n° 15764 | Fiche technique | 26261 caractères | 26261Temps de lecture estimé : 16 mn | 25/08/13 |
Résumé: Shopping en août à Paris, un magasin presque désert, mais une séance d'essayage qui restera à jamais gravée dans les souvernis de Chloé. | ||||
Critères: fff rousseurs inconnu fépilée magasin fsoumise voir exhib miroir strip nopéné init | ||||
Auteur : Chlo (Chloé, parisienne de 31 ans) |
Maquillage léger, robe noire assez stricte, petites sandales, mon sac à main et me voilà partie. Direction Zara, rue de Rennes ; j’ai choisi d’y aller en bus.
31 ans ; je suis brune aux cheveux courts avec de grands yeux verts pétillants. 1,67 m, fine, la taille marquée avec un joli cul rebondi et de petits seins, avec en plus le teint hâlé par mes vacances bronzette sauvage dans les dunes cet été. Je ne passe pas inaperçue et, durant le trajet, sens plusieurs fois des regards posés sur moi.
Je descends du bus ; il fait beau, je me sens libre en cette belle journée d’été, reposée et épanouie après une semaine de farniente dans le Sud.
Arrivée dans le magasin, je fouille à la recherche de nouveautés, fouine dans les allées. En dix minutes, je déniche deux petits hauts, un chemisier blanc ajusté et une robe blanche légère.
Il y a peu de monde dans le magasin et donc pas d’attente aux cabines d’essayage, ce qui est plus que rare. Un des bonheurs de Paris déserté au mois d’août. En longeant le couloir de cabines presque toutes vides, j’aperçois une fille en sous-vêtements rouges au moment où sa copine, une jolie rousse à la peau très blanche, entrouvre le rideau pour donner son avis. Elles doivent toutes les deux avoir tout juste 20 ans. Alors que je m’avance tranquillement, mes yeux s’attardent sur la jolie rousse.
Elle doit faire la même taille que moi mais est beaucoup plus mince, un peu trop je trouve. Habillée à la cool avec un tee-shirt gris, un short en jean et des escarpins en toile. Je lui trouve quelque chose de particulier, sans savoir dire ce qui retient mon attention. Ses yeux bleus peut-être. Ou ses longs cheveux roux qui contrastent avec sa peau blanche parsemée de taches de rousseur. Même si, définitivement hétéro, j’ai toujours aimé regarder les femmes et en apprécier la beauté. Chose qu’aujourd’hui j’assume complètement, ce qui ne manque pas d’amuser mes amis hommes, toujours surpris de m’entendre commenter la plastique des femmes de passage lorsqu’on est posé en terrasse.
Au fond du couloir, une femme essaie un jean. Elle doit avoir 45-50 ans, brune, allure très BCBG, voire aristo ; elle se regarde en se tournant pour évaluer l’effet de sa trouvaille dans le miroir au fond du couloir. Effet mouton ou choix dicté par mon inconscient, j’avance dans le couloir et prends la cabine tout au fond, à côté du miroir et de celle des deux jeunes filles.
En fermant le rideau, je me retrouve face à la femme au jean ; je lui souris et me surprends à lui dire que ça lui va très bien. Je suis décidément de bonne humeur aujourd’hui, ou alors est-ce le sentiment de complicité d’être dans un magasin vide alors que les cabines sont d’habitude prises d’assaut. Elle a l’air surpris mais apprécie, me sourit en retour, puis rentre dans la cabine en face. Je ferme le rideau qui, comme d’habitude, ne plaque pas partout et laisse une ouverture sur les côtés. Côté couloir, je peux voir le dos de la jeune fille rousse qui attend son amie juste devant le rideau d’à côté. Elle sort justement sa tête de l’autre cabine, se tourne, et lance un regard à travers la fente du rideau. Je croise rapidement ses yeux, qu’elle détourne aussitôt.
En regardant de l’autre côté du rideau, je peux apercevoir un peu l’intérieur de la cabine de la femme au jean. Elle est sur le point de l’enlever pour en essayer un autre. Le silence du magasin, le froissement des vêtements passés et enlevés, le rideau noir en velours, tout confère à cet instant une atmosphère particulière, feutrée et complice.
Bizarrement, je me surprends à essayer à nouveau de regarder dans la cabine en face, sans succès cette fois-ci, et sens monter en moi une certaine excitation. Conséquence des trois derniers mois d’abstinence sexuelle qui ont suivi la rupture d’avec mon ex ?
Assez divagué, c’est parti pour les essayages ! Et zut, je n’ai encore pas choisi la tenue adéquate : ma robe est zippée dans le dos. J’essaie d’attraper la fermeture Éclair… À la maison, j’utilise un cintre pour la remonter, mais ici je n’ai rien.
Pendant que je me contorsionne dans la cabine en essayant de l’attraper, je recroise les yeux de la fille rousse qui s’étaient – semble-t-il – une nouvelle fois égarés dans ma cabine. Je lui demande alors si elle peut m’aider. Elle semble gênée d’avoir été surprise et rougit un peu, mais me dit oui en jetant un coup d’œil à sa copine. Je me tourne pour lui présenter mon dos et entrouvre un peu le rideau. Dans la glace de la cabine, je peux voir la femme au jean en culotte, un joli dessous noir en dentelle. Elle a entendu ma demande et observe du coin de l’œil notre petit manège. La fille rousse, les joues encore plus roses, toujours visiblement gênée, passe une main dans l’ouverture du rideau et attrape la fermeture Éclair. D’un geste, elle la descend jusqu’au milieu du dos.
Inconsciemment, je me cambre légèrement lors de la descente, accentuant le creux de mes reins et faisant par la même occasion tomber de mon épaule une des bretelles de la robe. Dans la glace, je peux une nouvelle fois voir que mon dos et mon épaule nus, dégageant le côté de ma robe et dévoilant le début du galbe de mes petits seins, ne laissent pas indifférents. Les yeux de la jolie rousse se sont arrêtés sur les bretelles de mon soutien-gorge noir transparent et mon dos légèrement bronzé, alors que derrière elle, la femme en face, toujours dans l’ouverture du rideau, a arrêté d’enfiler un nouveau jean pour me regarder.
Un peu d’électricité, de tension sensuelle flotte un instant dans l’air. La jeune fille dans la cabine avec la rousse sort la tête pour voir ce qu’il se passe. Elle jette un coup d’œil vers ma cabine au moment où je remercie son amie en lui souriant de nouveau. Il faut dire que sa difficulté à masquer son émoi ne fait qu’augmenter la pointe d’excitation que je ressens depuis mon arrivée. Elle me sourit timidement en retour et détourne rapidement le regard, se tournant de nouveau vers son amie qui, je crois, n’a pas remarqué son trouble. J’oublie consciemment de refermer plus le rideau, les sens troublées par ce déshabillage que je sais très observé : la jolie rousse reste appuyée entre les deux cabines, proche de l’ouverture du rideau, alors que la femme a laissé le sien bâiller et enfile son nouveau jean en jetant des coups d’œil discrets. Toujours face à la glace, je finis de descendre la fermeture Éclair désormais accessible, laissant apparaître le petit nœud en haut de mon boxer, lui aussi noir transparent, qui descend en courbes jusqu’à mi-fesses. Décidément, cette situation m’excite de plus en plus ; je suis presque surprise de sentir que je suis mouillée. Je fais durer ce moment, me recoiffe, observe mon maquillage léger, le trait fin de maquillage noir au-dessus de mes yeux qui pétillent. J’entends la fille d’à côté demander une autre taille à sa copine. La tête résolument tournée de l’autre côté pour ne pas croiser mon regard, la fille rousse s’éloigne dans le couloir, me laissant un peu déçue.
La femme en face est sortie de sa cabine ; elle se regarde dans le grand miroir. Elle a enlevé sa veste et porte une chemise blanche entrouverte qui laisse deviner un soutien-gorge de la même couleur. Elle est pieds nus mais rentre s’asseoir dans sa cabine pour remettre ses bottes. Je choisis ce moment pour faire glisser ma robe sur mes chevilles.
Me voilà en sous-vêtements. Toujours face à la glace, je remets en place les bretelles de mon soutien-gorge transparent avec des coutures en dentelle noire, à travers duquel on distingue clairement mes tétons et leur étroite aréole. Ils pointent légèrement, marquant mon excitation. De la même façon, mon boxer assorti – donc transparent lui aussi – laisse apparaître le début de ma fente et ne peut cacher que je suis entièrement épilée ; avec mes jambes fines, on pourrait croire le sexe d’une fille de 16 ans juste pubère. Malgré ma pilosité de blonde – j’ai très peu de poils –, je me suis offert pour mes 27 ans une épilation définitive des jambes et des aisselles ; et après avoir cédé à mon ex qui me le réclamait sans cesse, j’ai commencé à me faire épiler intégralement le maillot il y a deux ans et y ai pris goût, au point que le rendez-vous mensuel chez l’esthéticienne est devenu incontournable.
La femme en face est toujours assise, sur le bord du banc pour être en face de l’ouverture du rideau ; elle n’a enfilé qu’une botte et me regarde, cette fois de façon à peine cachée. Je vois dans la glace ses yeux qui parcourent mon corps de dos, remontent de mes mollets en s’arrêtant à mes fesses, ces deux globes et la raie de mes fesses si peu cachés par le tissu transparent, et ma chute de reins galbée. Je me cambre encore un peu plus, admirant dans la glace mon corps dont j’ai toujours été fière.
Toujours aussi peu de monde dans les cabines. Certaines sont occupées au début du couloir ; des femmes sortent de temps en temps pour se regarder, mais ne prêtent pas attention à ce qui se passe autour d’elles, concentrées sur leurs possibles achats. En me reculant un peu, je vois la fille rousse revenir avec une jupe et deux pantalons. Elle regarde l’ouverture du rideau en s’approchant mais détourne une nouvelle fois les yeux de peur de croiser les miens. Le nouvel essayage commence à côté ; la rousse reprend son poste entre les deux cabines, n’ayant qu’à tourner un peu la tête pour regarder dans la mienne, ce qui me plaît beaucoup. Je crois qu’elle m’a vue en petite tenue ; vision facilitée par le fait que je reste exprès sur le côté de la cabine pour être dans son champ de vision, et retournée pour que ses yeux puissent courir sur moi en toute discrétion.
Mais d’où me vient ce côté provocateur que je ne me connais pas ? Sont-ce les regards que je sens sur moi qui me procurent cette douce chaleur dans le bas-ventre et me donnent cette envie irrésistible d’aller plus loin ? Quoi qu’il en soit, je commence à prendre goût à ce petit jeu et continue à me regarder dans la glace en me tournant, offrant à la jeune fille à voir par instants et par transparence mes intimités. Je la devine qui me regarde discrètement. Jetant un coup d’œil dans la glace, je vois qu’elle reste bloquée en fixant mon entrejambe. Il faut dire que le début de ma petite fente et la tache humide qui est apparue sur ma culotte sont clairement à portée de ses yeux. Je vois ses yeux remonter, en passant sur mes seins et mes tétons qui tendent le tissu. Puis ils croisent les miens. Une demi-seconde, elle soutient mon regard et rougit de plus belle. Une nouvelle fois je lui souris avant qu’elle ne se retourne brusquement, ou quand la honte se dispute à l’envie. La femme en jean est devant le miroir et se regarde de nouveau ; je la vois essayer parfois de me regarder par les ouvertures du rideau. Puis elle rejoint sa cabine et reprend son poste d’observation, visiblement peu empressée de finir ses essayages. Cette situation me plaît de plus en plus.
J’ai décidé d’essayer la robe blanche. Elle est longue, d’un tissu en coton mélangé lin très fin et fluide, un peu resserrée à la taille, avec un décolleté croisé très joli. Je l’enfile par la tête et me regarde dans la glace de ma cabine. Je sens que la tension sensuelle est un peu retombée. La femme en face rassemble ses affaires et la fille rousse a la tête dans la cabine de sa copine. Je sors de la cabine pour me voir avec un peu de recul dans le grand miroir. La robe me va bien, elle épouse parfaitement mon corps fin et mes courbes. Par contre, mes sous-vêtements noirs, aussi bien mon soutien-gorge que mon boxer, sont clairement visibles à travers, comme ont pu le remarquer mes deux voisines dont j’ai vu de nouveau les regards discrets. Vu où se posent ses yeux, la fille rousse, maintenant moins gênée pour me regarder, a vu ce qui me dérangeait.
Après quelques instants à m’observer dans ma nouvelle tenue, je retourne vers l’intérieur de la cabine. Je décide de ne pas refermer le rideau que j’avais ouvert largement, ce qui provoque en moi une nouvelle montée d’excitation. Je me regarde encore quelques instants dans la glace de la cabine, puis je dégrafe mon soutien-gorge et tente tant bien que mal de le faire sortir de la robe. Elles me fixent maintenant sans en avoir l’air mais sans se cacher, probablement enhardies par le rideau laissé à moitié ouvert. Elles n’ont donc rien perdu quand une bretelle de la robe est tombée lors de mes contorsions, laissant apparaître mon sein droit nu et son téton fièrement dressé. Bretelle que j’ai remise sans précipitation, en faisant mine de ne pas voir les regards posés sur moi. J’entreprends maintenant d’enlever mon boxer, ce que j’arrive à faire sans – malheureusement, me surpris-je à penser – à avoir à remonter entièrement la robe. Je pose la culotte sur le banc à côté du soutien-gorge et ressors de la cabine l’air de rien, même si j’ai l’impression que mon excitation peut se lire sur mon visage.
Je tombe face à la femme au jean, qui est à présent depuis cinq minutes dans sa cabine sans rien essayer, faisant semblant d’hésiter sur les vêtements essayés, toujours en culotte. Alors que je me regarde de nouveau dans le miroir du couloir, je vois la fille rousse, les yeux scotchés dans ma cabine. Je me décale pour voir et comprends son trouble ; elle fixe ma culotte jetée négligemment sur le banc : on voit, avec les reflets des spots, qu’elle est trempée. Elle sort de sa bulle et relève la tête ; nous nous regardons dans le miroir. Elle rougit encore, mais cette fois je peux lire une pointe d’excitation dans son regard. Elle se retourne vivement quand sa copine ouvre les rideaux. Elle est plus petite, un peu ronde et porte une des jupes qu’elle vient d’essayer. Elle lui dit de garder la cabine pendant qu’elle va chercher un haut assorti et s’éloigne dans le couloir, après lui avoir demandé à quoi elle pensait, la trouvant « dans la lune ».
Toujours personne dans les autres cabines ; nous voilà encore plus seules. Arrive alors une vendeuse qui passe ramasser les vêtements laissés dans les cabines. Je m’observe toujours dans la glace : cette fois, plus aucune marque de sous-vêtements ; cette robe est comme une seconde peau. Sûrement à cause de la venue de la vendeuse, la femme au jean s’est rhabillée ; elle ne garde finalement aucun vêtement et lui rend tout. Après plusieurs hésitations et des regards plus ou moins appuyés dans ma direction, elle s’éloigne, comme à contrecœur, précédant la vendeuse. Un dernier regard en tournant au bout du couloir et elle disparaît.
Me voilà maintenant seule avec la fille rousse, ce qui n’est pas pour me déplaire. Elle est toujours appuyée contre le montant de la cabine à côté de la mienne. Elle n’ose pas se tourner entièrement vers moi mais j’aperçois ses regards furtifs de plus en plus fréquents, qui après s’être posés longuement sur mes fesses plongent maintenant dans l’ouverture de mon décolleté. Lorsque je tourne mon bassin, la robe s’ouvre, et de biais, elle peut apercevoir le pli de mon sein, et jusqu’à mon téton tendu quand j’accentue intentionnellement ma torsion. Satisfaite de mon essayage et de plus en plus excitée par mes petites provocations et ces jeux de regards, je lance un « J’achète ! » à haute voix, qui lui est destiné sans l’être. Elle me renvoie un sourire approbateur et envieux, ses joues roses ne pouvant masquer son émotion. Elles me plaisent définitivement beaucoup, cette candeur, cette gêne, cette peau diaphane.
Elle regarde de nouveau ma culotte posée sur le banc, humide ; je me surprends une nouvelle fois à lui montrer que j’ai remarqué son intérêt en me fendant d’un sourire complice alors que je rentre dans la cabine. À nouveau, je ne tire pas le rideau qui est encore plus ouvert que tout à l’heure. Sauf que cette fois, elle seule peut me voir. Je lui tourne le dos pour remettre mes cheveux dans la glace. La chaleur m’envahit de plus en plus, je sens que mon sexe est littéralement trempé, plus qu’excitée par les yeux que ma jolie voyeuse pose sur moi.
Oserais-je aller plus loin ? Si j’ai déjà eu des expériences avec une fille, j’ai toujours été foncièrement plus attirée par les hommes ; mais là, maintenant, je prends goût à ces jeux et découvre un vrai plaisir à me dévoiler à elle tout en restant cachée dans cet endroit qui reste de passage. La copine de la fille rousse revient, je l’entends arriver au bout du couloir. La fille rousse s’écarte pour qu’elle puisse poser ses nouvelles trouvailles, tout en cachant l’ouverture de ma cabine, sûrement gênée que sa copine comprenne ce qui se trame depuis cinq minutes. Sont-elles ensemble ? Je dirais que non ; elles sont à l’âge où l’identité sexuelle n’est pas encore affirmée, les préférences sexuelles encore difficiles à assumer. Elle tire le rideau pour recommencer les essayages. La rousse recule de l’autre côté du couloir, contre la cabine en face de la mienne, si bien qu’elle est maintenant aux premières loges pour me regarder, de façon discrète puisqu’elle n’a même plus à tourner la tête.
Son regard est plus franc et n’hésite pas à se poser sur moi, même quand je relève la tête pour le voir dans la glace. Mais toujours ses joues roses, ses pieds qui se croisent, timides. Je me surprends à imaginer l’effet que je peux lui faire, et sa culotte qui peut-être elle aussi porte les signes de son excitation. Je me décale un peu sur le côté pour qu’elle me voie entièrement, toujours dos à elle devant la glace. J’hésite, ma raison me disant que j’ai déjà été trop loin, indécise quant à la suite à donner. Mes pensées se troublent, je m’aperçois que j’ai la chair de poule. J’attrape ma culotte, mais ne la remets pas de suite. Je sens ses yeux qui suivent mes moindres gestes et mouvements.
L’excitation m’envahit de plus belle ; je vais oser, je ne peux faire autrement. Je repose la culotte sur le banc. J’entends un frémissement dans mon dos. Le rideau à côté s’ouvre, la copine présente sa nouvelle tenue. « Pas terrible… » dit la rousse qui a du mal à se concentrer, ce que remarque sa copine qui lui demande une nouvelle fois où elle est. Le rideau se referme ; son regard retourne instantanément sur moi. Je lui tourne toujours le dos et cette fois c’est moi qui lui jette des coups d’œil furtifs dans la glace, n’osant croiser son regard… J’ai l’impression de ne plus être maîtresse de mes gestes. Alors que mon esprit, ma raison, me crient de reprendre le contrôle de moi, lentement mes mains se mettent à bouger d’elles-mêmes. Je fais glisser une bretelle de la robe, découvrant mon épaule nue et la naissance de mon sein. Elle tombe un peu plus bas, découvrant entièrement mon sein droit ; ses yeux se posent instantanément sur le reflet de mon sein dans la glace. Je ne bouge pas, les secondes sont des minutes. J’ai presque peur mais suis incapable de me reprendre.
Les rôles sont complètement inversés : je n’ose plus la regarder alors qu’elle ne baisse plus les yeux et que je sens son regard direct sur moi. Mue par des envies que je ne me connais pas, je continue malgré tout. Je fais glisser la bretelle gauche de la main droite. Une nouvelle fois, celle-ci descend doucement, puis tombe. Je dégage mes mains ; la robe s’arrête sur mes hanches. Je suis debout, seins nus face à la glace, mes tétons toujours aussi durs pointent au maximum. Soumise à son regard, je peux la voir derrière moi. Elle ne perd rien du spectacle que je joue pour elle, examinant tour à tour mon dos, mes fesses moulées dans ma robe, ma poitrine et mon ventre dans le miroir. Le bruit du rideau qui s’ouvre d’un coup sec me fait presque sursauter, mais pourtant je n’ai pas bougé ; je reste immobile, debout, à demi-nue, sans réaction, retenant mon souffle. Les yeux derrière moi se sont à nouveau détournés pour regarder dans la cabine d’à côté ; comme si rien ne s’était passé, ne se passait ; petite moue, voix douce qui exprime son hésitation face à la nouvelle tenue présentée, puis propose plutôt un assortiment jupe-chemisier.
Aurais-je été capable de me cacher si sa copine était sortie ? Je ne crois pas. Après quelques secondes, le rideau glisse pour se refermer. En levant les yeux dans la glace, j’aperçois presque avec soulagement que les siens fixent de nouveau mon reflet de face. Je ne bouge toujours pas, comme si j’attendais un signe de sa part. Ce mélange si puissant de peur et d’excitation me paralyse. Alors que je croyais mener la danse depuis le début, j’ai perdu toute l’assurance qui m’avait fait engager ce petit jeu ; j’ai l’impression que ses yeux me transpercent, que je suis à leur merci, qu’en fait c’est elle seule qui décide de mes mouvements. À côté de ça, mon excitation est à son comble ; j’ai l’impression que la cyprine va couler le long de ma jambe.
Ses yeux que je vois maintenant si sûrs d’eux plongent droit dans les miens, je ne peux plus soutenir son regard. Puis ils descendent lentement sur mon corps, comme un ordre de continuer, d’aller plus loin. Soumise. Trempée. Je ne peux que leur obéir. Je bouge enfin. Comme hypnotisée, en m’efforçant d’éviter son regard, je fais glisser mes mains le long de mes hanches. Je les passe sous la robe, m’arrête à nouveau. Il me semble que le temps est suspendu. J’oublie la boutique, les cabines, la fille qui se change à côté ; nous sommes toutes les deux, seules, et je suis à elle, impuissante, je ne m’appartiens plus. De nouveau ses yeux cherchent directement les miens, m’intimant l’ordre de continuer. Sans que mon cerveau ne les contrôle, mes mains recommencent à descendre, emmenant avec elles cette robe blanche dans laquelle je paradais fièrement il y a encore quelques minutes. Léger effort pour passer les fesses, avant que seul le bout de mes doigts ne retienne le tissu. Je ne peux plus la regarder. Je ferme les yeux et lâche prise. La robe tombe à mes pieds. Un frémissement derrière moi. Une nouvelle fois je reste figée, les yeux fermés. Je suis entièrement nue, offerte aux yeux d’une fille rousse qui se tient derrière moi. Je peux sentir son regard me détailler de haut en bas, son regard sur mes fesses, ma légère marque de bronzage, entre mes fesses, sur cette goutte que je sens maintenant couler le long de ma jambe. Situation irréelle que je suis pourtant en train de vivre, si je suis toujours moi-même en ces instants. Je ne respire plus pendant ces secondes qui durent des siècles.
J’ose rouvrir les yeux. Je tombe sur les siens dans la glace. Pétillants, cette fois-ci complices, porteurs d’encouragements, admiratifs. Ma respiration reprend, encouragée par son sourire. Nous nous regardons toujours. D’un léger mouvement de tête elle m’invite à me retourner vers elle. Si je sais que je vais le faire, je ne sens plus cette soumission ; je reprends peu à peu possession de moi-même, retrouvant un peu de la confiance que j’ai toujours eue en moi. Sans quitter ses yeux, je me retourne lentement, mes mains inertes toujours le long du corps. Je suis maintenant face à elle, entièrement nue, offerte, yeux dans les yeux. Ses yeux quittent les miens et me détaillent une nouvelle fois, descendant sur mes seins, mon ventre, s’arrêtant définitivement sur mon sexe lisse et toujours plus trempé. J’écarte légèrement les jambes, découvrant l’intérieur de mes cuisses mouillées par la cyprine. Elle me regarde sans rien dire, sans bouger, comme on regarderait une statue, un tableau. Secondes hors du temps, comme dans un rêve.
Le rêve se brise avec le bruit sec du rideau d’à côté qui s’ouvre en grand, les yeux qui se détournent subitement. Je suis une nouvelle fois paralysée. « Rien me va, j’en ai marre. On y va ? ». Sans pouvoir bouger, j’entends la copine ramasser son sac, fermer sa veste, puis ses talons commencer à s’éloigner dans le couloir. Elle est restée là. Ses yeux à nouveau dans les miens, son sourire. Elle se pince légèrement les lèvres comme si elle allait dire quelque chose, mais se tourne et s’en va, suivant sa copine. Je l’entends s’éloigner aussi ; je ne bouge toujours pas, sous le choc de l’intensité du moment que nous avons partagé. Immobile. Frustrée. Sentiment d’humiliation.
Des rires qui se rapprochent me font reprendre soudainement mes esprits. Je me sens vidée. Machinalement, comme un pantin, je tire le rideau, enfile ma culotte qui se colle à mes lèvres mouillées, remets mon soutien-gorge, enfile ma robe que je ne peux fermer qu’à moitié. Je laisse tout dans la cabine et sors au radar, inconsciente de ce qui m’entoure. Je sors du magasin. Me voilà dans la rue. Il fait chaud ; je reste un instant les yeux fermés face au soleil. Sous le choc, c’est le mot.
Ces moments n’ont duré que quelques minutes en tout, mais m’ont semblé durer une éternité. Je ne les ai jamais oubliés, leur souvenir provoquant à chaque fois en moi une excitation pleine. Et je n’ai plus jamais retrouvé cette sensation d’abandon total à quelqu’un. Alors même que nous n’avions pas échangé un mot.
FIN