n° 15632 | Fiche technique | 27238 caractères | 27238 4822 Temps de lecture estimé : 20 mn |
05/06/13 |
Résumé: Bienvenue dans le sanctuaire de Tyna, la Fée de l'Amour... et des plaisirs ! | ||||
Critères: #fantastique fh grp religion forêt | ||||
Auteur : Jenny Pirate Envoi mini-message |
Bien le bonjour, voyageur ! Il est plutôt rare que l’on me rende visite dans ce sanctuaire. J’imagine que vous ne vous attendiez pas à me trouver ici ? Peut-être même suis-je la première de mon espèce que vous rencontrez ? Si c’est le cas, permettez-moi de me présenter et de vous souhaiter la bienvenue en ce lieu sacré, voyageur. Et moi ? Moi, je suis une Fée.
Mon nom de Fée est… pour faire simple, vous auriez bien du mal à le comprendre. Mais dans le folklore humain, mon nom est Tyna. Tyna la Fée, qui se montre parfois aux voyageurs égarés, pour leur apporter réconfort et paix de l’âme, et dont on dit qu’elle se cache pour titiller l’ardeur des couples. C’est tout ce que je fais ? Mais oui pardi, puisque je suis une Fée ! Bien sûr, toutes mes sœurs n’agissent pas ainsi, cela dépend de la divinité à laquelle nous obéissons. Les Fées au service d’Halcyon, dieu de la sagesse, viennent murmurer à l’oreille des sages pour les guider sur le chemin de la connaissance. Les Fées de Moorindal, dieu de la Mort, posent sur les lèvres des mourants un ultime baiser pour recueillir leur dernier souffle. La liste est longue… mais moi, je suis une Fée de la cour de Geshtianna, la Déesse de l’Amour, de la fête et des plaisirs ! Ce titre en dit déjà assez long, pas vrai ?
Vous voilà donc dans le sanctuaire d’une Fée de l’Amour. Vous auriez pu tomber plus mal, vous ne croyez pas ? Mais peut-être en avez-vous assez d’entendre ma petite voix dans votre tête, j’imagine que vous auriez envie de me voir… halte-là, je ne me dévoile pas à n’importe qui ! Il faudrait déjà que je me trouve une forme que vous puissiez comprendre, et surtout qui vous plaise. Bon. Vous voyez la petite lueur bleu turquoise qui sort d’entre les colonnades de marbre ancien pour papillonner vers vous ? C’est moi ! Tyna la Fée, en chair et en os ! Tout ce que vous voyez, c’est une petite loupiote, mais je suis là, à l’intérieur. Toute nue… c’est pour ça que je me cache ! Je ne vous montre que mes petites ailes de libellule, longues et translucides, qui me permettent de vous tourner autour. Maintenant, fermez les yeux et suivez-moi… je vais vous montrer ce qu’est le quotidien d’une Fée de l’Amour et des plaisirs !
Accrochez-vous ! Ne vous en faites pas, c’est moi qui mène la danse. Envolons-nous sans crainte, je ne vous lâcherai pas ! Sentez le vent frais sur votre visage, les parfums envoûtants des fleurs de mon jardin, traversons ensemble les vertes frondaisons pour nous échapper dans l’azur des cieux ! Volons, oui, volons tous les deux à travers les nuages, cueillons leur mousse vaporeuse avant d’y plonger ; votre peuple apprécie les batailles de boules de neiges, mais avez-vous déjà essayé les boules de nuages ? Je pourrais passer des heures à batifoler dans ces volutes… mais je m’égare. Ça, ce n’est pas le travail, ce n’est qu’un petit jeu pour m’occuper. Alors replongeons ensemble vers la Terre, je vais essayer de vous trouver une petite communauté humaine pour vous montrer l’étendue de mes pouvoirs.
Ah, parfait ! Regardez ce petit village dans la montagne. Cette belle statue en or, qui trône sur la place principale, c’est Geshtianna, ma patronne. Mignonne, hein ? Ils la représentent toujours ainsi, nue, les courbes généreuses, sa longue chevelure masquant son intimité, les bras largement ouverts comme une invitation à venir savourer les délices qu’elle promet. Et c’est exactement ça ! Il y a des siècles de cela, c’était l’une des vôtres, une mortelle. Mais sa beauté était telle que les dieux ont décidé qu’elle était digne de se mêler à eux, et ils l’accueillirent parmi leur communauté. Depuis, elle veille d’un œil bienveillant sur tous les fêtards et tous les amants. Et elle stimule leur ingéniosité et leur hédonisme, grâce à moi et à mes sœurs. Vous avez de la chance, voyageur, c’est précisément aujourd’hui que nous fêtons l’Union Sacrée, le jour où Geshtianna monta rejoindre les dieux pour s’unir à chacun d’eux et devenir l’une des leurs. Je pense que vous allez apprécier cette fête…
Voyez ! Tous les habitants sont réunis dans le grand temple. La prêtresse vient d’achever son sermon – non, vilain mot que celui là : elle ne sermonne pas ; disons plutôt qu’elle rappelle à chacun les devoirs sacrés de gentillesse et d’amour de son prochain. Et son devoir accompli, elle se mêle à la foule et les festivités commencent. Tout d’abord, une douce musique s’élève, jouée par quelques villageois perchés sur une estrade, tandis que sont mis en perce trois tonneaux d’un excellent vin des plaines. Chacun boit, chacun danse, chacun rit, et le vin aidant, chacun commence à se rapprocher, à danser, à se frôler, à se caresser… eh, oui, c’est ça le job : sex and drugs and rock’n’roll ! Je sors de derrière l’autel pour me promener parmi les couples qui se forment. J’adore la fête de l’Union Sacrée ! D’autres cultes nous comparent à des bêtes en rut, des païens guidés par leurs instincts primaires, mais nous ne faisons que célébrer notre nature profonde. Bien, au travail !
Amour, fête, plaisirs. Commençons par la fête ! Je vois que nos fidèles ont une belle descente : deux des tonneaux sont déjà presque à sec. Je me faufile discrètement derrière le villageois chargé du service et, d’un claquement de doigts, les voici à nouveau pleins ! Et pas de la piquette comme en font les gnomes, un véritable nectar tout droit venu des réserves divines ; il faut savoir faire plaisir à nos fidèles. Et d’ailleurs, nos danseurs commencent à ramollir la cadence, la faute aux musiciens déjà saouls comme des cochons. Ah, la faiblesse de la chair… Personne ne faisant attention à la petite lueur qui volette comme un feu follet entre les gens, je me glisse sans difficulté entre les joueurs de harpe et de flûtes et leur murmure à l’oreille des accords simples et entraînants. Je ne suis pas la meilleure chanteuse de mes sœurs, mais j’arrive néanmoins à les inspirer suffisamment pour que la musique reprenne, gaie et enjouée, invitant les fêtards à reprendre leur danse de plus en plus torride. Je vais enfin pouvoir commencer à m’amuser !
Hommes et femmes mêlent à présent leurs regards, leurs bouches, leurs mains… la danse est de plus en plus désordonnée, mais cette fois ce n’est plus la faute des musiciens. Les esprits et les corps se sont échauffés, et moi je m’amuse à les échauffer encore davantage. Cette belle femme, à la courte chevelure auburn et aux grands yeux noisette, qui dévore du regard le villageois à côté… un claquement de doigts, et elle trouve le courage de l’aborder ! Cet autre, qui semble tout gêné au milieu de la marée de sexe à venir ! Il n’ose même pas regarder les deux filles à côté de lui qui commencent à s’embrasser tendrement ; une caresse furtive dans son cou et hop, ses inhibitions disparaissent et il prend par la taille les deux charmantes créatures pour se joindre à leur étreinte. Pas de timides parmi les fidèles de la Déesse, je suis là pour veiller au grain. La prêtresse aussi, qui prend elle-même la main d’une autre jeune fille qui se tenait à l’écart pour l’amener dans la danse, l’attirant à elle contre sa poitrine. Au début un peu effarouchée, la villageoise semble se rassurer quand la prêtresse pose ses lèvres sur les siennes, et elle lui rend vite son baiser. Et je n’ai même pas eu à intervenir, ce coup-ci ! Notre clergé sait y faire, avec nos fidèles.
J’ai dit pas de timides, et pas de laissés pour compte non plus. Je repère un peu plus loin un homme seul, que personne n’invite à danser en raison de sa laideur. D’accord, il est bossu, il a le visage difforme et les mains calleuses. Mais comme l’a dit notre Déesse, chacun n’a-t-il pas droit à l’amour de son prochain ? Je m’approche de lui furtivement et pose un tendre baiser sur la peau épaisse et rugueuse du pauvre homme. Une douce chaleur passe de mes lèvres à son corps, se répandant lentement en lui, et une aura bienfaisante apparaît tout autour du gaillard. Ma Déesse ne m’a pas donné le pouvoir de transformer un autre corps que le mien, mais je peux par contre illuminer son âme pour que chacun voie sa bonté et le rendre plus désirable. Je vais ensuite chercher la douce jeune fille toujours entre les bras de la prêtresse, et murmure à son oreille de mieux regarder le pauvre hère seul dans son coin. Elle tourne la tête vers lui et semble prendre conscience de sa beauté intérieure. Elle se détache de la généreuse poitrine de la prêtresse et se dirige alors vers lui, s’asseyant sur ses genoux et commençant à caresser le corps que je viens de bénir. La prêtresse n’a rien perdu de mon petit manège et me lance un clin d’œil, que je lui rends avant de continuer mon rôle de chef d’orchestre des réjouissances.
Et justement, j’aperçois dans un coin deux villageois qui se montrent un peu trop pressants envers une jeune servante du temple. La règle de la Déesse est simple : tout individu a droit au plaisir charnel que peut lui prodiguer son prochain, à condition que celui-ci accepte de le lui donner. Les membres de notre clergé sont généralement tout à fait disposés, mais ces deux rustres n’hésitent pas à violenter la novice, et je ne peux tolérer cela ! Quelle punition pourrais-je leur choisir, qui resterait dans mes prérogatives ? Mmmh… oh ! Un sourire mauvais illumine mon visage, et la lueur qui m’entoure vire au rouge alors qu’une idée me vient. Je me glisse entre les deux sauvages et me mets à leur susurrer une douce mélopée. Peu à peu, leurs mains inquisitrices quittent le corps de la frêle jeune fille, abandonnent sa jeune poitrine et ses petites fesses, et ils commencent à se caresser l’un l’autre. Je vois dans leur regard qu’ils sont horrifiés de ce qu’ils sont en train de faire, mais ils ne peuvent s’empêcher de poursuivre leurs avances, et très vite l’un commence à chevaucher l’autre sans comprendre ce qui leur arrive. Ça vous apprendra, Messieurs, à violenter une jeune demoiselle ! Elle non plus n’a rien compris à la scène, mais elle ne peut s’empêcher de rire en voyant ses agresseurs se caresser ainsi. Je me blottis un instant sous sa robe, entre ses jolis petits seins, et irradie une nouvelle bénédiction pour la rassurer et la réconforter. Je la laisse donc reprendre son service, et sa place dans le chœur qui accompagne la musique. Derrière eux, les deux rustres continuent leurs ébats forcés, grimaçant de douleur et d’horreur. Je suis méchante, des fois, pas vrai ?
Ce n’est pas tout, ça ; mais moi, me promener au milieu d’une gigantesque orgie et en orchestrer les caresses pour mener tous ses participants à l’orgasme, non seulement ça m’excite, mais ça m’épuise ! Au fait, je vous ai dit comment je me ressourçais ? Je sens que ça va vous plaire ! Ouvrez grand vos yeux, voyageur, et savourez donc…
Je reviens à ma belle auburn qui était trop timide. Ça ne semble plus être son défaut, vu que ses vêtements et ceux de l’homme qu’elle reluquait gisent à présent autour d’eux et qu’elle le chevauche à même le sol. Regardez bien, voyageur, regardez-moi me glisser entre les jambes étendues de son partenaire, m’approcher d’elle, remonter le long du sillon profond de ses larges fesses, de la cambrure de ses reins, ses étroites épaules, pour enfin me glisser entre les mèches de ses cheveux. De là, je peux voir exactement ce qu’elle voit : les bras puissants du villageois dont les mains enserrent les hanches de ma belle, son regard étincelant de désir, et aussi la belle et ample de poitrine de la femme qui remue au rythme de ses coups de bassin. Je sens les muscles de mon hôtesse se contracter de plus en plus fort, et ses gémissements se font également plus aigus et intenses ; l’orgasme approche doucement pour elle, je vais devoir me dépêcher ! M’illuminant une fois de plus, je me fonds en elle, m’insinuant dans son corps brûlant pour venir me placer entre ses cuisses. De là, je partage toutes ses sensations, les caresses sur son corps se propagent sur mon corps, ses coups de hanches deviennent les miens, le membre qui la pénètre me pénètre, et la jouissance ultime qui arque soudain son dos en un long hurlement s’empare également de moi. Je sens même la verge du villageois se dilater et se décharger comme si c’était à moi qu’elle faisait l’amour. Ma petite voix est bien trop ténue pour parvenir à leurs oreilles, et pourtant je mêle mes cris à ceux de la femme qui s’effondre soudainement sur le vaste poitrail. Mais moi, contrairement à elle, me revoici en pleine forme ! Eh oui, c’est en partageant l’orgasme des mortelles que je recouvre mon énergie. Alléchant, pas vrai ? Plus vous ferez l’amour, plus vous me rendrez forte, et plus je pourrai vous inspirer dans vos ébats. Mais pour l’heure, je pense en avoir assez fait pour ces fidèles. La fête va bientôt tirer à sa fin, ils n’auront plus besoin de moi. D’ici quelques mois fleuriront dans les entrailles des mortelles les fruits naturels de l’Amour, et de nouveaux fidèles de la Déesse verront le jour. Il est donc temps pour moi de mettre les voiles !
Toujours avec moi, voyageur ? Ohé ! Je suis ici, dans la rivière ! Je descends le courant allongée sur une petite feuille de chêne, portée par les flots, profitant un peu du soleil de printemps. J’adore sentir la caresse de ses rayons sur ma peau, et la fraîcheur de l’eau qui descend de la montagne. Mais ne croyez pas que je suis en train de me relaxer vainement ! Même ici, je travaille pour la Déesse. Regardez… un geste de ma main délicate, et voici qu’éclosent les fleurs de cet églantier. Un autre mouvement du poignet, et ce sont ces oiseaux qui se mettent à chanter de toute leur voix. Et cette biche, qui savoure un peu d’eau fraîche ? Je n’ai qu’à claquer des mains, et un cerf majestueux la rejoint et s’apprête à la saillir. Eh, oui ! Je suis une Fée de l’Amour, de l’Amour universel, vous autres humains n’êtes pas les seuls à requérir mon attention. Animaux de la forêt et végétaux fleuris font eux aussi l’amour, à leur façon. Et à leur façon, eux aussi rendent hommage à ma Déesse.
Le courant continue à porter ma feuille, accélérant au gré des rochers qui parsèment le lit de la rivière. Je déploie à nouveau mes petites ailes de libellule et m’envole à travers les arbres. Rassurez-vous, vous n’aurez aucun mal à me suivre, je ne vais pas loin. Je m’arrête à une petite clairière en retrait, havre de paix au cœur de la forêt où chantent d’autres oiseaux, inondant l’espace de mille mélodies. Là-bas se trouve une petite cabane de bûcheron, habitée par un autre laissé pour compte de la société humaine. Mais celui-ci, il l’a choisi ; il s’agit d’Adam, le bûcheron, qui s’est exilé volontairement loin de tout village. Mais la Déesse ne l’a pas oublié, et il est temps, comme à chaque nouveau printemps, que je lui rende une petite visite…
Je m’approche de la cabane de bois massif. Comment faire sortir ce troglodyte de son antre ? Je pourrais traverser les murs et murmurer à son oreille, mais j’ai envie que ça se passe en pleine nature. Par chance, il y a un autre cerf qui passe entre les bois. Un claquement de doigts… et le voici excité comme la bête qu’il est, poussant un puissant brame. Un cerf qui brame au printemps, cela devrait être assez inhabituel pour qu’il pointe le bout de son nez dehors ! Et en effet, voilà le bûcheron qui ouvre la porte. Oh, j’avais oublié combien il était beau… et immense, un véritable colosse de près de deux mètres de hauteur pour un d’épaisseur, des bras et des cuisses comme les troncs qu’il a l’habitude de couper, des mains larges et puissantes, en bref un physique digne de sa profession et de son mode de vie. Il fait quelques pas à l’extérieur, cherchant l’origine de ce bruit incongru, et je me glisse dans son dos pour refermer la porte derrière lui. À présent, il est temps pour moi de me dévoiler à ses yeux.
Je fais briller la lueur qui m’entoure de tout son éclat, jusqu’à ce qu’elle atteigne la taille que je veux me donner. Si je veux pouvoir m’occuper correctement d’Adam, je dois cesser d’être aussi lilliputienne ! Pour le reste, je ne pense pas changer quoi que ce soit. Mes pouvoirs de Fée me permettraient de lui apparaître sous l’apparence de mon choix, cela me sert parfois pour certains fidèles aux goûts « originaux », mais pourquoi changer un corps qui m’a été offert par la Déesse de l’Amour et des plaisirs ? Seul petit détail, mes ailes. Je sais que le côté libellule a tendance à rebuter un peu certains humains… un petit geste de la tête, et mes quatre ailes translucides aux fines nervures deviennent ailes de plumes duveteuses. Je sais qu’Adam adore pouvoir se blottir entre mes plumes blanches, donnons donc satisfaction à mon amant ! Bien, il me semble que je suis prête. Je dissipe la lueur qui nimbait mon corps nu et, portant mes doigts à mes lèvres, je pousse un petit sifflement pour attirer son attention.
Il sursaute et se retourne ; mais sa surprise se mue en ravissement alors que ses yeux explorent ma nudité que je lui offre sans retenue. Il me contemple des pieds à la tête, remontant mes fines cuisses, mes petites hanches, mon ventre qu’il sait si accueillant, les deux belles petites poires de ma poitrine, ma frêle gorge, et, enfin, il pose son regard sur mon visage. Je sais que mon visage l’a toujours rendu fou, alors qu’il le prenait dans ses mains pour le butiner de ses baisers. Je ne veux pas me vanter, mais je crois que c’est pour mon visage que la Déesse m’a le mieux réussie : un délicat ovale où deux yeux turquoise en amande encadrent un petit nez pointu, une bouche gourmande avec de fines lèvres roses, de longues oreilles pointues – c’est fou d’ailleurs l’effet qu’elles font sur les humains ! –, le tout encadré par de longues mèches turquoise et blanches. Ah, excusez-moi, voyageur, mais je suis parfois si fière des dons de ma Déesse ! Et je vois qu’ils régalent également mon beau bûcheron, qui commence à être à l’étroit dans son pantalon. Eh bien, qu’attends-tu, bel amour ? Viens à moi…
Il s’approche de moi, d’une démarche noble et fière que l’on n’attendrait pas chez un ermite des bois. Puis, continuant à me dévorer des yeux, il m’enlace tendrement de ses bras larges comme de jeunes chênes. Quelle puissance dans son étreinte ! Il me colle à son torse large et velu, que je commence à caresser de mes longs doigts agiles. J’écarte les pans de sa chemise alors qu’il m’embrasse longuement. J’ai eu bien raison de me faire si grande ! Si j’avais pris la taille d’une humaine ordinaire, je n’aurais pas atteint sa bouche, même sur la pointe des pieds. En parlant de bouche et de taille, j’ouvre la première et réduit la seconde en me mettant à genoux ; je m’en vais lui faire un tendre cadeau qui devrait lui faire perdre la tête !
Me laissant faire, il déboucle sa ceinture pour se débarrasser de son pantalon. Aussitôt se déploie la puissante colonne de chair que je devinais à travers l’épais tissu, droite et fière, parcourue d’épaisses veines et achevée par un gland rouge qui éveille en moi des pulsions qui raviraient la Déesse. Écarquillant au maximum mes mâchoires, je gobe ce bout turgescent et commence à lui offrir le plaisir qu’il n’a que trop rarement. Quand je pense que le pauvre vit seul dans les bois ! Je suis peut-être la seule femme qu’il a l’occasion de posséder, et encore, une fois l’an, quand la Déesse m’envoie à lui. Pourtant, je suis sûre que si les mortelles savaient quel amant formidable vit là, elles feraient la queue jusqu’au prochain village !
Je suçote ce gland qui occupe toute ma bouche, l’avalant toujours plus loin. Je dois vous avouer, voyageur, que je suis une tricheuse… j’excelle dans les arts de la chair, ainsi que l’a voulu ma maîtresse Geshtianna, mais j’augmente encore ces dons grâce à mes pouvoirs : pour une Fée, rendre ses dents impossible à sentir contre la chair ou me retenir de respirer des heures durant n’est que l’enfance de l’art ! Et d’ailleurs, face à un tel membre, je me demande comment font les humaines pour survivre à la fellation… Qu’importe, je suis Fée, et c’est en tant que Fée que je vais régaler le bel Adam ! À présent, c’est jusqu’à la base du puissant mât que j’amène ma bouche, tandis que son gland frotte loin au fond de ma gorge. Je ne lui rends peut-être pas service : le jour où il aura une compagne mortelle, il risque d’être déçu… sauf si je viens les inspirer dans leurs ébats !
M’aidant de mes mains, ma langue et des muscles de ma gorge, je masse le long manche du bûcheron. Lui-même donne d’amples coups de bassin, usant de ma bouche comme s’il s’agissait d’un vagin. Le bougre est tellement à cran qu’il veut déjà coïter comme le font toutes les bêtes autour de lui ! Je voudrais le tempérer un peu, mais déjà la queue puissante est secouée de spasmes et commence à inonder ma gorge de jets âcres. Il se retire brusquement et achève de décharger son engin sur ma poitrine, ma peau se creusant légèrement sous chaque trait laiteux tant la pression est grande. Et de toute sa hauteur, il me fait tomber un regard désolé, honteux d’avoir joui si vite. Je lui fais comprendre que ce n’est pas grave, lui souriant de toutes mes dents encore tachées de son sperme épais, que j’avale d’un revers de langue. Je m’occupe aussi de la goutte qui perle au bout de son gland, et je recueille entre mes mains tout ce qu’il a déversé sur mes seins. Tu as compris le message, bel amour ? La Déesse m’a envoyée ici pour ton plaisir… regarde donc ! Et vous aussi, voyageur, regardez tout ce dont je suis capable…
Déjà, nouveau claquement de doigts, je fais disparaître de ma peau les traces que je n’ai pas réussi à avaler. Puis, quelques caresses langoureuses, et son membre s’érige à nouveau dans toute sa gloire, pour moitié grâce à mon « assistance » magique, pour l’autre moitié grâce à toute l’excitation qu’il garde depuis toute une année. Je me relève et m’allonge, le ventre contre un rocher qui trône non loin, cambrant mes reins pour offrir ma croupe au bel Adam. Celui-ci me rejoint bien vite, et après avoir promené un moment ses mains sur mes reins et sa prodigieuse virilité contre mon sexe humide et chaud, il pousse son bassin contre moi pour m’embrocher sur son dard. Je lui hurle mon plaisir de l’accueillir ainsi, et l’encourage à me chevaucher de toute sa fougue. Il se laisse aller à sa furie sexuelle, et me pilonne de toutes ses forces ; et je peux vous assurer, voyageur, qu’elles sont considérables… J’accompagne chacun de ses mouvements par mes propres coups de reins, et alors qu’il me pénètre de façon particulièrement sauvage, je déploie largement mes ailes pour venir le caresser du bout de mes plumes. Finalement, j’aime assez cette forme d’appendice, c’est assez amusant de titiller son amant avec de chaudes ailes duveteuses. Lui aussi semble beaucoup s’amuser de la situation, et plutôt que de m’empoigner par les hanches ou les épaules pour me faire l’amour, il pose ses mains à la naissance de mes ailes pour maintenir son étreinte. Une chance que je sois Fée ! Sinon, il m’aurait brisé les os dans sa sauvagerie.
Je sens que bientôt, il va jouir à nouveau, mais cette fois-ci je veille au grain : alors que ses hanches viennent heurter violemment mes fesses et qu’il écarte les tendres parois de mon vagin au maximum, je claque discrètement des doigts et lui lance un sort d’endurance qui va faire durer cette chevauchée encore des heures ! Son rugissement de plaisir se charge de stupéfaction alors que l’orgasme le saisit sans qu’il ne lâche la moindre goutte de semence. Libérant mes ailes blanches, il recule lentement, sans comprendre ce qui vient de se passer. À nouveau je lui offre mon plus beau sourire pour le rassurer, puis pars m’allonger en plein centre de la clairière, dans le tapis moelleux de la végétation. Je crois que c’est encore comme ça que je préfère le sexe avec les mortels : étendue contre la Terre, les yeux dans les nuages, un homme sur moi, me recouvrant totalement. Et l’homme me rejoint, mon bel amour, il prend mon visage entre ses mains, mes yeux en amande croisent les épais sourcils broussailleux de mon Adam des bois, et nous nous embrassons, longuement, sensuellement, nos langues dansant l’une contre l’autre un ballet de plus en plus endiablé, et, n’y tenant plus, c’est moi qui cette fois guide la formidable virilité pour qu’elle s’insinue en moi. On a beau être Fée, quand on s’incarne sur Terre, on ressent les mêmes désirs que n’importe qui… et puis, n’oubliez pas, voyageur, mine de rien, je travaille, là.
C’est avec une joie immense que j’accueille à nouveau le membre en mon sein. Je passe mes jambes autour des épaules d’Adam ; c’est comme ça que sa pénétration est la plus profonde et délectable, comme s’il essayait de me clouer dans l’herbe avec sa lance. Il la plante en moi encore et encore, toujours plus fort ; j’ai l’impression qu’il va véritablement m’ouvrir en deux s’il continue, et mes cris de joie perverse résonnent dans toute la clairière. J’enroule mes bras autour des deux puissants piliers sur lesquels il s’appuie, et courbe mes ailes pour caresser son dos puissant. Par tous les dieux, merci, Grande Déesse, de m’avoir assigné la tâche de vous servir ! C’est le plus beau métier du monde que vous m’avez offert. Il me lime encore et encore, infatigable, et c’est cette fois mon plaisir qui est en train de prendre le pas sur tout le reste… dans mon dernier éclair de lucidité, je claque des doigts pour lever le charme d’endurance, puis je perds tout contrôle. Mes ongles fins s’enfoncent dans sa chair musclée, je hurle à pleins poumons tandis que mon aura lumineuse réapparaît et illumine toute la clairière, puis toute la forêt…
Enfin, alors que je sens mon intimité inondée de nos sécrétions mutuelles et du jus qui déferle en moi en vagues incessantes, Adam ralentit enfin sa cadence infernale et s’effondre sur moi, terrassé par sa propre jouissance. Voilà comment je définis la plénitude du corps et de l’âme : le corps sur Terre, l’âme au septième ciel et un homme sur moi. Reprenant mes esprits, je m’aperçois que dans le feu de l’action j’ai déchaîné mes pouvoirs : toutes les fleurs de la clairière se sont ouvertes, exhalant leurs délicieuses odeurs, et tous les animaux des alentours semblent pris de frénésie sexuelle, se chevauchant allègrement. Hihihi ! Je me suis vraiment lâchée, ce coup-ci. J’adorerais pouvoir rester ici, dans ce cadre bucolique, avec mon bel amour, mais le devoir m’appelle… et en plus, le bougre s’est endormi. Heureusement, mes pouvoirs de Fée me permettent de le faire rouler sur le côté. Dors, bel Adam, repose-toi bien ! Nous nous reverrons l’année prochaine, lorsque la Déesse l’aura choisi ! Allez, claquons encore des doigts pour quitter ce petit paradis…
Et nous revoilà chez moi, dans mon sanctuaire ! Alors, voyageur, saisissez-vous mieux la nature des Fées à présent ? Je vois que votre long périple vous a épuisé, et la petite promenade que je viens de vous offrir n’a pas dû arranger les choses… Laissez-moi m’occuper de vous, voyageur. Entre mes mains, vous allez découvrir des délices dont vous n’avez pas idée. Dans mon sanctuaire, tous vos fantasmes peuvent devenir réalité. Me voulez-vous blonde, brune ? Grande, petite ? Humaine, Elfe, Fée, Sirène, Succube, ou toute autre forme que vous puissiez imaginer ? Voulez-vous que je sois plusieurs ? Abandonnez-vous, mon bel amour. Vous verrez : nul ne ressort indemne d’une rencontre avec Tyna la Fée…