Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15562Fiche technique46108 caractères46108
Temps de lecture estimé : 27 mn
11/04/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Clara surprend son mari et sa maîtresse sur leur lieu de travail. Mais ce n'est pas si simple !
Critères:  fh ffh couplus extracon collègues travail vengeance pénétratio sandwich fsodo exercice
Auteur : VincenLise      Envoi mini-message

Série : Sciences exactes et coups tordus

Chapitre 02 / 02
La révélation

Résumé de l’épisode précédent :


Jean-Marc et Nadine, deux collègues, se retrouvent ensemble dans un ascenseur qui se bloque. Elle est claustrophobe, et lui la rassure de son mieux. Ils finissent par faire l’amour et, heureusement, la cabine accepte d’atteindre l’étage demandé, ce qui leur permet de regagner leur bureau et de reprendre pour une deuxième fois.


La surprise pour Jean-Marc, c’est que le mari de sa collègue – Laurent, prévenu par elle – vient se joindre à eux pour une partie à trois. Le couple est en réalité libertin. Ils lui demandent si sa femme, Clara, serait partante pour tenter une expérience à quatre ou un échange. Jean-Marc, pour qui c’est la première fois, refuse.


Cette première fois s’est déroulée avant l’été. Nous retrouvons les protagonistes en octobre. Pendant toute cette période, les trois larrons se retrouvent régulièrement pour des soirées torrides, toujours dans le bureau de Nadine.


Clara, femme de Jean-Marc.

Nadine, femme de Laurent et collègue de Jean-Marc.







Clara - 14 octobre



Bien que, d’une certaine façon, je me sois préparée au pire, la vision de Jean-Marc avec sa collègue m’a donné un coup au cœur. D’autant que Laurent nous a fait attendre un moment dans le couloir, et que sans voir on pouvait entendre ce qui se passait dans la pièce, jusqu’à ce qu’il pousse doucement la porte qu’ils n’avaient même pas fermée. Mon salaud de mari prenait la femme par-derrière et ils y allaient de bon cœur. Elle surtout, qui n’arrêtait pas de parler comme une pute qui parle à son client, l’encourageant, lui disant qu’il lui défonçait le cul, etc. Quelle vulgarité ! Et Jean-Marc qui la bourrait avec force. Le salaud ! Alors, je n’ai pas pu me retenir et je suis entrée telle une furie dans le bureau, les traitant de tous les noms.


Jamais je ne m’en serais doutée ! Avant l’appel de Laurent, je faisais encore partie des femmes qui croient leur mari fidèle. Lorsque le téléphone a sonné, je mettais mon fils au lit.



Je me souvenais d’eux car j’avais assisté à un pot dans ce labo et ils faisaient partie des invités, mais sans plus.



Alors il m’explique ses soupçons, ses recoupements et sa quasi-certitude que sa femme et mon mari sont amants. Tout ce qu’il me dit semble plausible. Les soirs où Jean-Marc rentre très tard correspondent exactement avec les retards de sa femme. Il finit par me convaincre d’aller ensemble à leur labo pour vérifier. Le temps de confier la garde de mon fils endormi à la fille de nos voisins, de sauter dans ma voiture, et trente minutes plus tard je le retrouve devant la porte du bâtiment où nous entrons. La suite, vous la connaissez.


Après les avoir copieusement injuriés, je m’enfuis dans le couloir et saute dans ma voiture. Je suis tellement énervée que je n’arrive pas à la faire démarrer. Je sursaute car on ouvre ma portière. C’est Laurent.



Il a raison. Je me laisse conduire ; d’ailleurs, il habite juste en bordure du campus. Arrivée dans son salon, je m’affale dans un fauteuil. L’homme fait de même, puis sans rien dire se lève pour ouvrir la porte d’un bar.



Et il nous sert deux rasades généreuses. Mais je ne fais pas vraiment attention, entièrement plongée dans mes pensées. Je ne sais que dire.



Un silence s’installe. Chacun rumine ses pensées. La poire me réchauffe. Je me sens moins stressée. Lui a déjà fini son verre. Il se ressert puis, se rendant compte qu’il ne m’a rien proposé :



Et sans me demander mon avis, il rallonge la dose. Je sirote à petites gorgées le breuvage. Je bois rarement, mais à ce moment l’alcool me semble la seule planche de salut.



Il approche son fauteuil pour se placer juste en face de moi. Il prend mes mains dans les siennes. Je le regarde, interrogative.



J’attends toujours. Il s’avance et continue en me parlant dans le creux de l’oreille.



La tête me tourne. Je ne comprends pas bien ce qu’il veut dire. J’ai chaud. Mais en un instant je réalise sa proposition. Coucher ensemble ! Il est fou, ou trop malheureux pour se rendre compte ! Mais il insiste, et c’est maintenant un murmure dans mon oreille, une main qui se pose sur ma cuisse.



Il a raison. Je tourne ma tête pour lui répondre. Mais ses lèvres se joignent aux miennes. Il sent bon le fruit, la poire. Il m’entraîne. Nous montons un escalier. Une chambre. Un lit. Il me caresse, me murmure que je suis belle, que mon corps est une ode à l’amour, mes seins la promesse de… Le plaisir… Oui, c’est bon…


Puis des cris, de la lumière. C’est moi qui crie. Jean-Marc est devant moi. Sa putain à ses côtés. Vengeance ! Vengeance !




Jean-Marc - 14 octobre



Je pensais qu’après cette nuit historique du 5 juillet dans l’ascenseur, puis dans le bureau avec le mari qui était venu nous rejoindre, l’attitude de Nadine changerait. Rien. Le lendemain, retour de la Nadine désagréable. J’allais classer dans la catégorie sans suite lorsqu’un mail a relancé l’aventure.

Maintenant, régulièrement, une soirée de sexe se passe dans son bureau, souvent avec son mari. Ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre ! C’est super chaud… À la question de savoir pourquoi nous n’allions pas chez eux, ils répondaient en chœur : « Pour le fun et le fantasme ! » Et chaque fois, avant de nous quitter, ce couple libéré posait la même question : « Et ta femme, quand va-t-elle se joindre à nous ? » Manifestement, ils avaient du mal à comprendre que je me voyais mal inviter Carla, ma bouillante Italienne de femme, à nos soirées impudiques.


Ce soir, comme souvent alors que nous attendions l’arrivée de Laurent, le mari complaisant et inventif de Nadine, je prenais sa femme en levrette, appuyée sur son propre bureau. Elle était particulièrement en forme et son cul palpitait avec une telle obscénité que je l’enculais avec entrain, sous les encouragements de la belle.

J’ai mis un temps fou à réaliser que les cris ne venaient pas de Nadine, mais de Carla qui vitupérait comme une furie. La seconde suivante, le silence me déchirait les entrailles. Le plus vite que j’ai pu, j’ai couru pour la rattraper ; mais trop tard, elle était déjà partie.

Un saut de voiture chez moi pour découvrir que mon fils dormait sous la surveillance de la fille de la voisine.


Je questionne la gamine.

Oui, Carla est venue la chercher alors que ce n’était pas prévu. Non, elle n’est pas revenue. Oui, elle peut rester encore pour garder le garçon.

Je me ridiculise en appelant ma belle-mère, des amies de ma femme et en avançant des excuses bidon pour demander sans avoir l’air si, par le plus grand des hasards, Carla ne serait pas avec eux.

Rien, nada. Je commence à m’inquiéter. Au fait, pourquoi était-elle avec Laurent ? Lui aussi est parti juste après elle. Et si elle avait fait une bêtise… Un accident. Je ne vais tout de même pas lancer une recherche. Avant, je vais passer chez les R… On ne sait jamais.


En arrivant, je suis rassuré : sa voiture est devant leur maison. Je sonne. Nadine m’ouvre, et sans me laisser placer un mot me dit :



Ouf ! Tout va bien. Pas d’accident. Nous allons régler cela calmement. Je vais bien trouver une excuse pour ce faux pas.

En haut des marches, un couloir. Au fond, de la lumière, une porte ouverte. Un lit. Un couple s’active. L’homme baise la femme avec violence. Ses fesses velues montent et descendent entre les cuisses largement ouvertes. Il est couché sur elle.


Pourquoi me faire monter pour jouer les voyeurs ? Clara doit être dans une autre pièce. Je me tourne vers Nadine pour l’interroger mais elle me fait un geste de la main dans la direction du lit. L’homme se redresse et s’appuie sur un bras pour s’arquer et donner des coups de reins, propulsant son sexe dans la femme. Il se soulève un peu plus et on voit son bras aller entre eux pour manifestement enlever une capote qu’il jette à ses côtés. Dans un râle, on comprend qu’il jouit et puis s’écroule, le visage dans l’oreiller juste à côté de la tête de la femme.

La femme ? Mais… Nooonnn ! Clara. Sans m’en rendre compte, j’ai crié son nom. Elle me voit, son regard est trouble. D’un mouvement, elle désarçonne l’homme. Elle parle.



Elle se dresse face à moi, nue, hystérique ; son haleine pue l’alcool, elle est souillée par le sperme de l’homme qui la couvrait l’instant d’avant, l’enfoiré à qui je vais casser la gueule. Mais Clara ne s’arrête pas : elle se tourne vers Laurent, lui parle, comme si j’étais transparent.



Et elle se met à quatre pattes, tournant ostensiblement sa croupe dans une pose d’une lubricité totale. Mais ne voyant rien venir, elle le regarde et découvre, comme une surprise, que le sexe de l’homme n’est pas en état de la prendre. Cela ne la désarçonne pas. Elle bouge et s’approche de lui.



C’en est trop ! Je ne peux pas ne pas réagir. Je m’approche, l’attrape par le bras, la tire avec violence.



Je me rends compte que je serre son bras comme dans un étau, mais heureusement elle ne résiste pas vraiment et je peux relâcher mon étreinte.



Son attitude change du tout au tout. Elle me regarde, s’effondre en sanglots et j’ai bien du mal à lui faire descendre l’escalier tellement elle titube. Nadine me tend un peignoir car je me vois mal la rhabiller, et m’aide à la mettre dans ma voiture.


La suite. D’abord, je remercie la gamine qui garde mon fils. Puis je m’assure qu’elle est bien rentrée chez elle, la maison à côté. Ensuite, toutes lumières éteintes, j’extirpe ma femme toujours amorphe, et une fois la porte fermée je peux la traîner jusqu’au lit où elle s’effondre.

Il est deux heures passées, et malgré toutes ces émotions plus qu’énervantes, je remercie Dieu de réussir à m’endormir sur le canapé.




Jean-Marc - 15 octobre



Le lendemain, je quitte la maison endormie, ayant planifié depuis longtemps une vidéoconférence avec des collègues de Shanghai. Heureusement, c’est mercredi et Clara ne travaille pas.

Dans la journée, j’arrive à coincer Nadine pour avoir quelques explications.

Lorsque, hier soir, son mari est arrivé à la porte du bâtiment, Clara – qui devait attendre ma sortie pour me prendre en flagrant délit – s’est glissée derrière lui, et sans lui laisser le temps de réagir, elle a couru jusqu’à l’étage des bureaux. Le reste est évident. Un seul était éclairé : celui de Nadine et elle nous est tombée dessus.



C’est Laurent, croyant bien faire pour éviter qu’elle fasse une bêtise ou provoque un accident, qui lui a proposé de passer un moment chez eux, le temps de reprendre ses esprits. Le problème, c’est que Clara, qui croyait que Laurent était cocu aussi, s’est lancée dans un scénario de vengeance en lui proposant de coucher ensemble.



Que répondre à ces arguments ? C’est vrai que je me suis mis dans une situation indéfendable. Après tout, c’est peut-être vrai que Carla lui a proposé cette façon de se venger. C’est bien dans son tempérament d’Italienne, chaude, brûlante et entière. Mais gare au retour de flamme ! À moi d’essayer d’éteindre l’incendie.




Clara - 15 octobre



C’est mon fils jouant dans sa chambre qui m’a réveillée. J’ai mis un moment à réaliser que je dormais nue dans mon lit, avec un peignoir que je ne connaissais pas à côté de moi. Le déclic s’est fait lorsque ma main a senti des traces sur mon ventre et mon pubis. Des traînées desséchées, comme du… Mais oui, comme du sperme.

Alors, tout est remonté. Le bureau et mon mari enculant sa collègue. Ma fuite. Ma discussion avec le mari cocu. Sa proposition et… la suite. Étrangement, l’alcool qui me taraude le crâne ce matin n’a pas affecté ma mémoire, au moins jusqu’à ce que Jean-Marc débarque. Après, c’est plus flou. Mais pour le reste, je me souviens très bien. Oh la la ! C’est moi qui ai fait cela ?

Je pense aux conséquences. Que va dire Jean-Marc ?

Mais il n’a rien à dire : tout est de sa faute ! Il me trompe depuis des mois ! Le salaud… C’est sa punition.

Mon fils m’oblige à sortir de mes réflexions. La matinée s’écoule, paisible. J’ai prévu d’aller faire des courses. Nous sommes prêts. J’ouvre la porte. Je me retrouve face à Laurent qui allait sonner.



J’avais complètement oublié que je l’avais abandonnée devant sa maison.



Et il me tend un petit sac que j’ouvre sans réfléchir. La nuit me saute au visage. Ce sont mes habits que je portais la veille, et eux aussi oubliés chez lui.



Voilà une phrase qui n’engage à rien. Comme si rien ne s’était passé. Bravo pour le courage !



Bien sûr ; comment refuser ? Sur le trajet, le silence est impressionnant. Mais Laurent se lance tout de même.



Je confirme que je me souviens de tout et que mon mari est parti très tôt pour le travail, me laissant juste un mot pour expliquer ce départ matinal.



Je suis bien loin de pouvoir répondre. Tout est trop frais et il faut que je réfléchisse à tête reposée.



C’est assez étonnant comme accord. Je le lui dis et demande :



Heureusement que je suis à un feu rouge car il m’assène la réponse suivante :



Je suis tellement surprise que je ne réponds pas. Il enchaîne :



Je ne parle toujours pas. Il reprend.



Je bondis.



Le reste du trajet se termine en silence, uniquement coupé par le bruit du jouet de mon fils.

En me remerciant, Laurent ne peut s’empêcher d’ajouter :



Le soir, Jean-Marc est rentré de bonne heure. Ni lui ni moi n’avons abordé le sujet, nous consacrant entièrement à notre enfant. Mais dès le dernier bisou, le dernier câlin, il me rejoint dans la cuisine.



Le salaud ! Il va me reprocher mon comportement pour faire oublier sa faute. Un homme a le droit de tromper, pas une femme. Je rugis :



Il est scotché devant cette colère et surtout cette vulgarité. Je continue.



Il ne dit toujours rien. Je suis lancée ; je continue.



Et, lui jetant mon torchon au visage, je quitte la cuisine en disant :



Et je m’enferme dans la chambre.

Il vient parlementer derrière la porte, s’excuse, essaie de m’attendrir, mais je résiste. Je suis trop en colère. Lorsque je ressors, ma décision est prise : il va coucher dans la chambre d’amis. Il accepte, sentant que je ne céderai pas.


Les jours qui suivent, nous faisons chambre à part ; mais vis-à-vis de notre fils et des amis que nous croisons, nous sauvegardons les apparences. Jean-Marc fait de réels efforts : il rentre de bonne heure, s’occupe des courses, enfin, tout pour tenir la distance, pensant certainement que le temps joue en sa faveur et qu’un jour je pardonnerai.

Chaque jour, ma colère augmente et je me rends finalement compte que Laurent avait raison. D’une façon ou d’une autre, je dois percer l’abcès ou notre vie va vite tourner à l’enfer.




Clara - mercredi 22 octobre



Il est à peine midi et je sonne chez Laurent. Nous sommes convenus de nous rencontrer le mercredi parce que je ne travaille pas ce jour-là, et en tout début d’après-midi, car mon fils fait sa sieste sous l’œil attentif de ma mère. Pour elle, je fais les boutiques.

Ma surprise est totale lorsque je constate que c’est sa femme qui m’ouvre la porte. Je pense m’être trompée de jour et cherche une excuse quelconque à ma présence, mais immédiatement elle me fait signe d’entrer.



Et elle referme la porte pour disparaître dans une pièce.

En effet, il m’attend, dans la même chambre que la première fois. Comme je m’inquiète de la présence de sa femme dans la maison, il me rassure ; enfin, à moitié :



Étrange couple. Étrange comportement ; lui, mais elle aussi. Je ne me vois pas exiger de mon mari qu’il reste dans la même maison alors que je couche avec mon amant. Mais Laurent clôt la discussion par un charmant :



C’est vrai que je me suis longuement préparée pour cet instant, comme pour un premier rendez-vous. J’ai longtemps hésité, pesant le pour et le contre de chaque bout de tissu, pour finalement opter pour quelque chose de très chic, sans provoc. J’ai aussi bien rafraîchi mon épilation, car dans mes souvenirs le sexe de Laurent était sans un poil.


Bien sûr, je suis stressée ; mais Laurent se comporte en parfait séducteur, trouvant le mot juste, le geste qui invite plus qu’il n’impose. Il a même tiré les rideaux pour nous garantir une ambiance plus intime. Alors, petit à petit, pas à pas, vêtement après vêtement, nous nous retrouvons nus sur le lit. C’est un amant délicieux qui sait s’occuper des femmes, et à ma grande surprise, malgré mon appréhension, il me fait jouir déjà par ses préliminaires. Il ne me demande aucune caresse et se consacre uniquement à mon plaisir. C’est seulement après m’avoir comblée plusieurs fois qu’il s’accorde le droit de jouir et d’éjaculer dans le préservatif avec lequel il s’est protégé.

Malgré cet accueil, je refuse de rester plus longtemps, promettant de revenir la semaine prochaine. Juste avant d’ouvrir la porte pour que je regagne ma voiture, il me propose :



Je vais lui répondre favorablement, car depuis des années j’avais oublié combien cette contrainte pouvait casser l’ambiance, lorsque j’ai un flash, une vision qui me terrorise : celle de Jean-Marc enculant sa pute sans capote. Je crois que je vacille et n’arrive qu’à dire :



Laurent a dû comprendre ma soudaine crise d’angoisse, car en une phrase il me rassure.





Clara - mercredi 29 octobre



Ainsi, c’est cela, l’attrait du mystère et de la tromperie ? J’ai honte, mais j’attendais cette journée avec impatience. À la maison, c’est service minimum. On parle, mais rien d’important ; et pour ce qui est du sexe, ceinture ! Mais d’une certaine façon, je me prive moi-même. D’habitude, nous faisons l’amour au moins deux à trois fois par semaine. Ce manque participe à mon impatience et c’est d’une main légère que je sonne chez Laurent. Sa femme m’ouvre. Je la toise, heureuse qu’elle connaisse cette humiliation de me recevoir dans sa propre maison. Pas désarçonnée du tout, elle me dévisage, et en connaisseuse regarde ma tenue. Cette fois, je n’ai pas fait dans le discret. J’ai mis tout ce que j’avais de plus sexy. En quittant la maison, bien que je porte une gabardine en prévision d’une averse. C’est du moins ce que j’ai dit à ma mère ; j’ai bien vu qu’elle se retenait de faire une remarque. Et encore, elle ne savait pas quels dessous j’avais choisis. Suprême vengeance : ce sont ceux que Jean-Marc m’a offerts. Soutien-gorge à balconnets et surtout petite culotte dont le prix est inversement proportionnel à la surface de tissu.


En montant l’escalier, alors que Nadine me regardait, j’ai sorti de mon sac le résultat d’analyse du labo et je l’ai agité comme un trophée. Je ne me connaissais pas si garce ; mais cela fait du bien.


Avec Laurent, nous n’avons pas perdu de temps. Il a tout de suite senti que j’étais chaude et que j’avais dépassé le stade du remords. C’est moi qui ai mené la danse – juste retour des choses – et je lui ai montré que moi aussi je n’étais pas inexpérimentée. Bien sûr, il avait déjà sous son toit et dans son lit une femme que j’avais vue à l’œuvre avec mon mari, et qu’il me fallait au moins égaler pour le principe.


J’ai commencé par le sucer, gobant ses boules et l’astiquant longuement de la main pendant que je l’embouchais le plus loin possible dans ma gorge. Je ne suis pas mauvaise à ce jeu-là, dixit mon mari. Mon cher mari qui m’a aidée à progresser, et ce n’est pas la plus petite de mes vengeances d’en faire profiter le mari de sa maîtresse. Cet homme que je fais gémir et qui guide ma fellation par ses mains sur ma tête. Je suis prête à accueillir sa semence lorsqu’il me repousse et souffle :



Et il s’allonge sur le lit. Je rampe à mon tour pour aller le chevaucher et me posséder sur le bâton raide et humide que ma main guide vers ma grotte. Nous nous embrassons à pleine bouche, puis je me redresse pour commencer la danse d’amour. Il me caresse les seins, encore couleur de miel d’un reste de bronzage d’été. Ses mains flattent mes hanches et remontent pour empoigner chaque mamelon pour le tordre à gémir.

Mais une ombre est sur le pas de la porte : c’est Nadine qui regarde. Je stoppe mes mouvements. Laurent me regarde et je luis dis :



Il ne semble pas surpris.



Et plus fort :



Et il désigne une place, sur le lit, près de sa tête.

Obéissante, elle s’installe.



Quel couple ! Ils doivent être masos. En tout cas, elle obéit, et c’est à poil qu’elle se replace.

Elle me regarde avec toujours cet air de défi, comme si elle cherchait à me perturber. En tout cas, celui qui n’est pas dérangé, mais plutôt excité par la présence de sa femme, c’est Laurent, qui donne des coups de reins pour mieux m’envahir. Alors j’oublie cette présence et je me baise avec vigueur sur le pieu tendu. Ma jouissance arrive, et d’un regard je la dédie à la pute de mon mari, surtout que le sien déverse son sperme en moi. Je reste un long moment sur lui jusqu’à ce que sa verge ramollisse et glisse naturellement hors de mon vagin.

En bonne salope, je me déplace pour aller nettoyer son sexe de toutes les traces que lui et moi avons abandonnées.

Il provoque sa femme :



J’ai un mouvement de recul mais il insiste :



Et je me retrouve allongée à côté de Laurent avec sa femme entre mes cuisses qui recueille religieusement les traînées de sperme.

Cette femme n’a donc aucun amour-propre pour se prêter à ce jeu… Si mon mari m’avait demandé de faire la même chose, je l’aurais frappé. En plus, elle s’applique et ne fait pas que nettoyer. Sa langue qui s’insinue dans mes replis me trouble, et instinctivement je soulève mon bassin, m’aidant des jambes que je replie pour mieux m’appuyer. Décidément, je vire salope de me laisser gouiner par une femme. En plus, c’est ma première expérience homosexuelle.

Laurent, lui, n’est pas insensible à ce spectacle et il prend ma main pour la poser sur sa verge déjà en semi-érection.

Pendant que je le branle doucement et que sa femme me suce pour m’amener lentement au plaisir, il me susurre à l’oreille :



À cela aussi, c’est Jean-Marc qui m’a initiée. Il faut dire que j’étais en friche lorsque nous nous sommes connus. Mes copains d’avant ne savaient que jouir, vite fait bien fait.

Je pense que si je n’ai pas pu le faire devant mon mari, au moins ce sera une demi-vengeance de le faire devant sa maîtresse. Je hoche la tête. Alors Laurent parle à sa femme :



Vraiment, elle se comporte en esclave. Ils doivent avoir un secret, ou bien elle doit avoir bien plus à se faire pardonner qu’un banal cocufiage avec mon mari. Elle glisse vers mon anus qui devient le centre du monde. Le bout de sa langue intrusive arrive à forcer le passage de mon œillet. J’ai du mal à me décontracter, craignant un geste de colère de sa part ; mais non : en parfaite connaisseuse, petit à petit elle m’assouplit, glissant sans douleur un doigt dans mon petit trou qui se laisse apprivoiser.

Nous sommes bien chauds. La bite de Laurent frémit entre mes mains et mon excitation est à son comble.


Je crois avoir compris le manège de Nadine : me faire jouir pour me rendre insensible aux hommages de son mari. Mais je ne vais pas la laisser faire. D’un bond je l’éloigne, m’installe à quatre pattes sur le lit, le visage dans les draps, la croupe cambrée, les fesses offertes ; et même si je ne peux pas le voir, le trou de mon cul légèrement dilaté pour appeler à la saillie. Mon amant s’empare de mes hanches à pleines mains, et sans violence mais avec une poussée forte et régulière, vient s’emmancher dans mon fondement jusqu’à la garde.


Waouh ! Quelle sensation ! Par ce chemin, c’est toujours nouveau. Que ce soit par un mari ou par un amant, se faire enculer – oui, j’ose dire ce verbe que je trouvais si vulgaire – oui, se faire enculer, c’est divin. Mon amant reste un moment bien enchâssé, savourant aussi ce chemin encore inconnu de lui.


Un frôlement ; le matelas qui bouge et j’aperçois la tête de Nadine qui se glisse entre nos cuisses. Certainement vient-elle exécuter un ordre de son mari, bien que je n’aie rien entendu. Ou bien, mais ce serait du vice, prend-elle l’initiative de… Oh oui… Elle me suce le clito ! La cochonne… Si cela se trouve, elle aime cette situation et elle a des fantasmes de mari avec une autre. En tout cas, elle s’occupe de moi mais aussi de son mari qui lance des « Oui, chérie, continue ! » Comme je ne bouge pas, j’imagine que le « chérie » s’adresse à elle.


Je rappelle à l’ordre, par un petit balancement de la croupe, mon enculeur pour qu’il repense à moi. Message transmis. Et pas avec un timbre « petite vitesse ». Non : le grand jeu. Il me bourre à grands coups de boutoir, son ventre claquant sur mes fesses, ses bourses se balançant et frappant ma chatte. Sa femme doit avoir sous les yeux les boules de son mari qui jouent la sarabande.

La danse dure, dure… Que c’est bon de se donner sans réserve, sans pudeur, juste pour le plaisir ! Quand je pense que je suis en train de me faire mettre et sucer par ce couple que l’infidélité de mon mari a mis sur mon chemin… Je lui serais presque redevable de ce cadeau indirect.


Je sens que Laurent entre de plus en plus facilement dans mon anus, petit trou qui doit maintenant béer et qui s’est adapté au diamètre de la queue qui me fait tant de bien. Maintenant, il sort entièrement pour replonger et profiter de l’œillet pour branler son gland au passage. Nadine ne fait pas que me sucer ; je sens qu’elle pousse un doigt dans mon vagin. Un, peut-être deux ou trois ; en tout cas, en un instant, j’ai l’impression d’être possédée et déformée par ceux qui viennent s’ajouter au sexe de l’homme. Tous deux me baisent, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je deviens folle, une frénésie se saisit de moi. Je m’entends crier, hurler ma jouissance dans un orgasme si fort que je ne sais plus si je jouis de l’un, de l’autre ou des deux.

Tétanisée je ne sens même pas l’éjaculation de Laurent qui l’annonce pourtant par des « Je viens… oui, je viens ! ».


Lorsque nous nous séparons pour nous allonger plus confortablement, je remarque que le visage de Nadine ne peut cacher les coulures de foutre de son mari. Étrangement, ce qui a commencé comme une séance de sexe à deux avec un témoin soumis se termine en partie à trois.

Je regarde Nadine d’un autre œil, avec un statut qui est passé de maîtresse honnie à soumise punie par son mari mais aussi à partenaire à part entière. Elle a apporté une contribution que je crois spontanée à mon plaisir. Regrets ? Solidarité entre femmes ? Qui sait…


Nous nous quittons quelques minutes plus tard, après une toilette rapide et un chaleureux au revoir assorti d’une promesse de rendez-vous pour le mercredi suivant. Arrivée dans la rue, je m’aperçois que j’ai oublié ma gabardine. Je fais demi-tour et vais sonner, mais la porte n’est pas fermée. Je la pousse car mon imper est accroché juste à l’entrée. Je le prends et vais repartir lorsque j’entends la voix de Laurent.



Je suis comme paralysée par ce que je viens d’entendre. La porte s’ouvre et ils me découvrent ainsi.



L’émotion me submerge. Je veux leur dire tout le mal que je pense d’eux, mais mes pensées s’entrechoquent. Je ne trouve pas les mots.



C’est Nadine qui réagit la première, me coupant la parole.



Cela va trop vite pour moi ; mais si j’ai bien compris…



Et ils me racontent tout. Tout, depuis la nuit de l’ascenseur, due tout à fait au hasard. Mais pas la suite. Les parties à trois dans le bureau. Le refus de Jean-Marc de m’inclure dans leurs jeux. Il avait raison : seulement trois semaines plus tôt, j’aurais hurlé contre ce genre d’offre. Leur stratagème pour que je les surprenne. Le mensonge à mon mari qui croit que c’est moi qui me doutais de son infidélité.

La suite, bien sûr, je la connais. Laurent m’a manipulée depuis le début, suggérant la vengeance pour arriver à ses fins.

Ils me racontent aussi qu’ils sont échangistes. Normalement, ils fréquentent des clubs. Mais avec nous, l’occasion était trop belle. Quoi de plus excitant que d’initier, même à son insu, un nouveau couple ?

Et comme je ne dis rien, digérant lentement tout ce que je viens d’apprendre, il termine par :



Dit comme cela, ce sont des bienfaiteurs ! Je ne peux m’empêcher de répondre :



Il a raison, bien sûr. Mais je ne veux pas le reconnaître. Pour l’instant, j’ai le goût amer de la trahison, de m’être fait manipuler comme une ado par un adulte expérimenté. Je prétexte que je dois rentrer. Ma mère doit s’inquiéter.

Ils me raccompagnent à la porte d’entrée, et au moment de partir, une question me vient à l’esprit.



C’est Nadine qui répond en me posant une question.



On peut dire que les jours suivants, j’ai cogité, passant de la femme trompée à la femme manipulée, pour arriver à la femme maîtresse.

Mais finalement, c’est Jean-Marc qui a pris la décision pour nous. Comme je fermais la porte de la chambre, refusant ainsi ses avances, il a crié à travers la cloison :



Et, menace suprême :



Je n’ai rien répondu ; mais quelques minutes plus tard, j’ai téléphoné à Laurent.





FIN