahit. Puis elle se cale sur le côté. Béryl est tout proche et ses mains délicatement s’enhardissent, les gestes d’amour s’accélèrent, le feu les dévore et les pulsions ne peuvent pas s’arrêter. Au contraire, elles sont de plus en plus fortes ; les sexes se cherchent, coulant d’excitation, implorant les mains. Les doigts expriment à quel point c’est bon et donnent sans compter. Les bouches se régalent de tout : du visage de l’être aimé, de l’autre bouche qui s’entrouvre, parce que ce n’est pas possible de ne pas vouloir ! La langue experte n’affole pas que les papilles. Les baisers fougueux font frémir les corps. Les frissons parcourent les dos.


Ils se font l’amour, Béryl et Camille. Les corps se balancent, le bébé est bercé. Il s’endort. Sa mère est si heureuse que le bonheur filtre jusqu’à lui. Ils s’aiment de longues heures et l’orgasme les emporte l’un après l’autre, sans que les cris qui accompagnent leur jouissance ne le réveille.



–oooOooo–



Il leur a fallu de l’amour, vraiment beaucoup d’amour à tous les quatre dans l’attente de l’enfant. Et de l’abnégation aussi de la part de Béryl qui a repris sa place auprès d’Alex, sans jamais renier son amour pour la belle Camille. Elle aussi a trouvé plus sage de rester avec Dominique.


Maintenant, ils sont là tous les quatre à discuter dans cette petite pièce. C’est bien la première fois qu’ils sont rassemblés autour d’elle. Enfin, Camille écoute comme elle peut. Ce qu’elle souhaite le plus, c’est du calme autour d’elle, de la sérénité.


C’est vrai que Béryl parle un peu fort. Et il y a Alex, qui d’habitude n’est pas très patient. Eh bien, pour une fois, c’est lui qui semble le plus calme tandis que Dominique dit « Amen » à tout ce qu’elle dit.


Ça fait des heures qu’elle supporte ça et c’est de plus en plus difficile.



Dominique et Alex en chœur :



Et c’est finalement Béryl et Camille qui repartent ensemble !