Revebebe - Une histoire

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n° 16249	Fiche technique	9692 caractères	9692 1743 Temps de lecture estimé : 7 mn	18/06/14
Résumé: - Mon petit Bazouk, tu vois cette fille, là-bas, qui va sortir ? - La rousse avec les gros seins ? - Chhhut ! Oui, celle-là. - Eh bien je crois que tu pourrais m'aider.
Critères: #exercice #humour #fantastique revede
Auteur : Gufti Shank Envoi mini-message

Concours : Paroles, paroles

100% Bazouk !

— Mon petit Bazouk, tu vois cette fille, là-bas, qui va sortir ?
— La petite chauve avec le déambulateur ?
— Mais non ! L’autre.
— La rousse avec les gros seins ?
— Chhhut ! Oui, celle-là.
— Eh bien ?
— Eh bien, je crois que j’ai loupé quelque chose !
— Comment ça ?
— Et je crois que tu pourrais m’aider.
— Ah ?
— Oui, il te suffirait de nous transporter quelques minutes en arrière, pour que je puisse l’aborder avant qu’elle s’en aille.
— Ah ! Avec plaisir, Gufti !
— Mais sois discret, hein, il y a du monde.
— Je suis bien content !
— Euh…
— Oui, je suis content de voir que tu te fies de nouveau à mes savants sortilèges.
— Enfin, c’est-à-dire que… c’est juste que cette fille est vraim…
— N’importe ! Tiens-toi prêt à l’accoster, nous partons.
— Non mais attends, laisse-moi au moins me…
— Shlouuufff !
— …
— …
— Bazouk !
— Euh… je crois que…
— Est-ce que je ne t’ai pas déjà dit de te concentrer avant d’agir ?
— Mais ne t’en fais pas, Gufti, j’ai seulement dû me tromper de quelques minutes.
— De quelques minutes… Je te signale que la ville entière a disparu…
— Tu crois ?
— … et que vu l’environnement, on peut sans doute dire qu’elle n’a pas encore été construite.
— Ne t’en fais pas… Tiens, voici quelqu’un qui va pouvoir nous renseigner !
— Je ne sais pas si c’est une bonne idée de nous adresser à ce sauvage, Bazouk…
— Ce sympathique autochtone devrait pouvoir nous dire où nous sommes tombés.
— Euh, tu as vu son coutelas ?
— Approchez, mon brave… Sauriez-vous nous dire en quelle année nous sommes parvenus ?
— Je ne suis pas sûr qu’il te comprenne, Bazouk. Tu as vraiment dû te gourer comme il faut.
— Si, Rahan comprend l’homme flottant. Mais Rahan ne sait pas ce qu’est l’année. Quel est ce nouveau mystère ?
— Mais ne fais pas cette tête-là, Gufti. Tu vois, il nous comprend.
— Rahan ne croit pas à la sorcellerie ! Si l’homme flottant est une création du sorcier Grobouk, Rahan saura le démasquer, et le clan de Lahita vivra de nouveau heureux !
— Mais qu’est-ce qu’il raconte ?
— Bon, écoute, Bazouk, je crois vraiment que tu t’es trompé de quelques années, alors remue-toi un peu !
— Attention ! Un long-nez ! Tous à terre, vite !
— Euh, cher ami, vous ne nous en voudrez pas si…
— Bazouk ! Vite ! C’est un véritable rhinocéros, je crois…
— Ah, je t’en prie, Gufti, ne me stresse pas, je risque de me tromper…
— Eh ben qu’est-ce que ça va être !
— Shlouuufff !
— …
— …
— Bilibip bip bilibilibip.
— Mais… R2, qu’est-ce que tu fais ? Maître Luke nous attend ! Dépêchons-nous !
— Bazouk…
— Euh… je… ce n’est rien… une minuscule erreur de précision. Ce n’est pas la peine de me regarder comme ça.
— Bilibilibilip biiip ?
— Mais non, R2, voyons ! Ces deux personnes ne se sont pas évadées d’un cirque interplanétaire !
— Ne t’en fais pas, Gufti, tiens-toi prêt, nous repartons, et dans un instant, tu pourras t’en aller séduire cette belle jeune femme. Attention… Shlouuufff !
— …
— …
— Je me demande bien où nous sommes tombés, cette fois-ci…
— Oui, c’est curieux, j’ai encore dû faire une petite erreur.
— Il faut être motivé, quand même, pour voyager avec toi.
— Oui, cette fille devait vraiment te plaire…
— Grrrr !
— Ah, Gufti ! Où étiez-vous donc passé ?
— Nous nous faisions du sang d’encre !
— Ouaouh !
— Vous nous aviez promis un orgasme !
— Cela fait maintenant presque une heure que nous ne nous sommes pas accouplés !
— Gufti, qui sont ces jeunes femmes ?
— Comment est-ce que tu as réussi ce coup-là, Bazouk ?
— Comment ça ? Quel coup ?
— Oh, Gufti, je vous en supplie, faites-moi jouir !
— Oh oui, moi aussi, faites-moi jouir !
— Hmmm… finalement, on est peut-être bien ici…
— Ici ? Mais où sommes-nous ?
— Je ne sais pas comment tu as fait ton compte, Bazouk, mais c’est plutôt bien joué…
— Mais où sommes-nous ?
— Oh, Gufti, votre gros sexe nous a tant manqué…
— J’ai tellement envie de vous, Gufti !
— Mademoiselle, je vous en prie, inutile de vous frotter ainsi à ma théière !
— Oh, la vache ! Regarde-moi ça ! Merci, Bazouk ! Tu as assuré grave !
— Aaaahhh ! Hmmmm !
— Hmmmm ! Aaaahh !
— Mesdemoiselles, je vous en prie, un peu de tenue…
— Mais laisse-les, Bazouk ! C’est trop bien !
— Aaaahhh !
— Hmmmm !
— Gufti, mais… qu’est-ce que tu fais ? Tu crois que c’est bien le moment ?
— Aaaahhh ! Oui ! Ouiiii !
— Ouiii ! Aaaah ! Hmmm !
— Raaah, la vache ! Qu’est-ce qu’elles sont bonnes !
— Oh oui ! Ouiii ! Gufti, continuez !
— Aaaah ! Aaaaah, c’est trop bon !
— Shloouuufff !
— …
— Shlouuufff !
— …
— Ah non ! Je n’y suis pour rien, ne me regarde pas comme ça !
— Non, non, je sais bien. C’est juste que ça fait un drôle d’effet.
— En tout cas, c’est joli, ces myriades de grains de lumière qui tourbillonnent…
— …
— …
— Attends, tiens, voilà, elles se reforment.
— C’est amusant.
— Oh, Gufti, c’était trop bon ! Rien que de vous sentir près de nous me donne envie de partager un nouvel orgasme.
— Aaah, Gufti, c’était merveilleux ! J’ai encore tellement envie de vous !
— Oh, oui, Gufti, faites-moi jouir encore !
— Quelles créatures étonnantes ! Il faut que je nous sorte de là, Gufti, avant que tu deviennes fou.
— Shlouuufff !
— Aaaaahhh ! Mais…
— Ouf…
— Mais qu’est-ce que tu as fait ?
— C’est bon, ces furies ne nous ont pas suivis.
— Ces furies ? Mais… Tu as vu comme elles étaient bonnes ? Et comme elles étaient folles de moi ? Qu’est-ce qui t’a pris ?
— Tu devrais plutôt me remercier, Gufti. Je crois que ce n’étaient pas des femmes ordinaires.
— Sans blague ?
— Oui, elles ne me paraissaient pas humaines.
— Mais tu as trouvé ça tout seul ? Tu es un génie !
— Bien sûr ! Tu en doutais encore ?
— Et alors, monsieur le génie, qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
— Hmmm…
— Ah, j’adore quand tu prends cet air soucieux pour regarder autour de toi avec affectation !
— C’est curieux, je ne reconnais pas cet endroit.
— À mon avis, ça s’appelle le Sahara.
— Tu crois ?
— De toute façon, on s’en fout ! À l’évidence, tu t’es encore gouré ! Alors dépêche-toi de nous tirer de là avant qu’on crève de soif !
— Attends, regarde, il y a quelqu’un là-bas.
— On s’en fout, je te dis !
— Je me demande bien ce qu’il fait là.
— Mais puisque je te dis qu’on…
— Oh, Gufti, tu as vu, à côté de lui ? Cet arbre qui brûle ?
— Pfff…
— C’est bizarre, cet arbre en plein désert. Et… oh ! on dirait qu’il lui parle !
— Écoute, tu ne veux pas juste me ramener cinq minutes avant qu’on soit parti ?
— Un instant, Gufti, je vais aider ce pauvre homme à éteindre cet incendie.
— Euh… je ne sais pas si…
— Shlouuufff !
— Oh, merde !
— Ah, tu vois, cette fois-ci, j’ai réussi du premier coup !
— Putain, mais je suis déjà trempé !
— Mon sortilège de pluie diluvienne a toujours fait l’admiration de mes camarades.
— Super !
— Voilà, le feu ne devrait pas tarder à s’éteindre.
— Bon, si tu es content, on peut peut-être foutre le camp, à présent ?
— C’est curieux, l’homme n’a pas l’air satisfait.
— Oui, et vu la tronche qu’il tire, à mon avis, on devrait pas traîner trop dans le coin.
— Euh… je crois que…
— Je te préviens, s’il me demande, je lui dis que c’est toi qui as fait ça.
— Shlouuufff !
— Ah, pas mal ! Bonne idée, de nous cacher dans le brouillard.
— Shlouuufff !
— De la neige, oui, pourquoi pas…
— Shlouuufff !
— Hmmm… et ces fleurs géantes sont exquises. Si avec ça le type nous poursuit toujours…
— …
— Arrête de clignoter comme ça ! Il suffisait de nous changer d’époque, comme je te le demande depuis cinq minutes !
— Oui, tu as peut-être raison… Tiens-toi prêt, nous repartons !
— Non ! Concentre-toi, cette fois-ci, avant !
— Mais Gufti, pour qui me prends-tu ? Je n’ai pas besoin de me concentrer si longtemps…
— Pfff…
— Shlouuufff !
— Ah ! Au moins nous sommes au bon endroit.
— Oui, et je pense que…
— Et nous sommes au bon moment ! Elle est là, Bazouk ! La superbe rouquine, là-bas ! Fais-toi oublier, j’y vais !
— Attends, Gufti ! Tu ne peux pas y aller comme ça !
— Hein ?
— Regarde dans quel état tu es, à cause de notre dernière étape.
— De quoi ? Bah, c’est rien, on s’en fout. Ça n’enlève rien à mon charme naturel… Allez, à tout à l’heure, mon petit Bazouk !
— Tu n’as aucune chance de la séduire habillé et coiffé comme ça. Heureusement que je suis là pour veiller à ces détails. Ne bouge pas, je vais arranger ça…
— Hein ? Mais arrête ! Qu’est-ce que tu fais ?
— Shlouuufff !
— Aaaahhhh !
— Aaaahhh ! Au secours !
— À l’aide !
— Aaaah !
— Aaaaahhh ! Sortez tous, vite !
— Aaaahhh !
— Aaah ! Quel monstre affreux !
— …
— …
— Bazouk…
— Euh… oui, je suis désolé, j’ai dû faire une petite erreur…
— Une petite erreur ?
— Mais ces tentacules ne te vont pas si mal.
— Un vrai délice. Et puis ça m’aide un peu, pour ramper, c’est bien. Et puis, tiens, je suis sûr que la demoiselle va adorer ça.
— Euh… elle s’est enfuie, Gufti, comme les autres.
— Ah bon ? Tiens, je n’avais pas vu…
— Pourtant, avec tous ces yeux…
— C’était de l’ironie, Bazouk ! Je vois très bien que le chef-d’œuvre que tu as accompli sur ma personne a fait détaler toute âme qui vive !
— Non, non, regarde, il reste la petite dame chauve, là-bas, avec son déambulateur.
— Cool ! Je me la taperais bien…
— Tu crois ?
— Sklouing ! Blaoum ! Shlak !
— Aïe ! Ouille ! J’ai compris, Gufti, c’était encore de l’ironie… Aïe, arrête !
— Tu as vu ce que j’arrive à faire avec mes tentacules ?
— Bon, bon, attends, je vais arranger ça…
— Tu as intérêt…
— Shlouuufff !
— Bêhêhêhêêêêêhh !
— Ooops… Shlouuufff !
— Groïnk groïnk !
— Oh là là ! Shlouuufff !
— Coin coin coin !
— Aïe aïe aïe ! Shlouuufff !
— Meeeuuuuuuhuhhh !
— Shlouuufff !
— Pfff…
— Ah, voilà, c’est bon. Tout va bien, Gufti ?
— Formidable ! Je ne me suis jamais senti mieux…
— Tu es bien pâle, pourtant.
— Grrr !
— Bon… euh… écoute, je suis désolé, Gufti ; j’ai bien conscience qu’à cause de moi tu n’as pas pu aborder cette jolie jeune femme, alors pour me faire pardonner, je vais te ramener quelques minutes en arrière afin que tu puisses aller lui parler.
— Non !
— Tiens-toi prêt, nous repartons !
— Nooooooooooon !
— Shlouuufff !