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n° 15680Fiche technique16851 caractères16851
Temps de lecture estimé : 10 mn
06/07/13
Résumé:  Il savait bien qu'elle se servait de lui. Mais à ce point...
Critères:  fh collègues travail vengeance chantage voir jouet attache
Auteur : Olaf      Envoi mini-message
Défaillance technique

Je ne sais pas combien de fois j’ai déjà regardé cette vidéo. Je ne m’en lasse pas. Surtout du passage où la fille s’agenouille devant le gars et lui offre la gâterie dont il rêvait depuis des lustres sans oser l’avouer.

Même excité par ce qui précède, c’est plus fort que moi : à ce moment du film, je ne peux m’empêcher de me marrer. À cause de ce qui va se passer ensuite…


Il faut dire que le piquant dans cette affaire, c’est que le gars, c’est moi ! Je suis donc bien placé pour savoir ce qui m’attend.




* * *




Je végétais dans une entreprise de sous-traitance en matériaux aéronautiques, lorsque Maïté fut nommée responsable de la division « développements et innovations ». Du jour au lendemain, sans que je sache pourquoi ni comment, cette grande brune hyperactive, sapée comme une gravure de mode, me prit sous son aile. Quelques semaines plus tard, j’étais envoyé à l’étranger pour me former à la fabrication d’alliages révolutionnaires. Des trucs galvanisés et toronnés sous contrainte, d’une résistance à toute épreuve.

Ma position s’améliora rapidement au sein de la boîte. On formait une équipe d’enfer. Maïté, le nez au vent, subodorait les besoins du marché, et moi, je développais des produits performants, conformément à ses propositions.


Ceci dit, l’équipe performait uniquement dans le domaine professionnel. En ce qui me concernait, vu ce qu’elle laissait volontiers entrevoir de son anatomie et de ses dessous chics, une ouverture sensuelle m’aurait convenue. J’eus même quelques fois l’impression qu’on avait les mêmes goûts, qu’on partageait les mêmes envies.

Mais Maïté m’imposa de rester à ma place, de peur de tout foutre par terre, comme elle disait, sans préciser qui de nous deux avait le plus à perdre.

Car question place, nonobstant ses compétences professionnelles indéniables, celle qu’elle avait trouvée sur le sofa du patron lui garantissait un rôle enviable dans l’entreprise et devait agréablement améliorer son ordinaire.

Tout le contraire de moi, qui dépendait professionnellement de son bon vouloir.

Je me fis une raison et renonçai à intéresser une biche de ce gabarit autrement que par la qualité de mes inventions.


D’où ma surprise le soir où elle vint me trouver dans mon atelier, avec une mine mi-gênée, mi-amusée. J’étais loin de me douter qu’à partir de ce moment tout allait s’emballer.



Ceci dit, il y a pire, comme motivation à l’excellence. J’ai passé la nuit à bidouiller, toronner, souder, étirer, écraser, cisailler. Le lendemain matin, j’avais une première ébauche.

Maïté sembla satisfaite du résultat. Très satisfaite même. Dérogeant aux règles qu’elle avait instaurées, elle fit preuve d’une belle créativité pour les essais. Contre toute attente, elle se comporta comme si ça l’excitait de pouvoir se mettre à poil devant moi, qui plus est sur ordre du patron.

Peut-être aurais-je dû m’inquiéter d’un éventuel contentieux entre elle et lui. Une incartade à faire payer comptant. Son soudain enthousiasme pour les choses de la chair aurait pu le laisser supposer, mais je n’en tins pas compte. Trop heureux de l’aubaine, je pris ce qu’elle m’offrait et m’en contentai.


Nous entrâmes alors dans une dynamique infernale. J’informais Maïté par courriel de l’avance de mes travaux. En retour, elle me donnait par texto une heure et un endroit où la rejoindre. Nous nous précipitions alors dans un lieu discret, où nous pouvions en toute tranquillité ajuster le prototype et procéder à quelques améliorations « sur la bête ». Jamais je n’aurais imaginé qu’elle puisse se déshabiller aussi naturellement devant moi. Ni surtout qu’elle se laisse frôler, voire beaucoup plus, suivant où je devais procéder à des corrections techniques.

Rapidement mise en condition par la promiscuité que mes réglages imposaient, la jeune femme en rajouta. Avant d’enfiler la ceinture, elle se laissait contempler sous toutes les coutures. Ou alors, en fixant le montage autour de ses reins, elle écartait largement les fesses, apparemment pour mieux faire coulisser les attaches entre ses cuisses. D’autres fois, elle se caressait longuement, comme pour s’assurer que les brins protégeaient son intimité aussi agréablement qu’efficacement.

Comment ne pas succomber à de telles avances ? À chaque essayage j’avais un peu plus de peine à garder mon calme. Au point de devoir plus d’une fois calmer sous la douche les tempêtes sensuelles que nos rencontres secrètes provoquaient.

Il faut dire que plus le temps passait, plus la belle se laissait aller. Elle finit même par m’autoriser des contacts nettement plus intimes et beaucoup plus intenses.

Sur le moment, j’ai considéré son abandon comme une marque d’intérêt pour ma personne. J’ai réalisé trop tard que c’était l’occasion de servir de modèle pour un instrument d’absolue loyauté sexuelle, dans une déraisonnable débauche de voyeurisme et de sensualité, qui l’excitait le plus.


Elle n’eut aucune difficulté à me pousser à bout lors du dernier essai. Elle commença par m’informer selon le canal habituel que le patron allait s’absenter quelques heures, ce qui nous laissait toute liberté de profiter de son bureau.

À mon arrivée, elle se déshabilla de manière particulièrement suggestive. Plutôt que d’enfiler la ceinture que je lui tendais, elle commença par me faire découvrir ses somptueux dessous, qu’elle prétendit avoir achetés pour l’occasion. Puis, sans transition, elle se mit à me caresser. Avant que je lui rappelle ses principes de prudence, elle avait déjà eu raison de la fermeture de mon pantalon et tenait ma queue bien en main.

Trop heureux de l’aubaine, je la laissai me prendre en bouche. En quelques minutes, elle avait rattrapé le temps perdu, en me faisant profiter de tout ce que nous n’avions pas partagé au cours des précédentes retrouvailles. Tout y passa, des coups de langue les plus voluptueux aux caresses les plus impertinentes, sans oublier quelques irrésistibles nouveautés qui enrichirent à jamais ma mémoire érotique.

De toute évidence, contrairement à ce qu’elle m’avait laissé supposer, Maïté était avide de chair masculine, sans considérations de rang et de grade. Quel sot j’avais été de ne pas en profiter plus tôt !

Lorsqu’elle comprit que j’arrivais à la limite de résistance de mes matériaux intimes, elle relâcha la pression, évitant de peu la surchauffe. Après s’être reculée de quelques pas pour mieux contempler l’effet qu’elle me faisait, elle se retourna et me tendit ses fesses.



Je voyais surtout l’incroyable galbe de ses fesses, le bas de ses reins et ses cuisses interminables, entrouvertes, irrésistibles.

Elle me laissa l’aborder de manières très différentes, la plupart non homologuées dans les publications techniques. Elle m’incita même à profiter de quelques variantes, une jambe repliée sur le bureau du chef et l’autre appuyée sur le fauteuil de direction.

Malgré la fougue de mes assauts, elle sut en tout temps garder la maîtrise de nos jeux érotiques. À peine arrivais-je à effleurer son intimité de la pointe de mon membre qu’elle se dégageait d’un élégant mouvement des hanches. Elle changeait alors de position, s’offrant d’une manière encore plus bandante, avant de m’échapper à nouveau. Elle me fit ainsi passer de la plus délicieuse félicité à la plus cruelle frustration.

Je crus devenir fou de désir. Heureusement pour ma santé mentale et sexuelle, elle mit fin à cette torture avant que je perde définitivement toute retenue. Elle se dégagea une dernière fois de mon étreinte en soupirant qu’elle n’en pouvait plus, qu’elle avait trop envie d’aller plus loin, mais que nous avions encore un travail à terminer.


Elle enfila le dernier modèle de ceinture de manière à ce que je ne perde rien de ses charmes les plus secrets. Lorsque tous les brins furent à la bonne place, elle me tourna à nouveau le dos, les fesses à portée de mon membre bandé.

Poussé à bout par des encouragements particulièrement gratinés, je m’emparai fermement de ses hanches et tentai de pénétrer en elle. Elle s’amusa à m’exciter, à me provoquer, m’encourageant à me faufiler plus avant, plus fougueusement, ou, au contraire, plus subtilement entre l’attache diabolique et son intimité désormais inviolable.

Rien n’y fit. J’eus beau répéter toutes les approches que nous avions exercées précédemment, je fus incapable de forcer la place.

J’entends encore son rire lorsque, de nombreuses mais vaines tentatives plus tard, je dus me rendre à l’évidence que ce que j’avais conçu assurait un degré maximal de protection génitale et anale. Et que le passage secret que je croyais avoir ménagé entre deux parties de l’attache ne m’était plus accessible une fois l’objet diabolique ajusté sur la femme.



Elle se mit à genoux devant moi. Comment ne pas croire sur le moment, et dans un tel état, qu’elle voulait vraiment m’offrir les félicitations du jury ? Quoi de plus logique, compte tenu du résultat, que de vouloir assouvir un des fantasmes du génial inventeur de la plus efficace ceinture de chasteté de tous les temps ?

Elle n’eut pas de gros efforts à faire pour me convaincre de rendre les armes. En quelques tours de mains, elle fit monter un puissant spasme du fond de mes entrailles. Immédiatement suivi d’un autre, encore plus intense. Posant sa main libre sur mes fesses pour me guider, elle me laissa m’épancher entre ses lèvres.

Je pris ce cadeau pour une manifestation de connivence. Terrassé par un orgasme d’une intensité incomparable, j’étais à mille lieues de me douter qu’elle savait en réalité ce bureau balayé par une caméra de surveillance.

Sous couvert de reconnaissance du bas-ventre, elle précipitait ma déchéance et, accessoirement, s’assurait à jamais la maternité de mon invention. En d’autres termes, elle me punissait par où elle ne m’avait même pas autorisé à pécher…


Quelques jours plus tard, un type des RH me remettait un CD contenant la vidéo. « Petit cadeau pour étouffer toute velléité de procès de ta part » ajouta-t-il, cynique, en me signifiant mon licenciement immédiat. Il ne devait pas être le seul rigolo à avoir profité du spectacle.




* * *




Trois mois ont passé depuis cette folle journée. Maïté a été embauchée par la concurrence et poursuit une carrière fulgurante. À l’heure qu’il est, ils doivent être en train de faire breveter mon invention. Si Maïté met autant de cœur à l’ouvrage pour la promouvoir qu’elle en a mis à la tester avec moi, ce truc va faire un tabac, dans l’industriel comme dans les sex-shops.

Je m’en fous, la fin du film suffit à mon bonheur. Alors que je n’avais remarqué aucun problème au cours des essais précédents, les articulations auto-cassantes de la ceinture de chasteté refusèrent de fonctionner au moment où Maïté voulut que je la libère. Je jure que je ne sais aujourd’hui toujours pas pourquoi. C’est aussi incompréhensible que l’attitude de cette femme à mon égard.

Malgré tous nos efforts, il nous fut impossible de débloquer les fermoirs, ni de distendre le montage à la main. La belle se retrouva prisonnière, mais pas de la manière prévue, ni surtout souhaitée par le patron.


Le regard de panique qu’elle a lorsque que je m’avoue incapable de la libérer sans des outils spéciaux, qui se trouvaient dans mon atelier à l’autre bout du bâtiment, compense tout ce qu’elle me fit subir par sa trahison.

La voir passer en si peu de temps par des émotions aussi intenses que la satisfaction d’une branlette bien tournée, l’impatience face à l’inattendue résistance des attaches, l’effroi à l’idée que son amant puisse entrer inopinément dans le bureau, puis finalement la rage de ne retrouver la liberté qu’après destruction du joujou, tout cela a quelque chose de profondément jouissif.


Je ne me lasse pas de ce petit plaisir chaque fois que je regarde la vidéo. Le seul truc dont Maïté n’a pas pu me frustrer.