n° 16085 | Fiche technique | 9189 caractères | 9189Temps de lecture estimé : 6 mn | 07/03/14 |
Résumé: Un goût et une odeur que je n'oublie pas malgré les années. | ||||
Critères: ff amour odeurs cunnilingu nostalgie | ||||
Auteur : Mieline Envoi mini-message |
Merci à Ulrich qui m’a incité à me remettre à écrire.
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À Cécile,
C’est drôle comme son souvenir me revient parfois… et un samedi en particulier…
On s’était connues à l’occasion d’un stage de formation. Il y a… oh… vingt-cinq ans déjà. Je ne vous raconterai pas comment on a chaviré l’une pour l’autre (une autre fois peut-être) mais je veux écrire le souvenir de ce moment, ce samedi matin-là, qui n’a de particulier que de m’être resté en mémoire plus que les autres, vingt-cinq ans plus tard, alors que notre liaison n’a duré qu’un peu plus de six mois (je l’ai quittée : je suis, j’étais gourmande, elle aussi, mais elle était aussi trop possessive, trop exclusive, plus jalouse que toutes les personnes que j’avais pu connaître et que je ne connaîtrai jamais).
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Elle était à la maison ce samedi-là.
Je sors de la salle de bain, la peau encore humide, une serviette autour de la poitrine. Elle est là, dans le peignoir que je lui prête quand elle reste chez moi… Elle regarde l’écran de l’ordinateur. Je m’approche en silence. Mon ventre vient heurter le dos du fauteuil où elle est installée. Des deux mains j’entoure sa nuque… Un peu surprise, elle se redresse. Sa tête vient heurter ma poitrine, et mes doigts humides se crispent légèrement sur ses épaules que je découvre.
J’aime la sensation de sa peau sous mes doigts… Ils remontent le long de ses joues, enferment son visage, plaquent doucement sa tête blonde contre mon torse. Elle relève la tête en arrière et me regarde avec ses grands yeux verts. Le peignoir s’entrouvre et mes yeux plongent dans son décolleté, sur la naissance de ses seins cotonneux. Elle est tête en arrière. Je me penche sur elle, maintenant toujours son visage dans mes mains. Mes lèvres effleurent ses joues, puis viennent se poser sur ses lèvres entrouvertes.
Le silence d’un samedi matin règne dans la pièce. Il n’y a que nos souffles qui s’entendent. Ses mains viennent se saisir de mes bras, sa bouche se saisit de la mienne : elle m’embrasse, puis me tend son cou que je viens goûter. J’aime l’odeur de sa peau, une odeur de miel. J’aime entrevoir ses seins… Ils m’émeuvent et un frémissement me parcourt.
Je découvre alors complètement ses épaules rondes, livrées à mes baisers. Mes mains sont aimantées par son corps, et mes doigts avides du grain de sa peau. Passant sur la nuque, mes lèvres la goûtent. La mordillent. Sans réserve. Elle se livre à ces baisers, me maintient contre elle… Et comme je me penche encore plus au-dessus d’elle, je viens effleurer le haut de ses seins avec mon visage. Je la sens, et je sens… son odeur m’envahir. J’aime la respirer. Sans un mot, juste dans nos souffles… Réunies.
Nous sommes dans une bulle de désir, nous formons une bulle de désir ; nous sommes la bulle de désir de l’autre, l’une de l’autre. La bulle de désir qui permet à chacune d’aller au bout de ses envies. Qui permet à nos envies d’aller au bout d’elles-mêmes, simplement, sans intervention de nos volontés, en laissant seulement le temps faire son œuvre dans nos corps désirants ; en goûtant les longs frissons de nos corps l’un près de l’autre, en respirant au même rythme… dans nos odeurs mêlées.
Je me redresse, fais pivoter le fauteuil et avance vers elle, toujours assise. Ma serviette a glissé à terre. De mes deux jambes, j’entoure ses cuisses. J’approche son visage de ma poitrine… Et de ses lèvres, elle goûte à son tour ma peau, sèche maintenant. Elles me cherchent et m’effleurent, descendent sur mon ventre, remontent sur mes seins… Et cela augmente mon trouble.
J’éloigne un peu le fauteuil, me met à genoux, écarte doucement ses cuisses en la regardant. Je veux me rapprocher d’elle, de ce corps, de ce ventre, de ces seins… Le peignoir s’ouvre complètement, comme si elle s’offrait à moi et à mes caresses… Comme si ?
Ses seins légèrement tombant m’attirent… Tour à tour, ma bouche, mes lèvres, s’emparent de chacun d’eux alors que je lui caresse les cuisses. Et soudain, elle prend à son tour mon visage entre ses mains et le guide, un moment encore, sur ses seins, entre ses seins… Puis le repousse un peu plus bas… sur son ventre légèrement rebondi.
J’aime quand elle ose… J’aime quand… J’aime aussi ne pas savoir le chemin et le temps que va prendre notre désir pour nous conduire au plaisir. Elle fait glisser doucement mon visage sur son ventre… Petit à petit, elle écarte doucement ses cuisses et ma bouche vient frôler sa toison. Je frémis du contact de mes lèvres sur ses poils clairs. L’odeur de son intimité me transperce tout à coup. Mes mains se crispent sur ces cuisses et elle sait que j’aime… Que j’attends, que je veux, ce moment magique où son désir devient le mien.
Elle avance son bassin au bord du fauteuil, son corps penché en arrière, la tête reposant sur le haut du fauteuil. Mes mains écartent ses cuisses, les soulèvent, et les posent de chaque côté de mon visage, sur mes épaules. Son intimité, nue, entrouverte, humide d’un léger désir, s’offre à moi, sa vue me trouble… Mes lèvres glissent sur la toison, effleurent le haut de sa fente, ma bouche s’en saisit, ma langue l’entrouvre, ressent aussitôt son clitoris. Et son désir, encore.
Son goût de femme, son goût de miel, est saisissant, comme magique… Je suis à genoux, comme prostrée devant son entrecuisse. Je lui relève encore les cuisses, qui sont presque maintenant repliées contre son corps. Je me penche encore plus sur elle et m’empare de ce sexe. Son contact entier, dans ma bouche, déclenche une réelle excitation chez elle comme chez moi. Elle écarte encore plus les cuisses, sa vulve totalement offerte. Je bois son désir comme un nectar ; ma bouche mange cette fille, la dévore. Ma langue fouille l’entrée de son vagin, ma bouche aspire et mordille son clitoris. Elle frémit, son ventre se gonfle, sa respiration s’accélère… Et, tout à coup, ses mains prennent possession de ma tête, de la bouche qui est en train de l’honorer.
J’attendais secrètement ce moment où elle me donnerait le rythme de mes caresses, où elle se masturberait avec ma bouche, la vulve totalement ouverte, luisante, coulante… Son bassin tout à coup entre en vibration ; son ventre se gonfle, ses gémissements se font plus denses. La pression de ses mains sur ma tête devient encore plus forte, comme si mon visage devenait un sexe, un fantasme, l’objet de son désir, totalement à elle.
Je sens son plaisir arriver. Sa tête ballotte sur le haut du fauteuil. Elle perd pied, crispe ses mains dans mes cheveux, presque à me faire mal, son bassin cherche ma bouche, l’envahit ; sa vulve trempée coule sur mes lèvres… Mes dents soudain se saisissent de son clitoris, le mordillent juste un peu plus fort et, tout à coup, je sens son ventre trembler et se libérer dans ma bouche. Elle pousse un râle de délivrance. Je sens son bassin onduler, ses lèvres gémir. Une longue vibration se saisit de ce corps qui exulte et je bois ce plaisir ; ma bouche en voudrait encore, toujours, plus !
Puis, sans un mot, je me redresse, je viens l’embrasser, mon visage encore plein de son jus. Elle sait que j’aime me mélanger à elle. Je lui prends les mains, la redresse. Elle se lève, me suit. Je m’allonge sur la moquette de la pièce. Elle sait que j’ai envie qu’elle me fasse crier.
Je la vois venir au-dessus de moi, en 69. Je vois ses cuisses écartées au-dessus de mon visage, ses lèvres qui frôlent mon pubis et qui viennent doucement terminer leur caresse sur ma vulve ouverte. Je sens son souffle sur mon ventre, ses mains qui parcourent, effleurent mon intimité, très doucement, puis ses lèvres qui viennent, très longuement, prolonger la caresse.
Ensuite… Ensuite ce sont nos joues qui frôlent nos ventres, nos cuisses, nos sexes, nos lèvres qui caressent nos plis et replis… Et des odeurs, nos odeurs. Je dégage encore un peu le parfum discret et frais du savon par endroits, mais je sens surtout son odeur, personnelle, unique, l’odeur de son intimité aussi qu’elle a déposée autour de ma bouche en prenant son plaisir. Effluves des corps… Goût des peaux qui s’entremêlent. Je ferme les yeux. Et les yeux fermés, je la vois encore. Je réalise combien elle est présente. Je colle mon nez à sa peau et j’inspire lentement. Pendant quelques instants j’arrête de penser et je la respire profondément. Toute autre préoccupation disparaît.
Bien plus tard, des années plus tard donc, quand je ferme les yeux, je la retrouve, la sens encore. Ici, j’ai gardé un peu d’elle, de son goût, dans mon pseudo.