Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 16121Fiche technique12908 caractères12908
Temps de lecture estimé : 8 mn
29/03/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  Théo a menti à Julie, pour sauver son couple. Mauvaise pioche !
Critères:  fh fff extracon copains revede lingerie jouet attache lettre
Auteur : SophieF.            Envoi mini-message
En tout bien tout honneur ?

PJ à un courriel de Julie à Sophie



J’ai besoin de ton avis, Sophie. Hier soir je consigne Théo dans notre chambre parce que Delphine, une ancienne copine de lycée, vient chez nous pour une vente de lingerie, entre filles bien entendu. Elle nous montre d’abord un top noir, qui laisse visible tout le haut du sein, y compris le téton. Caroline, une ancienne copine de fac, est aussitôt séduite, elle enlève son corsage, jette son soutien-gorge sur la table et met le top en question. Elle demande à Delphine un string assorti. Vite trouvé, vite mis. Ça fait quand même un peu pute, à mon humble avis, mais bon… Elle veut aussi une nuisette, Delphine lui en montre une, qui lui convient mais qu’elle n’essaie pas.


Delphine sort ensuite un coordonné violet, avec une jolie dentelle. Je trouve ça pas mal du tout, je me déshabille et je le mets. Je dis alors que je dois me montrer à Théo, quoi de plus normal ? Je le rejoins donc dans la chambre. Il est allongé sur le lit, en pyjama, il bouquine. Il me trouve sublime. Il me demande même de le rejoindre dans le lit, je lui réponds qu’il peut bien attendre un peu. Je retourne dans le salon et j’annonce à Delphine que je prends cette parure. C’est alors que Caroline croit devoir m’interpeller :



Je lui réponds sèchement que nous nous aimons toujours, Théo et moi, et qu’elle le sait bien. Je regarde le prix, sur la boîte. C’est cher, mais Delphine me fait remarquer que c’est de toute beauté. De plus, elle offre un cadeau.



J’éclate de rire :



En effet, si Théo me liait bras écartés et jambes ouvertes, et faisait venir des inconnus, ce ne serait pas que pour lui faire plaisir que je le laisserais bien faire… Je pense justement cela, quand Caroline me regarde droit dans les yeux :



Je te rappelle qu’elle porte uniquement un top noir dévoilant les tétons, et un string également noir. Et moi, au lieu de dire que c’est hors de question :



Elle se demande si je plaisante, elle voit que non. Du menton je lui montre la porte du couloir :



Elle nous quitte en trottinant sur ses escarpins. Mon cœur bat follement. Je me dis que je suis complètement folle et, en même temps, comment t’expliquer ça, Sophie, je les imagine faisant l’amour sur mon lit, la bouche de Théo sur les seins de Caroline, Caroline suçant Théo, les fesses si musclées de Théo montant et descendant alors qu’il baise Caroline. C’est atroce et… j’en mouille ! Mais ce qui m’ennuie, c’est que je voudrais les voir.


Delphine montre aux autres filles divers sous-vêtements. Virginie, une collègue, choisit un top seins nus noir, un shorty rouge et une nuisette transparente, ultra courte.



Le temps passe, les autres filles fouillent dans la lingerie, se déshabillent, essaient petites culottes et soutifs, bustiers et porte-jarretelles, en demandant à chaque fois, en riant, si elles vont plaire à Théo.


Au bout d’un temps infini, Caro revient enfin, haletante et rouge. Virginie lui demande si elle peut « la remplacer ».



Non, là c’est trop ! Tu vas me dire que je ne sais pas ce que je veux et tu auras raison. Mais Théo connaissait Caroline depuis la fac, et il n’y avait jamais rien eu entre eux. Elle n’était pas dangereuse. Mais Virginie est une fille capable de me faucher Théo, voilà ce que je pense. Et c’est moi qui abandonne le salon pour me précipiter dans la chambre. Il dort ! En fait, il fait semblant, sans aucun doute. Il ne perd rien pour attendre. Je retourne dans le salon, je fais un chèque à Delphine.


Virginie rigole :



Delphine me donne un vibro à télécommande.



Les autres filles payent leur achat et reçoivent leur cadeau, boules de geisha, pinces à seins, stimulateur de tétons… Elles s’en vont. Je rejoins Théo.



Je me couche près de lui. Il est encore ou de nouveau en pyjama, je palpe, c’est mou. Il grogne qu’il a sommeil, que je peux bien attendre le lendemain. Je me vexe, je lui tourne le dos. Ce matin nous faisons l’amour. Enfin, il me fait l’amour parce que je boude. Il fait semblant de ne pas s’en apercevoir.


En tout bien tout honneur… Il me prend pour une débile, et il ose prétendre que c’est pour sauver notre couple ! Moi je vais le faire cocu vite fait, cet abruti. Qu’en penses-tu, Sophie, toi qui es comme une grande sœur pour moi, et qui connais les hommes puisque tu écris parfois des petites histoires érotiques ?


Bises




xxxXXXxxx




PJ à un courriel de Sophie à Julie



Il aurait bien été bête de ne pas profiter de l’occasion, ton Théo. La question est de comprendre pourquoi il te ment. Il prétend qu’il ne veut pas mettre en péril votre couple. Pitoyable excuse ! Il te trompe et il le cache, c’est cela qui est impardonnable. Tu peux te venger en effet et coucher avec quelques godelureaux, ce sera toujours mieux qu’avec un gode luron, mais j’ai mieux à te suggérer. Il a peur de t’avouer qu’il a fait l’amour avec Caroline, tu as peur de lui avouer que toi aussi tu as des tentations. Cela m’a incitée à écrire une petite histoire de plus. La voici :


Lequel d’entre eux ? Ils sont tous assez dragueurs pour que je me sente agréablement désirée. Chacun attend mon bon plaisir, c’est évident. J’ai pourtant dormi seule la nuit dernière. Je n’allais pas choisir si vite ! Allais-je en prendre un ce soir ? Probablement. Je suis la seule femme à leur table. Ce stage dure cinq jours, il ne me reste donc que trois nuits.


Quand je suis partie, Théo m’a dit d’être sage, en ayant l’air de se moquer. D’ordinaire il rit de mes fredaines. Du moment que tu ne tombes pas amoureuse d’un autre, dit-il, tu peux bien t’amuser un peu. Il ne s’en fait pas faute, lui, de s’amuser. Où est-il en mon absence, d’ailleurs ? Son travail lui donne la liberté d’aller et venir à sa guise.


Lequel d’entre eux ? Lequel d’entre eux a-t-il glissé sous mon assiette, à midi, ce billet plié en quatre :


Ce soir, nue dans votre chambre dont vous laisserez la porte entrebâillée, vous attacherez vos chevilles aux montants du lit, vos cuisses écartées. Comme vous aurez pris soin d’acquérir dans le sex-shop situé en face de la gare une paire de menottes garnies de velours bleu, vous ornerez votre poignet gauche de l’une d’elles. Vous éteindrez votre lampe de chevet, de manière à vous trouver dans une totale obscurité. Vous passerez la chaînette des menottes derrière deux des barreaux verticaux de la tête de votre lit, vous emprisonnerez votre poignet droit et vous attendrez.


Le papier était ordinaire, le texte sortait sans doute de l’une des imprimantes mises à notre disposition. Ils étaient tous à table quand je suis arrivée, à midi trente. Me voyant lire le billet, ils sont restés impassibles. L’un d’eux m’a demandé si les nouvelles étaient bonnes. J’ai bafouillé n’importe quoi. Mon cœur battait si vite !


Lequel d’entre eux ?


  • — Amusez-vous bien ma p’tite dame, m’a dit, avec un regard salace, le gérant de ce sex-shop sordide. Quinze euros… Outre quelques horribles poupées gonflables aux lèvres béantes et des monceaux de DVD vulgaires à vomir, il avait tout un assortiment de chaînes et de pinces, et des phallus de tailles diverses, certains énormes.

Le dîner a été ordinaire. Pas de regards bizarres, nul sourire de connivence. Les compliments, les plaisanteries déjà habituelles, les propositions de marcher un peu dans le parc de l’hôtel, les soupirs à propos de nuits perdues, d’amères solitudes.


Ma décision n’était pas tout à fait prise… Mais si, inutile de me mentir, je savais bien qu’au sortir d’une douche rapide j’attacherais mes chevilles aux pieds du sommier, avec mon foulard rouge à gauche et mon soutien-gorge noir à droite, que j’emprisonnerais mon poignet gauche dans une des menottes bleues, que j’éteindrais ma lampe de chevet, que je glisserais, à tâtons, la chaînette des menottes derrière deux des barreaux de la tête de lit, que je bloquerais mon poignet droit et que j’attendrais.


… Mes yeux se sont habitués à l’obscurité, je discerne maintenant le peu de lumière bleutée qui provient, par la porte entrebâillée, de la veilleuse du couloir. Une rumeur monte du salon. Des rires, aussi. Et si nul ne venait ? La plaisanterie serait bien humiliante ! Les petites clés sont sur les menottes, inaccessibles pour moi. Mais non, il viendra, celui qui a écrit ce billet. Il me prendra dans le noir, en silence. Me détachera-t-il, ensuite, quand il s’en ira ? Ou ont-ils tiré au sort pour savoir lequel passera le premier ?


Oh ! Non ! Il ne fallait pas allumer !


  • — Théo… je savais que ce serait toi !
  • — Menteuse !


Décide toi-même de la fin. Laisse entendre à Théo que c’est toi qui l’as écrit. Fais en sorte qu’il tombe dessus. Pour moi, la fin était la suivante :


Je me cache dans la salle de bain. Tes collègues ne vont pas tarder à monter. Je laisse la lumière allumée, parce que je veux voir.


J’aimerais que tu me tiennes au courant de la suite. Et quid du gode à télécommande ?


Bises




xxxXXXxxx




PJ à un courriel de Julie à Sophie



Fais-moi l’amour, idiot !


C’est la fin que j’ai trouvée. Moi aussi je ne voulais pas mettre en péril notre couple. Théo m’a regardée bizarrement. Le soir même, il m’a liée sur le lit, bras écartés, cuisses ouvertes. Quand il m’a demandé si je ne voulais pas qu’il téléphone à ses collègues, pour les faire venir, j’ai joui comme une malade.


J’oubliais. Le vibro à télécommande : la première fois, lors d’un repas du dimanche, chez ses parents. Depuis, un peu partout, de préférence au milieu de la foule. Ça l’amuse. Je lui ai reproché de m’avoir menti. Comme je dois faire un stage le mois prochain, il m’a offert une paire de menottes, garnies de velours bleu.


Bises.