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n° 16030Fiche technique9402 caractères9402
Temps de lecture estimé : 6 mn
30/01/14
Résumé:  Vous les appelez hallucinations, vous les appelez amis imaginaires, vous les appelez folies, problèmes, fantômes, délires, ou encore illusions. Moi, je l'appelle simplement ange. Mon ange. Lili.
Critères:  fh jeunes amour cérébral revede voir strip lingerie init -amourpass -prememois
Auteur : Illusion      
L'amie imaginaire

Vous les appelez hallucinations, vous les appelez amis imaginaires, vous les appelez folies, problèmes, fantômes, délires, ou encore illusions.


Moi, je l’appelle simplement ange. Mon ange. Lili.


Elle a commencé à m’apparaître vers l’âge de mes dix ans. J’ai vite compris qu’il fallait que j’arrête de parler d’elle à quiconque. J’étais le seul à la voir. On me disait qu’elle était une idée de mon esprit, qu’elle n’existait que dans ma tête… Pourtant, elle était là.


Nous avons beaucoup joué ensemble. Elle accompagnait d’abord mes moments de solitude, mes petits ennuis ; puis bientôt je me trouvais à partir seul en balade pour avoir le bonheur de pouvoir rire et chanter sur les chemins avec elle sans que mes parents ne me regardent de travers et ne menacent de m’emmener chez un psy.


Nous avons vite compris qu’il ne fallait pas que l’on se touche. Était-ce qu’elle n’avait pas assez d’énergie pour survivre à l’émotion ? Était-ce plus prosaïquement que l’illusion ne parvenait pas à souffrir l’absence de contact ? Je ne saurais vraiment dire… Toujours est-il que sa disparition me laissait toujours ce goût amer, cette impression de revenir à une réalité triste et sombre sans elle, et en même temps… Et en même temps, je ne parvenais pas à me dire que tout cela était faux. J’étais persuadé d’avoir vraiment senti sa main toucher la mienne. J’étais persuadé de sentir encore la chaleur de son souffle et de ses lèvres sur ma joue après le léger baiser qu’elle m’avait laissé pour me souhaiter bon courage pour le début d’une journée de classe. Elle disparaissait ensuite pour un moment. Le temps de se régénérer, dirons-nous poétiquement ?


Nous avons grandi.


Et chaque jour, chaque fois qu’elle apparaissait, j’étais plus heureux encore. Nous partagions tant de choses. Je ne crois pas qu’aucun de mes amours depuis n’ait été si fort. Car oui, vous l’aurez compris, je l’aimais, évidemment.


Mais je me rends compte que je ne vous ai toujours pas dit à quoi elle ressemblait. C’est peut-être parce que cette tâche est assez ardue, en fait. Un jour, une fille blonde, le visage fin, les yeux vert clair, une robe d’or glissant sur son corps fin… Un jour, une jolie brune aux grands yeux marron, un regard espiègle et des lèvres souriantes soulignant un visage qui vous dévorerait le cœur. Un jour, digne d’une héroïne de manga, aux cheveux violets voletant aux vents, aux expressions changeantes et extrêmes, avec une robe affriolante et courte laissant apparaître bien plus que vous ne pourriez le rêver. Mais son apparence la plus étrange, mais aussi la plus attirante, c’était lorsqu’elle n’était pas vraiment là. Lorsque je ne la regardais pas vraiment, que je ne la voyais pas de mes propres yeux. Je sais, je sais, ça peut paraître étrange, mais vous avez peut-être déjà vécu cela, dans un rêve : voir une fille sublime, une fille qui pour vous caractérise la beauté, un fantasme pur, libéré de toute véritable apparence, dépouillé de tout superflu. Alors vous vous réveillez, vous essayez de mettre un visage sur cette beauté, mais vous ne parvenez à n’obtenir que des bribes, des images changeantes. Un personnage de pures émotions, la sensation même de voir une fille parfaite. Je ne peux la décrire autrement, c’est à peu près de cette façon que je la voyais dans ces moments-là. Nul être réel ne peut arriver à la cheville d’une telle beauté.


Nous nous sommes embrassés plus d’une fois, nous avons essayé de nous rapprocher, de nous toucher, de nous caresser… Mais toujours elle disparaissait. La première fois que nous avons fait l’amour, c’était à distance, scène aussi étrange que vous pouvez l’imaginer, mais terriblement érotique. Elle était allongée sur mon lit lorsque je suis entré dans ma chambre. Elle me regardait de ce regard profond et perçant qui faisait fondre mon âme, et la pièce entière semblait chargée d’électricité. Je suis resté immobile, béat, à la regarder commencer son spectacle.


Elle portait une robe légère, tombant sur ses jambes blanches et recouvrant son corps parfait avec la délicatesse d’une caresse ; caresse qu’elle a commencé à faire glisser sur son corps, soulignant la courbe de ses seins, glissant dans le creux de ses hanches, partant vers son bassin pour s’enfoncer entre ses jambes ouvertes, tirant un peu sur le tissu de la robe, et effleurer son jardin secret en lâchant un souffle d’aisance chargé d’émotion.


Comment résister à l’envie de venir la prendre dans ses bras, la caresser, la pénétrer sur-le-champ et hurler notre plaisir et notre passion ? Mais je savais ce qui arriverait, je savais comment cela finirait, et je ne voulais pour rien au monde briser cet instant au-delà du réel. Alors je me suis assis, simplement, à ses côtés, sur le lit, et l’ai regardé continuer avec émoi.


Elle a glissé ses mains le long de ses jambes, avant de revenir, de soulever la robe légère et la faire glisser lentement le long de son corps, de la faire remonter vers… Une magnifique culotte brodée noire et rouge, qu’elle a effleurée à nouveau avec tendresse en lâchant un de ces soupirs de plaisirs dont elle avait manifestement le secret. Puis sa robe a continué son chemin, laissant apparaître son soutien-gorge appareillé emprisonnant une poitrine voluptueuse et ferme dont elle a fait plusieurs fois le tour avec ses doigts, contribuant ainsi à faire en sorte que mon caleçon ne suffise plus à contenir l’érection qui m’habitait. Elle a soulevé au-dessus de sa tête la robe qui, plus tôt, la recouvrait, tandis que je libérais de son carcan l’érection citée plus haut. Elle m’a regardé avec gourmandise, contemplant mon membre dressé puis me regardant à nouveau dans les yeux en amenant à sa bouche un doigt pour le mordre. Un regard chargé d’intentions, un regard qui a fait trembler mon âme tout entière.


Puis elle est redescendue sur ses seins, qu’elle a libérés de leur cage de soie et de satin. Elle a caressé leurs pointes déjà érigées et a basculé la tête en arrière, fermant les yeux et soufflant de plus en plus fort à mesure qu’elle titillait les pointes et venait les empaumer fermement. Elle caressait tour à tour son ventre, ses seins, glissait ses doigts dans son cou et dans ses cheveux, se pinçant la lèvre, se griffant ensuite la peau alors que son corps se tendait et que son désir grimpait, dévoilant à mes yeux son antre entre ses jambes bien ouvertes, où le satin rouge commençait à s’assombrir. Je pouvais même commencer à sentir son odeur, à ressentir en moi cette tension brûlante qui déchirait l’air.


Elle a alors commencé à jouer avec ce dernier bout de tissu qui recouvrait la partie la plus sensible de son anatomie, glissant tour à tour un doigt sur le devant, faisant mine de descendre un côté de la culotte, puis l’autre, me laissant apercevoir sa petite toison bien taillée et même le commencement de ses lèvres avant de remonter doucement. Elle a ensuite glissé sa main sous le tissu et ses soupirs devinrent de petits couinements audibles à mesure que je voyais ses doigts s’agiter sous cape, glisser sur ses lèvres… Venait-elle vraiment d’introduire un doigt en elle, tandis que son corps se tendait, approchant son entrejambe de mon visage dans un petit cri de plaisir ?


Elle s’est agitée de plus en plus vite, dégageant de plus en plus de cette chaleur torride qui m’excitait au plus haut point. Elle a alors retiré doucement sa main en soupirant, et amené son doigt trempé de mouille à ses lèvres, le suçant goulûment en me regardant dans les yeux avec chaleur.


C’en était largement trop pour moi, et ma main descendit à son tour vers ma hampe dressée qu’elle regardait désormais avec gourmandise en continuant à lécher son doigt. Je m’agitais moi aussi lentement, jouant avec mes bijoux de famille, essayant de lui rendre la pareille de son spectacle. J’ôtais un à un les boutons de ma chemise, l’ouvrant alors à ses yeux sur mon torse de nageur accompli, me caressait un peu, puis redescendais vers le centre de mon excitation, tandis que sa propre main descendait vers le sien.


Elle fit glisser son dernier vêtement à ses pieds, me dévoila son bourgeon d’amour et glissa un doigt entre ses lèvres trempées, écartant ce fruit de désir avec une sensualité parfaite.


Nous avons continué à nous caresser fiévreusement, dévorant chacun des yeux le spectacle offert par l’autre, nous avons soupiré et crié comme jamais, échangé des regards d’une intense passion, et l’extase de notre jouissance commune a laissé les draps trempés alors que la tension retombait enfin.


Elle s’est alors glissée dans mes bras et a soupiré de bonheur en caressant mon torse, en se lovant contre moi et en glissant une jambe entre les miennes, plaisir d’un contact tant agréable et tant attendu.


Puis, inévitablement, elle a commencé à s’effacer, alors que je glissais peu à peu dans le sommeil.