Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15630Fiche technique20099 caractères20099
Temps de lecture estimé : 15 mn
02/06/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Les tromperies et cousinages amusent Adélaïde bien mieux que l'hypocrisie de ses nièces et de leurs maris. Avec un petit coup de magie, elle va les aider à déballer leurs secrets intimes avec des réactions des plus cocasses !
Critères:  f fh extracon cousins vengeance jalousie exercice portrait délire sorcelleri
Auteur : Cheminamants  (Une envie de ne pas retenir mon imagination...)      Envoi mini-message

Concours : Concours "Trame imposée"
Adélaïde et son « test amants »

Un récit de plus à vous proposer en suivant la même trame, ça fait beaucoup ? Sans doute, mais il y a toutes ces idées qui ne demandent qu’à sortir de mon imagination pour prendre vie sur mes pages…

Alors à ma place, vous feriez quoi, vous, à part vous lâcher pour un nouveau délire ?









« Encore une de ses phrases étranges et sibyllines ! » pense Béryl, la blondinette de vingt-quatre ans.

« Qu’est-ce qu’elle nous réserve cette fois-ci ? » s’interroge la brune Camille, sa cousine du même âge, en percevant dans la voix fatiguée de Tantine le petit filet de malice qu’elles connaissent si bien.


Elles sont venues avec leurs maris respectifs : Alex et Dominique, sur la demande expresse du notaire. Maître Destanche est assis à côté du lit de la centenaire et les petites-petites-nièces d’Adélaïde – sa seule famille – ont pris place en face de lui.



Elles l’observent : les petits yeux d’Adélaïde gardent leur petite étincelle espiègle ; et sa bouche ne se défait à aucun moment de son petit sourire énigmatique et sarcastique.


Une harpie, Adélaïde ? Ohhh… jeunes chipies, enlevez-vous ça de la tête ! Votre tante a sans doute ses raisons pour être comme cela avec vous. D’ailleurs, n’est-ce pas vous qui êtes certaines que tout est petit chez elle ? De ses mimiques à sa générosité, en passant par ses pensées que vous trouvez loufoques et étriquées.


Mais cela ne vous empêche pas de lui faire vos grands sourires charmants et hypocrites en espérant qu’elle lâche ses pièces d’or brillantes et trébuchantes. Vous vous y essayez en vain à chacune de vos visites, dont l’autre but n’est pas d’entourer votre tante d’une bienveillante sollicitude, mais plutôt de cousiner.


Pauvres Choux, vous faites tant d’efforts pour ne pas déblatérer non plus devant elle. Pourtant, les phrases acides vous poussent sur la langue. Un mot de trop, des non-dits, des règlements de comptes qui n’ont pas été faits… Pfiiiit… Tout peut partir en vrille à chaque instant !


Pour sûr, la finaude n’est pas dupe : elle a toute sa tête et elle vous réserve un bon tour avec un brin de magie, là, tout de suite et sous votre nez ! Comment ? Regardez : elle sourit une fois de plus. Tout va se passer avec son testament ; son « test amants » comme elle l’appelle, en référence à vous quatre, pour avoir la preuve de ce que vous avez dans le ventre. C’est ce gros bouquin étrange que vous reluquez depuis votre arrivée et que Maître Destanche tient fermé et posé sur ses genoux.




✜ ✜ ✜ ★✜ ✜ ✜




Adélaïde fait un signe de la main au notaire.

Maître Destanche montre le volumineux testament qui retrace – en plus de ses dernières volontés – toute la vie de la vieille femme ; et le rocambolesque vécu de ses nièces et de leurs maris, avec son lot de cachotteries et de mensonges. Tout s’est passé ici même, sous ce toit qui en a abrité plus que de raison. Il se racle la gorge et prend la parole pour suivre les consignes reçues.



Il se tait. Chacun regarde et constate que les marque-pages au goût de bienveillance sont bien peu nombreux.


Puis il reprend :



Tiens donc, il s’agit de la couleur dominante ! C’est étonnant, mais votre tante n’est pas surprise de voir le malaise évident qui vous gagne en sachant que vous pensiez et espériez avoir gardé vos coucheries bien secrètes. D’ailleurs elle s’en amuse !



Il poursuit :



Le notaire en fait la distribution sous les regards surpris.




✜ ✜ ✜ ★✜ ✜ ✜




Le grand moment est arrivé. Adélaïde jubile. Maître Destanche ouvre le livre testamentaire et commence sa lecture :



Aussitôt un nuage de fumée sort du document. Il envahit la chambre et s’empare de vous, jeunes gens, pour vous rendre inconscients de la réalité toute nouvelle qui vous enveloppe : le phénomène a le pouvoir de débrider vos personnalités et de libérer vos langues ! Le notaire échappe à cet état, puisqu’il n’est pas cité. Il garde sa lucidité autant qu’Adélaïde. Et pour cause ! C’est elle qui a usé de sa magie pour qu’enfin vous vous montriez sous votre vrai jour.


Le nuage s’estompe et Béryl, toussotant encore un peu, est la première à réagir :



Elle se tourne vers le notaire ; un air coquin illumine sa jolie frimousse. Elle gonfle ses seins pour le régaler de son magnifique décolleté plongeant, en se penchant avec audace et insistance.



Satisfaite, elle minaude. Sa petite poitrine bien ronde et ferme se retrouve presque sous le nez du notaire et elle le laisse à loisir regarder les pointes de ses tétons bien dressés que l’on devine sous le tissu léger du corsage. Elle a en tête des excuses et des intérêts plus grands que tout :



Il prend la main de sa femme, inquiet de ce qu’elle pourrait bien dire de plus et la regarde avec ses yeux… amoureux.



Adélaïde se réjouit :



Le notaire se hâte de commencer la lecture d’un passage qu’il a choisi sur les conseils avisés de Grande Tante Adélaïde :


C’est le printemps, les traits d’Alex sont cernés ; et il n’est pas plus sotte épouse que celle qui ne veut rien voir. Il commence à se fatiguer de ses ébats amoureux avec la belle Camille. Sa vigueur, son entrain s’en ressentent à le faire devenir de plus en plus faiblard. Il faut dire qu’il s’use autant son sexe que ses yeux. Le premier au service de la belle brune, à l’empaler avec autant d’ardeur que possible ; et les seconds à garder vigilance pour ne pas être surpris. Il passe donc de plus en plus de temps à interrompre une de ses positions favorites : la tête dans le creux tout chaud des cuisses de Camille, le nez dans la touffe de poils souples, et la langue bien œuvrée à lécher avec ardeur la fente offerte. À chaque pause, il s’immobilise, guette le moindre bruit ; mais avoir l’oreille attentive lui fait retomber son plaisir. Pourtant c’est moindre mal, puisque lorsqu’il relève la tête pour fixer la porte de la pièce où leurs culs sont à l’air, il n’y a pas que son plaisir qui retombe ! Quel étrange phénomène tout de même : plus ses oreilles sont tendues régulièrement, moins son sexe l’est. Ceci explique donc qu’il lui est de plus en plus difficile d’obtenir une érection de taureau, au point même qu’il se désole de retrouver fréquemment la jeunesse d’un veau. Il faut faire le constat aussi, que cela reporte d’autant son explosion en jouissance. Donc nécessité de recourir aux prolongations, ce qui l’épuise moralement et physiquement à la longue. Mais cela n’est pas vrai quand sa vigilance abandonne la partie et lui fait perdre le contrôle plus vite que sa volonté. Bisque rage ! Homme de grand malheur ! Tout cela au déplaisir de sa dame de jeux sexuels, bien frustrée de n’avoir pas connu le ciel du nirvana…



Alex, bouillonnant depuis la deuxième phrase, se lève d’un bond. Il est fou de rage, blessé dans son orgueil de mâle ; et brandit son ruban jaune en le secouant dans tous les sens au-dessus de sa tête. Il s’exclame :



L’affront qui lui rougit les joues s’amplifie à entendre les rires à peine retenus de sa femme. Même Camille s’est mise de la partie durant la lecture, en hochant régulièrement la tête pour prévenir qu’elle partageait cette version.


C’est vrai que le désagrément de Béryl s’est bien vite transformé en mieux, oubliant presque qu’elle est au départ le dindon de la farce. Elle s’est détendue de plus en plus jusqu’à ressentir un certain bien-être pour ne pas dire plus, à écouter les « exploits cocufiants » de son mari. Elle en est même arrivée à la rigolade de voir Alex s’agiter de la sorte.



Maître Destanche pose le ruban jaune à sa place.



Alex fronce les sourcils, en scrutant Béryl d’un regard soupçonneux.


Béryl réalise sa bévue. Elle soulève une fesse après l’autre et tire un peu sur les pans de sa jupe longue et ouverte bien haut. Puis avec grâce elle ramène les côtés pour cacher ses cuisses. Ensuite, du plat de sa main, elle lisse le tissu soyeux ; comme si de gagner un centimètre ou deux et d’enlever sa peau fraîche, tendre et rose à la vue des autres, lui avait rendu quelques longueurs de sainteté.


Quant à Dominique, il a posé ses deux grandes mains sur ses cuisses. Il les frotte à présent pour leur redonner le sang qui s’est échappé d’un seul coup en entendant Béryl à deux doigts de jouer l’« avoueuse » quand il valait mieux se taire. Ce mouvement est bien similaire entre eux deux et la cadence égale : Alex ne s’y trompe pas !



Adélaïde s’agite un peu sur son lit, impatiente d’entendre une nouvelle fois ce qui l’a beaucoup amusée quand elle a découvert et relaté le petit jeu démarré de manière bien cocasse. Elle secoue sa main pour presser son notaire.



À la fin de l’hiver dernier, le froid est à peine décidé à quitter les lieux. Béryl flâne cet après-midi entre la cuisine, le salon et la remise, autant pour chercher à s’occuper, que pour faire l’inventaire de mes biens pendant que je fais mon petit somme.



Camille se met à glousser, heureuse de ne pas être la cible.



Dans le couloir qui mène au cellier, il fait assez sombre et la blondinette avance avec maintes précautions pour ne pas risquer de se blesser en heurtant je ne sais quoi. À un mètre, lui viennent aux oreilles des couinements à peine audibles. Peut-être le chat de la voisine qui s’est laissé enfermer dans le garde-manger ? Mais non ! Un pas de plus lui suffit pour entendre plus distinctement : ce sont des gémissements et des murmures ; elle n’a plus de doute. Aucune parole ne filtre. Des gens de maison sans doute qui ont trouvé leur confort mieux que dans la grange, pense-t-elle. Curieuse et profiteuse à ses heures du bonheur des autres, elle colle son oreille sur la lourde porte de bois. Pourquoi les dénoncer ? Ils ne font pas bien mal à partager du bon temps. Béryl sent l’excitation la gagner en écoutant les amants. La femme y va de ses « hum… hum » qu’elle scande à chaque coup de boutoir. Oh, que cela la démange… Elle met sa main à l’intérieur de sa culotte et constate que sa mouille a fait son œuvre. Un doigt et un de plus se glissent dans sa fente ouverte par le plaisir. Ces gens sont suffisamment affairés et ne sont sûrement pas prêts à finaliser l’empalement de madame et l’explosion bienheureuse de monsieur qui semble se retenir avec brio. Béryl s’abandonne alors à son propre plaisir et se doigte vigoureusement. Elle sent la chaleur l’envahir et, pour ne pas risquer d’être entendue, bouche tordue, elle pince sa lèvre inférieure et la mordille même de temps en temps pour empêcher ses propres gémissements. Que c’est bon ! Sa respiration s’accélère. Un petit cri lui échappe : fichu corps qui s’est emballé dans une fougue qu’elle n’a pas réussi à maîtriser !

« Qui va là ? », entend-elle. Son sang se glace, ses doigts se figent au fond de son puits, ses entrailles se crispent de surprise sur les phalanges enfoncées au plus profond ! La voix… la voix… c’est celle de son mari ! Et l’autre voix qui lui lance « Arrête ! » : c’est celle de Camille ! Elle s’enfuit le plus vite possible, honteuse de s’être donné du plaisir innocemment ; et en même temps, elle rage que cela soit arrivé en découvrant la tromperie de son mari avec sa cousine.



Il le tend à Maître Destanche qui le met en place aussitôt.



Elle tend son ruban jaune avec un sourire provocateur lancé à sa cousine.



Elle profite de cette proximité pour lui montrer sa gorge dégagée à déraison, en caressant délicatement ses lolos à peau de velours avec un petit mouchoir blanc.



Elle ajoute de petits roulements d’épaules des plus explicites pour lui faire comprendre que son joli minois estampillé de chaleur et de jeunesse vaut le même pesant d’or que le portrait usé et d’un froid bien frappé qui décore sans vie les piécettes du magot de sa tante.



C’est Camille qui s’en empare, devançant de près le geste de Béryl. Voilà à présent les deux filles qui tiraillent l’ouvrage chacune vers elle, en espérant s’en emparer pour contrôler ce qu’elles prennent toutes deux pour des vérités.


Adélaïde se met à rire, mais à rire de misère devant la bassesse de ses petites-petites-nièces.



À ces mots, elles lâchent toutes deux le livre, comme s’il venait de leur brûler les doigts.

L’ouvrage tombe à terre, les rubans s’éparpillent. Elles se désignent mutuellement comme responsables de ce fait.


Camille s’empresse de ramasser le testament pour l’apporter à sa tante ; Béryl s’empare des rubans bleus et les lui tend.





✜ ✜ ✜ ★✜ ✜ ✜




La page est trouvée, les rubans sont placés, les signatures apposées.


Béryl et Camille partent ensemble. La première s’empare, triomphale, de la clé accrochée à la porte de la maison. Puis elle accompagne sa cousine jusqu’au puits où Adélaïde dit avoir caché son or. « Là, au bout de la corde… Il suffira juste que vous vous penchiez un peu pour voir le résultat de tous vos efforts. ». Ce furent les dernières paroles qu’elles entendirent avant de s’envoler vers leur destinée.


En voyant leurs reflets dans l’eau, les deux filles hurlent d’horreur ! Leurs cris s’entendent du fond de la chambre d’une Tantine ravigotée, charmante à souhait, revenue à sa belle et fraîche jeunesse.


Avant de quitter la maison, elle prend par un bras Alex et Dominique. Tous deux sont éblouis par sa beauté, son charme fou et heureux d’en avoir fini avec leurs femmes. Elle sautille, Adélaïde, légère et souple. Elle chantonne de bonheur d’avoir exaucé les vœux de ses nièces, qui en fait ne voulaient ardemment qu’une seule chose : prendre sa place. Quel bel âge, vingt-quatre ans !