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n° 15902Fiche technique69370 caractères69370
Temps de lecture estimé : 40 mn
12/11/13
Résumé:  Aurore, après cent ans de sommeil, se retrouve avec un prince maniaque et éjaculateur précoce. Insatisfaite, elle décide d'aller voir ailleurs. Une sorcière la voit et donne au prince un flacon magique dont l'eau lui fait vivre ce que vivent ses amants.
Critères:  fh ff fhh extracon cocus inconnu nympho bain fellation cunnilingu anulingus double merveilleu sorcelleri -contes -couple -extraconj
Auteur : Bicocu      Envoi mini-message
L'éveil d'Aurore

Il était une fois un royaume paisible dirigé par un jeune couple charmant. La reine Aurore et son prince Philippe. La reine Aurore avait été frappée enfant par une malédiction qui, dit-on, la fit dormir cent ans, sans que son corps n’en soit ni vieilli ni altéré, et ce sommeil magique toucha tout son royaume qui fut également plongé dans la léthargie et l’oubli. Aurore avait une beauté sans égale, une longue chevelure dorée, une taille de guêpe, une poitrine généreuse, une peau très claire et laiteuse et des yeux aussi bleus qu’un ciel de juin.


Elle avait été réveillée de son sommeil maléfique par le tendre baiser du jeune et vaillant prince Philippe. Ce dernier avait affronté maints dangers et accompli maints exploits pour approcher le donjon où la belle était gardée. C’était un jeune homme romantique qui s’était fié à cette vieille histoire de royaume oublié à laquelle plus personne ne croyait. Mais Philippe rêvait de quêtes et d’exploits chevaleresques. Il résolut de partir à l’aventure par un beau matin d’avril sous les regards moqueurs de ses parents et amis. Comment il arriva jusqu’à la belle fut jadis raconté, et nous n’y reviendrons pas.


L’histoire de la Belle au Bois Dormant n’était pas une légende et, sous un beau soleil d’avril, après un an et un jour de recherches et gestes héroïques, Philippe réveilla, par ses caresses intimes et ses baisers avides la tendre Aurore jusque là endormie. La belle aurait dû être effarouchée par la vision qu’il lui fît, le pourpoint défait et les chausses baissées, un pieu bien raide fièrement dressé entre ses jambes. Mais au contraire, elle en fut émoustillée et l’accueillit dans ses bras, les cuisses bien écartées. Ce qu’une aiguille avait fait, une autre le défaisait et Philippe s’introduisit avec tout son cœur et toute sa force dans les chairs d’Aurore, perforant d’un coup l’hymen de la belle encore alanguie.


Le jeune homme était vigoureux et le faisait savoir. Son goupillon s’activait avec toujours plus de vigueur et d’élan. Son souffle était fort et il s’encourageait par des « Ah ! » et des « Han ! ». La belle gémissait et criait d’étonnement. Ses mains s’agrippaient aux draps de sa couche, les déchiraient. Elles s’agrippaient aussi aux épaules et au dos de son amant. Aurore s’y cramponnait. Elle le griffait. Le rythme s’accélérait. Elle en était ébranlée. Elle sentit en elle la verge puissante se contracter. Elle était secouée de spasmes et dans un dernier « Ooooooooooooh ! » le prince s’écroula sur elle, terrassé par sa propre jouissance. Aurore était déçue : voilà cent ans qu’elle n’avait été touchée, d’aucune manière, cent ans qu’elle n’avait pas joui et voilà que ce prince (au demeurant charmant), pourtant vigoureux, s’était répandu en elle quelques secondes trop tôt, juste au moment où pointait l’orgasme.


L’occasion fut donnée, plus tard, au jeune prince de se rattraper et bien qu’il le fasse, la belle Aurore n’en fut pas rassasiée. Le prince Philippe n’était pas un étalon et ne faisait jouir la reine que très rarement. Il avait même une petite tendance à l’éjaculation précoce. En plus de cela, il avait besoin, pour honorer la reine, de la trouver endormie. Alors il déchirait et troussait sa robe, baissait son froc et la pénétrait sans préliminaires, comme il l’avait fait la première fois. Avec lui, Aurore vivait une sorte de viol permanent. Il ne savait pas faire autrement. Même si elle comprenait que le prince avait un « petit » problème à ce niveau, elle n’en était pas moins insatisfaite et se demandait souvent comment ce serait avec un autre homme.


Au lendemain du grand réveil, le roi et la reine avaient abdiqué en faveur de leur fille et avaient quitté le château pour habiter un petit manoir perdu dans la campagne. Le vieux roi entendait laisser les pleins pouvoirs à sa fille chérie pour que le royaume, avec elle pour reine, retrouve une nouvelle jeunesse. Il disait par ailleurs que le monde avait dû changer en cent ans et il voulait voir ce qu’il en était. La jeune femme s’installa donc sur le trône vacant de son royaume à peine réveillé et épousa le prince. Le château avait retrouvé sa blancheur d’antan et la nature avait refleuri. La population du petit royaume était joyeuse et courageuse, si bien qu’il retrouva vite sa splendeur. Les sujets aimaient sincèrement le jeune couple et avaient une affection toute particulière pour leur jeune reine si belle. Aurore était très attentive et se déplaçait souvent pour écouter les gens, connaître leurs problèmes, entendre leurs besoins et apporter aide et soutien partout où elle le pouvait.


Aux yeux de tous, tout allait pour le mieux et la reine Aurore paraissait heureuse. Pourtant, jour après jour, l’envie d’expériences extra-conjugales se faisait plus présente. Elle devait passer à l’action. Un matin où son « viol » quotidien fut particulièrement rapide et décevant, elle fit le serment de se rattraper avec tout homme consentant du royaume. L’odieux faquin, après avoir déchiré sa robe et pétri sa poitrine, n’avait pas même réussi à franchir la porte et s’était répandu sur le seuil. Elle en fut extrêmement courroucée. Pour se changer les idées, elle décida d’aller visiter quelques villages éloignés. Elle prévoyait donc de rester quelques jours absente du château dont elle confia la garde à son fidèle époux. Celui-ci était habitué aux tournées de campagne de sa femme et n’en fut pas surpris. Le départ fut vite organisé ; elle voyagerait légère et simplement accompagnée d’Hubert, capitaine de sa garde, et de Louis, son secrétaire.


Hubert était un homme jovial et costaud qui, tout sympathique qu’il fût, imposait le respect par sa forte carrure. Elle se sentait en sécurité à ses côtés et le prince était rassuré de la savoir en si solide compagnie. Hubert avait également une réputation de séducteur ; et si à quarante-cinq ans il ne s’était jamais marié, on disait que jamais il n’avait dormi seul. La jeune reine était bien décidée à tester, avant que le jour ne passe, ses qualités d’amant si souvent vantées par ses femmes de chambre. Louis, quant à lui, était un jeune homme d’une grande beauté. Il n’était pas très grand et avait des traits fins. À tout juste dix-huit ans, il avait conservé, par son visage imberbe, des traits d’adolescent. Il était très savant et maniait la plume avec toute la sensibilité de son être. Elle l’avait pris à son service un jour où, s’étant présenté à elle, il lui offrit un poème de sa composition. La reine en fut très touchée et émue. Le jeune homme lui promit qu’il serait son fidèle et dévoué serviteur. « Peut-être le moment est-il venu de le mettre à l’épreuve… » se dit-elle.


C’est donc dans cet équipage que la reine Aurore quitta le château en milieu de matinée. Partout sur son passage, les gens accouraient pour la saluer et lui donner des marques d’affection auxquelles elle répondait de bonne grâce. À midi, ils firent halte dans une petite auberge et eurent la visite de tous les gens du hameau. La reine s’entretenait avec chacun, en toute simplicité, comme elle aurait agi avec des amis ou des proches. Elle écoutait leurs problèmes et donnait des conseils autant qu’elle le pouvait. Louis la secondait patiemment, consignant toutes les doléances dans un registre. L’arrêt fut donc un peu plus long que prévu, et surtout beaucoup moins reposant. Ils reprirent leur chemin sous un lourd soleil de début d’après-midi. Montures et cavaliers étaient accablés de chaleur. Aussi, quand ils croisèrent une rivière, la reine exigea de s’écarter de la route pour trouver un endroit tranquille et éloigné des regards afin de se baigner. Comme le ruisseau pénétrait en sous-bois, ils trouvèrent ce que la reine cherchait : une clairière abritée avec une eau vive et fraîche pour s’y délasser. Ils descendirent de cheval et la reine aussitôt se défit de sa robe et apparut dans sa complète nudité aux yeux des hommes qui l’accompagnaient. Alors qu’ils allaient détourner leurs regards, elle leur dit :



Les deux hommes obéirent et, comme elle insistait, il se dévêtirent. Ils étaient gênés et leur sexe s’en trouvait très ramolli. La reine sourit et se dit que cela ne durerait peut-être pas. Ils entrèrent dans l’eau et la reine entreprit assez vite de les éclabousser et de les provoquer. Quelques minutes après, ils jouaient comme des amis. Hubert et Louis avaient apparemment oublié les convenances et l’étiquette. La reine aimait particulièrement plonger sous l’eau et jouer à passer entre leurs jambes. À chaque passage, elle effleurait leur sexe ou s’y agrippait. Puis elle leur demanda de passer à leur tour entre ses jambes, et là elle sentit leur corps frôler son intimité. Ils jouèrent et rigolèrent comme ça pendant une demi-heure puis ils sortirent de l’eau pour se laisser sécher au soleil. Les jeux avaient libéré les esprits et les deux hommes regardaient maintenant Aurore non plus comme leur souveraine, mais simplement comme une femme. Le capitaine admirait ses formes parfaites et sa fine toison dorée. Il se disait qu’il y fourrerait bien son nez, et le reste d’ailleurs. Louis s’était allongé sur un tapis de mousse et faisait semblant de dormir, mais son sexe le trahit. Il fut pris d’une érection soudaine qu’il ne put cacher.



Les deux hommes s’approchèrent et la reine s’agenouilla devant eux. Elle prit une verge dans chaque main et commença à les masturber, commentant la rigidité des engins. Le sexe d’Hubert était à l’image de son propriétaire, long et épais. Sa peau était très mate. Il était parcouru de grosses veines lui donnant un aspect noueux et se terminait par un gland violet, globuleux, bien dégagé du prépuce. Le sexe de Louis était long et fin, d’un blanc-rosé élégant et son gland était étroit, presque pointu. Après quelques va-et-vient, la reine les prit en bouche ; d’abord Louis, puis Hubert. Elle alternait et les excitait. Mais les deux hommes restaient peu actifs, et elle avait envie d’autre chose.



Hubert prit un sein dans sa main, laissant l’autre au jeune secrétaire qui ne se fit pas prier. Ils les soupesèrent, les malaxèrent pendant qu’Aurore continuait son office sur leur verge tendue. Louis contourna la belle et s’allongea, la tête entre ses cuisses. Il en huma l’odeur et darda sa langue entre les lèvres de son con, le nez dans sa douce toison dorée. La belle émit un gémissement de contentement et poursuivit sa fellation sur le capitaine qui lui maintenait maintenant la tête pour mieux la pénétrer. Aurore se dégagea pour respirer avant de replonger le monstre de chair dans sa gorge profonde et de l’avaler jusqu’aux couilles. Puis, au bout d’un moment, la reine se retourna pour rendre au beau secrétaire les plaisirs qu’il lui procurait. Dans cette position, elle offrait au capitaine sa croupe généreuse. Il attrapa ses fesses, les écarta et pointa sa bite entre les plis humides de la royale chatte. Le secrétaire continuait à lécher le clitoris de la belle. Il était aux premières loges et admirait la pénétration de la verge noueuse dans les chairs tendres d’Aurore.



La reine sentait en elle la verge du capitaine se raidir et gonfler. Enfoncée au fond de sa matrice, elle était animée de secousses violentes et répandait sa semence au plus profond d’Aurore. Le capitaine se dégagea et le secrétaire, au comble de l’excitation, retourna la reine. Il prit position dans la place encore chaude et pilonna sa souveraine avec toute la fougue de sa jeunesse.



La bite du secrétaire, comme celle du capitaine avant, se planta au fond de ses entrailles et elle sentit le flot de semence qui s’en échappait par saccades successives, deux, trois, quatre, cinq… Le secrétaire se vidait les couilles comme un pourceau dans l’accueillante chatte d’Aurore. C’était pourtant bien peu, mais elle venait de connaître, en un après-midi, plus d’orgasmes que Philippe n’avait jamais pu lui en donner.


La belle s’étendit entre les deux hommes alanguis pour savourer son bonheur. Elle les embrassait l’un et l’autre et les remerciait pour leur belle prestation. Le capitaine émit quelques remords à l’égard du prince ; aussi la reine leur expliqua comment ce dernier la « violait » tous les jours, incapable de la prendre autrement que quand elle dormait, répétant ainsi l’acte de son réveil mais incapable de lui procurer un quelconque plaisir. Elle leur dit la souffrance qu’elle en éprouvait et le besoin qui se faisait pour elle de trouver des amants. Elle leur expliqua que son amour pour le prince restait intact et qu’elle ne désirait pas le quitter. C’est pourquoi elle ne souhaitait pas n’avoir qu’un seul amant. Elle préférait se donner à tout homme de son goût.



Après de rapides ablutions, ils reprirent la route en quête d’un lieu pour dîner et passer la nuit. Ils arrivèrent avec le crépuscule dans une ferme qui semblait pouvoir les accueillir. L’habitation était assez grande et abritait un couple de fermiers et leurs quatre enfants : une fille de 20 ans, deux garçons de 17 et 15 ans et une dernière de 13 ans. Au début, les parents proposèrent leur lit à la reine en disant qu’ils se tasseraient avec leurs enfants. Aurore refusa. Elle ne voulait pas être une contrainte. Aussi, Maude, la fille aînée, proposa à la reine de partager sa couche. L’idée ravit Aurore qui accepta avec plaisir. Le capitaine et le secrétaire se contentèrent de lits de paille dans l’étable avec les chevaux.


Le repas était très simple : une soupe, du fromage et du pain. Aussi le capitaine sortit, de ses réserves de route, quelques morceaux de salaison qui furent les bienvenus. Ensuite, tout le monde se dirigea vers sa couche. Maude conduisit la jeune reine dans sa chambre, elle changea ses draps pour l’occasion et monta un baquet d’eau claire pour sa toilette et celle de la reine. Aurore, devant l’insistance de sa belle hôtesse, se laissa déshabiller et laver mais elle y mit une condition : elle ferait de même avec la jeune paysanne.


Maude était aussi brune qu’Aurore était blonde, mais sa peau avait la même blancheur et ses yeux étaient verts comme une prairie au printemps. Sa tunique était gonflée par une poitrine qu’Aurore devinait lourde et généreuse, qu’elle rêva de caresser. Une fois dénudée, elle se mit dans le baquet et se laissa frotter et nettoyer par la jeune fille. Les mains savonneuses caressèrent son corps, passèrent d’abord sur son dos, ses reins, ses fesses, ses jambes, puis elles remontèrent vers le ventre, s’occupèrent de la poitrine et, pour finir, de la blonde toison. Aurore, instinctivement, écarta ses cuisses comme une invitation à une toilette plus intime. Maude s’exécuta. Elle fit glisser ses doigts sur les doux replis d’Aurore, écartant les lèvres de sa vulve. La reine gémit doucement sous la douceur de ces caresses, transportée dans une sorte d’extase. Puis la main s’arrêta, et toujours sans qu’aucun mot ne soit dit, Maude rinça et essuya avec une serviette blanche le corps de la belle. Une fois sèche, Aurore déshabilla Maude. Elle en profita pour effleurer ses seins qu’elle allait bientôt savonner de ses mains.


Elle s’occupa d’abord des épaules, du dos, des fesses et des jambes. Elle passa ensuite au-devant, aux seins dont elle se délecta, les empaumant complètement, en appréciant la rondeur, puis au ventre bien plat et, en dessous, l’épaisse toison noire. Maude, comme Aurore avant elle, apprécia les caresses sur son corps et se sentit envoûtée par la respiration de la reine qui s’était collée à elle. Maude écarta ses cuisses et la main gauche d’Aurore plongea dans son intimité. Les doigts d’Aurore écartèrent les replis de sa chatte et la pénétrèrent en douceur. Maude se laissa faire et se mordit les lèvres pour ne pas gémir trop fort. Aurore approcha alors sa bouche de celle de Maude et les deux femmes s’embrassèrent. Aurore descendit sa main droite sur les fesses et bientôt un doigt s’aventura sur la rosette de la jeune paysanne qui, prise entre deux feux, fut secouée d’un orgasme rapide qui la laissa tremblante dans les bras d’Aurore. La reine la rinça et l’essuya.


Les deux jeune femmes se couchèrent nues. Elles soufflèrent les chandelles qu’elles avaient à côté et aussitôt s’enlacèrent. Elles échangèrent de nombreux baisers plus ou moins profonds qui éveillèrent de nouveau leur passion. Elles parcoururent chacune le corps de l’autre, se couvrant mutuellement de baisers et caresses. Elles jouèrent avec leur poitrine, se tétèrent l’une l’autre. Elles finirent par se retrouver tête-bêche et se léchèrent leur chatte et leur clitoris. Les mains rejoignirent vite les langues. Aurore attrapa alors une des chandelles éteintes et l’introduisit dans le doux conduit de Maude. Elle fit aller et venir rapidement ce godemiché improvisé qui arracha une seconde jouissance à la jeune fille. Aurore poursuivit son « supplice ». Elle s’était dégagée de dessous de son amante restée à quatre pattes. Elle continuait à activer la chandelle dans son con et approcha sa langue de l’anus de la paysanne. Elle le lécha en même temps. Maude fut parcourue par une onde de plaisir et enfouit sa tête dans le matelas pour ne pas crier, tellement sa jouissance était forte. Ses orgasmes se succédaient sous les yeux amusés d’Aurore. Le doux supplice prit fin et, après quelques instants, Maude reprit ses esprits. Elle entreprit alors de rendre à Aurore les plaisirs qu’elle avait reçus.


Elle se lança dans la caresse de son corps, puis descendit vers son intimité. Sa langue s’activa sur le clitoris pendant que ses doigts fouillaient et s’enfonçaient dans son sexe. Elle se saisit de la chandelle qu’elle utilisa comme Aurore à la manière d’un godemiché. Pendant qu’elle l’activait, elle entreprit de lécher et téter la poitrine de la jeune reine. Elle glissa sa main gauche sous les fesses d’Aurore et pointa un doigt sur sa rosette, qu’elle massa tendrement avant d’en forcer l’entrée. Alors l’excitation de la reine était de plus en plus forte. Elle ressentit un premier orgasme, puis un second. Trois autres suivirent avant qu’elles ne tombent, épuisées, dans les bras l’une de l’autre. Tendrement enlacées, elles s’endormirent.


Au matin, quand Aurore ouvrit les yeux, la belle Maude était déjà levée et habillée. Elle entra dans la chambre avec un baquet d’eau tiède pour la toilette de la reine. Comme la veille, Aurore se laissa faire. Maude prenait, semble-t-il, beaucoup de plaisir à la laver, l’essuyer et la coiffer. La reine se laissa habiller. Elle se parfuma et parfuma Maude, puis elle sortit de son sac une robe de soie qu’elle offrit à sa jeune maîtresse. Maude était émue. Alors Aurore lui fit part de certains de ses souhaits :



Les deux jeunes femmes quittèrent la chambre et rejoignirent les autres dans la grande pièce où la soupe était déjà servie. Aurore fit part de son souhait de confier à Maude une place au sein de son Conseil et un ministère. Elle leur expliqua qu’en compensation elle fournirait une pouliche de trait et deux génisses laitières. Le père de Maude n’en revenait pas de cette bonne fortune et se confondait en larmes et remerciements.



Quelques minutes après, les deux jeunes femmes ressortirent de la chambre habillées de manière identique avec une épaisse jupe en lin. Comme Maude, Aurore s’était mis une coiffe de paysanne qui masquait sa chevelure. Vêtues ainsi, elles auraient pu passer pour des sœurs, tellement leur teint et leurs traits étaient semblables.



Les deux filles sortirent avec deux paniers et quelques outils. Aurore prit plaisir à travailler aux côtés de Maude. Elle revit leurs ébats de la veille et elle sentit en elle la force de la passion qu’elle éprouvait pour cette jolie femme.



Les deux femmes s’enlacèrent tendrement avant de se remettre au travail. Elles retournèrent à la ferme pour le repas où elles retrouvèrent Louis et Hubert qui avaient l’un et l’autre rempli leur mission. La reine était ravie. Ils déjeunèrent avec la famille de Maude et ce furent les adieux. En début d’après-midi, la troupe agrandie se remit en route avec espoir d’atteindre le soir même le village où la reine voulait se rendre.


Pendant ce temps, une vieille femme se rendait au château dans l’espoir de rencontrer le prince Philippe. Elle avait une allure de sorcière, et son corps paraissait desséché. La veille, elle était allée cueillir des simples près d’un clair ruisseau quand elle avait entendu une femme gémir et crier. Curieuse, elle s’était approchée et avait assisté aux ébats de la reine avec Hubert et Louis. Elle observa avec intérêt cette scène en réfléchissant à la manière de l’utiliser pour nuire à la jeune Aurore. Cette vieille sorcière était jalouse de la jeunesse et de la beauté de la reine. Le bonheur des autres la dégoûtait. Il fallait, pour son plaisir, qu’elle détruisît toute félicité en un malheur sans fin. Elle avait conçu un plan qui allait lui permettre de détruire à jamais le bonheur du jeune couple. Elle allait remplir leur âme de chagrin et de désespoir ! Elle souhaitait qu’ils souffrent. Le prince Philippe, respectant la coutume du château, la reçut en audience :



Elle sortit de son sac un paquet qu’elle tendit au prince. Philippe l’ouvrit et découvrit, émerveillé, une jolie carafe et une coupe assortie en cristal ciselé. Ces objets étaient d’une grande beauté et Philippe n’avait encore jamais rien vu de semblable.



Le prince prit la carafe et la coupe qu’il fit porter dans sa chambre. Il regarda la vieille pendant quelques instants. Il essayait de sonder son esprit, de comprendre quel était son but. Pourquoi, si la chose était vraie, cette vieille sorcière s’était-elle empressée de venir la lui révéler ? Fallait-il qu’elle veuille leur perte et celle du royaume ?



Le prince Philippe retourna ensuite aux affaires du royaume, mais les propos abjects de la vieille femme lui revinrent sans cesse et il décida d’essayer cet objet maléfique. Il se rendit dans sa chambre où il trouva la carafe et la coupe posées sur une table. Il frappa trois fois dans ses mains en même temps qu’il prononçait la formule « Carafe, jolie carafe, remplis-moi de ton eau et révèle-moi tout ce que tu sais de ses amours secrètes. ».

La carafe se remplit aussitôt. Son eau était aussi pure et désaltérante que celle de la source la plus claire. Il en but une coupe et, comme l’eau était fraîche, voulut s’en resservir une autre mais il vit alors que la carafe était vide. Philippe attendit un bon moment mais rien ne semblait vouloir se passer. Il retourna donc à ses obligations. La matinée passa sans que rien ne la perturbe et il s’en alla déjeuner.


C’est un peu plus tard, dans l’après-midi, qu’il sentit monter une forte érection. Bientôt, il eut l’impression qu’une main, aussi fine que celle d’Aurore, venait de se refermer sur son membre turgescent et le masturbait doucement. D’un coup d’œil discret, il vit que ses chausses en étaient déformées par une bosse monstrueuse animée de mouvements. Le prince s’excusa et quitta son Conseil précipitamment. Il se réfugia dans ses appartements et se défit de ses habits. La main qui le masturbait glissa sur ses couilles et une autre main vint caresser ses fesses tandis qu’une bouche s’emparait de sa verge. Philippe regardait son membre s’activer ; il sentait de temps en temps le contact d’un nez sur ses poils pubiens et son gland enserré dans une gorge experte. Il en était horrifié. Son pénis se couvrait peu à peu de salive. Il ferma les yeux et se laissa porter par ses sensations. Alors son corps se mit à bouger indépendamment de sa volonté. Ses mains allèrent caresser une chevelure invisible et maintenaient, par moments, en appuyant sur l’arrière de la tête, sa verge au plus profond de cette bouche immatérielle.


Il se demanda depuis combien de temps il était pompé ainsi ; jamais il n’avait encore été si endurant. Son corps semblait tenir le coup et prendre du plaisir alors que dans son esprit se bousculaient surprise et terreur. La bouche quitta son sexe. Alors il se mit à genoux et il sentit dans ses mains, dans ses paumes, entre pouces et index, la souplesse des cuisses qu’il connaissait bien. Elles se laissèrent soulever et son organe érectile pénétra l’antre chaud du ventre invisible d’Aurore. Son bassin s’anima ; son corps suspendu dans un équilibre improbable était appuyé sur le corps invisible. Il baisait avec une fougue inconnue, il sentait sous lui le corps d’Aurore. Il n’avait la maîtrise d’aucun de ses mouvements ; son corps était mû par une autre conscience. Cela n’empêcha pas son plaisir de croître. Il n’avait jamais, de sa vie, baisé si longtemps. Il se mit à gémir « Oooooooooooh ! Oh oui ! Aaaah… Cochonne ! Aaaaaaah, Oh ouiih ! » De temps en temps il se penchait pour échanger un baiser, il sentait sur ses lèvres celles d’Aurore, humides de désir, il en percevait l’haleine, et les langues se mélangeaient avec une faim bestiale dans un profond baiser passionné. Son corps et son esprit étaient animés de sentiments contradictoires. Subitement, ses mouvements s’activèrent, son pénis se contracta, ses couilles frappèrent avec plus de force sur le cul rebondi de la reine allongée. Alors il sentit le vagin se resserrer sur sa bite ; les doigts d’Aurore s’enfoncèrent dans son dos et il répandit sa jouissance dans un long gémissement : « Aaaaaaaaaaaaaooooooooooooooohhh ! »


Il éjacula longuement, en cinq ou six saccades, sur le tapis de la pièce. Le corps invisible de la belle s’évanouit et il se retrouva seul, allongé dans sa semence. Il réalisa que jamais il n’avait rien senti de pareil et que la jouissance qu’il venait de subir restait inégalée. Il se releva et fit sa toilette, mais il ne retourna pas à son Conseil. Il avait l’esprit troublé. Il fit venir la vieille femme.



La sorcière disparut soudainement dans un nuage de soufre et personne ne la revit plus. Le prince était troublé et relativement inquiet. Il attendit le soir et, après son souper, enfin seul dans sa chambre, il frappa trois fois dans ses mains et prononçant la formule « Carafe, jolie carafe, remplis-moi de ton eau et révèle-moi tout ce que tu sais de ses amours secrètes. ». La carafe se remplit d’une eau aussi fraîche et claire que la première fois. Il remplit sa coupe et la but d’un trait. Il était curieux de voir quelles sensations la nuit lui apporterait. Allait-il éprouver comme en fin de matinée un plaisir aussi fort ? Une jouissance si intense ? Il en rêvait et le redoutait.


La belle Aurore avait beaucoup apprécié leur pose de l’après-midi. Les choses s’étaient bien organisées puisque Louis avait pris à cœur sa tâche de professeur et s’était occupé avec beaucoup d’ardeur de la belle Maude. Louis avait un principe qui lui imposait, pour pouvoir bien enseigner, d’acquérir avant tout une connaissance parfaite et très approfondie des aptitudes de son élève. Il en avait conclu que Maude était très douée et qu’il pourrait sans aucun doute lui apprendre tous les secrets et toutes les subtilités de la langue. Aurore s’était, quant à elle, consacrée à satisfaire les besoins de ce bon Hubert dont l’humeur était « nerveuse ». Elle lui avait offert de libérer sa fougue, et le capitaine s’était montré encore une fois extrêmement endurant. Elle avait aimé comme il l’avait prise en lui écartant les cuisses et lui pilonnant la moule, mais elle ignorait que cet épisode avait été dévoilé à son prince Philippe. La reine ne s’était pas changée pour ce voyage, et elle avait conservé la tenue de paysanne que lui avait prêtée Maude. Ceci lui avait permis de circuler de manière plus anonyme. Il lui vint alors une idée. Pour pouvoir profiter, plus tranquillement, des hommes de l’endroit, elle pourrait rentrer à pied dans le village suivant. Elle soumit son idée à Maude, qui la trouva fort plaisante mais émit quelques doutes.



Les deux femmes descendirent de cheval ; il restait encore deux bonnes lieues à parcourir et bientôt leurs compagnons disparurent. Les deux jeunes femmes marchaient gaiement, elles discutaient et blaguaient. Après un bon moment, elles arrivèrent enfin. Elles passèrent les premières fermes et les premiers hameaux puis traversèrent le bourg. Le soir approchait et le ciel s’enflammait quand elles poussèrent la porte du Cochon malicieux. L’auberge était située au carrefour de deux routes passantes qui menaient à quelque royaume voisin. On y trouvait principalement des marchands, des voyageurs et les soldats de la garnison frontalière voisine. Ce soir-là, elle était bondée. Elles se faufilèrent jusqu’au comptoir où se tenait l’aubergiste. C’était un homme gros et adipeux avec deux yeux noirs enfoncés dans un visage bouffi. La reine se demanda si c’était lui le « cochon malicieux » et elle en sourit. L’homme paraissait jovial et passait son temps à débiter des plaisanteries grivoises en tirant ses bières du tonneau.



Après s’être installées, elles redescendirent et se mirent au souper. Elles aperçurent dans un coin le capitaine et Louis plaisamment assis en belle compagnie. « En voilà deux qu’auront pas à payer… » dit Maude, amusée. À peine attablées, elles se firent aborder par des gardes en repos qui leur offrirent la tournée. Les hommes étaient d’humeur entreprenante et se laissaient aller à la plaisanterie. Leurs mains s’égaraient avec facilité sous les jupons des filles ou bien dans leur corsage.



Leur souper fini, les deux jeunes femmes se levèrent, débarrassèrent leurs écuelles. Elles montèrent dans leur chambre accompagnées de deux des gardes. Pendant plus de quatre heures, elles ne descendirent pas. Quand un homme les quittait, un autre le remplaçait. Il n’y avait guère de temps pour les préliminaires. Les hommes baissaient leurs chausses et s’allongeaient sur elles. Elles connurent ce soir-là de tous les gabarits et en reçurent les hommages dans tous leurs orifices.


Philippe s’était couché tôt et, ne sentant rien venir, il s’était endormi sans plus d’inquiétude. Il s’était dit que la vieille s’était bien jouée de lui. Elle avait dû lui faire quelque sorte d’envoûtement pour perturber ses sens dans l’après-midi. Mais soudain il se retrouva debout sur sa couche. Comme plus tôt, il avait le sexe en érection et pouvait sentir une bouche, des lèvres, des dents glisser sur sa queue tendue. Puis il s’allongea, enfouit sa tête dans une poitrine généreuse qu’il reconnaissait. Il en tétait les bouts et son dard s’enfonça, guidé par une main fragile, dans la chatte brûlante et humide du corps immatériel qu’il couvrait. Il se redressa sur ses bras et baisa avec acharnement en poussant des « Han ! Han ! », des « Prends ça, cochonne ! », des « Tu vas en prendre, de la queue ! » et des « Haa ! » L’acte était vigoureux et il bougeait de plus en plus vite. En quelques minutes, il sentit son sexe se tendre et il explosa dans ses draps. Alors il se releva ; il était de nouveau en érection.

De nouveau, il se faisait sucer. Il tenait la chevelure d’Aurore dans ses mains et commandait le mouvement de sa bouche sur son pénis tendu. Puis il fit mettre Aurore à quatre pattes sur le lit et se présenta derrière elle. Il se saisit de ses hanches et la pénétra d’un coup. Le sexe était déjà bien lubrifié et sa verge s’enfonça sans effort. Il pilonnait maintenant à la manière des chiens et criait des insanités, du genre « Cochonne ! », « Truie ! » ou « Traînée », accompagnées de questions du genre « T’aime ça, petite chienne ? ». Là encore, l’épisode fut rapide ; et de nouveau Philippe se répandit dans ses draps. Il éjacula une grosse quantité et se retira. Mais aussitôt, il se retrouva debout, à côté de son lit et encore au « garde-à-vous », comme s’il n’avait encore rien fait.

Il attrapa les jambes de la reine qui enveloppèrent ses hanches et la pénétra sans préliminaires. Il la bourrait comme un sauvage, beuglait, gémissait puis il se retira, grimpa sur le lit et retourna le spectre d’Aurore qu’il sodomisa sans autre forme de procès. « Ah ! Han ! J’vais t’en mettre plein le cul, ma belle ! Aaah ! » puis il éjacula une troisième fois avant de reprendre une nouvelle position, le sexe toujours en érection.


Le prince vivait un calvaire. Il se demandait ce qu’il pouvait bien se passer et quel pouvait être cet amant si tonique qui ne débande jamais et éjacule à chaque fois de telles quantités de foutre comme s’il n’avait pas encore joui. Il mit encore deux ou trois clients avant de se rendre compte qu’il n’y avait pas un homme, mais une succession. Ses draps étaient trempés de sperme. La flaque – puisqu’on pouvait appeler ça comme ça – grandissait, épaisse. Mais à chaque fois, Philippe ressentait la jouissance d’un homme dans le corps de sa femme à des lieues de là et il réalisa, par la variété des positions et par la durée moyenne de ces actes, qu’il n’offrait rien de comparable à la reine. Il réalisa qu’elle était en train de se comporter maintenant comme une vulgaire catin. Il pleura sur lui-même en même temps qu’il jouissait.


Le sortilège fut actif sans discontinuité pendant plus de quatre heures. Alors il s’écroula dans ses draps pleins de foutre. Comment pouvait-elle se donner ainsi à tant d’hommes ? Qu’avait-il fait pour cela, ou que n’avait-il pas fait ? Était-il si piètre amant pour subir pareil déshonneur ? L’esprit torturé par toutes ces questions, il ne dormit pas bien. Il se demanda ce que serait sa réaction au retour d’Aurore dans deux jours.


Le lendemain, sa journée fut très calme et rien ne se passa. L’eau de la carafe ne lui révéla rien, tout juste étancha-t-elle sa soif. Il se plut à croire que ce qu’il avait connu la veille n’était qu’une illusion induite par un sortilège de la vieille bique qu’il avait eu le malheur de recevoir.


À son réveil, Aurore déjeuna puis elle se rendit dans la chambre du capitaine pour y prendre ses affaires. Elle s’habilla promptement avec l’aide de Maude qu’elle aida à son tour à se parer telle la courtisane qu’elle allait devenir. Quand elles redescendirent dans la salle commune, l’aubergiste, en les voyant, faillit s’étrangler. La reine lui sourit et lui tendit une bourse en lui demandant de garder le silence sur sa prestation de la veille. L’aubergiste, à genoux, remercia la reine et promit que même sous la torture il n’en dirait rien. Puis la troupe repartit vers le bourg et se présenta à la demeure du bourgmestre. En sa compagnie, elle visita tout le monde : commerçants, transporteurs, coches et paysans. Elle se renseigna sur tous les problèmes et se fit informer de toute difficulté. On lui présenta l’aubergiste qui fit sa révérence et se fit très discret. Le bourgmestre était très fier de cette compagnie et déplorait qu’on ne l’ait pas prévenu. Il invita la reine et sa suite à dîner en sa demeure et à y coucher jusqu’au lendemain. La reine accepta bien entendu cette hospitalité et, le soir venu, après sa journée de labeur, débarqua avec son équipage au logis du bourgmestre.

C’était une jolie maison aux allures de manoir, avec un jardin clos et plusieurs dépendances. Elle se tenait fièrement au centre du village. Un domestique les accueillit et s’occupa de mener les montures aux écuries. La maison était grande et chacun eut une chambre. Le bourgmestre était un homme veuf dans la force de l’âge, dont l’embonpoint attestait de la respectabilité de sa fonction. Il vivait seul avec son fils de vingt-cinq ans, un garçon solide et intelligent, malheureusement affecté d’une paralysie faciale qui lui donnait un air disgracieux.


Le bourgmestre avait invité pour le souper quelques notables locaux qui se pavanaient devant la reine. Ils s’efforçaient de se rendre intéressants. Ils brillaient surtout par leur hypocrisie et leur conversation manquait d’intérêt. Aurore trouva ce repas fort ennuyeux mais ne le laissa point paraître. Quand tous furent partis, la reine demanda au bourgmestre et à son fils de rester en sa compagnie au salon. Elle joua de ses charmes pour les inciter à se dévoiler et cela sembla marcher plutôt bien. Aurore voulait en savoir d’avantage sur eux, comprendre comment ces deux hommes, qui semblaient l’un et l’autre de bonnes personnes, restaient ainsi sans compagne pour réchauffer leurs cœurs.


Le bourgmestre conta son veuvage et comment il avait pris en charge l’éducation et la formation de son fils. Il expliqua la difficulté qu’il avait de trouver une compagne de son âge disponible pour partager sa vie. Le fils expliqua le dégoût que générait son handicap. Il voulait une femme qui puisse l’aimer et le regarder, mais il n’en avait pas encore trouvé. La reine se dit que cela devrait pourtant exister. Bien des femmes pouvaient craquer pour des hommes laids si tant est qu’ils aient de l’esprit.



La discussion, au travers des questions toujours plus intimes d’Aurore, dévia doucement. Les esprits s’en trouvèrent échauffés, même si aucun ne le laissa paraître. Ils en vinrent à parler plus directement de leur sexualité et des alternatives qu’ils avaient pour satisfaire leurs besoins. La reine écoutait avec beaucoup d’intérêt. Il apparut qu’ils partageaient, de temps à autre, les bonnes grâces de la gouvernante.



Le bourgmestre et son fils accompagnèrent Aurore jusque dans le lit qui lui avait été préparé. Il était déjà tard et, comme la veille, Philippe s’était endormi. Il avait bien pris une coupe d’eau à la carafe magique mais, comme rien n’arrivait, il s’était laissé bercer par les bras de Morphée. Il se réveilla subitement avec une belle érection et une sensation étrange. Il était à la fois à quatre pattes, en train d’écarter les cuisses de la belle Aurore et d’en lécher le con et, en même temps, debout, les mains dans ses cheveux et la pine dans sa bouche. Il cumulait les sensations des deux corps ; ses mains étaient en deux endroits à la fois, en même temps perdues dans l’épaisse chevelure, pelotant la poitrine, pinçant les tétons, agrippant une fesse ou plongeant dans l’intimité du corps de la reine. Il comprit que deux hommes s’occupaient de la belle et alors qu’il formulait cette idée, il se passa quelque chose de plus étrange encore.


Son corps se dédoubla. Il ne s’agissait pas, comme on pourrait l’imaginer, de deux présences physiques identiques et indépendantes, car le double avait un corps de la même nature transparente et invisible que le corps de la reine. Il était palpable et Philippe sentait en lui tout ce qu’il ressentait sans que cela ne perturbe les sensations de son corps véritable. C’était comme deux connaissances parallèles. Il s’allongea alors sur le lit et la reine le chevaucha. Il sentit son gland turgescent s’insinuer entre les replis de la chatte puis s’enfoncer profondément sous la poussée d’Aurore. La belle montait et descendait sur sa bite dressée tandis que son double, qui s’était positionné derrière elle, lui caressait le dos et les reins. Il faufilait un doigt jusqu’à la chatte investie, en caressait le tour pour récupérer sa liqueur et remontait en enduire l’anus. Un, puis deux doigts s’introduisirent dans le petit orifice. Philippe les sentit glisser le long de sa verge au travers de la fine paroi. Ils lui branlèrent le cul pendant quelques instants avant de se retirer. L’espace assoupli ne fut pas longtemps vide puisque son double pointa son dard tendu à la porte défendue et en força l’entrée avec beaucoup de retenue. Aurore avait arrêté ses mouvements le temps de cette pénétration et Philippe lui écartait les fesses pour faciliter l’intrusion. Il sentit la deuxième verge progresser sûrement, et bientôt sur ses couilles s’en posèrent deux autres. Il réalisa que sa perception s’était bien améliorée. Il entendait maintenant parfaitement les gémissements, les cris et tous les sons émis par la jeune femme, même s’ils n’étaient émis que dans son esprit.



Philippe était profondément excité par la sensation du pénis frottant contre le sien, et bien qu’il sût que ce sentiment appartenait en fait à l’amant de sa femme, il ne pouvait faire autrement que de le prendre pour sien. Il sentit son double se tendre et sa verge grossir, plongée dans le fondement d’Aurore. Il éjacula abondamment en cinq ou six secousses. Alors lui-même perdit tout contrôle et il lâcha sa semence dans ses draps et sur lui. L’épisode fini, le prince retomba dans son sommeil, et son double ainsi que celui d’Aurore s’évanouirent dans le silence et l’obscurité de sa chambre.


Le lendemain, il ne but pas à la coupe de cristal et ne sut jamais si la belle Aurore le trompa ce jour-là. Elle rentra au château en début de soirée accompagnée d’Hubert, de Louis et d’une charmante demoiselle élégamment vêtue. Philippe la vit arriver. Il bouillait de rage à l’idée qu’Aurore avait, pendant quatre jours et trois nuits, forniqué avec bien d’autres hommes que lui et que ces deux-là, pourtant au-dessus de tout soupçon, n’en étaient sans doute pas les derniers. Il s’efforça, cependant, de ne pas faire scandale et de ne rien révéler. Il accueillit la reine comme tout mari épris accueillerait sa femme. Le soir, il partagea sa couche. Le lendemain matin, comme à son habitude, avant que le soleil ne pointe à l’horizon, il se réveilla et contempla Aurore encore endormie. Il en était excité, son sexe était tendu et lui semblait prêt à exploser. Comme à son habitude, il ne pouvait s’empêcher de la prendre sur le champ, en cet instant magique du lever du jour, comme la première fois quand il l’avait trouvée, depuis un siècle endormie, dans cette même chambre. Alors, avec une certaine fermeté, il déchira la chemise de nuit de la belle endormie. Il dégagea un sein puis l’autre, les pétrit, les mordit, puis il écarta les jambes d’Aurore et, sans aucune préparation, il la pénétra brutalement.


Aurore se mordit les lèvres pour s’empêcher de crier et garda les yeux clos pour faire semblant de dormir. Philippe s’activa entre les cuisses de la reine ; il soufflait comme un bœuf. En quelques aller et retours, il lâcha sa semence dans une plainte ridicule. Alors il embrassa Aurore qui semblait se réveiller. Elle lui sourit, comme d’habitude, et l’embrassa à son tour. Philippe qui, jusque-là, s’était toujours senti heureux et fier de sa prestation en conçut, ce matin-là, une honte immense. La magie lui avait montré des voies bien plus riches et bien plus gracieuse pour la volupté que ce stupide viol qu’il commettait quotidiennement. Réalisant subitement la pauvreté de son acte, il comprit pourquoi la reine l’avait ainsi trompé. Il était incapable en baisant de la sorte de lui apporter un quelconque plaisir. Philippe pleura car il avait grand peine. Il cacha à Aurore la raison de sa tristesse soudaine et résolut de ne jamais l’empêcher d’avoir des amants.


Il but tous les jours l’eau de la carafe et vécut ainsi toutes les tromperies d’Aurore. Il en conçut beaucoup de plaisir et modifia peu à peu ses approches matinales. Il ne viola plus Aurore mais la prit tendrement après l’avoir préparée lentement de ses doigts et de sa langue. Il resta cependant un amant bien précoce, se répandant d’un coup, en quelques va-et-vient. Philippe développa une nouvelle manie : il se retirait chaque fois avant d’éjaculer. Plus jamais il ne répandit sa semence dans la chatte d’Aurore.


Cela ne l’empêcha pourtant pas de concevoir et, quelques mois plus tard, son ventre s’arrondit, pour leur plus grand bonheur…