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n° 16354Fiche technique48226 caractères48226
Temps de lecture estimé : 26 mn
12/08/14
Résumé:  Je voulais juste échapper à la coupe du monde de foot.
Critères:  fhhh inconnu hépilé nudisme odeurs massage fellation anulingus pénétratio double sandwich fsodo délire humour sf fantastiqu
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Coupe du monde



Quelle bande de gamins ! J’avais épousé un gamin !

Mon mari et ses potes étaient dans le salon, une bière dans une main, des chips ou du saucisson dans l’autre.

Ces andouilles sautaient devant l’écran. Ils s’étaient même déguisés : maillots, shorts, perruques bleu-blanc-rouge et maquillage.

Ils me dégueulassaient toute la pièce.

Et qui allait faire le ménage demain ? Amélie !


Ils avaient même osé l’inimaginable : un poulet se baladait sur la table du salon !


Le pire, le plus épouvantable, c’est que cette connerie allait durer un mois !

Un mois de cannettes à récupérer, de cochonneries à aspirer. Je ne pouvais même plus regarder un film ou une émission, ils squattaient la télé. Même lire un livre m’était impossible ; ils gueulaient tellement que je ne comprenais plus ce que je lisais.



Et que je te remuais le postérieur en chantant. Ils allaient me ressortir la danse des canards d’ici peu.

Ça durait jusqu’à deux heures du matin, parce qu’en plus, comme ça se passait au Brésil, décalage horaire aidant, ils m’emmerdaient de dix-huit heures à deux heures.


Sur l’écran, les joueurs des deux équipes posaient pour la photo. Ceux du premier rang se penchaient en avant, les mains sur les genoux, sérieux comme des papes. Ceux du second rang, debout, avaient la mine réjouie. Il semblait que les seconds sodomisaient les premiers. Les cons !



C’en était trop : je récupérai les clefs de la voiture, mes papiers et une petite veste, et je sortis en claquant la porte.


Je n’avais aucune idée de l’endroit où aller, mais j’y allais.

Chez ma mère ou ma sœur ? Impossible, elles habitaient Dunkerque.

Nous avions fait construire une jolie maison dans un hameau près de Quillan. Malheureusement très isolé.

Où aller ? Quillan ou Limoux à vingt-deux heures n’étaient pas particulièrement agités. Carcassonne, ce n’était guère mieux, même en été. Je ne pouvais même pas faire du lèche-vitrines, tout était fermé à cette heure.

Je roulais sans but précis. Il fallait d’abord que je me calme, sinon j’allais me retrouver dans le décor. Partie sur un coup de tête, je ne savais que faire, mais je ne pouvais rentrer de suite : ils en auraient été trop contents.

Pas sûr pourtant qu’ils se rendissent compte de mon retour, pris qu’ils étaient par leur match.


Je traversais une vaste zone déserte. Dans la lueur de mes phares je ne voyais que cistes, chênes verts, lièvres et papillons de nuit.

Je n’avais pas encore pris de décision que ma voiture hoqueta.



À peine avais-je prononcé cette phrase que les phares s’éteignirent, le tableau de bord itou. Le moteur s’arrêta, émettant un sifflement sinistre. La voiture roula encore quelques mètres sur son erre.

Un puissant rayon lumineux illumina mon vieux tacot, venant du ciel.



Je me revoyais, toute petite, regarder des émissions à la télé qui parlaient d’hommes ou de femmes enlevés par des Etees, subir les plus immondes expériences, ou carrément se faire bouffer.

Je m’accrochais au volant, tétanisée. Un engin descendit et se posa sur la route, devant moi.

Une soucoupe volante ?

Que nenni : une deux chevaux Citroën, une bonne vieille deudeuche.

« Qu’est-ce que c’est que cette mascarade ? »


L’engin tressauta sur ses amortisseurs. Elle me faisait face et m’illuminait de ses phares.

Une portière s’ouvrit. J’allais faire une rencontre du quatrième type, voir un extra-terrestre.

« Maman je vais mourir ! »


Un gars tout à fait banal sortit de la deux chevaux. Vêtu d’une salopette grise. Il flanqua un coup de pied dans le pneu de la bagnole. Toutes mes idées reçues s’envolaient. Des extra-terrestres en salopette !

Il s’approcha de ma voiture. Il était grand pour un Martien. La portière passager s’ouvrit elle aussi, un autre être en sortit. Un peu plus petit que le premier. Mais la théorie des petits hommes verts se cassait la gueule. Les petits hommes verts étaient grands ! Et pas verts.

Je claquais des dents ; des fesses aussi. Ils allaient me dévorer ou me faire subir les derniers outrages, m’enfiler des sondes partout, me découper en rondelles, m’enfoncer des tentacules gluants je ne sais trop où.


Le premier s’approcha, me fit un signe de la main. Il m’invitait à sortir.

Ça y était. Je venais de faire pipi dans ma culotte.

Je secouais la tête avec la dernière énergie.


De plus près, il me semblait tout à fait normal. Peut-être la couleur de la peau, légèrement différente ; mais comme il commençait à faire sombre, impossible d’en être sûre. Il tendit le bras vers moi et ma portière s’ouvrit toute seule.

J’entretenais un tout petit espoir que ce fût une blague à la con, mais là, non, impossible : j’avais verrouillé les portières de l’intérieur.



Il possédait une voix grave au timbre légèrement métallique.

L’autre E.T. tendit le bras et ma portière droite s’ouvrit.

Pourquoi n’étais- je pas restée à écouter les bêtises de mon mari et de ses copains…


Ma ceinture de sécurité se détacha seule. Sans que l’un des deux me touche, je fus extraite de la voiture.



« Ouais, Christophe Colomb a dit la même chose aux Indiens d’Amérique ! »

Sans qu’ils ne posassent la main sur moi, sans que je ne me meuve, j’avançais vers la deux chevaux, je lévitais.

Si j’avais pu éviter de léviter… J’étais contrainte, sans… contrainte.


La portière arrière de la Citroën s’ouvrit. Je me retrouvai assise sur le siège. Un siège tout à fait banal, en tissu et petits boudins en caoutchouc. Un vieux siège de deux chevaux.

Les deux gugusses remontèrent à l’avant ; un coup de contact et la voiture quitta le sol.


J’essayai de réciter le Notre-Père, mais je me mélangeais dans les paroles.


Je voyais à travers la vitre un énorme engin, aux contours légèrement lumineux, bleutés, semblant animés d’une pulsation. La lumière changeant de teinte toute les deux ou trois secondes, passant du bleu clair au plus foncé.

L’appareil ressemblait à un long tube, une de ses extrémité terminée par deux protubérances globuleuses, l’autre côté par un renflement bulbeux muni d’une rangée de hublots, verticale.

Je ne pouvais qu’estimer sa taille, n’ayant aucun point de comparaison. Je dirais cent mètres de long sur cinquante de diamètre.


Une trappe s’ouvrit dans le ventre du monstre volant ; la deux chevaux s’y engouffra.

De puissants phares éclairaient notre véhicule tandis que des bras à ventouses vinrent maintenir en place ses roues.

Deux autres personnages apparurent à l’extérieur, identiques à mes deux kidnappeurs. Ils étaient cependant vêtus de combinaisons blanches.



Le chauffeur, toujours aussi poli, m’ouvrit la portière. Tremblante, je descendis de la deudeuche volante.



Un des assistants venait d’interpeller mon chauffeur kidnappeur.



Un des personnages prit un cube ; en sortit un hologramme qui se matérialisa devant son visage, sans aucun support. Je voyais la représentation d’une femme qui tourne sur elle-même, je voyais sur les côtés des annotations, des légendes. Il agrandit l’image, zooma sur la poitrine et dit :



Le dénommé Zamboum reprit son cube, en sortit une autre fiche virtuelle, sélectionna l’image d’une cuvette de WC.



Je nageais en plein délire. Ces… personnages discutaient entre eux de moi, je les comprenais. Ils parlaient français.

Je tremblais ; mes jambes se dérobèrent.



« Non, pitié, pas le labo. »

Ils m’allongèrent et me sanglèrent sur une sorte de civière et m’emmenèrent dans les profondeurs du vaisseau. Notre étrange procession entra dans un gigantesque local aux murs couverts d’écrans en tout genre ; des tables d’opération égayaient la salle !



Ils parlaient avec un accent étrange ; ils plaçaient des aspirations au milieu des mots, ils semblaient ajouter des h un peu partout. Comme « pahrler, vouhlons » et ponctuaient les mots de légers sifflements.

L’un d’eux déboutonna mon chemisier. Je gesticulais, hurlais, pleurais.



Je pleurais.



Ils m’aidèrent à me mettre debout et à marcher. Peu de temps. Un petit salon agréable se situait juste à côté du labo.

Je me suis affalée dans un fauteuil profond. Ils me donnèrent un grand verre de je ne sais quoi, mais c’était délicieux. Et surtout très fort !



Ils me regardèrent, voulant sans doute officialiser les présentations.



Il alluma un écran et je vis, ébahie, des stades de foot brésiliens.



J’avais fui le domicile conjugal pour échapper à la coupe du monde de foot et je tombais sur des extra-terrestres qui me demandaient des renseignements sur cette même foutue coupe du monde. Je me sentais devenir folle.



Une paire de fesses se matérialise devant nos yeux.



Je faisais traîner le moment de l’explication ; ils allaient se rendre compte que je n’y connaissais rien en sport et me jeter dans le vide comme une vieille chaussette.



Je poussai un cri d’effroi, de nouveau terrorisée.



Je les regardais, étonnée ; j’en apprenais autant sur eux qu’eux sur moi.



Les quatre étranges personnages buvaient mes paroles. J’en profitai pour les observer en douce.

Pas de système pileux, le front légèrement fuyant, des yeux aux iris fendus et surtout indépendants, le nez peu proéminent avec des narines apparentes allongées et fines. Ils pouvaient passer inaperçus dans une foule ; un peu étranges, certes, mais pas plus que certains humains.

Je sursautai en voyant Zoot se passer la langue sur ses lèvres fines. Sa dentition présentait un petit interstice au centre. Je vis sa langue en sortir. Une longue langue bifide.

J’ai toujours été terrorisée par les serpents.


Zoot vit mon sursaut et mon effroi.



Il me montra ses doigts. Longs, fins, avec un pouce opposable et… ils possédaient six doigts !

Il prit son verre, le serra, puis le relâcha. Le verre tint tout seul dans sa main.



J’étais encore plus terrorisée par les bestioles à ventouses que par celles qui rampent.



Pour me réconforter, il me resservit un verre.



Sous l’effet de l’alcool et de la gentillesse de mes kidnappeurs je me calmais.



Il n’en fallait pas plus pour me faire flipper de nouveau. Je me voyais en tant que plat principal.



Cris de joie de l’assistance, exceptée moi. J’avalai d’un trait mon verre pour me donner du courage.


Pendant que nous mangions cette chose croustillante, nous regardions un match sur un des écrans géants. Je dus commenter la rencontre. Moi qui faisais à peine la différence entre le football et la pétanque.


La tourte aux criquets n’était pas mauvaise, tout compte fait ! Et surtout, mon verre de Vasykonrigol ne restait jamais vide très longtemps.

À la fin du match je m’étirai, le ventre plein et l’esprit un peu embrumé.

Zourglim me regarda.



Il caressa mes cuisses, le salopiot. Je frissonnai ; la texture de ses doigts étant étonnante.

Je tentai de me ressaisir. Je me faisais draguer par un extra-terrestre !



J’éprouvais des difficultés à articuler. J’étais ronde.



En deux temps trois mouvements, je me retrouvai à moitié nue. Et là… Explosion sensitive !

Des doigts pleins de scansors me pétrissaient le sein droit tandis qu’une langue bifide prenait possession de mon téton gauche.

Il était capable de le serrer entre les deux pointes de sa langue. Il était plus agile avec sa langue que beaucoup d’hommes avec leurs doigts. Sans m’en rendre compte, je perdis ma jupe et mon slip.

J’étais délicieusement assaillie par quatre Zlagouilliens pleins d’idées salaces.

Ce qu’ils faisaient à mes tétons, ils le firent à ma chatte.

J’étais allongée sur ce grand fauteuil, les jambes écartées. Mon petit bourgeon décalotté se faisait triturer par une langue diabolique. Il se dressait tel le Pain de Sucre à Rio, tout heureux d’être à telle fête. Je me sentais partir, tomber dans les pommes tellement c’était bon.

Mais je n’avais pas encore tout découvert.


De doux doigts écartèrent encore plus mes lèvres, très délicatement. Une autre langue pénétra mon vagin. Elle y remua et y mena une sarabande effrénée, fouillant d’un côté et de l’autre mon intimité, y trouvant des points sensibles dont j’ignorais l’existence. Mon cœur battait à deux cents à la minute. Je me disais qu’il ne pouvait y avoir mieux.

Erreur. Le quatrième larron s’intéressa à mon anus et y mena la même activité que son collègue dans mon minou. Mon corps se tétanisa, s’arqua et se tendit. Je ne pensais pas pouvoir jouir avec une telle intensité et aussi vite.

J’en sortis essoufflée, ébouriffée, en vrac !

« S’il vous plaît, qu’on me ramasse à la petite cuillère… »

Je dégoulinais de partout. J’avais la praline en délire.

Les yeux fermés, je goûtais l’extase présente.


Des bruits feutrés me sortirent de mon ébahissement. Suite logique des choses, face à moi, quatre Zlagouilliens nus comme des lézards me fixaient avec envie.

En retour, je fixais émerveillée quatre Zlagouilliens nus.

Qu’ils aient une peau lisse et luisante comme un métal précieux, pourquoi pas ?

L’un semblait doré, deux autres gris acier, le dernier avec des reflets verts. Leurs muscles pectoraux et abdominaux qui se dessinaient et roulaient sous leur derme me séduisaient.


Que dire de ce que je vis entre leurs jambes… Les Zlagouilliens n’étaient pas bifides que de la langue ! Devant mes yeux écarquillés, huit belles verges se dressaient fièrement.

Zamboum spécifierait : verges, bites, phallus, quéquettes…


Ce n’étaient pas des monstruosités, des choses énormes ; non, j’ai connu des hommes bien mieux équipés, mon mari par exemple. Les dimensions ne m’impressionnaient pas outre mesure : longues mais pas très épaisses. Mais là, il y en avait deux pour le prix d’une ! Dessous, des petits sacs de peau pendouillaient.


J’étais toujours allongée sur le dos les jambes en l’air. Zourglim s’approcha et s’allongea sur moi. Je le laissai faire.

Je ne cessais de me répéter « Pardon, mon chéri, mais il y a des choses qui ne peuvent pas se refuser. Et je ne te trompe pas : je participe à une expérience scientifique et établis des relations diplomatiques ! »


Je senti sa « première » queue se poser à l’entrée de ma bonbonnière. Qu’allait-il faire de la seconde ? Il me souleva les cuisses et je sentis son second organe se positionner sur mon petit trou. Avant d’avoir pu dire quoi que ce soit, de m’être psychologiquement préparée, il me pénétra, doucement, avec délicatesse.

J’ouvris grands les yeux ; la bouche aussi. Je venais de recevoir ma première double pénétration, avec un seul individu qui plus est.

Et aussi ma première sodomie par la même occasion.


Là où un humain se fût agité, m’eût bousculée, m’eût bourré le ventre, mon partenaire ne bougeait pas. D’abord étonnée, je m’apprêtais à lui demander ce qu’il attendait. Mais ma question se figea dans ma gorge : ses appendices sexuels remuaient en moi. Je ne voyais que cette explication. Je les sentais bouger, gigoter dans mon cul et mon ventre, toutes seules.

La sensation en était étonnante, somptueuse, merveilleuse, que sais-je encore.

Ses queues me titillaient l’intérieur. Je gémissais en continu.

Il me faisait des points d’acupuncture vaginale. Il venait de trouver mon point G. Je me sentais fondre et exploser en même temps. J’étais certaine qu’avec le point G, il avait aussi trouvé le F et le H. Que dis-je ; il récitait tout l’alphabet ! D’autant que dans mon cul, son autre sexe menait la sarabande.

Je poussai un long hurlement de louve en rut. Le cri de la louve à la lune.

Je ne savais pas s’il avait joui lui aussi, s’il avait déversé de potentiels M. Jackson dans mon ventre, mais il se retira, non sans m’avoir léché les sourcils.


Je restais en vrac sur le canapé.

Zami s’approcha et me prit tendrement dans ses bras. Il me fit asseoir sur lui, le dos contre son torse. Ses verges ou quoi que ce soit frétillaient et entrèrent facilement. Il attrapa mes doudounes et fit rouler ses doigts dessus. Ses phalanges pressaient et relâchaient ma poitrine, qui semblait aspirée. Sa langue dessinait des arabesques à la base de ma nuque en une douce caresse.


Les trois autres sbires profitèrent de la situation et de ma position.

Mes tétons furent saisis par deux langues préhensiles alors que le troisième larron me faisait vibrer la virgule. Il écarta ma petite parenthèse enchantée de ses doigts délicats et vint enrouler une pointe de sa langue autour de mon petit bourgeon, alternant pressions et relâchements. L’autre pointe me le caressait. Ils semblaient capables de faire plusieurs choses à la fois avec le même organe !

Leurs mains me tripotaient, me frôlaient, me palpaient. Toutes mes terminaisons nerveuses étaient sollicitées. En deux minutes je partis en vrille, hurlant des « Arrêtez, c’est trop ! », « Continuez, je vous en supplie ! », « Encore, encore… »

Je n’allais pas pouvoir supporter cela bien longtemps. Peut-on mourir de trop d’orgasmes ?


Un petit verre de Vasykonrigol me requinqua un peu. Ils ne pouvaient pas faire plus.

Eh ben, si !


Je croyais avoir des hallucinations. Zami s’approcha de moi ; ses appendices semblaient tressés. Ses deux sexes ressemblaient maintenant à un toron. Zoot le suivait, dans les mêmes dispositions. Ils n’allaient quand même pas…

Si ! Zoot me prit dans ses bras, me souleva et posa mon bienheureux minou sur son paratonnerre. Derrière moi, Zami enfila la sienne dans mon anneau de Saturne. L’ensemble semblait plus gros, mais le tout entra quand même sans difficulté et se mit à y gigoter.

Une pensée saugrenue me traversa l’esprit : pouvait-on dire que je participais à un quadrille ?

Je crois bien n’avoir jamais autant crié de toute ma vie. Et je ne le regrettais pas. Quel pied !


Je restais avachie dans le canapé, un sourire béat aux lèvres, enfin, à la bouche. Moi qui n’avais jamais trompé mon mari, qui n’avais connu que deux hommes dans ma vie, je venais de me rattraper. Et de quelle façon !


Je devais apprendre plus tard que cette façon de procéder était la plus appréciée des Zlagouilliennes.

Et puis, à bien y réfléchir, tromper son mari avec un Zlagouillien, ce n’est pas vraiment tromper.

Avec quatre non plus.


Mes quatre amants stellaires s’affairaient autour de moi. Ils me léchaient ! Glissaient leur langue partout sur mon corps, sur mes seins, dans ma petite toison de jais, sur mes paupières, derrière les oreilles, sous les bras. Et bien entendu, sur ma chatte repue.



Je me touchai le bas du ventre et m’étonnai.



Décidément, j’étais tombée sur de véritables gentilshommes poètes. Je ne sus jamais comment se disait gentilhomme en zlagouillien.

Spielberg, Lucas et autres pouvaient aller se rhabiller. Vous n’y connaissez rien en extra-terrestres. La guerre des étoiles ? Je venais d’obtenir les étoiles sans la guerre.

E.T. ? Il pouvait aller se faire voir avec son petit doigt qui s’allume… Il fallait que je vérifie ; peut-être qu’elles s’illuminaient dans le noir ?

J’étais totalement ronde, car je partis d’un gigantesque fou-rire, qui inquiéta même mes kidnappeurs. Une pensée saugrenue venait de me traverser l’esprit : je venais pour la première fois de voir de véritables bi-stouquettes !


Je pris une douche aux ultra-sons et m’écroulai sur le lit que mes hôtes m’avaient réservé.


À mon réveil, Zamboum m’apprit que j’avais dormi vingt-huit rotations, soit quatorze heures !

Je mourais de faim.


Je restai un mois avec eux dans ce vaisseau spatial équipé de toutes les fonctionnalités. Mes quatre ravissants ravisseurs me le firent visiter : salle de sport, pièce d’observation des étoiles…

Pendant que mes amis vaquaient à leurs occupations, descendant sur Terre pour étudier je ne sais quoi, je passais des heures à regarder ma planète, allongée dans un transat en écoutant de la musique zlagouillienne. Le pied !

Parfois, l’un d’eux venait me masser le dos. Se faire masser par douze doigts agiles en regardant l’univers est resté une des expériences les plus fantastiques que j’ai vécues avec eux.


Une salle de communications, permettant de capter les émissions terriennes et de contacter Zlagouille complétait l’équipement technique. Ils n’étaient que quatre, le vaisseau étant entièrement automatisé.

Les Zlagouilliens étant de fines gueules, le vaisseau possédait une cuisine très bien équipée. Je faisais la tambouille avec eux, mélangeant les recettes françaises et de chez eux.

Je ne pus cependant jamais donner à mes amies ma recette du confit de blattes ou du gratin de termites.

Mes charmants hôtes vivaient nus ; j’en faisais autant. Nue dans l’espace, même Kubrick ne l’aurait pas imaginé.


Un jour que j’épluchais des scarabées pique-prune, j’interrogeai mes hôtes sur quelque chose qui me turlupinait.



Jamais plus nous ne refîmes une bacchanale comme celle du premier soir. Il ne se passait cependant pas une journée sans que je partage la couchette de l’un ou l’autre.

Je ne me sentais pas trop d’attaque pour pratiquer une fellation, me sentant bien en peine de choisir l’une ou l’autre des… stouquettes. Je me suis laissée aller, à de rares fois, à pratiquer un soixante-neuf. Tandis qu’une langue bifide m’explorait les entrailles, je tentais désespérément d’attraper une bébête qui remuait tout le temps. Cette pratique n’est pas usitée dans la bonne société zlagouillienne. Je comprenais pourquoi.


Détail amusant, je les étudiais moi aussi. Leur sexe semblait tout à fait étonnant. Il était télescopique. Tout petit au repos, il se dressait lorsqu’il subissait une excitation. Lorsqu’ils veulent pratiquer, de petits éléments semblaient s’emboîter. Ce qui expliquait leur souplesse.

J’ai appris le Kâma-Sûtra version Zlagouille.


Ils me racontèrent que des textes de loi intergalactiques interdisaient d’avoir des relations avec des autochtones. Mais, que voulez-vous, la nature étant ce qu’elle est, on ne peut envoyer des êtres vivants dans l’espace plusieurs mois sans que certains besoins se fassent sentir.

Le président de l’université fermait les yeux ; il suffisait de rester dans les limites du raisonnable.

Je fus contente de savoir que j’entrais dans les limites du raisonnable !



Lors de l’une de nos conversations, alors que nous discutions dans le salon, je posais LA question qui me brûlait les lèvres et devait brûler celles de beaucoup de Terriens :



Nous regardions tous les matches de football de la coupe du monde. J’eus une pensée émue pour mon chéri en voyant l’équipe de France se faire éliminer.

J’essayais de leur expliquer les règles de ce sport. Je faisais de mon mieux, rassemblant les vagues souvenirs issus de conversations avec mon mari : hors-jeu, penalty, coup-franc, faute, corner. Je tentais de remplir mon rôle de consultante.


Assise entre mes amis, nous regardions l’Allemagne battre l’Argentine ; enfin, nous tentions de regarder car ils n’arrêtaient pas de me chatouiller, de me caresser. J’avais la tête posée sur une épaule, les fesses sur des genoux et des mains un peu partout.

Lors de la remise de la coupe, nous pratiquions un échange intergalactique.


Comme toute les bonnes choses, celle-ci eut une fin.


La mort dans l’âme, mes quatre amis m’annoncèrent que leur période de stage se terminait en même temps que la compétition. Ils s’en repartaient sur Zlagouille. Cela faisait plus d’un mois que je vivais avec eux.

Je les quittai en larmes, qu’ils s’empressèrent de déguster.


Le quinze juillet je reprenais la deux chevaux. Ils ne voulaient pas prendre le risque de se faire abattre par une fusée de feu d’artifice de la Fête nationale.

Ils me déposèrent à deux cents kilomètres de chez moi.


Des gendarmes me retrouvèrent errant sur le bord d’une route.

C’est comme cela que j’appris que des recherches monumentales avaient été lancées en mon honneur. Une voiture vide sur le bord de la route inquiète toujours les maris.


Je fus transportée à l’hôpital, où je subis nombre d’examens. Au grand étonnement de la gent médicale, je me portais comme un charme, ayant même pris un peu de poids.

Une seule solution pour moi : faire l’idiote amnésique.

Si je racontais aux gendarmes, à un psychiatre ou pire, à mon mari que je venais de passer un mois à me faire astiquer les méandres, à faire la cuisine et à parler foot avec des extra-terrestres, je me retrouvais chez les fadas pour un bon bout de temps.


Je repris ma vie d’antan, avec d’agréables souvenirs, une fréquente envie de faire l’amour – ce qui ne déplaisait pas à mon mari – et une irrépressible envie de rire à chaque fois que je voyais les Bogdanoff, Georges Bush ou Berlusconi à la télé, ce qui étonnait toujours mon mari.




—ooOoo—




Deux ans ont passé depuis ces événements.

Aujourd’hui débute le championnat d’Europe de football en France. Je reviens du supermarché du coin, copieusement approvisionnée en bières, rosé, merguez et godiveaux.

Avec des graines aussi. Pour Olivier, notre coq. Il se nomme Olivier car je trouve qu’il a la même coupe de cheveux que l’avant-centre de l’équipe de France.


Mon mari a invité ses copains. C’est le match d’ouverture.


Arrivée dans la cour, je reconnais les voitures de nos amis, mais aussi deux somptueux véhicules. Des Lamborghini Murcielago. Je le sais, c’est écrit dessus.

Sur la terrasse j’entends beugler « Mais ils sont oùùù ? Mais ils sont oùùù les Italiens ? »


La réserve de rosé doit déjà être fortement entamée.

Dans la cuisine je croise mon mari, bien allumé.



Le rosé fait son effet.

Mais qui sont ces amis ? Ce sont les gendarmes qui m’ont retrouvée.

Je lâche dans un grand fracas mes bières et saucisses, car dans la cuisine viennent d’entrer Zourglim et Zoot, une perruque bleu-blanc-rouge sur la tête.



Ils me donnent alors un modèle réduit de leur vaisseau spatial. Le « Phouphounon », bien reconnaissable avec ses deux propulseurs à ionisation sphériques à la base, son long fuselage cylindrique, et son cockpit bulbeux au sommet. Cette reproduction mesure environ 50 cm de long et 10 de diamètre.

Je suis contente, mais je ne vois pas ce qu’il y a d’exceptionnel dans ce bidule.



Je dévisse le sommet, et je découvre l’exceptionnel : le bidule est rempli de diamants.



Je pleure dans les bras de ces étonnants personnages.



Nous retournons dans le salon.

J’ai toutefois planqué le Vasykonrigol ; je ne tiens pas à faire les frais de ses effets secondaires si j’en fais boire à toute la troupe.

C’est le début du match.



Quelque temps plus tard :



Grâce à mes dividendes, je vais pouvoir lui payer un billet pour la finale.


Vers une heure du matin, les invités de mon mari ronflent dans le séjour, dans un état incompatible avec la conduite.


Mes Zlagouilliens préférés reprennent leurs voitures. Alors qu’ils s’éloignent, il me semble entendre une chanson :





Note à monsieur Steven Spielberg : les bouts ne s’éclairent pas !