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Temps de lecture estimé : 15 mn
11/08/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  Leur voilier poussé par une tempête, Frank et Catherine se sont réfugiés sur une petite île des Philippines. Ils sont accueillis par un groupe de jeunes gens qui vivent en autarcie sous le regard de leur guide, Thomas.
Critères:  fh plage jalousie fellation pénétratio aventure
Auteur : Filou      Envoi mini-message

Série : Confusions des sentiments au paradis

Chapitre 02 / 02
Rester ou partir ?

Résumé de l’épisode précédent :


Un couple à la dérive – Catherine et Frank – tente de se retrouver en effectuant une croisière dans les Philippines. Suite à une avarie de leur petit voilier, ils se retrouvent sur une île apparemment paradisiaque où ils sont accueillis par une communauté dénuée de tabous. Ils ont des relations sexuelles avec certains de ses membres, mais des doutes commencent à s’installer…



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Le petit paradis est en passe de devenir une petite prison avec du sable, un lagon et des palmiers. J’ai décidé de ne rien dire à personne au sujet du sabotage. Tout le monde ici est voué corps et âme à Thomas ; même avec Alessio, je n’ai pas confiance ! Il ne veut pas de problèmes et il est trop occupé à fumer ses pétards. Dois-je en parler avec Catherine ? Quelle serait sa réaction ? La situation est vraiment impossible. Je décide, pour le moment, d’essayer d’obtenir plus d’infos.


Les jours suivants je tente discrètement de savoir ce que font Frank et Manfred. Plusieurs fois je discute avec eux, mais rien ne filtre. Hier, Manfred m’a dit qu’il avait plongé sous le bateau et qu’il avait constaté que l’arbre d’hélice était faussé et qu’il faudrait le démonter. La prochaine fois qu’il irait à Lungsod, il rapporterait les outils nécessaires.


Ce matin à mon retour de la pêche, je trouve Thomas sur mon chemin.



Il est bien sûr hors de question que je contrarie notre guide. Je soupçonne Marion d’être l’ancienne compagne de Thomas, et maintenant il y a Catherine. Si je couche avec elle, peut-être que ça équilibrerait les choses, et cela ne serait certainement pas désagréable ! Je pense à l’Allemande et à ses longues jambes.

J’en ai parlé avec Babette qui m’a répondu :



Voilà, c’est comme ça sur cette île. Je me demande ce qu’en pense Catherine. Pas sûr qu’elle soit contente de tout ça. Le soir même lors du dînera communautaire, rite immuable, je m’installe à côté de Marion et lui prends la main en lui souriant. Elle est très grande, blonde aux yeux bleus, regard dur mais envoûtant. Son physique m’impressionne ; je n’aurais jamais osé une approche aussi directe sans la demande de notre « guide ».



Je regarde autour de moi, mais personne ne nous observe. Si ! Catherine m’épie, mais elle détourne le regard quand je la fixe moi aussi. Elle est toujours à côté de Thomas, et ça commence à m’irriter sérieusement. Après le dîner, Marion et moi nous éclipsons rapidement. Elle a pris ma main et me tire derrière elle. Sur le chemin, je l’attire vers moi et l’embrasse fougueusement. Mes mains se baladent sur ses fesses emprisonnées dans un short étroit ; je commence à vraiment avoir envie d’elle, et c’est à mon tour de la traîner.


Arrivés dans sa cabane, une des plus belles de l’île, je retire mon tee-shirt et je m’écroule sur le grand lit en lui demandant de se déshabiller pendant que j’allume des bougies. Le débardeur tombe par terre, libérant ses seins aux larges aréoles, mais elle a plus de mal à enlever son short et doit se contorsionner en remuant son bassin. Elle reste avec une minuscule culotte blanche qui se détache dans la lumière chancelante des chandelles.


Je me lève, la rejoins, me colle contre son dos en l’embrassant dans le cou ; ma main soupèse ses seins tandis que l’autre se glisse sous le tissu et s’introduit entre ses jambes. Elle se retourne, déboutonne mon short qu’elle baisse d’un geste sec, me repousse presque brutalement sur le lit et s’allonge de tout son long sur moi. Elle descend vers mon sexe ; mes mains se perdent dans son épaisse crinière blonde tandis qu’elle me fait une douce fellation tout en me regardant. Puis nous nous embrassons fougueusement tandis que mes mains agrippent ses fesses fermes ; j’essaie de lui enlever sa culotte, mais dans cette position c’est pratiquement impossible.



Elle se relève sur le lit, les jambes de chaque côté de mon buste, et retire son slip en le faisant glisser sur ses jambes. Je lui demande de ne pas bouger et reluque son corps athlétique ; elle est tellement blonde que les poils de son pubis sont presque transparents. Elle se caresse un instant, et doucement se plie sur ses jambes pour venir s’empaler sur moi. Quelques minutes plus tard, je lui demande de se retourner, et c’est accroupie sur ses longues jambes qu’elle me fait l’amour. La position est très inconfortable pour elle, mais extrêmement érotique pour moi. Les mains sur ses fesses, je l’aide dans ses va-et-vient et lui donne la cadence, et c’est en regardant son dos et ses hanches que jouis longuement en elle.



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Je partage maintenant mes nuits entre Marion et Babette. Première fois dans ma vie que je suis avec deux femmes sans avoir de problèmes. J’aime la douceur et la chaleur de Babette et la vigueur de l’Allemande. La désinhibition de la communauté sur l’île fait son œuvre ; je sais que Babette couche aussi avec Mia, et Marion avec Julian, et alors ? « C’est cool ». Par contre, quand je pense à ma femme, cela me tourmente fortement ; la désinhibition ne marche plus, et ça « c’est pas cool du tout». Ce qui m’agace beaucoup aussi, c’est ce que m’a confié Marion : plusieurs filles du village commencent à se plaindre, car Thomas reste toujours avec Catherine maintenant.


Aujourd’hui j’ai travaillé dans le jardin en nettoyant des mauvaises herbes dans la parcelle d’ananas. Thomas et Manfred, qui n’étaient pas loin, parlaient entre eux ; ils avaient l’air préoccupé. Je faisais semblant de rien, occupé à racler le sol, mais j’essayais de comprendre ce qu’ils disaient. Ils étaient trop loin et je n’entendais que quelques bribes : « Cette nuit… lumières… rendez-vous ».


Bref, j’ai compris qu’ils avaient un rendez-vous dans la nuit, et cela m’intrigue beaucoup. J’ai convaincu Alessio de me suivre et nous voilà en planque, cachés derrière un grand bananier à attendre la sortie de Manfred de sa case. Deux heures se sont maintenant écoulées et nous poirotons. Alessio s’est bien sûr endormi ; c’est incroyable comment ce garçon prend la vie : rien n’est important. De temps en temps je lui file un coup dans les côtes, car il commence à ronfler.


Vers deux heures du matin, je vois Manfred sortir et se diriger vers le sud. Je réveille l’Italien et nous le suivons discrètement. Trente minutes plus tard, il arrive dans une petite crique que nous connaissons, Alessio et moi, pour y avoir pêché. Nous choisissons un poste d’observation et scrutons les événements. Thomas est déjà sur place et commence à allumer des torches sur la plage tandis que Manfred fait des allers-retours entre la végétation au fond de la plage et le bord de mer pour y déposer des caisses. Puis nous entendons le bruit d’un speed-boat arriver et s’échouer sur le sable. Des hommes en armes sautent par-dessus bord et commencent à charger la marchandise entreposée par Manfred. Thomas discute avec celui qui semble être le chef, puis il sort une pince à décoffrer et ouvre une caisse ; il en retire un lance-rockets qu’il tend au combattant. Alessio me secoue et me dit :



J’ai tout compris : Thomas fait du trafic sur cette île. Il vend des armes au Front moro islamique de libération, la guérilla islamique de l’île de Mindanao ! Il se sert de la communauté pour cacher son trafic : tout s’explique.



Il me tire par le bras et nous disparaissons dans le noir.



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J’ai rien dit, j’ai rien fait. Je suis tétanisé par ce que j’ai découvert, car il ne s’agit plus d’une petite communauté de jeunes gens qui passe son temps à jouer à Robinson Crusoé, fumer des pétards et à baisouiller. Si les autorités découvrent quelque chose, nous sommes tous en danger. Vu le dévouement des « brothers » à leur guide, il est hors de question que je les avertisse. Il va falloir que je quitte l’île, et pas tout seul, mais avec Catherine. Pour le moment, je décide d’attendre afin d’élaborer calmement un plan d’évasion.


Ce matin, j’ai trouvé Alessio dans les bras d’Inge et il m’a fait signe qu’il ne venait pas. Je suis donc parti pêcher seul. Mon fusil sous-marin préféré sous le bras, je me dirige vers la plage. Ce fusil, j’y suis très attaché car il m’a été offert par mon meilleur copain, Nohotea, pendant mon séjour en Polynésie ; il l’avait fabriqué lui-même dans un bois local imputrescible. Je suis la barrière de corail le long de l’île et tire sur un magnifique poisson perroquet qui se débat longuement, car il est d’une belle taille. Je décide de me reposer en me rapprochant d’une petite plage que j’entrevois le long de la côte. Quand je sens le sable sous mes pieds, je me relève et enlève mon masque. Je retire le poisson de la flèche de mon fusil pour le mettre dans mon sac quand soudain je vois un nageur arriver dans crawl parfait. Je reconnais tout de suite le style : c’est Catherine, grande nageuse devant l’éternel. Je lui fais signe jusqu’à ce qu’elle m’aperçoive et se dirige vers moi.


J’ai toujours aimé sa façon de nager ; elle est d’une élégance rare. Les mouvements de ses bras sont très féminins : ils sortent et rentrent dans l’eau avec grâce. Quand elle me rejoint, nous sommes à quelques mètres de la plage et l’eau nous arrive sous la poitrine. Pour nager, elle a revêtu son maillot speedo noir une pièce qui lui fait un corps de rêve ; ses cheveux blonds sont tirés en arrière et retenus par un élastique. Ses pommettes saillent encore plus, et c’est avec plaisir que je vois son visage s’éclairer d’un magnifique sourire : elle est de bonne humeur !



Je jette mon matériel sur la plage, la serre contre moi et l’embrasse longuement. Elle me repousse une première fois puis me rend mon baiser avec fougue. Elle se colle à moi et s’accroche à mon cou ; elle ne peut que sentir mon érection. Elle entoure ses jambes autour de ma taille ; avec ma main droite je baisse mon short, avec l’autre j’écarte l’entrejambe de son maillot et la pénètre tandis qu’une onde de plaisir m’envahit. J’ai encore les palmes aux pieds ; je prends appui sur le sable au fond de l’eau, mais malgré cela je perds l’équilibre et nous nous écroulons dans l’eau en riant. Elle me prend par la main pour m’entraîner vers la plage où elle retire son maillot et s’étale sur le dos au bord de l’eau en écartant les jambes. Mes palmes volent au-dessus de sa tête et je m’allonge sur elle. Nous faisons longuement l’amour, puis sans un mot elle renfile son maillot et rentre à nouveau dans l’eau. Avant qu’elle ne plonge, je lui crie :



Et la voilà qui repart avec son plus beau crawl, me laissant pantois sur la plage assis au milieu de mes palmes, mon masque, mon tuba, mon fusil et mes poissons.



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Petit à petit je reprends contact avec Catherine ; nous nous voyons régulièrement pour discuter. Hier, nous nous sommes même retrouvés sur la plage de l’autre jour et nous avons refait l’amour, en prenant notre temps cette fois. Je cherche le moment idéal pour tout lui raconter.



Et je me mets à lui révéler tout ce que je sais : les armes, les guérilleros, le moteur du bateau saboté… Une heure après, elle est décomposée et accepte bien volontiers mon plan pour sortir de cette prison paradisiaque. Nous décidons de ne rien changer à nos habitudes ; je continue donc à pêcher avec Alessio et je retrouve régulièrement Babette et Marion.


La nuit suivante, je m’éclipse discrètement, enfile mes palmes et nage vers le bateau. Heureusement, la lune m’éclaire suffisamment, et après deux heures d’efforts je répare la drisse. Je retourne sur la plage et la cabane de Marion qui se réveille quand je m’allonge auprès d’elle.



Comme réponse, je n’ai droit qu’à un murmure ; elle se retourne et se rendort immédiatement. J’ai décidé de partir, et je vais laisser Babette derrière moi ; je me dis qu’on ne peut pas tout avoir, mais ça me serre le cœur ! Je tire doucement sur le léger tissu qui la recouvre et la regarde dans son sommeil ; je sens son odeur fruitée que j’adore. Elle est couchée sur le ventre, et ses fesses fermes et pleines pointent vers moi ; c’est comme un aimant, et je ne peux m’empêcher de les effleurer. Elle se réveille à nouveau et écarte doucement ses jambes pour m’ouvrir le chemin vers son puits d’amour, comme elle l’appelle. Je glisse ma main vers une zone chaude et humide, commence à la caresser jusqu’à ce qu’elle se mette à trembler et qu’elle se retourne.



Nous faisons lentement l’amour avant que le sommeil nous prenne, enlacés l’un à l’autre.


Le jour d’après, j’informe Catherine que j’ai réussi à réparer la drisse du bateau.



Nous répétons notre plan dans les moindres détails et nous nous séparons avec un long sourire.



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Ce matin, je me lève et constate que finalement le vent souffle du sud ; le lagon est plat comme un lac et quelques mètres plus au large des crêtes blanches se forment. Voici cinq jours que j’attends ce temps. Je vais pêcher normalement.

En rentrant, j’essaie de croiser Catherine. Je suis un peu inquiet car je la vois de moins en moins ; par contre, Manfred est tout le temps, là, à me demander des nouvelles. Hier, il est même venu pêcher avec Alessio et moi.

Je me rends à la cuisine, et finalement y trouve ma femme en train d’éplucher des légumes avec Marion ; elles sont en pleine discussion. Peut-être comparent-elles mes prouesses sexuelles ? Enfin, ça m’étonnerait beaucoup. Mon regard croise celui de Catherine, et nous nous comprenons : c’est pour cette nuit !


Ça me coûte beaucoup, mais ce soir je dilue quelques gouttes de Valium dans le verre d’eau que boit Babette avant de s’endormir. Catherine devrait avoir fait de même avec le « guide » ; je lui ai demandé de forcer sur la dose. Vers une heure du matin, le vent souffle toujours ; je prépare mon sac rapidement, je n’ai pas voulu le faire avant, de peur que Babette s’en aperçoive. Je quitte la case et me dirige vers celle de Thomas. Je me poste devant, et avec ma torche fais des appels à Catherine comme convenu. L’attente est longue. Après cinq minutes, je commence à flipper, mais la voilà à l’entrée, elle me fait signe.


J’entre, l’embrasse rapidement, et comme convenu nous nous approchons de Thomas qui semble dormir allongé sur lit à même le plancher. Elle me confirme par signes qu’il a ingurgité le Valium. Je sors une matraque en bois – non, une massue – que j’ai préparée avec amour en la taillant et la polissant. Je me penche et lui assène un grand coup sur le crâne, mais au dernier moment il se dérobe, se relève et fonce sur moi. Je suis tellement surpris que je ne réagis pas à temps et me prends un grand coup poing dans la figure ; je m’écroule comme un pantin. En jurant des paroles inintelligibles en suédois, il me bourre de coups de pied quand il se prend lui aussi un grand coup de massue sur le crâne et s’écroule à son tour sur le plancher, complètement assommé. C’est Catherine qui a eu la promptitude de récupérer ma matraque.


Après avoir repris mes esprits, je sors les bouts que j’ai récupérés sur le bateau et nous le ligotons comme nous le pouvons avec des nœuds marins, les seuls que nous connaissons, et je le bâillonne avec un morceau de tissu. Tout à coup il se réveille, me regarde avec des yeux affolés et se débat comme un cochon qu’on égorge. Avant de partir, je me retourne et, face à Catherine, je lui envoie de toutes mes forces trois ou quatre coups de pied dans les côtes.



Et je lui envoie encore un autre coup de pied. Je suis déchaîné et ne me contrôle plus, jusqu’à ce que Catherine me tire en arrière, le doigt sur la bouche pour me faire taire. Elle prend son sac et nous marchons discrètement jusqu’à la plage.

Malheureusement, une grande déconvenue nous attend : le Zodiac est complètement dégonflé, ou crevé. Nos saboteurs sont passés par là : il était temps d’agir !

Catherine s’effondre sur le sol.



Je récupère le petit radeau sur le quel Alessio et moi entreposons nos proies sur l’eau pendant que nous continuons à pêcher en apnée. La peur des requins attirés par les poissons embrochés nous avait poussés à le construire avec des bambous.



Je l’ai rarement entendue jurer comme ça. Nous enfilons nos sacs dans des plastiques, je n’oublie pas mon cher fusil et nous nageons vers le bateau en poussant le petit radeau.



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Deux heures plus tard, nous sortons de la baie, la peur au ventre en repensant au pâté de corail qui avait endommagé notre hélice lors de notre arrivée. Finalement, grâce à la lumière de la lune, nous apercevons l’île s’éloigner et nous commençons à nous détendre.


Soudain c’est le cauchemar ! Nous entendons le bruit d’un moteur hors-bord à pleine puissance ; un phare éblouissant s’allume tandis que des rafales de pistolet-mitrailleur percutent le bateau. Je me jette sur Catherine pour la plaquer sur le plancher, cale la barre et regarde rapidement par-dessus le plat-bord qui, très solide, a arrêté les balles. Thomas et Manfred – ce sont eux, bien sûr – nous font signe de nous immobiliser. Dans une minute ils seront sur nous. Je me jette dans la cabine et j’en ressors avec les fusées de détresse et mon fusil sous-marin.



Je donne les fusées à Catherine, bande l’élastique du fusil et lui fais signe d’attendre. De nouvelles balles s’écrasent sur le plat-bord. Ils sont maintenant à quelques mètres. Nous comptons ensemble « 1-2-3 », et d’un coup nous nous relevons vers nos deux adversaires. Une fusée part avec fracas vers le speed-boat tandis que ma flèche se plante à la base du cou de Thomas qui s’écroule sur Manfred aveuglé par la lumière éblouissante. Leur coque fait une embardée, saute sur une vague et se renverse.


Je mets notre voilier bout au vent, et avec ma torche constate que nos deux larrons se sont réfugiés sur la coque du bateau retourné ; Thomas est allongé, mon harpon planté dans son épaule. Le temps qu’ils réussissent à retourner sur l’île, s’ils y arrivent, nous serons loin.



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Quand l’aube se lève, je constate que nous filons douze nœuds ; le vent gonfle nos voiles et, s’il ne faiblit pas, nous devrions rejoindre Puerto Galera demain soir.


Catherine ne m’a pas quitté de toute la nuit, enlacée à moi et secouée par quelques sanglots. Elle est maintenant calme, allongée sur le banc et la tête sur mes cuisses. Je suis toujours à la barre du bateau, mais la mer étant presque plate et le vent régulier, je ne fatigue pas trop. Je lui parle de l’hôtel de luxe avec une vraie salle de bain que nous allons nous offrir, ainsi que du repas raffiné que nous dégusterons, certainement arrosé au champagne. Catherine m’interrompt et me demande :