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n° 15585Fiche technique83607 caractères83607
Temps de lecture estimé : 46 mn
29/04/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Avec les clichés, y a deux solutions : soit on les évite, soit on joue avec. Devinez quelle option j'ai choisie ! Cela dit, toute ressemblance avec deux de mes histoires autrefois parues ne serait ni fortuite ni involontaire.
Critères:  volupté f h fh fhh couleurs profélève uniforme grossexe piscine gymnastiqu revede voir exhib lingerie fmast hmast entreseins facial fellation
Auteur : Catherine  (Black Powaaa ?)            Envoi mini-message
Perle Noire

Note de l’auteur : ce récit reprend la trame de deux autres de mes textes publiés en leur temps sous les titres de « Perle Noire » et « Diamant Noir ».

Là encore, l’histoire n’est ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre…

Bonne lecture.







La chaleur était déjà étouffante dans le petit matin, et la moiteur qui entrait par l’immense baie vitrée qui surplombait la piscine se faisait déjà sentir. Là-bas dans le lointain, derrière les deux hautes rangées de barbelés et après le no man’s land aux allures de savane, les torchères se reflétaient dans la mer en crachant leur panache noir sur la ville toute proche dans une lueur d’apocalypse.


Estelle jeta un coup d’œil sur sa montre : sept heures trente. Le panorama qu’elle découvrait tandis qu’elle déjeunait tranquillement l’avait émerveillée à son arrivée, mais l’habitude et surtout la découverte de ce que ce décor de rêve cachait commençaient à la lasser. Le boulanger français était retourné en Normandie pour ses congés, et comme l’ensemble des personnes qui résidaient dans ce lotissement privatif, elle avait dû renoncer temporairement au bon pain chaud et aux croissants frais pour cet infâme pain de mie british au goût de savonnette qu’elle trempait distraitement dans son café.


Huit heures moins quart. Elle enfila son uniforme ; la jupe plissée bleu marine qui lui arrivait largement en dessous du genou et le chemisier blanc sous le blazer assorti lui donnaient deux fois son âge. Qu’importe ; elle attacha rapidement ses longs cheveux blonds en un chignon réglementaire tandis que l’on klaxonnait à la porte.

Rutilant, le Hummer noir aux vitres sombres l’attendait déjà. Elle n’avait jamais vraiment réussi à s’habituer à cette ambiance, à cette auto blindée et à ces deux militaires armés de M16 qui venaient la chercher pour la conduire à ce qui n’était tout de même qu’un simple lycée. Le lourd véhicule franchit le poste de garde, puis s’engagea dans l’avenue qui traversait une partie de la banlieue. Le bitume défoncé, les voitures cabossées et à moitié désossées sur le bord de la route, les bâtiments lépreux quasiment en ruines, ces gens en guenilles qui dormaient à même le trottoir ou dans des abris de tôles rouillées… Et puis cette crasse invraisemblable, ces soldats à tous les coins de rue, ces chars sur les places vides, et cette poussière, cette poussière omniprésente… Tout cela la mettait toujours aussi mal à l’aise.



---oooOooo---



Lorsque, deux ans plus tôt, ses licences de mathématiques et de lettres modernes en poche, elle avait répondu à cette annonce dans une revue spécialisée pour un poste d’enseignant dans un établissement scolaire français situé quelque part en Afrique, elle était très loin de se douter de ce qu’elle y trouverait. Mais, hormis son frère et quelques rares amis, elle n’avait que peu d’attaches à Paris, et le salaire proposé était presque le triple de ce qu’elle aurait reçu pour un poste dans un lycée minable, probablement au beau milieu d’une banlieue pourrie où ses vingt-six ans et ses cheveux blonds en auraient sans doute fait la cible privilégiée de quelques caïds de cité pourtant bien plus jeunes qu’elle. En plus, l’annonce précisait que ce traitement prévoyait un logement de fonction, nourrie et blanchie, et la sécurité assurée…


Ce que tout le monde appelait « le lycée français » datait de l’époque de la colonisation mais était devenu, au fil du temps, un établissement privé, bien qu’il soit officiellement ouvert à tous. Les élèves y étaient en effet presque exclusivement les enfants des personnels européens qui travaillaient sur les champs pétrolifères tout proches et qui appartenaient tous à la même entreprise. D’ailleurs, les élèves « non blancs » n’y étaient qu’une infime minorité.


Son logement de fonction, puisqu’il fallait bien l’appeler ainsi, était une immense maison en bois de style colonial, dans laquelle elle se sentait un peu perdue puisque prévue pour une famille d’au moins quatre personnes. Il y avait là tout le confort possible et imaginable, à commencer par cette piscine dans laquelle elle aimait tant se baigner tous les soirs, généralement nue, après les cours. Mais à l’exception d’un petit supermarché où l’on trouvait presque tous les articles de France, un resto-bar-karaoké dont elle connaissait désormais tous les plats et toutes les chansons par cœur, les distractions étant rares. Il faut dire que les rares célibataires du coin étaient plutôt occupés à lutiner la population féminine locale, attirée elle-même par l’argent et la perspective bien illusoire de partir un jour avec eux en France, comme des moustiques par un projecteur. Par contre, pour la sécurité, cette maison était située à l’extrémité de la ville, au milieu d’un lotissement gardé vingt-quatre heures sur vingt-quatre derrière ses hautes clôtures de barbelés, avec un service de sécurité armé jusqu’aux dents, dont justement ces deux militaires qui la conduisaient à son travail dans un véhicule blindé. Depuis certains attentats, les autorités étaient devenues extrêmement chatouilleuses avec la sécurité de leurs ressortissants…


Toute cette misère face à son train de vie la mettait mal à l’aise : elle sentait bien qu’en étant là, elle contribuait à pérenniser ce système qui était en train d’écraser chaque jour un peu plus ce continent dont les richesses étaient inversement proportionnelles aux revenus de ceux qui y tentaient d’y survivre. Mais elle se sentait comme dans un train de luxe, débordant d’opulence et lancé à vivre allure au milieu d’un monde de misère, ne pouvant pas le ralentir, ne pouvant pas davantage aider ceux qui, restés sur le bord de la voie, en avaient le plus besoin ; et sauter du train n’aurait rien changé à cet état de fait, si ce n’est qu’elle y aurait tout perdu sans qu’eux n’y gagnent rien…


Elle repensa à ce qu’un de ses professeurs d’Histoire disait souvent, et qui le faisait pourtant régulièrement passer pour un vieux réac : l’Afrique, éprise à très juste titre de liberté, n’avait viré les colonisateurs, qui certes l’exploitaient mais créaient parallèlement et de temps à autre des routes, des écoles, des hôpitaux et des dispensaires que pour mieux laisser entrer des multinationales qui l’exploitaient encore un peu plus mais ne pensaient cette fois qu’à leurs actionnaires de l’autre bout du monde, ne créant strictement rien et la laissant cette fois totalement dans la misère… Même si l’autodétermination des peuples à disposer d’eux-mêmes est un droit tout ce qu’il a de plus légitime, dans le genre progrès, on avait déjà vu mieux…


Si conquérir la liberté est difficile, savoir la gérer lorsqu’elle est obtenue est encore bien plus difficile. Et la plupart de ces peuples étaient hélas en train de l’apprendre à leurs dépens…

Le professeur de maths des terminales avait été hospitalisé d’urgence pour une appendicite ; cela faisait donc une semaine qu’elle l’avait remplacé au pied levé, et tout se passait bien. Enfin, presque bien : il y avait deux copains qui, visiblement, avaient décidé depuis le début de lui en faire voir de toutes les couleurs. À la fin d’un cours encore un peu plus mouvementé que les autres, elle les appela.



Curieusement, les deux grandes gueules du cours n’en menaient pas large. L’excursion par le bureau du proviseur n’avait jamais eu la réputation d’un parcours touristique… Par contre, ils ne manquaient pas d’allure, plutôt mignons dans leurs uniformes impeccablement coupés, pantalon bordeaux et chemise sable, sans oublier l’impeccable cravate à rayures assorties.



Ils n’en menaient pas large.



Dix-huit ans et en terminale : si ce n’était pas des cancres, ça y ressemblait beaucoup.



Partir à la fac, c’était partir dans une vraie grande ville, loin des barbelés et des soirées passées devant la télé faute de vraies distractions et de vraies compagnies féminines. Et peut-être même, le départ dans un autre pays nettement plus calme où il serait possible de sortir dans la rue sans pour autant devenir une cible potentielle.



Elle sourit.



Ils hochèrent la tête en signe d’acceptation.



Ces quelques mots leur firent l’effet d’un coup de poing dans l’estomac.



Elle avait remarqué dès le premier jour que malgré sa tenue stricte de professeur et son chignon sévère, la blondeur de ses cheveux et son allure générale faisaient toujours tourner les têtes, et particulièrement celles de ces deux-là.



Si on leur avait dit que l’ambassadeur des Martiens venait de débarquer sur Terre et demandait à leur parler personnellement, ils auraient été sans doute moins surpris.

Elle décida d’enfoncer un peu plus le clou.



Profitant de ce qu’elle était toujours assise derrière son bureau, elle glissa ses mains sous sa jupe tout en prenant bien garde de ne pas trop la remonter, et attrapa l’élastique de sa culotte. Quelques secondes plus tard, le minuscule triangle de dentelle blanche était sur le bureau, et ces deux zouaves se demandaient s’ils ne rêvaient pas. Pourtant, à aucun instant, ils n’avaient eu l’occasion de découvrir la moindre parcelle de l’intimité d’Estelle.



Son sourire s’effaça soudain tandis qu’elle les fixait de tout l’éclat de ses yeux gris.



Ils disparurent aussi vite que l’éclair, non sans avoir raflé la précieuse culotte qui était restée sur le bureau. Tandis qu’elle remontait dans le Hummer pour regagner son domicile, elle souriait intérieurement. Il restait à peine trois mois avant le bac, et ces deux-là avaient un tel niveau à remonter que jamais elle n’aurait besoin de tenir sa promesse. Par contre, son petit doigt lui disait qu’elle aurait désormais une paix royale pendant ses cours.



L’une des choses qui l’avait le plus surprise lorsqu’elle était arrivée, c’était qu’en plus de l’immense maison, la compagnie lui fournissait pour l’entretien de celle-ci un « aide de camp », une façon plus élégante de nommer ce que l’on appelait autrefois un boy. Celui-ci, Djibo, était arrivé en cours d’année, en remplacement de Michel, un vieil homme aux cheveux très blancs qui devait partir en retraite. Elle avait cherché à comprendre pourquoi il pleurait en la quittant : elle avait découvert que s’il partait bien en retraite, il n’avait pas pour autant de retraite dans le sens où personne ne lui verserait aucun revenu. Elle s’était renseignée, et en même temps qu’elle découvrait son vrai prénom, Mustapha, elle avait manqué de s’étrangler en voyant le chiffre qui était en bas de sa fiche de paye. On lui avait rétorqué que c’était à lui de cotiser pour sa retraite, que rien n’était obligatoire dans ce pays. Ah, les bienfaits du libéralisme…

En attendant, devant la détresse du vieil homme, elle s’était engagée auprès de lui à lui verser de sa poche et aussi longtemps qu’elle le pourrait le salaire qu’il touchait lorsqu’il était à son service. Et tous les mois, elle ne voyait qu’un peu plus de soixante-dix euros disparaître de son compte bancaire…


Djibo était lui aussi un autochtone ; mais physiquement, c’était tout le contraire de Mustapha : vingt-cinq ans, grand, athlétique, ses longs cheveux en dreadlocks tombaient sur ses épaules, ses yeux noirs pétillaient d’intelligence et son éternelle bonne humeur le rendait assez craquant. Détail relativement surprenant en ces lieux : il s’exprimait toujours dans un français impeccable, assez loin du « petit nègre » qu’on lui servait assez souvent.



Il venait probablement d’arroser les massifs de fleurs de la pelouse : son tee-shirt blanc lui collait au torse, trempé d’eau et de sueur, mettant en valeur sa musculature saillante. Elle sourit : cela faisait un nombre incalculable de fois qu’elle lui demandait de l’appeler Estelle, mais il en revenait toujours à « Patronne ».



Dans cet état « démocratique » où les candidats à la présidence qui auraient eu un peu trop tendance à vouloir s’en prendre aux multinationales – qui saignaient pourtant le pays – se retrouvaient régulièrement accusés de toutes les turpitudes et jetés en prison, quand on ne retrouvait pas purement et simplement leur corps séché au soleil ou à moitié dévoré par les vautours, le social n’était pas vraiment la priorité. Et Djibo n’en revenait toujours pas de cette « patronne » qui le considérait comme on considère un ouvrier en France, c’est à dire pas tout à fait comme taillable et corvéable à merci, allant jusqu’à lui donner un jour de congé par semaine alors que rien ne l’y obligeait.

En attendant, il la vit sortir sur la margelle, vêtue d’un minuscule deux-pièces rouge vif.

Qu’elle était belle ! Ses longs cheveux d’un blond très clair libérés de ce satané chignon tombaient jusque sur ses hanches, sa peau satinée et dorée par le soleil un peu moins brûlant à cette heure de la journée semblait appeler les caresses, cette poitrine haute et ferme qui semblait avoir bien du mal à tenir toute entière dans ce haut de maillot ; et puis ces fesses, ces fesses…


Elle se retourna et l’aperçut derrière les bougainvillées. Ses yeux gris, ce petit air mutin et ses dents semblables à des perles, cette fille était un rêve. Il lui sembla même que le tissu du maillot moulait quelque peu les lèvres de sa chatte…

C’en était trop : son sexe, tendu à se rompre dans son pantalon de toile, lui faisait mal. Il ferma l’eau, rangea le tuyau puis, après s’être assuré que sa « patronne » barbotait bien, il rentra dans la maison et fila dans la salle de bain. Il y trouva très vite ce qu’il cherchait, à savoir un string rose pâle d’Estelle, encore tout empli de son parfum intime de la veille. Il porta à son nez le minuscule triangle de dentelle ; le parfum des Blanches l’avait toujours rendu fou sans qu’il n’en ait jamais véritablement connues. Et là, en plus, une blonde ; peut-être même d’ailleurs une vraie blonde…

Il ramassa le reste des affaires d’Estelle et fila dans la lingerie.


Il n’avait pas à se justifier d’être là : après tout, c’était lui qui s’occupait également du linge, ainsi que du reste de la maison, d’ailleurs, et aussi des repas. Ce n’était pas de tout repos, mais cela lui permettait d’envoyer un peu d’argent à sa famille restée là-bas, au village, et de vivre dans une maison presque décente à l’écart des fumées âcres et toxiques des puits de pétrole et des raffineries. Sa sœur, qui travaillait au dispensaire de la ville, voyait arriver tous les jours des dizaines d’enfants atteints de terribles maladies respiratoires dues à ces fumées incessantes… De temps en temps, tandis qu’il nettoyait la maison et qu’il branchait la télévision sur les chaînes du satellite, ce qu’il entendait aux informations concernant la pollution en Europe et les images qui allaient avec le laissait pantois…


Dans la lingerie, justement, il y avait une petite fenêtre qui donnait sur la piscine. Humant le string comme s’il s’agissait d’un parfum hors de prix, il sortit sa queue qui était toujours aussi serrée dans son pantalon et commença doucement à se masturber tout en regardant Estelle par la vitre. Jamais il ne s’était habitué à la taille de son sexe ; les filles qui avaient subi ses assauts par le passé non plus, d’ailleurs. Il ne l’avait jamais mesuré, mais les vingt-cinq centimètres devaient être largement dépassés…

D’ailleurs, sa main qui allait et venait sur cette énorme tige de chair ne parvenait même pas à en cacher la moitié. Il vint très vite à bout de sa résistance et, le visage crispé en un rictus évocateur, il éjacula à longs jets crémeux sur la délicate étoffe. Le souffle quelque peu calmé, il entreprit alors de s’essuyer patiemment le gland. Le contact de la dentelle – et surtout la vue de celle qui la portait hier encore et qui barbotait encore dans la piscine – l’électrisa de nouveau. Faute de temps, il renonça à se masturber une seconde fois et lança le programme de la machine à laver.

Il cria simplement « à demain » et sortit.


Quelques instants plus tard, Estelle sortait de l’eau. Elle voulait s’assurer que Djibo était vraiment parti, et fut intriguée par le bruit qui venait de la buanderie. Il avait dû oublier de fermer la porte… Toujours en maillot de bain et dégoulinante, elle remarqua un petit bout de dentelle rose, probablement oublié lorsqu’il avait mis le linge dans la machine. Elle reconnut son string d’hier ; mais, en le ramassant, elle le trouva étrangement poisseux. Ce fut à son tour de le porter à son nez ; elle comprit tout de suite ce qui s’était passé : Djibo s’était branlé là, peut-être même en le regardant nager…


Le petit numéro qu’elle avait joué aux deux collégiens l’avait déjà mise d’humeur coquine ; mais cela, c’était la goutte d’eau qui mit le feu aux poudres. Son ventre la brûlait, la pointe de ses seins cherchait à crever le tissu, et quelque chose lui disait que l’humidité qui régnait entre ses cuisses n’était pas due qu’à l’eau de la piscine. Hélas, trois fois hélas, ses amis et amants n’étaient jamais qu’à 5 ou 6000 kilomètres de là…

Elle ouvrit la trappe de la machine, y lança le string trempé de sperme et, dénouant les lacets de son maillot, mit également le deux-pièces au lavage.


C’est donc intégralement nue qu’elle monta dans sa chambre. Elle regretta presque qu’aucun de ses voisins ne puisse la voir ainsi… En passant devant l’immense miroir du dressing, elle en profita pour s’admirer. Elle essaya de s’imaginer si Djibo pouvait se douter que la douce fourrure de son pubis était, contrairement à une immense majorité de blondes – même naturelles – tout aussi claire que ses cheveux. Cela ne l’empêchait pas de traquer de façon quasi-obsessionnelle le moindre poil sur son abricot, dévoilant deux lèvres roses nacrées dans une superbe impudeur. En temps normal, elle serait simplement allée s’allonger sur le bord de la piscine pour s’y livrer à ses coupables attouchements, car dès l’instant où elle avait trouvé son string, le besoin de calmer ses ardeurs – déjà latent auparavant – était devenu impérieux.

Ses doigts ? Trop classique. Son vibro ? Trop ordinaire. L’idée lui vint en passant devant son coffret à bijoux, rempli non pas de cadeaux somptuaires venant de grands joailliers mais de jolies breloques, bien que sans réelle valeur.


Elle en sortit une chaînette façon or et la passa autour de son cou. Les extrémités ressemblaient un peu à des pinces à épiler qu’il était possible de serrer plus ou moins en faisant coulisser une petite bague vers l’extrémité. Elle n’eut pas besoin de faire durcir ses tétons : ils l’étaient déjà bien assez ; et c’est avec mille précautions qu’elle entreprit de fixer la première pince. La sensation, mélange de douleur et de plaisir, irradiait jusque tout au fond de son ventre. Par contre, placer la deuxième pince fut plus délicat : il lui fallait tirer sur la chaînette et donc par conséquent quelque peu maltraiter le téton attaché à l’autre bout…


Elle y parvint enfin, pas peu fière de son harnachement qui la rendait encore plus belle, les pointes de ses seins tendues comme jamais et dressées dans un silencieux garde-à-vous. Elle passa sa main sur son ventre à la rencontre de ses lèvres lisses ; ce qu’elle y découvrit la remplit d’aise : elle s’était trouvée mouillée en bas des escaliers, elle se découvrait trempée devant ce miroir…


La simple pression, pourtant très légère, de son doigt sur son clitoris la fit tressaillir. Elle se sentait au bord de l’explosion, mais elle ne voulait pas jouir comme cela, elle voulait quelque chose de beaucoup plus fort…


Dans le tiroir du bas, il y avait quelques accessoires dont elle ne servait presque jamais. Elle sortit quelque chose qui ressemblait à un string ; mais un coup d’œil attentif aurait tout de suite remarqué que l’avant avait une forme pour le moins curieuse. Elle l’enfila, prenant le temps de détortiller les élastiques pour qu’ils soient bien à plat puis, passant sa main entre le tissu et son sexe, écarta ses lèvres. Le renflement du string ressemblait à une petite bite qui entra instantanément en elle, lui provoquant une succession d’ondes de plaisir. Elle attendit quelques instants que cette sensation délicieuse se calme quelque peu, reprit son souffle, puis tira presque brutalement sur le tissu, faisant entrer l’étoffe entre ses lèvres. Le contact froid d’une pastille de métal en relief cousue à l’intérieur du string et qui appuyait directement sur son clitoris la fit vibrer de nouveau, à deux doigts de défaillir de bonheur.


C’est presque avec précaution qu’elle descendit l’escalier, chaque pas, chaque marche faisant vibrer ses seins attachés par les tétons à cette chaîne qui l’ébranlait jusqu’au fond d’elle-même, titubant presque à force d’essayer de retenir son plaisir.


Les anciens propriétaires, sûrement soucieux de leur forme mais peu enclins à sortir dans la rue – fut-elle sécurisée comme elle l’était dans cette résidence – avaient laissé tout un matériel digne d’une salle de musculation. Elle grimpa sur le tapis de marche et l’enclencha à sa plus petite vitesse. Las, elle n’eut pas le temps d’en profiter bien longtemps ; le contact de la chaîne froide sur sa peau, les éclisses qui martyrisaient le bout de ses seins et que chacun de ses mouvements, aussi doux soient-ils, amplifiaient, sans compter ce minuscule gode qui agaçait l’entrée de sa chatte et la pastille de métal froid sur son clitoris, tout cela en fut trop. Un orgasme terrifiant l’emporta comme le fétu de paille sur la mer déchaînée. Quasiment éjectée de ce fameux tapis, elle s’effondra sur l’immense peau de tigre, vestige d’un autre temps, qui trônait sur le sol tandis que tout son corps était secoué de spasmes.


La tempête dans son crâne et dans son corps cessa enfin ; elle se retrouva face aux énormes dents du tigre en rouvrant les yeux. Elle sursauta d’effroi, le temps de comprendre que le félin en question était mort sûrement depuis des décennies, et se releva péniblement.

Tandis qu’elle retournait, calmée, dans sa chambre pour ranger son accoutrement, elle repassa devant l’immense miroir et, devant le spectacle qu’il lui donnait – notamment celui de ses seins orgueilleux et toujours maintenus par leur extrémité par la chaînette d’or – elle décida de retirer le string mais de garder le fameux bijou. La douleur était toujours lancinante, mais les vibrations qu’elle recevait en écho au fond de son ventre la dissuadaient pourtant de le retirer.

Toujours nue à l’exception de cela et profitant d’une température redevenue presque clémente, elle repartit se baigner, jouant de temps à autre avec ce plaisir mêlé de douleur.



---oooOooo---



La nuit, malgré la clim, fut chaude comme elle l’était souvent, malgré la saison. Elle entendit du bruit au rez-de-chaussée, et sursauta.



Le dénommé Djibo était en train de préparer le petit déjeuner. Il cria en bas de l’escalier :



Vêtue d’un simple peignoir, elle passa en trombe devant lui et se précipita dans la salle de bain. C’est alors qu’enroulée dans une serviette, elle s’aperçut qu’elle avait oublié ses vêtements, restés auprès de son lit.



Il n’en croyait pas ses oreilles. Il parvint quand même à articuler :



Il ne rêvait pas, là ? Il l’avait bien entendue répondre quelque chose dans le genre « n’importe, choisis celui qui te plaira » ? Abasourdi, il choisit tout de même un ensemble particulièrement minuscule, avec un string si petit qu’il ne pouvait pas – il en était certain – réussir à couvrir toute l’intimité de sa patronne. Quant au soutien-gorge, soit il en manquait un morceau, soit il ne comprenait pas…


Il frappa à la porte. Estelle, toujours vêtue de son peignoir, ne put s’empêcher de sourire en voyant l’ensemble qu’il avait choisi. Mais le temps pressait…

À peine quelques minutes plus tard, elle sortit de la salle de bain, ayant revêtu son uniforme. Djibo ne pouvait pas savoir que cet ensemble qu’il avait retenu, elle ne le portait en fait que pour aller à des rendez-vous galants ou quand elle se sentait d’humeur particulièrement coquine. Le string ne cachait effectivement pas la moitié de sa petite touffe blonde, tout en entrant largement dans sa fente à chaque mouvement. Quant aux bonnets du soutif, ils laissaient libre une bonne partie des aréoles de ses seins ainsi que, bien entendu, les pointes.

Déjà l’on klaxonnait à la porte, on venait la chercher. La journée d’Estelle allait être à deux faces : aussi sérieuse dessus que débauchée dessous…


Comme elle l’avait prévu, les deux forts en gueule étaient devenus des anges. Elle faisait un contrôle à sa classe – une interro, comme on dit souvent – et surveillait la salle, assise sur une chaise tout en haut de l’estrade. Placée où elle était, seuls eux deux pouvaient voir ses jambes, ou plus exactement le peu de mollets que sa longue jupe dévoilait. Comme elle avait remarqué que leurs regards étaient fixés sur elle, souriant intérieurement, elle croisa les genoux, remontant la fameuse jupe assez haut. Estelle était absolument sûre qu’ils n’avaient rien pu voir qui mérite de fouetter un chat, mais cela n’empêcha pas leurs visages de se transformer en feux de signalisation, quelque chose entre le homard et la pivoine.


Lorsqu’elle rentra le soir, Djibo était encore en train d’arroser ; cette fois, il s’agissait de la pelouse. Dans ce pays où l’immense majorité de la population ne disposait probablement que de l’équivalent d’un verre d’eau par jour pour se laver, cet immense tapis impeccablement vert était une injure supplémentaire à la logique.

Il ne l’entendit pas entrer, et continua tranquillement son ouvrage. Estelle, quant à elle, quitta bien vite ses vêtements qui lui collaient à la peau pour aller plonger comme à son habitude d’abord dans son maillot et ensuite dans la piscine.


Du coin de l’œil, elle surveillait le petit manège de l’homme et, comme la veille, elle le vit disparaître dans la maison puis vers la lingerie. Elle venait de passer la journée avec un truc qui n’avait de soutien-gorge que le nom et la pointe de ses seins n’avait pas cessé de frotter sur le tissu un peu rêche de son chemisier d’uniforme. Quant au string, n’en parlons pas : ses lèvres et son clitoris en étaient presque douloureux d’avoir été aussi longtemps dans un tel état d’excitation…


L’eau relativement fraîche ne l’avait pas calmée pour autant. Elle sortit de l’eau sans faire de bruit, puis se dirigea vers la pièce où se trouvait Djibo. Que voulait-elle au juste ? Elle n’en savait rien. En tout cas, son intention n’était pas de le surprendre pour le virer ; elle était parfaitement satisfaite de son service… Parallèlement, même si elle ne craquait pas pour les Blacks, il n’y avait strictement aucun racisme là-dedans ; après tout, elle ne craquait pas non plus pour les rouquins. Cela faisait plusieurs mois qu’elle n’avait pas fait l’amour ni même simplement vu un sexe d’homme. Et en regarder un furtivement, en train de se branler en pensant à elle, était par contre quelque chose qu’elle n’avait jamais connu mais qui l’amusait et l’excitait en même temps. Elle se faufila discrètement dans la maison, se guidant sur le petit bruit humide qu’elle entendait du côté de la lingerie. De l’escalier qui menait à sa chambre, elle surplombait une lucarne qui donnait sur la pièce en question.


Le spectacle qu’elle vit la cloua sur place : la main de Djibo allait et venait sur un énorme bâton de chair dont elle ne cachait qu’une moitié à peine. L’énorme gland violacé lui semblait presque irréel… Les yeux exorbités, elle comprenait enfin ce que son frère lui avait dit : ceux qui avaient connu les « joies » du service militaire et des douches communes où l’on se retrouvait à trente la savonnette à la main, parlaient parfois des Noirs aux queues gigantesques ; et elle en avait une là, sous les yeux… Oh, ils disaient bien que tous n’en avaient pas une énorme ; mais si un Blanc sur cent en avait une grosse, chez les Blacks c’était plutôt un sur dix…


Tandis qu’elle bougeait légèrement pour mieux voir, son pied glissa et elle dévala l’escalier sur les fesses, escalier qui – comme de bien entendu – était en face de la porte de la lingerie où elle fit une entrée fracassante.

Si une camera ait eu la bonne idée de filmer ce moment précis, voilà une séance qui aurait sans doute raflé tous les prix pour un vidéo-gag un peu libertin. Elle, toujours trempée et en maillot de bain, allongée sur le ventre à moitié assommée devant la machine à laver, et Djibo toujours la queue dans une main et un triangle de dentelle trempé de mouille dans l’autre.


Pour lui, le monde s’effondrait : il était sûr d’être en train de vivre ses derniers instants de vie professionnelle au service de cette patronne et de la compagnie.

Pour Estelle, les choses étaient quelque peu différentes : elle ne pouvait détacher son regard de cette énorme tige noire qui, sous le coup de l’émotion, commençait déjà à ramollir doucement mais sans pour autant perdre sa taille exceptionnelle.

Sans réfléchir, telle un robot, comme si elle voulait s’assurer qu’elle ne rêvait pas, elle se releva pour prendre à pleines mains cet extraordinaire chibre. Elle n’en revenait pas : certes, elle avait les mains relativement petites ; mais là, même en les mettant l’une derrière l’autre, elle n’arrivait pas à le cacher complètement… Et déjà, elle commençait un mouvement de va-et-vient qui lui rendit instantanément un aspect plus convenable.


Djibo n’en crut encore un peu moins ses yeux quant il la vit se mettre à genoux pour l’emboucher, exactement comme l’aurait fait un automate. Déjà sa langue courait sur son gland, jouait avec le frein, tandis que d’une main sa patronne continuait de le masturber tout en malaxant ses énormes couilles de l’autre. À voir la façon dont elle le suçait, avec une telle rapidité et un tel entrain, on aurait presque pu se demander si elle n’était pas en train de jouer sa vie là-dessus…

Pour elle, c’était du totalement inédit : elle le sentait buter tout au fond de sa gorge, se retenant pour ne pas avoir de haut-le-cœur ; et pourtant, il en restait plus de la moitié en dehors de sa bouche…

Cela ne dura pas très longtemps ; elle sentit les reins de l’homme se rebeller tandis que ses grognements allaient de plus en plus fort : sa libération était très, très proche. Elle s’apprêtait à tout recevoir dans son gosier, se délectant par avance du divin nectar quand elle se sentit reculer tandis qu’il attrapait vivement en catastrophe sa queue pour la diriger vers le bas. Las, il n’en eut pas le temps, et la longue giclée de sperme atteignit Estelle en plein visage. À la grande surprise de Djibo, elle ne bougea pas, s’approchant tout au contraire de sa queue comme pour profiter des longs jets laiteux qui giclaient encore et encore, coulant désormais sur sa bouche, sur ses joues, dégoulinant jusqu’entre ses seins. Le geyser cessa enfin, laissant le doux visage d’Estelle maculé de sperme. Elle se leva brusquement, titubant comme si elle venait de se réveiller. Il la retint par la main.



Hébétée, elle ressemblait au boxeur qui sort d’un KO, le foutre en plus et le sang en moins.



Le cœur battant, se demandant bien à quelle sauce il allait être mangé, il attendit presque vingt minutes qu’elle sorte de la salle de bain. Lorsqu’elle reparut, vêtue de son traditionnel peignoir, il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche.



Tu n’es pas musulman, je crois ?

En tout cas, son sexe n’était pas circoncis.



Quelques instants plus tard, il avait retrouvé une bouteille de whisky qui devait dater des anciens propriétaires, et des glaçons. Dans cette discussion à brûle-pourpoint, elle en apprit davantage sur lui en un quart d’heure que pendant les longs mois où, pourtant, il travaillait pour elle, notant par exemple qu’il n’avait pas de copine attitrée. Et aussi que son français presque châtié venait de ce que ses parents avaient insisté pour qu’il continue d’aller à l’école le plus longtemps possible, surtout qu’il était régulièrement le premier de la classe. Petit détail, l’école dans laquelle il était allé était une mission catholique, ce qui expliquait qu’il ne soit pas en train de trinquer avec elle avec du jus d’orange.

Le sujet devint plus épineux quand elle lui expliqua qu’elle avait trouvé un string rose poisseux dans la lingerie. Après avoir passablement tourné autour du pot, il finit par lui avouer qu’il flashait sur les Blanches, bien qu’il n’en ait jamais connues.



On ne peut pas dire qu’un Black peut rougir, mais cela y ressemblait quand même énormément.



Bien conscient que, toute compréhensive que fût sa patronne, il jouait son avenir professionnel – et même son avenir tout court – sur un coup de dés, il ajouta :



Abasourdie mais en même temps confortée dans ce qu’elle pensait, elle vida son verre d’un trait.



Elle les savait pour le moins chatouilleux sur le sujet, à la compagnie.



Ce fut à elle de rougir quelque peu.



Son regard reflétait une incrédulité sans bornes. Elle décida d’y mettre un terme.



Elle se leva de sa chaise pour s’asseoir sur le rebord de la table et ouvrit son peignoir.



Leurs regards ne se croisèrent qu’un instant ; leurs langues se mêlèrent aussitôt tandis que ses mains à lui s’égaraient sur le corps presque nu de sa patronne qui déjà vibrait sous la caresse.

La bouche de Djibo quitta ses lèvres pour descendre quelque peu, déposant des dizaines de doux baisers dans son cou. Puis, continuant sa descente, il arriva entre ses seins ; le temps de s’apercevoir que le soutien-gorge s’ouvrait par une agrafe située entre les bonnets, et ce fut aux aréoles de subir l’assaut de sa bouche. Sa langue, chaude et agile, semblait tourbillonner autour des mamelons qui durcissaient sous la caresse, ce qui déclenchait des ondes de plaisir jusque dans le ventre d’Estelle. Puis il continua son exploration. Les deux agrafes du string cédèrent et il ne put s’empêcher de siffler légèrement en voyant apparaître la petite toison blonde, aussi blonde que ses cheveux, et son abricot totalement lisse.



Elle n’eut pas le temps de répondre ; déjà, son nez venait de s’enfouir entre ses jambes et elle sentait le doux contact de sa langue sur son bouton d’amour. Elle s’inclina quelque peu vers l’arrière, prenant appui sur ses bras, et posa ses pieds sur le bord de la table pour qu’il puisse plus facilement accéder à son intimité. Et pour y accéder, il y accédait ! Elle baissa les yeux, ne voyant que cette langue diabolique virevolter autour de son clitoris devenu écarlate, puis il descendit entre ses lèvres, s’insinuant dans sa grotte intime avant de remonter de nouveau et de reprendre son incessant voyage. Ses gémissements s’étaient mués en plaintes qui allaient désormais crescendo, puis soudain, presque sans prévenir, tout devint noir tandis qu’un orgasme terrible l’emportait. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Djibo la regardait tendrement, le visage toujours luisant de sa mouille.



Elle sourit.



Déjà ses mains couraient sur la toile de son pantalon, à la recherche de ce qui la faisait tant fantasmer. Elle n’eut pas à chercher bien longtemps, la taille de l’objet en question facilitait grandement les recherches…

D’un coup de doigt précis, elle fit glisser le zip et sortit la bestiole qui déjà pointait fièrement vers le ciel. Même si elle l’avait vue de très très près peu de temps avant, elle se demanda encore comment une telle chose était possible. Elle l’attrapa à pleine main, tirant Djibo par la même occasion, et plaça la grosse queue juste devant l’entrée de sa chatte. Elle en mourait d’envie ; sa chatte était détrempée et son souffle court avant même qu’il ne soit entré en elle.



La façon dont il venait de la faire crier rien qu’avec sa langue lui laissait à penser qu’il savait s’y prendre. Et puis, quand même, il devait avoir un minimum d’habitude des filles et de son gros engin. Il posa sa main dans le dos d’Estelle, l’extrémité de son gland juste à l’orée de sa chatte, puis commença à pousser très doucement. Millimètre par millimètre, il entrait en elle… Elle sentait peu à peu son sexe se distendre au fur et à mesure qu’il s’enfonçait, attentif à ses réactions. L’expérience lui avait montré à maintes reprises que, même s’il avait toujours cherché à gâter principalement sa partenaire, il pouvait aussi très bien faire mal, outillé comme il était. Estelle, quant à elle, était aux anges. Jamais un homme n’était entré aussi loin en elle ; et il n’était pas encore au bout… Soudain, son sourire béat se figea en un rictus de douleur.



En effet, il avait l’habitude de cela, aussi se recula-t-il un peu et le sourire revint sur le visage d’Estelle.



Avec mille précautions, il commença alors un doux mouvement de va-et-vient, à l’amplitude toutefois assez phénoménale. Prenant garde de ne pas s’enfoncer trop, il commença à la besogner, chacun de ses allers et retours faisant gémir Estelle, comblée comme jamais elle ne l’avait été. Elle avait l’impression de sentir sa queue s’enfoncer en elle jusqu’à son nombril…

Encouragé par ses gémissements, Djibo augmenta doucement la cadence, et les petits cris de sa patronne commençaient à résonner dans l’immense salle tandis qu’elle s’accrochait tant bien que mal à la table. Plus il accélérait, plus elle gémissait ; plus elle gémissait, plus il s’enfonçait ; plus il s’enfonçait, plus elle criait…

Leurs ventres se touchaient désormais à chacun de ses coups de boutoir, déplaçant même la table qui commençait doucement à se rapprocher du mur. Pour Estelle, chaque poussée de son nouvel amant lui déchirait le ventre, mais la sensation d’être remplie comme elle ne l’avait jamais été était plus forte que tout : chaque contact avec sa matrice lui faisait voir une multitude d’étoiles…


Sans pour autant avoir jamais véritablement fantasmé sur le monde du SM, elle avait toujours été attirée par le mélange de la douleur et du plaisir, et là elle était servie. Les mains fermement crochées dans ses hanches, la sueur coulant dans ses yeux, l’homme la pilonnait maintenant à une cadence infernale, et les cris avaient succédé aux gémissements dans une explosion de bonheur réciproque. Soudain, il sentit la sève monter de ses reins, l’énorme gland enfla encore ; il était sur le point de jouir quand le hurlement de libération d’Estelle fit trembler les murs, un cri à rendre jaloux le tigre de la pièce de musculation s’il n’était pas mort depuis si longtemps. Les yeux révulsés, le corps tout entier secoué de spasmes, les reins brisés dans une position bizarre, sa jouissance n’en finissait pas.


Un peu décontenancé, Djibo n’eut que le temps de se retirer vivement, et le long jet de sa semence atteignit Estelle presque entre les seins ; puis il dirigea inconsciemment les autres jets sur ce petit buisson blond qui le fascinait tant. Elle s’en aperçut et, fixant son regard de ses yeux gris, passa délicatement deux doigts sur son sexe pour recueillir un peu du divin nectar qu’elle porta à ses lèvres, tandis que de son autre main elle étalait la précieuse liqueur sur ses seins. Puis elle se précipita dans ses bras, la tête posée sur son épaule, le serrant dans ses bras.



Bien qu’il ne connaisse pas vraiment la signification de ce mot, cela lui allait droit au cœur.



Elle regarda sa montre.



Toujours nue, elle le prit par la main pour le raccompagner à la porte.



Le cœur déchiré d’être obligée de le laisser partir, elle déposa un chaste baiser sur sa joue, et il disparut dans la nuit noire.



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Tandis qu’elle notait les copies, l’esprit un peu ailleurs, la semence de Djibo continuait de couler sur son ventre et sur son sexe. Elle voulait garder le plus longtemps possible ces traces sur son corps…

Cependant, quand elle eut fini de corriger les devoirs, le contact du sperme devenu froid était désagréable, aussi décida-t-elle quand même de prendre une douche avant d’aller se coucher. Sur le bureau, habituée à noter à l’aveugle pour rester impartiale, elle ne remarqua pas deux copies parmi les autres : deux notes, 11 et 12, et deux prénoms, Florent et Rémy. Deux notes qui ne cassaient pas des briques, mais qui étaient quand même les meilleures que ces deux zigotos-là avaient eu depuis des années.



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Presque six mois s’étaient écoulés. Elle avait remarqué, amusée, que les résultats des deux garçons ne cessaient de s’améliorer, au point que leurs parents avaient demandé à la rencontrer.



Bien évidemment, elle savait parfaitement ce qui avait été le facteur déclenchant. Mais cela aurait fait quelque peu désordre de leur dire… En attendant, elle commençait à se demander si elle n’allait pas finir par être obligée de tenir cette promesse qu’elle leur avait faite.

Avec Djibo, le « non-amour » filait parfaitement bien. De temps à autre, il passait la nuit chez elle, généralement celle du samedi au dimanche, parce qu’elle ne voulait pas prendre le risque de se présenter en classe le lendemain avec les yeux cernés et aucune explication plausible à fournir. Par contre, malgré tout ce qui se passait entre eux, il continuait de toujours l’appeler patronne et à la vouvoyer… Estelle avait trouvé cela gênant tout au début, puis elle s’y était habituée avant de s’en amuser. En même temps, lorsqu’un couple de collègues venait dîner, il leur était impossible de se douter que quelque chose se passait entre ces deux-là…

Et pourtant, presque à chaque fois, le grand plaisir de Djibo était de prendre sa chère patronne sur la table, à peine les invités avaient-ils franchi le seuil de la porte. Le fait de prendre le risque d’en voir un revenir parce qu’il aurait oublié quelque chose et de les voir emboîtés l’un dans l’autre dans une posture qui ne supportait aucune équivoque faisait partie d’un petit jeu qui les excitait terriblement…



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Les cours étaient finis depuis quelques jours, et la plupart des enseignants attendaient les résultats du bac pour pouvoir retourner en France pour les vacances. Par contre, dans cette corporation, il en était une qui n’attendait pas ces résultats avec la même impatience…


Comme presque tous les après-midi, Estelle se dorait sur la margelle de la piscine. Une fois de plus, la nuit avec Djibo avait été aussi longue qu’agitée ; ils profitaient de ce qu’elle n’avait plus de cours à assurer pour les passer presque toutes ensemble, et à chaque fois son amant la ravageait complètement…

Djibo, justement, vaquait à ses occupations quand on sonna à la porte.



Son sang ne fit qu’un tour.



Ils avaient de nombreuses fois rêvé de leur prof, mais jamais ils ne l’avaient imaginée aussi belle dans ce bikini rouge vif qui dévoilait ses formes généreuses. De plus, ils l’avaient toujours vue avec son chignon réglementaire, et leurs regards étaient rivés sur ses longs cheveux blonds qui cascadaient sur ses hanches.



Ils brandissaient fièrement le relevé de notes de leur examen. Incrédule, elle jeta distraitement un coup d’œil sur le précieux sésame.



Elle leur fit signe de venir s’asseoir sous la pergola.



Elle sourit. Eh oui, quoiqu’il advienne maintenant, elle restait à leurs yeux leur prof, d’où ce « Mademoiselle » assez surprenant.



Assis tous trois à la terrasse, elle les écouta attentivement, toujours dans son minuscule bikini qui, à voir la bosse de leurs entrejambes, leur faisait un effet bœuf. Leurs demandes n’étaient pas très précises ; elle se dit qu’elle irait probablement au-devant de ce qu’ils demandaient, sans quoi elle savait qu’elle ne s’en sortirait pas.



Elle leur fit rapidement la bise.



Elle savait que pendant les vacances il n’y aurait personne, mais le lycée était lui aussi entouré d’une haute ligne de barbelés et surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Un coup de fil aux soldats du poste de garde, et tout fut arrangé.

Lorsqu’elle expliqua à Djibo qu’elle allait s’absenter pour une bonne partie de la journée, elle crut bien voir dans ses yeux une lueur de désapprobation. Mais, se dit-il, elle était d’abord sa patronne avant d’être sa maîtresse et il se souvenait très bien de ce qu’elle lui avait dit au tout début de leur relation, à savoir que « une histoire d’amour serait difficile entre nous ».


Le lendemain matin, les soldats attendaient sa voiture de location et les deux lascars étaient déjà au poste de garde. Leurs parents, qui travaillaient, n’avaient pas eu le loisir de leur demander pourquoi ils s’étaient habillés comme s’ils allaient au lycée alors que les cours étaient terminés depuis un bon moment, pour la simple et bonne raison qu’ils ne les avaient pas vus partir. Elle se gara tout près de la salle où elle avait l’habitude de faire cours, et ouvrit la classe.

Cela lui faisait un drôle d’effet d’entrer dans cette pièce qu’elle ne voyait totalement vide que pour la deuxième fois. La première, c’était quand, fraîchement débarquée de France, elle était venue la visiter pour savoir où elle allait désormais travailler, et la seconde… c’était maintenant.

Elle se mit au bureau, exactement comme si de rien n’était, et fit signe aux deux jeunes d’entrer. En la voyant ainsi dans sa courte jupe bordeaux et son chemisier sable, ses cheveux blonds noués en deux longues couettes, ils ne purent s’empêcher de siffler.



Ils n’osèrent pas répondre.



Même s’ils faisaient semblant d’écrire et elle de dicter, ils avaient bien autre chose à faire. Cela faisait déjà une dizaine de fois que, montée sur l’estrade et donc en surplomb d’eux, elle laissait tomber quelque chose, son crayon, sa feuille, sa trousse, et se baissait pour le ramasser en prenant bien garde à chaque fois de ne pas plier les genoux, laissant sa jupette remonter très haut sur son cul dans un spectacle hautement impudique. Les deux jeunes n’en perdaient pas une miette ; mais malgré cela, aucun d’eux n’avait encore la moindre idée de la couleur de sa culotte. Lorsque, dictant toujours, elle s’assit sur le rebord de l’estrade et qu’elle posa – les jambes écartées – son pied sur le rebord, ils virent enfin apparaître un superbe string fuchsia en dentelle ajourée, qui laissait entrevoir par transparence sa petite touffe blonde. En l’espace d’un instant, la place disponible dans leurs caleçons dut se réduire considérablement. Consciente de l’effet qu’elle leur faisait, elle se rapprocha d’eux.



Tournant le dos à l’un, elle se pencha sur le pseudo-travail de l’autre.



La façon dont elle venait de prononcer ces mots en disait plus que tout. Face à eux, elle défit lentement le nœud, plaça la cravate qu’elle venait d’enlever dans la poche de la chemise d’un des deux garçons, puis défit un à un les boutons de son chemisier jusqu’à la naissance de ses seins que l’on aurait pu penser libres sous l’étoffe. Cambrant exagérément ses reins, elle se pencha de nouveau près des garçons. Pour eux, le tableau était idyllique : pour l’un, une vue imprenable sur un soutien-gorge pigeonnant mettant en valeur deux seins relativement menus mais terriblement fermes et aux pointes déjà dressées, et pour l’autre, à peine caché sous cette jupe aussi courte qu’évasée, ce cul qu’ils avaient tous deux si souvent rêvé de caresser, à quelques centimètres de ses mains. Puis elle se retourna, inversant les rôles. Le petit jeu de se savoir désirée commençait à lui plaire sérieusement, et si l’un des deux avait eu la bonne idée de laisser traîner sa main au bon endroit, il serait tombé sur une culotte dont l’entrejambe portait déjà les traces d’une intense excitation.



La réaction des deux garçons l’étonna. Elle s’attendait à ce que ses deux lascars se précipitent sur elle pour lui ôter aussi précipitamment que maladroitement ce dernier rempart, mais il n’en fut rien. Ils se contentèrent de se lever tranquillement et, la prenant par la main, l’emmenèrent jusqu’à l’estrade. Là, alors qu’elle était plus grande qu’eux d’une bonne trentaine de centimètres, ils s’assirent calmement à ses pieds avant de laisser glisser leurs mains sur ses longues jambes fuselées. De là où ils étaient, ils avaient un point de vue imprenable sur l’entrejambe d’Estelle, qui s’amusait particulièrement de les voir prendre tout leur temps pour descendre, millimètre par millimètre, ce minuscule string…

Lorsque celui-ci fut sur le sol, l’un des deux garçons le porta jusqu’à son nez.



Les deux garçons se regardèrent alors, incrédules.



Elle sourit puis reprit tranquillement comme si de rien n’était – ou presque – se contentant de multiplier les occasion d’écrire tout en haut du tableau pour lever les bras autant que possible et faire apparaître ses jolies fesses sous la très courte jupe. Ou alors, comme par hasard, le marqueur tombait sur le sol elle n’avait d’autre solution que de le ramasser… Mais en prenant toujours bien soin de tourner le dos à ses deux élèves et sans plier les genoux. De temps à autre, elle prenait soin de calmer quelque peu le jeu avant de s’asseoir négligemment sur le coin de son bureau en oubliant quelque peu de serrer les genoux. Inutile de dire que les deux loustics étaient pour le moins serrés dans leur pantalon…



Estelle réalisa alors son erreur.



Une fois de plus, elle sourit. Elle aurait juré qu’ils n’avaient pas leurs yeux dans leur poche ; et pourtant, il faut croire que c’était bel et bien le cas.



Elle leur expliqua tout : comment, pendant les cours, presque tous les élèves posaient leur pied sur la barre un peu haute du pupitre et que les filles, persuadées de ne pouvoir être vues de personne, ne prenaient pas toujours garde à leurs courtes jupes d’uniforme. Mais qu’elle, du haut de son estrade, avait une vue imprenable sur le sujet… Elle leur parla de Vanessa, la grande rousse, dont elle ne se souvenait pas de l’avoir vue une seule fois autrement que la chatte à l’air ; d’Angèle, la petite brune qui, si elle ne venait pas souvent sans culotte, compensait si l’on peut dire avec un sexe toujours totalement glabre. De Paula, la petite Black, pourtant toujours première de la classe, qui venait aussi très régulièrement sans dessous, et même de Lola, de loin la plus jeune de la classe, qui semblait adorer ces strings papillons qui, sous des dehors parfaitement prudes, vous laissent l’abricot complètement libre…

C’en était trop. L’un des deux garçons se leva alors. Il bandait tellement fort qu’il en avait du mal à se déplacer.



Estelle était sur le point de lui rappeler les termes de leur accord lorsqu’il l’interrompit.



Soudain, elle prit peur. Le lycée était totalement désert ; elle pourrait appeler autant qu’elle le voulait, personne ne l’entendrait. Elle réalisait soudain l’idiotie de ce pari : si ces deux idiots avaient l’idée de la violer, elle n’avait aucune aide à attendre de qui que ce soit. À vouloir jouer avec le feu…



Elle ne comprit pas tout de suite où ils voulaient en venir, mais les choses s’éclaircirent très vite lorsque l’un d’eux défit tranquillement les boutons restants du chemisier avant de le lui ôter. Pendant ce temps, l’autre venait d’ouvrir sa braguette et un sexe d’une taille impressionnante apparut alors. Tout en se caressant mollement, il ajouta :



Joignant le geste à la parole, il défit alors l’unique bouton de la jupe qui tomba sur le sol. Estelle était désormais nue, à l’exception de son soutien-gorge dont les bretelles avaient glissé et qui ne cachait plus rien de son adorable poitrine. Pendant ce temps, l’autre avait eu le temps de se débraguetter et son dard pointait désormais fièrement vers le ciel. Sans être aussi long que celui de l’autre garçon, il lui parut toutefois nettement plus gros. Foncièrement, aucun des deux ne supportait la comparaison avec celui de Djibo, mais la question n’était pas là…


Convaincue d’être prise au piège, elle se laissa faire docilement lorsqu’ils la prirent par le bras et l’allongèrent sur son bureau. Seule face à ces deux jeunes qui exhibaient fièrement leurs queues dressées, elle en était certaine : ils allaient la violer, et crier ne servirait à rien… L’un d’eux s’approcha alors de son sexe, elle ferma les yeux, attendant l’outrage. Mais à sa grande surprise, celui-ci ne vint pas…

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les voir s’astiquer furieusement à ses côtés. Celui qui s’était placé entre ses jambes y était toujours, les yeux rivés sur sa chatte et la mâchoire serrée… À grand-peine, visiblement au bord de l’explosion, il parvint tout de même à articuler :



Étonnée autant que soulagée par la demande, elle leva alors la tête et s’entendit répondre :



Elle n’avait pas fini sa courte phrase que déjà une phénoménale giclée de foutre s’abattait sur son ventre, aussi brûlante que l’était la situation. Le garçon avait probablement visé son sexe, mais le geyser avait été si violent qu’il l’avait atteinte jusque sous son nombril. Elle se redressa alors comme pour mieux contempler les longues traînées blanchâtres qui zébraient le bas de son ventre et commençaient même à couler le long de ses lèvres.

Pendant ce temps, ne perdant bien évidemment rien du spectacle, l’autre continuait sa folle masturbation. À aucun moment ils n’avaient fait la moindre allusion à ce que leur prof, malgré l’incongruité des choses, était totalement trempée… Il aurait suffit d’un simple coup de reins pour que l’un des deux l’embroche sans coup férir. Oui, mais… Ils ne l’avaient pas fait. Décidant de remettre ces questions à plus tard, elle remarqua alors combien le regard de l’autre garçon était fixé sur sa poitrine. Il lui vint alors une idée.



L’autre la regarda ; il ne comprenait pas. Elle précisa :



Une lueur passa alors dans son regard. Ce qui était sans doute son rêve le plus fou était sur le point de se réaliser, et c’était elle qui le lui demandait ! Il monta prestement sur le bureau avant de placer son sexe entre les seins de sa prof, qui les enserra aussi vite autour du bâton de chair. C’était elle qui faisait le plus gros du travail, faisant aller et venir ses deux globes de chair ferme sur la queue dressée. Pour faire bonne mesure, de temps à autre, elle baissait la tête et la pointe de sa langue venait à la rencontre de ce dard prêt à exploser… Le résultat ne se fit pas attendre, et le garçon se répandit alors en longs jets dont certains atteignirent le menton d’Estelle. Amusée, elle en recueillit alors quelques gouttes sur le bout de ses doigts et les lécha doucement devant les deux garçons toujours aussi incrédules.



Ils sourirent.



Ce fut au tour d’Estelle de sourire.



Les deux garçons eurent alors un regard entendu.



Estelle était tout ouïe. Ces deux garçons, qu’elle avait appris à apprécier dès lors qu’ils avaient cessé de faire les guignols en cours, s’étaient révélés à l’usage particulièrement fiables alors qu’ils auraient très bien pu ne pas l’être. Raison de plus pour les écouter attentivement.



Inutile de dire qu’une fois de plus, Estelle n’en revenait pas. Cependant, elle n’hésita pas longtemps.



Le temps de ramasser les fringues de leur prof et de remettre les chaises en place, ils la suivaient, toujours nue, dans les couloirs de cet établissement qu’ils avaient maintes fois arpentés mais dont ils ne se souviendraient plus jamais de la même façon.

Fermée à clef lorsque les élèves étaient présents, la porte de l’immense salle de sport était curieusement ouverte. Le temps de glisser l’épais tapis de réception qui servait notamment aux entraînements de saut à la perche en plein milieu de la salle, elle s’allongea posément dessus.



Elle sourit.



De fait, la moindre de leurs paroles semblait amplifiée par l’immense espace vide.



Ce faisant, elle venait de brutalement s’enfoncer un doigt entre ses lèvres détrempées. Elle ne put retenir un soupir de satisfaction qui remplit aussitôt tout l’espace. Les visages des garçons s’éclairèrent aussitôt, tandis qu’elle commençait véritablement à se caresser devant eux. Pendant que sa main droite titillait délicatement la pointe de son sein, la gauche pétrissait l’autre sans ménagement… Et elle alternait régulièrement, caressant, tire-bouchonnant et en pinçant les pointes, allant quelquefois jusqu’à les gifler sans douceur ; et chacune de ces claques résonnait à n’en plus finir.

Bien entendu, les deux garçons n’avaient pas attendu qu’elle leur donne une quelconque autorisation pour sortir leurs belles queues et commencer à s’astiquer devant un tel spectacle. Quelques minutes s’écoulèrent, et c’est au moment où elle allait partir à l’assaut de son sexe qu’une idée lui vint.



Le message fut reçu cinq sur cinq et les deux garçons, tête-bêche par rapport à elle, n’en perdaient pas une miette. Bien qu’Estelle n’ait rien dit, l’un des deux eut soudain une illumination.



Pour Estelle, s’entendre dire combien elle était bandante eut l’effet d’une bombe, et sans qu’elle n’ait eu le temps de le sentir venir, elle partit aussitôt dans une jouissance aussi inattendue que bruyante. Tout en reprenant son souffle, elle remarqua alors la mine quelque peu contrite des deux garçons qui, eux, n’avaient pas eu le temps de prendre leur plaisir.


« Qu’à cela ne tienne ! » se dit-elle alors : elle en avait encore envie. Voir ces deux corps aussi nus que musclés auprès d’elle, ces deux grosses queues dressées en son honneur, tout cela la mettait dans un délicieux état de transe. Alors, sans avoir prononcé une parole, elle reprit sa masturbation comme si de rien n’était, au grand soulagement de ses deux partenaires qui, pendant l’espace d’un instant, avaient bien cru que la fête était finie.


Cette fois, le petit jeu dura nettement plus longtemps. Elle s’amusait à s’amener, avec force gémissements et autres petits cris aussi sonores que suggestifs, à deux doigts du septième ciel, histoire d’emmener avec elle les deux garçons, et à s’arrêter juste avant que l’irréparable se produise. Bien entendu, au fur et à mesure que les alertes se répétaient, il leur devenait à tous les trois de plus en plus difficile de se retenir, jusqu’à ce qu’elle franchisse la première le point de non-retour. Son hurlement de bonheur alors qu’un terrifiant orgasme la submergeait fut à deux doigts d’ébranler tout le gymnase tant il fut puissant. Les deux garçons, quant à eux, l’accompagnèrent tous deux quelques instants plus tard en déversant presque simultanément une quantité absolument invraisemblable de foutre sur son adorable sexe… Mais contrairement à celui d’Estelle, leur jouissance à eux fut presque silencieuse.


Une demi-heure plus tard, essuyés, rhabillés, redevenus présentables et après avoir remis tout le matériel en place, ils quittaient les lieux. Jamais personne ne saurait ce qui s’était passé dans ce gymnase, et pourtant cela resterait gravé à tout jamais dans la tête des deux garçons. Par contre, pour Estelle, le plus dur restait peut-être à venir.



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Le retour se passa sans encombre, la ville était absolument déserte. Elle avait rapidement téléphoné à Djibo pour lui dire qu’elle rentrait plus tôt que prévu et qu’il veuille bien préparer le repas ; il s’était tenu à ses instructions, et la table était mise sous la pergola. Par contre, l’intéressé était invisible, mais elle remarqua tout de même d’infimes traces de sang sur le sol. Son sang à elle ne fit qu’un tour.



Dans ce pays où l’insécurité était en passe de devenir légendaire, les hauts murs et toutes les protections possibles n’empêchaient pas d’envisager le pire.



Deux choses la frappèrent simultanément. D’abord, la main bandée de Djibo, et ensuite le fait qu’il la tutoyait. Elle lui avait dit cent fois de le faire mais il s’y était toujours refusé.



Elle le connaissait désormais trop bien pour savoir que quelque chose ne collait pas.



Son regard devint soudain aussi noir que possible.



Il y avait autant de colère que de peine dans sa voix.



Elle prit sa main bandée dans la sienne.



Elle le prit alors dans ses bras.



Cela sonnait comme une exhortation à se livrer. Malgré cela, il lui sembla qu’il prenait son courage à deux mains pour lui annoncer quelque chose.



Il y eut un silence, puis il poursuivit :



Elle avait compris dès l’instant où il s’était mis à la tutoyer qu’il allait se passer quelque chose d’important. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas venue pour rien. En attendant, elle fit comme si elle n’avait rien entendu.



Il ne voyait pas bien le rapport avec ce qu’il venait de lui dire, mais il la laissa tout de même poursuivre.



Oui, il la connaissait un peu… C’était sa sœur, celle qui bossait jusque là au dispensaire.

« Ma sœur va se marier ? Et elle ne m’a rien dit ! »



Au fur et à mesure qu’il parcourait la lettre, des larmes coulaient le long de ses joues.



Ce fut la première fois qu’elle le vit exploser de colère, quelque chose qu’elle n’estimait pas possible venant de lui.



Elle ne savait pas si les larmes qui coulaient sur ses joues étaient de rage ou de désespoir. Cependant, elle comprit instantanément.



Il ramassa la lettre qu’il venait de jeter rageusement sur le sol, s’apercevant qu’effectivement il y avait une seconde feuille derrière la première et qu’elle portait, comme la première, le tampon de l’Éducation nationale.



Un ange passa…



Cette fois, les larmes qui coulaient dans les yeux de Djibo étaient celles d’un intense bonheur. Il la prit dans ses bras.



Six mois plus tard, c’est sous les hourras de la foule et dans une robe blanche malgré son ventre déjà bien rond qu’Estelle franchit les portes de la petite église, au bras d’un Djibo rayonnant de bonheur.


L’amour est sacré, la rencontre est hasard, dit-on souvent…