n° 15590 | Fiche technique | 67700 caractères | 67700Temps de lecture estimé : 38 mn | 06/05/13 |
Résumé: Le narrateur et son collègue Cedric parcourent l'aéroport - où ils travaillent comme douaniers - à la recherche d'un plan cul. | ||||
Critères: fhh collègues uniforme ascenseur douche double | ||||
Auteur : Grafenberg Envoi mini-message |
La journée avait pourtant plutôt mal commencé. Déjà parce que c’était un dimanche et je n’aime pas travailler le dimanche. De plus, il faisait un temps gris, pluvieux, qui contribuait bien à aplatir un peu plus mon humeur ; et pour couronner le tout, j’avais constaté à ma prise de service que le chef d’équipe du jour était l’individu le plus antipathique et le plus pénible de toute notre brigade.
Je me résignais tout de suite à passer une journée interminablement ennuyeuse, quand j’eus la consolation de voir arriver un peu en retard mon pote Cédric, passablement essoufflé. Aussitôt il me vit et son œil se mit à briller d’une lueur qui m’était désormais familière : il en était toujours ainsi lorsqu’il flairait « un bon coup » ou préparait « un bon plan ».
Il me fit un rapide clin d’œil mais me salua sans rien dire de plus que « Salut », alors que nous nous affairions tous dans le vestiaire de la brigade pour nous équiper. J’ouvris mon casier et sortis mon uniforme, je me déshabillai et enfilai mon pantalon bleu à bande rouge, ce pantalon inconfortable époque 70’ s qui tient chaud, moule immanquablement les fesses et le reste, puis je mis ma chemise.
Depuis plusieurs semaines, j’étais vaguement intrigué par le fait que mes chemises successives dégageaient par moments une odeur étrange, légère mais déroutante, dont je ne parvenais pas à m’expliquer l’origine. Pourtant je portais un soin particulier à toutes mes chemises d’uniforme, régulièrement lavées, repassées, puis rangées dans mon casier. Ce dernier n’ayant plus la charnière qui permettait la pose d’un cadenas, il n’était jamais fermé à clé, aussi avais-je commencé par soupçonner qu’un collègue fainéant et sans-gêne se servait discrètement dans mon casier quand je n’étais pas de service, hypothèse hautement probable mais jamais confirmée.
Bref, j’étais presque prêt, alors que les collègues avaient tous déjà quitté le vestiaire, quand Cédric vint me voir en se frottant les mains :
Je ne voyais pas où il voulait en venir, aussi finis-je de lacer les superbes chaussures de ville noires généreusement fournies par l’administration et aussi agréables que des tongs en bois, tout en écoutant la suite.
Je ne voyais toujours pas en quoi cette perspective pouvait l’emballer. Amusé par mon étonnement, il enchaîna :
Bonne idée, je ne l’avais pas vue venir ; mais comment s’assurer que notre si gentil chef d’équipe nous désigne plutôt que les autres ? Je posai la question, blasé car peu optimiste sur la réponse.
J’adorais le voir jubiler ainsi, comme un gamin, lorsqu’il préparait un de ses bons plans, toujours sûr de son fait, sûr de réussir, sûr de lui. Et je dois admettre qu’il échouait très rarement, ce qui suscitait en moi une admiration certaine ; mais là, je doutais franchement.
Et mon Cédric de se faufiler immédiatement entre les collègues comme un python pour parvenir jusqu’à sa proie, arborant un air irrémédiablement obséquieux et prenant à part le chef d’équipe.
Le type, grand, beau gosse, très jeune, toujours très soigné, avait déjà tous les attributs du futur directeur détesté de ses agents : froid et cassant, prétentieux et sachant tout mieux que tout le monde, se désolant quotidiennement de n’être entouré que d’idiots et d’incompétents, mais toujours prompt à se faire mousser personnellement auprès de la hiérarchie quand un de ses agents faisait une belle saisie de drogue. Je me demandais comment Cédric allait s’y prendre pour amener ce gommeux à prendre une décision qui ne lui apportait aucun avantage.
Je ne pus qu’observer de loin le conciliabule entre les deux hommes, Cédric chuchotant en appuyant ses paroles de vifs mouvements de mains. Au bout de quelques minutes il revint vers moi, passa à ma hauteur et me souffla :
Je n’y croyais pas : mais quelle formule magique ce gars avait bien pu prononcer pour emporter un tel morceau ? Je le questionnerai bien plus tard mais il évitera soigneusement de me donner la réponse. En tout cas, chapeau l’artiste !
Tout le monde était désormais prêt, le chef donna ses consignes et annonça le départ pour le terminal 7, puis nous désigna Cédric et moi :
Évidemment, ricanement général des collègues présents : entre les serviles voulant plaire au chef et les amateurs d’humour bidasse, succès garanti. Nous, trop contents de la journée qui s’annonçait, nous souciâmes en bon public pressé de les voir partir au plus vite.
Donc ce dimanche prenait un tour beaucoup plus sympathique que ce que j’avais imaginé, surtout avec Cédric comme binôme. Nous prîmes un petit café pour profiter du calme soudain des locaux, puis Cédric me proposa une mission de « surveillance générale » de l’aérogare. Celle-ci, très simple, consistait à patrouiller à pied dans les différentes parties du terminal, notamment la zone publique. Un alibi bien pratique pour saluer et draguer les hôtesses au sol, mater les jolies voyageuses et éventuellement entamer une intéressante conversation lorsque par chance elles nous demandaient un renseignement, sans oublier un petit détour par les magasins duty-free où sévissaient quelques succulentes vendeuses triées sur le volet et pas toujours inaccessibles.
La patrouille commença : nous arpentions le hall principal, au milieu de la foule nerveuse et pressée des voyageurs, cette foule « aéroportuaire » qui me fascinait, multitude bigarrée où tous les destins, toutes les nationalités, toutes les classes sociales se croisent, se bousculent et parfois se confondent sans se connaître dans une promiscuité de circonstance.
Très vite comme à son habitude, Cédric prit ses allures de chasseur, discutant de tout et de rien avec moi mais les sens aux aguets, son regard perçant balayant le hall de droite à gauche et vice-versa. Lorsqu’il tombait sur une belle femme, ce regard se verrouillait instantanément sur elle, ne se contentant pas de se délecter du spectacle : je savais qu’il analysait souvent les suites possibles. Moi, je m’amusais beaucoup de le voir ainsi, et d’écouter les commentaires dont il ponctuait ses analyses ; mais je n’étais pas en reste et observais également les alentours avec néanmoins plus de discrétion et moins de témérité.
Brusquement, Cédric ralentit son pas considérablement, les mâchoires serrées.
Suivant son regard, le mien atteignit une femme occupée à lire debout un magazine dans un relais-H. Métisse, probablement Antillaise, elle devait avoir un peu plus d’une vingtaine d’années, assez grande et bien élancée. Ses cheveux, noirs, longs, lissés et ramenés en arrière par un serre-tête, descendaient jusqu’au milieu de son dos. Elle portait un petit bustier noir à bretelles qui laissait apparaître de longs bras très légèrement musclés et de jolies épaules parsemées de petits grains de beauté. On pouvait deviner sous le bustier une poitrine de belle dimension et qui n’avait vraiment pas l’air tombante, c’est le moins que l’on puisse dire. Je ne pouvais voir ses jambes, masquées par un pantalon de fine toile noire qui, par contre, révélait un fessier d’une rondeur véritablement insolente, sans pourtant être gros ; mais un œil attentif et expérimenté le devinait sans aucun doute bien dessiné. Sa poitrine attirait le regard, mais ses fesses le capturaient irrémédiablement.
Cédric s’était désormais arrêté de marcher, croisait les bras et faisait mine de surveiller les alentours, protégeant une hypothétique frontière de trafiquants imaginaires. Mais son regard déjà brûlant revenait sans cesse sur la jeune femme. Moi, je me tenais à ses côtés, un peu gêné car j’avais l’impression que tout le monde voyait son manège ; mais en fait, il n’en était rien.
Après un léger soupir, il desserra discrètement ses mâchoires.
Comment ne pas voir, en effet ? Son physique détonait à coup sûr dans le décor général, mais apparemment elle ne semblait pas s’en rendre compte : totalement absorbée par sa lecture, elle ne pouvait me voir alors que je me déplaçais lentement sur le côté pour lui faire face et détailler son visage ; des traits fins mais la lèvre supérieure un peu plus épaisse et redressée que la lèvre inférieure, détail que je trouvai immédiatement très sensuel sur elle. Son regard paraissait sérieux, ce qui était probablement dû à ce qu’elle lisait car elle fronçait également ses fins sourcils noirs en parcourant les lignes. Son joli visage était lui aussi agréablement constellé de petits grains de beauté.
J’ai toujours eu cette impression étrange que quand on regarde intensément une femme – même de dos – pendant un long moment, une sorte de sixième sens finit presque toujours par l’en avertir. Ce fut encore le cas cette fois-ci, quand après quelques minutes la jeune femme releva subitement la tête et la tourna pile en direction de Cédric. Ce dernier, surpris, n’eut pas le temps de regarder ailleurs comme si de rien n’était : elle ne pouvait pas ne pas avoir croisé son regard. Et le regard de Cédric à ce moment-là ne laissait aucun doute sur les pensées du lascar.
Elle ramena aussitôt la tête vers sa lecture, mais après quelques secondes, leva à nouveau les yeux pour regarder en face et m’aperçut immédiatement, quasi-immobile au milieu des voyageurs pressés. Je pense qu’elle comprit très vite car son regard étonné passa en un éclair de moi à Cédric, puis de Cédric à moi, puis de moi à son magazine. Je continuai à l’observer sans vergogne, et au bout de quelques secondes elle recroisa mon regard et ne put, en replongeant dans sa lecture, réprimer un petit sourire discret, signe que cette scène devait l’amuser, voire lui plaire.
Quelques instants après, elle releva encore les yeux et me fixa ; je n’arrivais pas à savoir si ce que je voyais sur ses lèvres était un sourire. En tout cas, il n’y avait rien d’hostile dans son expression. Mais moi, comme un âne, pris de court par une telle hardiesse, je tournai rapidement mon regard vers les vitrines des magasins. Je manquais encore trop d’assurance pour tenir ce genre de défi « visuel » sans une certaine gêne. J’avais tort.
Après quelques secondes, imaginant naïvement qu’elle m’aurait oublié, je portai à nouveau mon regard vers elle, regard aussitôt capturé par ses yeux qui n’avaient pas cessé de me fixer : elle devait manifestement avoir l’habitude que les hommes la matent et elle savait qu’inévitablement mon regard reviendrait vers elle, comme aimanté. Mon désarroi apparent l’amusa car elle se mit cette fois-ci réellement et franchement à sourire.
Elle remit alors le magazine dans le bac, saisit la poignée d’une petite valise à roulettes qui se trouvait à côté d’elle et s’avança dans ma direction, intégrant le flot de passagers qui se dirigeaient vers les comptoirs d’enregistrement. Elle ne cessait de me fixer et de sourire, même si son sourire était redevenu très discret. Elle n’avait qu’une vingtaine de mètres pour arriver à ma hauteur ; moi, je ne bougeais plus, attendant la collision. J’étais totalement saisi par le spectacle de sa poitrine large et tendue qui tressautait délicieusement au rythme de ses pas comme deux petits lapins pris au piège sous son bustier. Elle passa enfin à côté de moi et, remis en confiance par son regard et son sourire, je lui adressai un petit « bonjour » qui se passait largement d’explications sur l’effet que cette femme faisait à présent sur moi.
Tout en m’adressant ce mot, elle continua de marcher, et je la vis s’éloigner tout en contemplant ses fesses se balancer doucement, ce qui les rendait encore plus attirantes. Au bout de quelques mètres elle rejoignit une petite dame d’une soixantaine d’années, métisse également, qui semblait l’attendre, l’air un peu perdu et inquiet. Elles se dirigèrent toutes deux vers la zone d’enregistrement et la jeune femme ne se retourna pas une seule fois. Moi, j’avais recommencé à marcher lentement en la suivant.
Cédric me rattrapa presque aussitôt, et semblait dépité.
Ce dépit soudain ne l’avait pourtant pas dissuadé de la fixer alors qu’elle s’éloignait, mais le chasseur sentait sa proie lui échapper.
Et il tourna sur-le-champ les talons. J’emboîtai son pas et nous repartîmes dans l’autre sens, en discutant d’autres choses. Ce que j’aimais beaucoup avec Cédric, c’était de pouvoir bavarder de tous les sujets, celui des femmes étant un de nos préférés bien sûr, mais ce gars réussissait en permanence à s’informer d’une multitude de choses, toujours au courant des dernières infos, connaissant tous les bons plans et bien entendu tous les derniers ragots et rumeurs de l’aéroport. Il en venait justement à m’expliquer sa méthode infaillible pour obtenir auprès d’une compagnie un billet d’avion GP, c’est-à-dire quasi gratuit, réservé au personnel travaillant sur l’aéroport mais interdit aux douaniers et policiers (sauf les chefs). Je buvais ses paroles, me voyant déjà dans les prochaines semaines sur les bords d’une plage des Caraïbes à siroter un mojito, quand une voix féminine me tira de mon rêve.
Je réagis le premier car j’avais reconnu la voix. Tournant immédiatement la tête, je vis derrière nous la jeune métisse, arborant un joli sourire et tenant dans sa main un petit ticket de papier.
« Rebonjour » ajouta-t-elle à mon intention. Je me raidis discrètement et lui répondis par un sourire.
Cédric prit le ticket de parking, fixant la jeune femme, comme hypnotisé, et d’entre ses lèvres sortit une voix si monocorde qu’on aurait dit celle d’un revenant :
Des parkings souterrains, il y en avait plus d’une dizaine. Pas facile, donc.
Elle souriait, visiblement contente de son effet de surprise. Car il aurait fallu qu’elle soit aveugle pour ne pas avoir vu notre manège depuis le début à son encontre. Mais là, c’est elle qui avait pris l’avantage sur nous, qui étions alors un peu désemparés.
Je laissai mon regard rouler doucement le long de son corps jusqu’en bas, pour constater que ses claquettes à semelle de liège laissaient voir de mignons petits pieds aux ongles soigneusement vernis, couleur bordeaux. L’idée que j’aurais bien aimé les prendre comme point de départ d’une course de caresses et de baisers jusqu’à sa poitrine, en passant par ses fesses et ses hanches, me traversa l’esprit et m’empêchait de trouver une solution à ce problème de parking.
Cédric, lui, ne tarda pas à se ressaisir, se mettant lui aussi à sourire à la jeune femme :
Elle se remit en marche, non sans nous avoir préalablement gratifiés d’un large sourire qui me parut extrêmement ambigu. Comme Cédric, je la regardais une deuxième fois s’éloigner, les yeux rivés sur ses fesses rondes, vraiment rondes…
Cédric se tourna vers moi ; la flamme s’était instantanément rallumée dans son regard. Il se mit à me regarder en éclatant de rire.
Je me marrais toujours intérieurement de le voir ainsi marmonner quand il flairait une bonne partie de fesses ; il devenait totalement dominé par le désir et ne respirait plus que pour lui.
Il se frotta rapidement les mains en soufflant dedans comme un athlète qui se prépare au grand saut, puis s’élança à grands pas pour rattraper la fille, qui était déjà assez loin. Je le suivis, bien décidé à ne pas en perdre une miette, car voyant l’animal bouillir ainsi je sentais que ça allait être chaud.
La ficelle était vraiment trop grosse, mais la jeune femme, étonnée de notre insistance, semblait s’en amuser encore. Elle continuait de marcher en nous regardant l’un après l’autre, semblant nous détailler.
Mais lancé comme il l’était, Cédric n’allait pas se démonter pour si peu.
Gonflé, le mec. Mais la jeune métisse ne sembla pas du tout choquée, au contraire.
La fille se mit à rire, sans contredire Cédric, qui se sentait pousser des ailes.
Elle s’arrêta de rire et me fixa, moi.
Le mot était lâché, et avait fait sur Cédric l’effet d’une décharge électrique. La discussion, ponctuée par des œillades entendues, prenait ainsi un tour assez chaud et mon pote devait déjà s’imaginer dans le parking, dans la voiture, avec elle, en train de la baiser à couilles rabattues, selon l’expression qu’il affectionnait particulièrement. Quant à moi, je commençais à sentir monter en moi un désir certain, excité par la situation inédite, par la vue de sa poitrine bondissant à quelques centimètres de moi et par son regard qui semblait commencer aussi à trahir une certaine excitation.
Cédric voulait manifestement en finir et aller droit au but, et cherchait la bonne formule pour présenter la chose sans effrayer la belle.
Cédric commençait à rire franchement, sentant l’issue proche alors que nous arrivions devant les ascenseurs. Il approcha son visage du cou de la jeune femme :
Nous accusâmes le coup tous les deux, sonnés et nous regardant sans y croire. Elle, toujours souriante, posa sa main sur l’arrière de mon bras droit, et s’adressant à moi :
« La garce, me disais-je en plagiant mon pote, la garce… Elle a joué avec nous, elle nous a bien eus : elle va nous planter là, devant l’ascenseur, chauffés à blanc mais bredouilles. ».
Mais cette attirante coquine avait bien sous-estimé le Cédric – et moi aussi d’ailleurs – comme la suite allait me le démontrer.
Il y avait peu de monde qui attendait devant ces ascenseurs, et deux arrivèrent en même temps. L’un des deux étant vide, Cédric le désigna à la jeune femme qui s’y engouffra. Il eut juste le temps de me souffler « Viens ! » et nous entrâmes derrière elle, Cédric lui précisant qu’on l’accompagnait quand même jusqu’en bas. Un jeune branleur coiffé comme un dessous-de-bras et vêtu d’un tee-shirt rasta voulut entrer également, mais aussitôt Cédric se planta sur le pas de la porte :
Inutile de préciser que nous étions déjà au premier, c’est-à-dire au dernier étage du terminal ; mais le gars, qui devait avoir oublié au minimum un demi-joint au fond d’une de ses poches, préféra sans doute éviter cette intimité passagère avec deux douaniers et prit l’autre ascenseur.
À peine les portes fermées, l’ascenseur commença à descendre mais en un éclair, Cédric sortit de sa poche une clé chromée et tourna la serrure du panneau, bloquant l’ascenseur entre les deux niveaux.
La jeune femme fut stupéfaite, mais ne paraissait pas avoir peur. Moi, j’étais également surpris et j’attendais la suite car Cédric, souriant et tout fier de sa manœuvre, plongea immédiatement ses yeux dans ceux de la jeune femme.
Elle se remit à sourire, nous regarda tous les deux avec incrédulité mais semblait très excitée par une telle audace.
Sa réponse fut simple : elle fit non de la tête, sans un mot, mais toujours en souriant. Je m’approchai alors d’elle, mon visage tout près du sien ; elle tira ses yeux sur le côté pour me regarder sans tourner la tête, et je me mis à l’embrasser dans le cou, doucement, puis derrière l’oreille. Je sentis immédiatement sa peau se tendre sous mes lèvres, et mon nez déjà perdu dans ses cheveux captait une délicate odeur qui n’était pas du parfum, mais très probablement sa propre odeur, son propre parfum comme en a chaque femme.
Cédric, bizarrement, ne bougeait toujours pas alors que j’embrassais la jeune femme avec de plus en plus d’assurance. Puis, brusquement, elle mit son index et son pouce sous mon menton, repoussa ma tête et me donna un baiser assuré, chaud et humide.
Je ne m’y attendais pas, mais je n’en étais plus au stade des surprises. Ce baiser décupla mon désir et je me mis à la couvrir de baisers sur tout le visage, le menton, la gorge, avec une fougue qu’elle semblait beaucoup apprécier. Tout en embrassant le bas de sa gorge, je me permettais une vue plongeante sur le début de sa poitrine, qui n’était plus qu’à quelques petits et insignifiants centimètres de mes lèvres. Je constatai alors que de chaque côté de la ligne de ses seins, sa peau était là aussi parsemée de petits grains de beauté, ainsi qu’un seul plus gros que tous les autres, là, sur le sein droit.
Cette vision était plus que je n’en pouvais supporter ; n’y tenant plus, je descendis les bretelles de son bustier, agrippai ce dernier et tirai le tout sur ses hanches d’un seul mouvement qui lui arracha un petit cri, emportant au passage le soutien-gorge, ce qui libéra sa poitrine : elle apparut telle que je l’avais imaginée à travers le vêtement, ample, lourde mais bien maintenue, de jolis tétons très bruns entourés de ces obsédants petits grains de beauté. Je me jetai sans plus tarder sur ce miracle de la nature, perdant toute notion du temps.
Cédric n’avait pas bougé jusque-là, et tout en dévorant la belle, je me demandais ce qu’il attendait et ce qu’il faisait car j’étais bien trop absorbé pour le voir : l’idée m’effleura un instant qu’il matait et se branlait ; mais connaissant l’oiseau, ce n’était certainement pas son genre. Je compris bien plus tard qu’en chasseur de fesses rompu à toutes les expériences, il avait attendu que la jeune femme soit suffisamment excitée par ce que je lui faisais pour ensuite s’y mettre à son tour.
Ce qu’il fit dès que je me mis à lécher un des tétons de la fille, qui soupirait doucement de plaisir : il se mit à genoux devant elle, dégrafa en un clin d’œil son pantalon de toile noire, accrocha avec ses doigts la culotte qui se trouvait dessous et baissa le tout jusqu’aux chevilles. Devinant ce qu’il faisait, je baissai légèrement la tête pour voir les hanches nues de cette belle femme encadrer en leur milieu une étonnante toison brune et profonde, tandis que de belles cuisses, elles aussi légèrement musclées, se contractaient sous l’emprise de Cédric.
Ce dernier regarda un bref instant le spectacle, les yeux exorbités, puis plongea sa bouche dans le triangle velu comme si toute sa vie en dépendait. La fille poussa encore un petit cri, et je remontai vers ses lèvres pour l’embrasser à nouveau. Elle me mordit alors la lèvre inférieure, laissa entrer ma langue impatiente pour revenir ensuite mordre encore ma lèvre, plusieurs fois de suite, ce qui commençait à me faire mal. Chaque morsure était accompagnée de son souffle chaud, ce qui au bout d’un petit moment me fit comprendre que ces morsures étaient indirectement provoquées par Cédric qui se livrait sans la moindre retenue à une véritable performance buccale entre les cuisses de la jeune femme. Elle devait vraiment apprécier car j’ai cru qu’elle allait finir par m’arracher la lèvre ; Cédric me raconta plus tard que, emporté par sa fougue, il avait en effet entré sa langue en elle, au plus profond qu’il pouvait et il l’avait léchée intensément car elle mouillait beaucoup, ce que moi je ne pouvais pas voir.
Toujours à mes baisers douloureux, je déployai en même temps mes deux mains sur ses fesses, qui ne me déçurent pas : plus que fermes, dures comme de la pierre, voilà pourquoi les formes étaient si visibles sous son pantalon. Je me mis à les palper avec délectation, et après quelques caresses je les sentis trembler sous mes doigts alors que son souffle s’accélérait, puis ses dents s’emparèrent de ma lèvre pour une ultime morsure qui m’indiqua qu’elle allait probablement jouir. Cédric l’avait bien déjà compris et, au lieu d’accélérer le rythme des caresses, le soutenait mais avec plus de fermeté.
Elle explosa contre ma bouche, libérant un râle profond et animal entre ses dents qui emprisonnaient toujours ma lèvre désormais ankylosée. Ses fesses tremblaient toujours et elle balançait son bassin d’arrière en avant comme pour forcer Cédric à aller toujours plus loin dans ses derniers mouvements de langue. Mon excitation était au summum et, prisonnier d’une puissante érection, je frottais inconsciemment ma verge sur sa hanche à travers mon pantalon.
La scène, malgré son intensité, n’avait probablement pas duré plus de cinq minutes. Cédric profita de l’abandon passager de la jeune femme pour se relever, les lèvres, le nez et le menton tout mouillés, ouvrit sa braguette et libéra une véritable matraque de chair bien décidée à en découdre.
La fille, quittant mes lèvres et libérant enfin les miennes, pencha la tête sur le côté et aperçut la bête prête à sévir : cela parut l’inquiéter pour la première fois ; elle fronça immédiatement les sourcils et, bien qu’elle continuât à sourire, se redressa aussi sec, me repoussa net, remonta son bustier, sa culotte et son pantalon en quelques secondes.
Cédric resta planté là, sans voix, la bite à l’air, balbutiant quelques mots :
Elle se rajusta très vite, et alors que Cédric restait toujours immobile, elle saisit la clé qui était sur le panneau, la tourna dans un sens, sans effet, puis aussi sec dans l’autre, ce qui fit repartir brusquement l’ascenseur.
Cédric, paniqué, renfourna in extremis sa queue dans son pantalon avant que l’ascenseur n’ouvre ses portes sur le parking souterrain. La jeune Antillaise vérifia une dernière fois sa mise dans le miroir de l’ascenseur, puis sortit sans un mot. Je lui emboîtai le pas et l’attrapai par la main pour la ramener vers moi et l’embrasser, ce qu’elle me laissa faire mais me repoussa doucement juste après, me chuchotant :
Voyant que je m’étais arrêté et que je n’allais pas la suivre, elle reprit confiance dans la situation, retrouva son air coquin, me fit un clin d’œil, un petit signe de la main et tourna les talons. Je ne dis pas un mot. Je la regardais partir et j’avais l’impression que je n’existais déjà plus pour elle. Bizarre : elle s’était adressée uniquement à moi alors que c’était Cédric qui l’avait fait jouir.
Ce dernier, qui était resté en retrait près de l’ascenseur, me rejoignit alors en croisant deux femmes d’une quarantaine d’années qui partaient vers l’ascenseur et qui pouffèrent de rire en se retournant sur lui.
Dans son empressement à rengainer son membre fétiche et tout encore sous le trouble de cette séance friponne, il n’avait pas remonté sa braguette ; pire, un pan de sa chemise bleu ciel – qui normalement est rentré dans le pantalon (nos chemises sont assez longues) – était alors malencontreusement sorti dans la précipitation, donnant l’impression d’un léger pénis bleu ciel flottant sous la ceinture. Impossible de passer à côté et totalement ridicule. La honte. Mais marrant quand même.
Le temps qu’il se redonne une apparence respectable, nous reprîmes l’ascenseur. Cédric voulut la suivre pour prendre son numéro mais je l’en dissuadai, flairant la mauvaise rencontre avec le copain : si le type avait un doute, embrouille assurée, baston, compte-rendu, papiers, rapport, chef, punition, toute la Sainte Famille des emmerdes ; non merci.
Retour au premier étage de l’aérogare. Nous nous regardâmes ; j’éclatai de rire, Cédric aussi.
Lui ne cessait de répéter, comme un mantra :
Je me marrais et je me moquais de lui, mais moi aussi j’étais désormais chaud comme une braise. Cédric se lamentait :
Sur le chemin du retour nous nous racontâmes chacun notre version subjective de la scène, ce qui nous excitait encore plus car la mise en perspective sous deux angles différents rajoutait inévitablement du piquant à ce souvenir encore frais. Je lui décrivais ses fesses et ses seins, qu’il n’avait pratiquement pas vus ni touchés ; lui me décrivait dans le détail sa fente profonde et brûlante avec encore des trémolos dans la voix…
Arrivés à la brigade, nous pensâmes nous calmer un peu autour d’une tasse de café ; mais il n’en fut rien, bien au contraire : nous étions psychologiquement trop envahis par ce que nous venions de vivre…
À peine une quinzaine de minutes plus tard, la sonnette retentit : quelqu’un était à la porte. Cédric s’en étonna aussi, mais alla de suite ouvrir ; d’où j’étais, je ne pouvais voir que lui mais quand je vis sur son visage sa surprise, puis son grand sourire béat, je compris que ce n’était ni le chef ni un collègue qui se trouvaient sur le pas de la porte…
En effet, je vis entrer une employée de la compagnie d’entretien de l’aéroport : cette compagnie assurait tous les deux jours le ménage des locaux. Le personnel changeait beaucoup et très souvent, mais elle, je la connaissais déjà de vue, bien que je ne lui aie pas spécialement prêté attention. Elle ne m’avait pas paru attirante, et je ne l’avais jamais entendue décrocher le moindre mot à part « bonjour » et « au revoir » avec un léger accent étranger. Je ne sais pas si ce fut l’état d’excitation dans lequel je me trouvais, mais en une fraction de seconde je me mis à l’observer avec un œil, disons, plus acéré : elle avait une trentaine d’années, brune, de taille moyenne, les traits de son visage étaient ma foi jolis, mais durs, aigus, presque sévères, et c’était peut-être cela qui avait détourné – ou plutôt refroidi – mon attention. Évidemment, je ne tardai point à descendre mon regard, mais la blouse de travail bleue, ample et raide qu’elle portait empêchait totalement de se faire une idée ; seul détail à me mettre sous la dent, la blouse s’arrêtait aux genoux, ce qui me laissait voir d’agréables petites chevilles et je me demandai aussitôt comment j’avais pu passer à côté les autres fois.
Cédric referma la porte tout en matant les fesses de la fille, un geste dicté chez lui par une loi physique aussi incontestable que celle qui veut qu’une pierre tombe par terre quand on la lâche. La jeune femme me salua laconiquement, comme à son habitude, puis disparut dans les bureaux attenants pour commencer son travail. Cédric revint s’asseoir en face de moi, soudain remonté à bloc comme s’il avait avalé une valise de cocaïne.
Et Cédric, après seulement quelques secondes d’intense réflexion, m’exposa, toujours à voix basse, une tactique quasi napoléonienne :
Il ne me répondit pas et me fixa avec défi ; je m’inquiétai :
Mais au fond de moi-même, je lui faisais déjà confiance.
Cédric partit fort opportunément ranger quelques papiers dans le bureau même où la fameuse Sorina travaillait, et commença à engager la conversation avec elle : je n’en entendis pas vraiment la teneur, mais je fus quelque peu étonné d’entendre la fille lâcher un petit rire discret et bavarder avec lui. Il revint ensuite me voir ; clin d’œil et petite moue entendue…..
Au bout d’un moment, la jeune femme nous salua et quitta les locaux : Cédric se mit à compter les minutes comme un braqueur de banques.
Quand Cédric décida que le décompte était bon, nous descendîmes au vestiaire qui était un niveau plus bas. Nous entrâmes ; et comme cet incroyable cochon l’avait prévu, on pouvait entendre la douche couler bruyamment et on pouvait également voir, posés sur le banc à côté d’un sac, la blouse bleue ainsi qu’une culotte et un soutien-gorge blancs sur lesquels était posée en bouchon une paire de collants couleur chair.
Cédric s’approcha discrètement du banc, tout content que le début de sa théorie se vérifie, prit le soutif et me montra dans une sorte de langage des signes bien à lui que la fille avait de petits seins ; cela semblait le décevoir un peu. Il prit ensuite d’une main la culotte et de l’autre les collants, et commença à y frotter son nez et sa bouche en connaisseur, avec une délectation certaine mais étouffée. Il me fit ensuite le signe classique du pouce « tout est OK », ce qui me fit bien rire. Il me tendit alors les deux sous-vêtements et, emporté par sa fougue à lui, je me mis à humer et capter l’odeur forte, envoûtante, troublante qu’a toujours la lingerie de la femme que l’on désire… À ma grande surprise, les collants sentaient plus fort que la culotte. La douche coulait toujours. Et moi je commençais à bander : concernant mon ami, je ne me posais même pas la question.
Je reposai précautionneusement le tout sur le banc ; à ce moment, Cédric se mit à me parler à voix haute, ostensiblement un peu plus fort que la normale : alors la douche s’arrêta de couler immédiatement. Elle reprit après deux ou trois secondes ; nous ne pouvions évidemment pas voir à l’intérieur, mais presque aussitôt après la fille sortit la tête pour voir qui était là, et nous vit. Un mélange de surprise, de gêne et d’interrogation se lisait sur son visage ; elle finit quand même par esquisser un léger sourire et bredouilla quelques mots à la va-vite :
Cédric lui sortit un sourire comme lui seul a le secret.
Le salaud… Assis sur le banc, il commençait déjà à déboutonner sa chemise sous les yeux de la jeune femme. Elle rentra la tête.
Et là, Cédric, toujours aussi gonflé :
La fille ne répondit rien et Cédric, ne tenant plus sur le banc, me glissa :
Je lui montrai un visage et un regard pleins d’incrédulité, mais j’attendais secrètement la suite, mon excitation se faisant de plus en plus grande, bien que mêlée d’incertitude. L’attente commença, rythmée par le bruit lourd de la douche et la respiration forte de Cédric qui ne pouvait plus s’empêcher de me chuchoter à l’oreille ses pronostics cochons sur la suite des événements…
Mais la douche ne s’arrêtait pas ; cela me semblait déjà une éternité, j’étais littéralement bluffé par Cédric, je commençais à y croire sérieusement et l’éventualité qu’il se passe bientôt quelque chose dans cette douche rendait mon érection encore plus forte.
Cédric semblait faire des efforts surhumains pour s’empêcher de se lever du banc, il semblait hésiter. Sur le moment opportun probablement. Puis brusquement il se leva comme propulsé par un ressort, et se dirigea lentement vers la douche : torse nu, il avait gardé son pantalon et même moi je pouvais voir l’énorme bosse qui le déformait. Il se planta juste devant la cabine, qui n’avait ni rideau ni porte ; je ne pouvais voir que lui, mais je compris l’intensité du moment car il regardait l’intérieur de la douche avec un désir qui lui consumait tout le visage. À ce moment, je m’imaginais ce qu’il regardait et je m’aperçus que je tremblais légèrement de désir. La douche continuait à couler tout aussi bruyamment, et il ne se passa rien : aucune réaction de la jeune femme ; le suspense érotique était alors à son paroxysme. Puis je vis Cédric lui sourire et, tout en continuant à sourire, il défit son pantalon puis son caleçon, tout doucement : il avait gagné, et moi je restais bouche bée devant tant d’audace.
Une fois nu, il continua à regarder quelques secondes à l’intérieur de la douche ; il bandait très fort et ses mains, le long de son corps, tremblaient légèrement, comme les miennes. Puis il entra sous l’eau et disparut de ma vue.
N’hésitant plus, je m’approchai lentement de la cabine. Elle se tenait sous l’eau chaude, de profil, nue et fixait dans les yeux Cédric, plus grand d’une tête, se pressant contre elle, et qui commençait à lui caresser le dos et les fesses.
Elle avait ses mains juste posées sur le torse de Cédric, hésitantes, timides, mais elle ne cherchait aucunement à se dégager : elle semblait avec étonnement et curiosité attendre la suite.
Je décidai de ne pas entrer à ce moment, pour ne pas l’effrayer, d’autant qu’elle ne semblait pas immédiatement m’avoir remarqué, concentrée sur le regard de cet homme qui la désirait. Cédric commença doucement à embrasser son visage mouillé, et peu à peu elle lui rendit ses baisers par petites touches rapides.
À ce moment, elle se rendit compte de ma présence, tourna la tête vers moi et me regarda. Je me tenais face à la scène, en uniforme, ma chemise déjà déboutonnée face à l’intense chaleur humide de la salle de douche. Je contemplais son corps à moitié dévoilé : des épaules délicates et un cou très fin, joliment dessiné, son sein gauche effectivement petit mais au bout duquel durcissait un téton rose pâle énorme, de ceux qui parfois chez certaines femmes prennent presque la moitié du sein. Sa jambe gauche, forte et sculptée, laissait deviner un fessier conséquent et ferme, mais je pouvais difficilement le voir car les mains gourmandes de Cédric le recouvraient presque en entier. Je finis mon parcours visuel sur de jolis petits orteils malheureusement abîmés par des années de marche en sandales ou pieds nus, le vernis des ongles écaillé indiquant que cette belle plante bien cachée sous sa blouse ne devait pas souvent avoir l’occasion de se mettre en valeur.
Ma manière quasi clinique de la détailler des pieds à la tête aurait pu lui déplaire, mais je n’en eus pas du tout l’impression : après un moment que j’interprétai comme de l’hésitation et pendant lequel elle sembla apprécier de me voir avec cet uniforme à presque un mètre d’elle, nue, elle me fit un petit sourire, ferma les yeux et posa sa tête sur la poitrine de Cédric, cherchant à recevoir sur son visage le jet de la douche.
Cédric alternait ses coups d’œil affolés entre moi et ce corps savoureux qu’il caressait désormais de haut en bas, des épaules aux cuisses et des seins aux fesses. Je me désapai lentement, sûr de ce qui allait se passer. Nu, j’entrai sous la douche rejoindre le duo, et je m’aperçus que j’avais légèrement débandé, ce que je mis sur le compte de l’émotion intense du moment. L’eau, effectivement très chaude, me saisit le dos et les épaules. Je passai derrière elle, me collant doucement contre son dos et son appétissant derrière désormais libre. Ma verge, demi-molle, s’inséra le long de sa raie et je me mis à lui caresser la taille et lui embrasser le cou. Je recommençai alors immédiatement à bander très fort. Elle le sentit.
Couverte de baisers et explorée par quatre mains, elle semblait se relâcher, se détendre et goûter la situation. Je pris le tube de gel douche et en sortis une énorme poignée. Je le tendis ensuite à Cédric qui fit de même. Nous nous décalâmes légèrement pour éviter le jet et nous entreprîmes de la savonner intégralement, mais très doucement et très sensuellement. Je remarquai assez vite et sans surprise que certains endroits où l’on passait lui plaisaient tout particulièrement, aussi m’y attardai-je coquinement : je lui massai tendrement les tétons et les seins avec le gel, ce qui la faisait frissonner ; je passai ensuite ma main pleine de savon sur son sexe que je découvris au passage bien velu et je m’y attardai longuement, n’oubliant aucun repli de sa fente et de son clitoris, clitoris que je me risquai à masturber quelques secondes de mes deux doigts.
Elle agitait désormais son bassin pour accompagner les caresses, et je passai mon autre main dans la raie de ses fesses, toujours en y étalant le savon de haut en bas, effleurant juste son anus sans m’y attarder. Les deux caresses simultanées lui ouvrirent les yeux ; elle tourna son visage et son regard par-dessus son épaule, vers moi : je l’embrassai longuement et profondément, étouffant un léger gémissement de plaisir sans vraiment savoir si c’était moi ou elle qui l’avait poussé.
Cédric, lui, s’était mis à genoux dans la douche pour lui savonner les jambes : cessant un moment notre baiser, elle l’observa pendant qu’il prenait son pied pour le masser ; cette position semblait l’exciter terriblement. Mordant sa lèvre inférieure, elle leva son pied et se mit à en caresser l’érection de Cédric, puis son visage, essayant d’entrouvrir ses lèvres avec son orteil. Comprenant qu’elle était bien décidée à jouer et à se lâcher complètement entre nous deux, Cédric se laissa faire et lui mordilla les orteils, puis les suça lentement, les yeux fermés pendant qu’elle regardait intensément la scène en haletant sans retenue. Elle tint absolument à soumettre son autre pied à ce traitement alors que moi, pendant ce temps-là, je continuais à la peloter de partout et à l’embrasser. Cependant, elle ne souhaitait manifestement pas détourner son regard du visage de Cédric à genoux, littéralement à ses pieds.
Au bout d’un long moment, Cédric se releva et recommença à l’embrasser : elle se mit alors un petit peu en retrait et empoigna le tube de gel douche. Nous l’aidâmes tous deux à se rincer, toujours aussi doucement, puis elle se mit à nous appliquer le savon à chacun, passant de l’un à l’autre ou utilisant chacune de ses mains simultanément sur moi et Cédric. Elle se concentra surtout sur nos fesses qu’elle prenait plaisir à masser en même temps de chaque main et, évidemment, sur nos queues tendues comme des arcs. Je pus constater que la vision de chacune de ses mains empoignant nos verges dures et opérant un doux va-et-vient savonneux la mettait dans un état incroyable, mais elle parut un peu culpabiliser de jouir de cette vision peut-être trop cochonne pour elle, aussi détourna-t-elle un instant le regard pour m’embrasser. Je lui pris la tête doucement et la penchai vers nos sexes pour lui faire comprendre que j’avais compris que cela l’excitait et qu’elle devait se faire plaisir. Elle sourit et reposa un regard intense, concentré, et presque incrédule sur cette scène dont elle ne voulait rater aucun détail.
Il était à ce moment très clair que nous voulions la baiser de tout notre corps, de tout notre être : cela devait s’entendre, se sentir, se voir. Elle le savait mais nous faisions durer l’instant, nous prenions notre temps, gonflés de désir, excités comme deux taureaux. Au bout d’un moment et après un long et intense savonnage pénien, Sorina décida de nous rincer. Cédric nous regarda tous les deux, supposant que cela annonçait que l’on allait passer à la vitesse supérieure.
Il la prit alors entre ses mains et la retourna de manière à se trouver collé derrière elle. À ce moment elle montra de l’incertitude ; elle sembla hésiter puis, après quelques secondes, s’adressa à moi qui m’étais déjà approché et recommençais à l’embrasser :
Cédric répondit pour la taquiner : « Moi aussi, c’est la première fois. » ; elle éclata de rire avec son accent dur mais chantant. Elle se ravisa et nous dit : « Jamais je ne pensais qu’un jour je ferais ça. ».
Elle fit oui de la tête, deux fois.
Puis elle tourna sa tête et dit à Cédric :
Cédric lui dit :
Je me penchai sur ses seins et me mis à lui sucer ses imposants tétons : ils n’étaient pas très durs, surtout très tendres et doux, comme des muffins, cela me rendait fou de plaisir. Je les pris l’un après l’autre dans ma bouche, ce qui faisait disparaître la moitié du sein à chaque fois, et je passais ma langue autour, dessus ; j’aspirais, je mordillais, je chatouillais. Elle prenait ma tête par moments pour me faire changer de sein ou bien pour revenir à l’autre.
Pendant ce temps-là, Cédric lui chuchotait des cochonneries dans l’oreille :
Ces mots crus excitèrent Sorina, qui laissa Cédric frotter son gland contre sa fente, par-derrière.
Elle écarta lentement les jambes, et le pénis gonflé, raide et dur disparut derrière son merveilleux cul. Cédric entreprit de mettre un peu de savon entre les fesses de Sorina, qui semblait s’attendre agréablement à la suite. Après quelques tentatives maladroites, infructueuses, dues à nos positions respectives et à l’exiguïté de la douche, il fut visible sur le visage de notre conquête que Cédric était entré en elle.
Il ne bougea pas et se contenta de la serrer très fort contre lui ; elle poussa un gémissement long et doux, en ouvrant toute grande sa bouche. J’abandonnai enfin ses tétons et je me mis alors à genoux, approchant mon visage de sa toison trempée par la douche et la mouille mêlées. Je pus voir derrière que Cédric ne l’avait pénétrée que très légèrement, sûrement n’avait entré que son gland. Il ne cherchait pas à aller plus loin mais poussait juste par petits à-coups pour prendre du plaisir et en donner.
J’écartai ses lèvres et me mis à sucer et lécher son clitoris. Elle se reprit à gémir plus fort, plus fréquemment. Je devins fou de désir et, comme un affamé, sortis ma langue autant que je pouvais, à me l’arracher, pour dévorer, goûter et boire son intimité jusqu’à n’en plus pouvoir. J’entrai profondément en elle, ressortis et léchai longuement toute la longueur de sa fente, rythmant mes passages aux sons de sa voix.
Mon sexe commençait à me faire mal avec cette érection terrible qui n’en finissait pas. N’y tenant plus, je me relevai et me collai contre Sorina. Je vis à son regard qu’elle attendait ce moment, peut-être avec un peu d’appréhension devant l’inconnu, mais il était clair qu’elle voulait franchir le pas, goûter à cette expérience.
Comme aurait dit Apollinaire, ma pine brûlante entra en elle comme un couteau dans une motte de beurre. Son intérieur, après tant de caresses et baisers préliminaires, était divinement chaud et humide, glissant, accueillant, prêt. À mon entrée, ses gémissements augmentèrent en volume et devinrent plus aigus. Je m’enfonçai lentement, jusqu’au bout, jusqu’à la garde.
Cédric avait entretemps commencé à la soulever par les cuisses, pour qu’elle soit à la bonne hauteur pour nous deux. Ce fut facile et elle s’aida en s’agrippant à mes épaules.
Nous étions alors, Cédric et moi, comme un être mythologique, une chimère pourvue de deux bites, deux bouches et quatre mains, enserrant étroitement cette femme qui s’abandonnait à nous pendant que la douche brûlante continuait sans relâche d’arroser nos corps déjà en feu.
Je commençai à la limer lentement, profondément à chaque fois, mais lentement : je n’eus pas le temps de faire dix allers-retours qu’elle se mit à jouir très fort en tapant son front contre le mien et en ouvrant de grands yeux. Je continuai évidemment pendant tout son orgasme sans changer de rythme, pour lui faire boire le plaisir jusqu’à la dernière gorgée. J’entendais Cédric râler longuement derrière elle : il était clair qu’il n’allait pas pouvoir résister longtemps. De mon côté, je souhaitais me forcer à prendre du temps pour savourer au maximum la scène.
Après qu’elle eût bien joui, elle se détendit complètement et Cédric en profita pour s’enfoncer plus profond dans son cul. Il prit ses hanches entre ses mains et entreprit de les pousser vers le bas, tout en montant lui-même son bassin. Je pouvais estimer la progression de sa queue en sentant les petites contractions vaginales que Sorina ne pouvait contrôler à ce moment. Cela décuplait mon plaisir et m’amena au bord de l’explosion.
Je me retirai promptement et me remis à genoux, à la fois pour calmer ma queue et pour tenter de l’amener une seconde fois à l’orgasme, pendant que Cédric l’enculait. Je pris son clitoris, durci par le récent orgasme, dans ma bouche et l’aspirai entre mes lèvres pendant quelques secondes. Je le relâchai ensuite, passant le bout de ma langue autour de lui, puis le repris dans ma bouche, et ainsi de suite.
Dans le même temps, Cédric, excité par le plaisir énorme que prenait Sorina à se faire sucer, commença à la baiser, lui aussi lentement, mais la possédant désormais de toute la longueur de son membre. Sorina ne tarda pas à jouir à nouveau, encore plus fort et plus longuement que la première fois. Elle poussa un long râle quasi bestial qui décupla mon excitation. Je me relevai à l’instant, prêt à l’enfourner de nouveau. Cédric vint à ce moment ; il explosa en elle en criant assez fort, ce qui surprit Sorina et l’interrompit presque dans sa jouissance. Elle ouvrit des yeux étonnés et tourna la tête pour contempler le spectacle de cet homme pétrifié d’orgasme qui était en train de se perdre littéralement en elle.
J’attendis qu’il ait vécu son dernier spasme de plaisir pour revenir à Sorina. Elle se retourna vers moi et me regarda de haut en bas en murmurant « Dumnezeule ! » (Oh ! Mon Dieu !) puis referma les yeux pour attendre la suite.
Mon désir était à son paroxysme, libéré car je savais que désormais je pouvais aller à l’orgasme sans me retenir. Je la pris alors à pleines mains et à pleine queue, avec un rythme beaucoup plus rapide et plus puissant. Cédric restait quant à lui en elle, reprenant ses esprits et attendant que je vienne.
Ce ne fut pas long, et je pus enfin jouir en de longs spasmes et saccades qui secouèrent tout mon corps de la tête aux pieds, poussant en de longs coups avec mes fesses pour plaquer Sorina et Cédric contre le mur. Sorina, comme je l’avais espéré, eut un troisième orgasme en même temps que moi, ce qui me soûla de plaisir et de satisfaction. Elle m’embrassa avec passion ; j’étais dans une autre dimension…
Cédric, à bout de forces, relâcha un peu son étreinte et Sorina posa la pointe des pieds par terre. Nous restâmes comme ça un long moment, collés l’un à l’autre, moi devant, Cédric derrière, elle au milieu, complètement bloquée entre nos deux corps arrosés en continu par la douche et entourés de cette vapeur chaude qui exacerbait toutes les odeurs de sexe dégagées par cette scène incroyable : sueur, mouille, sperme, savon, tout cela mêlé en une bacchanale délirante de luxure et de lubricité.
Nous reprenions chacun notre souffle, comme des athlètes entre deux épreuves. Au bout de quelques minutes, je sentis ma queue se durcir à nouveau en Sorina. Elle s’en rendit évidemment compte de suite et, très surprise, se mit à sourire. Je pensais me remettre à la baiser aussi sec, mais elle me repoussa légèrement pour me faire sortir d’elle. Un peu déçu, je m’exécutai ; mais une fois dégagé, Sorina me prit par la taille et me fit tourner sur moi-même puis me ramena contre elle. Très surpris, je me laissai néanmoins faire.
Je sentis ses tétons en pâte d’amande chatouiller mon dos tandis qu’elle entreprenait de me lécher et mordiller l’oreille. De sa main droite, elle empoigna ma verge et commença à me branler, d’abord doucement, puis de plus en plus rapidement, à une vitesse incroyable, tellement incroyable que cela provoquait à la base de ma queue – pourtant encore engourdie du récent orgasme – d’intenses vibrations de plaisir qui irradiaient tout le reste de mon corps.
De sa main gauche, elle prenait en même temps un plaisir non dissimulé à me caresser les couilles : je sentais bien, à sa manière de les tenir, de les serrer doucement et de les masser, qu’elle ne faisait pas ça uniquement pour moi. Elle jouissait de me tenir par là, de les avoir dans sa main, de m’avoir dans sa main. Je m’abandonnai à son envie.
Je sentais peu à peu le bas de son ventre et sa toison bouger contre mes fesses, ce qui me fit croire que Cédric, lui aussi, devait recommencer à bander. Elle continuait de me branler, toujours avec cette étonnante vigueur, en donnant des coups de bassin comme si elle me baisait. Le plaisir m’envahissait tout entier, un plaisir brutal, écrasant… Je sentis que j’allais jouir très, très fort. Sorina le sentit aussi, et juste quelques secondes avant l’impact elle plongea sa langue vibrante dans mon oreille.
Aussitôt vidé de ma sève et de toute mon énergie, je tombai à genoux en m’appuyant des deux mains sur le sol de la douche pour récupérer. En me prenant par surprise dans cette position, elle m’avait terrassé. Je leur tournais le dos à tous les deux mais j’entendais Sorina se faire enculer à nouveau. Elle se mit alors à me caresser la nuque, le dos et les fesses avec son pied, jusqu’à ce que Cédric en termine avec elle.
Elle coupa alors la douche, ce qui eut l’air de sonner la fin du spectacle. Nous sortîmes tous les trois ensemble et Cédric se servit de la serviette de Sorina pour la sécher. Puis il me passa la serviette pour que je l’essuie de mon côté. Une fois séchée, nous la couvrîmes de baisers sur tout le corps, ce qui la fit beaucoup sourire. Je recommençai à la caresser.
En passant ma main entre ses cuisses avant qu’elle ne remette sa culotte, je pus constater qu’elle mouillait à nouveau. Je me surpris à montrer mes doigts humides à Cédric, sans mot dire, incrédule. Elle prit alors ma chemise d’uniforme sur le banc et, accompagnant son geste d’un petit rire fripon, se frotta la fente avec. Immédiatement, je repensai à cette impression que j’avais tous les jours quand je prenais mon service, cette légère odeur que je sentais sur mes chemises… Putain ! C’était elle ? Cette fille nous bluffait complètement ; nous commencions à réaliser que nous étions, à son propos, loin du compte.
Une fois rhabillés tous les trois, je proposai à Sorina de remonter avec nous à la brigade pour boire un café mais elle déclina l’offre en expliquant qu’elle était désormais en retard, ce que confirmaient ses regards inquiets sur sa montre. Elle nous embrassa l’un après l’autre puis quitta le vestiaire avant nous.
En cet instant, je m’attendais à un déferlement de commentaires et d’exclamations entre Cédric et moi ; mais bizarrement, il n’en fut rien : nous restâmes incroyablement silencieux jusqu’à notre retour à la brigade. En fait, nous étions totalement sonnés par ce que nous venions de vivre. Même Cédric, le grand chasseur de fesses, était totalement déstabilisé. Quelle séance !
Il va sans dire que nous avons, dans les jours qui ont suivi, tout fait pour remettre ça avec Sorina. À l’extérieur de l’aéroport, après le boulot. Mais ceci est une autre histoire…