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Temps de lecture estimé : 13 mn
05/02/14
Résumé:  Par jeu, il laisse sa femme s'éloigner pour son meilleur ami.
Critères:  fh cocus fellation mélo -amiamour -cocucont
Auteur : Séraphin
Jeu dangereux

Mardi soir



Ils viennent de faire l’amour. Carine, la tête posée sur l’épaule de son mari, a lancé un pavé dans la mare. Elle attend sa réaction. Marc, tout en caressant la belle chevelure de sa femme, prend son temps pour répondre.



Elle lui tourne le dos et le repousse quand il veut se rapprocher.


Carine dort depuis un moment. Marc repense à leur conversation. Il se doit de le reconnaître, le fait que Bruno s’intéresse à sa femme ne lui déplaît pas. Il a confiance en Carine. Si elle avait dû le tromper, il y a longtemps que ce serait fait. De plus, il le sait, Bruno ne lui plait pas. Il n’a pas le physique ni l’âme d’un séducteur. Il est tout simplement en manque d’affection féminine et, d’une certaine façon, c’est signe qu’il est en train de faire une croix sur sa Martine tant aimée.



Mercredi soir


Marc surveille discrètement Bruno mais il ne remarque rien de particulier. Il en est presque déçu.

Carine n’apprécie pas la réaction de son mari. Elle aurait aimé qu’il la comprenne, qu’il se montre plus « viril », plus macho. C’est comme s’il ne croyait plus en sa féminité, son pouvoir de séduction. Elle en est profondément blessée, presque humiliée. Jusqu’où laisserait-il faire Bruno avant d’intervenir ?

Bruno, quant à lui, a constaté quelques dissensions dans le couple. Il se doute que sa présence prolongée est source de conflits entre les époux. Il sait qu’il est temps pour lui de partir, mais il n’en a pas les moyens pour le moment. Quant à Carine, elle ne l’apprécie guère bien qu’ils se connaissent depuis des années.



Jeudi soir


Il est dix-sept heures quand Carine rentre du travail. Bruno a, comme d’habitude, fait le ménage. Il regarde la télévision en sirotant une bière.



L’idée lui est venue comme ça, histoire de voir la réaction de Marc quand il rentrera. Elle regrette presque immédiatement son offre mais Bruno, surpris par cette proposition inattendue, s’est déjà levé.



Marc gare sa voiture devant la maison. Il est étonné de la trouver vide. Il s’installe devant la télé et fait le tour des chaînes pour finalement choisir une série américaine. Une poussée d’adrénaline traverse son estomac. Et s’ils étaient ensemble, et non pas chacun de son côté ? Carine et Bruno, tous les deux quelque part ? Il en est tout excité. Vers vingt heures, Carine, les bras chargés de provisions, pénètre dans la cuisine, seule. Marc en est presque déçu. Elle revient vers la porte d’entrée.



Bruno entre à son tour, portant le reste des achats.



Il les entend ouvrir les placards, le réfrigérateur tout en discutant gaiement. Après dîner, Carine va se coucher pendant qu’il regarde le match avec Bruno. Celui-ci semble tout à fait à son aise.



Quand Marc rejoint Carine, elle dort profondément. Lorsqu’il s’allonge à côté d’elle, elle se retourne et le prend dans ses bras. Elle l’embrasse amoureusement. Elle est nue sous les draps, ne gardant que sa culotte.



Bruno a du mal à s’endormir. Les mains sous la nuque, il repense aux événements de la soirée. Carine a été étonnement agréable avec lui, alors que, ces derniers temps, elle avait plutôt du mal à le supporter. Elle se sert de lui vis-à-vis de Marc, il en est parfaitement conscient. Jusqu’où ce petit jeu ira-t-il ? Il prendra tout ce qui est bon à prendre… Carine est vraiment jolie…



Vendredi matin


Tout en conduisant, Carine réfléchit elle aussi à ce qui s’est passé. Une chose est sûre, chaque fois que Bruno rentre dans leur petit jeu amoureux, Marc, loin d’en être contrarié, semble s’en délecter et sa libido explose. Ce constat irrite de plus en plus Carine. Quant à Bruno, il n’est pas si bof et énervant qu’elle le pensait jusque-là.



Samedi matin


Carine et Bruno sont partis prospecter des appartements. Elle a pris rendez-vous avec les agences, organisé le planning des visites, bref, elle s’est occupée de tout.

Marc flemmarde au lit puis rejoint son club cycliste pour préparer la sortie dominicale. Quand il retrouve Carine et Bruno à la brasserie, ils sont déjà attablés, en pleine discussion. Elle a les joues rosies par le martini qu’ils viennent de prendre. Il est troublé de les trouver là, complices, partageant des émotions dont il est exclu. Troublé mais pas jaloux. Ce sentiment étrange, tandis qu’il les écoute distraitement faire le bilan de leurs visites, le perturbe et l’inquiète. Il pourrait mettre fin à tout cela d’un mot, d’une phrase qui recadrerait les choses mais il ne le fait pas. L’excitation que cette situation lui procure est trop forte, trop intense.



Dimanche matin


Tout le monde sur le pont ! Les parents et beaux-parents débarquent pour le repas mensuel. Marc, qui n’aime pas cuisiner, s’affaire dans la salle à manger tandis que Bruno est à la manœuvre dans la cuisine. Il est à son affaire, le verbe haut, les ordres précis, décrivant les opérations avec minutie. De temps en temps, Carine apparaît en soupirant, les yeux au Ciel, exprimant d’un battement de mains sa lassitude. Marc lui sourit pour la réconforter. Après le déjeuner, sous prétexte de tailler les rosiers, sa mère a entraîné Marc dans le jardin.



Elle a donc perçu quelque chose. Ou serait-ce son intuition féminine ?

Ils sont au lit depuis une demi-heure. Carine caresse le torse de son mari.



Elle a tout inventé. Elle attend la réaction de Marc.



Il la serre dans ses bras, elle sent son membre durci contre ses cuisses. Quand il se tourne, elle garde longtemps les yeux ouverts. Elle a envie de pleurer.



Mardi


Elle est nue sous la douche. Elle n’a pas fermé la porte, volontairement. Penser, imaginer que Bruno puisse entrer la fait frissonner d’émotion, son sexe en est tout humide… Mais rien ne se passe.



Mercredi


Carine attend devant la salle de bain. « Occupé » indique le petit panonceau. Elle perçoit quelques bruits feutrés, un râle étouffé. Elle n’ose pas comprendre : Bruno est en train de se masturber discrètement derrière la porte… Elle regagne rapidement sa chambre de peur qu’ils ne se rencontrent.

Elle vient de se doucher, elle est habillée, maquillée et s’apprête à sortir. Une idée lui traverse l’esprit, qu’elle ne veut pas envisager. Il faut qu’elle vérifie alors elle ouvre la corbeille à linge. Sous la pile de vêtements sales, sa culotte bleue est là, toute poisseuse de sperme… Elle retire précipitamment sa main et la lave sous le robinet.



Vendredi soir


Marc et Bruno rentrent du cinéma et se souhaitent bonne nuit. Elle allume quand Marc entre dans la chambre. Il se glisse dans le lit tiède. Après cette longue semaine d’abstinence, il a envie de sa femme. Carine se blottit contre lui, ils s’embrassent longuement. Il descend sa main le long de ce corps si doux, ses doigts glissent vers le duvet soyeux. Il arrête son geste : pas de duvet mais une chatte lisse de petite fille.



Il ne s’étonne pas d’une confidence aussi intime de la part de Bruno. Elle a le sexe humide, détrempé, bien au-delà d’une simple excitation.



Elle murmure un « oui » indistinct tandis qu’il s’affaire à réchauffer son désir. La vérité est tout autre : elle n’a cessé de se remémorer l’incident de la salle de bain. Quand elle s’est couchée, elle a pensé à Bruno et pour la première fois elle l’a vu en tant qu’homme, en tant que mâle. L’idée qu’il puisse se branler en pensant à elle l’a profondément excitée. Elle s’est caressée avec l’image de ce cinquantenaire dégarni, bedonnant, poilu, et elle en a éprouvé un puissant orgasme. Elle en a honte après coup.



Samedi matin


Temps splendide, soleil radieux. Marc fait du vélo. Il est parti aux aurores pour une grosse matinée de cyclisme. Carine somnole dans son lit. Il faut se lever, ils doivent à nouveau faire les agences immobilières. Bizarrement, elle se réjouit de cette corvée.

Bruno est déjà debout, en caleçon et marcel. Il a préparé le petit-déjeuner. Elle mange de bon appétit, elle qui picore d’habitude. Ils sont enjoués, elle rit de ses plaisanteries. Quand elle se penche, il aperçoit deux jolis seins tout ronds dans le décolleté de la chemise de nuit.

Elle se prépare avec soin, choisissant la jolie robe bleue à bretelles qui met si bien sa taille en valeur. Soutien-gorge ou pas soutien-gorge ? Elle sourit. Ce sera sans, les bretelles ne s’accordent pas. Bruno en reste sans voix.



Il réapparaît en costume gris clair, chemise blanche.



Ils jouent le couple friqué BCBG et, comme par magie, les fichiers s’ouvrent, les bonnes affaires apparaissent. Vers onze heures, Bruno signe pour un joli deux pièces en centre-ville. Carine en a âprement discuté le loyer. Ils n’ont rendez-vous avec Marc que vers midi trente. Ils continuent sur le ton de la plaisanterie à imiter un vieux couple.



Elle rit de ses bêtises jusqu’à la maison. Quand elle sort des toilettes, il a ouvert une bouteille de champagne.



Carine tend la joue à son « mari », Bruno se penche, prend son menton et l’embrasse sur la bouche, brièvement. Ils se regardent, indécis. Il se penche à nouveau et l’embrasse longuement. Elle répond à son baiser. Ils s’étreignent, se caressent fiévreusement. Il fait glisser les bretelles le long de ses épaules, dégageant ses jolis seins fermes aux pointes dures. La robe glisse le long de ses hanches jusqu’au sol. Elle est dans ses bras, en petite culotte blanche et chaussures à talon. Il glisse une main vers son bas-ventre, vers son pubis sous le fin tissu mais elle arrête son geste.



Il insiste mais elle repousse sa main.



Il comprend qu’il risque de la perdre s’il persiste.



Elle sent son sexe dur sous le pantalon, alors elle s’agenouille, desserre la ceinture de cuir, déboutonne la braguette et libère un phallus épais, à l’odeur forte d’urine et de mâle en rut. Elle fait lentement coulisser le capuchon, dégageant le gland turgescent. Elle le prend en bouche et commence un lent va-et-vient. Sa main presse les testicules lourds et velus. Quand il se sent venir, il écarte sa tête, mais le jet puissant l’atteint sur la joue, les seins, sur son ventre plat. Il la relève et délicatement essuie son visage, son buste. Il la devine très émue alors il l’embrasse tendrement.



Quand ils entrent dans la brasserie, Marc est déjà là, assis à une table. Bruno lui annonce qu’il a trouvé un appartement, grâce au stratagème de Carine. Ils déjeunent en discutant, mais le cœur n’y est pas et l’ambiance est pesante, malgré les efforts de chacun. Marc a tôt fait de comprendre qu’il s’est passé quelque chose. Ils passent l’après-midi chacun de leur côté. Bruno fait des emplettes pour son appartement, Marc est à son club et Carine chez ses parents. Quand ils se retrouvent pour dîner, Bruno a laissé un message pour s’excuser, il est invité chez un copain. Le soir, dans le lit, Marc se lance.



Marc n’en croit pas ses oreilles. Carine a sucé Bruno ! Jamais il n’aurait cru cela possible.



Elle lui tourne le dos. Marc comprend qu’il ne faut pas insister. Il s’en veut de sa réaction stupide. Ce qu’il espérait inconsciemment s’est produit et maintenant il voudrait tout arrêter.



Dimanche matin


Marc est parti de bonne heure pour une importante journée : l’ouverture de la saison cyclotouriste. À son retour, il se l’est juré, il parlera à Carine. Bruno n’est pas rentré, il doit dormir chez son copain. Carine erre dans la maison. Elle est malheureuse, indécise quant à ses choix. Comme Marc pédale jusqu’au soir, elle part chez ses parents. Quand elle rentre vers vingt-et-une heures, il n’est pas encore là. Bruno ouvre la porte de sa chambre. Il est torse nu, en caleçon. Carine sent son cœur fondre. Elle se précipite dans ses bras. Il la porte sur son lit et la déshabille lentement. Quand il découvre sa chatte lisse et nue, elle sourit… Le contact de ce corps puissant et velu l’excite, elle se donne totalement à cet homme qu’elle rejetait encore quelques jours auparavant.


Ils sont couchés à présent. Carine caresse le torse de Bruno. Elle veut lui en donner plus, lui prouver que son amour n’est pas une passade, une réponse à la bêtise de son mari. Sa main descend vers le sexe déjà tendu. Elle se glisse sur son amant. Il est profondément ancré en elle alors elle commence un lent va-et-vient. Elle lui fait l’amour avec douceur, avec tendresse. Ses seins dressés caressent le buste de Bruno. Il les prend dans ses mains tandis qu’elle l’embrasse. Elle jouit longuement, entraînant son partenaire dans l’orgasme. Elle l’a fait, elle s’est donnée entièrement à cet homme qu’elle aime maintenant.


Marc revient à son tour vers vingt-trois heures, il n’y a personne dans son lit. Alors, silencieusement, il entrouvre la porte de Bruno. Dans la pénombre, il l’aperçoit qui dort profondément avec, collé contre lui, le beau corps doré de son épouse. Son sang se glace, un long frisson parcourt son échine. Discrètement, il referme la porte et regagne sa chambre.

Il ne peut trouver le sommeil. L’image de Carine contre ce salop de Bruno le hante. Il se lève, va jusqu’à leur porte. Il les écoute refaire l’amour alors il repart comme une âme en peine. Au petit matin, il les entend quitter la maison. Il comprend enfin qu’il a laissé partir la femme de sa vie.