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n° 16264Fiche technique67544 caractères67544
Temps de lecture estimé : 38 mn
24/06/14
Résumé:  Don Booth, le détective privé, est engagé par un général pour mener une étrange mission de recherches.
Critères:  fh forêt voir exhib fellation pénétratio humour policier -policier
Auteur : Yuri Netternich            Envoi mini-message

Collection : Don Booth
Il faut sauver le soldat Betsy

Il pleuvait ce jour-là sur notre bonne ville de Chicago… une pluie drue qui faisait déborder les caniveaux, qui ruinait les chaussures et qui dégoulinait sur la ville aussi sûrement que de la bêtise dégouline d’un tabloïd.


Affalé derrière mon bureau, j’étais plongé dans une biographie de Bill Clinton, attendant désespérément le passage où interviendrait Monica. Je pestai en tournant la page 8 sans avoir encore vu apparaître son nom, mais je fus interrompu par un cri de Karen, ma charmante assistante, qui ouvrait la porte à toute volée :



Je me levai brutalement, droit comme un I, étouffant un juron en constatant que mon livre était tombé sur la moquette et s’était refermé ; je n’avais pas eu le temps de corner la page où j’en étais resté et j’allais sûrement perdre le fil de l’histoire. Et puis soudain, une pensée traversa ma tête comme la comète de Haley : je n’étais pas militaire, alors pourquoi me mettre au garde-à-vous ? Je me penchais pour ramasser mon livre, préparant un sacré sermon pour mon assistante, quand je perçus l’entrée d’un autre personnage.


Le lecteur ne me croira peut-être pas, mais j’en restai confondu, bouche bée, incapable de dire quoi que ce soit. Alors que Karen restait au garde-à-vous près de la porte, un homme débarqua dans mon bureau d’un pas décidé, l’allure virile, le menton carré, cintré avec aplomb dans un uniforme militaire impeccable, galons, étoiles, décorations… la panoplie totale.


De sa démarche raide comme la justice, comme s’il défilait un jour de fête nationale, il effectua un quart de tour à droite et se planta devant mon bureau, retira sa casquette en laissant apparaître des cheveux gris taillés en brosse et dit d’une voix qui claquait comme le fouet d’une dominatrice SM :



Et sans plus attendre, il s’assit sur un fauteuil, m’indiquant de la main le siège à côté. Je pris la place qu’il m’indiquait, réfléchissant que c’était finalement MON bureau et MES fauteuils et que je n’avais pas à attendre sa permission.



Il arrêta enfin de parler et de m’interrompre sans arrêt. Il faut dire que j’avais hurlé tellement fort que les sismologues de Los Angeles devaient croire à l’arrivée du Big One en regardant leurs appareils de mesure. Karen passa la tête par la porte, rompant malheureusement le silence que j’avais péniblement réussi à imposer :



Je me pris la tête entre les mains… cette journée était définitivement pourrie. J’essayai de prendre la parole, cherchant des yeux mon fidèle Colt, des fois que l’aboyeur galonné ne se mette en travers de mon chemin :



Je vis avec stupéfaction l’aboyeur perdre subitement tous ses moyens, baisser la tête et se mettre à rougir. Sur le coup, cela me fit un certain plaisir, je me sentais soudainement plus détendu, moins étouffé dirons-nous.


J’avais suffisamment d’expérience dans mon métier pour tout de suite comprendre qu’il y avait une histoire de cœur là-dessous. Un mari trompé peut-être ? Il était clair qu’un homme dans la position de ce Général Pout n’avait pas trop intérêt à ce que ses problèmes de couple ne s’ébruitent…



Je me fis la réflexion que Pout et ses amis faisaient des choses étranges, mais je restai professionnel et repris :



Je regardai avec suspicion la photo qu’il me tendait.



Il reprenait son aplomb, à mon grand déplaisir.



Je me levai, partis droit vers mon bureau, ouvris le tiroir du haut, attrapai la bouteille de Jack Daniel’s et en bus quatre grosses gorgées d’affilée. Je sentais ma tête enfler, prête à exploser comme la bombe Mark-machin dont parlait le Général. J’essayai de rester calme en reprenant :



Je repris quelques gorgées de Jack Daniel’s.



J’allais répondre, mais alors je m’aperçus que Karen était toujours à la porte du bureau et que de grosses larmes coulaient sur son visage au maquillage ravagé.



Un général émotif… je glissai la bouteille de bourbon dans une poche de mon manteau, pris mon Colt, et partis vers la sortie.



Certains auraient pu dire que je devenais sentimental… mais en fait je trouvais juste que Karen n’était pas très sexy avec ses traces de mascara sur les joues et ses reniflements morveux.


On devait assurément bien gagner sa vie lorsque l’on était général. Wilkins avait en tout cas une très belle maison, située en bordure d’une forêt à environ une heure de route de Chicago. Une grande bâtisse au style XIXème siècle qui fit pousser des cris de joie à Karen alors qu’elle se garait devant, ma vieille Ford trouvant difficilement sa place entre plusieurs voitures nettement plus rutilantes.



La pluie avait cessé, mais l’air restait très humide. Et il faisait un froid de canard. J’avais bien fait d’emmener du bourbon. À la suite de Pout, Karen et moi entrâmes dans la grande maison et nous dirigeâmes directement vers la cuisine. C’était pas une mauvaise idée, j’avais faim… Mais Pout ne s’y arrêta même pas et, ouvrant une porte dévoilant une volée de marche, nous mena vers la cave. Et arrivé là, je ne pus faire qu’une seule chose : dire « Bon sang de bordel ! ».


La cave de la baraque n’était rien d’autre qu’un immense foutoir, un truc encore pire que la piaule de mon deux-pièces un lendemain de cuite, c’est dire. Et je comprenais pourquoi Pout avait parlé de QG tout à l’heure. Des écrans de contrôle montrant les différents endroits de la maison et des alentours occupaient presque tout un mur. Des râteliers d’armes en occupaient un autre de façon plus qu’agressive. Des tables, des tableaux blancs, des armoires métalliques, une lumière crue, des types partout, qui parlaient, se bousculaient, s’interpellaient, certains vêtus de treillis militaires… Karen et moi restions à l’entrée, n’osant pas nous mêler à cette masse grouillante comme un tas de vers sur un vieux steak.



Nous le suivîmes en essayant de ne pas faire attention à l’agitation ambiante et entrâmes dans un bureau aux parois vitrées façon aquarium dans lequel se trouvaient deux types : le premier était un petit nerveux assis devant un immense poste de radio, le deuxième un type costaud d’un âge déjà noble, mais à l’œil vif et alerte.



Puis, se tournant vers le petit nerveux :



Je refusai d’en entendre plus, repris une lampée de bourbon et sortis à la suite de Pout et Karen. Pout n’arrêtait pas de hurler des encouragements bourrés de testostérone à tous les gens qu’il croisait. Il beugla des ordres aux gens qui étaient encore présents dans la cave, leur donnant des instructions sur ce qu’il appelait un « déploiement ». Je me dis que cette histoire devenait du grand n’importe quoi. J’étais pris entre une bande de fous à la tête d’une sorte de milice paramilitaire, une guerre de voisinage sur fond de poubelles et un setter dans la nature…



Et il nous laissa plantés là, au milieu de la pelouse du Général Wilkins.



Je repris une gorgée de bourbon…


La journée allait vers sa fin, la nuit était prête à prendre le relais. Suivant Karen, je m’enfonçais dans la forêt qui devenait de plus en plus dense. Le bas de mon froc était trempé par toute la flotte qui s’était déversée sur la région aujourd’hui. Mes chaussures ressemblaient à des piscines. Ça puait tout autour, mélange conifères et mousse détrempée, moi qui étais plutôt habitué aux pots d’échappement et aux égouts… Et tout ce bordel pour un chien !



Je tendais l’oreille, les sens aux aguets. Il m’avait semblé entendre un bruit, un craquement de brindille.



Je partis à pas de loups vers l’origine du bruit, tel un guerrier sioux sur le sentier de la guerre. Des taillis, des arbustes, des rochers, des troncs d’arbres… la forêt était particulièrement dense ici, et avec la lumière qui déclinait on ne voyait pas à plus de quelques mètres. Karen me suivait, sortant un truc bizarre de son sac à main.



Le bruit se faisait plus fort. Pas de doute, il y avait quelque chose droit devant moi. Derrière ce rideau de buissons peut-être… Aux craquements de brindille s’était joint un bruit bizarre et impossible à identifier, une sorte de gémissement plaintif. Un setter irlandais pouvait-il faire ce bruit ? Et puis un autre son encore, un chuintement… qui s’avéra en fait être provoqué par mes godasses pleines d’eau.


La main sur le Colt, j’écartai les buissons en retenant mon souffle… et je compris très vite ce qui provoquait les différents bruits que nous entendions.


Au milieu d’un écrin de végétation, dans la pénombre de la forêt, je voyais assez nettement la silhouette d’une femme à califourchon sur la silhouette d’un homme, et nul doute sur ce que les deux silhouettes faisaient, il suffisait de voir comment elles s’emboîtaient.


La fille était de dos par rapport à moi, je voyais ses cheveux blonds bouclés qui ruisselaient sur ses épaules et bougeaient en suivant son rodéo. Elle portait une jupe qui était troussée sur ses hanches, me dévoilant ses fesses aux rondeurs superbes et fermes, à la peau à l’apparence délicieuse. Les deux lobes se contractaient à chaque mouvement, provoquant des ondes sublimes sous la peau. Le bassin de la blonde montait et descendait sur l’objet de son désir.


De l’homme, je ne voyais presque rien car la fille me bloquait la vue. Je savais juste qu’il portait de grosses chaussures de marche et un jean, et que ses mains se pressaient sur les hanches de sa partenaire pour accompagner son mouvement. Je sentis le corps de Karen se glisser contre le mien entre les buissons. Elle regarda le spectacle en poussant un petit soupir :



Je me rendis effectivement compte que mon pénis était devenu plutôt dur, et qu’il était collé contre les fesses de la belle Karen.



Nous étions découverts ! Je restai interdit… Cette voix… Je regardai le couple qui n’avait pas arrêté sa partie de jambes en l’air mais qui avait désormais le regard braqué vers nous, et c’est seulement là que je les reconnus… les deux détectives engagés par Wilkins…



Et alors que Clara était toujours en train de s’empaler sur la queue de l’autre, Karen vint lui faire la bise comme si de rien n’était.



Il aurait au moins pu avoir la politesse d’arrêter de besogner son assistante alors qu’il me parlait. Au lieu de ça, il souleva le sweater de Clara, dévoilant l’opulente poitrine de la dame gainée dans un soutien-gorge qui avait toutes les peines du monde à retenir les mamelles de la blonde. Elle avait dû deviner ma pensée, car elle dégrafa elle-même son soutif, libérant ses obus qui se mirent à sautiller au rythme de sa chevauchée.



Je partis sans attendre la suite. Derrière moi j’entendais Karen qui faisait des adieux tout ce qu’il y avait de plus mondain aux deux loustics avant de cavaler pour me rejoindre.



Je préférai changer de sujet, je sentais venir le terrain glissant comme une savonnette sous la douche.



Karen poussa un soupir lourd de sous-entendus, sortit de son sac à main deux torches électriques et m’en donna une tout en allumant la sienne. Mais que pouvait-elle encore avoir d’autre dans son sac ?



Je poussai un « gloups », allumai la torche et me mis à fouiller les buissons sans plus rien ajouter. Ma grande expérience me disait que la nuit qui s’annonçait n’aurait rien de très agréable pour moi. Je remontai le col de ma veste, bon sang ce qu’il pouvait faire froid ! Je repris une gorgée de bourbon pour me réchauffer tout en scrutant le sol en cherchant vainement quelque chose qui sorte de l’ordinaire.


Combien de temps dura notre exploration de ce merveilleux monde forestier ? Ces instants me parurent durer aussi longtemps que le solo de guitare d’un groupe de rock psychédélique. Je ne sentais plus mes pieds, ils étaient congelés. Le bout de mes doigts commençait à me picoter étrangement. Le bourbon n’arrivait même plus à me réchauffer. À côté de moi, Karen semblait fraîche comme une rose, mais je me doutais qu’elle devait être aussi épuisée que moi.


À plusieurs reprises nous avions reçu des appels radio de Tyler, puis de Pout. Selon ce dernier l’opération Foudre de Zeus ne donnait pour l’instant pas les résultats escomptés et il en appelait à notre courage, évoquant le comportement exemplaire de la 101ème aéroportée lors du siège de Bastogne, sauf que j’ignorais où se trouvait ce Bastogne et que je me fichais complètement de la 101ème, tout comme d’ailleurs de la 100ème ou de la 102ème…


Pour l’heure, tout ce qui m’intéressait était de rentrer chez moi, prendre un bain brûlant, manger le double menu maxi-burger de chez Jack (sur la 5ème avenue) en regardant un porno, et dormir trois jours d’affilée.



Je tendis l’oreille et étouffai un juron. Bon sang elle avait raison, un moteur tournait au ralenti, droit devant nous, le son était lointain, mais tout de même audible. Je sortis mon Colt et me mis à courir en priant pour que mes pieds ne soient pas trop gelés et remplissent encore leur fonction.


Alors que nous nous rapprochions du bruit, je vis distinctement les feux arrière d’une voiture, et devinai la présence d’un étroit chemin au milieu de la forêt. Des silhouettes s’agitaient dans la lueur des phares. Amis ou ennemis ? Telle était la question, et j’avais l’intention d’y répondre.


Mais alors que je n’étais plus qu’à quelques mètres, un cri retentit droit devant, une portière claqua et la voiture démarra en trombe, faisant gicler de la boue tout autour. Je vis l’une des silhouettes courir derrière la voiture en poussant un cri. Je hurlai :



Le lecteur sera étonné d’apprendre que la voiture ne s’arrêta pas…


Je courus encore plus vite, essayant de trouver encore un peu de souffle dans mes poumons. Mais l’infortune était décidément sur moi en cette cruelle journée, mon pied se planta malheureusement dans une flaque de boue, je glissai et m’étalai de tout mon long, sentant immédiatement l’eau glaciale pénétrer jusqu’à mon tricot de corps.


Je me relevai en hâte, manquant de retomber, alors que Karen arrivait à ma hauteur en poussant un cri de surprise en voyant dans quel état je m’étais mis. Ma torche était couverte de boue et n’éclairait presque plus. La tête basse, je devais bien admettre que j’avais perdu la voiture, mais je me souvins de la silhouette que j’avais vue courir derrière. En regardant vers le chemin, je vis dans la lueur blafarde de la torche de Karen une silhouette qui rampait au sol en gémissant.



Sauf que je m’aperçus que j’avais paumé mon Colt. Je poussai un juron en cherchant au sol, les mains enfoncées dans la boue.



J’avais remis la main sur mon Colt, mais je doutais qu’il pût encore servir. Il avait, comme moi, besoin d’un bon nettoyage. Je m’approchai à mon tour de la femme. Elle était dans un état aussi lamentable que moi, les vêtements couverts de boue, trempée. Elle pouvait avoir une trentaine d’années, n’était sûrement pas vêtue pour une balade en forêt, pouvait être belle sous la couche de boue et les cheveux emmêlés.



Karen avait attrapé sa radio et je l’entendais contacter le QG :



Mais d’où sortait-elle cette histoire de louve ?



Je ne me privai pas de détailler discrètement la jeune femme. Sa peau claire tranchait avec ses sous-vêtements noirs, et les marques de boue avaient épargné certains endroits de son corps. La poitrine semblait pulpeuse, ses jambes étaient longues et bien dessinées, ses fesses rondes départagées par la ficelle de son string étaient un appel à la caresse. Je sentis une douce chaleur monter dans mon ventre.



Elle vint se coller contre moi et je sentis ses mains glisser sur mes épaules, entraînant ma veste dans la foulée.



Je souhaitais ardemment que le général arrête son baratin et que je puisse me concentrer sur Crystal. Elle avait déboutonné ma chemise à une vitesse supersonique sans même que je m’en aperçoive, mon froc suivit le même chemin. J’étais quasiment à poil dans cette fichue forêt, l’air était glacial, mais sans la présence de mes vêtements gorgés de flotte et alourdis de boue je me sentais tout de même mieux.



Elle passa les mains dans son dos, dégrafa le vêtement, mais avant de l’enlever complètement elle me regarda et me dit :



Le soutien-gorge atterrit sur le sol. Crystal présenta sa poitrine lourde et ferme, aux tétons érigés rendus durs par le froid. La lueur blafarde de la lampe torche qui tremblait dans mes mains faisait de très excitants jeux d’ombre sur les seins de la jeune femme. Je coinçai la torche sur la branche d’un arbre et pris Crystal par la taille, la serrant contre moi. Je bandais comme un âne en appréciant la chaleur de son corps contre le mien, ses tétons s’écrasant contre mon torse.



Au diable Karen, de toute façon j’avais de quoi faire. Qu’elle reste dans son trip commando, si elle avait envie de se prendre pour Schwarzenegger c’était son choix.



Elle n’en dit pas plus. Ma bouche se plaqua sur la sienne pendant que mes mains pétrissaient ses fesses. Son corps était brûlant, je sentais sa respiration s’accélérer, faisant se frotter ses tétons contre moi. Je voulus enlever mon caleçon, mais je m’aperçus que je ne le portais déjà plus ; bon sang cette fille déshabillait un homme à une vitesse ahurissante. Elle s’écarta de moi d’un pas, tendit son bassin vers l’avant, attrapa le string et le roula sur le côté avec un craquement de couture, dévoilant dans la lueur incertaine de la torche un minou effectivement tout épilé.



Et poussant un râle que l’on avait plus entendu depuis les âges les plus primaires de l’humanité, je fondis sur Crystal, la queue en avant, érigée, droite et dure, et m’enfonçai en elle. Sa chatte était effectivement gluante, et cela n’avait rien à voir avec les flaques d’eau. Je glissais dans son intimité avec une aisance très confortable. Ses contractions vaginales me rendaient complètement fou de plaisir. Elle frottait son corps contre moi, accompagnait mes mouvements. Ses cuisses se nouèrent autour de ma taille alors que ses bras se serraient autour de mon cou jusqu’à m’étouffer. Je sentis mes lombaires craquer, mais je m’en fichais, Crystal valait bien un lumbago.


Au diable Karen, Pout, Wilkins et leur mascotte ! Pour la première fois depuis l’entrée tonitruante du général dans mon bureau, je trouvais quelque chose de positif dans cette affaire.


Je laminais l’intérieur de Crystal qui, accrochée comme une sangsue à mon corps, n’arrêtait plus de hurler de plaisir. J’aurais aimé que cet imbécile de Dob Nooth soit dans le coin, histoire de constater les effets dévastateurs que je pouvais provoquer. La mouille de la belle dégoulinait sur mes couilles alors que je m’essoufflais à la défoncer. Je sentais les vibrations de son corps lié au mien, je me demandais d’ailleurs si nous arriverions à nous séparer un jour tant nous ne faisions plus qu’un.



Elle dénoua ses jambes et se laissa glisser au sol, sans prendre garde à la boue qui recouvrait le sol. Elle enfourna ma queue jusqu’à la garde dans sa gorge et me suça avec fureur, comme si elle allait me dévorer. Je poussai un nouveau râle encore plus brutal en sentant gicler ma semence au fond de son palais. Elle savoura les dernières gouttes et lécha doucement mon gland en me regardant dans les yeux, un regard pétillant de malice.



Je restai interdit, débandant immédiatement.



La voix tonitruante du général accompagna son arrivée tout aussi brutale. Il me braqua sa puissante torche électrique en plein dans la figure à tel point que je voyais à peine Karen et les hommes qui suivaient.



Je me repris très vite, redressant le torse, et parlant avec le plus d’aplomb que je pouvais trouver en moi. (Bon sang, où était ma bouteille de bourbon…)



Tous les regards se braquèrent sur moi, je dus improviser en bredouillant :



Le général restait stupéfait, planté devant moi. Je lui avais cloué le bec, et j’en étais assez fier à vrai dire… enfin… même si Karen m’avait un tout petit peu aidé.



Je ne l’écoutais plus. Me rappelant subitement que j’étais effectivement à poil depuis tout ce temps, j’avais attrapé les vêtements militaires que me tendait Karen et je courais me cacher derrière un buisson en tentant de masquer mon honorable intimité. J’entendais Pout apostropher Crystal :



Là-dessus, je trouvais qu’elle n’avait pas tort. Mais je me gardai bien de prendre sa défense. Sortant de derrière mon buisson, je réussis à retrouver ma bouteille de bourbon et m’en enfilai quelques solides gorgées. Il me fallait encore retrouver mon Colt…



J’avais retrouvé mon Colt, encore plus rempli de boue qu’avant. Inutilisable… Un type qui avait accompagné Pout s’en aperçut et me murmura :



Bon sang elle avait vraiment raison cette Crystal… il régnait ici une atmosphère de folie malsaine. Je n’avais qu’une seule envie : me casser le plus vite possible. Je ne savais pas où Wilkins avait recruté ces types, mais on se serait cru dans un film de John Woo.


Mais Pout continuait son entretien :



Ça, j’en savais quelque chose, j’avais eu un aperçu des méthodes de Crystal.



Je partis sans demander mon reste, content de quitter cette bande de malades. Karen suivit Pout dans une autre direction. Je courus comme je le pouvais à travers la forêt devenue maintenant d’un noir d’encre par cette nuit sans lune. En me retournant, je vis les trois hommes que Pout avait laissés pour garder la prisonnière. Je ne manquai pas de me faire la réflexion suivante : Crystal étant toujours à poil au milieu de ces trois hommes bourrés de testostérone, combien de temps lui faudrait-il pour vider suffisamment les trois gaillards pour qu’ils n’aient plus assez de force pour la poursuivre si elle se sauvait ?


Peu importe, après une course éperdue je débouchai, hors d’haleine, dans la cave du QG, occupée uniquement par une dame distinguée qui devait être Madame Wilkins et par son général de mari qui trônait derrière son poste de radio et ses écrans de contrôle.



Wilkins resta éberlué. Il s’affala dans son fauteuil, le regard hagard.



Il n’avait pas fallu plus d’un quart d’heure pour rassembler tout le monde et pour que chacun ait ses instructions. J’avais rejoint Pout et Karen derrière un tas de branches mortes situé à une cinquantaine de mètres de la maison. Je m’enfilai une longue gorgée de bourbon, terminant la bouteille, alors que je voyais du coin de l’œil des hommes prendre leurs positions dans les buissons.


Un grand bruit provenant de l’avant de la maison, côté rue, nous avertit que le jardinier Ramos, à la tête de ses troupes, avait commencé son action de diversion.



Il avait hurlé ces derniers mots et une masse d’hommes se leva des fourrés, les uniformes des miliciens de Wilkins n’avaient rien de militaires mais tous les gaillards qui les portaient fonçaient comme un seul homme vers leur objectif. Karen se leva aussi et hurla :



Et il partit en courant. Je le suivis, sentant Karen sur mon flanc droit… euh… je veux dire : à côté de moi. Bon sang ! cette bande de dingues commençait à répandre sa contagion…


Nous entrâmes à toute vitesse dans la maison sans prendre le temps de nous arrêter. Devant nous, les autres mercenaires avaient de toute façon sécurisé toutes les zones avec un professionnalisme digne d’un roman de Tom Clancy. Nous déboulâmes en roulant à moitié sur nos fesses au bas des marches qui menaient à la cave pour trouver un étrange attroupement…


Des hommes de notre bande faisaient un cercle autour de cinq types assis au sol, les pieds et les mains liés. Un chien trônait à côté d’eux, l’air fier, et Pout cria « Betsy » en se jetant au cou de l’animal. Mais quant à moi je regardais surtout les deux personnes qui étaient debout à côté du groupe de prisonniers : Dob Nooth et son assistante Clara !



Un type à l’allure de fier guerrier mexicain, armé jusqu’aux dents et portant des ceintures de balles croisées sur sa poitrine tel un Pancho Villa des temps modernes sortit du rang.



Je me mordais la lèvre pour ne pas exploser alors que Wilkins reprenait :



Je me mis alors à éclater de rire, un rire de dément, un rire de fou, un rire tellement obscène que Karen dut me traîner vers la sortie, et je riais encore lorsqu’elle me fit asseoir dans ma vieille Ford en maugréant un truc à propos des effets secondaires du bourbon, et je riais encore lorsqu’elle me traîna jusqu’à mon appartement une fois que nous fûmes revenus à Chicago, alors qu’une aube blafarde commençait à poindre à l’horizon.