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n° 15771Fiche technique25640 caractères25640
Temps de lecture estimé : 16 mn
30/08/13
Résumé:  Un homme un peu déprimé va recevoir la visite de son ex-femme pour une étrange proposition.
Critères:  69 pénétratio hgode jouet -fellation
Auteur : Gigi 02            Envoi mini-message
Pauline

Envie de rien !

Il y a des jours, comme ça, où le blues s’invite sans qu’on lui ait demandé de venir. Moi, en général, ça me prend en fin de semaine, quand je me rends compte que le week-end qui s’annonce sera semblable au précédent, vide, désespérant, sans rien d’intéressant à quoi se raccrocher.

Un boulot usant, personne dans ma vie, pas de véritables amis sur qui compter, quant à la famille, depuis mon divorce, nos relations sont devenues… distantes.

Même pas envie d’aller voir les filles qui fleurissent au bord de la Nationale, c’est dire ! D’ailleurs, ce serait au-dessus de mes moyens actuels.


Il doit me rester une ou deux bières ; comme d’habitude, je vais me commander une pizza, au moins je pourrais dire deux mots à quelqu’un ! Et je me forcerai à regarder un DVD, pour traîner un peu avant de me coucher ; le numéro de la pizzeria, je le connais par cœur…



Le temps de prendre une douche ; à peine j’en sors que la mélodie de mon portable se fait entendre, insistante et désagréable – il faudra vraiment que j’en change, elle me tape sur les nerfs !

Tiens ? Par exemple ! C’est le numéro de mon ex, ça ! Qu’est-ce qu’il lui prend ? C’est bien la première fois qu’elle m’appelle depuis que nous nous sommes séparés, bizarre !



Pauline, mon ex-femme ! Un peu plus de deux ans on est resté ensemble, on s’aimait comme des fous, pour la vie, promis, juré ! Et on y croyait, vraiment !


En fait, l’état de grâce, notre état de grâce, a duré un an, même pas ! Le temps de se rendre compte que l’on avait confondu amour et envie et qu’on n’avait pas grand-chose en commun, et rien à se dire ; de plus, elle ne voulait pas entendre parler de l’enfant que je rêvais d’avoir alors : « Pas maintenant, trop tôt, il faut que je pense à mon travail d’abord – infirmière libérale – que je m’installe, que je me fasse une clientèle… ». Alors, rapidement, la bête routine s’est installée, et puis, petit à petit, l’indifférence, jusqu’à ne même faire plus l’amour ! Alors, un jour, nous avons décidé de mettre un terme à cette union qui n’en n’était plus une depuis longtemps et qui ne satisfaisait ni l’un ni l’autre ! Et cela s’est fait comme ça, sans haine ni rancœur, presque naturellement, comme une chose inéluctable, convenue.


Déjà deux ans, maintenant, et depuis, nous ne nous sommes revus qu’une fois, l’année dernière, au mariage de sa sœur – si ! – elle se disait heureuse, elle s’était fait une place dans sa profession et vivait sereinement le célibat qu’elle avait choisi, sans rien regretter.


Pas vraiment mon cas !

Et ce soir, tout d’un coup, il lui prend l’envie de me parler ; curieux, non ? Vite, j’enfile ma robe de chambre, je range en vitesse le plus gros de ce qui traîne, et déjà le carillon de la porte d’entrée ! Eh bien elle n’a pas perdu de temps ! Ou alors elle a appelé d’en bas !



Et là, j’ai un petit choc !

La femme qui est devant moi ne ressemble pas vraiment à celle qui a partagé mon existence ! Et pourtant c’est bien elle ! Mais alors, changement de look radical !

Si elle est toujours aussi brune, elle s’est fait couper les cheveux, très court, et cela lui va à ravir, sur son nez sont posées d’immenses lunettes rondes à grosses montures et elle est vêtue d’un tailleur gris perle sur un chemisier jaune citron.

La classe ! Moi qui l’ai toujours connue en jean-tee-shirt… On s’embrasse, sur la joue.



Elle sourit, regarde autour d’elle.



Ça commence bien !



Elle va pour répondre, mais le carillon de l’entrée qui se met à tinter la coupe dans son élan et lui fait froncer les sourcils.



Ben oui, mais j’ai pas grand-chose à lui proposer, moi.



Je « m’occupe » de ma pizza et je lui sers sa bière, elle en boit une gorgée, fait la moue et repousse son verre.



Charmant ! J’avale deux bouchées de ma pizza en l’écoutant parler ; elle me raconte son job, me demande comment je vais, je lui dis ma solitude et l’ennui qui va avec. Elle compatit, c’est gentil…



Elle se lève, retire sa veste qu’elle pose délicatement sur le dos d’une chaise et va s’asseoir sur le canapé en croisant ses longues jambes, suffisamment haut pour me permettre de constater qu’elle ne porte pas de collants, mais des bas, et si je me baisse un peu, j’aurais peut-être une vue sur sa petite culotte ! Je sais, c’est bête, et elle a beau avoir été ma femme, c’est le genre de situation qui m’excite toujours.



Elle sourit et me regarde en inclinant la tête, comme pour mieux me jauger, un peu comme on regarde un objet avant de se décider à l’acheter ; bon sang ! Mais où veut-elle en venir ?



Alors là ! Il y a d’un seul coup comme un grand vide dans ma tête ! Je m’assois à côté d’elle, incrédule ; tiens, j’en ai oublié sa petite culotte…



Elle soupire.



Ben oui, si ça se trouve, elle a des amants, j’en sais rien, au fond… Elle a un haussement d’épaules agacé.



Elle pose sa main sur la mienne et sa voix se fait doucereuse :



Elle accentue un peu la pression de sa main.



Et rapiate, avec ça ! Mais bon Dieu qu’elle est belle, et désirable ! Je sens que je vais fondre… et dire que cette beauté a été ma femme ! À mon tour de lui prendre la main, sa peau est douce, si douce, je l’avais oublié ; je la serre légèrement ; on se regarde, je la sens sûre d’elle, comme elle l’a toujours été, à la limite de l’arrogance, mais avec un sourire tellement désarmant que je suis déjà sous son emprise ! Et rien que de sentir sa main dans la mienne, je sens l’excitation m’envahir ; et puis, son parfum… Je soupire :



Elle rit ; c’est bon, une femme qui rit, c’est prometteur d’enchantements.



Et ça, je sais qu’elle ne va pas aimer, c’est sûr ! Je la vois qui fronce les sourcils, esquisse une moue, elle réfléchit un instant et pousse un profond soupir.



Tiens, elle retrouve le sourire ; elle approche sa tête tout contre la mienne ; bon sang, ce parfum ! Je vais chavirer !



Elle se lève et vient se planter devant moi, me tend les mains pour m’inviter à me relever.



Elle s’arrête net, et je suis sûr, qu’emportée par son élan, elle allait m’appeler « mon chéri » ou quelque chose comme ça, et j’avoue que cela ne m’aurait pas déplu…


La chambre, rideaux tirés, semi-pénombre tellement propice à toute sorte de jeux coquins ! Bol ou prémonition ? J’ai fait le lit et changé les draps ce matin ; elle s’assoit sur le bord et retire ses bas avec une grâce toute féminine.



Elle se relève, sourit, dégrafe son corsage.



Ouais, mais peut-être aussi qu’elle est pressée d’arriver à la suite du programme… Sa jupe tombe à son tour, dévoilant un mignon petit slip violet, assorti au soutien-gorge ; je me débarrasse de ma robe de chambre, je n’ai rien dessous, moi ; elle passe ses bras autour de mon cou.



Je m’exécute, docile ; j’ai l’impression d’être revenu quelques années en arrière ; elle se tourne ; retirer les agrafes du soutien-gorge avec les dents n’est pas bien compliqué et en faire glisser les bretelles sur ses bras encore moins ; voilà, première partie du déshabillage terminée, reste sa petite culotte et là, je sens l’excitation me gagner vraiment, je bande ! Elle s’en aperçoit, sourit.



Là, il faut que je m’agenouille ; les mains dans le dos, à genoux, j’ai l’impression d’être son esclave, et ça, je sais que cela lui plaît ! Son côté dominatrice ! Je saisis un côté de sa culotte entre mes dents, je tire un peu pour le descendre, même chose de l’autre côté, puis sur le devant. Pour autant, elle ne reste pas impassible, elle joue des hanches, passe ses doigts dans mes cheveux, accompagne mes mouvements par de profonds soupirs ; alors, je prends mon temps, pour ne pas gâcher le plaisir. Et puis je recommence, et ainsi de suite jusqu’à ce que sa culotte soit à mi-cuisses ; je redécouvre alors une petite chatoune que j’ai bien connue, il y a quelque temps déjà ; un petit baiser dessus et il ne me reste plus qu’à tirer sur son slip pour le descendre jusqu’aux chevilles ; elle s’en débarrasse en s’aidant des pieds, le ramasse et me le colle dans la bouche. Elle pose son front contre le mien.



J’ai idée qu’elle n’a pas dû faire l’amour bien souvent depuis notre divorce… En fait, je dirais même pas du tout… Elle s’allonge, je me débarrasse de mon bâillon improvisé et je la rejoins ; sans le vouloir, on retrouve les mêmes places et attitudes que quand nous partagions le même lit, celui-là, d’ailleurs.



Aïe ! Je réalise ma gaffe, mais c’est trop tard ! Elle a déjà ouvert le tiroir, celui-là où je range mes petites affaires personnelles. L’espace d’un instant, elle semble ne pas comprendre, se tourne vers moi, le regard interrogateur, regarde à nouveau le tiroir et éclate de rire.



Elle se passe de mon accord, bien sûr, et se met à sortir ce qu’elle trouve, mon plug anal, un tube de lubrifiant, un gode, des préservatifs, de la lingerie… Je dois être pivoine ! Et surtout, je suis mort de honte !



« Ça », c’est un double dong de 30 cm, encore dans sa boîte… Et là, je crois qu’il est temps d’intervenir.



Elle me regarde, de plus en plus étonnée.



Je soupire.



Elle continue de fouiller.



Elle a ouvert la boîte du dong et l’a sorti.



Elle regarde l’objet, le tourne en tous sens, le tripote, songeuse.



La voix mal assurée, j’ose un timide :



Toujours rêveuse, elle sourit, repose l’objet.



Elle m’attrape par le cou.



Hein ! Je rêve ou quoi ! Pauline, me dire ça !



Elle pose un petit baiser sur mes lèvres.



En 69, j’adore cette position ! Les pipes, Pauline, c’est pas vraiment sa spécialité, elle fait ça du bout des lèvres et du bout des doigts, comme si elle fumait une clope, délicatement ; mais ce soir, je m’en fous ; parce qu’enfin il est là, à ma portée, ce petit cul tant désiré naguère. J’écarte ses fesses, j’y colle ma bouche, je me goinfre de ce petit trou du cul si délicieux ! Je le lèche, le mouille, l’explore de la pointe de ma langue ! Je m’en régale, façon glouton. C’est trop bon ! Et il me le faut ! Tout de suite ! Vite ! Un préservatif, pas facile à ouvrir, cette cochonnerie ! Un peu de gel, et je me mets en position pour la pénétrer, et c’est elle-même qui maintient ses fesses écartées ! Doucement d’abord, je la vois qui mord le drap, puis par petites saccades, de plus en plus profond, ça y est ! Je la possède ! Non, je LE possède enfin. Elle geint, ma petite Pauline, soupire qu’elle ne savait pas, qu’elle aime ça et qu’elle en veut encore ! Voyez-vous ça ! Petite cochonne ! « Alors là, pas de problème ; si tu aimes ça, je vais te le faire fumer moi, ton petit cul ! »



Ça y est, elle en a assez, la chérie ; c’est vrai que je ne l’ai pas ménagée ; alors, je me retire, pas envie de la contrarier, c’était tellement bon ; encore haletante, elle se retourne, pousse un profond soupir et sourit.



Elle tourne la tête et regarde le gode avec un sourire étrange.



Pas de surprise, je m’y attendais… et je crois bien même que je l’espérais.



J’hésite l’espace d’un instant, mais après ce que je viens de lui faire, je me vois mal lui refuser ça, si elle en a envie… Je m’exécute. « Whaou ! Ah la vache ! Elle connaît pas la douceur, la chérie ! » J’ai failli crier ! Si elle est comme ça avec ses malades, je les plains, les pauvres !



Et pour y aller, elle y va ! Elle s’en donne à cœur-joie, la Pauline, et je la soupçonne même d’être animée par un esprit revanchard ! Ouille, ouille je crois que moi aussi, je vais préférer la station debout un certain temps ! Et puis au bout d’un moment – trop long, trop court ? – elle le retire, aussi brutalement qu’elle l’avait introduit ; on se retrouve agenouillé sur le lit, face à face, enlacés.



Un petit oui timide, et c’est à peine si j’ose ajouter :



Elle s’allonge, se pend à mon cou.



Je la regarde ; dans la pénombre, elle est toujours aussi désirable, et notre petite séance n’a fait que décupler mon excitation.



Nous nous sommes jetés dans les bras l’un de l’autre ; nous avons roulé sur le lit défait, nous nous sommes embrassés, à pleine bouche, j’ai peloté ses seins comme sans doute je ne l’avais jamais fait, et puis, je l’ai baisée, mais pas bien, trop vite, pas comme j’aurais voulu, trop impatient de jouir dans son ventre, le but, l’apothéose de notre aventure d’un soir.


Le petit matin nous a trouvés serrés l’un contre l’autre.

C’est Pauline qui m’a réveillé, pour une « piqûre de rappel », selon sa propre expression, déformation professionnelle amusante.



Nous avons refait l’amour, mais simplement, juste un acte sexuel, en fait, sans véritable passion, un dernier moment de bonheur, avant que l’on se quitte, définitivement, sans doute.

Avant qu’elle ne franchisse la porte, je lui pose quand même la question :



Et elle ajoute avec un petit sourire :



Un baiser d’adieu, sur la bouche, celui-là.


Quelques semaines plus tard, elle m’envoyait un message : « Je suis enceinte, je suis heureuse, encore merci, bises. ». On ne peut pas faire plus laconique !


Et c’est à peu près à cette époque que j’ai rencontré Dorothée, une jeune stagiaire, très… ambitieuse qui, très vite, vint habiter chez moi ; et qui fut très étonnée, quelques mois plus tard, de me voir tout heureux à la réception d’un faire-part m’annonçant la naissance d’un petit Théo.



J’ai souri.



Elle a poussé un grand cri :



Sûr qu’elle n’a pas compris pourquoi, à cet instant, j’ai levé les yeux au ciel avec un profond soupir…