n° 15781 | Fiche technique | 40238 caractères | 40238Temps de lecture estimé : 24 mn | 04/09/13 |
Résumé: Marc va vivre une passion charnelle, mais pas sans risque dans la plus belle ville du monde. | ||||
Critères: fh frousses extracon plage hotel voir fellation 69 pénétratio | ||||
Auteur : Filou (Je m'amuse beaucoup à écrire ces histoires imaginaires.) Envoi mini-message |
Cela fait maintenant 30 minutes que j’essaie de me concentrer sur le spectacle ; mais rien à faire, je n’aime pas l’opéra. Je suis pratiquement hermétique à ce type de musique. Je regarde le ténor en train de chanter et je le trouve grotesque. Il y a quelque chose en moi qui ne va pas ! Beaucoup de gens aimeraient être à ma place. Assister au Turandot de Puccini dans le magnifique théâtre de La Fenice à Venise, ce n’est pas donné à tout le monde. Je regarde Catherine, ma compagne ; elle, par contre, est captivée. Elle a tout de suite été enthousiaste quand mon patron nous a invités à cette représentation ; je la vois vibrer au rythme du spectacle et de la musique. Elle tient ma main et je peux sentir les émotions qui la traversent. De temps en temps, l’ingeniere Stefano Catani, mon patron, me regarde et me fait signe, l’air de dire « Vous avez vu ? C’est super, hein ? ». Et moi, bien sûr, j’acquiesce d’un petit signe de tête. Il en faut pour tous les goûts. Le rideau se ferme : fin du premier acte. Ouf ! Catherine se retourne vers Donatella, la femme de Stefano et lui dit :
Il faut absolument que je sorte ; je n’en peux plus !
L’air frais du dehors me fait du bien ; je savoure ma Malboro avec passion. Il va falloir que j’arrête le plus rapidement possible : ça va me tuer, cette cochonnerie ! Catherine me fait une guerre sans merci ; j’ai bien vu qu’elle était contrariée quand je suis parti. Plusieurs personnes sont sorties, certains font les cent pas, d’autres discutent entre eux. Je remarque une jeune femme dans une robe « gris perlé » qui semble venir vers moi. Elle a une cigarette à la main.
Sans rien dire, je lui tends mon briquet allumé. Avec sa main, elle repousse la masse de ses longs cheveux frisés blond roux et penche la tête pour allumer sa cigarette. Elle aspire avidement en me regardant avec un sourire.
Comme toujours, mon accent me trahit tout de suite !
Puis elle me tourne le dos. Je la regarde s’éloigner vers un groupe de personnes quand soudain elle se retourne et regarde dans ma direction. Quand elle s’aperçoit que je la fixe encore, elle me fait un petit signe de la main que je lui rends avec un petit sourire. Je reste là, interdit ; je suis sous le charme, elle est magnifique. Avec ses talons hauts et sa robe longue, elle semble très grande. Je distingue son corps qui bouge sous le tissu satiné ; ses yeux marron semblent scintiller dans la pénombre.
Je retourne dans le théâtre retrouver Catherine, Stefano et Donatella. Nous buvons une coupe de prosecco quand la sonnerie retentit. Le deuxième acte commence : il va falloir je m’arme de patience ! Au bout de quelques minutes, je m’ennuie à nouveau. Je pense à ma belle inconnue. De notre loge – Stefano ne fait pas les choses à moitié – je peux voir toute la platea et je la cherche. À un moment, la lumière se fait plus forte sur scène ; je l’aperçois là, juste devant moi : des cheveux pareils, ça se remarque tout de suite. Elle aussi scrute l’audience ; me cherche-t-elle ? Soudain, nos yeux se croisent et nous nous fixons un long moment. Long ? Enfin, cinq secondes environ ; cinq secondes, c’est long !
Plusieurs fois durant la soirée nos regards se sont rencontrés, et c’est son image que j’ai en tête pendant que nous marchons, Catherine et moi, vers notre appartement, dans les venelles de Venise. Nous montons rapidement les deux étages et entrons dans notre appartement juste derrière Campo San Agnese. Catherine ouvre les fenêtres afin qu’un peu de fraîcheur entre, mais c’est surtout une odeur humide qui se répand dans la pièce, tandis que le clapotement de l’eau du canal tinte à nos oreilles. Je retire mon pantalon, ma chemise, et m’écroule sur le lit. Catherine se tourne vers moi et commence à se déshabiller.
Nous vivons ensemble depuis quatre ans, et elle n’a pas hésité à me suivre quand j’ai eu une proposition de travail dans ce grand cabinet d’architecture à Venise. Elle a pris une année sabbatique de l’Éducation Nationale et passe ses journées à visiter la ville et ses musées. Pour un professeur d’Histoire de l’art, c’est le rêve !
Dans la pénombre, je sens la main de Catherine se glisser dans mon caleçon et me caresser, puis ce sont ses cheveux blonds qui glissent doucement sur mon pénis qui commence à se dresser.
Tout à coup, je sens sa bouche engloutir mon sexe. Quelques instants plus tard, elle me chevauche tandis que j’emprisonne ses petits seins dans mes mains. Je n’arrive pas à sortir de ma tête ma belle inconnue, et c’est elle que j’imagine à la place de Catherine en train de jouir.
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Deux jours sont passés, et j’ai presque oublié cette belle Italienne aux cheveux roux. Comme chaque matin, je prends le vaporetto pour me rendre dans le quartier de San Basilio où se trouve le studio d’architecture ; j’en profite pour lire le journal que j’ai ouvert en grand devant moi. Tout à coup, je vois mon canard se plier en deux ! C’est elle avec sa main ! Elle est juste là en face de moi, avec un grand sourire.
Je reste sans voix ; je plie mon journal et lui souris moi aussi. Aujourd’hui, ses cheveux sont remontés en chignon ; et malgré quelques boucles frisées rebelles, son allure est plus stricte : elle est habillée avec un tailleur sombre, jupe au-dessus du genou et chemisier blanc. Mon cœur commence à accélérer, je me sens comme un adolescent maladroit. Elle paraît attendre une réponse de ma part. Je regarde ses mains et vois son alliance ; elle s’en aperçoit et semble la cacher avec son autre main comme par réflexe. Quelle maladresse de ma part !
Nous échangeons quelques amabilités ; je suis toujours sous le charme, même si son alliance m’a un peu refroidi. Elle aussi habite Venise et travaille dans une administration dont les bureaux ne se trouvent pas très loin du studio. Elle descend aux Zattere, une station avant moi. Entre le bruit de l’eau sur la coque, des moteurs du bateau et le brouhaha des gens qui discutent, j’ai du mal à l’entendre ; je dois tendre l’oreille. Je me lance et lui demande en hurlant presque :
Elle me sourit et me demande si je connais le bar Bianchi. Je lui fais signe que oui. Elle se lève et me quitte avec un petit signe de la main après m’avoir fixé un rendez-vous à 12 h 45. Je suis en train de faire une bêtise, et je mets à penser à Catherine. Pourrais-je la tromper ? J’en ai le souffle court, car les choses sont claires avec Sandra : pourquoi me fixerait-elle un rendez-vous autrement ?
À 12 h 40, je suis assis à la terrasse du bar Bianchi. Je n’ai pas encore commandé ; je l’attends. 12 h 55 : toujours pas de Sandra. Que faire ; je m’en vais ? Je suis ridicule à attendre cette fille. J’ai 29 ans, je suis heureux avec Catherine. J’attends quoi ? Une partie de jambes en l’air ? C’est grotesque ! Je me lève, me retourne pour quitter le la terrasse, mais elle est là devant moi.
Sans un mot, sans réfléchir, comme un petit chien – mais intrigué – je la suis dans une ruelle voisine. Elle sort des clefs de son sac, ouvre une porte et nous nous retrouvons dans un petit appartement au rez-de-chaussée plongé dans la pénombre ; les volets sont presque complètement fermés. Mais je n’ai d’yeux que pour elle !
Nous sommes debout l’un devant l’autre, immobiles. Je ne sais pas quoi faire, c’est tellement impromptu ! On fait quoi, maintenant ? Mon cœur bat à tout rompre ; je comprends qu’elle aussi n’est pas à l’aise. Elle me fixe dans les yeux.
Tout à coup, elle enlève la veste de son tailleur, se baisse et remonte sa jupe, découvrant ses longues jambes et une culotte sombre très échancrée. J’en ai le souffle coupé et une onde de désir parcourt mon corps ; je la prends dans mes bras et nous nous embrassons brutalement. Mes mains parcourent son corps, ses seins, ses fesses ; je sens une érection terrible tendre mon pantalon. Je la pousse sur la table au centre de la pièce en repoussant une chaise avec un geste brutal. Elle s’y allonge, remonte ses jambes et retire sa culotte qui atterrit sur le plancher. Je n’ai pas le temps de la regarder car, tout en continuant à l’embrasser, je défais ma ceinture, baisse mon caleçon et, empoignant mon sexe en érection, je m’allonge sur elle en cherchant à la pénétrer. Mais je sens qu’elle n’est pas encore prête. Elle interrompt son baiser et me dit :
Avec ma main droite je prends un peu de salive et entreprends de caresser son intimité. J’introduis rapidement un doigt puis deux ; quand je sens finalement son antre bien lubrifié, je la pénètre doucement, tandis que ses jambes relevées se referment sur mon dos. Ses longs cheveux frisés se sont détachés et chatouillent mon visage tandis que je sens son corps se cabrer sous moi. C’est trop fort, trop rapide ; impossible de me contrôler : je jouis en elle quelques minutes plus tard. Piètre performance ! Je me relève et m’assois sur le bord de la table en remontant mon caleçon.
Elle reste allongée. Avec sa main gauche, elle cache son sexe ; avec sa droite, son visage.
Je la regarde en souriant tandis qu’avec une caresse je lui dis :
Que lui dire ? Moi aussi j’ai honte, ce n’est pas bien. Mais c’était tellement bon !
Soudain, un frisson de peur me secoue ; ça y est, ça va être « Fatal attraction » : comme Glenn Close, elle va détruire mon couple… Elle me regarde, s’aperçoit de mon trouble et se met à rire en s’asseyant à côté de moi.
Elle se penche vers moi, m’embrasse doucement et me dit :
Je la quitte avec un baiser, et comme un zombie je retourne au travail.
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Pendant presque une semaine, je ne revois pas Sandra. C’est plus fort que moi : chaque matin, je la cherche dans le traghetto mais elle a disparu. Il ne faut plus y penser ; ça va me passer.
Ce dimanche, comme de nombreux Vénitiens, avec Catherine nous allons sur la plage du Cavallino pour prendre le soleil et nous baigner. Allongés sur nos lits de plage et sous le parasol, nous profitons de la chaleur atténuée par une légère brise marine. Je regarde Catherine plongée dans son livre : Le Titien et la peinture italienne.
Quel ennui ! Des prêtres, des évêques… il n’y a que ça sur ces toiles. Je me replonge dans mon polar américain quand tout à coup je la vois, là, à quelques mètres en train de marcher sur la plage en compagnie d’un bel homme plus âgé aux cheveux argentés. Son bikini ne cache pas grand-chose de son corps aux lignes féminines et élancées. Je ne la quitte pas des yeux pendant qu’elle passe devant moi. Grâce à un petit regard appuyé de sa part, je comprends qu’elle m’a reconnu ; mais heureusement, elle fait mine de rien. Tout à coup, je reçois un coup de poing sur le bras !
Aïe ! Vite, il faut que je trouve quelque chose à dire !
Super ! Les choses sont très simples : je trompe ma compagne avec la femme du préfet, et il va me mettre en taule. Dans quelle galère je suis en train de me mettre !
Une demi-heure plus tard, je vois Sandra se diriger vers les cabines de bain. Je regarde Catherine qui dort ; son livre est tombé sur le sable. La peinture sacrée ne fait pas dormir que moi ! Je ne réfléchis pas : je me lève et me dirige vers le fond de la plage. Je la surprends en lui prenant la main et en l’entraînant dans la première cabine de bain entrouverte. D’elle-même, elle se retourne et ferme le verrou de la porte en me disant :
Je la prends dans mes bras et nos bouches avides s’écrasent l’une contre l’autre ; mes mains exploratrices dégagent ses seins lourds et fermes, que je découvre pour la première fois : leur blancheur contraste vivement avec le bronzage du reste de son corps ; ils n’en sont que plus émouvants. C’est brûlantes de désir que mes lèvres s’emparent de ses mamelons qui se raidissent sous mes baisers.
Avec mes mains, j’essaie maladroitement de baisser le bas de son maillot, mais elle me repousse et se le retire elle-même précipitamment. Je regarde autour de moi : dans la pénombre, je découvre un petit banc en bois contre le mur ; je baisse mon short et m’y assois en lui faisant signe de venir. Elle essaie, mais ses genoux cognent la paroi et ne lui permettent pas de venir sur moi. Elle se retourne en me tournant le dos, m’enjambe, s’empare de mon sexe et, en pliant les jambes, descend à mon contact. Je plaque ma main sur sa taille pour lui intimer de descendre encore, mais elle se relève et se caresse. Je prends la relève et introduis hâtivement deux doigts dans son intimité, qui rapidement s’humidifie sous mes caresses, tandis que ma bouche et mon nez s’encastrent dans son divin sillon qu’elle a dégagé en s’écartant les fesses avec les deux mains. Puis, s’emparant de mon érection, elle s’empale sur moi avec un petit râle de plaisir et commence des va-et-vient de plus en plus rapides tandis que mes mains s’accrochent à ses fesses rebondies. Elle commence à haleter et je dois poser ma main sur sa bouche pour l’empêcher de faire du bruit.
Puis, n’y tenant plus, je me lève en la poussant vers le mur d’en face très proche, où elle s’appuie en levant les bras. Je la besogne presque brutalement, et rapidement jouis en elle. Elle se dégage ; et pendant qu’elle enfile son bikini, elle n’arrête pas de dire :
Puis après un petit baiser, elle ouvre la porte, regarde dehors et disparaît. Je regarde ma montre : 15 minutes ; un record ! Avec elle, ça va devenir une habitude… Je me rhabille et passe devant Catherine qui est encore endormie sous le parasol. Je me précipite vers la mer et me plonge dans l’eau presque trop chaude pour tenter de refroidir mon corps brûlant. Après quelques brasses, je rejoins ma compagne et m’allonge sur le lit de plage.
Elle se relève et m’embrasse sur la bouche avant de courir vers la mer pour piquer une tête.
Ce que je viens de faire, c’est « n’importe quoi » ! Et maintenant, je fais quoi ? Je regarde Catherine sortir de l’eau ; les bras en l’air, elle tire ses cheveux blonds en arrière. Elle est si belle ! Je l’aime, j’en suis sûr, et je la désire encore plus en ce moment. L’idée de l’emmener elle aussi dans la cabine de bain me passe par l’esprit. Mais non, ce n’est pas possible ! Je suis un salaud ou quoi ? Je repense à Sandra, et déjà le désir resurgit…
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Quelques jours plus tard, avec Catherine nous nous rendons à pied à l’inauguration d’une exposition d’un peintre local dans une galerie au centre de Venise. C’est Donatella – la femme de Stefano, mon patron – qui l’organise, et elle tient particulièrement à notre présence. Ça ne me plait pas plus que ça, mais il faut entretenir notre vie sociale et je sais que cela fait plaisir à Catherine. Elle a choisi ma chemise, ma veste, et noué elle-même ma cravate qui me serre le cou. Il faut dire qu’elle a passé un certain temps à se préparer et arranger sa coiffure ; les talons de ses fins escarpins claquent sur le pavé.
Au bout de 30 minutes, j’en ai déjà assez ! C’est incroyable, la superficialité de ces réunions ; surtout que le talent de ce peintre ne me parle pas beaucoup. Catherine à mon bras, je suis en train de discuter avec un collègue de travail et sa femme quand nous apercevons Donatella qui nous fait signe de nous approcher.
Elle entretient une conversation avec lui tandis que je reste sans voix en essayant de ne pas trop regarder Sandra, toujours aussi ravissante dans une robe longue et moulante. Avec son chignon, elle plus grande que moi ! Elle aussi semble gênée et n’ouvre pas la bouche en regardant ailleurs. L’adrénaline coule dans mes veines et je sens mon estomac se nouer… Finalement, j’entends le préfet nous dire :
En serrant la main de Sandra, je sens son index me caresser le poignet tandis qu’elle plonge son regard dans le mien. Nous les regardons partir tandis qu’ils saluent plusieurs personnes. Je sens Catherine planter ses ongles dans mon bras qu’elle n’a pas lâché.
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Voilà maintenant un mois que Sandra et moi nous voyons deux ou trois fois par semaine dans l’appartement de son amie aux Zattere, où en 45 minutes – douche comprise – nous expédions nos coïts passionnés. J’ai pu découvrir la sensualité infinie de Sandra. Nous évitons de nous voir en-dehors car nous craignons d’être découverts, ou même suspectés. Nous n’avons pas le temps de discuter, avides de profiter de nos corps insatiables. Pour moi, Sandra est encore une inconnue, mais nos rapides accouplements semblent nous satisfaire pour le moment.
Ce samedi, les choses vont changer ! Je me rends à pied sur la place San Marco où j’ai rendez-vous avec elle : au milieu des hordes de touristes, nous serons plus transparents. Catherine est partie avec Ornella pour visiter une exposition sur Le Titien à Belluno, dans les Dolomites ; elles veulent en profiter pour aller à Cortina et ne rentreront que dimanche. J’ai prétexté du travail en retard et mon ennui profond pour la peinture sacrée pour rester à Venise. Sandra aussi est libre, et nous allons pouvoir finalement passer quelque temps ensemble.
17 heures, la voilà ! Au pied du Campanile, elle m’attend : je l’ai tout de suite reconnue au milieu de la foule. Ses cheveux sont attachés avec un bandeau, elle est vêtue d’une petite robe courte très cintrée qui met en valeur sa silhouette et ses jambes. Elle porte un petit sac en bandoulière tandis que pour moi, mes affaires sont dans ma serviette de travail. Elle m’accueille avec un grand sourire, mais sans effusion : on ne sait jamais !
Elle n’a pas fait les choses à moitié : l’hôtel sur la Riva degli Schiavoni offre une vue incomparable sur l’ile de San Giorgio. Après nous être embrassés, elle disparaît dans la salle de bain tandis que je commence à vérifier le contenu du mini-bar. J’ouvre deux petites bouteilles de prosecco et nous nous asseyons face à face sur la terrasse en le dégustant. Comme le vin, ses yeux pétillent de malice.
J’allonge la main sur son genou et tout en la regardant, je la glisse sous sa robe et caresse l’intérieur de ses cuisses sans toucher son sous-vêtement. Je sens son corps qui frémit tandis qu’elle ferme les yeux. Elle ouvre d’abord les jambes pour m’aider puis les referme brusquement pour emprisonner ma main.
Elle se lève, prend ma main et m’entraîne dans la chambre, défait ma ceinture, baisse mon pantalon et me pousse sur le lit. Après avoir baissé mon caleçon, elle s’agenouille sur le lit, se baisse et emprisonne mon sexe déjà tendu dans sa bouche chaude et humide où je sens sa langue me lécher en virevoltant. Je lui demande de m’enjamber ; ainsi, je suis en première position pour observer sa croupe : sa robe très courte retroussée par sa position découvre ses fesses imparfaitement cachées par l’échancrure du slip. Je découvre le dessin de la fente du sexe contre le slip de satin. Mon doigt inquisiteur se faufile sous le tissu ; je sens chaleur humide de ses lèvres intimes et la pilosité de son pubis. Je ne veux pas jouir tout de suite !
C’est debout sur le lit que nous nous déshabillons, puis elle s’assied sur le lit à côté de moi ; le contraste entre la blancheur de ses seins et le reste de son corps est impressionnant. Je les caresse, mais comme les autres fois elle me met en garde :
Elle se penche au-dessus de moi en approchant ses tétons de mes lèvres ; je commence par les lécher, les embrasser, les prendre dans la bouche puis je les tète comme un bébé. Elle m’enjambe face à moi et descend doucement en introduisant en elle mon pieu raide de désir ; je plie les jambes, prends appui sur mes pieds et soulève mon bassin pour venir à sa rencontre. Nos mouvements s’accélèrent rapidement. Nous gémissons en cadence ; j’entends des bruits humides de succion à chaque fois qu’elle se retire presque complètement pour retomber sur moi avec un petit soupir. J’emprisonne ses fesses que je presse brutalement dès que je sens la jouissance irradier mon bas-ventre. Comme elle n’a pas encore joui, je me retire et la masturbe avec ma main tout en l’embrassant jusqu’à que je sente son corps se raidir et être parcouru de petits spasmes.
Nous décidons d’appeler le room-service pour manger dans la chambre. Nous revêtons nos peignoirs, et c’est sur la terrasse que nous dégustons divers antipasti et une salade de fruits fraîche, le tout arrosé d’un vin blanc fruité. Nous regardons la lumière décliner rapidement et le grand canal s’illuminer. Nous parlons finalement longuement et nous ne pouvons que rire de notre situation d’amants adultères dans la ville des amoureux. Puis à nouveau, je pioche dans le mini-bar deux petites fioles de vodka que nous sirotons après que Sandra se soit assise sur mes genoux. Elle me susurre à l’oreille :
Elle disparaît dans la salle de bain ; j’en profite pour m’allonger sur le lit car la tête me tourne. C’est irrésistible ; mes yeux se ferment et je m’assoupis.
J’ouvre les yeux complètement : elle est là devant moi. Elle s’est vêtue de lingerie noire : un petit bustier où ses seins tendent la corbeille du soutien-gorge, une petite culotte complètement transparente et des bas accrochés par de fines jarretelles. Elle a remonté ses cheveux en chignon et lève les bras en tournant sur elle-même. J’en ai le souffle coupé ! Heureusement que je suis allongé, car elle est à tomber par terre.
Je me lève, lui prends les mains et à nouveau la fais tourner sur elle plusieurs fois. Ensuite je lui demande de marcher dans la chambre, ce qu’elle fait bien volontiers, presque en dansant. Je fais tomber mon peignoir par terre, la colle contre moi et l’embrasse passionnément tandis que mes mains courent sur son corps. Elle s’assied sur le bord du lit ; je m’agenouille par terre entre ses jambes que j’ai écartées, pousse doucement sur son buste pour qu’elle s’allonge. Je commence à jouer avec la fine étoffe de la petite culotte que je caresse, écarte, tends pour l’introduire entre ses lèvres intimes. Puis elle m’aide quand je la lui retire en dégrafant les jarretières et en relevant les jambes. Sa toison courte est épilée sur les côtés, mais complètement rasée sur ses grandes lèvres d’où dépassent les petites que j’écarte avec mes doigts pour en faire un petit papillon. Ce spectacle est d’une insoutenable lubricité ; ma bouche se colle à son sexe avec un baiser coquin en goûtant sa liqueur. Grâce à ses jambes relevées, l’étoile brune de son anus s’offre à moi. J’y introduis un doigt après l’avoir léché, mais je la sens qui se rétracte.
Mes lèvres quittent sa vulve et retrouvent sa bouche ; je la remonte sur le lit, et tandis que je la pénètre, ses cuisses gainées de nylon se referment sur mon dos. Quelques minutes plus tard, je lui demande de se retourner et je la prends par derrière ; cette fois, notre orgasme est presque simultané et nous nous écroulons l’un sur l’autre, encore haletants. Je lui dis dans l’oreille :
Quelque temps plus tard nous plongeons dans les bras de Morphée. Quand je me réveille, je regarde ma montre : quatre heures. Il fait encore nuit, mais de la lumière artificielle dehors transforme l’obscurité en pénombre dans la chambre. Je l’entends respirer ; elle est nue, allongée sur le ventre. Je tire doucement sur le drap pour regarder son corps et j’observe la rondeur de ses fesses bombées. Tout à coup, je sursaute en l’entendant me dire :
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Aujourd’hui, je bulle dans mon bureau ; je n’arrive pas à me concentrer sur mon projet, et malgré une navigation erratique sur internet, mon esprit divague toujours vers Sandra.
Voilà maintenant deux mois que nous entretenons notre liaison avec de furtifs rendez-vous chez son amie, et même encore une fois à l’hôtel quand nous nous sommes libérés de nos conjoints. Cela est devenu comme une routine et je me sens attiré comme un aimant vers Sandra et sa sensualité ; c’est une drogue. Je me mets aussi à devenir plus amer avec Catherine : je supporte de plus en plus mal ses petits défauts ; qui n’en a pas ? Plus d’une fois je lui réponds mal, car dans le fond je me sens coupable. Quitter Catherine pour vivre avec Sandra est une idée qui commence à faire son chemin ; dormir avec elle, toucher son corps tous les jours… À ce moment précis, c’est ce que je souhaiterais le plus ; mais est-ce possible ? Mais non, ce n’est pas possible : elle est mariée. « Enlève-toi ça de la tête ! »
En fin de matinée, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je regarde : c’est Catherine.
Sans prendre le vaporetto, j’en ai pour 30 minutes en marchant d’un bon pas : ça va me faire du bien ; l’été est passé et il fait bon dehors.
J’arrive à l’appartement essoufflé et je retrouve Catherine qui m’attend, assise dans la cuisine. Le repas n’est pas préparé. Je vois tout de suite qu’elle a pleur ; en fait, non : elle pleure encore ! Je me précipite vers elle, mais elle m’arrête tout de suite.
Elle me jette à la figure une enveloppe cartonnée. J’ai déjà compris, et avant de l’ouvrir je devine ce qu’il y a dedans. Les photos sont très belles, en noir et blanc comme dans les films : Sandra et moi faisons l’amour à l’hôtel, elle en lingerie et moi nu comme un ver. Je ne sais pas quoi faire ; je reste planté là, immobile. Mes yeux vont de Catherine aux photos. Tout à coup, elle se lève et me met une baffe monumentale !
Pas un mot n’est sorti de ma bouche. Je sors de l’appartement et, ne sachant où aller, je marche à nouveau vers mon bureau. Il faut que je téléphone à Sandra pour l’avertir. Je prends mon portable, mais avant de faire le numéro mémorisé sous un faux nom, il sonne : c’est elle !
Anéanti, je rejoins mon bureau où je finis mon après-midi de travail dans un brouillard complet ; je ne réalise pas. Puis je récupère petit à petit et élabore des arguments pour convaincre Catherine de me pardonner ce soir. Mais quand je retourne à l’appartement, il est vide : elle est partie sans même me laisser un mot. Je pense un moment aller à la gare ou à l’aéroport pour la retrouver avant qu’elle ne parte ; mais non, c’est trop tard !
Le jour d’après, j’arrive au bureau presque sans avoir dormi. La secrétaire me dit que Stefano m’attend dans son bureau. Là aussi, j’ai déjà compris : je suis viré ! Je m’en doutais ; le préfet fait partie de son cercle d’amis, et la pression est trop forte. En plus, Donatella, sa femme, ne veut plus me voir, complètement solidaire de Catherine. D’un geste, je l’arrête.
Dans mon lit, finalement mes pensées s’éclaircissent ; voilà, j’ai tout perdu, j’ai merdé et je n’ai plus qu’une chose à faire : rentrer à Paris et tout recommencer !
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Deux ans plus tard, je suis assis dans mon canapé en train de regarder vaguement un vieux Truffaut, Domicile conjugal. Par la fenêtre ouverte, j’aperçois un bout du Sacré Cœur illuminé. Ce n’est pas le grand canal, mais c’est pas mal quand même ! Ma femme, elle, s’est endormie appuyée contre moi. Elle n’a regardé que 10 minutes du film ; il faut dire que sa grossesse de huit mois la fatigue beaucoup. Je caresse doucement son ventre rond dans l’espoir de sentir les mouvements de ma fille. Nous n’avons pas encore décidé comment l’appeler ; j’aimerais bien un prénom féminin italien en « a » : Giulia, Simonetta, Alba…
Mais je sais déjà que ce ne sera pas possible : Catherine n’acceptera jamais : elle rejette tout ce qui lui rappelle l’Italie ! Je la comprends. À notre mariage, nous n’avons invité aucun de nos amis Italiens.
Non, notre couple ne finira pas comme dans le film de Truffaut : je ne suis pas Antoine Doinel ! Cela a été très dur de la reconquérir, mais après six mois d’une nouvelle cour effrénée et d’excuses infinies, elle a fini par me pardonner. Enfin, tout du moins, je l’espère ! Ça c’est terminé par un mariage, et maintenant ce petit être qui attend de venir au monde.
Alors, si ce n’est pas Giulia, ce sera peut-être Julie… Julie, c’est très joli !