Un patron sous... couette
Voilà, c’est signé avec Endemol. Je vais participer activement à une émission de télévision, la version Française d’une émission américaine qui cartonne.
Le principe est simple. Le patron d’une société comportant de multiples établissements se fait passer, pendant une semaine et sur quatre sites différents, pour un stagiaire, afin de « prendre la température » interne de sa société, sans les multiples filtres imposés naturellement par la hiérarchie.
Ensuite, il convoque tous les intervenants au siège, et se démasque.
Bien sûr, comme toute émission télé, c’est plus ou moins scénarisé, les intervenants sont sélectionnés soigneusement, il ne faut pas non plus que ça mette une mauvaise ambiance dans la boîte.
En plus, ça va me changer les idées, je sors d’un divorce pénible et coûteux, et je me suis réfugié dans le travail. J’arrive tôt le matin, je pars tard le soir, et j’ai plutôt les idées noires.
Arriver à quarante ans et se retrouver seul, au motif que je travaillais trop au goût de « Madame », qui ne manquait de rien soit dit en passant, je trouve cela un peu injuste.
D’un autre côté, j’en ai profité pour changer ma vie, ou tout du moins, préparer le changement. Je viens d’emménager dans mon nouvel appartement, un grand quatre-pièces bien situé, avec garage, dans une résidence haut de gamme sécurisée avec piscine et tennis et, comme par hasard, situé à dix minutes du siège de ma société.
Heureusement, ma société fonctionne plutôt bien. Un réseau de magasins de sport, vêtements et accessoires, ainsi qu’une antenne en Asie – en Chine pour être précis – qui approvisionne le réseau avec des produits à forte marge, Chinese Quality. Ceci étant, je suis très vigilant au respect des conditions de travail de mes fournisseurs, je n’ai pas envie d’être pris un jour dans une tourmente due à d’éventuelles conditions inhumaines pour les employés locaux, car c’est un peu la jungle là-bas…
Actuellement, je possède dix-sept magasins en établissements secondaires, et j’en ai trois en ouverture. Ils sont répartis un peu partout en France, près des grandes villes. Je me suis entouré de collaborateurs et collaboratrices compétents et dévoués, je me borne à superviser tous les maillons de la chaîne, à raison de 12 h par jour en ce moment.
Le tournage va me changer les idées, et puis, je dois avouer que ça m’intéresse de connaître le ressenti de ceux qui travaillent pour moi, et que je ne connais pas. Prochaine étape, coiffeur. Je vais me faire faire une coupe cheveux courts. Adieu mes longs cheveux ondulés et grisonnants. Ensuite, lentilles de contact, exit les lunettes. Jean, t-shirt, dans le placard le costume strict.
Pour finir, je vais raser ma barbe. Normalement, avec tout cela, je devrais être difficilement reconnaissable, surtout par des gens qui ne m’ont vu qu’en photo, dans la publication du groupe.
Officiellement, le but du reportage est de filmer les tentatives de réinsertion d’un ancien cadre au chômage de longue durée. Une équipe va m’accompagner, trois personnes : le journaliste, le cameraman et un technicien. Rendez-vous pris pour lundi prochain, dans mon magasin de Bordeaux. Nadine, ma secrétaire, m’a réservé des chambres dans les hôtels Ibis, ainsi que des voitures de location, pour que je puisse faire ma « tournée » confortablement. Du reste, j’ai déjà en ma possession les billets de train et d’avion nécessaire.
Je prends ma voiture, direction mon bureau, avec passage chez le coiffeur. Une heure plus tard, je me gare à ma place réservée. Je prends mes affaires et monte dans mon bureau.
- — Bonjour Nadine, des messages ?
- — Bonjour… Ah ! C’est vous, Patron ? C’est incroyable le changement, j’ai failli ne pas vous reconnaître ! Oui, mais rien d’urgent. Je les ai mis sur votre bureau. Alors, avec Endemol ?
- — Signé. J’attaque lundi. Vous allez donc avoir une semaine tranquille, je compte sur vous tous pour que ça tourne, n’est-ce pas ?
- — Bien sûr, Patron. Vous savez que vous pouvez compter sur moi, pour tout. C’est fou, vous faites dix ans plus jeune, comme ça !
Depuis que j’ai divorcé, Nadine fait de temps à autre des réflexions ambiguës, je ne sais pas trop comment les interpréter. Ceci dit, ce n’est jamais bon d’avoir une histoire avec une collaboratrice. D’autant que si je ne me trompe pas, elle est mariée. Jolie, mais mariée.
- — Je le sais, Nadine, et je vous en remercie. Vous êtes une perle.
- — Merci Patron. Je suis toute à vous, n’hésitez pas à me confier toutes les tâches que vous jugerez nécessaire, pour la société, ou même juste pour vous.
- — J’y penserai, merci Nadine.
Je rentre dans mon bureau, avant qu’elle ne voie la bosse que j’ai dans mon pantalon. Heureusement, j’ai mis ma mallette devant…
Nadine est assez grande, dans les 1, 70 m, mince, longs cheveux châtain clairs, une petite poitrine et des hanches fines. Elle est toujours habillée avec goût, elle se met en valeur. Aujourd’hui, elle a un jean moulant qui lui va à ravir, et un petit top blanc très sage avec laçage sur la poitrine.
S’il faut, je fais un film aussi. Allez, il est temps de passer aux choses sérieuses. Faire le point de ce qu’il m’attend la semaine prochaine. Je pose mes affaires puis appuie sur l’interphone.
- — Nadine, venez avec les dossiers de mes « formateurs » de l’émission, on va faire le point.
- — Tout de suite.
Le temps de m’asseoir à mon bureau, Nadine franchit la porte de mon bureau avec, sous le bras, des dossiers multicolores. Elle s’assoit en face de moi, prend le dossier rouge et l’ouvre.
- — Lundi, Bordeaux. Vous serez en binôme avec Karine Avenovtsky, superviseur des rayons tennis et golf. Voici sa photo.
Elle me fait glisser une photo d’une petite brune aux cheveux bouclés, souriante.
- — Elle est bien notée par son n°1 et par le directeur du magasin. Une bosseuse, manifestement.
Elle consulte les fiches contenues dans le dossier.
- — Un seul jour d’absence en quatre ans, et encore bien motivé, un accident de voiture sur la rocade. Dès le lendemain elle a repris son service. Elle a suivi les formations du groupe, rien de particulier, bien notée là aussi…
- — Ok, donc, une très bonne collaboratrice.
- — Célibataire, trente ans bientôt…
- — Parfait. Ensuite, le mardi ?
- — Le magasin de Nantes. Là, vous serez avec Aline, la responsable du service technique. La voici.
Elle me tend la photo. La quarantaine, plutôt baraquée, bonne bouille.
- — Elle, par contre, c’est le champion de l’arrêt de travail. Dix-sept en trois ans.
- — Motivés ?
- — Elle fait beaucoup de sport, notamment des compétitions d’escrime, donc bobologie du lundi matin. Sinon, bien notée, elle fait tourner l’atelier, les clients ne se sont jamais plaints, rien de bien notable. Celle-là est divorcée.
- — Ok. Mercredi ?
- — Nîmes, dans le Gard. Notre plus gros magasin. Ça va vous plaire, accueil client. Vous serez supervisé par Madame…
Elle consulte ses fiches.
- — Roda. Sept ans d’ancienneté, elle est là depuis l’ouverture. Elle postule pour le poste de directeur du magasin, Monsieur Vandetti étant sur le départ à la retraite dans trois mois.
Je prends la photo. La quarantaine passé, cheveux courts, visage assez marqué par le soleil, assez classe.
- — Elle a les compétences ?
- — Hum… A priori, oui, si j’en crois ses fiches d’évaluation. Lors de son dernier entretien annuel, elle a sous-entendu que si elle n’était pas choisie pour le poste, elle irait peut être démarcher ailleurs.
- — Normal. Bon, eh bien c’est excellent que je sois en frontal avec elle pendant une journée, histoire de la sonder plus profondément. Enfin, si je peux le dire ainsi…
- — La veinarde ! Bon, jeudi ?
- — Jeudi.
- — Grenoble. Mademoiselle Graniou, Estelle de son prénom. Point restauration. Vous allez être en cuisine, à préparer les sandwiches et autres gâteaux pour le petit snack du magasin. Elle, en revanche, est moyennement notée. Il semblerait qu’elle soit assez directive et peu soucieuse de la hiérarchie. Son franc parler revient souvent dans les évaluations. Une grande gueule, quoi. Niveau résultat, en revanche, succès total. Il en faut… Ceci dit, elle est toute jeune, à peine vingt-trois ans.
- — Oui. Une photo ?
- — Voilà.
Une grande brune aux cheveux courts, au visage assez juvénile. Plutôt agréable physiquement. Ceci étant, ce n’est qu’une photo.
- — Parfait. Vendredi ?
- — Bureau, avec votre secrétaire préférée et favorite, c’est-à-dire… moi. Ils sont tous convoqués au siège, et ils ne savent absolument pas pourquoi. C’est le final, là où vous vous présentez à eux. Ça commencera à 14 h, comme ça nous aurons le temps vendredi matin de faire le point, si besoin.
- — Très bon travail, Nadine. Merci encore. Dites-moi, comment se fait-il que ce soient toujours des femmes qui vont me superviser ? On a pourtant pas mal de salariés masculin !
- — Ce sont les directeurs des sites qui les ont choisies. Peut-être sont-ils au courant de votre divorce récent et qu’ils essayent de vous plaire, car si on regarde bien, elles sont toutes célibataires ou divorcées. D’ailleurs, à ce sujet, puis je me permettre une question indiscrète ?
- — Allez-y, je n’ai pas de secret pour vous.
- — Vous êtes séparé de votre ex-femme depuis combien… un an au moins. Je ne vous ai jamais vu avec une autre femme, ni même avoir des appels personnels à votre bureau.
- — Et donc ?
- — Eh bien, je me demandais si vous aviez retrouvé quelqu’un… Ce n’est jamais bon pour personne de rester seul…
- — Je vous remercie pour votre sollicitude, Nadine, mais sachez que tout va bien pour moi. Mais c’est gentil de vous en inquiéter.
Elle hésite à poursuivre, me regarde. Finalement, elle choisit de ne rien dire. Elle reprend les dossiers, et retourne à son poste de travail.
Je passe le reste de l’après-midi à travailler, à signer des chèques, à vérifier les commandes en cours. Quelque chose me turlupine. J’appelle le DRH au téléphone.
- — Robert, Philippe. Dites-moi, un petit renseignement concernant ma secrétaire, Nadine. Quelle est sa situation familiale ?
- — Madame Maurey ? Attendez, je regarde.
Je l’entends pianoter sur son ordinateur.
- — Voilà. Aux dernières nouvelles, elle est mariée, sans enfants. Maintenant, si j’en crois les bruits de couloir, elle serait en phase de divorce. J’insiste sur le fait que ce ne sont, pour le moment, que des bruits de couloir.
- — Je vous remercie.
Bien, je comprends mieux maintenant. C’est donc pour ça que depuis quelques mois, elle part tard du bureau aussi. Et si je mettais les choses au point rapidement ? J’enfonce la touche de l’interphone.
- — Nadine, j’ai besoin de vous.
- — J’arrive, Patron.
Quelques secondes plus tard, elle entre. Je lui fais signe de s’asseoir.
- — Dites-moi, Nadine, à mon tour de vous poser une question indiscrète. Vous êtes mariée ?
- — Oui, enfin, plus vraiment. Disons que le contrat sera caduc d’ici un mois. Légalement caduc, j’entends. Sinon, dans les faits, on est séparés depuis plus de six mois. Pourquoi cette question ?
- — J’aime bien connaître ceux et celles avec qui je travaille de longues heures durant. À ce sujet, que diriez-vous que nous allions dîner ce soir, je vous invite. Un petit chinois ? On pourra se raconter nos malheurs, vu qu’ils ont l’air de vous intéresser…
- — Quoi ? Ce soir ? Comme ça ? Vous m’invitez au restaurant ?
- — Oui, ce soir, si cela vous dit, bien sûr. Vous n’êtes absolument pas obligée d’accepter. Je ne vous en tiendrai absolument pas rigueur, du reste, si vous refusez.
- — Oh non, au contraire, j’accepte, et avec plaisir, vraiment. Oh, mais il faut que j’aille me changer avant !
- — Nadine, vous êtes parfaite comme ça, le restaurant que j’ai en vue est très sympathique, inutile de mettre une robe du soir, c’est plus à la bonne franquette qu’autre chose. Mais on y mange très bien.
- — Alors, ok, on fait comme ça.
- — Alors c’est dit. On part dans une demi-heure, ça vous va ? Je vous emmène en voiture, et vous raccompagnerai après à la vôtre, si vous voulez.
- — Je vais avoir l’honneur de monter dans votre grosse voiture, alors. Depuis le temps que j’en ai envie…
- — Elle n’est pas si grosse que ça, quand même…
- — À côté de ma Twingo, si !
- — Alors, à tout de suite.
Nadine retourne dans son bureau. Je range le mien, vu que je demande à tous mes collaborateurs que leur bureau soit rangé tous les soirs, aucun document ne devant traîner. Je me dois de montrer l’exemple.
Bien, je suis probablement en train de faire une connerie, mais après tout, je ne suis pas le premier patron dont la secrétaire est secrètement amoureuse. Et puis merde, la vie est courte, Nadine est jolie, on va bien voir.
19 h 30. Je quitte mon bureau. Nadine a rangé le sien, elle est prête.
Nous prenons l’ascenseur. Tiens, elle a mis du parfum. Nous sommes gênés tous les deux, comme des gamins.
- — C’est gentil d’avoir accepté mon invitation
- — Et c’est gentil à vous de m’avoir invitée. Ça va nous changer de nos soirées devant la télé, non ?
- — Ou devant l’ordinateur.
Arrivé sur le parking devant la voiture, je lui ouvre la portière de ma Porsche Panamera Turbo. Je me suis fait un petit plaisir, bien que je l’aie acheté d’occasion. Elle est noire, intérieur cuir couleur crème.
- — Ouah, elle est encore plus jolie dedans que dehors. Magnifique…
Elle s’installe à bord, et caresse le cuir du siège et du tableau de bord.
- — J’adore le cuir. C’est vraiment une œuvre d’art, cette voiture !
Je contourne le véhicule et monte à bord.
- — Oui, ils sont forts pour fabriquer les voitures, les Allemands. Donc, elle vous plait ?
- — Oh oui, beaucoup. Vous avez déjà fait l’amour dedans ?
- — Euh… non, pas à ce jour. Ceci dit, elle n’est pas vraiment conçu pour ça non plus…
- — C’est dommage, ça doit être rigolo.
Si elle commence déjà à me taquiner, on risque d’arriver en retard au restaurant.
- — En fait, ça ne m’était jamais venu à l’esprit. Et vous, avez-vous déjà fait l’amour dans une voiture ?
Je mets le contact et lance le moteur. Il ronronne en sourdine, on sent la puissance feutrée du huit cylindres.
- — Une fois, dans une vieille Fiat Ritmo, dans ma folle jeunesse.
- — Et ?
- — Pas terrible. Déjà, mon partenaire de l’époque sentait la sueur, et puis, niveau place, c’était limité, pas comme dans celle-là. Enfin, c’était une expérience somme toute agréable.
J’amène le levier de vitesse sur « Drive » et nous quittons souplement le parking, direction le restaurant.
- — Dites, Nadine, si on parle sexe toute la soirée, je vais finir par vous sauter dessus, vous savez ?
- — Ah bon ? Alors… sexe sexe sexe sexe…
Au moins, les choses sont claires, elle n’y va pas par quatre chemins. On se regarde et, comme par un fait exprès, nous éclatons de rire.
- — Ne vous inquiétez pas, Patron, je sais faire la différence entre boulot et vie privée. Je ne mélangerai pas tout et vous, comme je vous connais, ce sera pareil.
- — Personne ne vous attend ce week-end ? Vous avez des projets ?
- — Rien de bien folichon. Demain samedi, c’est ménage, repassage, courses. Dimanche, je me suis inscrite à une rando, vu que je n’avais rien d’autre à faire. Pourquoi ?
- — Si je vous propose un week-end dans une petite auberge, pas très loin d’ici, deux heures de route, au menu, sexe, cheval, sexe, tennis, sexe, golf, sexe, balades ? Il y a même un jacuzzi dans la suite.
- — Avec vous dans le rôle du Prince-Charmant, et moi dans celui de Cendrillon ?
- — Par exemple, oui.
- — Alors, golf, bof, tennis je suis nulle, le reste ça me va. Mais il faut que je passe chez moi prendre quelques vêtements plus adaptés.
- — Vous habitez où ?
Elle me donne l’adresse, que je rentre dans le GPS. Dix minutes d’après la machine. Ok, c’est parti. Avec le main libre de la voiture, j’appelle l’auberge dont le numéro est dans le répertoire, vu qu’il m’est déjà arrivé d’y emmener quelques conquêtes.
- — Bonsoir, Philippe Tardieu à l’appareil. Auriez-vous une suite disponible pour ce soir et demain soir ?
- — Bonsoir Monsieur Tardieu. Oui, tout à fait.
- — Très bien, j’arriverais vers 22 h. Merci de préparer un en-cas pour deux dans la suite.
- — Ce sera fait, Monsieur Tardieu.
- — Merci, à tout à l’heure donc.
Je raccroche. Coup de bol, une place de libre devant l’immeuble de Nadine. Je me gare.
- — Je vous attends là, le temps que vous prépariez votre sac.
- — Je fais vite. Ne bougez pas !
Elle sort de la voiture et trottine jusqu’à la porte d’entrée. Elle disparaît, comme avalée par l’immeuble.
Je sors de la voiture pour fumer une cigarette. Sympa et calme, son quartier.
Le temps pour moi de finir ma cigarette, elle est de retour.
- — Voilà, je suis prête.
- — On est parti !
Nous sortons de la ville, prenons l’autoroute. J’enclenche le régulateur, puis je pose ma main sur sa cuisse. Elle pose la sienne dessus.
- — Vous savez, Patron, ça fait des années que j’ai envie de vous. Ça doit être le syndrome de la secrétaire, je pense. Et en plus, avec vos cheveux courts et sans barbe, vous êtes littéralement craquants. J’adore…
- — C’est réciproque, Nadine. Mais j’ai toujours été contre les… « rapprochements » professionnels. Je vous avoue que je prends des risques, ce week-end. J’espère ne pas avoir à le regretter.
- — Vous ne le regretterez pas, vous avez ma parole. Le boulot c’est une chose, le reste, autre chose.
En disant cela, elle fait glisser ma main plus haut sur sa cuisse, vers son ventre.
- — Et si jamais vous mettez votre main sur mon sexe, je ne réponds plus de rien.
- — Ah bon ? Et que ferez-vous si jamais ce cas de figure se présentait ?
Lentement, Nadine a écarté ses jambes, m’ouvrant la voie sur son entrejambe. Je fais glisser encore plus haut ma main, tout en haut de sa cuisse.
- — J’hésiterais entre appeler le syndicat pour dénoncer un harcèlement sexuel, ou dégrafer ma ceinture de sécurité pour pouvoir me pencher vers vous, ouvrir votre pantalon, et prendre votre sexe dans ma bouche, histoire de vous donner une petit avant-goût du week-end. Je me tâte…
Je décale ma main pour la poser sur son sexe, et entreprends de la caresser à travers le jean.
- — D’un autre côté, un vendredi soir tard, il n’y a plus personne au syndicat.
Je continue mon massage appuyé. Elle écarte encore plus les jambes et s’allonge un peu dans le fauteuil. Je descends un peu ma main.
- — Là, c’est bon… Je profite un peu, d’accord ? Et regardez la route aussi, au moins de temps en temps…
Sa respiration se fait plus saccadée, elle apprécie le traitement que je lui prodigue.
- — C’est agréable, mais le jean atténue beaucoup…
Je comprends le message. Je défais sa ceinture, déboutonne le jean et fais glisser la fermeture vers le bas. Ensuite, j’insinue ma main entre son ventre et le jean. Du bout des doigts, je sens l’élastique de sa culotte. Je glisse mes doigts dessous, et continue ma descente.
Elle a une toison douce et, semble-t-il, assez fournie. Enfin, j’arrive à ses lèvres qui sont déjà humides. Je déloge son bouton d’amour, que j’entreprends de caresser.
- — Hummm. Doucement, Patron, que j’en profite un peu.
Elle ondule des hanches. Mon sexe est tendu, je ne suis pas à mon aise. Je bouge les reins sur le siège pour trouver une position plus confortable.
- — Alors, Patron, on bande ? J’en profite encore un peu, et je m’occupe de vous. Ahhhh !
Je viens de rentrer mon majeur dans sa fente. Il est entré facilement. Je la caresse un peu plus fort et plus rapidement. Elle relève encore plus ses hanches pour venir au contact de mes doigts.
- — Vous vous rendez compte, Patron, qu’on ne s’est pas encore embrassés, mais que vous avez déjà vos doigts dans ma chatte ? C’est dingue, non ? Dingue, mais tellement bon… Il n’y a pas une aire de repos sur cette autoroute ?
- — Si, dans quelques kilomètres, j’ai vu un panneau.
- — Alors, arrêtez-vous, faut que vous me preniez, j’en peux plus.
Moi aussi j’ai envie de la prendre, la situation est trop érotiques… Très bien, 3 km, si j’en crois le nouveau panneau. Je continue doucement à la caresser. Elle a fermé les yeux et se caresse les seins par-dessus son bustier. Voilà la bretelle de sortie. Je mets le clignotant. Il n’y a pas grand monde sur l’autoroute à cette heure-ci, tant mieux.
Très bien, une seule voiture de garée. Je vais me garer à l’autre bout du parking, là où il n’y a personne. J’arrête le moteur. Je sors ma main de la culotte de Nadine, enlève ma ceinture de sécurité. Je lui prends la tête, l’approche de la mienne et l’embrasse à pleine bouche. Notre baiser se prolonge. Elle pose sa main sur la bosse de mon pantalon, et commence à son tour à me caresser à travers. Je recule ma tête, nos lèvres se séparent.
Nous sortons de la voiture. Je lui prends la main et l’entraîne vers le sous-bois où sont installées des tables de pique-nique. L’endroit est parfait. Nous sommes invisibles du parking et de la route. Je plaque Nadine contre moi et nous nous embrassons à nouveau.
Ensuite, je la fais se retourner. D’elle-même, elle s’appuie sur la table, penchée en avant. Je fais glisser son pantalon et sa culotte sur ses chevilles. Ensuite, je dégrafe mon pantalon, le prends en même temps que mon slip et le fais descendre le long de mes cuisses.
Je m’approche de Nadine. Elle passe une main entre ses cuisses, attrape mon sexe, et le positionne devant sa fente. J’appuie mon sexe contre le sien, et me frotte un peu. De sa main, elle me masturbe en même temps.
Elle a des fesses magnifiques, j’en profite pour les caresser à pleines mains.
Je passe une main entre son bustier et son dos, lui caresse le dos en remontant le long de sa colonne vertébrale. J’arrive au soutien-gorge. Je tâtonne un peu, puis arrive à le défaire. Ma main caresse son flanc, s’insinue sous le bonnet et empoigne son sein. Un petit sein bien ferme, avec un bout bien dur. Je le caresse, le malaxe doucement. Du bout du doigt, je titille son téton.
Elle empoigne mon sexe dans sa main, et commence à l’enfoncer en elle. D’un petit coup de rein, j’accompagne le mouvement, et la pénètre complètement. Mon sexe est complètement fiché en elle.
La sensation est divine. Elle cambre un peu plus les reins, pour faciliter la pénétration.
- — Vous faites partie de la commission européenne ou quoi ? Une fois rentré, vous ne faites plus rien ! Allez, Patron, lâchez-vous, pilonnez-moi, allez y franchement, j’adore ça ! Vous pouvez aussi serrer plus fort mes seins si vous voulez, je suis très tactile de ce côté-là aussi.
Je commence à lui faire l’amour avec des gestes doux et amples, tout en lui serrant un peu plus le sein. Je pince le bout entre deux doigts, et le malaxe un peu.
- — Voilà, ça, c’est bon… Allez-y franchement, bourrez-moi bien, c’est tout calme, là… Hmmm, vous pouvez aussi tirer le sein, j’adore…
J’assure ma prise sur son téton, et le tire vers le bas, vers la table.
- — Ouiiiiii… C’est bon… Allez-y, bourrez-moi la chatte, là, faut que ça pulse, j’ai trop envie. Allez, cow-boy, vas-y gaiement…
Je la pilonne de plus en plus fort, mon ventre tape contre ses fesses. Elle se retient à la table avec ses mains. Pendant plusieurs minutes, je lui fais subir mes assauts, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Son parler un peu cru m’excite énormément.
- — J’arrête pas de jouir, c’est trop bon…. Allez-y, défoncez-moi, j’adore….
Finalement, je sors mon sexe de son ventre, l’appuie sur ses fesses et jouis longuement…
- — Pas mal, Patron. Comme c’était bon… Vous auriez dû jouir dans ma bouche, j’aime beaucoup, vous savez ?
- — Je n’ai pas pu me retenir. Ce n’est que partie remise, Nadine, d’accord ?
- — Ça me va. Faut juste que je m’essuie, sinon, ma culotte va coller avec tout ce que vous m’avez envoyé !
Elle prend un mouchoir dans son sac et essuie mon sperme. Ensuite, nous nous rajustons.
- — Bon, premier round, pas mal, un peu brutal mais j’en avais envie. Si on m’avait dit ce matin que mon boss allait me baiser en pleine nature le soir même, je n’y aurais pas cru !
- — Vous avez aimé, non ?
- — Beaucoup. J’ai joui plusieurs fois en plus, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Allez, un bon jacuzzi pour se requinquer ? On est loin de l’auberge ?
- — Une grosse demi-heure je pense. Allons-y
Nous regagnons la Porsche et reprenons l’autoroute. Nadine somnole un peu pendant le reste du trajet. Elle a l’air d’apprécier le sexe, et son langage fleuri est assez émoustillant. Beaucoup, même, et inhabituel pour moi, ce qui ne gâte rien.
Enfin, nous arrivons à l’Auberge. 22 h 20. Le réceptionniste est au courant de notre réservation. Nous prenons la clé et allons dans la suite. À peine entrée, Nadine va ouvrir les robinets du jacuzzi. Au milieu du salon est installé une table avec de la charcuterie, des légumes frais et des desserts.
- — Le repas est servi, Nadine.
Nous nous installons à table.
- — Vous savez, Patron, pour l’émission…
- — Oui ?
- — Qu’est-ce que vous allez faire, si vous découvrez des choses qui ne vont pas du tout ?
- — Analyser les dysfonctionnements, et y remédier via des notes de service, pourquoi ?
- — Non, je parle du fait que si vous découvrez qu’une des employées est nulle ou mauvaise, vous pourrez difficilement invoquer une faute lourde, vu que vous l’aurez découvert sous une fausse identité !
- — Mais je n’ai pas l’intention de le faire ! Si jamais ce cas de figure se présente, lors de l’entrevue où je me présenterais réellement, je lui dirai ce que j’ai à dire. Après, si elle n’en tient pas compte, à ce moment-là, on utilisera l’arsenal légal et réglementaire pour y remédier.
- — Oui, c’est mieux. Après, normalement, vous allez tomber sur des bonnes collaboratrices, donc le problème ne devrait pas se présenter.
- — Bon, allez, dites-moi pourquoi vous divorcez, sauf si ma question est trop indiscrète ?
- — Non, ce n’est pas indiscret, en plus, avec le traitement que vous venez d’infliger à mon petit cul, on n’a plus beaucoup de secret entre nous. Eh bien, en fait, il a changé. Avant, il était aux petits soins pour moi, et maintenant, il n’y a plus de place que pour ses potes, pour le foot, bref, je fais partie des meubles. Pas terrible comme vie de couple, non ?
- — Assez classique, en fait. Triste, mais classique.
- — En plus, les rares fois où il consentait à me faire l’amour, c’était bâclé, vite fait, aucune recherche du plaisir de sa partenaire. Mécanique, lamentable. Allonge-toi, écarte les jambes, hop hop hop, fini. Bref, on a décidé de divorcer. Il est parti vivre chez sa mère, le pauvre chou. Et vous ?
- — Le mot qui me vient à l’esprit, c’est… « futile ». Elle ne s’occupait plus que du Lion’s club, de soirées pseudo-mondaines. On ne se parlait quasiment plus, plus d’amour, plus de sexe, plus d’imprévu, plus de vie en fait. D’un commun accord, on s’est rendu nos libertés.
- — Oui, Barbie divorcée… Pour le même prix, la maison de Ken, la voiture de Ken…
- — Non, de ce côté-là, pas de bagarre. Heureusement qu’on avait fait un contrat de mariage, sinon, j’y aurais laissé des plumes. Enfin, c’est terminé, une page se tourne. Vous savez que vous êtes à votre quatrième gâteau ?
- — J’adore… En plus, je ne grossis pas, j’ai une chance monstre. Et puis j’avais faim… Me faire trousser par mon boss, ça ouvre l’appétit !
- — Vous avez un langage des plus châtiés, dites donc. Quelle différence avec la Nadine du bureau !
- — J’aime bien, je trouve que ça met du piment dans la sexualité. Ça vous gêne ?
- — Non, du tout. Au contraire, même. Mais ça fait un peu mauvais film porno, non ?
- — Ah, vous regardez ce genre de film ? Pas moi. Je préfère la réalité au virtuel.
- — Et moi donc !
- — Maintenant, c’est vrai que j’aime les mots crus, les situations ambiguës, originales, les lieux improbables pour faire l’amour. Mais j’aime aussi un bon lit, un bon jacuzzi. Tout dépend du partenaire, en fait. Avec vous, je crois que rien ne me gênera. Sinon, au pire, je vous le dirais, d’accord ?
- — D’accord.
- — Juste une chose… Si vous vous tapez une nana, mettez un préservatif, je n’ai pas envie de ramasser un quelconque souci ensuite. Moi, je suis clean, j’ai fait le test dernièrement. Vous aussi j’espère ?
- — Oui, complètement. J’ai fait faire un test aussi il y a un mois, et je n’ai pas eu de partenaire depuis. Il était temps de le demander !
- — J’avais trop envie, tout à l’heure. Alors, dans la précipitation…
- — Pareil. Comment ça, me taper une nana ?
- — Hé, Patron ! Je ne suis pas naïve ! Et nous ne sommes pas fiancés, ni mariés non plus ! Ne mélangeons pas tout. Si vous avez une opportunité, saisissez-la. De mon côté, ce sera pareil, bien sûr ! Ce week-end, c’est pour nous deux. Après, retour aux affaires et à la normalité. C’est bien comme cela que vous le voyez, non ?
- — Oui. Je suis juste surpris, généralement, les femmes sont assez jalouses.
- — Eh bien, je suis l’exception qui confirme la règle. Je préfère une relation élastique longue et agréable, qu’une histoire courte et qui se terminera péniblement.
- — J’aime votre vision des choses.
- — Et puis, l’amour est une chose, le cul une autre, même si parfois, ils vont bien ensemble. Mais c’est assez rare, si j’en crois mon expérience.
- — Ce n’est pas faux.
- — C’est quel mot que vous n’avez pas compris ?
- — Ah, j’ai une fan de Kamelott devant moi. Moi aussi, j’adore cette série. Je suis addict. Bon, ce jacuzzi, on y va ?
- — Houlà, il doit être plein !
Elle file en coup de vent. Je l’entends arrêter l’eau.
- — Tout va bien, c’était limite, mais ça n’a pas débordé.
- — Allez, Patron, à poil, je vous attends.
Je me déshabille rapidement, pose mes vêtements en vrac sur le lit. Tout nu, j’entre dans la salle de bain immense de la suite. Nadine est nue, assise sur le bord du jacuzzi.
- — Eh bien, vous êtes sacrément beau mec, vous, dites-moi… Franchement, les cheveux courts, ça vous va beaucoup mieux que longs. Vous me plaisez beaucoup, vous savez ?
Nue, elle est ravissante. Pratiquement pas de ventre, une belle toison, de beaux seins bien fermes, un sacré bout de femme. Je recommence à bander.
- — Petit retour de forme ? Très bon, ça. Allez zou, au bain.
Elle entre dans le jacuzzi, je l’y rejoins. Il y a beaucoup de mousse, l’eau est à température parfaite.
- — Vous permettez, Patron ?
Elle saisit mon sexe et entreprend de le savonner avec l’échantillon de savon. Au passage, elle me savonne l’anus et appuie dessus avec un doigt. Je sursaute.
- — Eh bien, pas vraiment habitué par la, le boss. Pourtant, c’est une sacrée zone érogène.
- — Vous trouvez ?
- — Oh oui, un doigt bien enfoncé, et c’est 36 étoiles de plus dans le bas-ventre. Tenez, regardez…
Elle m’enfonce son doigt doucement. Effectivement, mon sexe durcit d’un coup.
- — Vous voyez bien ! Allez, levez-vous !
Je me lève. Elle a toujours son doigt en moi. Drôle de sensation, pas désagréable, mais… inhabituelle pour le moins.
- — Ça, c’est ce que j’appelle une bite bien droite, bien rigide. Voyons voir…
Elle me prend dans sa bouche et entreprend de me sucer doucement.
- — Un petit goût de savon, mais pas désagréable…
De son autre main, elle me malaxe les testicules. L’effet est incroyablement agréable. Elle sait y faire, manifestement. Elle amplifie sa fellation, elle descend de plus en plus bas sur mon sexe. Je lui pose une main sur la tête, et accompagne les mouvements. Elle me suce ainsi pendant quelques minutes. Je sens la jouissance arriver à nouveau, plus sereinement que tout à l’heure. Je lui tire la tête en arrière en empoignant ses cheveux.
- — Alors, Boss, vous aimez quand votre petite secrétaire vous suce ?
- — Divin, Nadine, divin. Je n’ai pas d’autres mots.
- — Vous savez ce que j’aimerais, là, maintenant ?
- — Dites-moi ?
- — Que vous me léchiez jusqu’à me faire jouir.
- — Vos désirs sont des ordres, Cendrillon.
Nous sortons du bain, nous essuyons avec les serviettes, puis je l’entraîne vers le lit.
Elle s’allonge sur le dos. Je me positionne par-dessus elle, je l’enjambe. Ma bouche arrive au contact de son sexe, et j’entreprends de la lécher langoureusement. Ma langue excite son clitoris, puis pénètre son vagin. J’ai saisi ses fesses à pleine main. Je sens qu’elle reprend mon sexe dans sa bouche. Je baisse les reins pour bien l’enfoncer entre ses lèvres.
Ma langue descend un peu, arrive à son petit trou, que je lèche par petit à coups.
Elle libère mon sexe, relève un peu la tête, et entreprend de me rendre la pareille. L’effet est électrisant ! Je retourne lui lécher le sexe. Je sens des contractions dans ses abdos, la montée du plaisir, certainement. J’approche un doigt de ses fesses, l’appuie sur son petit trou, et commence à l’enfoncer doucement. C’est serré. Je lubrifie mon doigt dans son antre, et le représente. Là, il rentre un peu plus facilement. Je renouvelle l’opération trois fois. Enfin, il est complètement enfoncé en elle. Elle frémit…
- — Putain Patron, trop bon, je vais jouir….
J’accélère les mouvements de ma langue. De son côté, elle me suce de plus en plus fort, de plus en plus vite. Fatalement, nous jouissons brutalement, presque en même temps. Je me vide dans sa bouche, qu’elle a gardée bien serrée autour de mon sexe. De mon côté, je lèche la liqueur de son sexe. L’odeur est enivrante, le goût assez fort, mais très bon.
Je finis par rouler sur le côté. Je me retourne, et m’allonge contre elle. Je prends un de ses seins dans ma main.
- — Mourir de plaisir prend tout son sens… Vous n’y êtes pas allé de main morte, avec votre doigt dans mon cul !
- — 36 étoiles dans le bas-ventre….
- — Au moins 72 ce coup-là ! Effet radical, en plus.
Je descends ma main qui lui tenait le sein, et empoigne son bas-ventre humide. Elle se retourne vers moi en se mettant sur le côté. Je glisse ma cuisse entre ses jambes, et appuie sur son sexe avec. De son côté, elle glisse une main entre nous, saisit mon sexe, et le tient fermement.
- — Alors, la femelle a-t-elle bien assouvi son mâle ?
- — Totalement ! Je suis épuisé.
- — Alors, éteignons la lumière, et dormons comme ça. J’aime sentir un homme contre moi quand je dors, ça me manque. Enfin, plutôt pour être honnête, j’aime que ce soit vous contre moi…
J’arrive en me contorsionnant un peu à éteindre les lumières. Je me serre contre Nadine, l’embrasse sur la bouche. Nous nous endormons comme ça, la journée ayant été assez… fatigante.
Lorsque je me réveille quelques heures plus tard, le soleil passe un peu à travers les persiennes. Je me redresse sur le lit. Nadine dort encore. Elle est à plat-ventre sur le lit, un bras replié sous sa tête, les jambes un peu écartées. Ses fesses sont splendides.
Je la contemple. J’ai envie de me masturber en la voyant comme ça, mais je ne voudrais pas compromettre mes performances pour la journée, qui risque d’être sexuellement intense.
- — Plutôt que contempler mon cul, Patron, prenez-le ! Comme ça, je profite de cette belle journée naissante…
- — Vous ne dormez plus ?
- — Ah moins que je ne parle en dormant, non. Allez, prenez-moi, que la journée commence de la meilleure façon qu’il soit.
En disant cela, elle cambre les reins pour libérer l’accès à son sexe. Je m’agenouille derrière elle, puis m’allonge sur elle. Je positionne mon sexe devant le sien, insère mon gland entre ses lèvres. Puis, tout doucement, je la pénètre.
- — Hmmm. Se faire enfiler au beau matin, au réveil… Quelle merveille. Et tout en douceur, en plus.
Je lui fais l’amour lentement, tendrement. Elle n’a pas bougé, elle s’abandonne à moi. Je lui fais des petits bisous dans le cou, lui caresse les flancs, les épaules, le dos. Elle est toute douce, mon sexe coulisse facilement en elle. J’accélère un tout petit peu le mouvement.
- — C’est mieux que la branlette matinale, hein, Patron.
- — Sans commune mesure, Nadine. Vous êtes sublime et divine.
Jamais je n’avais connu de femme qui aime tant le plaisir charnel ! Avec elle, c’est simple, c’est sain, c’est… le bonheur à l’état pur.
- — J’aime sentir votre sexe en moi, vous savez. C’est doux, chaud, mille sensations agréables. Prenez-moi tant que vous en avez envie, je suis toute à vous.
Je ralentis la cadence pour en profiter longtemps. Je suis au bord de la jouissance, j’aime cette sensation. Si j’accélère, je vais jouir. Profitons-en. Enfin, plusieurs minutes plus tard, je me libère à grande saccades dans son ventre. Je n’ai pas pu me retenir plus longtemps. Nadine n’a toujours pas bougé.
- — C’est tout chaud… Vous allez me remplir, là. Dieu que c’est bon. Et en plus, espèce de salopard, vous m’avez faite jouir trois fois ! Pas le gros orgasme comme hier, des petites jouissances successives… Sacré Patron !
- — C’était géant pour moi aussi, vous êtes…
- — Baisable ?
- — Heu, ce n’est pas le mot qui me venait à l’esprit…
- — Bitable ?
- — Nadine !
- — Mettable, alors ?
- — Quelque chose comme ça, oui.
Elle me fait sourire avec ses petites provocations. Elle a bien vu que ce langage m’était un peu étranger, et elle en profite.
- — Bourrable ? Limable ? Défonçable ? Oh non… Jetable ?
- — Non, pas jetable, rassurez-vous. Au contraire.
- — Bon, je continue, alors. Prenable ? Montable ? Sodomisable ? Godable ? Doigtable ?
- — Vous êtes en forme, ce matin, dites donc !
- — Toujours le dimanche, quand un bel homme vient de m’honorer tendrement.
- — Je fais monter un petit déjeuner, ou nous descendons le prendre en terrasse ?
- — En terrasse, je suis fan ! Je dois m’habiller ?
- — Non, nue, ça enchantera la journée des petits vieux en bas ! Enfin, jusqu’à ce qu’on nous mette dehors de l’auberge, bien sûr.
- — Ok, je vais m’habiller alors.
Elle se lève et file dans la salle de bain.
Quelques minutes plus tard, elle est prête. Elle a enfilé un short, des tongs et un petit bustier bleu foncé.
- — Je sens déjà l’odeur du café chaud… et des croissants !
Main dans la main nous descendons à la terrasse du restaurant. Nous y prenons une table et passons commande de nos petits déjeuners.
- — Alors, Nadine, quelle programme vous ferait plaisir aujourd’hui ?
- — Alors… Levrette et missionnaire, histoire de rester standard, et…
- — En fait, ma question était plutôt d’ordre « activité » extra-sexuelle.
- — Ah ! Alors, une petite balade dans la forêt me plairait bien, puis, après le repas, une balade à cheval ?
- — Ça marche.
Nos petits déjeuners arrivent. Nous mangeons en discutant tranquillement. Inévitablement, le boulot s’invite à la table.
- — Je suis sûre qu’il y a de la place pour des grandes marques dans nos magasins. Du Nike, de l’Adidas, du Puma. En plus, nous drainerions une clientèle plus large.
- — Oui, mais au détriment de nos marges. Or, ce sont les marges qui sont primordiales, Nadine.
- — En terme de notoriété, c’est un gros plus.
- — Pas faux. Mais à quel prix !
- — Écoutez, Patron. Profitez de l’émission, interrogez discrètement les personnels des magasins, vous verrez bien s’ils sont d’accord avec moi ou pas.
- — Je vais le faire. Mais quand bien même, investir quelques millions pour diffuser des marques que l’on trouve partout, je ne suis pas sûr que ce soit judicieux. Une bataille de prix ne laisse que des perdants, toujours.
- — Alors, il faut innover, trouver de nouveaux produits. Une ligne de vêtement de sport coquins, peut-être ?
- — Short string, brassières évasées ? Je ne suis pas sûr du résultat… Imaginez une grosse dondon qui s’habille comme ça !
- — Oui, ça craint… Oh zut, on parle boulot, là.
- — Inévitablement. Bon, on se la fait, cette balade en forêt ?
- — Le temps de mettre de vraies chaussures, et c’est tout bon. À moins que vous ne vouliez m’enfiler encore, avant d’y aller ?
- — Mais vous n’êtes jamais rassasiée, vous !
- — Là si, mais j’ai envie de vous faire plaisir, pour vous remercier de ce week-end génial.
- — Alors, c’est avec plaisir que je vous… « enfilerais », mais plus tard, le temps de recharger mes batteries, et vous les vôtres. Il n’y a pas que le sexe dans la vie, que diable !
- — Non, il y a le cul aussi !
Nous éclatons de rire. Les voisins nous regardent d’un drôle d’air. J’apprécie vraiment Nadine. Elle est fraîche, zen, cash, elle n’a pas froid aux yeux, et son corps est une vraie symphonie de plaisir.
Nous parcourons la forêt domaniale pendant presque deux heures, ce qui nous ouvre l’appétit.
Le restaurant du village attenant est des plus sympathiques, nous faisons honneur au repas « produits locaux » du dimanche.
Ensuite, retour à la suite, pour une petite sieste bien méritée.
- — Patron, j’ai une petite surprise pour vous. Vous me direz ce que vous en pensez.
Elle prend un petit sac dans sa valise, et rentre dans la salle de bain.
Une minute plus tard, elle est de retour. Elle est nue, avec une ceinture noire autour de la taille, des bracelets larges et noir autours des poignets et des chevilles. Elle est super bandante comme ça !
- — Il paraît que les hommes aiment ça. C’est vrai ?
- — Nadine, vous êtes hyper….
- — Hyper quoi ?
- — Heu… attirante !
- — Bref, je vous donne envie de me baiser, c’est ça ?
- — Exactement !
- — Donc, ça marche bien. Dites donc, il serait temps que vous vous décoinciez, niveau langage. Lâchez-vous, que diable ! Vous verrez, c’est super amusant en plus. Vous pouvez me dire tout ce qui vous passe par la tête. Tenez, vous savez quoi ? J’ai envie que vous me fourriez votre bite dans la chatte, que vous me baisiez comme une salope, que vous me tringliez dans toutes les positions. Ça commence à rentrer, là ?
- — Jamais je ne me permettrais de vous traiter de salope, enfin !
- — Patron, c’est pour l’ambiance, pour le jeu. On n’est pas au bureau, là ! Vous êtes fleur bleue, des fois, je vous jure !
- — Alors… J’ai envie de te baiser, ma petite sa… lope
- — Un peu mieux, mais pas encore ça. Allez, soyez fou ! Si ça peut vous rassurer, je vous dirais stop si vous allez trop loin. D’accord ?
- — Hum. Bon. D’accord.
- — Alors ?
- — Alors…
- — Bon, nous avons manifestement affaire à un blocage en rhétorique. Répétez après moi. « J’ai envie de te baiser, salope. Je vais te défoncer, te faire grimper aux rideaux, tu vas en prendre plein ton petit cul. »
- — Bon. J’ai envie de te défoncer, petite salope, je vais t’en mettre plein le cul.
- — Voilà. Ce n’est pas exactement le texte, mais l’idée est là.
- — C’est un peu surréaliste. J’ai beaucoup de tendresse pour vous, alors, vous dire ces insanités, je trouve que ça vous rabaisse.
- — Alors, c’est moi qui vais le faire, même si moi aussi j’ai beaucoup de tendresse envers vous. Mais j’aime ça, je trouve que ça amplifie les sens. Patron, je vais vous baiser comme vous n’imaginez pas.
Après tout, si elle aime ce genre de langage, tant pis pour elle. Je l’attrape par la main, et la propulse sur le lit.
- — Allez, poufiasse, montre-moi ce que tu sais faire.
Je la saisis par les hanches, et la force à se mettre à quatre pattes. Sans préavis, je la pénètre d’une poussée.
- — Déjà, je vais te bourrer la chatte, comme ça tu ne te plaindras pas.
- — Oh, patron !
Je lui tire les bras dans le dos. Elle a la tête appuyée sur le matelas. Plus je lui tire les bras en arrière, plus je la pénètre profondément.
Je sors d’un coup, la fait pivoter. Elle se retrouve sur le lit, sur le dos. Je prends ses jambes, les écarte et les replie sur sa poitrine. Ensuite, je la re-pénètre profondément.
- — Alors, comme ça, tu aimes te faire baiser ? C’est bon, là, tu es bien fourrée ? Tu sens bien ma bite ?
- — Ben vous voyez, quand vous voulez ! Oui, je sens bien ta bite, mon salaud. Vas-y, défonce-moi la chatte, bourre-moi bien, lime-moi comme il faut. Après, tu m’aspergeras la tronche avec ton jus…
Effectivement, ce genre de langage fait de l’effet. Je suis à la limite de l’explosion.
- — Allez, ramone-moi comme il faut. Baise bien ta pute, profites-en, ne te fais pas prier. Ahhh !
Nadine vient de jouir.
Vite, je sors de son ventre. Je me mets à califourchon sur son ventre, mon sexe est devant sa figure.
- — Allez, balance la sauce, éclabousse-moi bien la figure.
Elle me saisit les testicules et les malaxe assez brutalement.
- — Putain, j’ai la chatte en feu, tu m’as littéralement défoncée, salopard, mais tu m’as baisée comme un fou !
Je me masturbe un peu et j’éjacule d’un coup. Mon sperme atterrit sur sa figure, sur son front, son menton. Elle en a partout.
- — Ah, eh bien voilà, ça, c’est de la baise ! J’en ai pris plein le cul, tu m’en as foutu partout. Le top, quoi !
- — Je dois avouer que c’était… géant !
- — Vous voyez, patron, un peu de mots « hot », et hop, ça balance ! Excusez-moi de vous avoir tutoyé, mais c’était dans le feu de l’action…
- — Tu as bien fait, Nadine. Dorénavant, on se tutoie. Excuse-moi de t’avoir traitée de poufiasse…
- — Au contraire, c’était chaud ! Moi, je t’ai traité de salaud, mais dans le bon sens du terme. Putain, là, tu m’as bien mis, dis donc. Et tu vois bien l’effet que ça fait ! Deux minutes chrono ! Faudra aller plus lentement la prochaine fois, qu’on en profite. Putain, tu m’as littéralement défoncée ce coup-là, je suis HS.
- — On fait une petite pose, et on remettra ça.
- — Oui. Une douche ne me ferait pas de mal, ça colle maintenant. Tu y es allé gaiement, j’en ai plein la figure.
- — Tu es très mignonne comme ça. Insortable, mais mignonne.
- — C’est ça, fous-toi de ma gueule, en plus.
Elle se lève et va prendre une douche. Quelle santé, la Nadine ! Insatiable. Mais je dois avouer que ça me plait bien.
À mon tour je me douche, puis nous faisons une petite sieste réparatrice.
Nous avons fait à nouveau l’amour le soir, puis le lendemain matin. Vers 14 h, nous avons repris le chemin de nos domiciles, car il fallait que je me prépare pour mes déplacements pour l’émission de télévision.
Me séparer de Nadine fut assez difficile, bien que sachant que ce n’était que provisoire, mais j’avoue que je me suis très attaché à elle.
Le soir même, je montais dans le train qui allait me déposer à Bordeaux.