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Journal de vacances

Journal de vacances 1

Paul et Candice se sont connus il y a trente ans pendant les vacances, seize ans pour elle et dix-huit ans pour lui. Ils se sont aimés l’espace de deux étés. Ils se perdent de vue et font chacun leur vie. Un fameux réseau social, les remets en contact pendant l’été 2011. Malgré les trente années passées le charme ne s’est pas rompu et ils revivent depuis dix-huit mois un beau roman « d’amants secrets »…

Elle vit à Paris et lui à Perpignan. Ils partagent quelques jours de vacances par an pour de doux moments et de belles nuits torrides. Le reste du temps ils préservent leur histoire par une correspondance mail.

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Je ne l’ai pas vu depuis six mois. J’ai très envie de le retrouver. Je lui propose quelques jours de vacances début juin… sous le thème Les arts de l’amour… Il accepte…

Ces derniers mois nos échanges se sont érotisés. Il m’encourage à oser, il me provoque même parfois, il a envie que l’on se découvre sous un autre jour, plus intimement, plus librement.

Nous nous dévoilons peu à peu à travers le récit d’histoires érotiques piochées sur Revebebe et la vision de vidéos coquines. Il me demande de lui décrire mes désirs secrets… de lui donner des indices sur les plaisirs que j’imagine tester…

La température monte de jour en jour et l’envie de refaire l’amour ensemble s’accentue…

Pour pimenter nos prochaines retrouvailles, nous inventons un « jeu sexe », chacun doit écrire sur des petits papiers dix envies érotiques et se les proposer pendant nos soirées… en accompagnement j’ai invité quelques sextoys à partager nos jeux…

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Mardi

Il est 14 h 30, je suis dans le train, j’ai quelques heures pour écrire au propre mes « 10 envies » car je n’ai pour l’instant que des brouillons. Un texto apparaît, c’est lui :

Hé, nous sommes en train de faire la même chose au même moment… Je lui réponds que je rougis à l’idée d’écrire certains désirs plutôt hots ! Il me dit :

Alors je couche mes envies sur le papier… nous nous émoustillons avec des taquineries… :

Le dernier texto me dit que nous avons beaucoup de choses à nous « raconter » ce soir, nous pourrions peut-être commander des sushis et dîner à l’appartement loué pour ces trois jours…

Après un verre en terrasse et la récupération de notre commande de sushis, nous arrivons à l’appartement, un joli coucher de soleil pointe le bout de son nez, un tendre enlacement, un baiser sur ma nuque et le romantisme s’invite dans la partie… Nous passons vite à table, nous sommes impatients de commencer les festivités.

Nous tirons simultanément un petit papier, déposé sur la table basse à notre arrivée, il pioche un de mes désirs :

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Je pioche à mon tour un des siens :

Ses mains caressent ma cambrure, frôlent mon clitoris, de légers mouvements circulaires éveillent mon petit œillet. Un index pénétrant, un majeur dominateur, des lapements de langue m’humidifient. Une petite claquette vient redresser mon postérieur qui se laissait bercer par le plaisir. Mes deux petits orifices se remplissent, il me cahute de son sexe… que c’est bon, je sens son membre durcir plus fort encore, ses à-coups s’intensifient. Je pousse des cris de jouissance… encore… quand un puissant orgasme me transporte…

Petite pause autour d’un verre de vin blanc rafraîchissant. Nous voilà assis l’un en face de l’autre, se regardant dans les yeux en caressant tendrement notre intimité. Sa main guide la mienne, je serre son sexe, il se masturbe avec ma main. Je saisis à mon tour sa main et l’oriente sur mon bouton d’amour, il est gorgé de désir, frissonnant, l’excitation est palpable… Soudain changement de cap il se lance dans un torride 69… Il me mange toute crue, sa bouche, sa langue, ses doigts, c’est une symphonie de gourmandises ; j’adore ses variantes, je fonds. Mon visage est enfoui sur son bas-ventre, je le suce, le lèche, je l’engloutis. Une petite branlette entre mes seins me permet de reprendre mon souffle, il est bien monté le bougre… Cette fellation passionnée laisse échapper au plus profond de ma gorge sa sève chaude…

Béats de plaisir nous nous endormons l’un contre l’autre.

Mercredi

Le soleil perce à travers les lamelles du volet roulant de la chambre, je me retourne délicatement, je sens son souffle, il dort encore, j’aime regarder son visage, suivre les lignes de sa bouche… Je profite de cet instant, mon corps est encore empreint du plaisir de la nuit. J’ai envie de le sentir dans ma bouche. Je ne sais si une douce fellation a déjà été un de ses réveils. Ma timidité m’avait jusque-là défendu de lui offrir ce plaisir matinal lors de nos précédentes rencontres. Mais pour ces vacances j’ose l’aimer sans pudeur.

Je sens son corps chaud, il est sur le dos, c’est une tentation ça, non ! Je rampe sous les draps et glisse le long de sa cuisse, je pose mes lèvres sur sa verge endormie. Je lèche doucement de bas en haut son sexe, ses bourses pleines, j’avale ce bijou dans son intégralité, je bouge en va-et-vient, tourne ma langue autour de son gland. C’est comme une éclosion, elle prend de l’épaisseur, de la puissance, quelques gouttes de sperme perlent sur ma langue. Mes mains s’invitent dans la partie, je joue un duo de bouche mouillée et langoureuse avec une masturbation serrée. La chaleur m’envahit sous la couette, je manque d’air, je dégage la couette d’un revers et remonte mes jambes pour que ma croupe soit son décor. Il dégage mes cheveux et regarde mes gestes, mon visage est modelé par le désir. Je sens son bassin avancer, il adore quand je l’avale totalement mais je ne suis pas opérée des amygdales alors il manque quelques petits centimètres ! C’est chaud, son sirop envahit le fond de ma gorge…

• — Bonjour Paul… Bien dormi ?
• — Quel réveil Candice !

Je me blottis dans ses bras.

• — Un petit déjeuner, mon ange ?

Pas de croissants ce matin mais un café légèrement sucré, quelques biscottes et du thon catalane… c’est son péché mignon.

La suite de la journée s’annonce sous les meilleurs auspices, un déjeuner au bord de la mer dans un joli resto et un après-midi plage.

Je découvre un charmant restaurant. C’est délicieux, on se sourit et apprécie l’instant présent.

Nous voilà en route pour la plage… Quelle ne fut pas ma surprise en avançant sur le sable… Des corps nus, des fesses, des seins, sexes fournis ou épilés… Une plage de nudistes ! Je ne dis mot, il a envie de me faire découvrir une première fois « mon-minou-épilé-à-la-vue-de-tous-je-n’ai-jamais-osé ». Nous posons nos serviettes, nous sommes proches d’un jeune couple et d’un couple dans nos âges, la petite cinquantaine. Paul se déshabille naturellement sans me regarder pour ne pas me gêner et s’allonge sur sa serviette, je me sens timide mais attirée par son envie de le suivre dans cette nouvelle aventure. Et puis dans les dernières histoires coquines que nous nous sommes envoyées plusieurs couples faisaient l’amour sur la plage, se caressaient, ou faisaient naître des complicités…

J’enduis mon corps de crème et plus sensuellement sur mon buste et le bas de mon ventre… Le soleil chauffe notre peau, sa main effleure ma cuisse, j’approche ma main de la sienne, il remonte sur mon sein, mon téton commence à pointer, il le saisit discrètement, le serre entre ses doigts, je serre ses doigts pour lui demander de continuer, nous caressons tous les deux mes bouts de seins, je colle mes cuisses l’une contre l’autre pour cacher une humidité naissante.

Une petite baignade pour faire baisser la température ambiante… La fin d’après-midi approche, la plage commence à se vider. Je touche son corps mouillé, je le sèche avec la paume de ma main… J’ébauche quelques caresses sans en avoir l’air… Le bout de mon doigt cherche son gland puis remonte le long de son sexe.

• — Mais Candice, il y a peut-être du monde qui t’observe… Serais-tu émoustillée par cette situation, ma belle ?

Le couple plus âgé placé un peu plus bas se fait quelques caresses, l’homme masse les fesses de sa femme avec sensualité, j’ai aperçu son autre main faire quelques légers mouvements entre ses jambes. Paul l’a vu également… Il a aussi remarqué qu’un nudiste à sac à dos s’était positionné au-dessus de nous et nous regardait. Il me le fait observer. Paul caresse maintenant mon petit bouton de plaisir, et quelques soupçons de doigtés, le désir commence à m’envahir… j’ai chaud…

• — Candice, il est l’heure de rentrer… Nous devons récupérer le plateau de fruits de mer commandé pour ce soir.

Le plateau est superbe et bien achalandé. On va se régaler…

Après une bonne douche, je revêts une jupe noire près du corps et un chemisier blanc qui laisse apparaître un grand décolleté. Nous passons à table, j’adore les fruits de mer. Il me demande de lui offrir ma cheville, je lui tends ma jambe, il débride mon escarpin et place mon pied sur son entrejambe… Il bande : que c’est bon, j’adore le sentir dur, excité. Je souris. Sa voix est douce :

• — Montre-moi tes seins, Candice.

Il réitère sa demande en plongeant droit dans mes yeux… Un frisson parcourt mes reins, je lui appartiens à cet instant. Je les fais déborder, ils opulent au-dessus du soutien-gorge. Je reste ainsi et nous reprenons le repas, mes seins captent son regard, un coup d’œil sur les fruits de mer et retour sur mes pointes dressées. La fin du repas approche et notre impatience à poursuivre la découverte de nos petits papiers se fait sentir…

Je tire « la fessée »… Mais au fait, pour cette soirée j’avais prévu quelques surprises. Je file donc chercher le sac en voile… « Plumeau à caresses, menottes, bandeau, huile de massage aphrodisiaque, œuf vibrant télécommandé et… » Et le bruit des glaçons dans le bol lui fait tendre l’oreille… Je caresse son corps avec la douce plume munie d’un manche, j’embrasse son torse, je fais tourner le glaçon autour de ses mamelons, il frémit… J’introduis ce petit bloc froid dans ma bouche et suce son sexe, je retire le glaçon et recommence cette opération jusqu’à sa fonte, des gouttes d’eau perlent le long de mon menton. Je sors maintenant l’œuf masturbateur pour homme, c’est un objet ovoïde ouvert à sa base où l’on introduit le pénis, je badigeonne l’intérieur de gel et y insère son gland, je le branle doucement puis j’appuie plus fort pour qu’il sente les stries intérieures, une sensation décrite comme s’approchant du vagin de femme. Il s’interroge : « Mais avec quoi me fait-elle ça ? ». Je baisse son bandeau et lui demande de regarder. Je lui dis :

• — Essaye, toi.

Il caresse son sexe avec ce gros préservatif. Mais pas de répit, je lui remets le bandeau pour quelques surprenants « chatouillis »… Il entend le bruit du sachet se déchirer… « Mais que fait-elle ? » Je glisse des grains de riz dans ma bouche et lui fais une fellation gourmande… Il sent les graines chatouiller sa queue et se souvient de l’histoire Revebebe que je lui avais racontée il y a quelques mois, je lui retire de nouveau le bandeau, je veux qu’il voie…

• — Maintenant debout, Paul ! J’ai tiré la fessée.

Toujours les yeux bandés, je lui caresse les fesses, fais danser la plume sur le creux de ses reins, entre ses cuisses, le long de ses bourses. Une première petite claque maladroite. Je suis la maîtresse de cérémonie, il me confie son corps sans retenue ni tabou… Je lui prodigue de doux baisers sur les fesses, des caresses de plume, de légers fouettages avec la tige qui sert de manche à la plume, de petites fessées rosissent son joli petit cul… Il aime ça…

Je le sens émoustillé, il m’embrasse avec fougue, sa langue est déchaînée, il me touche partout, il me déguste passionnément, ses doigts écartent mes petites lèvres, je sens sa langue me pénétrer, tantôt chercheur, explorateur, il m’introduit avec ferveur, toutes ses caresses sont intenses, son envie de me faire jouir est si forte que mon plaisir est décuplé, je suis toute mouillée, ses mains sont trempées… Je coule de désir, il me fait jouir si fort… Il me murmure :

• — Tu es toute mouillée Candice, je n’ai jamais vu une femme mouiller comme toi, tu jouis fort…

Je rougis et lui réponds :

• — Oui, tu me donnes beaucoup de plaisir.

Nos corps se mélangent, ils ne font plus qu’un. Quelle soirée ! On se blottit l’un contre l’autre et partons au pays des rêves… Une autre journée et nuit d’amour nous attendent demain…

Jeudi

Petit déjeuner pour prendre quelques forces, Paul doit passer à son bureau ce matin, un dossier urgent doit être constitué. Il rentre déjeuner et nous nous offrons une nouvelle escapade à la plage des culs nus… Nous sommes plus sages cet après-midi, nous nous passons de la crème tendrement sur nos corps. Il est beau et serein, bite au vent, casque sur les oreilles avec Queen en fond sonore. Je le regarde, j’ai envie de le croquer.

Retour à l’appart pour notre dernière soirée. Il a réservé un délicieux restaurant et moi, un jeu érotique complice. Avant de sortir nous prenons un pot sur la terrasse. Je m’absente quelques instants pour introduire dans mon intimité un œuf vibrant. Je reviens et lui confie la télécommande. Il comprend tout de suite le jeu suggéré, évoqué dans d’une de nos lectures érotiques. Il appuie et je sursaute ! C’est surprenant ces vibrations ! Il sourit, le jeu l’amuse et le connaissant, il va me mettre à l’épreuve.

Notre table est juchée sur un perron ombragé, la bâtisse en pierre est magnifique et la décoration contemporaine soignée. Je me sens bien et j’aimerais arrêter le temps. Une charmante serveuse vient nous proposer un apéritif, il commande deux coupes de champagne rosé (j’adore ça) et passons la commande des plats, j’ai du mal à énoncer mes choix car la vitesse des vibrations vient d’augmenter. Quel voyou ! Le repas se déroule avec douceur et complicité. Il me sourit et me dit :

• — Va aux toilettes et rapporte-moi ta petite culotte.

J’obéis sans piper mot à son désir et lui tends à mon retour cette petite boule de dentelle. Je lui souris et lui demande la même chose. Il se soumet et me ramène son boxer. Nous sommes excités et nos regards en disent long sur la suite de la soirée. Nous quittons le restaurant main dans la main, nous marchons en direction du parking, il glisse sa main sous ma robe, me caresse. J’ai envie de lui faire l’amour. À peine avons-nous pris place dans la voiture qu’il entrouvre mes cuisses et amuse ma petite chatte déjà humide, il démarre et je pose ma main sur sa cuisse et rejoins son entrecuisse, il bande comme un dieu, on se caresse tout au long du trajet. « Mais le chemin pris n’est pas celui de l’appartement ? Où m’emmène-t-il ? » Nous arrivons sur la plage, quelques lueurs de candélabres se reflètent sur le sable. J’ouvre sa braguette et sors son pieu dressé, une petite pipe dans la voiture… On aurait presque vingt ans ce soir !

Ça chauffe encore, à genoux dans l’ascenseur….

• — Candice, il n’y a plus de piles !
• — Tu as trop joué à me surprendre et à me faire vibrer…

Les petits papiers trônent sur la table basse, il tire mon désir : « Fais-moi un massage érotique » mais je sais qu’il en a très envie, alors je lui propose d’inverser, il me dit :

• — Oui je veux.

J’utilise mon huile aphrodisiaque, son parfum est doux et sensuel. Je lui demande de s’allonger sur le ventre, je lui masse le bas des reins, les fesses très délicatement pour commencer puis j’appuie et serre, pétris, je passe ma main sous ses bourses et masse ses couilles et son entrefesse. Je chatouille son petit trou, je lui lèche aussi, je mets mes doigts dans ma bouche et simule une fellation, ma salive prépare la pénétration entre sa raie. Je fourre délicatement mon index pour commencer, et entame un trio de piano, l’index, puis je change le pouce maintenant, puis le majeur puis deux en même temps, plus fort…

• — Doucement Candice, doucement, tu m’encules tu sais…
• — Oui mon ange, goûte cette sensation, mes doigts si fins sont en toi, regarde…

Stop… à moi de découvrir son envie : « Caresse-toi devant moi ». Je m’assieds sur le canapé, il prend position sur une chaise en face de moi, pour que le spectacle lui soit total j’écarte bien mes cuisses et m’affaire à lui faire découvrir comment je me caresse. Je mouille bien mes doigts et ouvre mon intimité. Je me masturbe avec sensualité, je titille mon clitoris, caresse le long des lèvres, pénétration de doigt, je varie, petits cercles sur mon petit bouton, il me regarde dans les yeux puis pose à nouveau son regard sur mon sexe brillant, il se caresse… Il me prend dans ses bras et me retourne pour une belle levrette devant/derrière.

Nos corps sont repus, épuisés par le plaisir. Une pause s’impose. On se sourit.

• — Et si on terminait notre soirée dans un lit ?

Nos lèvres se collent, nos langues se mêlent, un patin comme au premier jour, nos corps sont bouillants, on baise à corps perdu… Son dernier jet d’amour coule sur mon visage, sur mon cou, mes seins… Un doux baiser sur ma bouche…

Quelles vacances d’amour et d’amour ! Ces trois jours ont été trop courts pour réaliser tous nos désirs et défis des petits papiers… Alors, suite au prochain épisode.

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Il est 5 h 30, je suis nue sur mon lit parisien, mon corps est encore chaud et humide après l’écriture de mon « journal de vacances ». Vous vous en doutez, des pauses caresses ont rythmé la narration de cette confession.

Alors en attendant d’être de nouveau dans ses bras, je vais arroser chaque matin mon « impatience » pour que refleurisse la fleur du plaisir.

Un grand merci aux écrivains de Revebebe pour nous avoir fait rêver tout au long de ces mois, où nous avons fantasmé et laissé naître en nous une foule de nouveaux désirs…