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n° 15757Fiche technique24719 caractères24719
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Temps de lecture estimé : 18 mn
22/08/13
Résumé:  Une rencontre et peut-être plus si affinité.
Critères:  fh jeunes frousses rousseurs douche amour voir cunnilingu pénétratio journal confession
Auteur : Radagast  (Jeune homme 30 ans 1,90 m 78 kg, blond)      Envoi mini-message
Ma Louve Rousse

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent connaître… Enfin, j’exagère un peu : j’ai vingt-huit ans et cette histoire date de trois ans ; mais cela fait beau de citer Aznavour et La Bohème.

En ce temps-là, j’habitais Montpellier, rue de l’Université, et j’allais à la Fac Paul-Valéry. Étudiant en audio-visuel.


Je demeurais dans un petit studio de quelques mètres carrés, une chambrecuisinebureauséjourdébarras et une salle d’eau-WC. Une fenêtre donnant sur un toit et une autre sur la rue.

J’y vivais seul ; enfin presque : un jeune matou tigré me trouvant « chatesque » s’invita chez moi un soir, arrivant par le toit et se couchant d’office sur mon lit. Je le nommai Bidule !

Mon studio se situait dans un petit immeuble d’habitation de quatre étages ; sur chaque palier, un appartement et un studio.


Au dernier étage loge un jeune couple sympa, Sylvie et Omar. Je suis déjà allé manger chez eux, ils sont marrants. En face, Spulio, un Péruvien qui ne fume pas que la moquette.

En dessous il y a moi, et en face Rémy et Chris, des homos. Je dois avouer que vivre à côté d’un couple gay ne m’enchantait guère. Puis, les côtoyant, j’ai pu les apprécier. Je n’ai pas retourné ma veste, mais nous sommes devenus amis.


Au rez-de-chaussée, il y a uniquement un appartement, avec monsieur et madame Duroux, un couple d’octogénaires que je connais à peine.


Enfin le premier. Dans le studio, Iris. Une étudiante comme moi, petite, un peu enrobée, avec de très gros seins. J’aime les gros nénés, comme on disait au PSG ; mais là, non ! Iris souffre de nymphomanie chronique, de plus un peu barge. Elle a bien essayé de me mettre entre ses cuisses, mais j’ai toujours refusé : j’estime qu’un peu de sentiments n’est pas de trop avec l’acte lui-même. J’entends d’ici les lazzis de certains lecteurs, les huées ; mais désolé, on ne se refait pas : je reste un incorrigible romantique.


Par contre j’éprouvais un sentiment de solitude. D’une timidité maladive, je ne me liais pas facilement, et je ne tentais pas aborder une jeune femme. D’un physique plutôt avantageux paraît-il, 1,90 m, blond cendré aux yeux bleus, baraqué, le nez un peu busqué, le sourire aidant les femmes me trouvent séduisant, mais je n’ose pas faire le premier pas.

Pourtant… Pourtant…


Je dois encore vous avouer que j’aime les rousses. Je suis accroc.


Et justement, au premier – face au studio de la nymphomane – vivait Deirdre (prononcez « Daredreh »), une jeune Irlandaise. Rousse. Belle comme un cœur, très fine. Svelte et élancée, elle arrivait largement à mon épaule. Bien qu’elle n’eût point une grosse poitrine, je me serais quand même damné pour ses petits melons, pour ses yeux verts. Verts comme une prairie de son pays, caressée par le soleil juste après une pluie ; comme une forêt au printemps lorsque les jeunes bourgeons éclosent. Pour ses pommettes parsemées de taches de rousseur, que j’eusse aimé picorer de baisers. Pour ses longs cheveux roux, où mes doigts auraient aimés se perdre.


Bref, je fantasmais… Mais. Dans toute histoire d’amour, vous trouverez un mais. Le « Mais » en question dans mon histoire mesure 1,75 m, se nomme Ricky, alias Le Blaireau, L’Immonde, La Chose. Et entre autres, le petit ami de Deirdre, ma rousse. Je me demande encore ce qu’elle a pu trouver à ce type. Moche, teigneux, toujours de mauvaise humeur : un malfaisant, en somme.

Lorsque je la croisais dans l’escalier, elle m’adressait toujours un petit sourire ; ma journée s’en trouvait éclairée. Je me trouvais toujours seul, malgré ces sourires.


Un soir de novembre – le 15 exactement – je revenais de l’université ; un soir triste et lugubre, un des rares soirs où la pluie sévissait sur Montpellier. Assise sur une marche face à son appartement, pleurait ma jolie fille d’Erin. Je passai près d’elle, n’osant lui adresser la parole, un peu gêné de la voir ainsi. Je fis encore quelques pas, et sur une impulsion subite, je me lançai :



C’est à ce moment que je vis ses mains, emmaillotées dans des pansements.



Je ne m’en doutais pas encore, mais je venais d’entrer dans la quatrième – que dis-je, la dixième – dimension. Je lui ouvris la porte, portai sa valise. Je voyais pour la première fois son appartement. Un séjour/cuisine, une chambre et une salle d’eau. Un peu à son image, me dis-je in petto. De jolis rideaux, un mobilier gracieux. Une jolie photo de mer encadrée et, sur un buffet, celle de mon hôtesse sur un cheval. Bizarrement, je ne voyais aucune trace de la présence de L’Immonde. Il aurait dû y avoir quelques posters de motos, de joueurs de foot ; mais là, rien. Je remarquai tout de même des traces blanches sur les murs : aurait-on retiré des objets ?


Je restai debout au milieu de la pièce, les bras ballants.



Je n’avais encore jamais discuté avec elle, et bien qu’elle parlât couramment Français, elle le prononçait avec un adorable accent, avec une voix grave pour une femme, mais surtout très sensuelle. Avez-vous remarqué comme la voix est intimement liée à la séduction ? Un « canon » affublé du timbre de Donald Duck, c’est la catastrophe assurée.


Je couvais la maladie, mais là je tombai malade : AMOUREUX ! C’est grave, docteur ?



Ricky est tout sauf un gentleman ! Et pour la première fois depuis le début de notre conversation, je lui vis un sourire.



Sur ses indications, je me lançai dans la préparation du thé. Dans mon état, manipuler des choses fragiles comme les tasses ou de l’eau bouillante n’est pas spécialement recommandé. L’habileté ne fait pas partie de mes principales qualités ; mais là, les mains tremblantes, la tête tourneboulée, je me faisais un « remake » de Mission Impossible, vous savez, avec Tom Écrevisse. Mais j’arrivai quand même à mes fins sans provoquer de catastrophe. Plateau, petites cuillères, sucre, tasses, théière : rien ne manquait, et sans casse. Je lui préparai sa tasse, et nous bûmes en silence, à part quelques petits « slurp » !

Je m’aperçus soudain qu’elle me regardait bizarrement.



« Groumph… Agueu… Ahhhh… » furent mes seuls mots sur l’instant.



Pour la première fois je la vis se fâcher ; mais vraiment se fâcher tout rouge. Qu’il ne fallait pas lui parler de cette créature (elle prononçait « cwéature »). Je soupçonnais une sordide histoire entre Iris et La Chose.


L’immeuble me serait tombé sur la tête que j’en aurais été moins surpris.



Bizarrement, ma langue ressemblait à un gros morceau de cuir.


Je déménageai donc une grosse partie de mon fourbi, c’est à dire peu de choses, la plus importante étant Bidule, ses croquettes et sa litière. Une heure et demie plus tard, l’installation se terminait. Le chat se promenait, reniflait partout, s’était fait câliner et, pour finir, s’était fourré sous la couette de Deirdre.



Comme je suis pris de court, je fais des pâtes à la carbonara. Le plat des étudiants !



Je fus obligé de lui donner la becquée. Elle ne pouvait tenir un couteau ou une fourchette. Nous fûmes pris d’un fou rire alors que je lui mettais une pâte dans la bouche. Quelques heures plus tard, après que j’eus débarrassé et fait la vaisselle, ma rouquine vint me trouver, un peu gênée.



Je n’avais pas pensé à celle-là. Une douche ? Mais faut être à poil pour prendre une douche !



C’est bizarre, mais ma voix chevrote. Je l’accompagne dans le cabinet de toilette ; elle lève la tête, ferme les yeux. Sa respiration s’accélère et elle rougit ; ses taches de rousseur ressortent de plus belle ainsi.

Je lui ôte son jupe, non sans difficultés et déboutonne le chemisier. Tiens, elle a des sous-vêtements à fleurs ; j’aime ! Pas de string, mais un boxer.

Puis, les doigts gourds, je m’échine à enlever les agrafes du soutien-gorge. Comment faites-vous, Mesdames, pour attacher ou enlever ce truc en deux temps trois mouvements ? Oh, c’est une vraie rousse. Merci mon Dieu. Elle a des éphélides partout, sur les seins, les fesses, une mignonne petite touffe rousse sur le mont de Vénus et de jolis tétons rose clair.


Avez-vous déjà lavé une jolie fille alors que vous êtes toujours vêtu ? Moi oui, et je vous assure que c’est à la limite de la torture. Isidore s’énervait dans mon slip, mes mains tremblaient et mes yeux sortaient de leurs orbites !

Mais en gentil garçon sage, je passai l’éponge (j’appris plus tard qu’elle se nomme « fleur de bain ») partout, avec moult gel douche. Je lui lavai aussi les cheveux, puis après un bon rinçage je séchai. J’avais aussi la bouche sèche !


Durant toute l’opération, ma belle se tenait bras écartés pour ne pas mouiller les pansements, et se tournait selon mes indications pour laver soit les seins, les fesses, les jambes ou le petit triangle de feu. La seule fois où elle a réagi, c’est lorsque je suis passé sous les aisselles : elle était chatouilleuse. Je m’aperçus qu’elle n’avait pas ouvert les yeux et qu’elle était rouge comme une pivoine.

Je l’aidais à enfiler… (non, le verbe est mal choisi) à se vêtir d’une nuisette. Comme elle était fatiguée, je la mis au lit et la bordai.

Je savais que je ne trouverais pas le sommeil. Je pris un livre et passai une nuit très, très agitée ; devant mes yeux ne se trouvaient pas les lignes d’un texte, mais un corps de rêve. Par contre, j’étais définitivement un gentleman.


Le plus sensé de l’histoire ? Bidule ! Il dormait sur le lit de ma belle.


Le lendemain matin, un poil vaseux, je préparai le petit déj. Mais avant, autre grand moment de solitude lorsqu’elle me demanda de l’aider aux toilettes. Imaginez-moi à genoux devant elle, un morceau de PQ à la main, en train de lui tamponner délicatement foufoune ! Je m’échinai sur le soutien-gorge, ne me débrouillai pas trop mal avec le reste. J’allai faire les courses, fis le ménage et la cuisine.


En fin d’après-midi, nous sortîmes tous deux faire un peu de lèche-vitrines. Nous formions un couple intéressant, ses longs cheveux roux tombant sur sa veste de cuir, ses longues jambes gainées d’un jean slim et de hautes bottes de cuir rouge foncé. Moi, en veste de cuir et jean, nous fîmes sensation place de la Comédie, où nombre de regards envieux ou admiratifs nous suivirent. J’étais heureux ! Je m’étais quand même donné de la peine… pour l’habiller. Un jean moulant et des bottes ! Quelle idée !


Ce fut pire pour la déshabiller ; mais là, nous avions le fou-rire pour nous aider. Et Bidule qui jouait avec tout, même avec ses chaussettes. Ce fut dans la joie, la bonne humeur que je lui fis prendre sa douche. Une certaine complicité s’établissait.


Le samedi suivant, je l’emmenai dans une pizzeria où j’avais mes habitudes. Comme toujours lors des repas, nous étions atteints de fou-rire ; je faisais – paraît-il – des mimiques marrantes lorsque je lui donnais la becquée.


Le soir, nous écoutions de la musique : du classique, des chansons à texte ou de la chanson récente, sauf du rap. Éclectique ! Elle ne souhaitait pas aller en boîte, mais boire une bière dans un pub ne lui déplaisait pas.

Tous les soirs, lorsque ma belle s’en remettait aux bras de Morphée, je prenais ma douche et me masturbais furieusement. Pas besoin de pensées salaces : ce que j’avais vu dans la journée me suffisait. Allais-je tenir mentalement et physiquement ?


Tous les trois jours, elle allait au dispensaire se faire refaire les pansements. Je l’y accompagnais souvent. Un matin, nous croisâmes madame Duroux, notre voisine. Elle nous toisa, et avec un hochement de tête nous gratifia d’un : « C’est pas trop tôt ! ». Je m’interrogeai sur ce commentaire, mais Deirdre sourit en rougissant, ou inversement. À l’occasion des fêtes de fin d’année, la ville organisait des concerts, en fin d’après-midi, dans les rues. Nous écoutions souvent.


Nous allions faire des courses ; je l’accompagnai même dans un magasin de sous-vêtements féminins. J’y faisais tache ! D’accortes quadragénaires me jetaient des regards sournois. Heureusement, la présence de Deirdre calmait les inquiétudes des mégères. Les vendeuses se marraient. Imaginez un grand bonhomme s’enfermant avec une jeune femme et des soutiens-gorge dans une cabine d’essayage. Mais je suis devenu incollable sur ces étranges unités de mesure. Les chiffres, les lettres ; consonne… (désolé). Je donnais même mon avis. Mais je sais maintenant déchiffrer cet étrange langage. La taille du bonnet, le tour de poitrine. Je suis un nichonologue averti. Un midi, elle revint de l’hôpital, inquiète.



Devant mon air ahuri, elle développa :



Elle ne se doutait pas du plaisir qu’elle me faisait.



Pour fêter cet événement, nous allâmes à la pizzeria. Intrigué par le fait que Mario – le patron – nous installait systématiquement à la même table, proche de la cheminée, dans un halo de lumière tamisée, nous étions à la fois isolés et bien en vue, je demandai à Mario les raisons de cet emplacement.



Il faut dire que nous voir manger était un spectacle, moi lui coupant sa pizza, lui donnant de petits bouts, c’était meugnon ! À chaque bouchée, je regardais sa bouche, je plongeais mon regard dans le sien, je me sentais bien. Je ne voulais pas que cela s’arrête.


De retour à l’appartement, après un cinéma, je tins Deirdre du cours de mes cogitations :



Cette même nuit survint une nouvelle aventure. Je dormais à poings fermés lorsque Deirdre vint me réveiller.



« Nom de Dieu de Bordel de Merde », me dis-je in petto, (je parle couramment latin). Je l’accompagnai à la salle de bain et, accroupi devant elle, je lus le mode d’emploi du truc. Il y était inscrit, en gros, qu’une révolution technologique digne du moteur à explosion se trouvait dans la boîte : le tampon avec APPLICATEUR !

Quèsaco ? Cela m’a pris une demi-heure pour poser le machin. Avec les encouragements de ma belle. Dire qu’il fallait en mettre plusieurs fois par jour ! Au bout du troisième, j’avais pris le coup. Mais que c’est compliqué d’être une femme…


Une semaine avant Noël, Deirdre revint de l’hôpital, les mains libres de tout pansement ; quelques cicatrices marquaient légèrement sa peau.



J’en avais gros sur la patate en disant cela ; j’avais du mal à maîtriser ma voix.



Pour fêter l’événement, Mario nous offrit les pizzas. Il semblait aussi heureux que Deirdre. Moi, je n’en menais pas large. Je faisais bonne figure mais une grosse boule de tristesse me serrait la gorge.


Rentrés à l’appartement, je fis part de mon prochain départ à ma belle Irlandaise. Avec un petit sourire en coin, elle me tint à peu près ce langage :



Tout en me parlant, elle me poussait vers le centre de la pièce, me regardant comme Bidule zieutait les oiseaux à la fenêtre. Elle en profita pour retirer mon pull et ôter la ceinture de mon jean.



Et de baisser mon pantalon, tout en me faisant entrer dans la cabine de douche. Nu comme un ver, je tentais dignement de cacher mon anatomie. Mais allez cacher un truc qui attend depuis cinq semaines dans des conditions inhumaines… Mon sexe ne l’entendait pas de cette oreille, si je puis oser cette bizarrerie anatomique. Mes mains n’étaient pas assez grandes ! Si fait, Mesdames, si fait !


Deirdre fit couler l’eau sur moi et m’inonda de gel douche, puis entreprit de me savonner ; d’abord le torse, mais très vite elle empoigna le manche, le faisant coulisser entre ses doigts, aidée par le savon. À mon grand désarroi, je ne pus me retenir bien longtemps. J’envoyai de grands jets de sperme à tout va, sur les murs, dans ses mains et sur ses vêtements. J’étais à la fois ravi de la tournure des événements, mais étonné de sa frénésie.


Elle envoya voler ses vêtements à travers la pièce et se glissa dans la douche avec moi, caressant mon corps. Ne demandant pas la permission, je lui rendis la pareille. Mais cette fois, pas d’éponge : c’est à mains nues que caressais sa peau, ses seins, son ventre. Nous nous embrassions comme si nos vies en dépendaient. Une minute de ce traitement et je redevins en forme. Toujours en m’embrassant, elle s’agrippa à mon cou, m’enserra entre ses jambes et vint s’empaler sur moi.


Là, me revinrent en mémoire les heures passées avec le grand-père d’un ami chinois, papy Tzang, qui nous donnait en douce des cours de sexualité :


« Petit scarabée, me disait-il, si tu veux que ta fleur de lotus éclose sous toi, il faut savoir faire preuve de patience et de délicatesse. Il ne faut pas prendre une femme comme le gros bourrin que tu es, mais comme un colibri venant caresser la fleur. D’abord, ne jamais entrer de force dans une femme, et jamais au fond la première fois. Il faut faire entrer ton yin dans son yang, yuste un peu, yuste le bout, et cela plusieurs fois ; et ensuite tu entres en totalité, mais touyours délicatement. Puis tu recommences. Les grands maîtres y arrivent dix fois de suite, dix fois, sans jamais lâcher leur semence vitale. Mais toi, petit scarabée, si tu peux deux fois, ce sera bien ! Hi hi ! Puis après, prends-la comme il se doit, mais pense toujours à ceci : sa jouissance est l’acte ultime, ton but ; lorsque tu l’atteindras, la tienne de jouissance sera dix fois plus merveilleuse. »


Je n’introduisis que la tête de la Bête. Quelques centimètres, délicatement, puis me retirai et revins de même. Quatre fois, je n’en pouvais plus. (Essayez cette technique, et vous m’en direz des nouvelles). Au cinquième retour, je m’enfonçai loin en elle. Puis je recommençai de nouveau mes petits va-et-vient. Quatre fois de suite j’ai pratiqué cet art sur ma belle. Pour finir, en de longs mouvements amples et lents, je me retirais presque entièrement de son ventre et y revenais tout aussi lentement. Elle gémissait, ondulait ; je ne pensais pas qu’un bassin de femme puisse être aussi souple. Avec des feulements de lionne, elle accéléra le rythme ; j’y allais de bon cœur, moi aussi, les mains passées sous ses fesses, son dos collé à la paroi. J’embrassais tout ce qui se trouvait à portée de bouche : cheveux, oreilles, cou, lèvres.


Dans un dernier spasme, oubliant toute « précaution », je m’épanchai en elle, la serrant contre mon torse comme pour m’y incruster. Dans le même temps, elle poussa un long cri de bête sauvage, un cri venu de la nuit des temps. Nous restâmes enlacés quelques minutes, reprenant notre souffle. Je l’emmenai vers le lit, dérangeant au passage Bidule qui s’était réfugié sous la couette, inquiet de toute cette furieuse agitation.


Calmement, posément, j’entrepris une lente exploration labiale de son corps. J’embrassai ses yeux, ses lèvres, chaque tache de rousseur, son petit nez mutin, puis ses épaules et ses seins, m’attardant longuement sur chaque téton, framboise de chair. J’explorai son ventre, son nombril pour enfin arriver au buisson ardent (dixit Moïse). Délicat, j’embrassais ses lèvres, y glissant une langue inquisitrice et venant titiller son bouton d’amour, l’interrupteur céleste. Elle s’étirait, écartait les jambes, se cambrait, miaulait tout à la fois. Je glissai une phalange dans sa chatte, un point d’acuponcture selon maître Yoda ; je provoquai alors une tétanie, et un long hurlement de louve en rut.


À peine eut-elle repris ses esprits qu’elle me plaqua sur le lit, me chevauchant telle une Amazone ; elle glissa mon membre de nouveau en pleine forme dans sa grotte, et cette fois, c’est elle qui guida la manœuvre, à sa main si j’ose dire. Parfois elle s’arrêtait, mon sexe au plus profond, et elle faisait jouer ses muscles autour de lui. La sensation en était intense et nous ne tardâmes pas à repartir une nouvelle fois au Nirvana. Cette fois, l’immeuble et même une bonne partie de la rue étaient au courant. Épuisés, elle s’est écroulée dans mes bras et moi dans les siens.


Le lendemain matin, je me réveillai, ses cheveux dans les narines, sa tête sur mon torse, sa main tenant fermement mon sexe, et Bidule assis sur mon ventre me regardant d’un air sévère.

Une voix inconnue et cassée s’éleva et gémit :



Je devais apprendre plus tard que cela voulait dire « Encore une fois » en Gaélique !


En effet, nous remîmes le couvert ; cette fois tranquillement, avec délicatesse. Moi sur elle. Je l’embrassais, elle gémissait, et de nouveau elle poussa son cri de louve.


Longtemps après, après s’être lavés, après avoir mangé, je lui posai la question qui tue :



En tout cas, lors de notre promenade quotidienne au fameux jardin des plantes de Montpellier, nous rencontrâmes madame Duroux qui lâcha un laconique « C’est pas trop tôt ! », puis Sylvie et Omar. Sylvie m’embrassa, Omar me serra la main avec un « Respects, Mec » qui me fit rougir. Sans oublier Rémy et Chris qui nous attendaient et nous firent la bise comme si nous venions de gagner Rolland Garros et Wimbledon réunis.


Cinq ans plus tard, je suis à la maternité ; ma compagne va mettre au monde notre second enfant. Ma belle-mère tient sur ses genoux ma fille, trois ans. Elle a mes yeux, bleus. Et les cheveux de sa mère… roux. Einin.


Deirdre a mis au monde un beau bébé, blond aux yeux verts.


Alors que nous sommes seuls, ma belle me tient à peu près ce langage :



Saviez-vous que lorsqu’une louve choisit son mâle, c’est pour la vie ?