n° 16325 | Fiche technique | 61486 caractères | 61486Temps de lecture estimé : 35 mn | 25/07/14 corrigé 10/06/21 |
Résumé: Deux ans après les événements de la série "Voir plus Claire", les filles échangent sur l'origine de leur passion commune. Mais pas question de laisser tomber le présent. | ||||
Critères: f ff fépilée exhib | ||||
Auteur : Claire Obscure (claireobscure) |
Samedi 19 juillet 2014
J’enlève ma robe légère – mon seul vêtement – et la pose sur le canapé. Val, déjà toute nue, court devant moi ; elle quitte le salon et pénètre dans la véranda. La piscine de Karl et Chloé y débute, à moitié dans la maison, à moitié dans le jardin. C’est avec une joie sans cesse renouvelée que nous venons régulièrement profiter de l’hospitalité (et un peu plus) des jeunes parents.
Val descend les marches et s’enfonce dans l’eau bleue.
Deux ans ont passé. Seule sa coupe de cheveux a changé ; c’est toujours ma Val, mon adorée.
Assise sur le bord, je trempe juste un pied dans la piscine, préférant admirer ma belle qui nage vers le jardin, passe sous la baie vitrée à moitié ouverte. Dehors, isolée du reste du monde par une haute haie, Chloé lui fait un signe de la main depuis son transat.
Je connais la suite par cœur, mais ni elles ni moi ne nous en lassons.
Nous admirons alors ses seins, le bombé de son sexe parfaitement lisse offert aux derniers rayons du soleil. Un mouvement attire mon œil : le paréo de Chloé glisse au sol. Toujours aussi belle, la jeune maman plonge à son tour. Elle arrive rapidement au niveau de Val et lui fait la bise.
Je les rejoins en quelques brasses et me mêle à la conversation :
Nous repensons toutes les deux à cette fin d’après-midi, dans sa boutique de lingerie, où pour convaincre un fiancé frileux du porte-monnaie nous avons organisé un petit défilé.
Eh oui, depuis que j’ai abandonné mes études, je travaille à plein temps pour Chloé : vendeuse, modèle pour ses créations… et comptable, la dernière corde à mon arc. Val, à qui j’avais bien sûr raconté l’histoire en détail, passe tout de suite à un autre sujet :
Un an, un tout petit peu plus que l’âge de ma filleule. Un an… Je me souviens : je commençais le récit de mon passé, de ma tentative de suicide à l’annonce de la grossesse de Chloé. Un an… Timidement, je faisais lire d’abord à Val, puis à Chloé ce récit. Mon esprit remonte le temps, et je nous revois toutes les trois, il y a deux ans, nues sur la plage, offertes au regard de Karl qui allait beaucoup mieux, mais qui comptait bien continuer à profiter de notre « médecine ».
Chloé, qui faisait quelques brasses autour de nous, se rapproche, un sourire aux lèvres.
J’adoucis le propos d’une caresse sur ses fesses.
Val et Chloé sourient ; elles connaissent bien mes petits jeux, et n’ont jamais eu à s’en plaindre, au contraire.
Je conclus ma phrase en posant ma main droite sur le sexe de Val et la gauche sur celui, tout aussi lisse (merci, sa super dermato !) de Chloé. Alors qu’elles frémissent sous mes doigts agiles, je poursuis :
Val se rembrunit un peu à l’évocation du prénom de son ex, mais mon pouce et mon index qui pincent son clitoris lui redonnent bien vite le sourire.
Chloé scelle également son accord d’un sourire et d’un léger bisou sur le coin de mes lèvres.
Sur cette belle promesse, je sors de la piscine et m’étends sur les pierres encore chaudes. Une jambe pliée, l’autre tendue et un peu écartée, je ferme les yeux, et avant que Val commence son histoire j’ajoute :
Les deux femmes donnent immédiatement leur accord pour ce petit supplément.
C’était quelques mois avant qu’on se retrouve toutes les deux dans le bus. Début août, je crois ; enfin, il faisait chaud, même la nuit. Avec Pierre, ça n’allait déjà plus très fort. Je crois surtout que je sortais avec des garçons parce que c’était ce qu’il fallait faire, que je n’avais rien contre, mais franchement, c’est tellement mieux avec vous, les filles ! Bon, et avec Karl aussi, mais c’est pas pareil.
Un doigt essaie d’entrer en moi ; je devine tout de suite :
Le doigt de Chloé se retire, non sans qu’un ongle soit venu griffer mon clitoris. Petit cadeau pour aider sa concurrente ?
Bon, donc… sexuellement, c’était pas trop ça, et Pierre commençait à en avoir marre. J’étais pas assez excitée à son goût. Donc il nous a proposé un jeu : « le petit joueur », il appelait ça. Le principe était simple. On devait écrire une situation en quelques mots sur un papier, puis on les lisait ensemble. Celui qui avait fait la proposition la moins osée devait faire ce que l’autre avait décrit. L’idée pour lui, c’était donc de proposer le truc le plus chaud possible pour que ce soit moi qui me retrouve dans la situation, et être pénard soi-même. C’était vicié à la base, je m’en suis vite rendue compte.
La première fois, que j’étais cruche ! J’ai écrit un truc du genre « passer la journée tout nu à la maison ».
Lui par contre, il avait écrit « se déshabiller entièrement dans une cabine d’essayage et passer dans celle d’à côté ».
Un doigt vient le vérifier, mais je suis encore « fermée ».
Bon, j’ai un peu gueulé pour le principe, qu’il était fou, qu’on allait se retrouver au poste. Ça l’a fait marrer, et évidemment il a dit : « Ta réaction prouve que j’ai gagné. Allez, viens, on y va ; je suis sympa : je te laisse le choix du magasin. » J’ai bougonné dans mon coin, mais j’avoue, ça m’excitait aussi. Je me suis changée et, pour la première fois de ma vie, j’ai mis juste une robe, sans rien en dessous. Ensuite j’ai quand même fixé mes règles : « Bon, OK, je vais le faire ton truc. Mais une seule fois. Donc OK, je me déshabille dans une cabine et je passe dans celle d’à côté, mais j’aurai ma robe à la main ; je fais pas l’aller-retour. OK ? » Il a dit qu’il était d’accord, et que de toute façon il me croyait pas capable de le faire.
Je sentis un mouvement près de moi, puis une main sur mon pubis.
On a trouvé une grande enseigne de lingerie en centre-ville. Comme on était en début d’après-midi, il n’y avait pas un chat, ni dehors, ni dedans. Le petit trajet, nue sous ma robe, m’avait excitée ; et là, avant d’entrer dans la boutique, je me sentais prête à montrer à Pierre de quoi j’étais capable. On est entré, on a renvoyé la seule vendeuse qui voulait nous conseiller, on a fait semblant de choisir quelque chose à me mettre, et puis je suis allée vers les cabines. Il y en avait quatre, deux de chaque côté d’un petit couloir. Il y avait un miroir de surveillance au milieu, qui permettait à la vendeuse de surveiller. J’allai tout au fond, et je constatai que si je longeais le mur, je restais « invisible » ; enfin, de la vendeuse, pas du milieu de la boutique. Je me suis mise contre le mur, j’ai ouvert les rideaux des deux cabines du fond, j’ai inspiré un grand coup, j’ai regardé une dernière fois Pierre, je suis entrée dans la cabine de droite, j’ai jeté la robe par terre et couru dans la cabine de gauche. Là, je me suis arrêtée, ne portant que mes sandales. J’ai jeté un coup d’œil dans le couloir : Pierre bouchait la vue. J’ai foncé récupérer ma robe, je l’ai remise à toute vitesse et je suis ressortie, les joues en feu. Je crois que j’ai murmuré « au revoir » à la vendeuse, Pierre me suivant comme un automate. On est sorti, on a dévalé toute la rue, plié de rire. Les passants nous regardaient, effarés, et je riais encore plus. J’ai compris pourquoi quand on s’est arrêté.
Val avait raconté son histoire tout d’une traite, sans même respirer aurais-je dit.
C’était le soir ; le film au ciné avait été nul, et on allait se coucher sans rien faire. Je voyais bien que ça emmerdait Pierre, alors j’ai craqué, et puis… Enfin, peut-être que j’espérais perdre en fait. Il a bondi sur l’occasion. J’ai rédigé mon mot de façon à ce qu’en fait on soit tous les deux concernés si je gagnais : « Faire l’amour cette nuit dans la forêt ». Mais lui avait écrit, sans doute émoustillé par la course de la dernière fois : « Tu traverses une rue toute nue cette nuit. » Et c’est comme ça que je me suis retrouvée à poil dans une impasse ; je voulais pas traverser une vraie rue, mais ça lui allait parce qu’en fait ça durait plus longtemps. J’ai eu très peur, mais j’ai tellement pris mon pied que, quand je suis revenue vers l’entrée de l’impasse, au lieu de me rhabiller tout de suite je lui ai dit : « Viens au fond de l’impasse avec moi, toi aussi tout nu, et fais-moi l’amour. » Ce con a refusé, prétextant que c’était lui qui avait gagné. Comme c’était lui qui avait ma robe, j’ai pas osé faire un esclandre sur le moment : il aurait été foutu de se casser avec. On est rentré, je faisais la gueule, on a rien fait.
C’est mon propre doigt qui constate qu’hélas les malheurs de Valérie me refroidissent plus que ses exploits. Je lui demande :
Le lendemain soir, je rejouais avec lui. Lui avait écrit : « En boîte de nuit, tu danses sans sous-vêtements et tu me montres ta chatte à chaque fois avant de t’asseoir. »
Moi j’avais écrit : « Au restaurant, tu passes le repas sans rien sous la ceinture. » Il a refusé de reconnaître que j’avais gagné. J’en ai eu marre de l’absence de symétrie dans notre relation, je l’ai foutu dehors. Et puis, quelques jours plus tard, tu es vraiment réapparue dans ma vie, mon amour.
Val m’embrasse. Je lui rends son baiser ; ses mains se baladent sur mon corps, je fais de même. D’une petite toux, Chloé nous rappelle à plus de sérieux.
Chloé s’éclaircit à nouveau la voix, se lève, et de son timbre mélodieux nous entraîne dans son passé :
J’avais votre âge ; je vivais en colocation avec une bonne amie, Alice. Mmh… je me demande si elle se souvient de moi, depuis tout ce temps. Oh, je vois vos regards : ferme les yeux, Claire, pour ne pas tricher. Mais non, il n’y avait rien entre nous. Elle était hétéro jusqu’au bout des ongles, moi aussi.
Les yeux mi-clos, j’aperçois Val se placer derrière Chloé ; une main se glisse le long de sa hanche jusqu’à toucher son pubis, l’autre vient caresser un sein.
Chloé soupire d’aise :
Je travaillais déjà à l’époque pour Mme Genrieli, dans la boutique que j’ai ensuite reprise. Alice travaillait dans une usine, de saucisses je crois. Enfin bref, on ne gagnait pas des mille et des cents, et partager un petit F2, c’était un peu la seule solution pour nos finances. On cohabitait depuis, oh, deux ou trois ans comme ça ; on avait nos codes quand on ramenait un garçon ; enfin, du très classique : ciné ou nuit chez une autre copine, tout ça. Mais là, c’était calme plat pour nous deux à l’approche de l’été. On avait pris quelques habitudes depuis le printemps. Comme j’étais sportive et elle… pas du tout, je partais tôt le matin le week-end faire mon jogging jusqu’à la plage et elle me rejoignait en voiture avec tout ce qu’il faut pour faire un petit déjeuner sur le sable. On repartait avant la chaleur et après une petite baignade.
Alors voilà comment se passaient en général les choses. Je m’habillais aux aurores, maillot de bain deux pièces que je cachais sous un short et un tee-shirt, chaussettes et baskets. J’emportais également un petit sac à dos, avec de l’eau, une serviette de bain et des sous-vêtements ; rien d’autre, ni clefs ni papiers. Alice s’occupait de tout le reste. Je courais en ville, je faisais une petite pause au milieu de la forêt pour faire quelques étirements. J’aimais ces moments, dans le silence et le calme, et je reprenais ma course vers la plage. Je descendais par une dune dans un coin complètement désert à cette heure-là. Là, j’enlevais mes baskets et mon short et je courais les pieds dans l’eau. Je m’arrêtais pour faire quelques exercices supplémentaires au niveau de l’entrée classique de la plage par le parking. Selon ma vitesse du jour, Alice était déjà là ou arrivait quelques minutes plus tard. Quelques personnes avaient déjà colonisé les lieux, mais nous étions plutôt peinardes.
Je devine les doigts de Val sur mes lèvres, toujours sèches. Elle repart déçue que j’aie encore gagné, mais ravie que l’histoire de Chloé ne me fasse pas plus d’effet que la sienne. Chloé n’avait pas cessé de parler :
Pendant qu’Alice sortait le petit déjeuner de la glacière, je lui laissais mes affaires et me baignais dans l’eau encore fraîche. Je me changeais ensuite avec toutes les contorsions habituelles pour enlever un maillot mouillé tout en préservant ma pudeur sous une serviette. Alice regardait toujours ailleurs pendant ces moments « gênants ». Je lui rendais la pareille quand, après le petit déj’, elle revenait de sa propre baignade. Les week-ends les plus beaux, on restait quelques dizaines de minutes toutes les deux en maillot. Un jour, Alice me fit remarquer : « Tu as vu, ils se gênent de moins en moins ; un jour, ils se foutront à poil, ici. » Je tournai les yeux vers ce qu’elle regardait avec tant de mépris : effectivement, à une bonne centaine de mètres, deux types se dirigeaient vers la mer, complètement nus. Je savais que vers le fond de la plage, à un bon kilomètre d’habitude, il y avait un coin naturiste ; mais c’était la première fois que je « tombais » sur eux. « Oh, allez, ils ne font de mal à personne, et on voit rien d’ici. » Alice grommela que, quand même, ça ne se faisait pas. De mon côté, je ne dis rien de plus, mais je me sentais troublée. C’est à partir de ce moment que mon inconscient a commencé à m’envoyer des messages de plus en plus insistants.
Chloé reprend sa respiration, ménage ses effets ; Val bondit, impatiente :
Je suis retournée me baigner, la tête un peu ailleurs, et les regards qui louchaient vers le bout de la plage. Je ne pensais pas à vraiment aller y faire un tour, encore moins à me déshabiller, mais mon corps savait déjà, je crois. Je rejoignis Alice, je m’allongeai sur la serviette, et là, je n’avais qu’une envie : ôter le haut de mon maillot. Il n’y aurait pas eu Alice, je l’aurais fait. Je l’avais fait une seule fois dans ma vie, comme ça une fois, pour essayer avec un groupe d’amis lors d’une soirée arrosée que j’avais quittée avant le bain de minuit. Je n’y suis pas parvenue, mais quand il a fallu se changer, j’ai enlevé le haut, puis le bas, toujours sous la serviette ; j’ai enfilé ma culotte puis mon short, et j’ai maladroitement fait tomber la serviette. Alice ne regardait pas ; je suis restée ainsi quelques secondes. Alice se retourna : j’enfilai vite mon tee-shirt puis me contorsionnai pour remettre le soutif ensuite. Elle ne vit rien, ou ne dit rien en tout cas. L’instant était passé, trop court pour moi !
La semaine suivante, je me suis levée plus tôt que de coutume. En silence – Alice dormait toujours dans sa chambre – je préparai mon sac : serviette, bouteille d’eau, culotte… Ma main s’arrêta sur le soutien-gorge que j’avais choisi ; je le laissai dans le tiroir, le feu au front. J’hésitai un instant de plus, et la culotte quitta également le sac pour être rangée par mes mains, pas par ma tête, à sa place d’origine. Je constatai également que j’avais tout préparé intégralement nue. D’accord, j’étais dans ma chambre, porte fermée, mais ça ne m’arrivait jamais. Non, la nudité, pour moi, depuis que j’avais quitté le collège et les vestiaires à la piscine – faudra que je vous la raconte celle-là aussi – c’était juste pour la salle de bain et les galipettes sous la couette.
Chloé s’est arrêtée de parler. J’ouvre les yeux. Elle attrape une bouteille et boit une bonne gorgée ; un peu d’eau coule de ses lèvres, glisse sur son menton et continue sa route entre les seins. Val recueille la dernière goutte juste avant le nombril. Je referme les yeux.
J’enfilai ma tenue habituelle de sport, au complet, je préfère préciser. Je sortis de l’appartement le plus silencieusement possible et commençai ma course selon mon trajet habituel, mais avec plus d’une demi-heure d’avance ; il faisait encore nuit. Le premier rayon de soleil me trouva dans la forêt en train de pratiquer quelques étirements. Le calme de la nature était encore plus profond que d’habitude. Dans une sorte de léthargie, je quittai le chemin et m’enfonçai dans la forêt. Au milieu de nulle part, le rouge aux joues pas seulement causé par la course, je retirai mon short puis le bas du maillot. Le tee-shirt que j’avais choisi m’arrivait quand même à mi-cuisses. Je rangeai le bas du maillot, les baskets et les chaussettes dans le sac. Je gardai le short à la main et je rejoignis le chemin. Je marchai tout d’abord. Je me sentais… différente. Pas libre, mais libérée quand même d’un poids.
Petite pause de Chloé qui s’assoit sur le rebord de la piscine, les pieds dans l’eau. Sa main droite caresse négligemment le mollet de Val ; la gauche se promène lentement sur mon pubis, de haut en bas, de bas en haut, patte douce sur le velouté de sa peau.
Je repris ma course ; si un autre jogger m’avait croisée à ce moment, il n’aurait rien vu sans doute, mais moi j’aurai su… Claire, je sais que tu me comprends : ça change tout. Je quittai la forêt et grimpai la dune. En haut, j’hésitai une nouvelle fois. J’enfilai tout de même le short, mais enlevai le tee-shirt pour courir sur la plage. Je courais… plus loin que d’habitude. Je dépassais le parking, je n’avais toujours rencontré personne. Mais à force, j’arrivais franchement dans la partie naturiste. Un homme, nu, haut sur la plage, s’installait contre la dune. Je passai sans ralentir. Plus personne devant : sans m’arrêter, je défis les agrafes du haut du maillot ; quelques mouvements et il était dans ma main. Je ralentis et je marchai ainsi quelques minutes. L’homme nu était maintenant loin, à peine visible. Je quittai le bord de l’eau, posai mon sac, sortis la serviette. J’étais seins nus, juste vêtue d’un short, assise là bêtement face à la mer. Sans plus réfléchir, j’enlevai le short et le gardai à mes pieds. Voilà, c’était fait. J’étais nue à l’air libre. À partir de là, tout s’est accéléré. J’ai couru vers la mer, nagé, puis je suis revenue en riant toute seule, heureuse et libre, sur ma serviette. Un couple est passé devant moi ; ils étaient nus et épilés intégralement. Ils m’ont juste dit bonjour en passant, mais moi je n’avais pas pu détacher mon regard du sexe de la femme. Quand ils se sont éloignés, j’ai regardé mes poils, et je me suis dit : « Pourquoi pas ? » J’ai entamé la marche de retour vers la zone du parking où m’attendait sans doute déjà Alice. Je ne parvenais pas à me rhabiller. Quand je la vis au loin, me tournant le dos car guettant mon trajet habituel, je soufflai un grand coup mais je ne mis que mon tee-shirt. Plus, c’était trop : je n’avais toujours pas évacué la tension sexuelle en moi, au contraire. Je lui dis bonjour, je lui expliquai que j’avais déjà fait ma baignade et qu’elle pouvait y aller pendant que je préparais tout. On déjeuna ensuite. Je restais silencieuse dans une position assez inconfortable, à genoux, les pieds sur les fesses bloquant le tee-shirt et les mains devant pour tirer dessus quand il voulait remonter. Situation certes inconfortable, mais qui m’amusait follement… et m’excitait toujours plus. Le petit déj’ fini, je dis à Alice : « Écoute, je sais que ce que tu vas voir va te choquer, mais c’est comme ça que je me sens bien. » Elle me regarda, interloquée. Toujours à genoux, je fis passer mon tee-shirt par-dessus mes épaules, puis toute nue je courus plonger dans la mer accueillante.
Val s’esclaffe :
Je remarquai également que mon effeuillage avait eu d’autres spectateurs. Soudain, je me rendis compte de ce que j’avais fait et où. Je restais accroupie dans l’eau, cachée des regards. Je ravalai ma fierté et j’appelai Alice pour qu’elle m’amène au moins ma serviette. Elle fit celle qui n’entendait pas et s’en alla sans se retourner. Quand il parut évident qu’elle ne reviendrait pas, je quittai la protection de l’eau, une main sur mes seins, l’autre sur mon pubis, sous les sifflets admiratifs et les huées. Les sifflets me gênèrent, les huées m’énervèrent : c’est fièrement et les mains le long du corps que je marchai vers la serviette.
Il me restait ma serviette et mon tee-shirt, mais je n’avais plus mon sac. Je me séchai rapidement, toujours sous les regards d’une dizaine de personnes et j’enfilai le seul vêtement qu’il me restait. Et c’est donc à moitié nue et sans baskets que j’ai refait, surtout en marchant, les quinze kilomètres qui me séparaient de notre appartement. La traversée de la ville fut assez épique ; heureusement il n’y avait que des petites rues endormies à parcourir à cette heure encore matinale. Alice me remplaça le mois suivant par une autre colocataire. Ce fut dur financièrement pour moi, mais je pus trouver un petit studio plus près de la plage. J’y allais tous les jours à présent, et toujours jusqu’à la partie naturiste.
Val reprend la parole :
Je me suis allongée ; je savais pourtant que j’étais un peu ridicule comme ça, mais personne ne regardait. Toujours sur le dos, j’ai écarté un peu un pan de la jupe et j’ai glissé ma main dessous. Et là, par petites touches, j’ai commencé à approcher mes doigts, d’abord sur la cuisse, puis sur l’aine, le bord du pubis. J’avais les yeux fermés, comme Claire là à côté de nous.
Je gardais les paupières closes, et ma main suivait le récit de Chloé.
Un doigt sur une lèvre, les autres toujours sur le pubis, je poussai un peu plus avant le pan de la jupe. L’autre main a fini par le soulever complètement ; mon sexe était maintenant uniquement couvert par ma main droite. Oui, comme ça exactement, Claire.
Je me sentais me liquéfier sous mes doigts et ses paroles.
Le bouton de la jupe a sauté, mes doigts sont entrés en moi et je me suis masturbée là, oui, comme ça, tout doucement, pour la première fois dehors, peut-être sous les regards lointains de quelques touristes.
Je gémis sous mes propres caresses. Des lèvres, douces, se posent sur les miennes ; quatre mains s’occupent de mes seins, de mon ventre, de mes hanches pendant que mes doigts s’activent toujours plus fort en moi. Une autre paire de lèvres court sur mon corps. Quand je reçois un double baiser sur mon sexe, je jouis enfin.
Quand je reprends mes esprits, je vois Val qui me sourit :
Tout compte fait, elle semble ravie d’avoir perdu.
Je cours vers la maison et reviens avec trois morceaux de papier et des crayons.
Chloé, enthousiaste, m’arrache presque le papier des mains. Val prend le sien et dit :
Quelques minutes plus tard, Chloé appelle Karl, et après lui avoir expliqué les règles du jeu, lui lit nos messages anonymés.
Le haut-parleur nous transmet le rire de Karl :
Chloé coupe le haut-parleur et discute quelques minutes de plus à voix basse avec son mari. Pendant ce temps, je félicite Val :
Dans un rire, je lui réponds :
Chloé nous rejoint :
Je rappelle Chloé à l’ordre :
Je patiente dans le salon ; je remets ma robe et mes chaussures à talon, puis j’attends. Je commence à réfléchir à la soirée, aux défis qu’il va nous falloir relever. Même si avec Val nous sommes déjà allées assez loin dans l’exhibition, je doute qu’elle – et encore moins Chloé – soient capables de relever le gant. Et moi ? Me déshabiller dans le noir de la salle de cinéma ne me fait pas peur, m’y masturber non plus ; mais pour le reste, surtout la partie ajoutée par Val… Le doute s’installe, le stress augmente.
Chloé revient, nue et joyeuse, un grand sac à l’épaule qui ne me révélera rien des difficultés qui m’attendent au restaurant.
Je ne dis pas un mot et rejoins Val dans le dressing. Elle a déjà opéré une petite sélection.
Son choix pour la première tenue est parfait pour Chloé, me dis-je : bas noirs, porte-jarretelles et une robe de soirée verte, assez facile à enfiler et à boutonner dans le dos. À moi de sélectionner ce qu’elle portera ensuite.
Je sens qu’elle aussi commence à s’inquiéter un peu, et pourtant nous sommes aussi excitées à l’idée de réaliser ces folies. Je cache mon trouble en me plongeant dans les tiroirs à lingerie de notre hôtesse. Mon cœur balance entre un body et un bustier ; le bustier, rouge vif, gagne la course. Je l’accompagne de la mini-jupe la plus courte que je trouve ; très fluide et flottante, elle ne manquera pas de tout dévoiler en cas de marche rapide. L’ensemble ne fonctionne pas ; je troque le bustier pour un débardeur noir très moulant. Je range le tout dans un sac de courses.
Val fait également son marché pour elle-même : elle copie la tenue que j’ai prévue pour Chloé ; l’une terminera la soirée tout en noir, l’autre la passera tout en blanc.
Chloé s’est préparée pendant notre absence : coiffée et légèrement maquillée, elle est éblouissante dans sa petite robe rouge à bretelles, tenue par une ceinture à large boucle. Ses escarpins noirs sont assortis à un minuscule sac à main.
Les « sacs mystère » sont déposés dans le coffre de la voiture. Chloé conduit, silencieuse elle aussi. Quelques minutes plus tard, elle se gare sur le parking du multiplexe, assez loin de l’entrée. Je lui demande aussitôt :
Je quitte la voiture sans un mot, visualisant ce fameux chemin qu’il me faudra parcourir. Certes, il fera nuit ; mais de nombreux lampadaires éclaireront le parking, et la voiture en particulier.
Pour l’instant nous jouons toutes à faire comme si nous allions tenir nos paris, mais je crois qu’il suffirait que l’une de nous trois fasse mine de flancher pour que tout s’arrête. Chloé a senti elle aussi ce moment d’indécision qui perdure, et elle prend les devants :
Elle avance résolument vers le hall d’entrée, et alors que nous admirons sa démarche souple et sensuelle, elle soulève le bas de sa robe, juste un instant, jusqu’au-dessus de la ceinture. En riant elle accélère encore la marche ; visiblement, elle s’est libérée, comme dix ans auparavant. J’aimerais en faire autant. Val aussi, qui me prend et me serre la main nerveusement.
Nous contrôlons les horaires de la séance du film, sans aucun intérêt, qui aura lieu dans la salle n° 4 puis nous nous dirigeons vers l’un des fast-foods que nous propose le multiplexe. Nous prenons nos commandes à la caisse et nous nous dirigeons vers le fond de la salle. De nombreuses plantes vertes cassent un peu les angles de vue, mais trois autres tables sont situées dans notre secteur. Un couple de trentenaires occupe l’une d’elles. Nous passons devant eux avec un sourire, un peu contraint tout de même. L’homme nous fera face, mais le regard courroucé de sa compagne quand il nous a un peu trop matées devrait le convaincre de garder ses yeux rivés à ceux de sa femme ou sur son plateau.
Val nous laisse nous installer sur la banquette, tout au fond. Elle servira de paravent supplémentaire, ô combien fragile, entre le reste de la salle et nous. Assise, je ne peux que constater avec Chloé que l’homme aura un spectacle quasi intégral, surtout sur moi ; Chloé est un peu plus à l’abri dans le coin. Je brise le silence gêné :
Chloé commence sa salade, je picore quelques frites. Du coin de l’œil, j’observe Chloé : elle a passé une main sous la table et défait sa ceinture. Elle me la donne ; je la pose dans le sac et retire la longue robe verte.
Chloé est blanche comme un linge. Je regarde Val ; laquelle de nous deux va le dire ? J’avale ma salive. C’est le temps qu’il fallait à Val :
Sous l’éclat de voix, l’homme a tourné les yeux vers nous ; je me mords les lèvres pour ne pas rire quand je vois sa femme lui donner un coup de pied sous la table. Rouge, l’homme retourne à son dessert.
Chloé en profite et retire sa petite robe. Voilà, elle est toute nue ! Elle m’arrache la robe verte et l’enfile par la tête. Elle se lève à moitié ; son sexe bien visible au-dessus des plats. Une seconde, deux tout au plus et elle se rassoit, triomphante. Elle tire un peu sur sa robe pour l’ajuster. Maintenant, c’est comme si elle n’avait jamais rien porté d’autre.
Je guette toujours les regards de l’homme ; son air ahuri quand il voit la nouvelle tenue de Chloé lui vaut un nouveau coup de pied. Je vois distinctement ses lèvres murmurer : « Mais… » La femme se tourne un instant vers nous ; je souris, innocente. Dès qu’elle a le dos tourné, je demande ma nouvelle tenue, oubliant complètement le porte-jarretelles et les bas pour Claire. Val me tend un bustier, juste un bustier et rien d’autre.
Elle me donne des bas autofixants, et toujours rien d’autre. Elle me montre ses mains vides et ajoute :
Comme je choisis à présent la plupart de mes vêtements pour être commodes à enlever, il ne me faut guère qu’une poignée de secondes pour être nue à mon tour. Comme à chaque fois dans ces instants, je perds un peu le contrôle de moi-même. Plus rien ne compte que les regards de Val sur mon corps.
Laissant le bustier, je tends une jambe dans l’allée et enfile un bas ; je l’ajuste précisément. Je fais de même avec le suivant. Techniquement, je ne suis plus toute nue… La femme se lève, mais elle me tourne le dos, me cache à la vue de son homme. Elle se dirige vers le centre de la salle. Je vois l’homme qui la suit du regard. Il se retourne vers nous à présent ; je plaque le bustier, ouvert, contre ma poitrine. Ses yeux sont écarquillés. Je sens les mains de Chloé dans mon dos ; tranquillement, sans hâte, elle tire sur les cordons puis lace le bustier. Je suis présentable, du moins tant que je reste assise.
Nous continuons tranquillement à manger, attendant le retour de la femme. L’homme ne parvient pas à dissimuler son trouble ; sa main appuyée sur son front pour cacher ses yeux ne cache pas son jeu ! Je profite de ma tenue plus que légère pour me caresser d’une main et manger de l’autre. Chloé s’amuse du spectacle et en rend compte à Valérie, qui penche immédiatement la tête pour vérifier. Il n’en fallait pas plus pour que Val, sage jusque-là, ait envie de participer à son tour. Sa main disparaît sous la table et je vois son épaule bouger lentement au rythme de sa masturbation.
La femme s’assoit. Chloé se baisse et passe sous la table ; elle se tortille dans tous les sens mais parvient à retirer sa robe. Nue et toujours accroupie, elle tend nerveusement les mains vers moi pour que je lui donne le reste. Vicieuse, je lui fournis d’abord la mini-jupe ; heureusement, celle-ci s’ouvre par la ceinture et elle peut s’en couvrir assez rapidement avant même de se rasseoir. Le débardeur est enfilé tout aussi prestement.
Le couple se lève alors pour quitter la salle ; dès qu’ils ont le dos tourné, je délace le bustier et le pose dans le sac de Val. Complètement excitée, je me moque d’être nue et visible de quiconque arriverait. Je demande à Val la suite.
Je me penche pour les enlever. Quand je relève la tête, Chloé me tape sur le bras, frénétiquement. Deux femmes, un peu plus jeunes que nous, viennent de pénétrer dans notre zone. Je garde bêtement, la bouche ouverte. Elles se figent, leur plateau dans les mains.
Elle fouille dans le sac, une fois, deux fois. Les filles ne savent plus quoi faire ; l’une d’elle se laisse tomber sur une chaise, là où était l’homme. Elle me regarde, non, elle fixe mes seins. L’autre aussi.
Val me tend… une nuisette bleu nuit, un peu transparente. Bon, ben… c’est toujours ça. Foutue pour foutue, je me lève. La deuxième fille s’assoit à l’autre table et me contemple, toute nue devant elle. Leurs regards oscillent entre mes seins et ma chatte épilée. Je leur fais un petit coucou, et passe la nuisette qui m’arrive au ras des fesses et ne cache qu’à peine mes seins.
Toujours debout, les mains sur les hanches, ce qui doit remonter encore un peu le bas de la nuisette et offrir la naissance de mes fesses aux deux filles :
Les deux filles ont profité de notre discussion, à voix sans doute pas assez basse, pour se retirer de la zone en rigolant ; tout va bien.
Visiblement, Chloé a encore besoin de réfléchir. Elle regarde tout autour d’elle, pensive, un doigt sur sa bouche carmin. Val ramasse nos plateaux et va les porter aux poubelles. Quand elle revient, je remarque enfin que sous le fin tissu du débardeur ses tétons pointent fièrement au milieu des mamelons foncés. Interceptant mon regard, elle tire davantage sur son débardeur pour qu’il moule encore mieux ses seins.
Je suis toujours debout, attendant, frémissante de plaisir et de peur contenue. Val se place derrière moi, m’abritant des regards éventuels de personnes qui se déplaceraient dans les autres parties de la salle. Chloé se lève, toujours indécise. Elle quitte notre zone. À travers les plantes, je la vois dans celle située juste à côté. Elle revient en trottinant ; sa jupette se soulève allègrement, dévoilant l’intégralité de ses cuisses bronzées.
Je récupère la nuisette et demande à Val de toujours se tenir entre moi et la salle. Le passage délicat est franchi assez discrètement, à part pour les deux filles qui devaient surveiller notre sortie. Chloé est assise sur une table, juste à côté de la sortie de secours à moitié ouverte sur les grandes bennes à ordures. Ce qui a un gros avantage : à part les odeurs, le coin est parfaitement désert. Chloé se glisse à l’extérieur ; je souffle un grand coup, je vérifie tous les azimuts : il y aura quand même un petit angle où je serai parfaitement visible de la salle, juste avant de sortir. J’indique à Val l’endroit où elle doit se tenir, avec les deux gros sacs sous les aisselles ; cela devrait être suffisant. Je regarde de nouveau la porte : une main en dépasse et agite… une petite jupe noire. Je jette aussitôt ma nuisette sur un sac et retrouve Chloé dans la contre-allée. Accroupies entre deux poubelles, nous attendons Val. Chloé me jette un regard envieux mais remet sa jupe. Val arrive presque aussitôt :
Soulagée, je fouille dans le sac pour récupérer le bustier et l’une des trois jupes.
Je comprends aussitôt la raison : elle est quasi transparente. En portant les trois l’une sur l’autre, comme des jupons de plus en plus longs (le plus long arrivant à mi-cuisses, le plus court à ras du pubis…) une opacité relative se crée. Pendant que je les fixe autour de ma taille, Chloé me précise :
L’heure du début du film approchant, nous quittons la contre-allée. Sur le parking que nous devons retraverser et surtout dans le hall, ma tenue attire bien des regards. Val me précise que c’est une grande chance que je ne porte pas de culotte, tout le monde l’aurait vue.
Chloé commande trois places à la caisse. Le type suivant déchire les tickets et nous indique l’escalier pour descendre jusqu’à la salle 4. À peine a-t-elle récupéré les billets qu’elle dit « Top ». Je ne suis pas encore passée devant le type, mais je me conforme à la règle. Presque sous ses yeux (mais il regarde déjà les clients suivants) je retire la jupe du dessus. Je ne me retourne surtout pas, mais je penche la tête pour essayer de deviner ce que je montre. L’avantage d’être parfaitement épilée, c’est que je devine à peine une ombre au niveau de ma fente, sinon on pourrait presque croire que je porte une culotte couleur chair… Enfin, peut-être.
En bas des escaliers, Chloé me dit « Top » de nouveau ; quelques mètres me séparent de la lourde porte du sas d’entrée. Je sais qu’avec une seule jupe, mes fesses seront clairement visibles pour quiconque est derrière moi. J’obéis, toujours sans me retourner. Val ouvre la première porte ; je me glisse entre elle et Chloé qui lâche le dernier « Top ». La porte derrière nous se referme ; nous sommes presque dans le noir. Je ne sais pas ce qui m’attend derrière la porte suivante, mais j’enlève la dernière jupe.
Personne n’entre derrière nous ; peut-être étions-nous les dernières ?
Chloé ouvre le chemin ; la salle est déjà dans le noir, seulement éclairée par les premières pubs. Nous nous installons au fond de la salle ; moins d’une dizaine de personnes occupent des sièges, surtout au milieu. Un couple enlacé est situé quatre rangs devant nous ; ce sont les plus proches. Ils ont mieux à faire que de nous regarder.
Chloé n’est pas encore installée qu’elle s’est déjà dénudée. J’enlève pour la seconde fois mon bustier et m’assois entre elle et Val. Val retire tous ses vêtements avec un soupir de soulagement.
Nues toutes les trois, bien enfoncées dans les sièges, nous nous caressons, presque violemment. Val jouit la première, très vite. Ses mains encore humides de son plaisir saisissent mes seins. J’entends Chloé gémir de plus en plus fort : deux doigts virevoltent sur son clitoris, deux autres entrent et sortent de son vagin en un rythme effréné. Toujours se masturbant, elle penche la tête vers ma poitrine, repousse du menton la main de Val et aspire un téton, comme un bébé. Je jouis presque en même temps qu’elle.
Quand nous ouvrons les yeux, les lumières sont revenues, la pub est finie, et les deux jeunes filles du fast-food sont debout, juste deux rangées devant nous. L’angle ne leur est pas très favorable : elles n’ont pu voir au mieux que le haut d’une poitrine, la tête de Chloé sur la mienne, une main de Val sur un de mes seins, mon visage quand j’ai joui.
Les deux filles se regardent à présent. Une connivence, un hochement de tête ; elles passent les jambes par-dessus les fauteuils, ne nous laissant le temps de ne rien faire. Elles se penchent par-dessus l’ultime rangée de fauteuils qui nous protégeaient de leurs regards et constatent notre nudité et les positions de nos mains qui ne prêtent à aucune équivoque.
Elles éclatent de rire.
La plus délurée des deux réplique aussitôt :
Haussement d’épaules de la première :
Les deux filles s’assoient juste devant nous. Aucune de nous trois ne se rhabille ; après tout, vu le peu de monde dans la salle, peu de chances que quelqu’un vienne encore à notre niveau. Quand le film débute, mes mains s’activent de nouveau sur mon corps ; je caresse mes seins, ma chatte, me laissant envahir par le plaisir d’être nue en public. Mes voisines font de même. Quand je sens Val proche de l’orgasme, je m’agenouille et me glisse entre ses cuisses ; ma tête s’appuie contre son sexe et ma langue remplace ses doigts. Les petits gémissements de Val attirent de nouveau les regards des demoiselles ; je les entends qui se tournent vers nous. Chloé leur murmure :
Je souris dans ma barbe, non, dans la chatte de mon amour. Elle jouit de nouveau. J’interroge Chloé :
Chloé ne récupère que son petit sac à main contenant les clefs de la voiture. Elle se lève, superbe dans sa nudité simplement couverte de ses escarpins et passe devant nous. Elle ramasse les deux sacs et les tend aux filles devant nous.
Une des filles, celle qui semblait la plus ouverte, hoche la tête ; l’autre se mord les lèvres et fait de grands gestes de dénégation avec ses bras.
Nous suivons Chloé, silencieusement, rasant les murs. J’entends la fille nous suivre. Un premier sifflet, un autre, puis tout un concert d’applaudissements. Un « C’est une honte, appelez la sécurité ! » nous fait accélérer le pas, et c’est en courant que nous franchissons la porte de la salle. Un long couloir sombre mène à la sortie sur le parking. Chloé ouvre la porte : notre voiture est là-bas, à une vingtaine de mètres, bien éclairée par les lampadaires.
Notre nouvelle associée n’en revient pas :
Je prends le numéro de téléphone et m’élance vers la voiture à mon tour.
Val lui reprend les sacs, les met dans le coffre, toujours nue, puis me rejoint à l’arrière de la voiture. Elle s’allonge sur le dos et pose sa tête sur mes cuisses. La fille, sidérée, contemple mon amour qui commence aussitôt à se caresser, les jambes bien écartées.
Je lui fais signe de s’approcher de moi ; elle fait le tour de la voiture. D’un geste je l’invite à s’approcher encore. Sa tête passe la portière. Je plonge alors deux doigts au fond de moi, les retire, en lèche un et lui fais goûter l’autre avant qu’elle n’ait eu le temps de se reculer.
Chloé démarre. Dans le rétro, je vois une jeune fille, un peu perdue, un peu heureuse.
Nous faisons le tour du rond-point. Elle nous fait de grands gestes ; sa culotte, toute blanche, brille dans la lumière artificielle.
Souriante et silencieuse, je m’allonge sur Val pour butiner le jardin pas si secret qui m’est offert.