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Temps de lecture estimé : 20 mn
20/08/14
Résumé:  Bigbo est un petit homme que la nature a très bien pourvu. Contraint de quitter son village, il part à l'aventure, à la rencontre du monde et de bien d'autres choses.
Critères:  fh inconnu grossexe grosseins fépilée forêt fmast hmast fdanus fsodo fantastiqu -merveille
Auteur : Ellian      Envoi mini-message

Série : Erotic fantasy

Chapitre 01
L'aventure

Bigbo n’était pas grand. Personne ne pouvait dire le contraire. On pouvait même dire, sans risquer de se tromper, qu’il était petit. Mais sa taille ne lui avait jamais causé de souci. Elle ne l’empêchait pas d’être un excellent forgeron. Il pourrait dire le meilleur forgeron du village et probablement de la plaine d’émeraude si son humilité n’était pas aussi légendaire que son habileté à manier le marteau. Elle ne l’empêchait pas non plus d’entretenir d’excellentes relations avec les habitants du village.


Les femmes arboraient à sa vue un large sourire et bien souvent même un petit rire à peine retenu. Bigbo était très satisfait d’apporter ainsi un peu de bonheur et de joie de vivre autour de lui, c’était une chance ! Les hommes, quant à eux, le saluaient, alors même qu’ils ne l’avaient jamais rencontré lors d’une fête ni été en affaire avec lui. « Bonjour le gnome ! », « Ça va aujourd’hui le gnome ? ».


Certes ils faisaient erreur sur sa nature, mais Bigbo savourait l’intention et tolérait bien volontiers l’approximation. En effet, il savait bien que tout le monde ne pouvait avoir lu autant de livres que lui, en particulier ceux qui traitaient des espèces et des races des terres d’Olan. Lui savait bien ce qui le différenciait de façon évidente des gnomes : premièrement ceux-ci avaient un nez à la fois long et pointu, alors que lui non.


Son nez était petit et, sans être très fin, n’en était pas pour autant pointu, en aucune façon. Et deuxièmement les gnomes étaient réputés pour la petite taille de leur autre appendice. Or le membre de Bigbo devenait dur comme du bois et s’allongeait de façon très conséquente, d’une manière qui aurait même pu paraître démesurée à un observateur si on la réfère à la taille de l’individu. Et ce, sans qu’aucun mensonge n’intervienne dans le processus, comme on aurait pu s’y attendre.


Mais d’une part aucun autre villageois que lui-même n’avait pu le voir, cet appendice, depuis aussi loin qu’il se souvienne, et d’autre part il aurait probablement émis quelques réserves si un villageois lui avait demandé de montrer son organe, même pour les besoins d’une expertise en gnomologie. Il avait bien tenté quelques fois de fournir des arguments à l’attention de l’un ou de l’autre croisés au détour d’une ruelle, mais les bonnes âmes ne lui avaient pas semblé réceptives et il avait décidé de ne plus les embêter avec ça. Après tout, il y avait quand même quelques similitudes et le fait que personne n’ait jamais connu ses parents, pas même lui, ne pouvait que rajouter à l’incertitude.


Bigbo aimait son métier. Il aimait voir ces épées naître entre ses mains. Il aimait la chaleur du feu, du métal, ces vapeurs qui par moments le grisaient un peu. Mais par-dessus tout, Bigbo aimait voir la satisfaction dans les yeux de ses clients. Et parfois même peut-être un peu d’admiration. Ce qui faisait de lui un bon forgeron, c’est qu’il savait faire l’épée parfaite pour son client. Il avait ce don de comprendre très rapidement ce qui lui était demandé, et même de penser aux tout petits détails auxquels personne d’autre que lui n’aurait accordé d’importance mais qui faisaient toute la différence lors des combats.


En bon artisan, il analysait avec une infinie précision la demande qui lui était faite. Ainsi il avait pu remarquer un lien on ne peut plus étrange entre la taille des épées et l’humeur des femmes de ses clients. Il s’en était d’ailleurs un moment inquiété. Il espérait que ces si grandes épées, nées de ses mains, ne serviraient pas à mettre un terme dramatique à un conflit conjugal. Heureusement pour lui ce n’était jamais arrivé. Bigbo avait beaucoup de mal à se l’expliquer mais plus les épées qu’on lui demandait étaient grandes, plus les femmes affichaient un air sombre et peu commode. À l’inverse, ceux qui lui demandaient des petites épées, bien plus maniables et rapides, avaient des femmes volontiers rigolardes et joviales. Bigbo s’était forgé, pour son propre compte, une toute petite dague très aiguisée. L’arme parfaite pour se tirer d’un mauvais pas, qui n’avait heureusement jamais servi.


Bigbo aimait sa vie, encore plus heureuse que paisible. Peut-être, s’il fallait vraiment y réfléchir, qu’une femme à ses côtés pour partager ces bons moments aurait représenté un encore plus grand bonheur mais il n’y pensait pas, ou rarement. Il faut dire qu’il ne savait pas comment s’y prendre et n’avait que peu de temps pour apprendre, quand bien même il aurait connu une personne ou un livre pour lui enseigner la méthode.


Ce soir-là, la chaleur était étouffante. Les récoltes avaient été bonnes et le village en célébrait la fin dans l’allégresse et l’alcool, comme chaque année. Bigbo buvait peu : il devait ingurgiter plusieurs litres de bière avant de commencer à en ressentir les effets, or cela le conduisait invariablement à passer une bonne partie de la soirée à évacuer cet excès de liquide. Il ratait ainsi les danses, les plats, les feux d’artifice, et surtout ces moments où, juste avant le lever du soleil, certains villageois et villageoises se laissaient aller en public à quelques rapprochements qu’ils auraient oublié ou feraient semblant d’avoir oublié le lendemain. Bigbo gardait précieusement ces images en tête, elles nourrissaient toujours ses moments solitaires, même plusieurs années après.


Mais pas ce soir. Bigbo était, comme à son habitude, parfaitement placé pour tout remarquer sans qu’on le remarque. Il ne se cachait pas pour autant mais passait juste inaperçu. Pas suffisamment cependant puisqu’une villageoise à la conscience émoussée par le mousseux s’était dirigée, aussi droit que possible, vers lui.



Sans plus de forme, sa main s’était posée sur l’entrejambe de Bigbo qui, peu habitué à ce genre de traitement, ne put retenir un gonflement très rapide. Plus le pantalon de Bigbo se tendait, plus les pupilles de la jeune femme se dilataient et son sourire devenait difficile à décrypter. Le décolleté de sa robe ne faisant qu’aggraver le processus, la poitrine généreuse se dévoilant davantage à chaque inspiration, de plus en plus ample et rapide. Le processus était enclenché, le drame était inévitable. La femme du maître d’armes n’y mettait pas du sien, en frottant de la paume de la main et en tentant de saisir entre ses doigts le membre turgescent comme pour en évaluer la circonférence.


C’est à ce moment, fort peu opportun il faut bien le reconnaître, que le maître d’armes arrêta de se frotter à sa partenaire de danse pour s’intéresser à ce couple improbable que sa femme constituait avec Bigbo. Dégainant l’épée que le petit homme lui avait forgée, une des plus grandes qu’il ait jamais faites, il bouscula d’une main sa femme qui lui barrait sans le vouloir le passage vers sa cible et offrit à Bigbo un choix difficile :



Bigbo, il faut le savoir, était un être indécis. Il était donc très inconfortable pour lui d’être face à ce genre de dilemme. S’il avait eu quelques jours pour s’y préparer, peut-être sa réaction aurait-elle été plus appropriée, mais ce qu’il fit, il le fit, bien ou mal c’est ainsi. Il sortit sa dague de sa ceinture et la planta dans la cuisse du maître d’armes qui, faute d’avoir la rapidité nécessaire compte tenu de la taille de son épée, ne put que pousser un intense cri de douleur. Bigbo se leva d’un bond et s’enfuit, sautillant d’un pied sur l’autre, faute de marge de manœuvre dans son pantalon.


De retour dans sa petite maison Bigbo fut pris de panique. Et si le maître d’armes venait se venger ou envoyait de ses amis pour le diviser en deux, peut-être même plus ? Que diraient les villageois ? Serait-il jugé ? Ici rien ne comptait plus que l’avis de la foule, ou de celui qui parlait le plus fort. Bigbo se repassa maintes et maintes fois la scène dans sa tête, se demandant s’il n’avait pas à un moment ou un autre d’une façon ou d’une autre laissé imaginer à la femme du maître d’armes qu’il avait quelques intentions à son égard. Mais non, il n’arrivait pas à comprendre comment il s’était mis dans ce sac de nœuds. Après tout, il verrait ça demain s’il était toujours en vie.


La réaction des villageois le surprit. Non seulement ils n’étaient pas en colère, mais la plupart le félicitaient. Avoir blessé un maître d’armes, pour un homme de si petite expérience dans le maniement des armes, et de si petite taille ! Il faut rajouter que le maître d’armes n’avait pas très bonne réputation et il était de notoriété publique qu’il lui arrivait de s’occuper d’un peu trop près des femmes de ses compagnons d’armes, et ce, bien qu’il témoigne à l’égard de son épouse une jalousie extrême. Bigbo avait fait ce qu’ils n’auraient jamais osé faire.


Mais les jours passant, les compliments cessèrent et il fut surpris d’être confronté à l’indifférence voire au mépris de certains hommes du village, de plus en plus nombreux. On ne l’appelait plus le gnome, on ne l’appelait plus du tout pour dire vrai. Les femmes lui souriaient toujours, mais là aussi au fil des jours leur sourire changeait. Il ne les comprenait pas plus que les sourires d’avant mais ils ressemblaient en tous points à celui de la femme du maître d’armes le soir de son malheur. Leur regard scintillait, leurs yeux s’écarquillaient.


Bigbo sentait bien que des choses se passaient, que des choses se disaient et bien qu’il ne soit pas un froussard, il lui semblait de plus en plus évident qu’il n’allait avoir d’autre choix que de quitter le village. Il prépara simplement quelques affaires qui lui seraient indispensables, sortit, referma la porte derrière lui et sans plus de formalités et en prenant bien soin de ne croiser personne, s’aventura sur le petit chemin qu’il empruntait habituellement lorsqu’il voulait être seul.


Bigbo n’avait pas l’impression de faire différemment des fois où il partait aux champignons ou au ramassage des baies. Et pourtant son aventure commençait là. Seul le nœud qui avait pris place dans sa gorge venait lui rappeler que ce qui l’attendait n’était ni planifié ni prévisible. Son inquiétude ne commença à se dissiper que lorsqu’il eut franchi la plaine et qu’il entra dans la forêt qui la bordait. Il retrouva alors ses habitudes de chasse et de récolte, de construction d’abris. Et alors qu’il se réchauffait au coin du feu, il pensa que ce n’était pas si terrifiant de partir de chez soi.


Cette forêt ressemblait beaucoup à celles toutes proches du village. Les bruits, les animaux, les arbres, les mousses lui étaient familiers. Si bien qu’il commença à apprécier le calme de la solitude et même ce léger frisson qui le parcourait depuis le début de la journée. Il se prépara un repas simple mais quelque peu amélioré par la tranche de lard qu’il avait pris soin de bien emballer avant de quitter sa hutte. Il s’endormit repus et satisfait.


Le lendemain matin, il se mit à la recherche d’un point d’eau. Ce ne fut pas chose aisée. Plus il s’enfonçait dans la forêt, plus celle-ci lui paraissait dense et sombre. Il commençait à douter de trouver une clairière quand la luminosité lui parut enfin s’accroître, il était sur la bonne voie. En effet, il découvrit un lieu véritablement enchanteur. Il y avait là une petite chute d’eau qui approvisionnait un lac de petite taille certes, mais largement suffisant pour abreuver en eau toute la faune de cette forêt. Bigbo remplit ses deux gourdes de cuir mais avant de repartir, il avait très envie de voir de plus près cette cascade. Il ne se souvenait pas en avoir déjà vue et aucune ne lui avait été rapportée dans la plaine d’émeraude. Le tumulte de l’eau brutalement arrêtée dans sa chute était impressionnant. La nature produisait décidément des choses fascinantes.


Mais il fut soudain tiré de ses pensées, une forme curieuse ondulait dans l’eau non loin de là. D’abord intrigué, il devint rapidement inquiet quand il comprit qu’il ne pouvait en aucun cas s’agir d’un animal. Deux petites oreilles pointues dépassaient de l’eau, ce qui, bien qu’il n’en ait jamais vu, lui évoqua instantanément la possibilité d’être en présence d’un elfe. Il ne connaissait pas d’autre espèce possédant cette particularité et même ceux qui au village n’avaient jamais ouvert de livre (et ils étaient nombreux) savaient bien que les elfes avaient les oreilles pointues.


L’elfe se rapprochait du bord et Bigbo devait vite trouver une cachette. Un buisson d’éléanes, non loin de là, semblait tout indiqué : touffu et dépourvu de piquants, il l’accueillit à branches ouvertes. Bigbo fut alors surpris de voir sortir de l’eau non pas un mais une elfe. Elle correspondait en tous points à la description des livres. Une symphonie de courbes et de rondeurs, sans la moindre fausse note.


Un détail cependant l’interpellait et lui causait peut-être un peu d’émoi : il n’était aucunement fait mention dans les écrits de ces deux énormes seins qui trônaient bien haut sur son buste. Bigbo avait très envie de lécher et pourquoi pas sucer un peu les deux petites fraises des bois qui pointaient tout au milieu de ces nichons. Il ne savait si toutes les elfes étaient si bien pourvues ou s’il s’agissait là d’une exception.


Il avait déjà vu des poitrines impressionnantes, mais les proportions chez les villageoises étaient bien différentes. Si on souhaitait mesurer chez elles la circonférence à la taille et au niveau des mamelons, celle de la taille l’emportait largement, d’un bon tiers. Bien sûr il n’avait jamais tenté de vérifier sa théorie, les villageoises étaient susceptibles sur ces questions-là, il l’avait bien remarqué. L’elfe au contraire avait une taille très fine, ce qui mettait davantage encore en valeur ces deux beaux fruits bien ronds et appétissants. Sa peau était lisse et brillante comme de la nacre. Aucun poil ne venait rompre l’harmonie, sur aucune partie du corps, autant qu’il puisse le voir, mais il pouvait voir quasiment tout. Elle était bien plus grande que lui, élancée, des cuisses fuselées et des fesses fermes, bien musclées. Sa silhouette était taillée pour la chasse, les elfes excellaient dans ce domaine, les textes étaient unanimes.


Ce qu’elle fit ensuite n’avait jamais été décrit. Étendue dans l’herbe, une main descendit entre ses cuisses et refit sans cesse ce même chemin. D’où il se trouvait Bigbo ne pouvait bien voir tout ce qu’il aurait aimé voir. Il se risqua à un déplacement furtif dont il était spécialiste. Le buisson qu’il atteignit était moins haut, mais en s’allongeant au sol, il lui offrait une vue imprenable et directe sur l’objet de sa convoitise. Ce sexe était une merveille. Tant d’années à l’imaginer, à le dessiner dans sa tête au gré de ses lectures et des conversations surprises ! Il n’aurait pu rêver plus belle chose. Ces rondeurs, cette délicatesse. Le plus juteux des fruits n’aurait été plus appétissant. Un abondant nectar semblait s’écouler de cette petite fente.


Bigbo s’inclina légèrement sur le côté pour soulager son membre dont la taille ne lui permettait plus maintenant de rester à plat ventre. Sa main ne put résister à la tentation de le saisir fermement et de coulisser lentement sur tout son long pour l’apaiser un peu. L’elfe se cambrait de plus en plus à chaque entrée de ses doigts dans ce cocon humide. Bien qu’il n’eût jamais vu une femme dans cet état, il eut l’impression qu’elle n’était plus très loin d’arriver à l’apogée de son plaisir, ce qui décupla encore sa propre excitation. Il n’avait plus d’autre choix que d’accélérer la mise en branle de son sexe. L’elfe émettait des petits sons aigus et proférait parfois quelques paroles absolument incompréhensibles. À l’opposé Bigbo déployait des efforts infinis pour n’en émettre aucun, même lorsque son jus se rependit dans le feuillage du buisson.


Bien que soulagé, Bigbo ne pût détacher son regard de cette scène qui s’acheva bientôt dans un cri dont toute la forêt fut témoin. L’elfe se releva sans hâte, élimina les quelques feuilles et brins d’herbe qui s’étaient installés dans sa longue chevelure noire. Elle remit ensuite autour de son cou un collier qu’en expert des métaux nobles il reconnut immédiatement comme étant en itarium, serti d’une pierre rose anormalement scintillante. Il pensa immédiatement que quelque magie elfique avait à voir là-dedans. Elle s’habilla d’une longue robe blanche, dont la faible épaisseur ne parvenait pas à masquer les tétons encore durcis et humides d’eau et de sueur. En la regardant s’éloigner, Bigbo, hypnotisé par le balancement de ses hanches, se dit que tout ce qu’il avait pu lire dans ses livres sur les elfes ne leur rendait pas suffisamment hommage et qu’un jour il lui faudrait écrire cela. Ce serait un juste retour de choses pour ce délicieux moment hors du temps.


La fin d’après-midi et la soirée lui parurent bien fades. Il n’eut guère envie de chasser ni trouver quelque fruit pour agrémenter son repas. Les images de ce corps si parfait, bouillant de jouissance, lui revenaient sans cesse en tête. Lui qui n’avait jamais cherché à partager ses moments de plaisir avec une femme de peur d’être éconduit se trouvait bête de n’avoir eu plus curiosité pour tout cela. Il se demandait si le sexe des elfes était semblable à celui des femmes de son village. Certaines villageoises étaient, il faut le dire, assez poilues et devaient l’être de là aussi. Lui-même n’était pas imberbe, contrairement à l’elfe, et le fin duvet qui recouvrait ses bras et ses jambes faisaient aussi tout le tour de son sexe.


Alors qu’il parvenait enfin à s’assoupir, il se redressa soudain. Une fulgurance venait de lui traverser l’esprit : les elfes attachaient une grande importance à leur propreté. Contrairement aux villageois qu’il avait côtoyés qui ne se baignaient qu’une fois ou deux par lune, les elfes pratiquaient des ablutions quotidiennement. S’il se rendait au point d’eau chaque jour, il aurait peut-être une chance de revoir ce don de la forêt. Bigbo fut satisfait, et passa une bonne partie de la nuit à se satisfaire d’une autre façon.


De peur de rater sa chance, il se rendit dès son réveil aux abords de la cascade. Après avoir scruté les alentours, il jugea utile de se baigner lui-même afin que nulle odeur ne vienne trahir sa présence. Sitôt fait, il commença sa planque dans le buisson qui l’avait accueilli la veille. Son attente fut longue, tant et si bien que son ventre commençait à émettre des petits gargouillis qui risquaient de trahir sa présence. Il envisageait donc de partir en chasse quand il entendit un chant mélodieux qui se rapprochait de lui. Tapis contre la mousse et parfaitement immobile Bigbo observait avec la plus grande attention les reptations de sa proie.


Sans plus de cérémonie, elle retira d’un geste sa robe puis son magnifique collier et plongea nue dans l’eau fraîche. Il suivit un moment les ondes que ses mouvements émettaient puis la perdit de vue alors qu’elle contournait un gros rocher. Il se risqua à s’avancer un peu de sa cachette, avide de ne pas rater un instant du spectacle qui lui était offert, la bite dure comme une branche de chêne. Mais plus aucun bruissement, plus aucune ombre ne lui indiquaient la voie à suivre. Bigbo était patient et savait bien qu’elle finirait par revenir là où ses affaires l’attendaient. Il se risqua même à défaire le nœud de son pantalon, à sortir sa verge tendue et à la branler énergiquement. Il scrutait l’eau l’œil hagard, s’attendant à jouir dès qu’elle réapparaîtrait.


Bigbo ne comprit pas tout de suite ce qui était en train de se passer lorsque cette lame en un éclair se trouva sur son cou.



S’il fut surpris d’avoir été ainsi pris à la gorge, il ne fut pas le moins du monde étonné que l’elfe ne le prenne pas pour un gnome. Les elfes avaient une longue, très longue vie qui leur permettait d’accumuler connaissances et savoir. C’est aussi pourquoi il ne fut pas surpris d’entendre cette voix onirique s’adresser à lui en langue commune.



Répétant cette question, elle désignait maintenant le sexe de Bigbo, qui malgré la peur restait très vigoureux. Bien trop pour être décent. Bigbo n’était pas menteur, ni par nature, ni par nécessité, il lui répondit donc sans détour.



Cette image en revanche le décontenança. Comment une elfe pouvait-elle ignorer que la queue, pour les animaux qui en possédaient une, se trouvait à l’arrière, juste au-dessus des fesses et non pas sur le devant ? Mais Bigbo n’en dit mot, il ne se trouvait pas dans une posture suffisamment confortable pour échanger sur ce sujet ni pour reprocher quoi que ce soit à cet être tranchant.



La lame libéra son cou et l’elfe posa une main sur le membre de Bigbo. Sa grande main ne l’était cependant pas assez pour l’entourer totalement.



Sur ces paroles, elle se leva en direction de ses affaires et sortit d’une besace un petit pot argenté. Elle s’installa à quatre pattes sur l’herbe la croupe bien orientée en direction de Bigbo. Elle prit dans le pot une bonne noisette de pommade probablement magique et fit glisser sa main dans son dos. Elle se faufila dans le sillon de ses deux fesses pour s’arrêter sur ce petit trou au-dessus de celui avec lequel elle avait joué la dernière fois. Elle appliquait consciencieusement la pommade par des petits cercles de son majeur ou de son index. Elle appuyait parfois avec un doigt ou l’autre sur cet orifice sujet de toutes les attentions. C’est la phalange de son index qui se fraya la première un chemin dans ce trou étroit. Insistant davantage, l’elfe parvint à force de patience à rentrer le doigt en entier. Fort de son succès, il allait et venait maintenant comme s’il était chez lui, sans plus d’égard pour son hôte. Il semblait même que ce doigt prenait un malin plaisir à violenter ce petit cul. Si bien qu’il invita le majeur à participer aux réjouissances. Les deux doigts défoncèrent alors cette rosace offerte, s’écartant même l’un de l’autre pour étirer davantage la résistance pourtant déjà bien pacifiée.



Sur ces mots, elle sortit ses doigts de son anus et se pencha tête contre l’herbe, attendant sagement la suite de l’histoire. Bigbo comprenait bien ce qu’il devait faire, bien qu’il ne trouvât pas tout cela très raisonnable. Il faisait tout ce qu’il pouvait pour résister mais il ne pouvait s’empêcher d’être irrémédiablement attiré vers cette offrande. Sans qu’il ne s’en rende compte, son énorme gland turgescent était entré en contact avec ce trou palpitant et luisant. Il était comme happé à l’intérieur. Une véritable lutte s’opérait entre cette force qui le poussait à pénétrer le plus profondément possible et ce muscle qui se trouvait déjà suffisamment dilaté. Les premiers millimètres étaient acquis, mais le gland s’élargissant plus que le passage, l’avancée fut rapidement bloquée. C’était sans compter sur les envies impérieuses de l’elfe qui, d’un coup de reins non moins puissant que le cri qu’elle émit alors, fit entrer la bite de Bigbo dans son cul jusqu’au petit liseré qui délimitait la partie la plus sensible du membre.



Bigbo avait compris le sens de ce mot, bien qu’il ne l’eût jamais entendu. Mais le conduit était vraiment trop serré et il ne put retenir les jets de foutre qui inondèrent la grotte, accompagnés d’un grognement sonore, bien trop peu délicat pour être celui d’un gnome. L’elfe ne prit pas ombrage de ce manque d’endurance et eut même la délicate attention de lécher de sa petite langue agile les traces de la jouissance de Bigbo qui dégoulinaient sur la verge après qu’elle se soit retirée du trou des plaisirs le plus étroit.


Mais soudain les pupilles de l’elfe se resserrèrent, elle tourna la tête vers l’est, visiblement inquiète.



Bigbo s’exécuta et reprit place dans son buisson, bien contre le sol cette fois. Il comprit peu de temps après la raison de cette précipitation. Des bruits sourds parvenaient jusqu’à eux, tout à fait compatibles avec des chevaux en nombre, lancés au galop.


L’elfe se positionna sur un rocher, attendant stoïque, les visiteurs. Un premier cavalier arriva à sa hauteur et sonna un cor qui résonna dans toute la forêt. Très peu de temps après, une dizaine d’elfes en armure le rejoignaient montés sur d’immenses chevaux noirs comme une nuit sans lune. Les cheveux des elfes étaient semblables à la crinière de leurs montures. L’un d’eux en descendit lestement et se dirigea vers l’elfe. Il semblait très gêné, tout comme ses compagnons, par la nudité de leur congénère. Elle, semblait s’amuser de leur trouble.



La princesse changea brutalement d’attitude. Le jeu était terminé.



Un des cavaliers descendit de monture et lui laissa le sien, il prit place derrière l’un de ses compagnons. L’elfe remit sa robe, la déchira sur le devant, du bas jusqu’à la taille, sauta sur sa monture et s’élança au galop, immédiatement suivie des autres cavaliers. Bigbo fut très impressionné par la rapidité et l’agilité des chevaux, la maîtrise des leurs maîtres qui les guidaient à si vive allure à travers cette forêt. Son petit cœur se pinça étrangement lorsque celle qui lui avait fait un si merveilleux cadeau tourna la tête pour lui offrir encore bien plus : un regard et un sourire, avant de disparaître au loin.


Estimant que le danger s’était suffisamment éloigné, Bigbo sortit de sa cachette. Il aperçut très vite l’objet scintillant dans l’herbe, là où l’elfe s’était déshabillée. Le précieux collier avait été oublié. Il le prit dans ses mains pour l’observer de plus près. Ce ne pouvait être que l’œuvre d’un joaillier elfique. Il lui semblait apercevoir une forme étrange qui se dessinait dans les reflets de la spinelle rose. Bigbo savait qu’il ne pouvait le laisser là. Il devait au plus tôt le rapporter à sa propriétaire, seules ses intentions louables le distingueraient d’un voleur tant qu’il ne lui aurait pas rendu. Bigbo n’était pas mécontent d’avoir un prétexte ou plutôt une occasion de revoir ce visage d’ange et ce corps diabolique.




***




Meiwen était rentrée à la cité depuis un bon moment déjà quand le conseiller du roi frappa fébrilement à sa porte.



Sa voix chevrotante trahissait son inquiétude. Ce n’était pas dû à la crainte d’importuner la princesse ou de la surprendre dans une posture inconfortable, non ce qui le terrorisait c’était le courroux de son roi s’il ne parvenait à convaincre la princesse de se présenter à lui sans délai.


Le roi était un homme respecté. Ses faits d’arme impressionnaient bien au-delà de son royaume. Tous l’admiraient mais le redoutaient encore bien davantage, autant ses ennemis que ses amis ou plutôt ses sujets puisque personne ne pouvait se considérer comme assez proche du roi pour se dire son ami. Il avait remporté de très nombreuses victoires sur les champs de batailles, s’exposant toujours en première ligne. Il voyait dans la négociation une marque de faiblesse et une occasion perdue d’abreuver sa lame du sang de ses ennemis. Le royaume n’avait jamais connu plus de guerres que pendant son règne. Il avait avec sa fille une relation très peu différente de celle qu’il entretenait avec ses autres sujets. Seules quelques remontrances supplémentaires, une éducation sur les stratégies militaires et un apprentissage des devoirs d’un chef de guerre lui avaient rapidement fait comprendre ce que voulait dire, être la fille du roi.


Le regard que portaient sur elle les autres elfes témoignait aussi de son statut : depuis que ses formes s’étaient développées, les yeux des mâles se défaussaient à son arrivée, et leurs compagnes ne semblaient guère davantage enclines à lui accorder une attention bienveillante. Elle s’était imaginé que son père avait fait comprendre à tous que sa fille n’était pas à prendre, de quelque manière que ce soit. Et ce, bien que ses courbes beaucoup plus avantageuses que celles de toute autre elfe, appelaient à un tout autre raisonnement.


C’est pourquoi, depuis son adolescence, elle s’échappait régulièrement de la surveillance du roi et des autres elfes pour se réfugier dans des petits coins de paradis où nul ne lui imposait quoi que ce soit. Ses escapades furent particulièrement mal vues par le roi jusqu’à ce qu’elle prétexte des entraînements au maniement de l’arc dans les forêts alentours. Grandissant, elle s’était rapprochée de plus en plus des limites du royaume lors de ses sorties. Elle y avait ainsi rencontré des êtres un peu perdus, bien souvent des hommes, avec lesquels elle avait vite compris qu’elle pouvait évacuer toute sa frustration tout en leur donnant beaucoup de plaisir. Le petit homme qu’elle avait vu aujourd’hui lui avait laissé une forte impression, et pas uniquement entre les fesses. Dès la veille, elle l’avait repéré se caressant la tige dans son buisson. Elle l’avait ignoré pour ne pas l’effrayer, certaine et impatiente de le revoir le lendemain. Meiwen aurait aimé le revoir, mais elle savait que les temps étaient en train de changer de que la guerre était proche.



Le conseiller du roi sembla défaillir mais se reprit.



Comment avait-elle pu ne pas percevoir son absence ? Ce collier, le cadeau qui lui avait fait sa mère à sa naissance avant de disparaître. Il était évident qu’elle l’avait égaré en forêt. Son père ne devait pas savoir, elle le retrouverait. Peut-être que ce petit homme, ce Bigbo l’avait ramassé. Pourvu qu’il ne l’ait pas vendu.



Meiwen passa la main sur son cou désespérément nu. En choisissant bien ses robes, elle pourrait masquer un temps l’absence du bijou, mais cela ne durerait pas. Il lui fallait le retrouver au plus vite. Si la guerre était déclarée, ce n’en serait que plus ardu : son père la ferait suivre à la trace. Pas tant pour la protéger que pour qu’elle ne puisse servir de monnaie d’échange à ses ennemis. Si sa perte ne lui causerait que peu de peine, du moins elle se l’imaginait ainsi, l’honneur d’un chef de guerre qui laisserait sa fille aux mains de l’autre camp serait durement mis en doute. Elle retrouverait ce Bigbo, que cela prenne deux jours ou dix ans.