n° 15780 | Fiche technique | 7594 caractères | 7594Temps de lecture estimé : 6 mn | 04/09/13 |
Résumé: Une jolie cavalière se fait culbuter sous un hêtre. | ||||
Critères: fh sport campagne humour | ||||
Auteur : Mia Enon Envoi mini-message |
Assia, ma jument grise, m’a coûté un bon prix mais je ne regrette pas la dépense. Je l’ai mise en pension chez Hector, un vigneron qui exploite un petit domaine à un quart d’heure de la clinique de Beaune où je travaille. Il loue en plus quelques stalles de son écurie. Je vais souvent monter Assia en fin de journée. Je suis infirmière, divorcée et donc libre. Complètement libre même puisque mon amant en titre, un chirurgien, m’a quittée il y a deux mois pour prendre la tête d’un service hospitalier à Paris. Les prétendants à sa succession n’ont pas tardé à se manifester : une belle blonde aux rondeurs fermes au début de la trentaine, cela attire du monde. Et quand elle est comme moi bien dans sa peau, plus d’un voudrait s’y mettre aussi !
Hector fait bien entendu partie des soupirants. Il a d’ailleurs bien des atouts : un grand gars d’à peine quarante ans, rieur et très séduisant. Un peu trop, peut-être. Il a la réputation d’avoir culbuté la moitié des femelles du canton (comme disait Brassens). On dit que sa femme ne passerait pas sous l’Arc de Triomphe tellement elle porte de cornes ! Il est comme par hasard toujours là quand je rejoins Assia et en profite pour me faire gaiement la cour. Le bougre s’y prend bien et réussit le plus souvent à me faire rire, mais je n’arrive pas à me décider.
Jusqu’à ce soir où j’arrive dans la cour de sa ferme au moment où son épouse la quitte pour aller faire des courses en ville. Je trouve Hector dans l’écurie en train de changer la paille des litières. Il me salue gaiement, m’invite à entrer et referme la porte derrière moi. Sous le prétexte d’une bise de bienvenue il m’enlace et me serre contre lui. Manifestement il a décidé de tenter sa chance. Et peut-être l’aurais-je laissé faire si la perspective d’être culbutée vite fait sur une meule de paille avant le retour de madame ne m’en avait dissuadée. Je l’écarte et comme il insiste lui dis que le fumier qu’il a retiré l’a un peu trop parfumé et qu’il devrait d’abord prendre une bonne douche. Il prend ce d’abord comme une promesse, me colle un petit bécot et sort en direction de sa maison.
S’il croit que je vais attendre passivement le retour du mâle triomphant, il se fait des illusions. Je selle Assia et la sors de l’écurie. Du coin de l’œil j’aperçois en m’éloignant au trot Hector devant chez lui, une serviette à la main. Il me crie quelque chose qu’heureusement je ne comprends pas.
Les vignes ont leurs couleurs d’automne, cette soirée d’octobre est exceptionnellement douce et ensoleillée. Je parcours au petit galop coteaux et chemins. Quelle félicité ! Et soudain ma jument dresse les oreilles : elle a entendu avant moi un autre roulement de sabots qui approche.
C’est Hector, sur son grand étalon aubère. Je pique des deux et fonce droit devant moi. Bien entendu il part à ma poursuite. Sa monture est plus rapide que la mienne et il va me rattraper quand nous débouchons sur une grande pâture. Là je retrouve ma chance, ma jument est toute en souplesse. Ses voltes font se perdre dans le vide les charges de l’étalon. Je ris de ce carrousel improvisé qui a l’air de réjouir aussi mon poursuivant. Mais il est décidément meilleur cavalier que moi et me coince dans un angle du pré. Belle joueuse, je le laisse s’emparer de mes rênes et partir au petit galop vers un bosquet en remorquant ma jument derrière lui.
Nous mettons pied à terre, rendant leur liberté aux chevaux. Ils nous connaissent et n’iront pas loin. Nous savons très bien tous les deux ce qui va se passer. Hector m’entoure la taille et m’attire vers un hêtre entouré d’un épais tapis de feuilles. Il me fait m’asseoir, prend ma bouche, me caresse le dos, les flancs, les seins. Je réponds à son baiser mais la poursuite de tout à l’heure m’a assez émue pour rendre ces préliminaires superflus. Je lui demande de m’aider à retirer mes bottes. Il se redresse, empoigne ma cheville gauche, lève haut la jambe et arrache plutôt qu’il n’enlève une première botte. La seconde suit avec la même méthode. Pendant qu’il y est Hector décide de compléter le travail, dégrafe mon pantalon de cheval et le fait glisser avec mon slip sur mes mollets. J’achève de m’en débarrasser et l’attire vers moi avec un « maintenant » qui déclenche chez lui un nouveau rire. Avec beaucoup de délicatesse il me couche sur le lit de feuilles, écarte mes jambes, baisse sur ses cuisses sa culotte de cheval. Je m’attends à une invasion délicieuse mais il a la petite cruauté de caresser un moment de son gourdin les bords de la cible sans s’y engager. Je le saisis et le plonge en moi. Et le vigoureux pilonnage qui suit me fait aussitôt décoller. Je brame mon bonheur à tous les échos.
Hector s’est retenu. Il a manifestement décidé de faire durer la séance. Il me dégage de son poids et nous nous relevons. Avec son pantalon retourné au-dessus de ses bottes et son sexe dressé il donne un spectacle assez croquignolet. Je ne dois pas être mal non plus, le cul à l’air et le corsage ouvert. J’éclate de rire et fais un bond de côté quand il veut me saisir. Bien entendu il s’empêtre dans son fourbi et manque s’étaler en jurant comme un charretier. Mais je me sens des plus accommodantes et me rends de bonne grâce. Il s’assied le dos contre l’arbre en maugréant encore un peu. Je me coule sur ses genoux et veux cette fois entamer un long jeu de baisers et de caresses. Mais c’est à son tour d’être pressé, il bande comme un bourricot. Je l’enfourche, m’empale sur lui. Il me laisse monter et descendre à mon aise, se contentant de contrôler le mouvement en empaumant mes hanches. Par moment il les lâche pour flatter un sein, peloter ma croupe ou attirer ma tête à portée de sa bouche. La jouissance de tout à l’heure revient très vite et je la laisse monter, s’installer, durer. Je voudrais à la fois qu’elle s’éternise et qu’elle se termine tellement elle me bouleverse. Lui n’en peut plus. Il explose dans mon ventre en longs jets brûlants.
Merci, petit bois de hêtres, pour un des meilleurs coups de ma vie. Je m’éloigne quelques instants pour une toilette intime très nécessaire. À mon retour je trouve mon vigneron en train de se contorsionner désespérément pour essayer de voir ses fesses. Quand je lui demande à quoi il joue il m’explique qu’il s’est assis sur quelque chose de piquant. J’inspecte la zone litigieuse (quel cul velu !) et constate que les hêtres ont un petit inconvénient : les aiguilles des bogues dont leurs entours sont semés. En tentant au mieux de garder mon sérieux (il n’a pas du tout l’air de trouver ça drôle), je m’agenouille derrière lui et, en bonne infirmière, arrache une à une les épines importunes pendant qu’il pousse des « aïe » de fillette. C’est bien un homme, capable de supporter en serrant les dents une blessure grave mais piaillant pour un petit bobo. Toujours agenouillée je lui indique avoir terminé son épluchage. Il se retourne. Son sexe est à hauteur de ma tête et commence à se regonfler. D’une main un peu hésitante il saisit ma nuque mais je me dégage et me relève. Désolée, bonhomme, pour les pipes tu devras attendre un peu, on ne se connaît pas encore assez !