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n° 16254Fiche technique9672 caractères9672
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Temps de lecture estimé : 7 mn
21/06/14
Résumé:  Un homme aborde une femme inconnue et tente de la séduire par des propos très crus que la dame n'accueille pas. Le récit est en alexandrins.
Critères:  fh hsoumis cérébral
Auteur : Calpurnia            Envoi mini-message

Concours : Concours "Paroles, paroles"
Rencontre avec un fou



Vous avez mis mon être tout entier en émoi.

Vous êtes rayonnante, admirable et si belle

Que tout mon cœur s’emballe à deux cents décibels.



D’aborder une femme sur un ton si direct.

Je ne vous connais pas, ne vous ai jamais vu,

Et je n’apprécie pas ce contact imprévu.



Je ne sais votre nom et pourtant je l’avoue :

L’amour frappe au hasard et ses doux sortilèges

M’ont choisi aujourd’hui pour mon grand privilège.


Pourriez-vous retirer ces habits inutiles

Pour que je puisse voir votre beau corps gracile ?

La tenue superflue que vous portez ici

M’empêche d’admirer les courbes que voici.


Pourrais-je vous masser de la nuque à vos fesses ?

Ce sera tendre et doux, vous avez ma promesse.

Pourrais-je frictionner vos jambes adorables

Puis palper vos deux pieds aux formes désirables ?


Nous sommes dans la rue, certes les autres gens

Pourraient être surpris nous voyant abrogeant

Les règles de réserve, les normes de raison

Pratiquant la luxure ailleurs qu’à la maison.



Malgré tous vos discours je garderai ma jupe.

Une douche bien fraîche vous remettra sans doute

Vos idées bien en place, reprenez votre route.



Dont l’élégance approche votre classe grandiose.

Comment ne pas tomber à genoux foudroyé ?

Je n’ai qu’un seul désir : de vous déshabiller.


Je veux vous découvrir dans votre nudité.

Effleurer votre peau avec avidité,

Porter jusqu’à ma bouche chaque repli secret :

Vous avez bien une heure pour ça à consacrer.


Je voudrais m’enivrer du parfum capiteux

De la toison cachée, puis du bouton goûteux

Qui donne du plaisir lorsqu’il est titillé.

Je ferai vos délices, le bien-être instiller.


Vos fesses sont charnues vous devez être fière

Je veux glisser le vit dans votre croupe altière.

Un homme a-t-il déjà inséré son prépuce

Au divin orifice de ce sensible anus ?


Si vous avez pour moi un peu de compassion

Laissez-moi vous sodomiser avec passion.

Vous aurez du plaisir quand giclera le foutre ;

Votre joli rectum s’emplira comme une outre.


C’en est peut-être trop pour vos oreilles chastes.

Je ne suis pas quelqu’un de votre noble caste.

Déjà vous rougissez, vous m’en voyez navré,

Mais de vos frustrations je vais vous délivrer.



Je le suis comme lui, même si je suis belle.

L’adultère n’est pas du tout l’un de mes goûts

Votre proposition m’inspire du dégoût.



Car je vous en implore : cédez à mon envie

Suppliant humblement, avec mon cœur brisé

Par votre indifférence, quand vous me méprisez.



Vous vous avilissez, vous êtes pitoyable.

Mais la pitié n’est pas dans mes capacités :

Je préfère garder toute ma pudicité.



Le son de votre langue qui bientôt j’entrevois

Léchera cette verge qui est pour vous dressée

Par l’entière passion à vous seule adressée.



L’obsédé sexuel que vous êtes me lasse.

Il faudra vous soigner, voyez le médecin.

Comment vous expliquer, vous faut-il un dessin ?



Mettre impudiquement l’anatomie charnue

Exposée et soumise à vos yeux bienfaisants

Autorisez cela, ce serait si plaisant !



De drogues ou stupéfiants, ou êtes-vous en crise

De délire érotique, de déraison obscène

Pour proférer ainsi des paroles malsaines ?



Couvrez-moi de vos liens après avoir ôté

Chacun des vêtements qui recouvrent mon corps ;

Caressez-moi ensuite, léchez mon sexe encore.


Faites ce qu’il vous plait, vous pouvez me tuer.

Je serai votre esclave, votre prostitué.

Mais ayez l’indulgence, avant que de m’occire

D’une dernière volonté, par compassion m’offrir.


Glissez dans votre bouche le pénis érigé.

Je suis si impatient de vers vous diriger

L’organe du désir devant vous boursouflé.

Votre sensualité a su m’époustoufler.



Bientôt l’arrestation viendra vous pendre au nez.

S’il ne s’avère pas que ces mots vous suffissent

Je vais solliciter l’aide de la police.



Et me faire souffrir pour avoir eu la chance

De croiser votre route et votre doux regard ?

Soyez si vous voulez cruelle et sans égards.


Plutôt qu’inutilement solliciter les forces

De l’ordre qui sont payées pour sanctionner l’entorse

Aux mœurs que la coutume impose dans nos têtes

Afin de réprimer les amours malhonnêtes,


Prenez donc ce fouet et sans pitié cinglez.

Mon dos sera zébré, punissez le cinglé

Qui tant vous importune et vous cause du tort

Corrigez ma hardiesse et frappez-moi très fort.


Pleinement disponible pour bien vous satisfaire

Chacun de vos fantasmes s’affirme mon affaire

Car à l’instant présent je deviens votre esclave.

Je vous serai docile, obéissant et brave.



Je vous soupçonne aussi de vouloir me violer.

Pour vous mettre hors d’état de nuire à des passantes

Il faudrait des menottes serrées et meurtrissantes.



Malgré tous mes propos, qui semblent agressifs.

J’aimerais bien par contre être par vous violé

Vous pouvez m’agresser j’en serais consolé.



Ainsi ? Que pour séduire il suffit qu’on s’exclame

Que vous êtes jolie ! Quand vous serez en geôle

Vous méditerez bien mes sévères paroles.



Peut-être feront-ils usage de leur arme.

Je mourrai sous vos yeux si doux et magnifiques

Dans une mare de sang d’une mort érotique.


Avant de trépasser dans une action ultime

J’embrasserai vos pieds merveilleux et sublimes.

Ma dernière vision avant de fuir le monde

Ce seront vos petons dont la grâce est profonde.



Jamais vous ne pourrez accéder à mon lit.

Rentrez chez vous, calmez votre esprit perturbé.

Et si c’est nécessaire, allez vous masturber.


Regardez un porno, videz vos testicules

Si trop de libido à cela vous accule.

Et s’il vous en faut plus louez donc les services

D’une prostituée dans les quartiers du vice.


Contribuez ainsi à ce commerce immonde

Que l’on qualifie de plus vieux métier du monde.

Apportez votre obole aux réseaux et trafics,

Enrichissez encore ces mafieux horrifiques.



Je le ferai tandis que je ne cesserai.

Je penserai à vous dans les bras de celui

Qui par beaucoup de chance, vous charme et vous séduit.


Oui je vous imagine faisant l’amour ensemble.

Il doit vous cajoler, cela vous plaît il semble.

Vous l’aimez il vous aime, tandis que je suis seul,

Traînant ma solitude, mélancolique et veule.


Tandis que l’onanisme apaisera ma verge,

Je prendrai des mouchoirs que les larmes aspergent.

Celles-ci se lieront à la vaine semence

Que je gardais pour vous malgré votre inclémence.


Vous ne me fouettez pas mais c’est bien plus cruel :

La torture morale et le supplice auquel

Vous me soumettez là est un tourment barbare,

Comme si vous plongiez dans ma chair un poignard.


Vous ne m’avez pas même octroyé une gifle.

Vous auriez décemment pu donner la mornifle

Quand je présageais de défoncer votre cul :

Cela de me frapper ne vous a convaincu.


Vous auriez même pu me punir d’une fessée

Que je mérite bien il faut le confesser.

Vous me déculottez, humiliation publique

Et claquez mon derrière d’un geste frénétique.



De placer un bon coup à l’endroit où il faut :

Entre vos jambes pour refroidir vos ardeurs.

Mais de ce combat vain vous sortiriez vainqueur.



Je baise vos orteils décidé à gésir.

S’il le faut je serai prostré là jusqu’au soir,

Attendant patiemment votre charmant vouloir.



Couché là dans les pas des passants qui circulent.

Vous ai-je à ce point envoûté, subjugué

Pour que vous restiez là comme ça à divaguer ?



L’aire de votre pubis est-elle glabre ou grouillante

De poils et de fourrure comme la soyeuse hermine

Ou est-elle bien lisse comme celle d’une gamine ?



Commencent à m’ennuyer, pour votre curiosité :

Je ne m’épile pas en cet intime endroit.

Ma toison est touffue c’est mon choix et mon droit.



De vous sans valeur qui un peu de vous retienne.

Un poil pubien ou bien l’un de vos beaux cheveux

Un vieux mouchoir fripé, imbibé et morveux.



Elle devrait convenir au satyre enragé

Qu’assurément vous êtes, et laissez-moi en paix.

Branlez-vous bien avec, elle est de sang trempée.



Lorsque le mal de vous s’en ira crescendo

J’extrairai la liqueur dont il est imbibé

Et à votre santé je m’en délecterai.


Merci mon anonyme et somptueuse muse

Car de votre patience j’use beaucoup j’abuse.

Vous êtes ma déesse, ma fée enchanteresse.

Je ne vous oublierai jamais c’est ma promesse.



Il pourrait vous rosser, car il est très jaloux.

Vos mots libidineux m’ont quelque peu déplu.

Adieu triste inconnu, ne me courtisez plus.



Que malgré ma souffrance, le manque de votre corps

Je vous estime et veux que vous soyez heureuse.

Pour vous je serai l’homme aux paroles hasardeuses.


S’il advient quel jour que votre âme soit en peine,

Si la vie vous déçoit ou si elle vous malmène,

Pensez qu’il est un fou qui quelque part vous aime

Avec des mots très crus qu’à tous les vents il sème.