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n° 16123Fiche technique14678 caractères14678
Temps de lecture estimé : 9 mn
02/04/14
Résumé:  Il suffit quelquefois d'une poignée de photons pour que chacun se laisse aller.
Critères:  fh couplus vacances plage préservati pénétratio confession
Auteur : RobertAnne
Un mur de lumière

On sonne à la porte. Nous échangeons un regard. Il est encore temps de changer d’avis, Jean et Marie comprendraient. Mais d’un autre côté, ce serait ridicule, illogique et frustrant. J’ai mûrement réfléchi, pesé le pour et le contre et surtout je me suis rappelé cette soirée magique où tout s’est révélé si facile et si bon.

Allez, le sort en est jeté. À nous les folies.


J’ouvre…




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Ne me demandez pas comment cela a commencé. Une chose est certaine, je n’ai rien vu venir. David vous dirait que c’est lui qui a tout organisé. Il ne faut pas lui faire de la peine. Dites-lui « oui ».

Moi je sais qu’en réalité, ce sont les circonstances qui ont tout fait.




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L’année a été difficile. Lui et moi sommes sur les genoux.

Enfin un peu de temps, pour nous occuper de nous.

Le travail nous a éloignés. Les vacances doivent nous rapprocher.


Nous avons loué un bungalow en Charente-Maritime avec l’océan à quelques pas. Tout est parfait. Repos, soleil, plage, sexe. Oui sexe, car la fatigue nous avait fait mettre ce plaisir de côté. David a retrouvé son dynamisme et cela me convient très bien. Il me baise au moins deux fois par jour et j’en redemande. Il aime cela. J’aime aussi.


Nous avons fait la connaissance d’un couple, nos voisins de camping, avec lequel nous avons sympathisé. Ils ont le même âge que nous, la même vie suractive, les mêmes goûts. Nous nous retrouvons souvent à la plage, au bord de la piscine, au bar ou autour d’un repas, chez l’un ou chez l’autre.


Petit à petit, une complicité s’est établie. Nous plaisantons, chahutons et, doucement, une sorte de jeu de séduction s’est installé. Oh, un jeu bien sage, fait de gestes très raisonnables et de prévenances bien agréables car oubliées entre des couples établis, depuis longtemps.

J’apprécie, comment Jean s’occupe de moi.

Je vois, comme David s’occupe de Marie.


C’est un jeu bien agréable, même si parfois des contacts plus prononcés me troublent. La crème solaire est un grand moment. Je vois bien comment David pousse sa main sur le corps de Marie pour atteindre des zones à la limite de la décence. Mais, comment pourrais-je protester alors que Jean fait de même, même pire lorsqu’il s’intercale entre eux et moi et que ses doigts passent par inadvertance sous le maillot pour effleurer un sein, une fesse, ma fente. Je ne proteste pas, c’est si agréable et, après tout, cela ne prête pas à conséquences.


Mais tout a une fin et nous arrivons au dernier soir. Nous avons convenu de manger au restaurant. Mais alors que nous rejoignons nos amis, ils nous annoncent que tout est complet. Pour compenser, ils ont préparé un repas qu’ils nous proposent de prendre sur la plage.


Ils ont fait les choses en grand. Comment ont-ils fait pour trouver tous ces produits en si peu de temps ? C’est assez surréaliste. Nous voilà, habillés comme pour sortir, allongés sur des couvertures empruntées au bungalow. Il est presque 22 h et aussi loin que porte notre regard, la plage est vide.


Je reconnais avoir fait honneur au champagne, mais je ne suis pas la seule. La bougie est magnifique et pousse au romantisme. Chaque couple est silencieux. Marie dans les bras de son compagnon et moi dans ceux de David. Lentement le soleil disparaît à l’horizon. Magique. Les regrets de partir nous étreignent. David doit sentir ma tristesse. Il m’embrasse.


Jean installe des bougies, une multitude de bougies et notre campement prend des airs de camps de pionniers perdus en pleine nature avec les chariots en cercle. Les pales flammes de ses lampes ne repoussent le noir qu’à quelques pas de notre table improvisée.


La tristesse disparaît. Les assiettes se remplissent, les verres aussi. Au diable la retenue. Nous sommes venus à pieds et on peut se lâcher. La musique jaillit de la base d’un iPod. Les étoiles apparaissent dans le ciel et le petit quartier de lune à la gentillesse de laisser visible les points brillants des soleils lointains sur le fond noir du ciel.


David m’invite à danser. J’ai un peu trop bu et il doit me soutenir. Je me colle contre lui, la nuit m’inspire. Je me sens un peu coquine et n’hésite pas à frotter mon bas-ventre contre son sexe. J’ai le plaisir de le sentir réagir à ma sollicitation. Je vais lui demander de nous éloigner un instant, nos amis comprendront, mais ils proposent de changer. Je me retrouve dans les bras de Jean, pauvre petite chose contre ce grand gaillard.

Très vite, il se colle contre moi, ses bras enveloppant mes épaules et mes hanches. C’est gênant ! Que va penser David de son attitude ? Mais un coup d’œil me montre que mon David est, lui aussi, au plus près de sa cavalière. Il flirte ! Le coquin.


Mon cavalier m’entraîne lentement hors du cercle de lumière. Alors, comme un collégien rendu audacieux par l’obscurité, il devient très entreprenant. Ses mains me caressent le dos, ses lèvres cherchent les miennes. Je résiste, mollement, pas vraiment surprise de son attitude. Je comprends que mon comportement pendant ces derniers jours ait pu lui faire croire qu’il ne m’est pas indifférent. Il ne me force pas et je le ramène dans la lumière. Je surveille pour voir si David a remarqué notre absence mais ils ne sont plus là. Eux aussi sont de l’autre côté.


Mais après quelques minutes où Jean joue de son corps contre le mien, le couple réapparaît. Quelque chose a changé. Il me semble deviner, malgré les corps soudés, que le chemisier de Marie s’est dégrafé et alors qu’ils tournent en dansant, la jupe déjà courte de sa cavalière montre sa petite culotte. Pas de doute que mon mari ne s’est pas contenté d’effleurer le corps de sa danseuse par-dessus le tissu des vêtements.


Je ne saurais dire si c’est par vengeance, par jeux ou par envie, mais c’est moi qui entraîne Jean dans l’ombre. Je ne lui refuse plus mes lèvres, et ses mains deviennent entreprenantes. Je vois Marie entraîner mon mari et prendre une couverture au passage pour disparaître. L’intention est évidente. Jean sent bien que je me laisse aller et devenir une partenaire consentante. Il est tendre, délicat. Ses baisers sont d’abord des attouchements et ses mains ne font qu’effleurer mon corps. Je me sens étrangement bien, revivant mes flirts de jeunesse. Lentement il devient plus audacieux et entreprenant. Mes seins, mes hanches et mes fesses reçoivent un hommage qui ne me laisse pas indifférent.


Il tourne autour de moi. Son corps se presse contre le mien. Son sexe, bâton dur, vient se frotter à mes fesses. Ses baisers dans le cou et à la base de mes oreilles me rendent réceptive. Je sens qu’il tire sur la fermeture éclair de ma robe qu’il descend jusqu’aux reins. Je sens ses mains contourner mes hanches, remonter sur mes flans et venir envelopper mes seins. Je frissonne. Si je continue et me laisse faire, je ne pourrai plus résister. Un sursaut me fait avancer pour m’éloigner, mais il me maintient contre lui.



Écouter ? Écouter quoi ? Le bruit des vagues ? La musique ? Non pas la musique, elle s’est arrêtée.

Mais j’entends quelque chose. D’abord je ne comprends pas, mais ensuite chaque bruit a une signification et peut être relié à un acte. C’est le bruit de l’amour. D’une femme qui pousse des soupirs. Des soupirs rythmés. Rythmés par les assauts de son amant. Son amant qui la possède avec force, force qui fait retentir le claquement des chairs à chaque poussée. Aucun doute ! David possède Marie. Mon mari en honore une autre. Il le fait avec la vaillance et la résistance que je lui connais. D’habitude c’est moi qui gémis sous ses assauts. C’est moi que sa queue longue et forte envahit et baise jusqu’à la garde.


Ce bruit est un nouveau déclic. Jusqu’à maintenant je pensais que nous jouions à flirter. Je me sentais coupable de sentir un trouble avec mon cavalier. Je me sentais coupable de me laisser entraîner sur des chemins qui sortent du simple flirt. Je n’en veux même pas à David ! Marie est si belle, si sensuelle !


Oh ! Je frissonne. Jean relève ma robe et ses mains caressent mes fesses, se glissant entre culotte et peau. Je ronronne, telle une chatte lorsque sa paume se plaque sur mon minou. Je me tortille comme une salope voulant montrer à son amant ce qu’elle désire.


Ma culotte est sur mes chevilles, la robe remontée jusqu’à la taille. Plus rien ne me protège.

Je décide de participer. Je me tourne face à Jean. C’est moi maintenant qui glisse mes mains sous sa chemise, caressant son torse musclé. Mais je ne m’attarde pas. La ceinture de son pantalon ne me résiste pas. Je vais ouvrir sa braguette.



Il me laisse. Je le vois entrer dans le cercle de lumière, ramasser une couverture et revenir pour l’étaler à mes pieds.


Il est de nouveau face à moi. Le pantalon et le slip tombent. J’ai son sexe dans ma main. Je le palpe, le caresse, délicate branlette exploratoire. Je ne peux m’empêcher de comparer à David. La peau peut être tirée jusqu’à recouvrir le gland, chose que les années avec mon mari circoncis m’avait fait oublier.


Nous nous embrassons tendrement. Je lui flatte la queue, il me frotte le petit bouton.


C’est bon. Ma jeunesse me revient. Cet émoi de la première fois. La découverte du sexe de mon premier amant, homme d’expérience qui m’a fait entrer de plein pied dans les secrets du plaisir, du sexe et de la jouissance.


Jean m’entraîne avec lui. Il s’allonge. Un instant j’ai envie de découvrir par mes lèvres ce sexe qui va bientôt me posséder. Je le suce, l’engloutit, le pompe, joue avec le frein, les bourses. Jean ne peut retenir des soupirs de satisfaction. C’est alors que je constate que David et Marie sont de retour à la lumière. Ils sont à quelques mètres seulement et seul le rideau de lumière nous cache à eux. Mais ils entendent. Ils se parlent à l’oreille, regardent dans notre direction et sourient. Un instant je crains qu’ils nous voient. Mais non.


Jean me tend un préservatif que j’enroule sur son sexe. Encore un souvenir de jeunesse.


C’est érotique. Terriblement érotique. Être à quelques pas de son mari, uniquement protégé par un mur immatériel, avec un autre homme. Quoi de plus sensuel ? Quoi de plus excitant ? Pouvoir tout faire, avoir toutes les audaces, toutes les perversités alors qu’il ne peut qu’imaginer.


Je plane. Je viens chevaucher mon amant. Sa queue entre en territoire conquis que l’excitation a préparé. Sans effort, le bâton dilate ma grotte pour venir en explorer chaque recoin. En cavalière, quasiment face à mon mari, à quelques pas seulement, isolée par une marée de photons, je viens me reposer sur les cuisses de Jean, dégustant chaque sensation.


Que c’est bon de se prendre sur un homme.

Que c’est bon de sentir une nouvelle queue vous envahir.

Que c’est bon de le faire avec votre mari juste à côté.

Que c’est bon de savoir qu’il sait, mais ne peut qu’imaginer.


Inclinée en avant, en appui sur les bras, j’ondule du bassin d’avant en arrière, massant et branlant d’un même mouvement le mandrin qui me possède. Si le bâton tente une sortie, Jean se charge de le guider à nouveau. Ses mains sur mes flancs m’accompagnent et quelquefois viennent servir de coupe à mes seins qui pendent un peu et se balancent au rythme de ma chevauchée.

C’est bon. C’est divinement bon.


J’accélère ma baise. Le feu dans mon ventre me brûle.



La voix de Jean brise le silence, attirant le regard des autres. Surprise je m’empresse de l’embrasser et de faire, comme on le dit, un bâillon de ma bouche. Il comprend que je veux que nous restions discrets, même si c’est tout à fait ridicule.


Pourtant il se tait. Je me redresse et maintenant je monte et descend sur son pieu, frappant mes fesses sur ses cuisses en produisant ce bruit si caractéristique, le même que j’ai entendu tout à l’heure, de mon mari avec sa maîtresse.


Je me mords les lèvres pour ne pas crier mon plaisir. Jean me tord les tétons dans une douleur exquise qui accompagne la venue de mon orgasme. Lui aussi doit jouir à la façon dont il pousse son bassin vers moi.


La marée descend et me laisse épuisée. Pendant que nous nous rhabillons, je prends conscience de ce que j’ai fait. Je suis dégrisée et soudain je me sens honteuse et coupable, même si je sais que David à fait la même chose avec Marie.


Lorsque nous réapparaissons à la lumière, je ne sais quelle contenance avoir. Heureusement mon mari vient vers moi pour m’enlacer et me susurrer à l’oreille :



Il sourit. Les autres aussi. Je comprends alors que ce repas sur la plage a été organisé de longue date. J’imagine que David craignait ma réaction s’il proposait un échange, d’où ce subterfuge.

Ce mensonge ajouté à ma honte me fait dire :



Voilà comment s’est terminée cette soirée. À peine étions-nous sur le chemin du retour que j’ai regretté ma réaction.


C’est quelques semaines plus tard que j’ai contacté Marie.

Elle a su me mettre en confiance. J’ai décidé de les inviter chez nous.

Si David a été surpris, il n’en a rien laissé paraître et s’il s’est posé des questions sur ce revirement, il a compris lorsque j’ai soigné mon épilation et choisi mes dessous les plus chics avec la robe sexy que nous utilisons quelquefois pour nos jeux amoureux.




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J’ouvre la porte.