Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15742Fiche technique8902 caractères8902
Temps de lecture estimé : 6 mn
15/08/13
Résumé:  Henri-Antoine a des regrets après une soirée arrosée.
Critères:  grp fête humilié(e) fellation jeu fouetfesse lettre humour
Auteur : Samuel            Envoi mini-message
Lettre à Mademoiselle Sandy

Mademoiselle Sandy,



Si je me permets de vous écrire ce jour, c’est d’abord et surtout pour vous présenter mes excuses. La soirée d’hier m’a laissé tellement de remords que je n’ai pu trouver le sommeil qu’à l’orée du jour. Je vous assure que je n’avais pas la moindre intention d’abuser de vous, ni de quiconque d’ailleurs. Pour que vous en soyez convaincue, je vais reprendre le fil de ce qu’il s’est réellement passé.


Je suis arrivé avec Dany, un ami qui vous connaissait bien et qui s’est permis de m’inviter. Je ne connaissais personne en dehors de lui. Il m’a présenté à vous et à vos amies, Elodie et Charlotte. J’étais gauche avec mon bouquet de fleurs coupées et mes chocolats belges ; vous étiez droite dans votre robe-fourreau. Nous avons passé des heures extrêmement sympathiques à danser et je vous félicite pour le choix des musiques, aussi variées qu’entraînantes.


Vers 22 heures, je m’apprêtais à prendre congé jugeant l’heure suffisamment avancée, quand Élodie a insisté pour que je reste ; il était question d’organiser des jeux. Je dois à la vérité de préciser que l’alcool coulait généreusement depuis la fin de l’après-midi. Vous avez évoqué la possibilité d’un poker. Et Dany a surenchéri en proposant un strip-poker. Souvenez-vous qu’à ce moment-là, lucide sur l’évolution fatale de la soirée, je me suis exclamé :



Nous nous sommes donc mis autour de la table. Dany, qui est excellent dans le maniement des cartes, a vite raflé les premières mises. De mon côté, j’avais du jeu (une paire) et vous les filles, vous vous êtes retrouvées torse-nu en quelques donnes. Il était encore temps d’éviter le pire et j’ai proposé qu’on en restât là. C’est alors que Charlotte a dit :



Elle l’a perdue au tour suivant et on pouvait craindre alors que cela ne dégénérât. Nous avons pensé que le jeu se terminait là, mais, manifestement prise de boissons, elle a insisté lourdement :



Nous sommes restés tous les deux. Je devrais dire tous les trois, car la bouteille de vodka ne vous quittait pas. Dépouillée de votre robe, vous portiez le string avec une certaine noblesse et vous m’avez dit avec beaucoup de délicatesse :



À vrai dire, j’étais bien embarrassé pour vous répondre, car il me semblait au premier abord qu’il y avait probablement un mélange des deux effluves. Mais tenir dans mes mains cette lingerie aussi intime m’a donné une bouffée de chaleur telle que j’ai dû desserrer mon nœud (de cravate). C’est à ce moment que Charlotte a refait son apparition sous les ovations, imberbe et titubante. Les autres étaient couverts de mousse de savon, ce qui a donné à Dany l’idée de proposer un petit combat de catch, du wrestling qu’on appelle ça, disait-il.


Les meubles de votre superbe demeure ont donc été poussés dans l’antichambre et l’on assista à la première manche. Par tirage au sort, elle vous opposa à Elodie. Un match nul me semblait équitable, mais Dany voulait absolument un vainqueur pour que l’on infligeât un gage au vaincu. Je vous attribuai la meilleure note, mais votre adversaire l’emporta malgré tous mes efforts. Il vous fallut alors accepter la fessée. Chacun de nous vous a prise sur ses genoux et vous a gratifiée de quelques claques que vous avez supportées avec un stoïcisme qui a fait l’admiration de tous. Je pense que vous avez remarqué que j’ai de mon côté illustré la chanson de Brassens : « et le troisième coup ne fut qu’une caresse… »


Dany, qui n’a pas la même culture musicale, s’inspira plutôt de Johnny Hallyday : « Les coups, ouais ça fait mal ! » Il avait dégotté un martinet et il vous en cingla sévèrement les fesses. Vous n’avez pas bronché ; vous prenez vraiment bien les verges !


Une nouvelle bouteille de vodka vous réconforta, mais vous m’avez demandé avec une telle détresse dans les yeux de vous enduire le derrière de crème réparatrice que je me suis empressé de répondre à votre attente. Nous sommes allés dans votre chambre et j’ai étalé le baume du mieux que j’ai pu. Vous avez soupiré d’aise, mais vous m’avez dit :



Je pensais alors vous saluer et me retirer, quand Dany et Charlotte sont entrés sans frapper, ce qui est de la plus grande indélicatesse, et se sont affalés sur le lit sous prétexte qu’ils avaient cassé le canapé. De plus, Dany était complètement déshabillé et cela m’a choqué. On ne rentre pas nu dans la chambre d’une jeune fille surtout sans y avoir été invité. Je lui en ai fait la réflexion, mais il n’a pas semblé comprendre qu’il outrepassait les règles de la bienséance. Il est comme ça, Dany. Ainsi, un jour, retenu par ma mère pour un goûter, il a repris deux fois du clafouti aux cerises. C’est un bon camarade, mais il manque un peu d’éducation. Vous êtes sortie avec distinction et discrétion, en ouvrant le tiroir de la table de nuit pour lui montrer les différentes tailles de préservatifs.


Quand nous sommes revenus dans le salon, Élodie nous attendait et elle s’adressa directement à moi :



Je lui répondis que je n’y avais pas été invité. Elle se mit à rire, un tant soit peu vulgairement, il faut bien le dire. Et elle déclara qu’elle voulait jouer à colin-maillard. Pourquoi pas ? Pour une fois qu’on proposait un jeu qui restât dans le cadre de la décence.


Elle me banda les yeux avec son foulard qui empestait le patchouli, ce qui est encore une faute de goût. Et elle me lia les mains derrière le dos. Je n’ai jamais vu cela dans le colin-maillard ; je pense qu’étant donné l’heure tardive, elle confondait avec les règles d’un autre jeu. Mais c’était surtout absurde, parce que je ne pouvais toucher personne avec les mains, ce qui est la base dans le colin-maillard.


Là-dessus, je sens mon pantalon descendre et mon slip suivre le même chemin. Franchement, je devais être dans une piteuse situation. Et j’entends une voix :



Je m’insurge en expliquant que l’on est en train de transgresser toutes les règles du colin-maillard. Elle me répond :



Je lui rétorque :



Et la voix d’ajouter :



Bouleversé, j’arrive en me contorsionnant à ôter le bandeau en le frottant contre le lampadaire pour constater qu’effectivement vous aviez mon pénis dans la bouche. Je ne sais pas du tout comment cela a pu se produire. Bien sûr, je l’ai retiré aussitôt, mais le mal était fait. C’est pourquoi je vous réitère mes excuses et j’espère que vous voudrez bien oublier ce qui s’est passé entre nous, comme l’écrivit la comtesse de Ségur dans l’Auberge de l’ange-gardien.



Votre Henri-Antoine



PS : Pour tout vous dire, je suis rentré immédiatement après cet incident regrettable. J’avais encore mon sexe sorti du pantalon et tout le long de la route je le regardais en me répétant : « mais comment cela a-t-il pu se produire ? »