n° 16163 | Fiche technique | 7961 caractères | 7961Temps de lecture estimé : 6 mn | 30/04/14 |
Résumé: Mon initiation au sexe, par un autre homme. | ||||
Critères: hh hplusag inconnu cinéma hsodo init | ||||
Auteur : Marton75 |
J’avais 18 ans et deux mois et je n’avais jamais touché une fille. Je me risquais de temps à autre dans un cinéma porno, pour m’abreuver d’images fortes, et ce jour-là c’est ce que j’avais fait. Dans ces lieux, on est fréquemment sollicité par des messieurs qui ne m’intéressaient pas. Mais tout cela restait discret, sans insistance. Tout au plus avais-je quelque temps auparavant laissé un homme tâter ma braguette, et même un peu plus. Il avait guidé ma main vers son pénis libéré, mais je n’avais pas donné suite, et j’avais choisi de considérer la chose comme sans importance, comme nulle et non avenue.
Mais cet après-midi-là donc j’étais dans un fauteuil, au comble de l’excitation, et je n’ai pas réagi quand j’ai senti sur ma nuque le souffle d’un homme, venant de la rangée de derrière. D’une voix à peine audible il me murmura que cela lui donnait « envie de faire l’amour ». Sa main vint se poser sur mon épaule, explorer mon torse, je ne donnais aucun signe d’acquiescement, ni de refus. C’était… bizarre. Mon cerveau me disait que je n’étais certes pas pédé, mais d’attendre un tout petit peu avant de faire cesser ce jeu, qui était dérangeant mais pas désagréable. Une petite voix me dit aujourd’hui: « tu étais surtout un puceau mort-de-faim ».
Et puis il me demanda si je voulais « venir avec lui », et sans bien savoir ce qu’il prévoyait, et dans un état de confusion extrême, je me suis surpris à me lever, à le suivre. C’est un asiatique d’une quarantaine d’années peut-être, nous nous retrouvons vite dehors. L’air et la lumière me ramènent à la réalité ; c’est un malentendu, je vais le planter là, je m’apprête à m’engouffrer dans le métro… mais justement : lui aussi. Nous voici dans la rame, il me sourit, je calcule que ma correspondance est dans cinq stations, il me suffira de sortir du wagon. Trois, deux, un… nous arrivons mais… il se lève : nous sommes à destination. Je me sens vraiment con, je n’ose pas faire autrement que de le suivre, et bientôt nous entrons dans son immeuble, dans l’escalier nous croisons une superbe jeune femme, elle le salue et me décerne un grand sourire qui me fait piquer un fard monstrueux. La petite voix commente : « tu parles… elle savait sans doute à quoi s’en tenir ».
Il ouvre une porte, j’hésite. Le quitter là, repartir en vitesse, c’est recroiser la voisine, alors… j’entre. En même temps je regagne un peu mes esprits, je fais le point. Il ne s’est strictement rien passé, et il ne se passera rien puisque je vais dans quelques instants lui expliquer que c’est un malentendu.
Il me propose un verre, nous discutons de tout et de rien, je reprends pied dans ma tête, et puis tout de même il s’étonne que je sois « tellement timide », me demande si j’ai déjà connu des garçons, je lui annonce clairement la couleur :
Sauf qu’il ne se démonte pas du tout, me répond :
La confusion me reprend, ma tête me dit de partir, mes jambes m’indiquent ne pas être en état d’obéir. La petite voix ricane : « et ta verge, tu oublies de le dire, est au garde-à-vous… et une autre partie de ta tête te dit qu’il est peut-être un peu tard pour faire marche arrière ».
Il s’assoie à côté de moi, sur le lit de son petit studio, je respire à peine, il me caresse, je suis totalement inerte, dans les minutes qui viennent ses mains courent partout, sans même comprendre comment je me retrouve en slip, pourtant j’ai la force de détourner ma bouche quand il veut l’embrasser.
Ma tête n’arrive plus à penser, j’ai trop honte, je suis trop ému, trop excité aussi, je me dis que dans une minute je peux me rhabiller, sortir. Je ne vais quand même pas… pas quoi ? Aucune idée ! Je reprends mon souffle un instant, quand il se relève. Hélas, c’était pour se déshabiller, le revoilà tout contre moi, je vois son sexe sombre et assez petit.
Je me dis que ça va trop loin, ses agaceries sur mes tétons ne me plaisent pas. Est-ce le moment de siffler la fin de la partie ? Mais déjà il me guide plus vers le milieu du lit, me fait m’allonger, et mes jambes qui ne répondent plus, tout mon corps devenu cotonneux, la poitrine comme vide. Je pense très fort « non » quand il me caresse les fesses, mais il se fait plus précis, son doigt qui me fouille, je pense encore « NON », me voilà à l’ultime limite. Il se dégage, revient aussitôt, je sens que c’est froid – plus tard j’apprendrai que c’est du gel lubrifiant. Une petite pause encore, je le vois mettre un préservatif, ce qui achève de m’effondrer parce que dans ma tête ça signifie que les choses sont vraiment sérieuses. Je suis balayé de panique, de honte, de colère contre ma lâcheté. Et d’excitation aussi.
Il s’allonge sur moi, m’étreint, me dit quelques paroles que je n’entends même plus, je sens… je sens que « ça » s’est posé sur le trou de mes fesses. Et puis je sens… que « ça » pousse. Et puis… « ça » entre, et la sensation est extrêmement étrange, j’ai l’impression que mes fesses sont « occupées », et ma tête me dit « trop tard », elle me dit « tant pis », elle me dit « voilà, c’est fait ». Et quand mon partenaire amorce un retrait je pense « ouf – c’est fait, c’est fini ».
En fait les choses commencent. Mon partenaire se renfonce. Je vais sembler d’une immense naïveté, mais dans ma panique j’envisageais la pénétration, mais pas la copulation. Or voici qu’il se retire, revient, se retire, se renfonce : bref qu’il me lime. Je suis un peu plus clair, mes idées se remettent en place, il y a deux heures j’étais encore chez moi, quelle idée m’a pris d’aller dans ce cinoche, me voici maintenant chez un inconnu, allongé sur le dos tandis qu’il me sodomise avec application et régularité. Ce n’est ni douloureux ni plaisant, juste… bizarre. Et humiliant.
Je me demande qui il est pour moi ? Mon « partenaire » ? le terme est trop technique. Mon « amant » ? je n’arrive pas à m’y faire. Mon « inconnu » ? ça ne dit rien de la situation. Mon « homme » tout simplement ? Mais alors moi, je serais sa « femme », dans le sens de « femelle » ? Ses commentaires viennent encore aggraver ma gêne, il me dit qu’il aime « quand c’est serré », que je « me laisse bien baiser », que je ne suis timide que parce que c’est « la première fois qu’un homme me fait l’amour ». Cela dure de longues minutes, et puis il parle moins, souffle plus fort, je comprends qu’il est très excité, il se raidit, m’étreint de toutes ses forces, et… jouit dans un grand coup de rein.
Et c’est ainsi que je fus déviergé. J’ai par la suite servi de « fille » à une grosse centaine d’hommes, et mon initiation n’y a pas été pour rien. Aussi bien, mon « homme » aurait pu être passif, attendre que je le « baise », ce qui ne se serait pas fait. Ou encore, il aurait pu être plus sentimental… or autant les sensations étaient là, autant je n’étais pas prêt à des sentiments, et je ne le suis toujours pas. Enfin, et je m’excuse d’être crû, mais il aurait pu avoir une grosse verge, et me faire mal. Or mon dépuceleur était de dimensions modestes, ce qui fit qu’en me prenant, il ne me traumatisa pas. Bref, ce qui aurait pu rester une expérience m’a suffisamment marqué pour que je récidive quelque temps après, ce que je reviendrai peut-être raconter ici.