Revebebe - Une histoire

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n° 16229	Fiche technique	8457 caractères	8457 Temps de lecture estimé : 6 mn	15/06/14
Résumé: Un homme et une femme, une belle histoire d'amour dans un cadre somptueux.
Critères: fh couple caférestau fête amour exhib noculotte cunnilingu pénétratio fdanus humour
Auteur : Radagast Envoi mini-message

Concours : Paroles, paroles

Une histoire d'huîtres

— Tu es ravissante ce soir.
— Merci, tu n’es pas mal non plus !
— Peut-être, mais toi, tu es… rayonnante ! Voilà le mot que je cherchais, rayonnante.
— Tu vas me faire rougir.
— Tu n’en seras que plus belle.
— Pourquoi tous ces compliments ?
— Parce que tu les mérites amplement.
— Aurais-tu une idée derrière la tête ?
— En quelque sorte, mais elle ne se concrétise pas uniquement derrière mon crâne.
— ???
— Si tu pouvais jeter un œil sur mon entrejambe, tu aurais une idée du phénomène.
— Pfll ! Regarde ce que tu me fais faire. J’ai failli m’étouffer avec mon vin.
— Désolé.
— Du vin coule entre mes seins.
— J’aimerais être cette goutte. Laisse, je vais éponger moi-même…
— Mmm !
— Ce n’est pas avec une serviette que je voudrais le faire.
— Avec quoi alors ?
— Avec ma langue, récupérer chaque goutte de ce Sancerre là où elle se niche…
— Arrête, tu me fais frissonner.
— Entre tes seins, aux rondeurs parfaites…
— …
— Sur ton ventre doux.
— …
— Peut-être même…
— Chut, si tu continues, à cet endroit, tu ne trouveras pas que du Sancerre.
— Déjà ?
— Je crois que les huîtres me font de l’effet.
— J’ai une idée…
— Mais que fais-tu ?
— À ton avis !
— Crois-tu que ce soit raisonnable ?
— M’en fous !
— Attends…
— Non !
— Une fourchette à dessert me rentre dans les fesses.
— Hou la vilaine, moi seul y ai accès !
— Coquin !
— Mais tu n’as pas mis de culotte !
— Si, mais je viens de l’ôter.
— Petite cochonne !
— Je me suis fait toiletter la chatte.
— Tu es trop attentionnée.
— Je sais que tu n’aimes pas les pubis épilés.
— Je me dois de te remercier.
— Madame, Monsieur, je vous prie de vous arrêter !
— Vous voyez bien que nous sommes occupés.
— J’insiste !
— Laissez-nous tranquilles.
— Oui, là, ta langue là !
— Mmmoui !
— Encore, comme ça, oh oui !
— Si vous continuez, je vais appeler la police !
— Appelez, appelez, tant qu’ils ne nous dérangent pas…
— Mais c’est scandaleux !
— Voilà, c’est mieux ainsi.
— Voulez-vous remettre la robe de madame !
— Non, elle me gênait.
— Vous ne pouvez pas laisser madame dans cette… nue !
— Elle n’est pas nue, elle a toujours ses bas et ses chaussures !
— Mais… POURQUOOOI !
— Pour la promesse faite de lui lécher le Sancerre entre ses seins.
— Haha, tu me chatouilles.
— Ce n’est pas drôle.
— C’est vous qui voyez.
— M… Mais, vous n’allez pas retirer votre pantalon ?
— Si, pourquoi pas ?
— Oui mon chéri, mets-toi nu. Je veux sentir ta peau sur la mienne.
— Au fait, j’oubliais de te dire, je t’aime et tu es de plus en plus belle.
— Mais ce n’est pas possible !
— Comment, ma femme n’est pas belle ?
— Heu… si, mais…
— Elle est belle, oui ou non ?
— Là n’est pas la question…
— Si, la question se trouve là. Depuis tout à l’heure vous reluquez ma femme, satyre !
— Mais non, remettez votre pantalon et votre chemise !
— Pour ce que je veux faire, vaut mieux pas.
— Ah non, STOOOOP !
— Lève les jambes mon amour, mets-les sur mes épaules.
— Comme ça ?
— Très bien.
— Oui, vas-y d’abord en douceur, tu sais que j’aime bien te sentir entrer lentement.
— Mais mon Dieu, que vous ai-je fait ? Pourquoi me punir avec ces malades ?
— Dieu vous punit peut-être, mais cette punition ne vous laisse pas indifférent !
— Oups…
— Vas-y, mon chéri, accélère un peu.
— Tes désirs sont des ordres.
— Flatteur !
— Mon seul désir serait d’arriver avec toi au bout de cette folle odyssée.
— Caresse-moi les seins, tu sais comme mes petites framboises sont sensibles.
— Miam miam !
— Oh oui, viens que je te donne la tétée !
— Je vous en prie, arrêtez !
— Trop tard, nous sommes lancés.
— Ahhh, ton doigt dans mon cul, tu triches !
— Désolé, mais il me tentait trop !
— Ne nous soumets pas à la tentation !
— Ah non hein, vous blasphémez en plus !
— Arrêtez de déconcentrer mon mari avec vos interventions à la con !
— Mais…
— Ma Dame a dit silence !
— Pas possible de prendre son pied tranquillement.
— En parlant de pieds, je vais replier tes jambes.
— Fais selon ton bon plaisir.
— Mets tes mains sous tes genoux et écarte-les bien.
— Cela te va ?
— Parfait. Pas douloureux ?
— Non, non… Oui, oui…
— En plus, cette position me permet…
— Ahhh, tu triches encore, pas mon clitoris… Si, mon clito !
— J’avais oublié à quel point tu en étais sensible.
— Plus vite, mon chéri, plus VIIITE !
— Mon amour, mon amour, viens, viens , OUIIII !
— Hahaha, je T’AIIIIME !
— Bon Dieu que c’est bon !
— Je ne dirai jamais assez à quel point tu es merveilleuse.
— Non, vous n’allez pas les applaudir quand même ?
— Je t’aime.
— Ma chérie.
— Mais vous êtes dégoûtants, ça dégouline sur la table.
— Ben quoi, c’est peut-être bon avec les huîtres, vous n’avez jamais essayé !
— Beurk !
— J’imagine le plat ! Huîtres pochées au…
— Vous arrivez seulement maintenant, vous avez pris votre temps, commissaire.
— Lieutenant Paul Duniez, et ma collègue élève officier Aglaé Mougnard, que se passe-t-il ici ?
— Ces… personnes ont forniqué sur la table.
— Je vois, oui. Vous avez une explication ?
— Mon épouse et moi-même pouvons tout vous expliquer.
— J’y compte bien. Pendant ce temps, va prendre les dépositions des autres clients.
— Bien, mon lieutenant.
— Je t’ai dit de m’appeler Paul.
— Bien, mon lieutenant Paul.
— Je suis fatigué. Et vous, je vous écoute. Et habillez-vous.
— Nous avons un certificat médical.
— ???
— Tenez.
— Je soussignée, Dr Élodie Moithoux…
— C’est notre docteur.
— Psychiatre sexo-thérapeute, certifie que Monsieur et Madame Plésir…
— C’est nous.
— Peuvent être amenés à pratiquer l’acte sexuel dans des lieux et circonstances incongrues.
— Voilà.
— Je vois, mais pourquoi ?
— Mariés depuis dix ans, nous sommes toujours amoureux, mais pour une obscure raison, notre libido est en berne, nous n’avons plus « pratiqué » depuis plus d’un an !
— Oh putain !
— Effectivement. Mais nous ne sommes jamais allés voir ailleurs.
— Nous sommes restés fidèles.
— Félicitations.
— Nous consultâmes le Dr Moithoux, qui nous conseilla de vivre normalement, qu’il fallait continuer de nous câliner.
— Nous caresser, mais qu’il y aurait un moment où l’envie nous reviendrait, mais que nous devrions faire l’amour de suite.
— Ne pas laisser passer l’occasion, quels que soient l’endroit ou les circonstances.
— Si nous laissions passer cette occasion, nous pourrions être partis pour un, deux ans peut-être, si ce n’est plus, sans sexe.
— Et l’occasion s’est présentée aujourd’hui.
— Je comprends, mais admettez que faire l’amour sur une table du restaurant « le Jules-Verne », au second étage de la Tour Eiffel, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, c’est pas banal !
— Nous admettons.
— Paul, j’ai des témoignages.
— Oui… Alors ?
— Huit tables demandent le même menu qu’eux…
— M’étonne pas.
— Six voudraient qu’ils recommencent…
— Ah bon ?
— Et dix veulent porter plainte.
— Contre ce couple ?
— Non, contre le restaurant, le maître d’hôtel les aurait empêchés de bien voir !
— Mais c’est un scandale. C’est honteux !
— Et des clients de quatre autres tables demandent s’ils peuvent faire pareil, eux aussi.
— Nous sommes désolés du désordre causé.
— Et le couple de Chinois là-bas, dit qu’il ne connaissait pas cette charmante coutume française.
— Mon lieutenant ?
— Oui ?
— Vous croyez que nous pouvons finir notre repas ici ?
— Ahgrrr !
— Il faut demander à monsieur !
— Aghh !
— Vous comprenez, nous aimerions tant nous embrasser en haut de la Tour Eiffel, à minuit.
— Buh ?!
— Et puis on a quand même déjà commencé le repas.
— Démerdez-vous tous les trois, nous ne sommes plus en service…
— Mais…
— Je voudrais pouvoir terminer sur une histoire d’amour et d’humour.
— Mais…
— J’en ai marre des histoires banales de pochetron et de beuveries du trente et un.
— Je peux…
— JE VEUX UNE HISTOIRE QUI SE FINISSE BIEN !
— Je voulais…
— Et vous ne voudriez pas plomber l’industrie touristique française en décevant un milliard de Chinois ?
— Bon, si vous me promettez de bien vous tenir et de ne plus faire d’esclandre, vous pouvez rester.
— Merci, merci de tout cœur.
— Mais vous devez me promettre de ne plus jamais remettre les pieds ici.
— Vous êtes un ange.
— Ahhh, ne me touchez pas !
— Cinq… Quatre… Trois… Deux… Un… BONNE ANNÉE !!!
— Bonne année, ma chérie !
— Bonne année mon amour, et merci !
— Bonne année quand même, Madame, Monsieur !
— Bonne année…
— Laurent… Ah non, NOON, vous n’allez pas vous y mettre aussi vous là-bas ?
— Mon chéri, nous sommes contagieux !
— Mais guéris.
— Embrasse-moi !
— Aglaé?
— Oui ?
— Bonne année !
— Meilleurs vœux, Paul !
— …
— Paul ?
— Oui.
— Que fais-tu ce soir ?
— Rien de bien spécial, je passe au commissariat, je me change et rentre chez moi. Pourquoi ?
— Que dirais-tu de manger quelques huîtres ?
— ???
— Accompagnées d’un verre de Sancerre ?
— Chez toi ou chez moi ?
— Ou au Jules-Verne ?