n° 16104 | Fiche technique | 25053 caractères | 25053Temps de lecture estimé : 13 mn | 19/03/14 |
Résumé: Un mariage pas ordinaire. | ||||
Critères: f fh rousseurs extracon médical religion uniforme caférestau fête fellation pénétratio délire humour -humour | ||||
Auteur : Radagast Envoi mini-message |
« Nicolas, enfant du pays, tu es parti depuis de longues années, afin de poursuivre tes études à la grande ville, mais jamais, au grand jamais, tu n’oublias Sainte-Bouzeille. Je me souviens du jour où ton parrain te tint ici même, le jour de ton baptême, petit bonhomme hurlant lorsque je t’oignais d’eau bénite au-dessus des fonts baptismaux.
Toute l’assemblée se trouvait encore sous le charme de l’entrée de la mariée, au bras de son père. Qu’elle était belle sous les lumières douces des vitraux, ses cheveux blonds remontés sur la nuque et parsemés de perles et de fleurs ! Son entrée ne fut même pas gâchée par les accords laborieux de madame Ségolène Tronchu qui s’entêtait à jouer sur l’orgue la Marche nuptiale.
Archétype du curé de campagne, chauve avec une couronne de fins cheveux blancs, telle une auréole de sainteté en barbe à papa, des lunettes fines, un visage rond sur un corps rond et un accent de l’Hérault prononcé, monsieur le Curé se sentait très ému.
« Vous vous plûtes tous deux immédiatement et depuis quelque temps, vous vivez ensemble, je n’ose dire dans le péché, tant les mœurs ont évolué. Mais il vous manquait quelque chose, vous ressentiez un grand vide.
« Vous aviez besoin de présenter votre amour devant Dieu et devant les Hommes. Et pour ce faire, vous avez choisi ce petit village où tu as tous tes souvenirs, ta famille et tes amis d’enfance.
« Et toi Marie-Cécile, tu es heureuse de retrouver ce terroir, toi qui passas une grande partie de ta jeunesse dans une grande ville, mais qui naquis près d’ici, dans le village voisin de Mézidon-sur-le-Vi.
« D’ailleurs, j’ai pu discuter avec ta grand-mère et tes oncles et tantes, cousins, cousines, heureux de venir ici célébrer votre mariage. Étrangement, vous vous rencontrâtes là-bas, dans les brumes du Nord, alors que vous ne vous croisâtes jamais ici.
« Je pense aussi à vos parents respectifs, ici présents et si fiers et heureux de vous voir vous marier et vous lancer dans la grande aventure de la vie, aidés de Dieu.
Intimidée et rougissante, la jeune et jolie blonde au visage fin piqueté de taches de rousseur regardait son futur mari. Lui aussi intimidé, de la même taille que Marie-Cécile, il avait la même chevelure châtain que son père. Et les mêmes difficultés à se coiffer.
« Comme le disait Saint Jean, vivre à deux, s’aimer pour la vie, fonder une famille, c’est regarder dans la même direction.
Au fond de la nef, à l’abri des regards, trois des cousins de Nicolas piquaient un fou-rire, car Antoine venait de susurrer que c’était aussi la définition de la levrette. La vieille cousine Aglaé leur jeta un regard noir et hocha la tête, désapprobatrice.
Le témoin de Nicolas, un grand baraqué genre pilier de rugby, présenta les anneaux sur un plateau. Les mains tremblantes, Nicolas glissa l’alliance au doigt de sa dulcinée. Tout aussi émue, Marie-Cécile passa la bague au doigt de son compagnon.
Sous les applaudissements de l’assistance, ils s’embrassèrent. Les mamans respectives se tamponnaient les yeux, des enfants jetaient des pétales de roses dans la travée. Les deux jeunes mariés, bras dessus dessous, sortirent de l’église, dans la lumière d’un beau samedi de printemps.
Sur le parvis, toute la noce les attendait ; ils descendirent les marches sous une pluie de pétales de lavande. La mariée resplendissait dans sa robe blanche en satin ; le bustier laissait ses épaules nues et mettait en valeur sa poitrine.
La maman de la mariée trouvait cette robe un peu trop osée. L’on pouvait voir ses seins presque découverts jusqu’aux aréoles. Mais Marie-Cécile, têtue, tint bon.
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Ensuite vinrent les photos d’usage dans le jardin du presbytère. Les mariés seuls, la mariée avec ses parents, avec les parents de son époux, et vice versa. Les photos avec les oncles, tantes, et cousins cousines. Ceux que l’on a perdus de vue depuis des lustres, ceux que l’on n’aime pas, ceux que l’on ne connaît pas, le tonton tripoteur qui caresse les fesses des demoiselles d’honneur, les amis, la mamie qui a une drôle d’odeur, le parrain qui picole, les cousines petites pestes, la copine en surpoids, les membres du club de foot local. Bref, tout ce qui fait qu’une noce devient une expédition.
Puis le vin d’honneur fut donné dans la salle des fêtes de la petite commune. Qui permit aux connaissances, aux voisins de venir faire la bise et féliciter les jeunes mariés.
Deux voisins âgés regardaient les jeunes gens s’amuser et rire.
Et les deux vieux de rire à gorge déployée.
Les petits gâteaux, petits cakes, mini pizzas ou quiches faisaient leur office tandis que les apéritifs coulaient à flots. Le parrain tenait déjà une bonne cuite et entonnait des chansons paillardes.
Jeunes mariés en tête, toute la troupe se mit en branle vers l’auberge du patelin, La truite qui chante, dont la réputation n’est plus à faire.
Arrivée au restaurant, la jeune femme glissa un mot à l’oreille de son mari. Et partit souriante vers les toilettes.
À peine entrée dans le local, elle se jeta dans les bras de Pierre-Henry, le témoin de Nicolas.
Marie-Cécile n’avait rencontré Pierre-Henry que la veille. Ce souriant jeune homme, meilleur ami, presque un frère pour Nicolas, avait fait le voyage depuis San Francisco où il étudiait, uniquement pour être le témoin au mariage.
Et depuis le soir précédent, ils n’arrêtaient pas de se dévorer des yeux. Elle tenta bien, la nuit précédente, d’exorciser le phénomène en essayant de penser à autre chose, en vain. Plus elle tentait de chasser Pierre-Henry de son esprit, plus elle y pensait, à tel point qu’elle dut se masturber frénétiquement pour se calmer.
Un coup de foudre réciproque, une attirance physique incontrôlable. Cet après-midi, en tendant le plateau contenant les alliances, sa main tremblait, il n’avait d’yeux que pour elle.
Et maintenant, dans les toilettes du restaurant, ils pouvaient s’embrasser comme bon leur semblait. Cela tenait plus du combat animal que d’une étreinte civilisée.
À peine la porte refermée, ils se jetèrent l’un sur l’autre, reprenant leur ouvrage là où ils l’avaient laissé.
Marie-Cécile le fit asseoir sur la cuvette, s’agenouilla entre ses jambes comme pour prier, et baissa la fermeture de son pantalon.
Elle en sortit un membre de fort belle facture, ma foi, en pleine possession de ses moyens. La jeune femme entreprit de le sucer comme une friandise longtemps désirée.
Ses dévotions interrompues, la jeune mariée se remit debout, lui tourna le dos, et troussa sa robe jusqu’à la taille.
Pierre-Henry fit plusieurs découvertes. Marie-Cécile possédait le plus joli postérieur qu’il eût jamais vu depuis fort longtemps, constellé de taches de rousseur, et cette jeune femme était la prévoyance même : elle ne portait pas de sous-vêtements.
En outre, la situation semblait l’exciter énormément, son sexe ruisselait de mouille. Les lèvres intimes s’entrouvraient seules, comme mues d’une vie propre.
Elle vint poser l’entrée de sa grotte intime sur le gland turgescent, et sans hésitation aucune, s’empala sur le membre en poussant un soupir d’aise et un gémissement de fort bon aloi.
Ne voulant pas rester les mains inoccupées, Pierre-Henry fit descendre la glissière du bustier et abaissa le vêtement jusqu’au nombril.
Il malaxait les seins ainsi offerts tout en embrassant, léchant, mordillant les épaules de sa compagne. Il lui massait les tétons, érigés, caresse que la jeune femme semblait apprécier fortement.
Celle-ci offrait un spectacle particulièrement émouvant et obscène, les seins à l’air, et la jupe retroussée laissant voir ses cuisses et sa jolie chatte à peine marquée d’une fourrure sombre, et le pénis qui s’agitait en elle.
Ils gémissaient tous deux, ahanaient, faisant un très beau duo érotique.
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L’oncle Ernest, tonton de la mariée, relevait d’une violente gastro-entérite dont il souffrait encore de quelques séquelles spectaculaires. Justement, il laissa sa femme, le curé et madame le Maire pour se précipiter vers les toilettes.
Il ouvrit la première porte qui lui tombait sous la main, sans se préoccuper des gémissements qui émanaient du local.
Les amants fautifs, tout à leur excitation, avaient oublié de fermer la porte.
Le hurlement du tonton résonna dans tout le restaurant, et même une bonne partie du village.
Mais que dire de ceux de Marie-Cécile et de Pierre-Henry ?
Celui de la jeune mariée s’apparenta à un grand « Hhhhhhhhiiiiii !!! ».
Une suite de H aspirés telle une pompe de piscine tournant à vide et un crissement de pneus.
Elle regardait son oncle comme s’il était l’incarnation du Grand Satan.
Pierre-Henry, quant à lui, poussait des « HanomdeDieumaqueue ! ».
Évidemment, toute la noce rappliqua en un seul troupeau compact, avec en tête monsieur le Curé et Nicolas. Même le patron du restaurant, les serveurs et serveuses vinrent aux nouvelles. Un événement comme celui-ci se raconterait encore dans quelques dizaines d’années, et ils pourraient dire à leurs petits enfants : j’y étais.
Monsieur le Curé se signait en continu de la main droite ; il venait d’inventer le mouvement perpétuel. Il n’en négligeait pas pour autant de reluquer les seins et la chatte de Marie-Cécile tout en se tripotant le goupillon de la main gauche.
La maman du marié fit un malaise.
Et pour prouver ses dires, il remua les mains sous les seins nus.
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Il se sentait tel un grizzli pris dans un piège, sa queue coincée dans les mâchoires de la chatte de son amante. Entouré par la foule, il sentait les parois des toilettes se refermer sur lui, il en devenait claustrophobe. Un comble pour un futur fabricant d’ascenseurs.
La jeune femme regardait toute cette scène d’un air terrifié, les yeux exorbités, les mains crispées sur sa robe retroussée.
Les cousins, Antoine en tête, mitraillaient autant qu’ils pouvaient cette scène pour l’immortaliser. D’ailleurs, nombre les imitaient, y compris le professeur Henri Patoujours et monsieur Dugland. Des caméras filmaient le spectacle, et tous les smartphones, i-Phones et autres appareils photographiaient avec frénésie.
Marie-Joséphine, dix ans à peine, nièce de Marie-Cécile chuchota si fort à sa mère que tout le monde l’entendit :
Sa grand-mère lui répondit :
Exaspéré, le professeur Patoujours prit l’initiative. Faisant valoir ses qualités de médecin. Cardiologue, mais médecin tout de même. Il s’approcha du couple infernal et ausculta la jeune femme.
Apparemment, la Guinness ne lui était pas étrangère.
Roger, le tonton tripoteur se croyait au paradis. Il reluquait tout ce qu’il pouvait ; et comble de la joie, il caressait les fesses d’une demoiselle d’honneur et d’une serveuse, devant lui. Les jeunes femmes étaient trop occupées pour s’en émouvoir.
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Sur ces entrefaites, les pompiers arrivèrent, toutes sirènes hurlantes. Le patron n’avait donné que peu de renseignements. Simplement un accident dans les toilettes. De permanence ce samedi : l’adjudant Zemmer, surnommé Al par ses collègues. Les pompiers sont de grands humoristes.
Les caporaux Vincent et Chombier l’accompagnaient. Ils se rendirent aux toilettes pour évaluer la situation. Le professeur Henri Patoujours fit état de son diagnostic. Quand ils virent le couple, ils en restèrent bouche bée.
Zemmer vérifiait si la mariée semblait bien tétanisée. Il lui tâtait les cuisses, le ventre.
Les gendarmes, alertés par le C.O.D.I.S. arrivèrent aussi, emmenés par un jeune et sémillant adjudant-chef, frais émoulu de l’école de Chaumont, Frédéric Deprus. Accompagné de deux gendarmes adjoints. Ils furent eux aussi frappés du syndrome de la mâchoire qui se décroche.
Les pompiers, compétents, sanglèrent les deux victimes ensemble, d’abord le torse, puis les cuisses ; ils les firent ensuite basculer vers l’avant, sur la civière.
Marie-Cécile se retrouva le cul en l’air, la tête posée sur un coussin, les seins tressautant à chaque secousse. Derrière elle, Pierre-Henry, les fesses à l’air, ronchonnait tout son saoul. Aidés de deux gendarmes, les pompiers soulevèrent la civière et sortirent cet étrange équipage des chiottes.
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Tout à son étonnement, Tonton Ernest en avait oublié la raison première de sa présence en ces lieux. Ses intestins, non. Alors que la civière sortait péniblement des toilettes, un horrible gargouillis se fit entendre. Puis un bruit de chiasse d’eau dégoûtant.
Il venait de chier dans son froc. Une odeur épouvantable se répandit aussitôt. Les pompiers faillirent en lâcher la civière. Les spectateurs refluèrent rapidement avec des haut-le-cœur, d’autres en dégueulant carrément.
Tonton Ernest suivit donc la procession, cul nu, un drap de bain autour de la taille, Tatie Germaine, son épouse, derrière lui. Avec un mouchoir sur le nez.
L’adjudant-chef Frédéric Deprus se demandait comment il allait pouvoir faire son rapport. Peut-être en commençant par Il était une fois.
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Avertis par les pompiers et les gendarmes, le service des urgences de l’hôpital les attendait de pied ferme. Mais lorsqu’ils virent sortir la troupe, un gigantesque fou-rire agita les infirmières et les médecins. Tous les autres services alertés rappliquèrent.
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Un charmant urgentiste fit une piqûre de tranquillisant à la jeune mariée. Le sexe masculin qu’elle retenait en elle, à l’insu de son plein gré, ressortit de son ventre en émettant un petit « PLOC ». Pierre-Henry poussa un gémissement-soupir.
Quelques minutes plus tard, Marie-Cécile dormait tranquillement, seule. Une infirmière affirma qu’avant de s’endormir elle avait dit encore une fois Couic.
Dans une chambre voisine, le témoin se lamentait. Sa bite coincée plusieurs heures dans un étau de chair en était devenue bleue.
Sur l’écran, à quatre pattes sur une civière, se tenait le couple infernal.
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Dans le restaurant, l’atmosphère n’était pas à la fête. Des invités tentaient de récupérer leurs effets. Les deux belles-mères et les deux beaux-pères se consolaient mutuellement. Nicolas se sentait glucose ; il venait de perdre en même temps son épouse et son meilleur ami. Il transportait son cœur en morceaux dans une boîte à chaussures.
En même temps, il ne pouvait s’empêcher de revoir cette scène et de se poiler. Il se sentait partagé, comme aurait dit Louis XVI.
Roger, son parrain, s’approcha de lui, titubant.
Son élocution laissait à désirer.
Sur une inspiration subite, Nicolas interpella tout le monde.
Les familles, les amis et connaissances le regardaient, éberlués, attendant de plus amples explications.
Les pompiers et les gendarmes, appelés en urgence, vinrent rejoindre la TEUF.
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Et l’on vit ainsi parrain Roger, l’adjudant-chef Deprus, l’adjudant Zemmer, Nicolas et toute la noce, et même le professeur Henri Patoujours, faire le tour de la salle en gueulant à pleins poumons :