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07/03/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  1970, 1990, 2010. Vingt ans séparent ces dates. Tout un monde.
Critères:  ffh campagne amour fellation cunnilingu pénétratio fdanus nostalgie -prememois -couple+f
Auteur : VincenLise      Envoi mini-message
Après les "Boums"

2010. Avais-je oublié, ou avais-je rejeté cette aventure au fond de ma mémoire ? Toujours est-il que c’est cette tragique information que tous les journaux diffusent, qui a servi de déclic : « Le chef (…) s’est donné la mort ».


Saulieu, commune du département de la Côte-d’Or, région Bourgogne, capitale du Morvan. Voilà ce qu’on peut lire traditionnellement. Mais pour moi c’est autre chose, une part de mon enfance, de mon adolescence et plus encore.


En 1990, j’avais quarante ans et je suis retournée dans cette ville pour assister à l’enterrement d’un oncle. J’étais seule car nous vivions alors un passage difficile dans notre couple. Départ de Paris le matin et retour prévu le soir. Mais ma voiture en a décidé autrement. À la sortie du cimetière elle me fait un caprice et j’ai juste le temps de la conduire au garagiste du coin. À peine ai-je mis le pied dans l’atelier de ce concessionnaire que j’entends.



Au son de cette voix, mon sang ne fait qu’un tour. Avez-vous remarqué que la voix est ce qui résiste le mieux au temps ? En tout cas, avant même de voir son visage, je sais que c’est Daniel que je vais découvrir.



C’est bien lui. Nous nous enlaçons et devant la surprise des mécanos et des clients, nous reculons pour prendre une attitude plus formelle. Daniel. Vingt ans déjà. Toute mon adolescence et mes débuts de femme. Mais pour bien comprendre, je dois revenir en arrière, vers les années 70.




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À cette époque, nous étions toute une bande de jeunes qui cherchions à nous distraire dans cette petite ville de province, en un temps où les distractions étaient rares. À part quelques bals, il n’y avait pas grand-chose pour les jeunes. Nous avions quasiment institutionnalisé les « Boums », organisées chez ceux qui avaient de grands appartements et surtout que les parents laissaient libres de recevoir. La renommée de ces après-midi attirait même certains jeunes d’Autun et d’Avalon.


Le but de ces Boums était évidemment le flirt. Attention, ce n’était pas comme maintenant. Juste danser, embrasser et éventuellement quelques caresses. Le sexe était extrêmement rare. D’abord parce que la morale et l’éducation signifiaient encore quelque chose. Mais aussi, il faut le reconnaître, nous n’avions pas les moyens de contraception actuels. Même les capotes étaient des denrées rares que seuls quelques jeunes, qui avaient été en Angleterre, gardaient pour eux. Une exception dans notre bande, Jacquy, un fils de pharmacien qui s’arrangeait pour en piquer dans l’officine de papa. Comme en plus il avait deux ans de plus que nous, celles qui voulaient essayer, allaient avec lui.


Dit comme cela, cette époque et nos « coutumes » paraissent improbables. Et pourtant ! Daniel et moi formions un couple à part. Je ne sais pas comment cela est arrivé, mais nous avions passé une sorte de convention. Maintenant on dirait couple libertin, sauf que le libertinage était réduit. Chacun avait le droit de draguer pendant ces Boums, en présence ou non de l’autre, pour « emballer » comme nous disions à l’époque. La seule limite était le sexe. Sexe interdit, en particulier avec Jacquy, ce que Daniel aurait considéré comme une trahison.


Tout le monde nous regardait comme des extra-terrestres alors qu’en sortie de Boum ou chacun avait flirté de son côté, nous repartions bras dessus, bras dessous, en nous embrassant.


Pauvre Daniel. Alors que tout le monde pensait que nous étions amants, mon pauvre partenaire devait se contenter de bien peu, surtout à l’aune de maintenant. Nous passions des heures dans sa chambre à nous embrasser. Il avait le droit de caresser ma poitrine mais pas plus. Comme il bandait pendant tout ce temps, je l’abandonnais avec une trique qui en devenait douloureuse pour lui. Aussi, lorsque je me suis aperçue de cette gêne, j’ai commencé à le branler. Il ne lui fallait pas longtemps pour éjaculer dans un mouchoir que je prenais avec moi. Pas question de laisser ce tissu englué de son sperme et que sa mère lui pose des tas de questions. C’est donc moi qui me chargeais de cette lessive.


Pourquoi je ne l’autorisais pas à aller plus loin ? À l’époque je me croyais frigide et pourtant, bien que les caresses de Daniel ne me fassent pas grimper au plafond, je trouvais du plaisir à nos rencontres. C’est seulement plus tard que j’ai compris.


Vous devez vous demander pourquoi Daniel restait avec moi alors que je ne lui accordais pas plus. Là aussi, c’est avec l’âge que j’ai compris. D’abord il m’aimait. Oh, pas de ces amoureux transis qui vous énervent par leur insistance. Non, un amoureux discret, respectueux de l’autre, tendre mais pas falot. Mais aussi, je n’étais pas mal faite. Dire que j’étais une des plus belles de la bande serait de l’orgueil. Mais enfin, les garçons se pressaient alors que je ne faisais aucun effort de séduction. Ma mère, fille-mère, n’avait pas les moyens de me payer les robes et colifichets qui rendent une fille plus séduisante. Et toujours, après un flirt contrôlé pendant une Boum, je retrouvais Daniel qui devait passer pour un garçon et un amant extraordinaire. Donc chacun y trouvait son avantage. Ainsi va la vie.




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Donc, nos retrouvailles, 20 ans plus tard, en 1990, font jaillir des images oubliées. Mais heureusement Daniel, en vrai pro, commence par s’occuper de mon véhicule. Il me demande de le lui laisser, le temps de voir le problème. Devant ma tête, il me propose une voiture pour me balader un peu en attendant. Je ne sais pas pourquoi, ou plutôt, je connais très bien la raison, je me dirige vers le lac des Settons, réserve d’eau à seulement quelques kilomètres de Saulieu. Sans vraiment réfléchir, je me gare dans un endroit qui paraît bien désert. Mes pas me conduisent vers cette clairière que les retrouvailles avec Daniel ont fait remonter à la surface de ma mémoire. Je reste un temps indéfini à me souvenir, reconstituer chaque instant, chaque sensation.



C’est vrai que j’ai sursauté au son de cette voix. Je croyais être seule, seule avec mes souvenirs. Mais les souvenirs sont souvent partagés. C’est Daniel qui me surprend dans ce lieu ou… Il est derrière moi, si près que je sens son souffle sur mon cou.



Bien sûr que je me souviens. Je me souviens de tout, de chaque minute, de chaque seconde, comme si c’était hier.




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À nouveau, il faut revenir vingt ans en arrière. Années 70, le temps de notre insouciance, le temps ou tout était simple, encore que… L’année de mes vingt ans, ma mère m’a annoncé qu’elle était mutée à Paris. Ah, Paris, à cette époque c’était quelque chose. Le lieu où tout était possible. Là où tout se passait.


Pour elle comme pour moi, une nouvelle vie allait commencer. Et une nouvelle vie, pour moi, voulait dire une vie de femme. Finie la province. À moi Paris et les parisiens ? Les parisiens, je les connaissais. Enfin, ceux qui venaient en vacances chez nous. Toujours au courant de tout, plus malins, plus délurés, séducteurs de ces provinciales qui paraissaient attardées et qui cherchaient à compenser en leur offrant leur corps, à eux qui se débrouillaient pour avoir des capotes.


Mais arriver à Paris encore pucelle, c’était la honte. Vous souriez, jeunes blanc becs ? Alors pourquoi lisez-vous ces quelques lignes sur Revebebe ? Vous n’avez rien d’autre à faire ? Une jeune femme à séduire ? Une femme à satisfaire ? Eh oui, ce n’est pas si simple que de se donner du plaisir ! Jouir c’est facile. Mais l’autre ?


Donc j’ai proposé à Daniel d’être mon initiateur. Bien sûr il a accepté. Il attendait depuis si longtemps. Nous étions convenus de passer deux jours aux Settons, en camping. Les Settons, en septembre, cela peut être sympa. Mais il a plu tout le temps. En plus, il faisait froid. Les conventions disent que les amants se réchauffent l’un l’autre. C’est vrai, mais c’est seulement dans les rêves que l’on fait l’amour en permanence.


Bref, les conditions n’ont pas été parfaites. La faute à tout. La météo. Moi qui n’arrivais pas à me lancer. À Daniel, inexpérimenté et un peu trop rapide. Le résultat c’est que j’ai perdu mon pucelage, mais que cela ne mérite pas un article en première page du journal.




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Et alors que Daniel me surprend sur les lieux, tout me revient en mémoire. Vous savez, je n’ai pas un mauvais souvenir de cet instant, de ces deux jours où l’un et l’autre aussi inexpérimentés qu’ignorants, nous faisions de notre mieux. C’est facile maintenant. Tout est visible, lisible, vidéo accessible. À notre époque nous n’avions rien. Juste quelques livres qui circulaient sous le manteau et les conseils de notre mère. La pauvre, ne savait pas toutes les finesses de l’acte à une époque où les hommes prenaient leur plaisir, point à la ligne.


Enfin, je me souvenais des efforts de Daniel, mon amant qui faisait de son mieux pour me donner du plaisir. Car, il était comme cela Daniel, il pensait à moi. Et moi, fille égoïste qui allais le quitter !



Oh ! Mon dieu. Il lit dans mes pensées. Lui aussi se souvient. Nous n’avions rien dit mais chacun savait que ce n’avait pas été parfait. Après mon départ nous avions échangé quelques lettres et puis la vie avait fait son œuvre. Et maintenant, il est derrière moi, fantôme de mon adolescence.



Son attitude ne m’a pas choquée. En cet instant il était le Daniel d’il y a vingt ans.



Un observateur serait surpris de voir ce couple, perdu en pleine nature, collé l’un à l’autre en grande conversation. Une illumination ? Quelque chose à me faire pardonner ? Je ne sais pas vraiment. Ce que je sais, c’est que je me sentais coupable, vingt après, de mon comportement envers lui.



Et je me retourne pour l’embrasser. Je retrouve la saveur de ses lèvres, la vigueur de sa langue, la fougue de nos baisers. Le temps n’est plus. Nous avons vingt ans. Il n’a pas changé. Toujours aussi mince, pas une once de graisse. De toute façon je ne vois rien. Les yeux clos je retourne dans un autre monde, à une autre époque et me laisse envahir par le regret. Le regret de n’avoir pas été plus… Le regret de n’avoir pas été capable de… J’abandonne ses lèvres et m’agenouille devant lui. Il le mérite. J’avais oublié combien Daniel avait toujours été présent lorsque j’avais besoin de lui, d’un ami, d’un amoureux et que toutes ces fonctions avaient fait de moi la femme d’aujourd’hui.


Son zip crisse entre mes doigts. Sa verge apparaît, toujours aussi dure, aussi impatiente que dans sa chambre d’adolescent. Mais maintenant je sais ce qu’il faut faire pour faire plaisir à un homme, à un amant. Mes lèvres s’en emparent.


Mais pourquoi n’ai-je pas osé il y a vingt ans le prendre ainsi. ? C’est bon.

Depuis, j’ai bien sûr connu d’autres hommes, tenté des expériences, amélioré ma technique. Ils me disaient bonne suceuse. Je sais lécher le gland tout en suçant l’extrémité entre mes lèvres. Je connais la petite goutte qui perle du méat, preuve de l’excitation masculine. Daniel ne déroge pas à la règle. Je retrouve sa verge toujours aussi dure, toujours aussi tendue, au point qu’il est impossible de l’éloigner de son pubis sous peine de lui faire mal. À l’époque je jouais déjà en la lâchant pour que, tel un ressort, elle vienne se plaquer contre lui.


C’est plus gratifiant que ces verges qu’il faut travailler longtemps pour qu’elles acceptent de durcir et ne se transforment qu’en une badine souple. Je sais aussi prendre soin des bourses pour les lécher et les prendre une a une dans ma bouche. Mais ce que je fais le mieux et que les hommes aiment, c’est la faculté de prendre toute leur verge dans ma gorge. Daniel apprécie ma prestation.



Nos regards se croisent, car cela aussi, je sais le faire pour augmenter encore la tension sexuelle. Je vois dans ses yeux la surprise, mais aussi le plaisir de ma caresse. Le Daniel que j’ai connu aurait éjaculé très vite par le traitement que je lui applique. Le Daniel nouveau est bien plus résistant et profite longuement de me voir le pomper.


Agrippée à ses fesses, je suce son mandrin sur toute sa longueur, m’arrêtant toujours lorsque mes lèvres butent sur ses couilles pour pousser ma langue encore plus loin et les lécher. Je n’entends plus que le bruit de ma salive qui « floque » à chaque avancée. Il résiste longtemps. J’imagine qu’il se souvient de ses éjaculations trop rapides et qu’il se fait un point d’honneur à me montrer sa maîtrise.


Mais je le sens faiblir. Sa verge gonfle, sa respiration s’accélère. Pour un peu il me transpercerait la gorge tellement il avance pour mieux que je le pompe et l’aspire, des couilles au gland.



Oh, ce cher Daniel. Toujours aussi prévenant, aussi délicat. D’aucun ne se serait pas gêné pour ne rien dire et éjaculer par surprise dans la bouche accueillante. Pas lui. Non. Mais je reste. Je le garde bien en bouche. Savourant encore une fois le travail bien fait. Je vais lui faire aussi ce que tous les hommes aiment et fantasment. Juter dans la gorge de leur maîtresse. Sentir leur sperme monter et gicler bien au chaud, venant se mélanger à la salive abondante et montrer ainsi la puissance de leur éjaculation.


Mieux. Mieux encore ! Sa liqueur je la garde et enveloppe sa queue avec, la gardant jusqu’à ce que le mandrin dur se transforme en tige plus souple qui cherche à glisser au dehors.


Alors, alors qu’il me regarde et que nos regards se croisent à nouveau, je déglutis et avale son sperme. Je le fais délicatement, pas comme quelquefois alors que l’amant s’y prête, avec ostentation et lubricité.


C’est moi qui rentre son sexe dans le pantalon et ferme le zip. Lorsque je me redresse, il a ce geste si tendre de m’embrasser et de me dire merci. Peu d’hommes sont capables de goûter leur propre liqueur en échangeant un baiser avec la femme qui vient de recevoir leur jus.



Il part et je décide d’avancer le long du sentier. Une heure, peut-être deux passent. Il fait beau et le lac miroite au soleil. Quelques barques, quelques pécheurs, pas de touristes. Mais le Morvan sait surprendre et alors que je n’ai rien vu venir, une averse orageuse me tombe dessus. Même les arbres majestueux n’arrivent pas à me protéger et lorsque j’atteins ma voiture, c’est une souillon dégoulinante qui y pénètre. Je suis trempée jusqu’aux os et rien pour me changer. La robe noire de deuil est un torchon et je ne parle pas de mes souliers de citadine. Je fais sensation au garage mais Daniel m’entraîne avec lui pour monter à l’étage.



Je n’ai pas le temps de réagir que déjà nous franchissons la porte de l’appartement et dans l’entrée il continue.



J’entends un bruit de conversation dans la pièce à côté. Sa femme va sûrement faire la gueule de recevoir chez elle une ex à son mari. Tout juste ! J’entends une voix féminine dire avec un ton déterminé :



Voilà, j’avais raison, elle va refuser. Mais la porte s’ouvre et une femme jaillit. Elle s’arrête sur le pas puis se précipite sur moi pour me prendre dans ses bras et dire.



Quelques minutes plus tard, alors que je suis en peignoir, la femme, Martine donc, m’en dit un peu plus. Je ne la connais pas car elle a trois ans de moins, mais elle, me connaît. Elle me connaît de l’époque on j’habitais Saulieu. Daniel et moi étions, à son dire, le centre d’attraction des plus jeunes.



J’attends qu’elle sorte pour me changer mais manifestement elle n’en a pas l’intention.



J’attendais par pure politesse car moi, cela ne me dérange pas de me déshabiller devant une femme. Je m’exécute. C’est vrai que cela me va.



Elle a raison. À part que ses cheveux sont plus longs que les miens, je me coiffe à la garçonne, on pourrait presque nous prendre pour des sœurs. Même taille, même silhouette avec pourtant des hanches plus rondes chez Martine, résultat de deux maternités. Ils ont deux enfants, deux garçons, absents de la maison car faisant des études à Dijon.


Nous papotons, cherchant des connaissances et des souvenirs communs lorsque Daniel nous rejoint. Il est vingt heures et il a fermé le garage. Commence alors un repas et une soirée tranquille à trois où la nostalgie de notre jeunesse occupe une bonne part de la conversation. Les choses ont bien changé depuis. Nous aussi d’ailleurs. Tenez, l’alcool par exemple. Je n’ai pas le souvenir de soirées avinées, ni de Boums trop arrosées. Par contre ce soir, je ne dirais pas la même chose. Daniel a ouvert sa cave et nous lui avons fait honneur. Le pire, c’est le ratafia fabriqué à partir de moût et marc de Bourgogne. Cela titre 18 à 20 ° et se boit comme du petit lait.


Comme je demande à mes hôtes comment ils se sont connus, Martine se lance dans un long monologue.



Daniel semble mal à l’aise à cette évocation. Pourtant il était tout à fait libre. Nous savions que je ne reviendrai pas et qu’une page était définitivement tournée. Je lui souris.



Alors qu’elle lève son verre pour souligner ses propos. Martine est un peu agitée, de son récit et certainement de l’alcool aussi. Nous sommes toutes les deux sur le canapé, mais elle ne tient pas en place et pour l’instant a replié ses jambes sous elle. Daniel installé en face de nous doit avoir une charmante vue sous la mini-jupe plissée de sa femme. Mais elle reprend.



Elle se tait. Un silence étrange s’installe. C’est Daniel qui le rompt.



Martine hésite un instant puis se lance.



J’ai la confirmation par son récit que tous pensaient que Daniel et moi étions considérés comme des libertins avant l’heure. S’ils avaient su ! Daniel hausse les épaules lorsque je le questionne du regard. Il fait même signe de ne rien dire. Je comprends qu’après mon départ il a surfé sur la vague de la renommée. Je souris à cette pensée, heureuse qu’il ait pu profiter de notre séparation. Le coquin, les filles se sont précipitées dans son lit. Et Martine, en plus.



Nouveau silence que Daniel rompt encore en encourageant se femme, toujours sous le signe de la vérité. Elle reprend.



Comme je ne dis rien, Martine, toujours agenouillée sur le canapé, se tourne vers moi.



C’est le moment de me dévoiler un peu.



Et pour appuyer mes dires, je pose une main sur le genou de Martine qui effleure ma propre cuisse.



Elle ne termine pas sa phrase et se penche vers moi pour approcher ses lèvres des miennes. Je ne refuse pas son contact. Oh, la douceur des lèvres de femmes ! Celles de Martine sont sucrées, sucrées du Ratafia qui se mélange au parfum de son rouge à lèvres. Moi, je suis nature, l’orage ayant tâché mon visage des restes de maquillage et que j’ai dû nettoyer tout à l’heure.


C’est elle qui pousse sa langue pour ouvrir le passage de mes lèvres, mais c’est moi qui me déplace pour mieux me mettre face à elle et qui glisse ma main du genou vers l’intérieur des cuisses, montrant ainsi que je ne suis pas opposée à des caresses plus intimes.



Nous passons devant Daniel qui ne dit mot, mais je le vois se lever pour nous suivre. Cela doit être un moment très fort pour lui, voir sa femme et une ex se diriger vers sa chambre avec des projets bien évidents. Arrivées devant le lit conjugal, Martine semble encore plus fiévreuse et elle se colle à moi, seins contre seins, pubis contre pubis pour échanger un baiser qui n’a plus rien de convenu. C’est un baiser d’amoureuse, fougueux et violent, nos langues bataillant dans une joute érotique ou nos salives se mélangent. On dit que boire dans le verre de quelqu’un, c’est avoir accès à ses pensées. Alors, que dire lorsqu’on est à la source des informations ?

Je caresse tendrement son visage et sa nuque puis laisse ma main descendre pour se glisser entre nous et venir s’attarder sur sa poitrine, deux magnifiques seins ronds et fermes.


Je sais que Daniel n’est pas loin et j’imagine ses pensées. Me voir caresser la poitrine de sa femme alors que lui a si longtemps caressé la mienne, essayant chaque fois de me convaincre d’aller plus loin. Le pauvre. Quand j’y pense maintenant, il a dû souffrir dans son ego de mâle de ne pas atteindre son nirvana. Je suis contente qu’après mon départ d’autres se soient chargées de lui faire goûter à leur féminité.


Ma main continue son exploration et la ceinture élastique de la jupe plissée la laisse libre de continuer, rencontrant la peau douce d’un petit ventre potelé et rebondi. La petite culotte n’est pas non plus un rempart infranchissable et aussitôt mes doigts découvrent une tendre humidité, annonciatrice d’une chatte qui s’entrouvre pour que mon majeur en franchisse les lèvres et plonge dans la grotte profonde.


Oh, que j’aime le soupir que d’autres lèvres laissent passer alors que notre baiser s’enflamme encore plus. Mais je veux prendre mon temps et abandonne la caresse, pour venir déshabiller ma maîtresse. C’est aussi un moment magique. Elle s’abandonne totalement et j’en suis heureuse. Chaque bouton du chemisier est un régal. Le tissu s’entrouvre à chaque étape, livrant à mon regard cette peau de blonde, dorée par le soleil de ce printemps avancé. Qu’ils ont de la chance ces provinciaux que la nature accueille dès la sortie de la ville, sans ces banlieues interminables ! Il suffit d’un vélo et chaque rivière, chaque étang se transforme en plage.


Martine a bien goûté de ce soleil car même sa poitrine est dorée. Aucune marque disgracieuse ne perturbe l’harmonie de la peau bronzée. Les tétons ne s’en détachent que plus avec des aréoles sombres et larges.


Elle se laisse faire, se livrant à mes caresses, yeux fermés, attentive et réceptive. Lorsque ma bouche s’empare d’un téton, elle gémit mais je continue mon chemin. Je suis agenouillée pour découvrir maintenant le spectacle de sa beauté dénudée. La jupe descend sans remords et j’ai sous les yeux la petite culotte, blanche et sage où cependant une tache révèle l’excitation de la belle.


Les hommes ne savent pas, comme nous les femmes, profiter de la lente découverte du pubis encore inconnu alors que nos doigts délicats se saisissent des fins élastiques pour les tendre et les tirer vers le bas. Là aussi, la peau est dorée, puis quelques poils bien taillés apparaissent, juste dans l’axe de la fente qui semble bailler et s’ouvrir dès que la pression du tissu disparaît.


Il me suffit de la pousser pour que Martine se laisse aller sur le lit, lit campagnard si haut que mon visage se retrouve juste à la hauteur de son intimité. Tout naturellement mes épaules viennent servir d’appui à ses cuisses et je savoure un instant le triangle charmant, à peine marqué par un duvet de blonde. Tout en glissant mes mains sous ses fesses, l’incitant à se cambrer, je plonge mon visage entre les cuisses, respirant cette odeur si caractéristique des humidités et des sucs féminins, avec juste cette âcreté que j’aime tant. Je tends ma langue et entreprends de la lécher, de la chatte à l’anus, montant et descendant sans me lasser, tout en abandonnant des ruisseaux de salive.


Elle geint doucement, chatte qui miaule sous la caresse tout en se cambrant encore plus, soulevant ses fesses du lit afin de m’offrir encore plus ses intimes secrets. Je la dévore goulûment. C’est bon. Son clitoris est maintenant une pointe érigée et dure, complètement découverte de sa protection de chair. Le sucer est un délice pour elle comme pour moi. Sentir ce petit sexe fébrile entre mes lèvres vaut toutes les fellations. Elle se tortille et je sais en tant que femme, qu’il ne faudrait pas longtemps pour qu’elle jouisse de cette simple caresse. Elle remue tellement que le lit semble vibrer et onduler.


En réalité je découvre que c’est Daniel qui est venu apporter sa contribution à la scène. Il est à côté de sa femme, penché sur sa poitrine et la caresse de la bouche et des doigts. Mari attentionné, comme il l’a toujours été avec moi. On ne se refait pas.

J’abandonne le clito pour glisser un doigt dans la fente dégoulinante et le faire disparaître dans un gouffre sans fond. La voie est large, un second doigt rejoint le premier. Je m’enfonce sans effort, les faisant tourner comme une vis sans fin. J’entre et sors avec souplesse, heureuse de m’être coupé les ongles quelques jours plus tôt. Elle participe à ma baise, son bassin avançant et reculant au même rythme. Un troisième, puis un quatrième viennent s’associer aux autres. Le pouce n’est plus que la butée qui empêche ma main de se faire absorber dans le vagin grand ouvert.


Elle gémit de plus en plus. Je l’astique maintenant avec vigueur. Un regard me montre que Daniel s’est emparé des tétons avec ses doigts et qu’il les fait rouler tout en les tirant vers le haut, entraînant avec eux les seins gonflés. Je bloque mes doigts dans la chatte et utilise mon pouce pour flatter le clito. Quelques secondes de ce jeu et, Martine, électrisée, ne cesse de dire des mots incompréhensibles. Je la sens prête. La jouissance est là. Sa chatte bat au rythme de mes possessions. Son jus mouille mes doigts. Une secousse. Une autre. Ses muscles se tétanisent. On dirait une possédée qui s’agite dans tous les sens. Enfin, elle se calme, retombe sur le lit, anéantie. Une petite mort. Un délice.


À peine le temps de reprendre son souffle, qu’elle retrouve ses esprits avec juste une étincelle dans le regard qui laisse, telle une étoile filante, la trace d’un instant magique. D’un coup de reins la voici debout et elle m’invite à me relever. Nous reprenons nos jeux de langues, mais manifestement c’est elle qui veut conduire la danse maintenant. Ses mains caressent mon corps au travers du tissu de la robe qu’elle m’a prêtée.


Mais elle n’est pas seule. Je sens derrière moi une présence que le souffle chaud dans ma nuque dévoile avant même que le corps se plaque. Daniel est venu reprendre la place qu’il occupait tout à l’heure au bord du lac des Settons. Sa queue est dure et frotte agréablement au bas de mes reins. Deux, non, quatre mains se saisissent du bas de ma robe pour la tirer vers le haut et la faire passer par la tête. Me voici en petite tenue, peau blanche de parisienne qui ne tranche pas sur les dessous que m’a prêtés Martine. Les mains s’activent à nouveau et bientôt je suis comme Ève le jour de sa création. Martine est collée contre moi comme tout à l’heure sauf que maintenant nous sommes peau contre peau. Le contact est fantastique et me donne la chair de poule.


Derrière moi, je sens que Daniel se libère aussi de ses vêtements car c’est maintenant un sexe libéré qui se frotte contre moi. Je suis en sandwich de ce couple qui a manifestement l’expérience de ces situations. Martine me quitte et je sens la douce pression de Daniel qui m’invite à avancer jusqu’au lit. Une main sur mes épaules me demande de me pencher et la seconde suivante je me retrouve en appui sur le matelas, croupe en arrière avec toujours le contact d’une verge que je connais si bien.

Entre mes cuisses, Martine s’active et bientôt une bouche vient à la découverte de ma chatte. Maintenant je sens une langue curieuse venir caresser mon anus pendant que des mains écartent mes fesses pour ouvrir le passage de mon entrée secondaire. Longtemps la pointe s’acharne pour assouplir le passage et bientôt un doigt se glisse dans mon fondement.


Pendant ce temps la queue dure de Daniel se frotte entre mes lèvres pour pousser son gland coincé entre la bouche de sa femme et ma chatte. Quelques va-et-vient et, à ce petit jeu, j’ai le bas-ventre en feu. C’est presque avec plaisir que je sens le bâton pointer et forcer l’entrée de ma grotte. Malgré l’excitation, mon vagin est toujours étroit et entoure l’intrus de ses muscles puissants. Le peu d’hommes qui ont emprunté ce chemin ont toujours trouvé qu’ils avaient l’impression de posséder une jeune fille, encore vierge et à peine ouverte.


Le passage est étroit et le sexe de Daniel est emprisonné, branlé à chacun de ses mouvements. Je ne sais qui, mais un doigt, un pouce sûrement, passe par mon petit cul. Me voilà sucée, baisée, enculée par le couple. Daniel a manifestement fait beaucoup de progrès et sait maintenant se contrôler pour pistonner longuement sa partenaire. Je préfère les caresses de sa femme mais c’est un ensemble qui m’amène au plaisir.


C’est seulement après que j’ai réalisé que Daniel n’avait pas de capote.




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Voilà mon histoire. Enfin ce qui s’est passé il y a vingt ans lorsque je suis retournée à Saulieu.


La suite mérite d’être contée. Quelque temps après mon retour, j’ai constaté que j’étais enceinte. Ma compagne de l’époque n’a pas apprécié. Je dis compagne car vous avez peut être compris que je suis lesbienne. C’est une femme qui m’a fait comprendre que ma sexualité n’était pas avec les hommes. Voilà pourquoi je me croyais frigide et si peu attirée par ce qui faisait rêver Daniel à l’époque de notre jeunesse.


Donc, ma compagne m’a posé un ultimatum : elle ou l’enfant. L’enfant a vingt ans maintenant et j’ai refait ma vie avec une autre. Au fait, connaissez-vous le prénom de mon enfant, de mon fils ? Une petite idée ? Oui ? Non ? Daniel. Le portrait craché de son père biologique. Beau et intelligent mais surtout gentil, prévenant, charmeur.




Fin