Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 16081Fiche technique21105 caractères21105
Temps de lecture estimé : 12 mn
06/03/14
Résumé:  Un fantasme qu'elle refuse, un possible scandale politico-financier et un homme d'affaires charismatique : pour régler cette affaire, Laurent et sa délicieuse épouse Caroline s'aventurent sur des chemins ambigus...
Critères:  fh fhh couple cocus chantage fellation -couple+h
Auteur : C & C  (C&C)
Business, vernis à ongles et talons dorés

Fantasme : représentation imaginaire traduisant des désirs plus ou moins conscients.



xXx



Pour Caroline, mon épouse depuis bientôt dix ans, la chose était entendue : ce fantasme que j’évoquais lors de discussions intimes ne devait pas dépasser le stade de « représentation imaginaire ». Ces parties à trois où ma femme serait sous l’emprise d’un autre homme et que je me plaisais à imaginer étaient tout simplement inenvisageables !


Certes, il y avait eu l’incartade de cette soirée avec Antoine, un de ses ex-compagnons, où à la fin d’une soirée arrosée et dans l’intimité d’un feu de cheminée, elle avait pris un plaisir décuplé à ce que je lui fasse un cunnilingus devant notre hôte ébahi. Mais l’échange n’avait été que visuel ; et Caroline l’avait ramené au rang d’accident de parcours dû à l’alcool et à une folie passagère, condamné à l’oubli. Pour l’équilibre de notre couple, notre vie sociale, et pour mon plus grand ennui, Caroline bannissait à jamais toute idée de libertinage.


J’avais pourtant essayé de remettre le sujet sur le tapis, évoquant même la possibilité d’aller dans un club échangiste, par simple curiosité. Mais elle s’était montrée encore plus catégorique :



La perspective de retrouver son patron au beau milieu d’une partie fine aurait pu effectivement poser problème pour l’avenir professionnel de ma femme, il fallait le reconnaître. Et, paradoxalement, c’est bien la carrière de Caroline qui me permit d’arriver à mes fins.


xxxxxxx


Sans être une business lady arriviste, Caroline attachait une importance certaine à son travail. Plutôt douée dans ses relations et sérieuse, elle avait progressivement gravi les échelons du service administratif de la municipalité jusqu’au mois dernier où, à 35 ans, elle avait décroché un poste important dans les achats publics.


Caroline profitait en effet de la démission de son prédécesseur, sur fond de scandale et de soupçon de prise illégale d’intérêt. Elle prenait ces nouvelles fonctions dans un contexte particulièrement tendu, et ses journées l’éprouvaient. Elle rentrait très tard et souvent exténuée. Un soir, elle finit par craquer. Les enfants étaient couchés et nous prenions un apéritif en silence, que je me suis aventuré à rompre sur un ton (qui se voulait) plaisantin :



Elle me regarda d’un air vague avant de fondre en larmes. Et merde.



Une fois la première averse de pleurs passée, je tentai d’en savoir plus et, au terme d’une longue négociation, de serments solennels de ne pas éventer l’affaire, et, surtout, de ne rien tenter pour la régler, j’obtins des explications.


Le maire lui avait confié la conduite d’un marché de plusieurs millions d’euros pour l’installation d’un système de vidéosurveillance des principales rues piétonnes de la ville. Plusieurs concurrents avaient répondu à l’appel d’offres, parmi lesquels une entreprise locale nommée Visiotec, souvent érigée comme symbole de la réussite industrielle de la région, mais qui connaissait des difficultés de commande.


La suite n’était pas dure à deviner : à quelques mois des élections, la perte de ce marché signerait le dépôt de bilan de Visiotec et compromettrait fortement la situation politique de l’équipe municipale. Le maire l’avait reçue personnellement pour lui signifier les enjeux du dossier.


D’un côté, la certitude de perdre son emploi si Visiotec ne l’emportait pas. De l’autre, la réglementation du code des marchés publics, et la surveillance des autorités dont la vigilance était exacerbée par les excès du prédécesseur de Caroline, avec une possible sanction pénale à la clé. Pressée de choisir entre la peste et le choléra, ma femme semblait décidée à jeter l’éponge.


Je la regardais. Recroquevillée sur le canapé, elle serrait ses jambes contre elle. Son regard, habituellement soutenu par deux grands yeux bleus rayonnant de vie, fixait méthodiquement le sol. Ce soir Caroline était triste et belle : elle avait rassemblé ses cheveux blonds en un chignon qui mettait en valeur son cou délicat et la finesse de son visage. Comme pour beaucoup de femmes, ses traits s’étaient épanouis avec l’âge et la maternité et même s’ils étaient maintenant tirés par la fatigue, j’aimais les regarder.


Je profitais de son silence pour réfléchir. Il n’est aucune situation qui ne connaisse sinon une solution plaisante, du moins une porte de sortie honorable ; j’en étais convaincu et il fallait trouver cette porte.



J’acquiesçai d’un hochement de tête pour reprendre ma réflexion. D’un premier abord, son affaire lui offrait deux options : la prudente consistait à démissionner, mais elle n’arrangeait guère nos affaires avec un crédit à rembourser et mon salaire revu à la baisse – pour aménager mes horaires afin qu’elle puisse occuper ce poste !


L’autre option, plus audacieuse, se basait sur le sacro-saint principe du « pas vu, pas pris » : si Caroline devait orienter le marché pour forcer le choix de Visiotec, il fallait trouver un moyen de l’exposer au minimum à une éventuelle enquête que les concurrents déchus et déçus ne manqueraient pas de réclamer !


Assez content de ce début de raisonnement (je n’étais pas très exigeant vis-à-vis de mes capacités), je les exposais à mon épouse qui, pour l’heure, semblait s’en contenter.


xxxxxxx


La situation ne s’améliora pas au cours des prochains jours mais au lieu d’être triste, Caroline se montrait systématiquement absente de nos conversations de famille. D’ailleurs, notre vie sentimentale en souffrait et nous n’avions pas fait l’amour depuis plusieurs semaines. Avoir une femme désirable, en être éperdument épris et ne pas jouir de ses caresses est une frustration que beaucoup pourraient envier, mais une frustration tout de même.


Quelques jours plus tard, alors que nous profitions de l’arrivée de l’été en dînant sur la terrasse de notre maison, Caroline sortit de son mutisme :



Je restai silencieux, et stupéfait. Et pas confiant. En quittant la table, elle annonça, d’un air déterminé :



Vingt-quatre heures pour trouver une recette et une bouteille de pinard, c’était dans mes cordes. Ma coopération acquise, Caroline conclut :



Le lendemain, monsieur Daniel se présenta à la maison armé d’un imposant bouquet de fleurs et d’un sourire qui inspirait confiance. C’était un quinquagénaire agréable et très avenant. Il se montra aimable avec les enfants et, au moment où Caroline allait les coucher, il leur offrit à chacun un petit cadeau original qui les ravit. Pour être tout à fait honnête, alors que j’avais prévu d’affronter un marchand de tapis véreux, j’étais plutôt sous le charme de ce type.


Nous prîmes le repas sur la terrasse, profitant de la douceur de l’été. J’assurais le service et mon épouse animait la conversation avec notre hôte qui était très à l’aise également dans cet exercice. Caroline avait opté pour une robe beige d’un style élégant, qui descendait jusqu’à quelques centimètres au-dessus de ses genoux et remontait en tablier pour ne laisser que ses bras dénudés. Elle s’était maquillée discrètement, avait lâché ses longs cheveux bouclés et portait un collier de perles. Rajoutez à cela une paire de sandales dorées à talons aiguilles et ma femme était ce soir absolument superbe. Cela ne semblait pas échapper à notre invité, et lorsque Caroline se leva pour aller chercher quelque chose en cuisine, j’observai monsieur Daniel se délecter de la silhouette fine et gracieuse de ma femme.


Le sujet du marché de vidéosurveillance ne fut pas abordé au cours du dîner pour lequel j’avais prévu un risotto et réservé un rosé à qui monsieur Daniel rendit honneur. Ce n’est qu’au cours du digestif, que nous prîmes dans le salon, que Caroline fit part de ses inquiétudes sur le choix de Visiotec. Monsieur Daniel l’écoutait sans quitter son sourire, assis confortablement sur le fauteuil marron qui faisait face au canapé sur lequel nous nous trouvions. Lorsqu’elle eut terminé, il enchaîna :



Sans répondre Caroline se leva pour récupérer dans un tiroir un dossier qui contenait facilement 200 pages et… une poignée de porte.



Monsieur Daniel avait quitté son sourire. Il reprit :



Il avait dit ces derniers mots d’un air paternel qui semblait destiné à placer Caroline en position d’infériorité. Mais ma femme avait décidé de sortir les crocs :



Notre hôte voulut rétorquer mais elle enchaîna :



Monsieur Daniel écoutait maintenant Caroline d’un air grave. Pour ma part, je l’aimais plus que tout quand elle était comme ça. Elle reprit :



Un long silence s’ensuivit. J’étais atterré. Le plan de Caroline me semblait tout autant stupide qu’impossible à réaliser. Mais je n’étais pas doué pour les affaires, et la froide conviction de ma femme semblait avoir suffisamment convaincu son interlocuteur pour le plonger dans une réflexion silencieuse. Après quelques minutes, il fit mime de se lever :



Ses paroles agirent comme un coup au ventre de Caroline, qui voyait son plan s’écrouler. Elle me lança un regard plein de désespoir. La situation lui échappait complètement, et il fallait que j’agisse.



Comme je n’avais aucune idée de solution, la panique commençait à m’envahir. Je portai mon regard vers Caroline et m’attardai sur ses mains. Elle avait verni ses ongles en rouge. C’est alors que me vint l’inspiration. J’avais toujours trouvé cela très sensuel, et c’était encore plus vrai ce soir. Je déclarai d’un air tendu :



Ma question n’eut point de réponse et Caroline me regarda d’un air d’incompréhension profonde qui augmenta encore lorsque je lui demandai :



Elle allait protester mais dans mon regard, elle comprit le message qu’elle m’avait adressé quelques jours plus tôt :



Elle se leva et se dirigea vers monsieur Daniel, qui restait silencieux mais dont la nervosité était visible, comme s’il craignait autant qu’il espérait ce qui allait suivre. Je me glissai derrière Caroline, et, actionnant dans son dos la fermeture éclair qui maintenait sa robe, déclarai :



Caroline garda ses bras croisés pour maintenir sa robe, l’air terriblement gêné. Mais après quelques secondes de silence, son expression changea soudainement, et c’est d’un air déterminé qu’elle revint vers moi pour m’adresser un long et langoureux baiser. Comme elle se baissait, sa robe tomba en dévoilant ses sous-vêtements. Elle avait opté pour un ensemble de dentelle noire et rose, à la fois distingué et sensuel, qui mettait en valeur ses longues jambes et son ventre très légèrement bombé.


À la fin de son baiser, elle me chuchota un mot, qui me surprit autant qu’il m’excita. D’un pas lent, elle revint vers notre hôte. Caroline avait repris le contrôle de la situation, monsieur Daniel n’avait pas prononcé le moindre mot et mon sexe était dur comme du bois. Alors qu’elle finissait d’enlever sa robe, elle demanda :



Comme il ne répondit pas, elle décida d’enchainer d’un air faussement détaché :



Il avait voulu adresser cette répartie d’un air assuré, mais il ne parvenait pas à cacher sa nervosité. Belle et fragile, éblouissante et sensuelle, mon épouse le tenait sous son emprise totale et elle paraissait se sentir plus femme que jamais.



Elle s’installa à califourchon sur lui et, prenant le visage de son vis-à-vis intime, l’appuya contre sa poitrine, qu’il embrassa avec passion. Caroline bascula la tête en arrière, dans une expression de plaisir infini. Après quelques secondes de ce spectacle dont je me délectais, elle se sépara de l’homme et se mit à genoux devant lui avant de lui ordonner :



Il semblait hésiter mais Caroline approchait déjà la main de son entrejambe. Et alors qu’elle jouait avec le zip de sa braguette :



La métaphore sembla au goût de notre hôte qui prit la poignée. Et la porte s’ouvrit. Caroline prit de sa main délicate (ah, son vernis à ongles !) et, en commençant le mouvement de va-et-vient, se tourna vers moi en déclarant avec un sourire :



Constatant mon excitation et certaine de ma complicité, elle se pencha pour prendre le sexe de l’homme d’affaires en bouche.


Il fermait maintenant les yeux dans un râle. J’en profitai pour exécuter l’ordre chuchoté par Caroline, et avec mon téléphone, pris une photo. Le déclic surprit l’homme qui allait protester mais Caroline reprit sa fellation de plus belle, ce qui le replongea en état d’extase. Quant à moi, le spectacle de ma femme agenouillée, en petite culotte et talons aiguilles dorés, son corps tendu par un effort qui devenait progressivement frénétique (ah, le mouvement du collier de perles sur son dos !) et ses boucles blondes s’agitant sur le bas-ventre d’un autre me rendait pratiquement fou de plaisir. Elle se retira juste avant qu’il jouisse. Calmement, elle se leva en ramassant ses affaires et, se dirigeant vers la salle de bains, me demanda :



Sans un mot, je reconduisis l’homme vers la porte. Il avait retrouvé son sourire et me salua chaleureusement en me remerciant. Il pouvait. Je rejoignis Caroline dans la salle de bains. Elle avait commencé à prendre une douche. Je lui déclarai à travers le rideau, d’un air étonné :



J’avouai ne pas comprendre et elle interrompit sa douche pour s’expliquer :



J’étais bouche bée. Avait-elle prémédité le déroulement complet de cette soirée ? Son air choqué lorsque je détachai sa robe était-il une feinte ? Je décidai de ne pas le lui demander et sans un mot, la pris dans mes bras. Nous fîmes l’amour longtemps, avec une intensité que nous n’avions pas connue depuis longtemps, comme pour nous retrouver après ce coup de maître délicieusement vicieux.