n° 16346 | Fiche technique | 8125 caractères | 8125Temps de lecture estimé : 6 mn | 07/08/14 |
Résumé: Elle attend nue, les yeux bandés. | ||||
Critères: fh fgode | ||||
Auteur : Thor Envoi mini-message |
Nue. Encore plus nue que nue, debout, avec ses grandes bottes et ses mi-bas qui lui lèchent les jambes. Jambes qui s’échappent de l’écrin, remontent doucement vers sa fourche offerte, pas encore avide. Fourche, appel à la dévastation de doigts, de mains, de sexes dressés, de godes improvisés avec tout ce qui est long et bon. Ses deux trous sentent bon l’avant-amour, la candeur, la peau lisse douce et innocente. Ils sentent les baisers légers qui les feront lentement basculer dans la folie joyeuse de l’ouverture à l’inconnu. Ils sont encore comme vierges, mélancoliques.
Elle s’est mise en scène ainsi, sur injonction de son amant.
Au-dessus, ses seins, raides et durs de fantasmes. Ils attendent. Leurs pointes sont deux phares qui transpercent l’obscurité à la recherche d’un contact, d’une douceur, d’une peau, d’un pincement de joie. Ils sont tendus, vivants. Ils palpitent, ils espèrent, ils palpent l’air. Ils veulent être deux aimants imparables, cherchent le moule qui va les pétrir, les malaxer, les mélanger de sensations exquises, fortes, douces, piquantes.
Son amant, son amour va monter et la découvrir ainsi. À moins qu’il ne lui offre la concrétisation de son fantasme et qu’il se fasse remplacer… Elle n’aurait jamais dû lui raconter… Elle n’ose y croire, cette hypothèse la terrorise…
Encore plus haut son visage. Les yeux recouverts d’un bandeau, les lèvres en attente. Tout son corps est attente du contact. Ses mains au-dessus de la tête achèvent son abandon total à la nuit de ses yeux clos, sa cambrure vibre d’être aussi indécente.
Un corps monte les marches de la mansarde où elle attend. Connu ou inconnu ? L’excitation monte lentement, chaque marche gravie augmente l’afflux de sang dans son corps, elle sent son sang irriguer chaque parcelle de sa peau, éveillant un désir diffus… Son sang l’enveloppe d’une caresse intérieure étrange, la caresse du désir qui monte au gré des marches franchies.
Elle va être découverte là, dans quelques secondes, nue, bottée, yeux bandés, cambrée, dressée, offerte. L’image qu’elle va offrir la ravit, son propre fantasme la submerge, son sexe s’humidifie d’un coup à la pensée d’une possession brutale et douce. Elle se contemple mentalement, imagine ses seins dressés qui se tendent encore plus à cette évocation. Elle écarte légèrement les jambes pour accentuer son érotisme et pour soulager la tension qui l’habite. Elle visualise ses fesses dont la cambrure accentue la valeur, la chaleur l’envahit, ses joues sont rouges, elle est extatique de honte.
Son impudicité l’affole.
Soudain on est là. On doit la regarder, la scruter, la violer du regard. On doit jouir de la parcourir des yeux en toute tranquillité. On doit l’imaginer soumise à des caresses étranges. On doit échafauder des plans pour la soumettre totalement à la lubricité.
Des bruits. Un corps qui prend ses aises lentement à côté d’elle. Elle n’est plus qu’une oreille qui guette, essayant de reconnaître des bruits familiers… On la contourne – elle cambre machinalement les fesses pour qu’on voie mieux son cul. Dans un flash elle désire qu’on la sodomise directement, brutalement, là, qu’on la dévaste sans lui demander son avis, qu’on lui défonce brusquement l’anus en lui pétrissant les seins, qu’on la possède bestialement.
Un premier contact. Un objet froid qu’on fait glisser sur sa bouche, sur ses lèvres, sur ses joues. Le manipulateur joue avec elle, il refuse pour l’instant le contact direct… Elle devine le goulot de la bouteille et y enfonce la langue. Il fait rouler l’encolure à la commissure des lèvres, puis sur le menton… Elle espère ce qui va lui arriver, la lente descente de l’objet le long de son corps, le contact froid sur ses seins, la caresse du goulot qui emprisonne ses tétons qui bandent ; le goulot magique qui descend sur son ventre, qui passe dans son dos, effleure le creux des reins, suit le sillon de ses fesses. Elle écarte automatiquement les jambes, rêve d’intromission, d’être déflorée. Le contact se rematérialise sur le haut de la toison, descend avec une lenteur exaspérante. Elle écarte encore plus ses jambes.
Le goulot long et fin vient frotter les lèvres de son sexe afin de les écarter. De haut en bas, avec une lenteur extrême, on joue avec sa fente… Elle se délecte de ce « on joue avec ma fente ». Elle se mord les lèvres… Le goulot s’immisce à l’entrée de son sexe, les grandes lèvres doivent maintenant l’entourer, il lui est difficile de décrypter les sensations de son bas-ventre… Le contact semble se rompre, elle descend machinalement pour le conserver… C’est ce que désire son tourmenteur, la forcer à s’accroupir, mon Dieu que c’est beau de voir une femme s’empaler sur une bouteille posée au sol.
Accroupie. Ses jambes bottées largement écartées. La bouteille enchâssée dans le sol, et elle qui entame un long va-et-vient sur le sexe de verre. Elle sait qu’on peut voir sa chatte s’ouvrir de plus en plus, sa chatte qui suce le goulot, ses flots de viscosité qui tapissent le col de l’engin au fur et à mesure qu’elle s’empale de plus en plus profondément. Elle est une déesse vibrante de fornications en attente, ne désire plus que cette pénétration lancinante. Et lorsqu’elle s’imagine, lorsque elle voit le spectacle qu’elle doit offrir avec les yeux de son mental débridé, elle se liquéfie encore plus… Sucer cette bouteille avec sa chatte, donner à voir sa soumission au dieu, au gode, au pal. Comme elle doit être bandante ainsi elle se dit, elle n’est plus que va-et-vient, et son sexe empli de l’objet espère qu’il sera bientôt comblé de chair lorsqu’elle aura fini d’exciter… cet autre qu’elle ne peut que deviner.
Ses va-et-vient se font de plus en plus profonds sur la bouteille, elle veut offrir un spectacle total à son voyeur… Soudain elle sent quelque chose effleurer son visage, sans doute une queue dressée. Elle tourne sensuellement la tête, ses lèvres partent à la rencontre du membre, tandis que son bassin s’active de plus en plus vite, indépendant. Le fait que ce sexe puisse être celui d’un inconnu l’excite encore plus, elle s’enfonce comme une furie sur le gode qui la défonce.
Le gland est maintenant au bord de ses lèvres. Elle descend ses mains pour venir saisir le sexe, mais on lui replace les mains sur la tête, sans mot dire… Elle ouvre légèrement la bouche, et elle sent le gland s’avancer un peu plus… Elle ouvre encore plus grand les lèvres, en forme de O, et elle sent le gland s’enfoncer lentement dans son palais… Cette queue raide, elle a l’impression de la reconnaître mais elle n’est pas sûre, se faire une opinion juste avec la bouche est impossible.
Elle sent le sexe s’enfoncer de plus en plus loin, s’arrêter, puis ressortir lentement. Puis revenir, un peu plus prestement… On commence à lui baiser la bouche, et cette idée lui fait passer un cap… Elle se sent irradier de partout, on lui baise maintenant méthodiquement la bouche, et elle imagine que l’inconnu doit la regarder dans la grande glace posée au pied du mur, qu’il doit voir sa chatte dégoulinante pistonner la bouteille et sa bouche se faire baiser…
Le rythme est de plus en plus soutenu, elle est une locomotive à jouir qui pistonne le litron, son sexe lui semble capable de gober toute la bouteille, une boule de feu émerge de toute part et l’éblouit… ses seins sont en béton… sa bouche est un sexe… elle est la reine… ça monte… ça l’envahit, ça explose en elle comme des millions de feux d’artifice, tout son corps éclate de couleurs, elle est le rouge, le jaune, le vert, le bleu et un son mollement stridulé l’envahit, c’est elle qui hurle à travers le bâillon de chair.