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n° 16141Fiche technique24258 caractères24258
Temps de lecture estimé : 14 mn
10/04/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  Un moment, trois jours à Paris, trois hommes qui passent dans ma vie...
Critères:  fh fplusag poilu(e)s hotel cérébral revede ffontaine cunnilingu fist jeu yeuxbandés nonéro journal confession
Auteur : Redcode  (Un code RouGe comme le soufre)      Envoi mini-message
Le sorbet érotique




Les quatre frères, Paris 12 h 30



Pluie battante, abritée sous l’auvent du café « La Veilleuse » à attendre un homme inconnu, mystérieux dont je ne connaissais ni le visage ni le nom. J’avais fini par l’appeler « A » parce que c’était la première lettre de l’alphabet.


Je devais le rejoindre aux « quatre frères », mais réfugiée sous mon abri je ne voulais pas affronter cette pluie… Je l’attendais donc ici en la regardant s’ébattre sur le bitume parisien.


Un sms : « je suis là, près du manège ».


En effet je voyais cette voiture noire en warnings près du manège fermé, je courus dans les flaques, la pluie me cachant jusqu’au dernier instant le visage du chauffeur. La portière s’ouvrit et ma jambe qui fléchissait… trembla légèrement à sa vue.


Une vision troublante, Monsieur « A » ressemblait à Monsieur « Y » et cela me mit de suite en confiance, quoique me plongeant dans un trouble érotique perceptible sans doute. Je serrais les cuisses comme une petite fille, les épaules rentrées à tourner ma tête pour un baiser amical sur sa joue, amenant des fragrances masculines suaves à jouer dans mes narines. Le battement d’aile silencieux du papillon dans mon bas-ventre et je respirais pour masquer cet émoi secret.


Conversation cordiale, découverte agréable de vous, « A ».


Cependant je n’écoutais qu’au second plan, plongée dans les palpitations de vos lèvres ponctuant vos mots, je me demandais quelle saveur elles pouvaient bien avoir, alors que vous tendiez votre main vers moi à me présenter deux livres destinés à parfaire mon éducation. Je fus touchée par cette attention littéraire qui relevait d’un raffinement que j’avais déjà perçu auparavant lors de nos brèves conversations. Il était aisé de comprendre que vous les aviez pensés pour moi, choisis et achetés, du temps donc que vous m’aviez déjà accordé avant même de me voir.


Je fus émue mais mon attentive exploration reprit, je détaillais l’intonation de votre voix, votre sourire, votre gestuelle automobile, j’observais…



Installés cette fois à cette petite table, je vous faisais face, enfin le manteau était sur votre dossier et évidemment que je parcourais un à un les boutons de votre chemise afin de percevoir quelques millimètres de peau entre la boutonnière, cherchant sans doute un poil ou une partie anatomique à découvrir. J’avais gardé autour de mon cou le petit chèche offert par mon amant passé BlackDrone, mon opulente poitrine me semblait inadaptée au lieu. Je fixais votre regard et je voyais le vôtre parcourir mes formes, la gourmandise certaine qui vous habitait et je me délectais de ne pas vous offrir plus que ce qui se montrait. J’avais cette robe que Baron « Y » aime tant, le chèche de Black, j’étais parée de mes amulettes en quelque sorte.


Il y avait en moi deux scènes :


J’étais assise au restaurant à parler de mes projets et de mes passions écoutant « A » se dévoiler également, la discussion anodine et plaisante de deux êtres faisant connaissance. Un moment fort agréable, sans faux semblants… si ce n’est peut-être…


Je me dédoublais et je devenais l’ogresse qui dévorait son compagnon de table.


Je le regardais et je m’imaginais poussant au bas les assiettes d’un revers de bras et ma jambe venant se poser sur la table, à quatre pattes me voilà à m’avancer vers lui comme un chat. Dégrafant sa chemise pour l’ouvrir comme une lourde porte, découvrant son torse et frottant ma joue tout contre ses tétons, les humectant de la pointe de ma langue pour les faire bander. Respirant son cou et passant les mains sur son crâne, parcourant olfactivement le chemin de son lobe à la commissure de ses lèvres avant de plonger la mienne dans sa bouche offerte.


Pénétrante chaleur de ma bouche, salive épaisse et parfumée attrapant ses papilles, le sentir se pencher en arrière sous le poids de mes assauts, la chaise tombant vaporeusement au sol nous laissant l’un sur l’autre au milieu de cette salle devenue vide. À califourchon, mes cuisses rondes commençant à onduler sur son pantalon, la verge grandissante entre les mailles de mon collant, mes seins lourds oppressants son torse dénudé.


Je vibrais en buvant mes gorgés de soda, l’air de rien à déjeuner… et je regardais ce film érotique qui se jouait dans mon univers parallèle.


Ma croupe ondulait lentement, ma cyprine finissant par tacher sa braguette, ses mains passaient maintenant sous ma robe sortant mes seins de leur soutien-gorge et les basculant hors de mon décolleté, le chèche avait lui aussi volé au sol, je le regardais comme un amant perdu.


Je voulais le dévorer, la bouche, le torse et la bite, là sur le sol de cette salle de restaurant… j’entendis des mots en arabe (le serveur sans doute) mon vagin se pinça, mon excitation linguistique repris… je le humais, je crachais dans sa bouche et le laissait tirer sur ma culotte pour immiscer ses doigts dans ma chatte… trempée, moite, torride…


Dans l’autre Monde, la conversation se menait, cordialement nous parlions gastronomie et art tandis que mon imaginaire parlait érotisme et corps-à-corps dans son « parallèle ».


Parfois les Mondes se croisaient, votre regard dans mes seins, comme deux mains vicieuses, la pointe de votre langue parcourant vos lèvres, mon chèche se cachant dans mon sac à main laissant mon décolleté sulfureux s’offrir aux regards. Je puisais ma concentration pour mener le dialogue de manière posé. Mais je voulais fourrer mon pied entre vos cuisses et caresser votre dard de mes orteils.


Ma chatte brûlante contre le bois de cette chaise, « vous avez petit appétit », je n’avais faim que de vous… Je buvais ce soda frais et j’imaginais ma bouche engloutir votre sexe chaud, tendu, gonflé. Cette queue entre vos cuisses, si proche de moi… cet aveux affolant mes sens… tout comme Baron vous ne portez pas de sous-vêtement… indiscipline de mon esprit, désordre dans ma culotte… vos yeux encore se plongent entre mes seins et me voilà à respirer plus fort pour calmer mon ouragan muet.


Le désir comme une boulimie… « un dessert » ? Je voulais crier « VOUS »… je dis « non ».


Le déjeuner se termina, un baiser sur la joue et mains sur l’épaule, nos chemins se séparent devant l’institut du Monde Arabe où vous m’aviez déposée. Le soleil avait percé les nuages, je regardais PARIS scintiller sur la Seine, repensant à la nôtre, de scène. Entre mes cuisses un désir pinçant et frétillant qui attendait la queue de Baron pour s’éteindre.


Je retournerai manger aux quatre frères…




******************




2 – LE QUAI DE MÉTRO GAMBETTA – L’homme aimé




Je faisais ma valise, quittant ce logis éphémère à Montmartre pour rejoindre Baron à l’est de Paris quand je reçu un message de BlackDrone qui était resté muet durant la durée de mon séjour Parisien, je lui disais que j’avais logé chez un ami :


« Tu fais ce que tu veux de ton cul Red, ça ne m’intéresse pas ! »


« FUCK-YOU », avais-je écrit en colère que mon cul l’intéresse maintenant si peu.


« Fuck you… j’aimerais bien… »


« Quoi ? »


« Fuck you… j’aimerais bien moi, tu sais… avec toi encore, laisse-moi te voir ce soir Red. »


Nous nous étions dit adieu… comment pouvais-tu me dire cela maintenant ?

Ma tête se mit à tourner en comprenant ce que je lisais, le souffle coupé, un mashlout, un étourdissement d’amour soudain, inattendu, cataclysmique qui oppressait ma poitrine.



La conversation finit par un :




Le quai de métro


J’étais donc en transit entre vous deux, entre toi, BlackDrone qui a inspiré tant de textes ici, et vous Y qui insufflez si bien cette saga du « baron ».

Voilà huit mois que l’« Adieu charnel » avait été écrit et j’étais sur ce quai de station de métro dans le 20e arrondissement, me rendant auprès de Baron et arrêtée dans mon élan par BlackDrone, comme raptée.


Assise sur les sièges froids j’attendais d’apercevoir ta silhouette dans la foule, les yeux mouillés de larmes, valise entre les cuisses. Je ne savais même pas ce que je faisais là, des flash-backs de nos ébats en tête, l’excitation encore présente de « A » la veille, le désir puissant de Y qui pilonnait mon bas-ventre depuis des semaines. J’avais ces trois désirs suspendus en moi et ton retour comme un chagrin porn venant effleurer tout mon être.


Je te sentis arriver avant de te voir, tu avançais vers moi comme le jour de notre première rencontre.


Réfugiée quelques secondes dans tes bras, j’avais eu le temps de respirer ton cou avant que tu ne m’écartes de ta poitrine pour m’embrasser le front. Instantanément tu venais de m’apaiser et me rendre forte. Cette faculté que tu possèdes sur moi à me ramener toujours dans ma dignité. Les larmes disparues, mes mots en dedans, se bousculant et restant inaudibles.


Que fais-tu ici ?

Que me dis-tu ?

Je suis en partance pour Y, pourquoi viens-tu remuer le passé, dois-je souffrir encore ?


Nous avons pris le temps de nous asseoir autour d’un café,


J’ai repris ma valise et je suis partie rejoindre Y.


La réalité de cette rencontre… les semaines s’écoulent et voilà ce que j’ai en moi :

Ce désir fou, lubrique qu’Y n’a fait qu’attiser de sa bite majestueuse…


Après le café, je voulais lâcher ce maudit bagage et te plaquer crûment contre les murs froids de la station de métro, enrouler ma jambe contre la tienne à sentir ta bite exploser sous ta braguette. Fourrer ma langue dans ta bouche et faire passer tes mains souples sous ma robe afin que tu malaxes mes seins. Je voulais que tu bandes si fort pour moi à en crever, je mouillais juste à te sentir marcher à mes côtés, chaque claquement de talon mettant en danger mon intimité. Ton corps puissant et immense qui frôlait le mien, je palpitais en me remémorant tes assauts sodomiques. Ces quelques minutes en ta compagnie ont déclenchés une fureur libidineuse qui perdure encore un mois plus tard.


Toute la puissance de nos formicantes rencontres sont revenues, concentrées, donnant au désir une force incroyable.

Je te voulais à moi là, dans la station, dans ce bar. Te baiser, te baisser le pantalon et avaler cette complice, ta bite ! Arracher ta chemise et me dépraver sur ton torse, reconquérir ce corps qui marque encore le mien, basculer avec toi dans cette baise folle et unique qui était la nôtre.


Réveiller ton regard noir et revoir l’homme fier, étonnant, le guerrier conquérant pénétrant mes sexes autant que mes âmes. T’entendre crier ton plaisir d’arabe dans mon dos, accroupis sur ma croupe de maîtresse à quatre pattes, te sentir baiser mon cul si profondément que je peux m’en pâmer. Accrochés dans le plaisir, unis, fusionnels, chacun à notre tour à éprouver le plaisir de l’autre, alternant les jouissances… te sentir baiser ma belle bouche dans laquelle tu craches ton ascendance, mes yeux à encourager tes allées-venues.


J’ai repris ma valise et je suis partie rejoindre Y, des plaisirs m’attendaient, je le savais, des extases alchimiques. Je repris le métro…




******************




3 – LA CHAMBRE – L’homme secret




Durant ce court trajet qui me menait à vous, je me plaisais à imaginer cette rencontre inévitable, à fantasmer yeux mis clos en écoutant la litanie mécanique de cette rame de métro… L’esprit vagabond se recentrait sur les moments à venir oubliant les troubles des jours et heures passés.


Terrain neutre cette fois, l’Hôtel.


Qui arriverait en premier sachant que je venais de passer plus d’une heure à Gambetta, la ponctuation de mon itinéraire, justement je mettais beaucoup de force à l’oublier, je me voulais à vous, uniquement vous et à personne d’autre.

Ce serait donc le jeu, ne pas savoir à cet instant où chacun se trouvait, vous aviez l’adresse et moi aussi… il suffisait de s’y rendre.


J’avais cette fragrance de cyprine entre les cuisses, j’arrivais dans le hall de l’Hôtel et il était bondé. Je regardais si vous n’étiez pas dans cette foule dense, je me perdais à chercher sans trouver. Cette approche si présente de nos corps, le désir que j’avais de vous depuis des semaines, messages endiablés, brefs et incisifs sur ma messagerie avaient déclenchés plus qu’une gourmandise, je vibrais déjà à savoir que je n’avais jamais été si proche de vous qu’à cet instant, que le suivant le serait encore plus et ainsi de suite.


À la réception, cette plantureuse black, elle me souriait, elle me connaissait :



Je me demandais si elle allait me donner la clef ou me déclarer : « Monsieur vous attend dans votre chambre ». Je la regardais empoigner son dossier de réservation, tressaillements au fond du ventre :



Septième ciel de l’hôtel, je souris, j’arrivais donc la première… je souriais aussi car c’était précisément la chambre où il y a un an BlackDrone m’avait fait jouir de sa main.


Dans l’ascenseur, dernier coup d’œil dans le miroir, robe noire, résille, lèvres marquées de rouge…


Mes pas feutrés dans le couloir, j’ouvris la porte de la chambre… tamisée et parfumée.


Sur le dos de la chaise, une veste masculine, un grand chèche noir… vous étiez ici.

Mon bas-ventre serra la chamade d’un coup sec et je me mis à vous chercher… non, la chambre était vide.


Je vins alors humer vos vêtements et me remémorer dans un silence semblable à un recueillement les joutes sexuelles passées afin de préparer le combat singulier qui se jouerait dans cette chambre.


Mon chèche se plaça sur le vôtre car je le voulais s’imprégnant de vos fragrances et opérer le transfert des miennes sur l’étoffe qui irait autour de votre cou… quand tout serait fini.


Il y avait un petit papier sur l’oreiller… je ne l’avais pas remarqué avant trop occupé à vous retrouver…


« Y pour C

Rdv au bar

Mon envie de vous est réelle

Mon désir croit

Je vous attends… tic tac tic tac

Je suis bandant. »


Un petit jet de cyprine, infime vient suinter sur le rebord de ma lèvre… vaginale, preuve s’il en fallut une que mon envie de vous était bien… réelle.


Je repris l’ascenseur pour le niveau 1, jambes vaporeuses traduisant l’émoi de vous trouver là au bar sans pouvoir vous embrasser vraiment.

L’ambiance feutrée, les fauteuils en moleskine pourpre… le bar était totalement désert et je fus saisie d’un doute, avais-je bien compris le petit message, était-ce ici ?


Le sourire du barman s’avançant vers moi :



Il m’indiqua de la main la table sur ma droite où je m’assis en balayant du regard les recoins de la salle où je vous supposais… caché.


Il m’apporta le thé vert ainsi qu’une petite enveloppe rouge, son petit sourire trahissait une confidence, il me connaissait et il avait remarqué que l’homme qui lui avait donné ce billet… n’était plus celui avec qui j’avais l’habitude de venir ici. Mes yeux lui donnèrent toutes les réponses en une fraction de seconde :



Je découvrais donc la facette joueuse de Baron… qu’y avait-il dans cette enveloppe ?


Je pris une gorgée de thé et décachetais l’enveloppe en souriant :


« Y pour C


Reposez-vous, prenez le temps et savourez ce thé, car d’ici quelques minutes et pour une nuit entière, vous n’aurez de répits ma chère. Je suis ici, ne cherchez pas à me voir et goûtons encore à notre approche.


Sous votre siège vous trouverez un petit bandeau noir, prenez-le et quand vous jugerez bon, dirigez-vous vers l’ascenseur, appuyez sur le 7 et bandez-vous les yeux… la suite m’appartient ».


Le morceau d’étoffe sous ma paume, mon souffle en saccade, souple mais appuyé contre mon thorax, mon désir venait de grimper au rideau et je ne sentais plus la saveur du thé, juste cette odeur de menthe sur le bandeau que j’avais porté à ma narine. Vous aviez placé cette étoffe dans votre pantalon, je reconnaissais l’odeur marquée de vos couilles…


Combien de minutes ? Aucune idée, frémissante je ne finis pas le thé, direction l’ascenseur le cœur battant, l’étoffe au creux de ma paume. La démarche ondulante de l’amante à venir, ma robe, mes talons, mes résilles… je chaloupais ma croupe en direction du ciel numéro 7.


Je vous cherchais, vous aviez dit de ne pas vous chercher…


L’ascenseur, je rentre, appuie sur le 7, passe le bandeau sur mes yeux, j’entends les postes se fermer… je décolle.


Instantanément c’est votre odeur que je suffoque puis j’entends votre souffle… si proche… je suis figée, haletante, offerte, aveugle, vous tourbillonnez dans tous les pores de ma peau et votre présence s’infuse et s’immisce.


Vous étiez là, cette fois oui j’en avais l’assurance, je reniflais vos particules comme un animal quand je sentis d’un coup votre poitrine écraser la mienne, vos mains prendre mon visage, votre langue s’engouffrer dans ma bouche et venir caresser la mienne, la soulever, la pousser de droite à gauche, l’enrouler, la tirer et la baiser.


Aucun mot, à quoi bon ?


Je m’agrippais à vous, vous serrant au plus près, les yeux bandés vous sentant durcir entre mes cuisses, vos coups de reins contre mon ventre me montrant à quel point votre sexe était déjà dans ma prise.



Toujours aucun mot, juste votre main se glissant dans la mienne me tirant au dehors, je vous suivais aveuglément dans ce couloir… le pas ralenti… la porte… le bruit de la poignée… Oh, le bruit de cette poignée… une ouverture de porte. J’étais le Marcel Mariën… habillée des pensées que vous me portiez, aveugle, muette… J’étais dans le régal de m’offrir, de cette surprise, de ce jeu, de cet aveuglement qui agitait plus que mes sens.


Votre odeur n’avait jamais été aussi présente, les silences si chargés, mon écoute, abandonnée à votre imaginaire. Le scénario prenait corps, dense il rendait tout perceptible… aucun mot et aucune image, je vous redécouvrais encore de mon nez et mes mains. Plongée dans votre toison fascinante, me « fronter » telle une chatte sur son maître.


La fougue qui m’emportait ressemblait sans doute à celle d’animaux assoiffés depuis des jours entiers, à découvrir l’oasis salvatrice, laper cette eau que l’on croyait perdue.


Nos gestes étaient appuyés, vifs, possédés, habités.


À ne pas me donner votre bouche j’en devenais folle, vous aviez plaqué mon dos contre le mur, levé mes mains et j’étais prisonnière… clouée, immobile, contrainte… votre souffle sur mes lèvres sans les toucher… vos grognements reprirent, instantanément mon bas-ventre se mit à me brûler, la torsion frappante du sexe à venir, de votre oursitude, votre virilité montait entre mes cuisses.


Votre gland sorti de sa tanière s’amusait avec mon pubis, le pressant de son jus… Toujours plaquée au mur, culotte maintenant aux chevilles vous me mettiez à nu, palpant, caressant mes intimités de vos doigts et de votre langue. Le premier mot prononcé fut un :



J’avais un troupeau de gazelles sautillant dans le bas-ventre, ma chatte à se débattre et supplier d’être possédée et envahie, je me débattais à ne pas saisir votre chibre et l’enfiler dans ma chatte, ou pire dans ma gorge.


Entendiez-vous mes supplications muettes ? Parce que c’est précisément à ce moment que votre queue transperça ma chatte, un coup sec, viril, dur et bestial… un inattendu attendu.


Coups de reins, et moi bandée encore, votre sexe dans mon cortex vous me baisiez jusqu’au front !

Mes seins « obuesques » à percuter votre poitrail, le musc dans mes narines, la dureté des pénétrations… j’aimais ça !


Je me mis à gémir, feuler et serrer mes mains contre votre nuque, pendue à votre cou, femelle en rut, animale. L’attente avait été trop longue, nos orgasmes se mêlèrent dans une sauvagerie sonore. Aveugle, je percevais cependant toute la force de cette scène.


Votre sperme de titan à exploser votre queue au fond de ma chatte qui maladroitement se hasardait à balancer son propre jus… débauche liquide et sonore de « flocs »… je jouissais dans une retenue de souffles et en cris saccadés, accrochée à votre tête. Vos grognements, vos jambes raidies, un élan comme un uppercut, notre KO !


Un claquement jouissif, grand et explosif !


Bordel la débauche, l’intense, la baise à la hussarde, rapide et vive, libératrice !


Chienne de luxure !


Vous libériez tous les désirs montants de ces derniers jours, les joutes manquées aussi.

Vous avoir entre mes cuisses, je me sentais habitée du vice, il reviendrait à moi insatiable la nuit durant. Votre endurance n’égalant que mon appétit.



Durant ce court trajet qui me menait à vous, je me plaisais à imaginer cette rencontre inévitable, à fantasmer yeux mis clos en écoutant la litanie mécanique de cette rame de métro… L’esprit vagabond se recentrait sur les moments à venir oubliant les troubles des jours et heures passées.


La rame stoppa : « terminus… »


Il me fallait maintenant aller jouir du réel.


Prête à affronter l’abandon… l’alchimie intrigante du Baron, la saga allait reprendre.