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n° 15613Fiche technique24766 caractères24766
Temps de lecture estimé : 14 mn
20/05/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Comment peut-on être infidèle loyalement ? Découvrez-le avec ces quatre récits, où trois auteurs du site tentent de vous en instruire de façon amusante !
Critères:  f fh hagé cérébral revede hmast exercice sf fantastiqu -fantastiq -sf -couple
Auteur : Collectif Antilogies  (Panel d'auteurs, changeant au gré des antilogies)      Envoi mini-message

Collection : Antilogies
Infidélité loyale

La collection « Antilogies » regroupe des textes courts (entre 1500 et 7500 signes) proposés par un panel d’auteurs recomposé en fonction du sujet « antilogique » mis en ligne sur le forum Revebebe durant le mois en cours – tout membre peut soumettre son ou ses sujets d’antilogies.


Tous les lecteurs peuvent avoir accès au forum pour participer ! : Concours et jeux d’écritures ; Antilogies et autres jeux (ré)créatifs – les textes ou Antilogies – les discussions.








Mai 2013 – Infidélité loyale



Sommaire :


Seins têtus…, par Hidden Side

Promesse tenue !, par Cheminamants

Lucas, par SophieF.






Seins tétus…


par Hidden Side



Nina n’avait plus l’habitude de monter autant d’étages à pied. Son dernier client habitait un immeuble historique du Old-Paris, dans un quartier naguère baptisé « 18ème arrondissement ». Les alignements étroits de marches n’en finissaient pas, filant dans une cage d’escalier trop étroite pour y loger ne serait-ce qu’un propulseur individuel. Heureusement, elle atteignit le cinquième palier avant que le confinement ne déclenchât un stress trop vif.


Trois portes en bois véritable s’alignaient le long d’un petit couloir richement décoré de tentures systériennes. Nina se présenta à la plus éloignée, l’informant de l’objet de sa visite, avant de se rendre compte que le battant n’était pas équipé pour lui répondre. Avec agacement, elle toqua à la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir. Dans l’entrebâillement, une synthétique brune et élancée, à la poitrine avenante et aux très beaux yeux verts, la fixait d’un air interrogateur.



La brune se détourna pour la mener au salon, dévoilant à Nina son fessier dénudé par une découpe ovale dans la jupe de simili cuir. Les murs de l’entrée étaient couverts de cadres holographiques, représentant des scènes sexuelles où la poupée qui la devançait tenait une place prépondérante, parfois dans des positions scabreuses.


Assis dans un canapé, un quinquagénaire grisonnant l’attendait un verre à la main : le maître des lieux. Il figurait également sur les photos de l’entrée, où toutefois il paraissait nettement moins âgé. Invitée à s’asseoir, Nina refusa poliment un verre de piquant – non qu’elle fût contre l’usage des drogues aphrodisiaques, mais elle n’aimait pas avoir le cerveau obscurci durant le service…


Elle se présenta, rappela le but de sa visite et commença l’entretien. Pendant ce temps, la créature avait nonchalamment posé une fesse sur l’accoudoir de son maître et la fixait de ses iris émeraude à l’intensité troublante.



Nina n’exprima aucune émotion. Les déviances de ce genre devenaient peu à peu la norme.



Müller hésita un instant avant de répondre.



Tout en défiant l’enquêtrice du regard, la synthétique passa une main caressante dans les cheveux de son maître.



Erik Müller gloussa d’un rire sans joie.



Le quinquagénaire caressa la cuisse souple de la gynoïde, qui frissonna de plaisir. En retour, la créature se pencha vers lui pour un baiser langoureux.



Nina se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Hector, son partenaire de jeu aux phallus multiples, n’était même pas humanoïde. Depuis des années, elle s’envoyait en l’air avec une chenille montée sur vérins, à la perversité décoiffante…



Puis, après avoir siroté un instant son verre, il congédia madame Von Tarpp d’une ultime tirade :




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Promesse tenue !


par Cheminamants



Dans le secret d’une chambre :



Et la main fut tendue.



Elle se prête avec grand plaisir à ce jeu quelque peu coquin.



Et la délicieuse Adélaïde relève doucement le tissu blanc jusqu’à libérer… ses mollets.



Ces quelques mots suffisent à Adélaïde pour lui remettre en tête l’ouvrage qui la préoccupe depuis bien longtemps.



Elle lui adresse une petite moue faussement offusquée.



À cet instant sonne le premier des douze coups de minuit.



Ils se retrouvent tous deux à l’étage, cachés au mieux et chuchotent au pied du lit du Sieur de Montévranche. Ainsi, ils ne sont ni vus, ni entendus par l’époux d’Adélaïde qui est devenu un peu sourdingue et qui n’y voit goutte dans la semi obscurité. Ils l’observent s’installer pour la nuit et devinent son envie de belle vaillance à le voir empoigner son instrument à pleine main.



Adélaïde s’approche du lit, la chaîne bien coincée dans sa main en attendant le moment où elle décidera de la faire clinquer. Ses mains sont douces à souhait grâce à la crème. Elle se lance :



Le chatouillis sous la plante des pieds d’Hubert le fait à peine sursauter.



Charles-Auguste glousse à moitié.



Elle est déçue une fois de plus.



Hubert de Montévranche s’est vite remis à l’œuvre, et y va de plus belle sur son manche. Sa main fait des prodiges, et des pulsions bienheureuses canalisent enfin le sang jusqu’au bout décalotté de son membre. Satisfait :



Adélaïde réagit :



Charles-Auguste lui souffle :



Hubert se met à hurler, il en devient rougeaud ! Son cœur s’accélère, il met sa main sur sa poitrine… Sa trique s’est assouplie en fouet de cocher.


Adélaïde murmure :




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Lucas


par SophieF.



Je suis une fille toute simple, moi, et amoureuse. Alors je me demande où Lucas veut en venir. Il me parle du film « Proposition indécente ». Il me demande ce que je ferais si… Je ris.



Mais il revient à la charge :



Alors moi :



Et le voilà qui semble presque déçu ; pas de câlins, hôtel du cul tourné ! Tant pis. Demain matin, peut-être, d’autant plus que ce sera samedi. Mais j’ai du mal à m’endormir, et tout à coup j’y suis : il veut me partager, ce con ! Il y a des mecs comme ça, contents d’être cocus. Oh ! Après tout il n’aurait que ce qu’il mérite, si je le trompais… Ce ne serait pas le tromper, d’ailleurs, puisqu’il le saurait. Mais alors je le quitterais, parce que je suis profondément monogame, moi… Et c’est lui que j’aime. Sur ce je m’endors.


Six heures du matin. Il me réveille à force de se retourner dans le lit. J’avance un pied vers son mollet. Rien. Enfin si, le mollet s’en va. Je respire bien calmement, je ne bouge plus. Il faut qu’il croie que je dors. Je murmure quelques sons indistincts, puis un peu plus distincts :



C’est le premier prénom qui m’est venu à l’esprit. Kevin ça fait jeune, un peu loubard. Je gémis, je demande à Kevin de me laisser tranquille, je lui dis que je veux être fidèle à mon chéri que j’aime tant. Et je soupire, et je geins, et je me caresse les seins, et j’écarte les cuisses, et je finis par dire :



Lucas me fait l’amour sauvagement. C’est délicieux. Demain j’essaierai Théo, ou Nicolas.



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Et je vous imagine… « Vous »…


par Cheminamants



Alors touchez ma peau, inconnu de mes rêves, et faites-moi vos caresses.


Multipliez vos désirs érotiques que vous exaucerez en virtualité charnelle sur mon corps.

Vous aussi, rêvez les plaisirs jouissifs. Réinventez la magie au bout de vos doigts habiles et partez à la découverte de mes courbes délicates, de mes rondeurs sensuelles et harmonieuses. J’ai chaud, de mes seins aux pointes tendues par les gestes fusionnels que je fantasme avec vous, jusqu’à la butte de mon entrecuisse, aux poils pubiens souples et doux qui cachent mon intimité.


Je les écarte en les caressant de mes mains tremblantes, pour inviter votre bouche brûlante de désir à goûter les lèvres de mon sexe. Je vous espère fougueux et gourmand. Abandonnez toute pudeur autant que moi, et osez titiller mon clito entre vos lèvres d’une belle fermeté masculine, jusqu’à le faire gonfler et se raidir, pour m’arracher mes premiers gémissements. Et je vous imagine… « Vous »… lapant ma vulve qui se mouille de mon plaisir nouveau ; et j’espère vos mains accrochées à mes hanches si féminines. Je me sens bien, ainsi tenue.


J’abandonne ma nudité vibrante sous vos yeux… voyez… je frissonne. J’offre mes odeurs secrètes à vos narines qui me respirent, plongées dans ma touffe toute brune ; et le goût de mon puits est pour vous, quand votre langue en lèche les parois gorgées de mon sang qui pulse au même rythme que mon cœur. Je crispe mon intérieur, je rentre mon ventre, je bombe ma poitrine à la peau si douce ; vous me léchez si bien… Faites-moi jouir bientôt, j’ai envie !


Mais avant, laissez-moi encore rêver votre sourire. Mais oui, vous souriez en découvrant que j’entraîne votre tête installée entre mes cuisses ouvertes, tant mes ondulations vous disent à quel point j’aime… le « Vous » qui embellit mon songe, cette nuit d’été. Je l’avoue volontiers, votre sourire, je l’espère heureux et complice, même si vous ne me regardez pas, même si je ferme les yeux sur l’illusion que j’ai de vous.


Et je reste fidèle ; la loyauté du corps est si précieuse. J’y tiens. Mais commence-t-elle à s’estomper ? Ou va-t-elle jusqu’à disparaître ? Lorsque dans les cotonneux méandres de mon esprit je vous imagine, inconnu suspendu à mes rêves, me faisant vos caresses en amant virtuel.


Mais voulez-vous que je vous rêve ? Vraiment ? Dites-le-moi, j’ai tant besoin de votre « oui » ! Espérez que je vous appelle, si vous le souhaitez autant que je le veux. Puis restez là, collé à ma peau, pour me ravir pendant mon sommeil… et pénétrez-moi jusqu’à l’orgasme, puisque je vous y accompagne avec grand plaisir en abusant de mon imagination.


Faites tout cela, même si je vous souffle au creux de l’oreille au moment où vous entrez dans mon lit :



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