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n° 16241Fiche technique96691 caractères96691
Temps de lecture estimé : 55 mn
17/06/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  Annie, ayant eu une aventure avec un collègue de son mari et sa compagne, a décidé avec ses amis d'organiser une soirée de rattrapage pour son mari.
Critères:  2couples exhib noculotte fellation cunnilingu pénétratio
Auteur : Annialex

Série : Histoires retrouvées

Chapitre 02 / 04
Session de rattrapage

HISTOIRES RETROUVÉES




II. SESSION DE RATTRAPAGE



Résumé de l’épisode précédent (récit n°16114) :


Lors de quelques jours de vacances au bord de l’Ardèche en compagnie de mon mari, Vincent, j’ai eu une aventure avec Charles, un de ses collègues, et avec la complicité d’Agnès – sa maîtresse du moment – grande amatrice d’amours pluralistes. Vincent, qui ignorait la présence de Charles sur notre lieu de villégiature, n’en a rien su. Sans que je n’aie rien fait pour cela, les circonstances ont été telles que le quatuor souhaité par Agnès s’est transformé l’après-midi, veille de leur départ, en un trio dont j’ai été le personnage central, pour mon plus grand plaisir. C’était ma première transgression conjugale après quatre ans au cours desquels Vincent avait été mon seul amant, mais ce fut si intense que je n’en ai conçu ni regrets ni remords.







Résidant tous les quatre dans la région d’Aix, nous avons décidé, à l’instigation d’Agnès, de nous retrouver quelques jours après. Charles, étant muté, devait partir incessamment en Afrique et Vincent, le seul des quatre à ignorer ce qui s’était réellement passé, ne pouvait pas supposer qu’Agnès et Charles pensaient à bien autre chose qu’à une simple soirée d’adieu. Agnès, qui avait regretté la non-participation de Vincent lors de cet après-midi-là – il faisait la sieste –, avait qualifié cette soirée à venir de « session de rattrapage ».


Après mon fol après-midi dans le bungalow de Charles et Agnès, il fallait que j’explique à Vincent que cette rencontre avec son collègue avait été accidentelle (ce qui était exact) et qu’elle s’était limitée à un simple entretien sur la plage du camping le jour de leur départ (ce qui était faux). Je n’ai pas eu le courage de lui avouer que j’avais fait l’amour avec Charles. Mais en raison de la franchise existant entre nous, j’étais décidée à ne pas lui cacher longtemps cette infidélité. Je lui ai parlé le soir même de cette rencontre surprise uniquement pour lui dire que nous étions invités par Agnès dès notre retour à Aix pour une soirée d’adieu, en raison de la mutation de Charles au Cameroun. Vincent m’a confirmé :



J’ai été soulagée par la facilité avec laquelle Vincent avait accepté mes explications concernant cette rencontre imprévue avec son collègue. Loin d’imaginer ce que j’avais vécu cet après-midi-là, il ne pouvait supposer que Charles et Agnès m’avaient convaincue très facilement que notre couple sortirait sexuellement enrichi d’une soirée libertine, avec en prime les émotions et les plaisirs d’une telle aventure. Les débordements de ma sensualité que j’avais connus en faisant l’amour avec Charles – et surtout avec la participation active d’Agnès – m’avaient résolument décomplexée, et libérée de beaucoup de tabous.


Rentrés à Aix, j’ai téléphoné à Agnès et le lendemain après-midi, Vincent et moi l’avons retrouvée dans une brasserie du cours Mirabeau. Charles n’avait pu se libérer.

En arrivant près d’elle et avec un aplomb qui m’a surprise, Vincent lui a dit tout de go :



Après cette aimable entrée en matière, je suis intervenue en plaisantant :



Je n’étais pas fâchée que le courant soit passé aussi facilement. J’avais toujours constaté que Vincent plaisait aux femmes. D’après ce que Charles m’avait dit, Agnès – l’ayant aperçu sur la plage du camping – l’avait trouvé très attirant physiquement. Pour elle, un tel sentiment était toujours chargé d’une composante sexuelle indéniable.


Après l’avoir quittée, je n’ai pas eu besoin de demander à Vincent ce qu’il pensait d’elle : je le savais, et je subodorais que pour lui aussi c’était bien plus qu’un sentiment amical.


Le soir, quand nous avons fait l’amour, j’ai réussi à le faire parler d’elle, profitant de ces moments où les émotions dominent la pudeur.



Le samedi matin, en m’habillant et en pensant à ce que Charles m’avait dit des tenues d’Agnès, une idée folle n’est venue à l’esprit. J’ai enfilé une robe bleue très moulante et j’ai demandé à Vincent ce qu’il en pensait.



Je suis rentrée dans la salle de bain et j’ai enlevé mon slip.



Je voulais que Vincent admette dans un premier temps que quelques élans d’amitié amoureuse entre Charles et moi ne seraient pas préjudiciables à l’équilibre de notre couple, espérant par là que ça lui faciliterait une incursion dans le duo hors-norme formé par Charles et Agnès. J’avais la conviction, après notre rencontre avec elle, qu’il suffirait d’un rien au bon moment pour que s’enclenche le scénario que nos amis souhaitaient.


Quand je réalisai avec quelle facilité j’avais adhéré à ce scénario, je mesurai combien ce qui s’était passé la semaine dernière avec eux avait radicalement modifié mon attitude. Avant cette aventure avec Charles et Agnès – la première depuis notre mariage –, c’est en fantasmant qu’il nous arrivait à Vincent et moi, ensemble ou séparément, d’imaginer l’éventualité de rencontres sexuelles désinhibées. C’était la curiosité, et surtout l’envie de connaître un autre homme, qui m’avaient fait admettre cette éventualité, mais je pensais que ça se produirait de façon imprévue sans que j’aie le moindre rôle dans le déclenchement d’une telle aventure. Je ne prévoyais pas un instant pouvoir en être le moteur. C’est pourtant ce qui semblait se profiler.


En réfléchissant à ce que m’avait dit Vincent, je me suis demandé comment je devais me vêtir. Le choix en arrivant chez eux d’être nue sous ma robe pour éviter que la marque disgracieuse du slip ne soit apparente serait interprété comme une préoccupation essentiellement esthétique. Ce n’est pas ce que je voulais. Au contraire, j’étais décidée à ce que Vincent et Charles remarquent en cours de journée que j’avais enlevé mon slip, geste volontaire et réfléchi, preuve indiscutable de mon envie qu’ils me voient évoluer devant eux sans rien sous ma robe. Pour moi, c’était surtout Vincent qui était concerné. Je voulais qu’il soit conscient que de cette manière je voulais être désirée aussi bien par Charles que par lui-même, comprenant ainsi mon envie de voir progresser la soirée vers un franc libertinage. Il fallait convaincre Vincent que cette perspective était loin de me poser problème, bien au contraire.


J’ai donc décidé finalement d’adopter une tenue moins croustillante que prévue, ce qui me laisserait le moment venu la possibilité et le plaisir de me montrer provocante en enlevant ce morceau de tissu devenu gênant et inutile.




========== Ô ==========




La petite propriété où nous avait invités Agnès était située légèrement à l’écart du village, au milieu de vignobles qui donnent à cette région située entre Durance et Luberon cet aspect si verdoyant. Il n’y avait qu’une autre villa qui jouxtait la leur, séparées l’une de l’autre par une haie épaisse de laurier-tin.


La maison n’était pas très grande. C’était une construction ancienne rénovée par les parents d’Agnès : une salle de séjour assez vaste et deux chambres. Un salon de jardin était installé sous un tilleul vieux probablement de plus de cent ans. Ils avaient transformé une buanderie attenante au bâtiment en une seconde salle d’eau accessible de l’extérieur comme de l’intérieur, ce qui donnait la possibilité les jours de grande chaleur d’aller se rafraîchir sans entrer dans la maison.


Dès notre arrivée, Charles nous a prévenus qu’Agnès et lui s’absenteraient dans l’après-midi, pour un rendez-vous imprévu chez le notaire.


Charles avait installé un barbecue, et déjà une sympathique odeur imprégnait l’atmosphère. Pendant que les hommes s’activaient autour du feu et discutaient du futur poste de Charles en Afrique, Agnès m’a entraînée dans une chambre et a commenté la façon dont j’étais habillée :



Elle-même portait une robe rouge aussi moulante que ma mienne, et avec un décolleté téméraire qui, lorsqu’elle se penchait, offrait à un observateur bien placé la vue de sa poitrine plus que généreuse et aussi dans l’échancrure dégagée par le poids de ses seins une perspective qui plongeait presque jusqu’à son pubis. Je lui ai retourné son compliment :



Après cette discussion, je suis allée dans la salle de bain et j’ai enlevé mon slip. De retour dans le jardin, les grillades étaient prêtes. Charles, en grande discussion avec un jeune homme d’une vingtaine d’années, m’a expliqué :



Après que Serge eut tourné les talons, Agnès a apporté son grain de sel.



Pour ma part, j’étais en plein accord avec Agnès. Ce garçon était très beau, et j’étais persuadée que ses pulsions de jeune adulte devaient apporter un piment supplémentaire à cet « essentiel » dont elle venait de parler ; et en connaissance de cause, m’a-t-il semblé.




========== Ô ==========




Après le déjeuner et avant de partir chez leur notaire, Agnès et Charles nous ont assurés avoir déjà prévu que nous passerions la nuit chez eux, et la chambre était prête.

Seuls, nous sommes restés un moment à l’ombre du tilleul.



Vincent m’a prise par la main et nous nous sommes retrouvés dans la chambre, sachant l’un et l’autre que notre sieste ne serait pas de tout repos. Il a enlevé ma robe et nous nous sommes retrouvés nus tous deux, nos corps collés l’un contre l’autre. La forme de Vincent me promettait un après-midi de tous les diables. Il m’a demandé de baisser le store en laissant suffisamment de jour pour éclairer la chambre. Lui comme moi nous n’aimons pas faire l’amour dans l’obscurité, la perception des émotions de l’autre accentuant et accélérant nos plaisirs.


En allant fermer la porte donnant sur le jardin, j’ai vu le jeune Serge près du barbecue, tenant la grille qu’il avait prêtée. Il m’a regardée un très court instant, puis a détourné les yeux. J’avais une telle envie de faire l’amour que ce simple regard d’un homme sur ma nudité m’a saisie comme si c’étaient ses mains qui caressaient mon corps. J’aurais aimé qu’il me regarde plus longtemps.


J’ai rejoint Vincent dans le lit, les jambes molles, avec une chaleur qui s’est insinuée dans mon ventre, aussi imprévue qu’étrange. Je n’avais pas besoin de préliminaires, car m’être montrée nue à ce garçon m’avait donné envie d’être prise sans ménagements et immédiatement ; mais Vincent aime butiner mon corps, et quand la pointe de sa langue est venue s’insinuer dans ma toison, je n’ai pu m’empêcher de pousser un cri.



Je me suis plantée sur sa queue. Écrasée sur son pubis, j’avais l’impression qu’il remplissait tout mon corps, qu’il me transperçait jusqu’au cœur. Bien qu’il fût au fond de moi, dans la brume de mon plaisir je voyais son gland turgescent glisser dans mon vagin et buter sur ma matrice… une image qui me bouleversait.



Je ne pouvais plus parler. Mon sexe s’ouvrait et se fermait, entraîné par une pulsation magnétique qu’aucune force ne pouvait maîtriser, mais j’avais encore l’énergie d’imposer mon rythme à notre étreinte. Je voulais qu’il soit présent très longtemps en moi, je voulais rester propriétaire du plaisir que sa queue me prodiguait avant que je ne lui offre le spectacle de mon abandon.


J’étais face à la fenêtre et il m’a semblé voir une ombre passer rapidement devant les interstices du store vénitien que je n’avais pas totalement occultés. J’ai aussitôt pensé au jeune Serge, à coup sûr excité quand, nue face à lui, je n’avais pas fait mine de me retourner et de m’éclipser immédiatement. Et lorsque Vincent m’a caressé le minou, mon plaisir s’est manifesté si bruyamment que l’attention de ce comparse inattendu aurait pu être attirée. Par moments, j’avais réellement la sensation que nous étions observés. Il lui était facile, bien placé au coin de la fenêtre et sans qu’on le voie, de nous épier à travers les jours conservés pour éclairer la chambre. La brise dans les arbres qui faisait se mouvoir des ombres pouvait également donner faussement l’impression d’une présence, tant ma perception des contours et des apparences était incertaine. Je me suis persuadée qu’il était là et qu’il participait à notre plaisir. Mon excitation a été portée à son paroxysme. Je me suis cambrée le plus possible pour offrir la vue la plus indiscrète de notre étreinte, comme si je faisais le présent de mon corps. Jamais je n’avais imaginé prendre autant de plaisir à m’exhiber ainsi devant un regard étranger. Même si cette présence était née de mon imagination, les émotions qui m’ont traversée ont été si intenses que, malgré mon envie de prolonger cette étreinte, je n’ai pas résisté longtemps à l’orgasme qui m’a dévastée. Dans le brouillard de ma jouissance, j’ai crié, montrant à cet homme – ou à une illusion – la tempête de mon plaisir.


À demi inconsciente, j’ai caressé Vincent. Il bandait encore.



Je n’ai pas dit à Vincent que j’avais peut-être offert une telle émotion à un étranger, et que j’y avais pris un plaisir nouveau et démesuré.




========== Ô ==========




Je suis restée allongée à côté de Vincent. Je le connaissais assez pour savoir qu’il en avait encore pour environ deux heures avant d’émerger, et éventuellement de recommencer. Je me suis prélassée une bonne heure dans un sommeil incertain agrémenté d’images qui ne me laissaient pas en repos, comme si un petit diablotin embusqué jouait dans les recoins les plus sensibles de mon corps. Il m’était arrivé de rêver à des plaisirs extraconjugaux, mais ce que je venais de vivre m’avait procuré des émotions étranges et inconnues. Même si j’avais fantasmé, même si cet observateur était né de mes chimères, m’être offerte en spectacle ou croyant l’avoir fait bouleversait ma libido. J’étais maintenant consciente que si une telle situation se représentait, voyant effectivement et sûrement un bel homme m’épier, j’aurais le même comportement en lui montrant clairement mon entière complicité, comme un passeport l’autorisant – et pourquoi pas, l’invitant – à jouer le rôle d’un troisième larron. J’étais en plein fantasme.


Pour tout vêtement, j’ai enfilé un tee-shirt arrivant à mi-cuisses et je suis sortie pour profiter du soleil.

Serge était là et s’affairait dans le jardin. M’ayant fait signe, il est venu à ma rencontre. Nous nous sommes installés sous le tilleul. Je lui ai demandé de m’attendre un moment et je suis rentrée pour mettre une tenue un peu plus couvrante, surtout plus longue, car si cet entretien devait se prolonger, il finirait par s’apercevoir que j’étais nue sous ce sommaire tissu et que je risquais de lui faire voir le plus secret de mon intimité. Mais en passant devant le miroir de la chambre, j’ai réalisé que la légèreté de ma tenue avait de grandes chances d’exciter Serge ; et devant un garçon qui me plaisait, cette idée m’a émoustillée. Je suis revenue près de lui sans rien changer.


Je ne savais quel comportement adopter, ignorant s’il nous avait réellement vus en train de baiser, Vincent et moi. Mais rien dans son attitude ne semblait l’indiquer et ça m’a détendue. Malgré cela, je percevais très loin au fond de son regard la flamme d’un désir retenu, trop timide ou trop jeune pour l’exprimer avec force. Il était torse nu, en short. C’était vraiment un très beau garçon ; et de la façon dont je le percevais alors, je pensais plutôt à un beau mâle !

Il a entamé la conversation :



Je suis restée un moment sous le tilleul, assez perplexe et sans avoir pu deviner ce qu’il en était de l’épisode qui occupait mes pensées. Il me restait de cet entretien l’impression que Serge était un charmant garçon. Il m’était apparu assez énigmatique mais, par ses propos, j’ai senti que je lui plaisais. Il m’a semblé que « seule ou accompagnée » était un message implicite, et pouvoir se baigner sans maillot n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd.


Je suis rentrée. Vincent dormait profondément. Je ne l’ai pas dérangé et me suis endormie moi aussi avant d’aller me doucher.




========== Ô ==========




Agnès et Charles sont rentrés peu après, en fin d’après-midi. Vincent venait juste de se lever. Ils avaient acheté tout un assortiment d’amuse-gueule qui ne demandaient aucune préparation, si ce n’est un fort appétit et une certaine résistance à l’absorption des cépages capiteux du Lubéron. Vincent est parti avec Charles se fournir en vin auprès d’un producteur local.


J’ai vu Agnès en grande discussion avec Serge. Je me suis jointe à eux.



Pendant qu’il parlait, il ne me quittait pas des yeux. Sa façon de me regarder était très allusive et, avec ce regard insistant il m’a – à nouveau – semblé souhaiter que nos relations n’en restent pas là.


Après son départ, pendant qu’Agnès s’affairait dans la cuisine, je me suis promenée jusqu’au fond du jardin, pour être seule et réfléchir à cet épisode de l’après-midi. J’avais vécu cette extravagante divagation sexuelle comme un rêve, et le plaisir qu’elle m’avait procuré avait été aussi intense qu’étrange. Jamais je n’aurais pensé qu’offrir mon corps et mon plaisir à la vue d’un étranger aurait pu me fournir de telles sensations. J’ai dû admettre que depuis mon aventure avec Charles, ma sensualité avait subi un tel bouleversement que j’étais disposée à en satisfaire tous ses excès quand ça se présenterait et sans la moindre censure ni le moindre remords.


Pensant à Serge, je me rappelai ce que nous nous étions dit, d’abord seule avec lui, puis en présence d’Agnès. Il s’était agi de simples échanges de politesse, et rien dans tout cela ne pouvait expliquer le désir, clairement exprimé, de me revoir. Je pouvais en rechercher une des raisons dans cette invraisemblable complicité qui serait née entre nous dans le secret de l’après-midi et dont, ni lui ni moi n’avions jugé opportun de parler.


Quand nous avons été tous les quatre réunis, Agnès a déclaré en guise d’introduction à la soirée qu’il serait prudent pour nous de ne pas prévoir un retour à Aix ce soir. Elle m’a invitée à la suivre pendant que les hommes discutaient. Nous sommes allées dans sa chambre, et là, sans la moindre gêne, elle s’est mise nue et a enfilé une autre robe aussi sulfureuse que la première. Elle était réellement magnifique. Un corps svelte avec cependant des rondeurs là où les hommes aiment, une poitrine généreuse et ferme et des fesses bien rondes qui devaient attirer comme des aimants les pensées et les mains des hommes.

Je n’ai pas pu me retenir de lui demander :



Avant de dîner, Agnès et Charles sont rentrés à l’intérieur nous laissant, Vincent et moi, seuls à l’ombre du tilleul. Il m’a chuchoté :



J’ai senti et compris que le moment était venu de jouer cartes sur table.



Nous avons été interrompus par l’arrivée d’Agnès avec quatre verres remplis d’une substance qu’elle a qualifiée de particulièrement diabolique. Sans trop réfléchir à ce que ma remarque allait évoquer, j’ai embrayé sur le champ et il s’en est suivi un dialogue auquel Vincent et Charles se sont abstenus de participer, trop intéressés par ce que nous disions pour nous interrompre.



Charles et Vincent se sont absentés un court moment à la cave. J’en ai profité pour demander à Agnès :





========== Ô ==========




Nous avons dîné. Nous avons bu. Les vins du Luberon ont mis l’ambiance qui nous a fait passer insensiblement du petit trot au galop. Pour que ça se traduise par ce que j’attendais, de Vincent devait venir l’initiative. C’est une remarque d’Agnès qui a tout déclenché :



Vincent a immédiatement embrayé :



Étant concernée, j’ai réalisé que le moment était venu et je me suis décidée :



C’est finalement Charles qui a conclu :



Charles et moi nous nous sommes installés dans le canapé du séjour qui offrait une vue intrusive des plus alléchantes sur les ébats d’Agnès et Vincent.



Agnès et Vincent étaient allongés. Je les voyais de profil, Vincent la tête enfouie entre les cuisses d’Agnès qui lui rendait la pareille en ayant embouché son sexe. Ses cheveux tombant en cascade cachaient le ventre de Vincent, mais ses mouvements indiquaient clairement qu’elle lui prodiguait une voluptueuse masturbation buccale.


C’était la première fois que je voyais à quelques mètres de moi un homme et une femme se livrer à de tels jeux sexuels. Et surtout, l’homme était le mien ; mais l’ambiance que Charles et Agnès avaient favorisée avait chassé toute jalousie, et leur étreinte a accéléré mon envie de faire l’amour. J’ai introduit ma main dans le boxer-short de Charles et enserré son phallus rigide et brûlant, et tout en continuant à regarder Agnès et Vincent, je l’ai masturbé très lentement, en serrant sa queue le plus possible dans ma main fermée. Il a voulu plus, a enlevé son short et a posé ses mains sur ma tête pour l’amener au-dessus de son pubis. J’ai posé mes lèvres sur son gland, je l’ai agacé de la pointe de ma langue, puis je l’ai aspiré en le faisant glisser entre mes lèvres. Son corps s’est tendu, comme s’il allait se soulager dans ma bouche. Je lui ai demandé :



J’ai enlevé ma robe. J’avais envie qu’il me voie toute nue, offerte. Nous avons roulé à terre. Ses lèvres ont vagabondé sur mon corps, sur mon cou, mes seins, mon ventre. Il a embrassé ma touffe humide, il m’a dit qu’il aimait mon odeur d’amour. Les fourmillements sous ma peau comme des myriades d’insectes ont migré dans tout mon corps, sont devenues caresses, sensations tournoyantes qui ont envahi mon ventre et s’y sont densifiées.


Maintenant, Vincent et Agnès nous faisaient face, agenouillés tous les deux, Vincent le ventre serré contre les fesses d’Agnès qui avait écarté les cuisses pour que la queue rigide vienne caresser son sexe écartelé. Je savais mon homme doté d’une virilité hors pair, mais jamais je n’aurais pu imaginer que son érection lui permette, dans cette position, de rester au contact de la vulve de sa partenaire et de la caresser au moindre mouvement de son bassin. Agnès haletait, gémissait, les yeux fermés, la bouche entrouverte et pour accroître ses sensations, elle avait plaqué sa main sur le phallus de Vincent pour le serrer plus fort contre sa chair. Elle rythmait leur plaisir et dressée sur ses genoux permettait au seul gland, par de petits tressaillements, un début de pénétration dans l’ouverture de son vagin. En amante expérimentée, Agnès voulait porter l’excitation de Vincent à son maximum en retardant le moment où elle s’affaisserait pour que la queue de son partenaire la poignarde jusqu’au fond de son vagin. Vincent caressait le corps magnifique d’Agnès, ses seins épanouis, ses mamelons érigés en deux petits cylindres roses, et de l’autre main il massait son clitoris pour accentuer son plaisir.


J’étais fascinée et bouleversée de voir la queue de Vincent prodiguer une telle jouissance à une autre femme ; il me semblait que jamais il n’avait été aussi long, aussi massif et aussi rigide.

Charles m’a murmuré :



Avant que Charles ne me prenne dans ses bras pour m’emmener dans l’autre chambre, j’ai vu Vincent pénétrer sauvagement Agnès. J’étais sur le point de jouir et il aurait suffi que Charles continue à me caresser pour que la vue de l’étreinte d’Agnès et Vincent me plonge dans un orgasme irrépressible.

Il m’a allongée sur le lit, et tout de suite, couché sur moi il m’a embrassée tendrement. Sa langue était habile, ses baisers étaient doux. Son sexe écrasé sur mon ventre était dur.

Il m’a regardée avec passion et m’a dit :



J’ai pris sa tête dans mes deux mains et je l’ai dirigée vers mes seins. Ses lèvres ont cajolé mes mamelons, les pinçant, les aspirant, les faisant s’ériger et durcir encore plus. Il a continué à descendre sur mon corps, a frôlé mon ventre. Puis j’ai senti son souffle sur ma toison et sa langue s’y frayer un chemin pour venir découvrir la saveur de mon désir, la douceur de ma chair et l’impatience de mon clitoris. J’ai poussé un cri. Je savais que Vincent pouvait l’entendre. Sachant aussi qu’une telle saillie de mon plaisir ne pouvait que l’exciter davantage et contribuer au sien, j’ai laissé mes émotions se manifester bruyamment, sans retenue. Charles m’a soufflé :



Il s’est agenouillé entre mes jambes, son phallus tendu comme un arc, presque vertical. Il s’est penché jusqu’à ce que son gland vienne à travers mes poils caresser ma vulve. Il a saisi son pénis et le faisant frotter de haut en bas, ouvrant largement les lèvres de mon sexe, m’a arraché des larmes. Il s’est attardé sur mon clitoris, le stimulant par petits massages circulaires que je recevais comme des décharges électriques, faisant sursauter mon bassin. Lorsque j’ai senti dans mon ventre s’épanouir les premières ondes d’un plaisir intense, j’ai écarté les cuisses le plus possible pour m’offrir toute entière à son désir.


À chaque frôlement de son gland sur l’ouverture de mon vagin, mon corps se cambrait pour demander plus de profondeur à ses caresses. J’avais un besoin primaire d’être pénétrée sauvagement. Mais Charles savait qu’il devait attendre avant de s’investir brutalement dans cet orifice que j’offrais à son plaisir. Ce n’est que doucement et progressivement qu’il est entré dans ma fleur ouverte, gouffre de mystère et de douceurs, captif dans ma demeure ruisselante et docile. Chaque centimètre de sa progression me donnait l’impression d’être possédée par une multitude de phallus robustes et délicieusement indiscrets. Depuis plusieurs jours j’attendais tant ce moment où nos deux chairs n’en feraient qu’une, que lorsque je l’ai senti au fond de moi, j’ai entouré son corps de mes jambes et de mes bras pour qu’il reste soudé au mien.


En voyant les stores restés ouverts, j’ai revécu les sensations de l’après-midi, ce plaisir intense et inattendu d’avoir offert mon corps et mon plaisir au regard d’un inconnu. J’aurais aimé que stores et fenêtre soient largement ouverts, espérant voir Serge et lui demander de venir nous rejoindre pour me faire vivre ce fantasme d’avoir deux mâles pour moi seule.


Charles me baisait avec une telle passion que je l’ai gardé enlacé et j’ai accompagné les ruades de son bassin, pensant favoriser une plénitude encore plus voluptueuse de sa virilité. Quand il se retirait complètement, son gland venait caresser mon clitoris, s’y attardait, le massait. Je l’aidais en faisant rouler mon ventre sous le sien pour que la pression de sa chair sur ma petite perle se fasse plus intense. Et quand il s’engouffrait à nouveau en moi, il me poignardait avec une animalité sauvage, impérieuse et boulimique.

Je n’ai pas pu l’attendre. Je n’étais plus qu’une vibration immense. Les muscles de mon sexe ont étreint sa queue convulsivement ; et venant de toutes les terminaisons nerveuses de mon corps, une jouissance dévastatrice m’a plongée dans un néant lumineux.


Après avoir repris mon souffle, j’ai entendu Charles me dire :



J’étais saturée de plaisir, mais la taille et la rigidité de son sexe m’ont donné une envie folle de me livrer aux gâteries qu’il attendait. Je me suis agenouillée à côté de lui, et dès que j’ai serré son sexe dans ma main fermée, sa respiration s’est accélérée et son ventre s’est soulevé. Je l’ai branlé délicatement et doucement pour voir, chaque fois que mon poignet cognait sur pubis, son petit cratère se dilater et de minuscules coulées de semence humidifier de plus en plus son gland. De ma langue j’ai caressé sa hampe et son champignon gonflé de sève, je les ai encerclés avec mes lèvres, les faisant pénétrer de plus en plus profondément entre ma langue et mon palais. Bien qu’ayant été ravagée par un orgasme intense quelques minutes auparavant, le plaisir d’attiser ainsi le désir, Charles me faisait ressentir des vibrations et des palpitations qui envahissaient mon ventre et mon vagin. Quand il m’a dit qu’il allait bientôt jouir, le l’ai enjambé et je me suis caressée avec son gland, cambrée au maximum pour qu’il voie sa queue cajoler ma vulve. Il a gémi, il a grogné, et quand j’ai perçu la chaleur d’une première décharge de sperme, je me suis plantée sur lui pour recevoir toute sa semence au fond de mon ventre. Il a joui très longtemps, la poitrine secouée de soubresauts accompagnant les spasmes de son éjaculation.


Je pensais que Charles allait pimenter cette soirée en ne limitant pas nos ébats à un classique échange de partenaires. D’après ce que Vincent m’avait dit de lui et de ce que j’en pensais personnellement, j’avais imaginé que ses goûts le porteraient vers des jeux sexuels à trois ou quatre protagonistes, avec projections de films porno pour accompagner nos ébats et – j’y pensais aussi – intervention d’objets sexuels divers comme celui qu’Agnès avait expérimenté avec moi, la semaine dernière.

Il m’a surprise en me disant :



Il s’est endormi, étendu nu sur le lit, beau comme je n’avais jamais eu l’occasion de le voir, le corps reposé, le sexe assagi. Il m’a semblé que le désir que je lui avais inspiré l’avait rendu plus émotif et plus vulnérable, et qu’il avait quitté ses habits de mâle conquérant.


Avant d’avoir rencontré Charles et Agnès sur les bords de l’Ardèche, ma vie sexuelle – bien que parfaitement épanouie – restait confinée dans des pratiques et des plaisirs limités à mes rapports amoureux avec Vincent. Les divagations concernant des situations et des personnages étrangers à notre couple ne vivaient que dans nos fantasmes et, sans nous l’avouer, l’un comme l’autre était curieux et envieux de vivre les chimères que notre imagination mettait en scène. Ma première transgression avec Charles n’était rien d’autre qu’une banale histoire de sexe avec un homme qui m’avait plu et qui m’avait désirée, banale parce que commune à beaucoup de femmes mariées qui cèdent à l’envie d’un autre homme. Mais elle avait enclenché des pulsions qui étaient venues bousculer ma sensualité et auxquelles auparavant je n’aurais jamais osé obéir avec autant de facilité et de plaisir. En l’espace d’une semaine, j’étais devenue une autre femme. Et cette nouvelle femme me satisfaisait pleinement.


Il faisait très chaud, et je suis allée me doucher. À mon retour, comme Agnès et Vincent, Charles dormait profondément. Pour ne pas le réveiller et après avoir pris un tee-shirt propre et sec, je me suis installée dehors dans un transat, intégralement nue. Bien qu’il fît presque aussi chaud qu’à l’intérieur, j’ai dormi un peu. Je me suis réveillée en sueur. Il était plus de minuit, et j’ai voulu me rafraîchir à nouveau sous la douche. J’ai contourné la maison sans y entrer pour pénétrer dans la salle d’eau par la porte donnant sur le jardin. Du petit fenestron filtrait une lumière montrant que la salle était occupée. Comme il ne pouvait s’agir que d’Agnès, de Vincent ou de Charles, j’ai eu l’intuition que je serais la bienvenue, surtout si Agnès et Vincent avaient décidé de prendre leur douche ensemble. Nous avions suffisamment mis sens dessus dessous la morale conjugale pour n’avoir plus aucune réticence, Vincent et moi, à en goûter d’autres désordres. Je connaissais assez la robuste virilité de Vincent pour être persuadée qu’après avoir baisé avec Agnès, les activités d’un trio amoureux n’étaient pas de nature à lui faire baisser pavillon, d’autant plus qu’une telle situation était inscrite, comme pour beaucoup d’hommes, dans le scénario de ses fantasmes. Et c’est consciente et lucide que je me suis décidée à entrer dans la salle de bain




========== Ô ==========




J’ai dû faire du bruit avec la porte, car l’occupant de la cabine de douche est sorti, a saisi un drap de bain et s’en est couvert.

C’était le jeune Serge !

Avant qu’il ne me voie, j’ai eu juste le temps d’enfiler le tee-shirt que j’avais emmené avec moi. J’étais loin de supposer retrouver celui qui, bien que ne faisant pas partie de la fête, avait eu une telle importance pour moi, et moi seule. Une vague de chaleur m’a envahie et est venue se concentrer dans les zones les plus sensibles de mon corps.

Interloqués tous les deux, nous sommes restés debout, et après un moment de silence je me suis excusée :



J’ai voulu que notre tête-à-tête se prolonge. Pour lui montrer qu’en dépit de l’insolite de cette situation, j’étais disposée à parler avec lui, je me suis assise sur un tabouret. Il s’est assis sur le bord de la baignoire. Il semblait un peu timide et n’avait pas le comportement de quelqu’un qui nous aurait surpris, Vincent et moi, en train de baiser comme des affamés l’après-midi. L’incertitude dans laquelle je continuais à me trouver m’a contrainte à être très prudente dans mes propos. Si réellement il nous avait vus et s’il avait compris que je m’étais montrée complaisante à cet égard, il était probable qu’en le mettant en confiance nous allions d’une façon ou d’une autre aborder ce sujet, et qu’alors se profileraient des suites dont la porte était déjà entrouverte. Il suffisait d’orienter la discussion dans la bonne direction. Dans ce but, j’ai continué :



Le désir que j’éprouvais pour ce garçon ne m’empêchait pas de me comporter sans la moindre gêne avec lui. Bien au contraire, je favorisais tout ce qui pouvait rendre encore plus trouble le climat de cet entretien, que ce soient des paroles ou des attitudes. Nous n’avions l’un et l’autre qu’un ridicule morceau de tissu pour cacher une nudité totale et il était probable qu’il avait très envie de s’en débarrasser pour que je l’imite, car je me suis bien rendue compte que la légèreté de ma tenue ne le laissait pas indifférent. Les regards qu’il dirigeait parfois vers mes cuisses m’ont fait comprendre qu’il était dans un état de sensibilité extrême. Je n’ai rien fait pour l’en dissuader, au contraire, car je savais qu’en croisant et décroisant mes jambes, en rectifiant ma position sur le tabouret, je lui offrais des œillades sur le relief brun du haut de mes cuisses. Ce garçon était beau, avec ses épaules larges, un torse sur lequel se dessinait une fine musculature. J’étais envoûtée par le désir de passer mes mains sur sa poitrine, sur ses flancs, sur son ventre et venir sous la serviette saisir son sexe que je devinais massif et tendu. Je lui avais peut-être offert le spectacle de mon corps et de mon plaisir, mais je ressentais l’impérieuse envie de lui en offrir bien plus.


J’avais le sentiment qu’un accord tacite s’était établi entre nous pour retarder le plus possible le moment où l’un des deux ferait le geste ou prononcerait une parole libératrice.

Je lui ai demandé :



Les battements de mon cœur, mes sensations, mon désir, tout s’est accéléré. Ses mots ont coulé dans mon ventre, sauvages et magnétiques, comme si son sexe, que je devinais dressé sous le drap de bain, était déjà contre mon corps. Il venait de répondre sans équivoque à mes nombreuses propositions implicites d’échanger avec lui bien plus que de simples paroles.


Debout, nous nous sommes rapprochés l’un de l’autre, j’ai dénoué son drap de bain. Il m’est apparu comme je voulais le voir, nu, splendide dans toute sa vigueur masculine. J’ai senti mon désir ramper sur ma peau comme un serpent qui cherche l’antre odorant et humide, qui vient s’y loger, qui le fait vibrer, écartant les parois de l’habitacle qui accueillera et emprisonnera le visiteur tant attendu. Ce visiteur, je l’ai saisi je l’ai serré dans ma main. Serge a enlevé mon tee-shirt. Sans rien nous dire, nous nous sommes regardés longtemps. J’ai pris ses mains et je les posées sur mes seins. Il les a caressés. J’ai vacillé, il m’a retenue en passant un bras autour de ma taille, et est venu se coller contre moi. Sa queue brûlante s’est logée contre mon ventre. Nous nous sommes caressés les cheveux, le cou, le dos, les reins, les fesses pour en apprendre les contours et les formes et nous en souvenir. Nos lèvres se sont rencontrées, nos langues se sont mêlées et nous avons passé un très long moment à nous dévorer avec douceur et passion. Nous ne nous arrêtions que pour reprendre haleine et mieux recommencer inlassablement à découvrir notre mutuel désir.


Je l’ai repoussé pour voir et saisir sa chair. Je me suis accroupie. Son sexe était dressé, presque vertical, et le sommet de son gland humide des premières gouttes de son plaisir. J’ai commencé à le manipuler lentement en serrant très fort ma main autour de sa tige et voir une perle de son liquide sortir du petit cratère. Je ne voulais pas que son ardeur le conduise à écourter nos plaisirs, mais je n’ai pas résisté à l’envie d’emboucher son gland, de l’aspirer, de l’emprisonner, de le stimuler. J’ai perçu la saveur âcre et robuste des premiers épanchements de son désir. Il n’a pas cédé à l’envie de se vider dans ma bouche. Il m’a saisie sous les aisselles, m’a relevée pour coller son corps au mien et m’embrasser à nouveau. J’ai senti ma vulve au contact de sa queue. J’ai caressée ma jungle intime foisonnante d’odeurs, bruissante de la respiration de mon désir, en saisissant son sexe et en faisant glisser son gland sur ma chair ouverte, entre mon clitoris et l’ouverture de mon vagin.


Je me suis haussée sur la pointe des pieds pour que son cylindre brûlant se positionne à l’orée de mon ventre. Il me soutenait, je bougeais frénétiquement et mon vagin largement ouvert l’appelait. Il m’a lâchée et je suis retombée sur sa queue, la moindre parcelle de ma chair en contact avec la sienne. Ce fut si soudain et si intense que j’ai poussé un cri qui a accompagné ses halètements de plaisir. Je l’ai supplié de recommencer pour encore sentir son sexe buter au fond de moi, et à chaque fois c’était une secousse qui se transmettait à tout mon corps, qui roulait comme une onde de jouissance annonçant l’imminence de mon orgasme.

Il s’est collé à mon dos, face au miroir du lavabo. La vision de ses mains parcourant mon corps, ouvrant les lèvres de mon sexe, caressant ma vulve, toutes ces images enivrantes et impudiques nourrissaient mon désir et le sien.


J’avais l’impression que son phallus coincé entre mes fesses avait grossi, et cette envie nouvelle, impérieuse et souterraine qui venait me visiter parfois a surgi brutalement. Jamais je n’avais eu l’audace de demander à Vincent qu’il se glisse entre mes fesses pour venir titiller ma petite rosace, et lui-même n’avait encore rien tenté. Pour une raison inexplicable, j’ai voulu que Serge soit le premier. Peut-être ai-je réalisé que son inexpérience et la mienne, que sa jeunesse et la passion que je sentais vibrer en lui allaient embellir et adoucir la découverte de ce nouveau plaisir transgressif, et pour moi aussi exaltant qu’angoissant. Mais j’étais si avide de tout ce que ce garçon pouvait m’offrir que, pour la première fois, j’ai voulu sentir une vigueur mâle forcer l’autre ouverture de mon ventre, la plus petite et la plus secrète. Je me suis mise sur la pointe des pieds, j’ai saisi sa queue et j’ai dirigé et appuyé son gland là ou jamais aucun phallus n’était encore venu. Il a compris, a saisi mes cuisses, m’a soulagée en me soutenant pendant que j’appuyais mes pieds sur le rebord du lavabo. Il a ouvert mes fesses et s’est introduit doucement. C’était un plaisir enivrant et surprenant, mêlé à une douleur exquise. Je lui ai dit que c’était la première fois, qu’il devait être très doux. Quand il a voulu s’enfoncer encore plus, la douleur est devenue trop forte, plus forte que le plaisir. Nous nous sommes séparés et j’ai éprouvé un sentiment curieux, mélange de soulagement et de regret de n’avoir pu apprivoiser la douleur de ce plaisir inachevé, qui pour moi conservait son mystère et son attraction.

Il s’est allongé sur le carrelage frais et m’a dit :



Cet aveu m’a fait comprendre immédiatement que cette rencontre inattendue allait être, pour moi comme pour lui, bien plus qu’une aventure sexuelle banale. Nous ne pouvions plus nous cacher la connivence qui s’était établie entre nous lorsqu’il m’avait vue faire l’amour avec Vincent. Il devenait évident que nous allions nous avouer les pulsions qui nous avaient entraînés dans cette invraisemblable et voluptueuse complicité. Avec cette confiance nouvelle et totale qui nous liait, j’étais décidée à lui livrer sans réserve les fantasmes qui m’avaient assaillie lorsque je me suis sentie observée prenant mon plaisir avec Vincent, et j’attendais avec gourmandise qu’il fasse de même. J’étais exaltée à l’idée que je pouvais tout dire à cet homme, lui confier mes hallucinations érotiques, mes pulsions, et le faire sans qu’aucun filtre d’aucune nature que ce soit ne s’interpose entre lui et moi, liés l’un et l’autre par un secret qui n’appartenait qu’à nous seuls.


Je me suis assise à son côté. Son sexe était dressé, superbement opérationnel, mais je ne voulais pas précipiter nos plaisirs. Nos paroles allaient nous préparer à des étreintes encore plus torrides.



Je me suis couchée sur lui, mes seins écrasés coutre sa poitrine. Il m’a entourée de ses bras et s’est emparé de ma bouche. De mes mains, j’ai écarté les lèvres de mon sexe pour que sa hampe sur toute sa longueur soit au contact de ma vulve. Son gland écrasait mon clitoris. Je me suis masturbée contre lui. S’aidant de ses mains pressées sur mes fesses, il a accompagné mes mouvements. Il a soulevé son ventre le plus qu’il a pu pour accentuer la pression de nos deux sexes l’un contre l’autre. Je savais que nous pouvions jouir ainsi, mais je voulais le sentir tout entier en moi. Il m’a soufflé :



J’ai compris qu’il était prêt à succomber à son plaisir, mais je ne voulais pas que sa semence se perde entre nos deux corps. J’avais un besoin animal de sentir que les contractions de son éjaculation accompagnent les spasmes de mon orgasme, et qu’il déverse sa jouissance dans mon ventre. Il a suffi d’un léger mouvement de mon bassin pour que son gland vienne à l’entrée de mon vagin, glisse dans son humidité et bute au fond de moi. J’attendais tellement cette indicible sensation d’être bourrée par son phallus que je n’ai pu retenir un cri de bonheur. Nos sexes soudés l’un à l’autre battaient comme un unique cœur, irrigant mon corps des feux de nos plaisirs. Il n’avait pas cessé de me regarder, de m’embrasser, et ses bras qui me serraient collaient son ventre et sa poitrine aux miens, le moindre millimètre de ma peau en contact avec la sienne.

Je sentais les parois de mon vagin se distendre pour se mouler à sa chair malgré la longueur et le calibre que son sexe avait atteints.


Je suis restée ainsi un long moment, faisant coulisser sa verge en moi, la gardant prisonnière pour bien sentir qu’elle était à moi. Sa respiration s’est accélérée, son corps s’est tendu ; alors je lui ai offert ce qu’il attendait. Je me suis relevée, à cheval sur lui pour qu’il me voie comme il m’avait vue baisant avec Vincent. M’appuyant des mains derrière moi, je me suis cambrée et, alternativement me rehaussant et m’affaissant sur son ventre, je lui ai offert le spectacle de mon sexe emprisonnant sa queue, la libérant, la caressant dans une danse endiablée. J’ai compris Agnès lorsqu’elle avait dit, en connaissance de cause, qu’il avait l’essentiel pour satisfaire une femme, mais je n’aurais jamais imaginé que sa jeune virilité puisse être aussi impressionnante aussi performante et aussi endurante. J’avais envie de me montrer à lui la plus impudique, la plus obscène. Avant qu’il ne me le demande, je me suis masturbée et lorsque j’ai senti mon clitoris dur, gonflé et dégagé de sa protection, je me suis dressée, j’ai saisi sa queue et c’est avec son gland que j’ai continué à caresser mon petit bouton jusqu’à ce que je sente poindre les premiers spasmes. Je l’ai alors enfournée dans mon ventre et nous nous sommes regardés passionnément, comprenant tous deux que nous avions atteint le moment où notre volonté n’avait plus la moindre maîtrise sur nos pulsions. Je me suis allongée sur lui. J’ai eu la sensation que les pulsations de mon orgasme aspiraient son plaisir. Les mouvements de son ventre contre le mien ont duré très longtemps, comme si sa jeune virilité m’offrait des flots ininterrompus de semence pour nourrir et prolonger ma jouissance.


Après l’amour, nous nous sommes embrassés et nous sommes restés longtemps nos corps collés l’un à l’autre, nous regardant amoureusement. Nous étions repus, mais nous savions que cette passion commune ne pouvait se satisfaire de cette seule étreinte. Il m’a demandé :



Avant de le quitter, je lui ai encore promis de le revoir très vite. J’en avais envie. J’espérais que ça le rendrait moins nostalgique.




========== Ô ==========




Dans la chambre, Charles dormait. Au petit jour, il m’a prise dans ses bras et il m’a fait l’amour. J’ai aimé mais je n’ai pas joui.


Avant, quand je pensais à des rencontres érotiques comme celle que je venais de connaître, j’avais quelques appréhensions, par-delà l’envie prégnante de découvrir les plaisirs étranges et même mystérieux d’une orgie sexuelle. Je craignais les remords, les échecs, la jalousie et aussi parfois la vulgarité de certaines pratiques et de certains partenaires. Plus simplement, j’avais peur de vivre une déconvenue. Ici, avec Agnès et Charles, tout avait été parfait, avec en plus la connivence de Vincent et la divine surprise de Serge.


J’étais seule dans le lit quand Vincent est venu m’embrasser pour me dire que le petit déjeuner était prêt et qu’on m’attendait. Ayant vécu comme une néophyte que j’étais les débordements sexuels de la soirée, j’étais préoccupée par la façon de me comporter. Dès que je suis arrivée, Agnès a dédramatisé :



Après le petit déjeuner, Agnès m’a attirée à l’intérieur et m’a dit :



Agnès m’a regardée très longtemps en silence, puis finalement – après je crois, une grande hésitation – m’a demandé :





========== Ô ==========