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n° 15937Fiche technique16547 caractères16547
Temps de lecture estimé : 11 mn
03/12/13
Résumé:  Une rencontre inattendue après l'effort.
Critères:  fh inconnu fsoumise hsoumis fdomine hdomine
Auteur : Le_manchot
Cuir...




« 212, C’est encore trop… »

En recherchant son souffle, Laurence se rapproche du banc où elle a posé ses affaires. La piste d’athlétisme où elle s’entraîne est mise en valeur par la lumière puissante des projecteurs. Le tartan des 400 mètres n’a plus son rouge ocre flamboyant des débuts et les couleurs vieillissantes s’accordent avec les quelques irrégularités du terrain.

Elle prend le carnet noir qu’elle a posé à côté de son sac de sport, un « coq sportif » flambant neuf. En passant les pages, elle voit les chiffres défiler, et avec un crayon note le dernier.


« Première séance du 07 septembre : 212 foulées ».


Elle sait que pour s’améliorer elle doit allonger sa foulée et c’est l’objectif qu’elle s’est fixé en ce début de saison. Elle espère passer sous la barre des 200 foulées avant la fin d’année. Avant de refaire une tentative, elle récupère en marchant et en trottinant sur la piste. Ses muscles sont chauds sans être douloureux, et elle éprouve presque un regret de ne pas les avoir poussés au-delà de leurs limites. Elle connaît ses défauts, et celui de ne pas aller au-delà de ce qu’elle sait faire, en est un.


Elle se remet en position pour faire un essai. Elle n’a pas de starting-blocks mais a représenté la position de ses pieds avec une marque à la craie. Elle pose un genou à terre, plie ses deux jambes, pose ses mains au sol, derrière la ligne de départ. Elle se met dans les conditions d’une vraie course et fait mine d’entendre le « à vos marques » du starter. Elle prend sa position de départ, ne bouge plus, attendant un « prêts ? » qu’elle imagine alors. Elle se met alors en déséquilibre, bascule le poids de son corps sur les bras, déplie légèrement son genou…


Et enfin, elle entend le coup de feu du départ.


Elle jaillit de « ses blocks » et allonge progressivement sa foulée en se redressant. À la septième foulée, elle est relevée et se penche légèrement sur le côté pour contrer la rotation du virage. À l’entrée de la première ligne droite, elle est à sa vitesse maximale et sprinte jusqu’au second virage. C’est au milieu de celui-ci que la souffrance commence à la saisir, elle sent son corps souffrir, se tétaniser, ses muscles ne sont plus aussi souples et ne la portent plus, ils se durcissent et leur poids se fait de plus en plus sentir. Dans la dernière ligne droite, elle sent la lourdeur de ses pas, l’anarchie de ses foulées et tout son corps qui gémit de la souffrance qu’elle lui inflige. Les dernières foulées ne sont qu’un supplice dans lequel elle ne voit plus que le bout de la piste qui se rapproche avec une infinie lenteur, et elle finit son tour avant que sa conscience ne l’abandonne, en 199 foulées.


Pas d’étirement à ce moment-là, elle a trop puisé dans ses réserves et tous les conseils de récupérations qu’elle a entendus, martelés par son entraîneur, n’y feront rien. Elle est épuisée et ne peut rien faire à part s’allonger sur la piste, en étoile, les yeux fixés vers la noirceur étouffante de la nuit. Elle sent alors ses poumons brûler, crier leur soif d’air et en même temps se déchirer quand le froid ambiant les pénètre. Elle souffre de tout son corps et pourtant se le réapproprie. C’est comme si elle redécouvrait chaque muscle, et elle est à l’écoute de chaque douleur, redoutant qu’un mouvement, aussi insignifiant soit-il, ne déclenche une crampe. Elle reste ainsi de longues minutes, laissant passer la souffrance, car la satisfaction d’avoir réussi à passer sous la barre des 200 foulées valait bien ça.


Il est déjà tard, et elle n’a pas envie de faire les étirements nécessaires après un tel effort, elle préfère rentrer directement chez elle en marchant, l’ivresse de la victoire planant dans sa tête. Arrive alors un de ses moments préférés, celui où elle quitte la piste d’athlétisme. Elle a autant d’amour que de haine pour cet endroit, qui lui apporte autant de satisfaction que de souffrance. Mais cette piste fait partie d’elle et sa petite victoire, c’est au moment où elle part. Elle la regarde, et descend l’interrupteur général. Le noir se fait alors au moment où Laurence laisse échapper un « bonne nuit » entre ses lèvres.


Le chemin du retour traverse une zone réservée au sport où la ville a regroupé toutes les infrastructures utiles. Elle voit au loin les gymnases éclairées ou, d’un autre côté, les gémissements des joueurs de tennis alternés avec le bruit des balles qui fouettent le sol. Elle a pris l’habitude de faire un petit détour pour passer devant le centre équestre. Comme souvent à cette heure tardive il est désert, seuls les chevaux tournent paisiblement dans leurs box.


Ce soir-là est différent des autres. D’ordinaire craintive, Laurence a eu sa victoire et est suffisamment sûre d’elle pour s’approcher des écuries et observer de plus près les animaux. Les box ne sont pas éclairés et seules quelques lumières dans les couloirs des écuries permettent de voir les chevaux dans la pénombre. Son préféré est un vieux pur-sang, autrefois cheval de course célèbre, et qui aujourd’hui profite d’un repos bien mérité dans un box à l’écart. Sa musculature et son charisme sont eux encore bien présents et il impressionne toujours autant Laurence. D’habitude elle lui rend visite le jour, mais pour une fois, elle lui souhaite bonne nuit en posant sa main sur son front. Le cheval la reconnaît et se laisse faire, impassible, comme un enfant se faisant border par sa mère.


Apaisée par cet échange, Laurence quitte le pur-sang pour rentrer chez elle. En se retournant, elle tombe nez à nez avec un homme. Effrayée par celui-ci elle n’ose plus bouger, attendant que quelque chose se passe, elle cherche à percevoir son regard. Mais l’homme est grand, massif, l’obscurité cache son visage et elle n’a, face à elle, qu’un torse large recouvert d’une chemise. Le temps semble comme suspendu, ses jambes flageolent, elle est perdue entre la crainte et l’excitation. Rapidement c’est son corps qui se réveille, et elle sent ses tétons durcir et son sexe se réchauffer rapidement. Elle est comme hypnotisée par cet homme, son regard perdu sur sa poitrine. Alors que sa tête lui dit de fuir, elle tend la paume de sa main vers l’inconnu et la pose sur son cœur. Elle sent alors les battements de celui-ci au travers de ses muscles, et pose son autre main sur lui, comme pour se convaincre de son existence. L’homme ne bouge pas, reste immobile, et Laurence se laisse aller à caresser le buste de l’inconnu à travers sa chemise, ressentant chacun de ses muscles, chacune de ses respirations. L’envie est trop forte pour elle, la situation trop excitante, et avec ses doigts elle défait un à un les boutons de la chemise pour libérer l’inconnu. Elle se rapproche alors pour sentir et s’enivrer de son odeur. Un coup de vent fait vaciller la lumière du couloir mais pas assez pour qu’elle puisse voir son visage, elle perçoit juste un semblant de sourire sur des lèvres fines.


Laurence a été trop loin pour s’arrêter maintenant, elle profite du spectacle et de cet homme qui lui est offert. Elle dessine des motifs irréels en promenant ses doigts de ses épaules à son ventre. Sans relâche elle s’applique à connaître chaque recoin du torse de l’inconnu, comme un sculpteur réalisant le buste d’un héros antique. Par moment elle s’effraie de la situation, se voit, jeune femme sortant d’une séance d’athlétisme, avec son petit short Adidas et son débardeur, face à un inconnu dans un lieu désert. Mais elle n’a pas envie de fuir, au contraire, elle en veut plus, et vient poser sa main sur l’entrejambe de l’inconnu.


Elle sent le sexe durci battre contre sa paume. Et s’amuse avec lui en faisant de petits mouvements avec ses doigts. Mais l’inconnu ne se laisse pas faire longtemps, il prend sa main, l’entraîne dans un box désert et la pousse dans la paille qui jonche le sol. En se retournant, Laurence voit l’homme qui se tient dans le coin du box, le peu de lumière pénétrant dans celui-ci n’éclairant que son buste. Il se saisit alors d’une longue cravache accrochée au mur. Laurence est allongée et sur le dos, le regard perdu vers l’inconnu, et le voit amener le bout de la cravache sur ses seins. Elle est presque dans le noir et se demande un instant comment il fait pour voir aussi bien, puis il descend sur ses flancs et lui déclenche un gémissement de plaisir. Laurence se laisse faire, accoudée sur la paille, les cuisses écartées, et l’homme vient rapidement lui offrir ce qu’elle attendait en caressant son sexe. Le bout de la cravache glissant sur le tissu de son short comme dans fourreau. Laurence se cambre de plaisir, les yeux fermés elle savoure les caresses par procuration de l’inconnu. Elle en veut plus et enlève son débardeur, puis le soutien-gorge qu’elle portait. Le petit morceau de cuir vient alors caresser ses seins offerts, et son corps tremblant ruisselle de transpiration.


Elle est proche de la jouissance et veut s’offrir complètement à cet homme qu’elle ne connaît pas. Elle enlève alors ses derniers vêtements et, complètement nue, se met à quatre pattes, tournant le dos à cet homme dont elle ne connaît que quelques parties de son corps. Mais l’excitation ressentie en caressant son buste, et le souvenir de sa main sur sa queue dressée suffisent à mettre Laurence dans un état de transe. Elle sent alors la cravache glisser sur ses fesses, et entre ses cuisses. Elle se cambre rapidement, comme pour caresser le cuir, et jouit en un éclair. Son corps trésaille, s’immobilise, puis se détend. Elle s’effondre alors dans la paille, pleine de sueur, et garde en elle ce moment. Elle entend l’inconnu faire quelques pas à côté d’elle puis sent une couverture la recouvrir. Elle ne veut pas ouvrir les yeux, le mythe d’Orphée et Eurydice lui revenant en mémoire, elle craint que l’homme ne disparaisse si elle ouvre les yeux.


Elle attend alors de longues minutes que seul le bruit des chevaux ne trouble la nuit avant de se rhabiller et de partir pour rentrer chez elle. Ce n’est qu’arrivée dans sa chambre qu’elle découvre dans son sac de sport le numéro de téléphone de l’inconnu.


Le lendemain, au moment où le ciel peine à percer les nuages matinaux pour annoncer le lever du jour, elle s’empresse d’allumer son téléphone. Elle a réfléchi toute la nuit à ce qu’elle devait faire de ce numéro, hésitant à le jeter, puis se ravisant finalement. Après plusieurs essais de messages qui ne lui convenaient pas, elle se décide à lui écrire :


« rdv ce soir, même heure, même endroit, mais c’est à mon tour de jouer ».


Les quelques minutes avant de recevoir une réponse lui semblent des heures et au final elle ne reçoit qu’un simple « ok » qui laisse à nouveau planer le doute sur l’inconnu.


La journée ne fut qu’une succession de questions sans réponses et de scénarii plus ou moins compliqués qui lui traversaient l’esprit. Cet homme lui plaisait, ça elle le savait déjà, mais le « premier rendez-vous » avait été très intense et elle souhaitait qu’il se dévoile autant qu’elle pour le second. La question qui l’obsédait le plus était de savoir à quoi il ressemblait, même si elle reconnaît un certain trouble à l’idée que l’homme sans nom était également sans visage.


Le soir venu elle dut se rendre à l’évidence qu’on ne pouvait pas tout prévoir, en effet un orage violent était de la partie. Laurence eut bien du mal à arriver jusqu’aux écuries et les chevaux manifestaient leur peur à chaque éclair traversant le ciel. Contrairement au calme de la veille, tout n’était que bruit. Le vent sifflait et la pluie martelait le sol, tandis que le tonnerre grondait à chaque fois qu’on ne s’y attendait pas. Elle pénétra dans les écuries, le manteau complètement trempé, et se dirigea rapidement vers le box où elle comptait retrouver « son » inconnu. Elle le reconnut rapidement, il se tenait à l’entrée du box et lui tournait le dos. De cette façon il lui apparut encore plus imposant que la veille, ses épaules larges dessinant un dos impressionnant. Elle s’approcha sans faire de bruit et une fois arrivée à sa hauteur ne dit que quelques mots.



Au moment où ces mots sortirent de sa bouche, elle se rendit compte que c’était la première fois qu’elle lui parlait et se trouva dès lors trop directe. Elle était excitée par tout ça mais ne voulait surtout pas passer pour une maîtresse sado-maso, en général elle est plus attirée par la tendresse. Un peu perdue, elle ajouta donc à ses premiers mots un « s’il te plait » qui firent sourire les deux amants au même moment.


L’homme ne bougea pas, et elle sortit alors un bandeau de la poche de son manteau. Doucement elle prit les poignets de l’inconnu et les lui attacha dans le dos. Au vu de sa musculature, il fallait qu’il soit de bonne composition pour que le jeu continue, car il aurait vite fait de se libérer de ses liens s’il le souhaitait. Mais il se laissa faire, et quand Laurence banda ses yeux, il se laissa faire également. Il fit même mine de trébucher quand elle le poussa au fond du box. Laurence le retourna face à elle et malgré l’obscurité commença à discerner une partie de son visage. Mais le bandeau qu’elle lui avait mis en couvrait la plus grande partie.


Elle partit et le laissa là quelques minutes. Quand elle revint enfin, elle avait un seau d’eau et une éponge à la main. L’eau était tiède, mais quand elle essora l’éponge au-dessus du visage de l’inconnu il eut tout de même une moue d’incompréhension avant de sourire. Laurence entreprit alors de le laver complètement, sans le déshabiller, et s’attela à la tâche avec la plus grande des ferveurs. Elle prit même beaucoup de plaisir à passer l’éponge sur le torse, regardant la chemise se gorger d’eau, ainsi que sur le pantalon de l’homme, où le tissu humide dessinait la forme grandissante de son sexe. C’est là qu’elle s’attarda d’ailleurs le plus, comme si elle frottait une lampe magique en espérant qu’un génie exauce ses vœux. Le seul qu’elle avait en ce moment était de voir cet homme nu et une fois qu’elle l’eut complètement trempé, elle put tranquillement le déshabiller. Elle prit tout son temps, profitant du spectacle, particulièrement des parties qu’elle n’avait pas vues la première fois. Comme elle lui avait attaché les mains elle ne put qu’ouvrir la chemise, le pantalon par contre tomba au sol, et le boxer en dessous fit de même.


Sa queue était bandée à tout rompre, elle s’en rendit compte en l’aspergeant d’eau, ce qui eut pour effet d’arracher un gémissement de plaisir à l’inconnu. Ce fut alors son « moment de vengeance », et elle se saisit de la cravache pour amener son homme aux portes de la jouissance sans le laisser jouir. Elle caressa tout son corps avec le morceau de cuir, s’attardant sur son torse et son sexe, rythmant le déplacement de l’objet avec les râles de jouissance qu’elle percevait.


Mais le supplice commençait à la faire souffrir elle aussi, et la vision de ce sexe bandé livré à lui-même la faisait saliver d’envie. Elle se déshabilla et demanda à l’inconnu de s’agenouiller, puis se mit à quatre pattes devant lui. Avec ses fesses elle caressait la queue de l’homme, jusqu’à la sentir prête à jouir. Elle fit alors un rapide mouvement de bassin pour la présenter à l’orée de son sexe et caressa le gland tendrement avant de l’insérer en elle et de se laisser pénétrer complètement. Elle n’eut pas l’occasion de bouger très longtemps avant qu’un orgasme ne la traverse, et elle sentit au même moment la jouissance de l’homme l’envahir.