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n° 16158Fiche technique80243 caractères80243
Temps de lecture estimé : 46 mn
29/04/14
Résumé:  L'animosité entraîne bien des surprises.
Critères:  fh jeunes copains école amour vengeance photofilm fmast fellation cunnilingu pénétratio fsodo init
Auteur : Bernard Nadette      Envoi mini-message
Animosité

Arnaud a de la chance. Il est brillant et même brillantissime, en plus c’est un bosseur. Durant ses études, jusqu’à la terminale on pouvait considérer qu’un 18 était pour lui une mauvaise note, y compris en gymnastique. Il a même réussi à avoir plus de 20 au bac, grâce à des points obtenus avec des épreuves facultatives. Même en classe prépa, ses notes n’ont qu’à peine fléchi. Bien que d’une famille ne connaissant pas les problèmes financiers, il assume son argent de poche en travaillant une fin de semaine sur deux dans un établissement culturel. Pour ne rien gâter il n’est pas vilain garçon malgré des lunettes peu seyantes. Aujourd’hui encore dans sa grande école il est largement au-dessus du lot de ses condisciples. Il n’a pas pour cela la grosse tête, il est aimable, toujours prêt à aider tout un chacun.


Il agace certains, mais il n’y pas d’animosité générale contre lui. Mais où il n’a pas de chance c’est que Sophie, la plus belle fille et la plus coquette de l’école, qu’il trouve fort à son goût, fait partie de ceux qu’il agace, mais il ne s’en aperçoit pas. Elle lui préfère officiellement Erwan, dont les parents jouissent d’une solide fortune et officieusement le beau, mais un peu frimeur Marc dont elle apprécie les prestations en chambre. L’autre personne qu’Arnaud affectionne est Sandrine, avec qui il travaille souvent et dont il apprécie la vivacité d’esprit et l’intelligence. Par contre, elle a l’habitude de s’habiller de choses informes, de dissimuler ses yeux verts derrière des lunettes style années cinquante et de nouer ses cheveux à la six-quatre-deux quand elle ne les dissimule pas sous un bandeau, sans parler de son attitude plus que réservée.


Un jour, Arnaud commet, bien involontairement, la maladresse de mettre en difficulté Sophie lors d’un exposé de celle-ci. Emporté par la discussion, il ne s’aperçoit pas que son intervention met en relief la faiblesse de la préparation de celle-ci. Du coup elle passe du simple agacement à la franche hostilité. Elle décide de se venger. Ne se faisant pas d’illusion quant à coincer Arnaud sur le terrain du travail, elle avait remarqué le penchant du garçon pour elle. C’est par ce biais qu’elle aura sa vengeance de ce qu’elle prend pour un affront personnel. Elle met dans la confidence de son projet Marc et quelques autres qui gravitent dans le même cercle. Après réflexion elle y ajoute Erwan, elle ne veut pas le prendre au dépourvu. Celui-ci tente de la dissuader, arguant qu’Arnaud n’avait pas l’intention de lui nuire, mais devant la détermination de la jeune fille, il capitule.


Dans un premier temps, elle se rapproche un peu de sa cible, puis dans un second se montre de plus en plus familière avec lui. Ensuite, elle lui laisse voir qu’il ne lui est pas indifférent. Elle se laisse inviter, ils se bécotent et une fin d’après-midi elle l’invite chez elle pour la Saint Arnaud. Une fois dans l’entrée, elle le chauffe, semble lui promettre une soirée et même une nuit des plus plaisante, commence à déboutonner sa chemise, déboucle sa ceinture et lui annonce qu’elle va se préparer à l’accueillir et que lui aussi doit se préparer pour une surprise. Elle quitte la pièce en commençant à dégrafer son corsage. Elle l’appellera dans deux minutes. Il achève de se déshabiller, mais conserve son caleçon. Elle l’appelle, il rentre dans une pièce pour se trouver face à l’ensemble des élèves de la promotion. Il reste un moment interdit, avant de se mettre à faire le clown, multipliant compliments dithyrambiques et courbettes. Il reste, faisant bonne figure, mais intérieurement il est ulcéré. Sa réaction amuse tout le monde sauf Sophie qui espérait tout autre chose. Certains dans l’assemblée se demandent même si tout cela n’était pas combiné. Arnaud ne s’attarde pas et quitte l’endroit sur un :



Sur ce il se jette à genoux et s’empare du pied de Sophie et le soulève. La Jeune fille surprise perd l’équilibre, bat des bras et tombe sur le fauteuil derrière elle. Il lui lève le pied si haut que sa jupe jusqu’à la taille dévoilant un fort seyant string blanc. Il est suivi par une majorité des élèves. Sophie se rend compte que son coup n’a pas réussi comme elle l’espérait. Une fois seule avec Marc, plus que jamais remonté contre Arnaud, elle met en ligne des photos le montrant dans des attitudes ridicules.


De son côté, Arnaud pour se calmer décide d’aller à sa compagnie d’arc décocher quelques flèches. Il monte son arc, finit ses assouplissements et se prépare à tirer quand son téléphone sonne. Une condisciple l’avertit que Sophie a mis sur son blog des images de lui prises l’après-midi. Il remercie son interlocutrice et va voir le site. Il est blessé, ne comprenant pas cet acharnement. Il commence à tirer. Lui, habitué du jaune fait plusieurs rouge, non seulement des 8 mais aussi des 7. Il va même jusqu’au 6 bleu. Le capitaine arrivé entre temps, après avoir regardé le jeune tirer quelques volées, s’approche et dit :



Cette réponse dilatoire ne convainc pas son parrain qui insiste. Arnaud, qui a toujours été très proche de Bernard son parrain et à qui il se confie plus volontiers qu’à ses parents, finit par raconter les événements de la journée et lui montrer le blog.


Pendant ce temps Sophie, in fine, pas mécontente une fois les photos mises en ligne, se sent d’humeur badine. Elle embrasse Marc, avant de se laisser tomber à genoux pour déboutonner sa braguette et l’embrasser de nouveau sur ce qu’elle vient d’extraire du slip. Rapidement ils se retrouvent tous deux nus et se lancent dans un 69 où les langues s’activent à la plus grande joie de chacun. Marc rompt le jeu pour mettre sa partenaire à quatre pattes, celle-ci se cambre et tend les fesses. Il pose une main sur ses fesses, guide son sexe vers la fente baveuse et la pénètre d’un coup. Elle émet une sorte de grognement et s’ajuste au rythme du garçon. Un peu plus tard c’est de nouveau lui qui prend l’initiative, sentant qu’il arrive à bout. Il se retire et fait basculer Sophie sur le dos. Celle-ci écarte illico les jambes et remonte ses genoux vers ses épaules et les maintient avec ses mains. Il plonge trois doigts dans le con affamé et ajuste le pouce sur le bouton. Fouillant l’un, titillant l’autre, il l’amène sur le chemin de la jouissance. De nouveau il s’interrompt, Sophie en lâche un « Oh ! » de frustration, mais c’est pour venir s’allonger sur elle et la pénétrer derechef, puis quelques temps plus tard il revient au jeu de main. Il alterne ainsi plusieurs fois avant de se vider dans sa chatte et de retourner plonger, non plus trois, mais quatre doigts dans la fente maintenant béante. Point ne lui est besoin de bouger, Sophie s’en charge, ses hanches et son ventre mouvant à un rythme frénétique. Elle prend son pied sur un cri rauque et se laisse aller, repue. Elle est encore un peu dans l’euphorie de la jouissance quand le téléphone sonne. Elle décroche. Une voix qu’elle ne connaît pas demande :



Le téléphone est raccroché avant que Sophie ait pu répliquer. Elle tempête devant l’appareil muet que les photos resteront où elles sont. Marc demande ce qui se passe. Après explication, il s’emploie, comprenant le danger, à la convaincre de retirer les photos incriminées pour s’éviter de gros problèmes. Convaincue, elle finit de mauvaise grâce par retirer les photos. Elle trouve là un nouveau motif d’en vouloir à Arnaud.


Aussi s’applique-t-elle à lui pourrir la vie par tous les moyens possibles. Par exemple, par des insinuations qu’il y a des ressemblances entre certaines parties de ses travaux et des sites internet, mais aussi qu’il serait un voyeur obsédé. Elle va jusqu’à saboter son ordinateur contenant le PowerPoint servant de support à un exposé, profitant qu’il se soit absenté après avoir installé son matériel. Heureusement il réussit à récupérer ses données. Même si la majorité des élèves ignorent ces ragots, certains s’en font le relais. Ces manœuvres finissent par créer autour de lui un climat pesant qui le font se replier sur lui. Son parrain se désole de le voir ainsi, mais il ne regrette pas son coup de téléphone, car il était pour lui inadmissible de laisser passer ce genre de chose. De toute manière il pense que, vu l’état d’esprit de cette petite peste, elle aurait poursuivi et agit ainsi qu’elle le fait. Cependant il ne voit pas ce qu’il pourrait faire pour que cesse cette persécution.


À l’école une personne réussit à faire sortir Arnaud de sa réserve, c’est Sandrine, car ils doivent préparer ensemble un travail important. Néanmoins leurs relations ont un caractère un peu étrange. D’un côté la jeune fille va chercher Arnaud et maintient avec lui des contacts réguliers où les échanges sont aussi nombreux que variés, dépassant largement le domaine des études, de l’autre elle refuse toute forme de familiarité, allant jusqu’à souvent éviter les poignées de main. Un jour où le jeune homme lui avait posé une main sur l’épaule pour l’orienter afin de lui faire découvrir une mésange huppée cachée parmi les feuillages, elle s’était vivement écartée. Si elle parle volontiers de ses goûts artistiques, littéraires, musicaux, culinaires même, par contre elle n’évoque pratiquement pas ce qui concerne sa vie hors l’école. Cette attitude rend perplexe le garçon, d’autant qu’à certains moments, quand ils travaillent, elle se colle quasiment à lui. Il ne sait trop sur quel pied danser. Il est attiré par Sandrine et lui conterait volontiers fleurette, mais n’ose de crainte de la faire fuir et de perdre sa compagnie qu’il a appris à apprécier.


Les semaines passent. Entre Arnaud et Sandrine c’est le statu quo, mais au cours de leurs nombreuses conversations, Sandrine laisse parfois échapper quelques bribes concernant sa vie privée et son passé. En les recoupant Arnaud finit par s’en faire une idée plus précise… Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille. Issue d’une famille des plus modestes, elle est l’aînée de cinq enfants. Elle a pratiquement suivi toutes ses études dans des établissements qui attiraient l’attention du ministère et du rectorat beaucoup plus pour les problèmes que pour la qualité des résultats. Heureusement certains enseignants, voyant ses capacités, l’avaient poussée et soutenue. À la maison, elle devait souvent s’occuper de ses jeunes frères et sœurs. Elle n’a pas de chambre à proximité du campus et rentre chez ses parents tous les soirs, ce qui lui impose de longs trajets.


Il comprend également que sa manière de se vêtir de manière si peu seyante vient probablement du fait que dans son quartier il ne fait pas bon être trop sexy, surtout quand on a les cheveux clairs. Il découvre en elle une force de caractère et une farouche volonté qui lui permettent de surmonter les handicaps et de réussir là où beaucoup auraient baissé les bras, ce qui suscite son admiration. Une chose interroge Arnaud : par deux fois, il a vu des traces de coups sur le visage de sa camarade et à plusieurs reprises, il a cru discerner des bleus sur ses bras, mais il n’est pas sûr. Il a tenté d’en parler, mais, tout en le remerciant, elle l’a prié de ne pas s’inquiéter.


Pour essayer de faire bouger les choses, car il apprécie de plus en plus la compagnie de la jeune fille, il décide de profiter de sa fête pour l’inviter. Une fin d’après-midi, alors qu’ils quittent la bibliothèque, il sort de son sac un ballotin de chocolat qu’il lui offre en lui souhaitant une bonne fête. Elle a à peine le temps de le remercier, qu’il l’embrasse sur les deux joues avant de l’inviter à dîner. Tout cela la surprend tant qu’elle reste un instant comme tétanisée avant de se mettre à bafouiller. Sans la laisser se reprendre, il la pousse dans sa voiture. Quand il démarre elle commence à discuter, en arguant qu’elle ne peut pas, qu’elle n’a pas le temps, qu’elle doit rentrer, que ses parents vont s’inquiéter. Ce à quoi il répond qu’elle n’a qu’à passer un coup de fil pour les rassurer et que ce n’est pas tous les jours sa fête. Elle finit par accepter à condition de pouvoir rentrer tôt, et téléphone à son père. Pour lui c’est une petite victoire, car jusque-là elle n’avait accepté de manger avec lui, qu’au self au milieu des autres étudiants, ni même qu’il lui fasse un bout de conduite après les cours.


Il l’emmène dans un restaurant qu’il connaît et où il a réservé une table dans un box à l’écart des autres clients. Il sait que l’on y est tranquille pour y avoir emmené trois ex petites amies, séparé de la première pour cause de départ au Québec, de la seconde pour cause de caractère autoritaire et jaloux et de la troisième pour cause de cuisse par trop légère, elle avait tendance à se faire sauter par tout ce qui passait. Durant le diner la conversation est animée, mais elle se recroqueville dès qu’il fait un geste vers elle. Il ne peut même pas toucher sa main. Pourtant elle est enchantée de dîner avec Arnaud, de discuter avec lui. Ils ne voient le temps passer et ne s’aperçoivent pas qu’ils sont les derniers clients. C’est le serveur qui les ramène à la réalité. Le souhait de rentrer tôt a été oublié. Quand il propose de la raccompagner, elle accepte, craignant de ne plus avoir ses correspondances. Durant tout le trajet jusqu’à sa cité, elle reste silencieuse. Il la dépose devant la porte de son immeuble et sort pour lui dire au revoir. Il hésite à lui faire la bise et même à lui serrer la main et se contente in fine d’un :



À quoi elle répond simplement « bonne nuit » d’une petite voix en partant déjà vers la porte. Il la regarde s’éloigner le cœur serré, ne comprenant rien à son attitude, car visiblement elle apprécie sa compagnie. Elle fait quelques pas, ralentit, se retourne et revient vers lui en courant pour l’embrasser. Non pas une petite bise sur la joue, mais à pleine bouche en s’accrochant à son cou. Il répond à son baiser. Celui-ci dure, quand brusquement, elle se recule et s’enfuit avant qu’il ait pu dire un mot.


Le lendemain Arnaud ne croise pas Sandrine et quand il essaye de lui téléphoner, il tombe directement sur le répondeur. Ce n’est qu’en début d’après-midi qu’il l’aperçoit, mais de son côté elle se trouble et feint de ne pas l’avoir vu et part dans une autre direction. Il ne comprend pas, mais ne va pas entrer dans ce jeu du chat et de la souris. Il presse le pas, la rattrape et se plante devant elle en lui disant :



Elle ne peut plus feindre de ne pas l’avoir vu. La tête baissée elle lui retourne un bonjour à peine audible. Il ne laissera pas se dresser une nouvelle barrière entre eux après ce qui s’est passé la veille ou plutôt ce matin. Il lui soulève le menton en l’enlaçant et l’embrasse. Sandrine se fige, mais ne se dégage pas, puis d’un coup s’agrippe à lui comme si sa vie en dépendait et lui rend son baiser avec fougue. Ils restent ainsi soudés au milieu du hall oublieux du monde qui les entoure, indifférents aux étudiants et professeurs qui le traversent.


Parmi eux, Sophie qui est sur un petit nuage. Elle a été approchée, avec trois autres filles de l’école par un photographe pour un casting. Les quelques jours précédents la séance, elle est excitée comme une puce, sans que cela l’empêche de continuer à distiller son venin contre Arnaud. Elle avait déjà constaté sa proximité avec Sandrine, elle inclut cette dernière dans sa vindicte, ce qu’elle voit ne fait que renforcer son ressentiment.


Ils ont le souffle court quand leurs lèvres se séparent. Il sent qu’elle se raidit et va de nouveau s’enfuir, aussi ne relâche-t-il pas son étreinte. Malgré l’air effarouché qu’elle a, elle ne tente pas de se dégager et au bout de quelques secondes se détend et se laisse de nouveau aller contre lui. Il lui murmure à l’oreille combien il aime sa compagnie et même qu’il l’aime tout court, et qu’il ne saurait se passer de sa présence et moult autres choses qu’aiment entendre les femmes, surtout quand elles-mêmes se sentent attirées par celui-ci qui les leur dit.


Elle aussi avoue son attirance. C’est main dans la main qu’ils quittent le bâtiment. Elle a perdu son air d’animal traqué et c’est sans qu’il ait besoin de la pousser qu’elle accepte de monter dans sa voiture. La conversation durant le trajet jusqu’au domicile de Sandrine est des plus affectueuse. Après qu’il l’eut déposée, Arnaud se sent heureux de l’évolution de la situation. Il espère que le lendemain elle ne se recroquevillera pas de nouveau dans sa coquille. Il a tort de s’inquiéter car de son côté Sandrine est euphorique et ne songe nullement à remettre de la distance avec son amoureux.


Il y a une troisième personne heureuse, c’est le père de Sandrine, quand il voit l’air rayonnant de sa fille. Un air qu’il n’a que trop rarement l’occasion de lui voir à son goût. Il ne veut pas jouer les inquisiteurs en posant trop de questions. Il se contente de l’embrasser et de lui faire remarquer qu’aujourd’hui, elle rentre plus tôt. Elle répond qu’un camarade l’a raccompagnée en voiture. Ce fait, déjà en lui-même, est une première. En plus, il a vu de la fenêtre, sa fille non seulement revenir en voiture, mais aussi embrasser le conducteur. Et ça c’est vraiment étonnant. Il n’a jamais vu sa fille se conduire ainsi. Il espère ardemment qu’il n’y aura pas d’embrouilles. Sandrine pose ses affaires, récupère un sac et annonce qu’elle part à la salle pour s’entraîner. Son père suppose que le garçon aperçu doit être cet Arnaud dont le nom a, à plusieurs reprises, échappé à sa fille.


Les jours passent, Sandrine et Arnaud ne se quittent pratiquement plus de la journée. Si leurs baisers sont nombreux, dès que le garçon se risque à avoir des gestes plus tendres, la jeune fille se contracte et il n’insiste pas. De même elle élude toute invitation dans le studio qu’il loue près du campus. Un matin, Arnaud est retenu par une démarche administrative. En attendant d’aller déjeuner, Sandrine s’installe sur un banc un peu à l’écart. Un groupe d’élèves s’approche et commence à discuter. Elle reconnaît la voix de Sophie. Visiblement ils ne l’ont pas remarquée. Elle se prépare à partir quand elle l’entend commencer à médire sur son chéri, disant entre autres que pour avoir de tels résultats, il doit y avoir de la triche quelque part. Elle ne le supporte pas, se lève et déclare fermement qu’Arnaud serait incapable de tricher, car il est trop honnête pour ça et que de toute manière il n’en a pas besoin. Qu’il faut bien mal le connaître ou être particulièrement médisante. Sophie surprise par l’interruption se reprend vite et d’un ton méprisant lâche :



Elle va pour continuer sa diatribe, que Sophie interrompt :



Sandrine fait un pas dans la direction du groupe. Deux garçons s’interposent entre elle et Sophie. L’un d’eux s’approche jusqu’à la toucher. Il la domine d’une tête et avec une intonation méprisante dit :



Pour appuyer son propos il la pousse sur l’épaule. Mais Sandrine ne recule pas. Il insiste :



Il la prend par le bras pour la faire partir. Elle se dégage prestement.



Il avance les mains et les plaque sur les seins de Sandrine et appuie dessus comme sur des trompes. Elle le traite de « porc » en appuyant son propos d’une solide claque. Il va pour lui rendre la pareille mais elle esquive. Furieux, il se précipite vers elle en réarmant son bras. Il est arrêté net dans son élan par un coup de pied dans l’entrejambe qui le plie en deux, suivi d’un second dans la poitrine qui le fait s’écrouler sur le sol gémissant. Voyant cela, le second garçon s’approche à son tour la traitant d’hystérique qui mérite une bonne leçon. Instruit de l’exemple de son camarade, il ne se précipite pas inconsidérément. Il prend une position de combat et avance prudemment en tentant alternativement de lui porter un coup ou de l’attraper, mais la jeune fille esquive.


Brusquement les choses s’accélèrent. Au lieu de simplement éviter la dernière attaque, Sandrine la bloque en portant un atemi au poignet de son adversaire. Celui-ci lâche un cri plus de surprise que de douleur et relâche son attention. Un coup de pied l’atteint au tibia, suivit d’un second au thorax et d’un dernier tournant qui le touche à la mâchoire. Il s’effondre dans un buisson se désintéressant de la suite des événements. Ignorant l’attroupement formé, Sandrine s’adresse alors Sophie et réitère sa demande. Cette dernière essaie de rameuter les autres élèves présents. Déclarant son adversaire folle, qu’il faut prévenir la direction qu’elle a agressé des élèves et la faire renvoyer. Mais sa charge ne rencontre que peu d’échos. Un garçon résume l’opinion générale en déclarant que c’est elle qui avait été agressée par deux imbéciles qui croyaient la chasser comme une mouche et qui n’avaient pas supporté que la mouche ne se sauve pas en les remerciant de la laisser partir. Comme Sandrine s’avance vers elle, Sophie se voyant isolée est prise d’une sainte frousse. Elle craint de prendre une raclée semblable à celle des deux autres crétins, à deux jours du casting ça ferait mauvais effet d’arriver avec un œil au beurre noir et des bleus, aussi préfère-t-elle capituler et retirer ce qu’elle a dit et s’excuser. Sandrine fort courtoisement la remercie et se retire.


Sophie aussi se retire, laissant à d’autres le soin de relever les deux garçons, mais beaucoup moins dignement que sa rivale, surtout que la pétoche lui a fait lâcher quelques gouttes dans sa culotte. Ceux qui ont assisté à la scène regardent les deux interlocutrices d’un œil nouveau. Sophie y perd une partie de son aura et Sandrine y gagne du respect. Beaucoup ne voyait qu’une fille terne, intelligente certes, mais sans beaucoup de personnalité, effacée avec en plus une mise désastreuse.


L’histoire se répand comme une traînée de poudre, au grand dam de Sophie qui au lieu d’attendre que le temps fasse passer l’incident dans les brumes de l’oubli, s’efforce d’allumer un contre-feu en répandant sa propre version, y incluant à nouveau des allégations contre Arnaud qu’elle tient pour responsable, sans se rendre compte qu’elle donne aux choses encore plus d’importance. Quand Arnaud arrive au campus, il retrouve Sandrine. Cette dernière ne lui souffle mot des événements de la fin de matinée. Mais d’autres se chargent de l’instruire. Il est furieux et parle d’aller se plaindre à la direction et même de porter plainte au commissariat. Sandrine à toutes les peines du monde à l’en dissuader.


Après cette tempête, le calme revient. Deux jours plus tard les quatre jeunes femmes pressenties se rendent au studio ensemble, bien qu’elles aient des heures de rendez-vous différents. Le photographe précise que les photos prises ce jour sont simplement des essais qui ne seront pas publiés, mais qu’elles seront bien sûr rémunérées. Il propose 100 € pour un peu moins d’une heure de pose. Un document est signé pour officialiser la chose. Un autre contrat sera éventuellement signé si elles sont retenues pour des images destinées à être publiées. Le photographe décide, puisqu’elles sont venues de concert, de procéder par quart d’heure, avec chacune. Il les fait poser d’abord avec les tenues dans lesquelles elles sont venues, puis dans des robes de soirée et enfin en string. L’une d’entre elle, en entendant cela, préfère renoncer. La séance terminée, le photographe dit qu’il va étudier les photos et qu’il les recontactera. Si elles sont retenues des dispositions seront à prendre pour la poursuite de leur collaboration, sinon les clichés pris ce jour seront effacés.


Le surlendemain des courriels parviennent aux trois modèles en puissance. Une n’est pas retenue, mais Sophie fait partie des deux sélectionnées, avec une nommée Aurore. Toutes deux sont priées de prendre contact pour venir signer leur contrat et dans la foulée faire leur première séance de pause destinée à être publiée. La séance dure près de cinq heures. Chacune touche 430 € comme modèle débutant. Elles sortent du studio éreintées. Elles ne croyaient pas que ce serait aussi fatiguant. Le photographe est exigeant, mais heureusement ce quadragénaire a un don pour mettre à l’aise ses modèles, détendre l’atmosphère, faire rire, être patient et sentir quand il faut faire une pause. Avec lui les choses ne paraissent jamais insurmontables. Le photographe les invite à la fin de la séance à venir prendre une collation dans un salon de thé voisin. Si Aurore part après une demi-heure, Sophie elle reste près de trois heures à discuter, parlant de tout et de rien, de ses projets ; elle n’a pas vu le temps passer.


À la fin du mois leurs photos paraissent dans un magazine. Bien sûr ce n’est pas Vogue ou Cosmopolitan, mais tout de même, elles ne sont pas peu fières de les montrer à leurs condisciples.


Le photographe avertit Aurore qu’il n’aura pas autre chose à lui proposer. Par contre, il demande à Sophie, si elle veut bien poursuivre leur collaboration. Il a un projet où elle aurait le bon profil. Elle accepte d’enthousiasme, d’autant que le photographe parle de plusieurs jours de travail dont quelques-uns avec des pauses en sous-vêtements, payé 50% de plus que les autres. En plus il est prêt à aménager les horaires pour ne pas gêner le suivi des cours. Elle pense que l’argent ainsi gagné lui permettrait d’acheter un ensemble de grande marque comprenant, en plus du vêtement proprement dit, sac et chaussures, devant lequel elle bave d’envie depuis quelque temps et que ses parents refusent catégoriquement de payer en trouvant le prix tout à fait déraisonnable.


Impatiente, elle demande que les premières séances aient lieu rapidement, quitte à manquer quelques heures de cours. Parlant avec fièvre de son projet d’achat au photographe amusé, qui la met malgré tout en garde, car ce n’est pas totalement finalisé, même si c’est en bonne voie. Mais elle est trop impatiente pour écouter la voix de la prudence et avec les 1000 € de ses deux premiers jours de photos elle se précipite chez le commerçant, verse la somme en prenant un crédit pour les 6000 € à régler en trois mois. Le commerçant accordant sa confiance au vu des cachets de la jeune fille, mais surtout au fait que sa mère soit une cliente.


Arnaud et Sandrine sont à mille lieues de ce genre de préoccupation. Presque tous les jours il la raccompagne jusque chez elle. Un soir après qu’il l’ait déposée, un homme s’approche et demande s’il est bien Arnaud et s’il peut lui parler. Surpris, il accepte. C’est le père de Sandrine. Celui-ci s’inquiète pour sa fille, non qu’il soit hostile à ce qu’elle fréquente un garçon, au contraire, mais il veut prévenir Arnaud qu’avec elle les choses ne seront pas simples. Il s’est probablement rendu compte que Sandrine est plus que réservée, qu’elle a tendance à se recroqueviller ou fuir dès que l’on s’approche trop d’elle. Arnaud acquiesce. Le père poursuit que cela remonte à son enfance. Quand elle avait sept ans, un homme l’avait agressée. L’arrivée inopinée d’une patrouille de police l’a sortie des griffes de l’individu qui avait déjà commencé à la tripoter. Elle avait assez bien surmonté le traumatisme grâce à l’aide d’un psychologue et à son investissement en classe.


Hélas, le sort a voulu que vers quatorze ans elle soit de nouveau agressée par trois adolescents qui l’avaient attirée dans un garage. Tandis que deux l’immobilisaient, le troisième après lui avoir assené deux ou trois claques, arrachait sa robe, puis son soutien-gorge. Heureusement ils commirent l’erreur de relâcher leur étreinte, cela a permis à Sandrine de se dégager, de s’ouvrir le passage et de s’enfuir avec pour tout vêtement son slip. Des mères de famille dans un square, l’ont recueillie et averti la police. Celle-ci a pu arrêter les agresseurs, dont deux étaient assez mal en point. J’ai oublié de vous dire que Sandrine fait du karaté depuis avant l’école, elle a commencé comme mini poussin. Elle a gagné de nombreuses compétition, a été championne départementale et même régionale, elle a participé au championnat de France. Elle aurait certainement pu faire partie de l’équipe de France, mais elle a choisi de privilégier les études, mais elle continue de s’entraîner plusieurs heures par semaine.


Arnaud comprend que les deux garçons de l’école, ignoraient, tout comme lui, ce petit détail, sinon ils auraient été beaucoup plus circonspects. Avec leur trente kilos et une tête de plus que Sandrine, ils étaient trop confiants. Ainsi s’expliquent aussi les traces de coups qu’il avait plusieurs fois discernées et qui lui avait fait croire qu’elle était maltraitée. Le père poursuit que, depuis ce jour Sandrine, a une anxiété quasiment animale en présence des hommes, qu’elle essaye d’effacer sa féminité, par exemple, qu’elle ne porte plus de robe ou de jupe hors quelques sorties en famille et encore, il faut insister.


Arnaud s’efforce de rassurer son interlocuteur. Il s’était, bien sûr, rendu compte de l’attitude toujours sur la défensive de Sandrine et de son habitude de décourager ceux qui devenaient trop familiers. C’est en travaillant avec elle qu’il s’était rendu compte que c’était une fille remarquable et qu’il ne fallait pas se laisser rebuter par son abord un peu rébarbatif et sa manière de s’habiller. Il ne faut pas la brusquer, mais aujourd’hui, les barrières qu’elle a élevées commencent à tomber. Le père sourit en disant qu’il avait pu s’en rendre compte, en entendant sa fille parler autant d’un garçon. Les deux hommes se séparent. Le père, qui demande de ne pas souffler mot de la conversation, est intérieurement un peu rassuré, se rendant compte qu’Arnaud n’a rien d’un excité, ni d’un dragueur, risquant de blesser Sandrine et de la renvoyer vers son isolement.


Deux jours après l’entretien, Arnaud propose à Sandrine de venir prendre des vêtements pour ses frères et sœurs, sa mère ayant décidé de vider les placards. Il a pensé que cela pourrait l’intéresser, sinon il portera les paquets à des œuvres. Après une première idée de refus, elle accepte de venir les voir. Ils montent au studio du garçon. Il y a quatre sacs à fouiller. En furetant, Sandrine admet que nombre de ces tenues plairaient certainement à ses cadets. Dans le quatrième sac, ce ne sont pas des tenues pour enfant ou adolescent, mais pour femme. Arnaud pense que cela devait appartenir à des cousines. Elle va pour les remettre d’où elle les a sorties, quand Arnaud l’arrête, montrant une robe en disant qu’elle devrait lui aller à ravir. Elle refuse. Il insiste, disant qu’elle devrait au moins l’essayer. Elle finit par capituler. Elle se retire dans la salle de bain pour se changer.


Au bout de cinq minutes, elle appelle Arnaud à l’aide pour finir de fermer la robe dans le dos. Il vient à son secours et en profite pour libérer ses cheveux qui descendent sur ses épaules. La robe est crème à taille basse, légèrement plissée en bas, s’arrêtant assez au-dessus des genoux. Le haut est assez ajusté avec des manches flottantes et un décolleté généreux. Il note au passage qu’elle a perçu que ce genre de décolleté était peu compatible avec un soutien-gorge classique et que, pour l’essayage, elle a ôté l’accessoire. Il en est agréablement surpris. Déjà dans ses vêtements informes et trop larges, à la côtoyer régulièrement, il la savait plutôt mignonne. Mais ce qu’il pressentait est en-dessous de la réalité. Elle est magnifique. Il lui dit qu’elle est superbe, que la robe lui va à ravir. Il la fait venir devant le miroir et tourner sur elle-même. Il lui dit que ce serait un crime qu’elle ne prenne pas cette robe, tant elle met valeur ce bout de tissu. Il lui suggère d’en essayer d’autres. Elle ne refuse pas et lui demande de l’aider à dégrafer sa robe.


Il la contourne, soulève ses cheveux, mais au lieu de s’occuper de la fermeture, il l’embrasse dans le cou. Elle sursaute et va pour se retourner, il l’en empêche et recommence. Elle ne fait rien pour se soustraire aux petits bisous. Il s’interrompt pour s’attaquer à la fermeture. Cela fait il recommence à la bécoter dans le cou en faisant glisser le haut de la robe de ses épaules. Sandrine frissonne, mais ne tente pas de la retenir. Le vêtement finit sur le sol en une corolle autour de ses pieds, la laissant apparaître simplement vêtue d’une petite culotte. Il passe ses mains pour venir délicatement s’emparer des seins dénudés. De la taille d’un pamplemousse. Ils sont fermes avec des aréoles carmin aux bouts un peu saillants.


Il n’avait pas soupçonné qu’elle eût une aussi belle poitrine. Le reste est à l’avenant. Elle est bien proportionnée, élancée, musclée, avec un derrière bien rebondi. Brusquement elle se dégage, mais c’est pour se retourner, se suspendre à son cou et l’embrasser. Il s’assoit sur le lit et l’attire sur ses genoux pour cajoler et embrasser ses seins. Tel un Hercule de foire, elle bombe le torse. Ses tétons durcissent et se dressent. Ils ne sont pas les seuls. Ses appréhensions disparaissent avec l’embrasement de ses sens. Ses barrières finissent de s’effondrer. Elle qui redoutait de se laisser approcher par un homme, ne voudrait pour rien au monde qu’Arnaud cesse.


Celui-ci tout en continuant de s’occuper des seins offerts, pose une main sur le genou de son amie et en une lente progression caressante atteint la limite du slip. Ses doigts glissent à l’intérieur des cuisses, effleurent, à travers le fin tissu, le mont de Vénus puis les lèvres. Un profond soupir accueille son initiative. Il attrape le fond de la culotte et tire. Sandrine se soulève, des deux mains l’aide à la débarrasser du slip et se réinstalle sur ses genoux pour un baiser enflammé. Arnaud passe sa main entre les cuisses qui fort obligeamment s’écartent. Il atteint sans encombre la fente. Il la parcourt légèrement d’abord, puis accentue la pression. Elle s’ouvre, ses doigts glissent aisément. Il dépose Sandrine sur le lit, s’allonge à ses côtés et poursuit ses caresses. Il dégage le petit bouton pour le faire rouler Elle pousse un soupir et ses hanches s’animent.


Alternativement il introduit un doigt dans le sexe et joue avec le clitoris. Elle n’est plus que sensation. Ses peurs se sont envolées. Un mâle la touche au plus intime et elle se laisse faire. Qui plus est, elle participe, lui facilitant la tâche en ouvrant largement les cuisses. Sa respiration devient courte et brusquement c’est une sorte d’explosion qui raidit son corps et la fait gémir. Arnaud retire sa main et l’embrasse tendrement. Le tumulte s’apaisant, elle se dit qu’elle n’a fait qu’accepter les caresses d’Arnaud et prendre du plaisir sans essayer de lui rendre ce qu’il lui a offert. Elle se redresse, pour le débarrasser de sa chemise, avant de s’attaquer au pantalon et au slip. C’est presque timidement qu’elle extrait un sexe déjà au garde-à-vous. Bien sûr elle avait déjà vu des images glanées sur Internet, cela l’avait assez peu excitée mais là, le toucher, le sentir palpiter, c’est autre chose.


Après l’avoir caressé, comme elle l’a vu faire, elle va pour le prendre dans ses lèvres, mais Arnaud l’en détourne en lui disant qu’en fin de journée, l’odeur peut être un peu forte. N’ayant pas été assaillie, quand elle s’était penchée, par un effluve trop prononcé, elle passe outre et gobe l’objet. C’est vrai que le goût est un peu âcre, mais rien de rédhibitoire. Elle poursuit donc, serrant entre ses lèvres la tige, montant et descendant. Elle s’active ainsi quelques minutes. Elle pense alors qu’elle a aussi une langue et décide de s’en servir. Elle alterne dès lors coups de langue depuis les bourses jusqu’au gland et pompage. Elle y met tant d’application qu’il l’avertit que ça va venir. Elle ne réalise pas ce qu’il veut dire par là et poursuit. Aussi est-elle un peu surprise quand les jets de foutre viennent s’écraser dans sa gorge, sur ses lèvres, son visage et jusqu’à ses cheveux.


Elle ne sait trop quelle contenance prendre. Elle hésite entre avaler ou recracher ce qu’elle a dans la bouche. Elle ne voudrait pas froisser le garçon en se montrant trop dégoûtée. Celui-ci est des plus agréablement surpris ; pour une néophyte, Sandrine s’est fort bien débrouillée. Il se rend compte qu’elle est embarrassée. Comme il l’entraîne vers la salle de bain, elle se décide et choisit l’option « avaler », ne trouvant, après tout, pas le goût désagréable. Sous la douche, ils se savonnent mutuellement et s’embrassent abondamment. Sans avoir besoin de rien se dire, ils se dirigent d’un même mouvement vers le lit où Sandrine se laisse tomber en ouvrant largement les cuisses, bien décidée à ne pas s’arrêter en si bonne voie et perdre sa virginité.


Arnaud se fait un plaisir de lui offrir un broute minou grand cru qu’elle apprécie hautement, le mouvement animant son bassin et ses soupirs en témoignant éloquemment. Il cesse de lui bouffer la chatte pour en une série de bisous passer de ses lèvres du bas à celles du haut via la poitrine. Il se retrouve ainsi au-dessus d’elle. Sandrine sent le sexe du garçon battre entre ses cuisses. Malgré son désir, l’appréhension revient. Instinctivement ses jambes se serreraient volontiers, mais elle les oblige à s’écarter autant qu’elles le peuvent et plie les genoux pour fournir le meilleur accès à son intimité. En voyant la crainte dans les yeux de sa bien-aimée, Arnaud comprend qu’il ne doit pas trop tarder, sinon cette crainte pourrait se transformer en panique. Il guide sa queue vers ce qui lui est si gracieusement offert. Comme il pénètre doucement, elle marmonne dans un souffle qu’elle est vierge. Il ne lui dit pas qu’il le savait et murmure à son oreille des mots tendres et la remercie de sa confiance. Il fait de courts va-et-vient qui s’enfoncent petit à petit plus profondément. Elle se détend un peu, mais se crispe à nouveau quand ce pieu qui s’infiltre en elle vient rencontrer la barrière de son hymen. Arnaud pousse doucement, mais celui-ci résiste et elle se contracte un peu plus. Une évidence s’impose à Arnaud : il faut en finir rapidement.


Tout en continuant à lui susurrer combien il l’aime, il se recule, sort presque complètement son sexe du doux fourreau et revient d’un coup. L’obstacle est emporté. Sandrine laisse échapper un petit cri et des larmes lui viennent aux yeux. Il l’embrasse et lui dit combien il regrette de l’avoir brusquée et fait mal. Il va pour se retirer délicatement. Elle l’en empêche, s’agrippant à lui de toutes ses forces et nouant ses jambes autour de ses fesses. Elle veut qu’il reste encore en elle, malgré la douleur ressentie et la gêne persistante. Il reste quelque temps sans bouger. Il sent que, petit à petit, son amie se détend quelque peu. Lentement, il recommence ses va-et-vient. Si elle continue de s’accrocher à lui, son vagin reste trop sensible pour qu’elle y prenne plaisir, mais intérieurement elle jubile. Arnaud est en elle, elle fait l’amour ! Ce dernier se rend compte de la confusion de Sandrine et préfère laisser le con se remettre de la défloraison. Il se dégage. Sa queue sort engluée de sang, celui-ci macule aussi les cuisses et les poils de Sandrine.


De nouveau, il entraîne vers des ablutions bien nécessaires. Il nettoie tendrement ce passage magique dont il vient, douloureusement, d’ouvrir la voie. Quand il a fini, elle s’agenouille à son tour pour nettoyer avec amour cette colonne de chair qui vient pourtant de la faire souffrir. Elle ne s’arrête point là, une fois l’endroit astiqué, voyant qu’il a encore bonne tenue, elle le branle de la main, avant de faire entrer dans la danse lèvres et langue, avec plus d’assurance que lors de précédente prestation. Elle insiste jusqu’à ce qu’Arnaud l’avertisse qu’il va venir. Cette fois-ci elle comprend parfaitement ce qu’il veut dire, mais n’en continue pas moins. Quand elle sent la verge tressaillir, elle applique ses lèvres sur le gland et le tète. Il se vide dans sa bouche, mais ce coup-ci, elle n’est pas surprise par ce jaillissement et n’a pas d’hésitation, elle absorbe directement la liqueur. Malgré la demande d’Arnaud et le désir qu’elle en a, elle ne resta pas chez le garçon et rentre chez elle, lestée des sacs de vêtements qui sont accueillis avec joie par la famille. L’échauffement persistant de son sexe et l’excitation, l’empêchent de s’endormir rapidement. Elle revit les dernières heures qui ont fait d’elle une femme à part entière et son cœur s’enflamme en pensant à Arnaud.


Le lendemain, le garçon vient la chercher. Ils arrivent donc de concert à l’école. Comme souvent ils sont arrivés en avance et vont s’installer à la bibliothèque pour travailler. Quand les cours commencent, Sandrine crée la sensation parmi ses condisciples, Ils ne la reconnaissent pas avant d’être près d’elle et même alors beaucoup hésitent. La veille Arnaud lui a arraché la promesse de revêtir un des vêtements découverts parmi les affaires emportées la veille. Une robe plutôt ajustée, s’arrêtant à mi-cuisses, à manches courtes et col ouvert. En plus elle a soigneusement peigné ses cheveux et troqué ses lunettes contre des lentilles de contact. Déjà ses exploits contre les deux garçons avaient modifié l’image que l’on avait d’elle, mais là, celle-ci est complètement bouleversée. La gent masculine la regarde d’un autre œil d’où la concupiscence n’est pas exclue, trouvant la demoiselle des plus appétissantes et jugeant Arnaud veinard d’avoir su révéler cette pépite. Du côté des dames, cette métamorphose suscite moins d’enthousiasme. Il y en même une qui écume littéralement de rage, c’est Sophie. Du coup, elle se répand encore plus en propos venimeux. Cette animosité persistante, use la patience et agace au plus haut Arnaud d’autant plus que sa chérie en est maintenant largement autant la cible que lui. Il ne veut malgré tout pas entrer dans le jeu de cette vipère en lui répliquant vertement. C’est auprès de son parrain qu’il s’épanche. Celui-ci le conforte dans cette sage décision.


Si pour les tourtereaux l’avenir vire au rose, pour Sophie les choses se compliquent sérieusement. Venue pour une séance photo d’une heure, le photographe lui annonce que sa négociation, avec un magazine, du projet pour lequel il avait pensé à elle était à l’eau, et qu’il n’allait donc pas avoir besoin de ses services dans un proche avenir. Elle est effondrée. Elle pense à son achat et à l’ardoise qu’elle doit régler chez le commerçant. Son père va la tuer quand il lui faudra payer la note. Elle n’ose imaginer les mesures de rétorsion qui devraient s’en suivre. Elle prie le photographe de lui trouver quelque chose. Il est vraiment navré, il n’a rien en vue. Elle insiste, proposant même d’être moins payée pour chaque séance. Il lui explique alors que la photographie n’est pour lui qu’une activité secondaire, qu’il pratique par passion quand il a des coups de cœurs pour certains sujets ou qu’un copain lui en propose un qui lui plaise. Elle le supplie en disant qu’il doit y avoir un moyen, qu’elle est prête à venir tous les jours à se déplacer où il veut, à faire toutes les photos qu’il veut, elle récupérera ses cours plus tard. Les larmes lui viennent aux yeux. La pensée de la scène avec son père et ses conséquences l’affolent. Elle agrippe le bras de son interlocuteur pour mieux le persuader.


Il lui dit de s’asseoir, qu’ils vont discuter. Pleine d’espérance, elle se calme. Il s’installe à son tour et lui dit qu’il ne peut pas forcer les éditeurs ou les rédacteurs à lui proposer du travail ou accepter ses sujets. Par contre, si elle est prête à poser pour des photos qui ne sont pas destinées à paraître dans un journal, il y a probablement possibilité de s’arranger. Tel un naufragé apercevant une terre, elle reprend espoir et se dit d’accord. Il précise que ces photos non conventionnelles seront payées au tarif syndical. Elle demande quand, il répond maintenant et prend soin de préciser que pour cette séance il va lui falloir passer outre à certaines pudeurs et ne pas jouer les mijaurées. Elle est si soulagée de voir s’éloigner le spectre de l’explication avec son paternel que l’implication de ces paroles est pour elle secondaire. Il lui fait signer la paperasse habituelle en précisant que les images ne seront pas publiées dans aucun journal, livre ou magazine sans son autorisation. Cela fait, il la prie de se déshabiller en prenant son temps.


C’est en commençant son strip-tease qu’elle commence à réaliser ce qu’elle vient d’accepter, mais après tout ne l’a-t-il pas déjà photographiée en string se dit-elle pour se rassurer. Elle sait qu’elle est belle, bien proportionnée, avec de longs cheveux châtain clair, le visage d’un ovale parfait avec des yeux bleus, des seins avantageux sans être trop gros et qui se tiennent fièrement, même sans soutien-gorge. Ses jambes sont gracieuses, couronnées d’un cul potelé bien ferme. Il la prend en photo, mais a aussi mis en route un caméscope. Elle pense alors qu’il avait expliqué, à elle et aux autres étudiantes, qu’il y en a toujours un en action dans la pièce, ainsi pour éviter les malentendus et les problèmes qui peuvent en découler. C’est donc un second qu’il vient de mettre en marche. Une fois qu’elle est nue, elle ne sait trop que faire. Il la guide, la faisant tourner sur elle-même, s’agenouiller sur le canapé les fesses vers lui, se cambrer, écarter ses fesses. Elle n’ose imaginer le spectacle qu’elle offre. Il la fait ensuite asseoir et lui demande de se masturber. Elle va pour se rebeller, mais l’annonce du tarif, la rend plus compréhensive. Elle s’astique donc, se caressant, jouant avec son bouton, s’introduisant un et jusqu’à trois doigts dans la chatte, sans trop de difficulté.


Il faut dire que malgré les circonstances si particulières, la lubrification fonctionne très bien, elle ressent même une certaine excitation. Quand un gode lui est obligeamment fourni, elle ne fait ni une ni deux et, bien que de taille honorable, se le fiche d’un mouvement dans la chatte. Elle s’en sert ensuite avec entrain, faisant monter en elle une chaleur de bon augure, la présence d’un témoin devenant alors secondaire. Mais elle est arrêtée en chemin par le photographe qui récupère l’engin et la prie d’aller procéder à ses ablutions dans la salle de bain. Elle en ressent une grande frustration. Il la suit et filme en train de se laver et s’essuyer. Ils reviennent dans la pièce où il lui demande de venir le sucer. Elle refuse tout net. Pour lui ce n’est pas un problème, il va lui faire le chèque pour « le travail accompli ». Il détaille de décompte. Une heure de modèle débutant à 133 € multiplié par deux pour le nu plus 300 € pour s’être masturbée soit 566 €. Tandis qu’il va chercher le chéquier, des sentiments contradictoires agitent Sophie. Elle ne se voit pas jouer les porn stars. La pensée de la scène avec père reste présente à son esprit, ce qu’elle vient de gagner représente moins de 10% de ce dont elle a besoin. Après tout, elle a déjà été très loin, alors un peu plus, un peu moins… Mais jusque-là elle s’est seulement exhibée, continuer serait franchir un nouveau degré. D’un autre côté poursuivre ne serait pas une punition, le photographe n’est pas mal du tout, il a du charme. Si il l’avait draguée, peut-être n’aurait-elle pas dit non après tout, mais c’est quand même différent : là, elle se ferait payer. Sans qu’elle en soit consciente un autre facteur joue. Ses exercices de tout à l’heure l’ont fortement émoustillée, elle est restée sur sa faim. C’est probablement ce qui, in fine, fait pencher la balance.


Lorsqu’il revient, elle s’agenouille et défait sa ceinture. Il ne dit rien, pose le chéquier et reprend la caméra. Elle descend son pantalon, prend en main un sexe déjà gonflé et le branle, ajoutant bientôt ses lèvres à la main. Le résultat ne tarde pas. Ce qu’elle fait dresser, sans être monstrueux, est dans une moyenne supérieure. Elle s’active et se rend compte qu’en plus d’être plutôt bien pourvu, le photographe est aussi résistant. Il finit par l’interrompre et lui tend un préservatif. Cette fois-ci elle ne tergiverse pas, s’en empare et le met en place. Il la fait se relever et s’accouder sur le bureau où elle se trouve nez à nez avec une caméra. Il écarte ses cuisses, se met à lui faire un cunnilingus. Il sait s’y prendre. Elle apprécie, pour preuve les éloquents soupirs qu’elle lâche. Il dose savamment son action, la faisant monter, mais sans la faire aboutir. Il fait durer le jeu, mettant Sophie au supplice, un délicieux supplice. Quand la jouissance vient, elle ne peut retenir un râle. Elle voudrait souffler, mais il continue. Après un temps de baisse de régime, elle redémarre sous cette langue diabolique.


Sans signes annonciateurs, avec promptitude il se redresse et l’enfile d’un coup. Cette pénétration aussi inattendue que profonde lui arrache une exclamation, nullement de douleur, mais de saisissement avec une pointe de contentement à se sentir transpercée. Il faut dire que sa chatte était toute prête à accueillir de la visite et même, y aspirait. Elle s’était bien ouverte et suintait abondamment. Il se met à la ramoner énergiquement. Elle doit s’arc-bouter pour résister aux coups de boutoir qui se succèdent. Elle sent sa poitrine ballottée en tous sens. La surprise de cet assaut passée, elle s’accorde au rythme de son partenaire et vient au-devant de ce pieu qui la fouaille. Son contentement se manifeste de moins en moins discrètement. Aux soupirs succèdent les râles auxquels s’ajoutent rapidement de petites exclamations. Ce que constatant il dit un peu par provocation en adoptant pour la première fois le tutoiement :



Il souligne ses paroles d’une bonne claque sur les fesses. Malgré la trivialité du commentaire et le soufflet dont a été gratifié son postérieur, elle continue de suivre la cadence sans rater un temps. Voyant le manque de réaction à ses paroles, il insiste :



Une nouvelle claque vient ponctuer son interrogation qu’il conjugue avec un retrait presque complet. Sophie tend les fesses pour faire revenir en elle la colonne de chair. Mais il se recule un peu. Oubliant son amour-propre elle s’entend dire :



Il ne se le fait pas dire deux fois. Perturbée par l’interruption, la demoiselle s’est désunie et reste immobile simplement cambrée, fesses tendues.



En même temps qu’il parle, il gratifie ces dernières de deux nouvelles claques. Même sans cet encouragement mutin, Sophie ne serait pas restée inerte plus longtemps. Ses sens enflammés se seraient mal accommodés de la passivité. Elle reprend le rythme. Celui-ci n’est pas perturbé quand elle sent un doigt entrer dans son petit trou, elle n’avait pas vu son partenaire enfiler un gant en latex et l’enduire de lubrifiant. Elle proteste :



Il continue



Comme elle continue à remuer les fesses en cadence, son ordre manque un peu de crédibilité. Aussi n’en tient-il aucun compte et même lui met-il un second doigt dans le cul. Elle sent son anus se dilater. Sophie se sent humiliée, mais ce diable d’homme sait s’y prendre, elle est dans un état qui lui ôte toute volonté de se rebeller. Sans compter qu’en plus du brasier qui l’habite, au fond de son inconscient une petite lueur clignote avec le symbole €€€. Il finit par retirer ses doigts, ôte son gant et ajuste son sexe à l’emplacement laissé vacant. Il pousse. Sophie n’est pas à la fête, elle a un mouvement de recul, mais il la maintient solidement et poursuit inexorablement sa progression, jusqu’à disparaître entièrement. Durant toute la pénétration elle a la bouche ouverte sur un cri muet. Elle ne respire à nouveau que quand il s’immobilise enfin. Il se rend compte qu’elle s’est contractée, aussi reste-t-il sans bouger.


Il se penche en avant pour la bécoter dans le cou et lui caresser les seins. Elle se détend un peu. Il se retire doucement, la fait se lever, l’embrasse, lui murmure qu’ils vont changer de position et que c’est elle qui donnera le tempo. Il s’allonge sur le sol en l’attirant au-dessus de lui. Il redresse son sexe à la verticale, lui dit de s’asseoir en reprenant le caméscope. Elle ne pense même pas à se rebeller. Elle s’empare de la queue, l’ajuste à sa porte étroite, de son autre main elle écarte ses fesses au maximum et se laisse descendre lentement. Elle trouve cela moins déplaisant que tout à l’heure, peut-être parce que c’est elle qui est aux commandes. Elle met bien une minute à faire entrer la moitié, décide brusquement que cela a assez duré et se soulève un peu avant de se laisser retomber d’un coup. Cela lui coupe un peu le souffle, mais elle éprouve une certaine satisfaction à voir son partenaire sursauter. Elle se penche pour regarder sa fente congestionnée et en dessous des couilles. On dirait que ce sont les siennes, tout le reste du service trois pièces étant avalé par son cul. Elle se soulève et contemple comme fascinée la colonne de chair émerger de son fondement. Bien qu’elle trouve toujours cela peu agréable, elle monte et descend.


Il se rend compte du peu d’enthousiasme de la jeune fille. Il lui tend une nouvelle capote en lui suggérant un changement de position et de se mettre à quatre pattes. Elle apprécie de pouvoir faire souffler un peu son cul, encore qu’il y ait de l’amélioration, mais ça l’échauffe quand même pas mal. Elle change le préservatif et se met en position, tout en craignant qu’il ne revienne à la charge par la voie étroite. Elle soupire d’aise quand il entre, quoiqu’un peu vigoureusement dans sa chatte. Du coup, elle participe avec beaucoup plus d’ardeur. De nouveau le plaisir monte en elle et l’introduction sournoise d’un petit gode dans son cul ne l’empêche pas de prendre son pied en manifestant son contentement par un cri sourd. Le photographe quitte l’antre d’amour, retire sa capote et fait se retourner Sophie pour lui présenter son sexe. Elle obtempère et fait la pipe attendue. Il était pratiquement à bout d’endurance, aussi n’a-t-elle pas beaucoup à s’activer pour se faire inonder la bouche et le visage de foutre. Avec conscience, elle avale ce qu’elle a dans la bouche, puis passe sa langue sur ses lèvres et d’un doigt récolte ce qui macule son visage et le suce méticuleusement. Après un nouveau passage par la salle de bain, il signe un chèque et lui tend en précisant qu’il a mis plus que le tarif habituel. Elle regarde le montant 5 500€ c’est au moins 1 500€ de plus que ce qu’elle avait escompté quand elle avait regardé tout à l’heure avec lui la grille. D’un geste spontané, elle lui saute au cou en le remerciant.


Dans la rue Sophie n’est pas très à l’aise pour marcher, il faut dire que son petit trou est très sensible et passé l’euphorie du chèque sa conscience se manifeste de nouveau. Un sentiment de honte s’insinue en elle. En définitive elle s’est masturbée, a sucé un presque inconnu, s’est fait sauter et même enculer pour du fric. Elle s’est conduite comme une pute. Elle rumine sur sa conduite. De pouvoir payer le commerçant, lui met malgré tout du baume au cœur.


Les choses évoluent très vite entre les amoureux. Dès que la gêne occasionnée par le dépucelage s’est dissipée, ils récidivent et l’ex-demoiselle prend cette fois-ci du plaisir à se faire baiser. Tout s’enchaîne rapidement. Arnaud présente Sandrine d’abord à son parrain. Le courant passe immédiatement entre eux. Sandrine trouve qu’il émane quelque chose de cet homme d’indéfinissable. Elle comprend maintenant pourquoi Arnaud est si proche de lui. C’est plus qu’un ami, un mentor, quoique le nom de parrain lui aille à merveille. D’instinct elle se sent en confiance avec lui et est heureuse de sentir qu’il l’apprécie et l’a en quelque sorte adoptée. La rencontre avec les parents est certes cordiale, mais elle n’a pas, pour elle, le même impact que celle du parrain. Elle-même présente Arnaud aux siens, ignorant la première rencontre de son chéri avec son père. Tout le monde dans famille est aux anges du changement de Sandrine, au premier rang desquels son père. Sa mère se montrant beaucoup plus réservée. Leurs relations ayant toujours été assez houleuses cela ne l’étonne qu’à moitié. Sandrine pense que sa mère aurait préféré qu’elle ne poursuive pas ses études et se mette à travailler dès qu’elle en a eu l’âge et qu’elle l’aide encore plus à la maison. Heureusement, que son père l’a toujours soutenue dans ses études. Mais surtout, elle emménage avec Arnaud.


De son côté, Sophie a mis un mouchoir sur ses états d’âme. Son père après l’avoir quand même un peu sermonnée a accepté de solder les 500€ restant de son ardoise. Tout ça c’est maintenant du passé. Hélas, le passé se rappelle à son mauvais souvenir. Elle reçoit un courriel du photographe. Quand elle le lit elle croit que le ciel lui tombe sur la tête. Il lui annonce que leur dernier travail va être diffusé sur Internet, peut-être conjointement avec une sortie en dvd. Elle s’affole, il finira bien par y avoir une connaissance qui la reconnaîtra. Rien qu’à l’école, d’aucuns regardent de temps à autres, parfois même régulièrement des sites pornos. Elle-même ne le dédaigne pas, seule ou avec des copines ou des copains. Il avait dit que les photos ne seraient pas éditées. Elle envoie message, mais juge que ce n’est pas suffisant. Il faut qu’elle lui parle, qu’ils s’expliquent.


Elle quitte précipitamment l’école et lui téléphone pour le rencontrer. Il accepte, lui donne le nom d’une société, une adresse, en précisant qu’elle le demande à l’accueil et qu’il l’attend. Elle en conclut qu’il est à son travail principal. Celui qu’il fait quand il ne joue pas les photographes. Elle espère qu’elle pourra lui parler en tête à tête, loin d’oreilles indiscrètes. Elle arrive enfin, entre dans un vaste halle se dirige vers l’accueil et demande à parler à M. Bernard Boishardy. On lui demande si elle a rendez-vous. Elle répond qu’il doit l’attendre. On lui demande son nom et l’hôtesse passe un coup de fil pour demander si Madame Sophie Turreau a bien un rendez-vous. Sur la réponse affirmative elle est dirigée vers le troisième étage. À sa sortie de l’ascenseur, un charmant jeune homme l’accueille et la conduit jusqu’à une porte. Il frappe, ils entrent, traversent une pièce où deux personnes travaillent, il ouvre une autre porte double capitonnée, s’efface pour la laisser passer et referme la porte derrière elle. Elle se trouve dans une vaste pièce. Son occupant se lève du bureau pour la saluer, c’est le photographe. Elle se lance déjà dans une diatribe mais il l’interrompt, la priant, fort courtoisement, de retirer son manteau et de s’asseoir. Une fois qu’elle est assise, il lui demande gentiment :



Elle recommence son discours aussi passionné qu’un peu décousu qui reflète son inquiétude, elle y explique qu’il ne doit pas mettre le film sur Internet. Que quelqu’un finira par la reconnaître que ses camarades ou sa famille finiront par l’apprendre et que, de toute manière, il avait dit que cela ne serait jamais publié sans son autorisation. Il lui réplique calmement :



Sophie se rend compte qu’elle ne peut se lancer dans ce genre d’opération. Elle se voit mal expliquer cette histoire devant des juges, des greffiers, Dieu sait qui d’autre et peut-être même du public, sans omettre l’avocat. Sans compter que cela risque de revenir aux oreilles de ses proches. Un cousin de son père est juge et plusieurs amis de la famille sont avocats. Comme elle ne répond rien, il enchaîne :



En entendant cela, elle reprend espoir. Il ajoute



C’est la douche froide et même glacée. Accablée elle lui dit :



Désespérée, elle pense qu’elle est revenue à la case départ, en pire. Elle n’ose imaginer la réaction de sa famille en apprenant ce qu’elle a fait.



Elle refuse horrifiée. L’air fataliste, il lui dit qu’il ne voit pas d’issue. Elle le supplie, sans voir l’ombre d’un sourire qui passe furtivement sur les traits de son interlocuteur avant qu’il ne réponde :



L’espoir renaît chez Sophie, tempéré par de la méfiance.



Sophie est abasourdie, elle bégaie…



Sophie sent le rouge la honte lui monter au front à ce rappel de leur dernière rencontre et bredouille.



Elle le regarde, devant reconnaître qu’il l’a, en peu de mots, assez bien cernée. C’est vraiment un étonnant personnage. Elle demande :



Le cerveau de Sophie tourne à toute vitesse. Elle sent qu’elle peut différer sa réponse ad vitam aeternam et que, même si elle décline, il ne publiera rien. Qu’elle peut continuer sa vie comme avant. Enfin pas vraiment, parce que depuis sa prestation tarifée ça ne peut plus être comme avant. Même si personne ne l’apprend, elle le sait et se considère d’un autre œil. Il est inutile de tergiverser, de ressasser mille fois les mêmes arguments. Mieux vaut donner sa réponse tout de suite et à Dieu vat. Elle prend son courage à deux mains et se lance :



Pour conclure sa réponse elle se lève et vient l’embrasser, comme pour sceller leur accord. Elle réalise que c’est leur premier baiser. Ils ont baisé, faire l’amour n’est pas le terme qui convient, mais ne se sont jamais embrassés. Quand leurs lèvres se séparent, il lui dit merci.


Comme l’après-midi est déjà bien avancé, il lui propose de l’accompagner afin qu’elle puisse prendre quelques affaires en attendant le grand déménagement. Sur le chemin il trouve plus honnête, avant de la ramener chez lui, de lui faire un aveu.



Comprenant qu’il ne dirait rien de plus pour l’instant elle n’insiste pas, bien qu’elle soit très intriguée. Il se gare dans un parking et l’invite à descendre. Ils franchissent une porte, il salue un gardien. Elle se demande pourquoi il l’a amenée dans cet endroit qu’elle ne connaît pas. Il la prie de l’excuser, va échanger quelques mots avec un homme et revient en disant :



Ils entrent dans une salle tapissée de casiers et d’armoires, ils font quelques pas et il tape sur l’épaule de quelqu’un en disant bonjour. La personne se retourne. Elle a un choc, l’autre personne aussi. Il a l’air complètement ahuri, elle aussi :



L’eussent-ils voulu, ils ne le pourraient pas. Aucun des deux ne parviendrait à dire un mot, tant ils sont abasourdis. Bernard reprend :



Sophie se dandine hésitante, visiblement elle réfléchit et essaie peut-être elle-même d’analyser ses réactions :



Bernard l’interrompt :



Bernard intervient de nouveau :



Après une journée si fertile en émotions, les nerfs de Sophie lâchent, elle s’effondre en pleurs. Faisant un mea culpa tombant dans l’extrême. Bernard et Arnaud sont en train de l’apaiser quand Sandrine survient. Cela redouble la crise. Sophie vient s’épancher sur l’épaule de la nouvelle arrivante qui ne comprend rien à ce qui se passe. Bernard réussit à lui faire lâcher prise et l’emmener un peu plus loin pour la calmer. Durant ce temps, Arnaud explique à sa chérie les surprenants derniers développements. Elle est moins encline que lui à passer l’éponge, mais il finit par la convaincre. Deux facteurs renforcent son argumentation. Primo : depuis qu’elle le connaît, elle se fie grandement au jugement du parrain et, si ce dernier a été séduit par Sophie, c’est un signe qu’elle ne peut ignorer. Secundo : d’avoir vu Sophie, le visage inondé de larmes, lui demander en hoquetant de la pardonner. De toute manière, se dit-elle, la suite des événements permettra d’y voir plus clair.