n° 16381 | Fiche technique | 30486 caractères | 30486Temps de lecture estimé : 17 mn | 01/09/14 |
Résumé: Le célèbre docteur californien Mark Shades se remet difficilement de sa rupture avec sa femme Yoko. De retour dans sa villa après une dure journée de travail, il fait une étrange rencontre et se retrouve plongé au coeur d'un thriller palpitant. | ||||
Critères: pastiche -humour | ||||
Auteur : Holden5 Envoi mini-message |
Dépliant un index parfaitement manucuré, Mark Shades actionna le bouton-poussoir commandant le décapotage de sa Mercedes SLK gris métallisé (qui lui avait coûté la modique somme de 325 233 dollars). Avec un ronronnement plaintif, le toit se rétracta au-dessus de sa tête. Le quadragénaire orange qui tenait le volant put enfin humer l’air chaud et revigorant de la côte californienne.
Comme tous les soirs après le travail, Mark empruntait la route qui serpentait le long des plages de Malibu. Il aimait faire retentir le moteur de son bolide enviable dans ces lacets qu’il connaissait comme la poche de sa veste Armani, tandis que le soleil déclinant parachevait le bronzage de sa joue gauche.
C’était pour lui le meilleur moment de la journée, celui où il pouvait admirer les miroitements de la mer en lâchant tous les pets qu’il avait dû retenir pendant de longues opérations neurochirurgicales.
Il avait sauvé trois vies ce jour-là. Celle de Kyler, d’abord. Un gamin de douze ans et demi qui avait reçu une balle de base-ball sur le crâne à dix heures du matin. La balle était tombée du haut de son étagère quand Kyler s’était mis en tête de saccager sa propre chambre après avoir perdu à son jeu Playstation, Duty of Death 4.
« Brave gosse », songea Mark, qui rêvait d’en avoir un comme ça un jour.
Puis il y avait eu cette belle étudiante, Paula, dont les courbes affriolantes avaient suscité en lui un début d’érection quand il l’avait vue étendue sur le brancard. L’état critique de la jeune femme ensanglantée — et la présence de son petit copain quarterback — avait cependant rendu périlleuse toute tentative d’approche.
Atteinte d’hypocondrie chronique, Paula avait récemment téléchargé toutes les applications Ipad permettant de s’auto-diagnostiquer, et l’usage répété de l’apps « Brain scanning at home » contre son crâne avait fini par lui faire contracter une tumeur cérébrale généralisée. « J’espère qu’il y aura bientôt une mise à jour du logiciel », avait cyniquement commenté Peter Chapman, le chef de service.
« Chapman n’est qu’un salaud », songea Mark (qui songeait beaucoup ce soir-là) en franchissant la ligne blanche pour dépasser un pick-up Ford ne roulant qu’à 60 miles à l’heure. « J’espère qu’il pourrira en enfer pour avoir osé rire de la misère de ses compatriotes. »
Enfin, il y avait eu ce vétéran de la guerre d’Irak, qui s’était tiré une balle dans la tempe en début d’après-midi à la suite d’une longue dépression. Deux mois plus tôt, son compte Facebook avait été piraté, et toute sa liste de contacts avait reçu un e-mail révélant son abonnement récent à une grande revue pour adulte (« philosophy magazine »). La honte avait été trop forte.
En repensant à sa journée, Mark se dit qu’il avait fait du bon boulot et qu’il méritait sans doute sa réputation de « Best doctor in America ». Cette réputation, il la devait surtout à l’opération récente d’une star du rock alcoolique, Brandy Boozehouse, qui avait fait une embolie cérébrale au cours d’un concert donné à Las Vegas, et à la couverture médiatique du rétablissement de la jeune femme.
En dépit de l’intense satisfaction qu’il éprouvait ce soir-là d’être Mark Shades, l’ombre d’une blessure profonde obscurcissait les traits de son beau visage : sa femme, Yoko, l’avait quitté, et le souvenir de la séparation était soudain revenu le hanter, comme un fantôme hante parfois la maison où il vécut jadis afin d’effrayer les nouveaux habitants, comme cela se produit dans Beetlejuice.
Le tremblement de terre avait eu lieu quelques semaines plus tôt. En revenant du travail, Mark avait trouvé Yoko assise sur le lit de leur chambre, une valise à ses côtés. En se mouchant bruyamment dans un kleenex, elle avait tenté de lui expliquer qu’elle ne pouvait plus vivre avec un homme pour qui elle avait une si grande admiration : « Je vais mourir de trop d’amour, Mark… Tu es juste trop beau et sensible. Tu as tout ce dont une femme peut rêver et en plus, tu es intelligent… Tu comprends : c’est par peur que tu m’abandonnes un jour que j’ai décidé de partir. Non, ne me retiens pas, mon choix est fait. Il me faut partir sans me retourner. » Et Yoko, sans se retourner, était partie.
Depuis ce soir fatidique, rentrer à la maison était devenu un supplice. Retrouver la piscine déserte, le home-cinéma désespérément éteint… y avait-il quelque chose de plus déprimant au monde ? Mark se consola en pensant qu’il pourrait toujours regarder la finale du Super-Bowl à la télé ce soir. Peut-être irait-il ensuite écouter quelques sonates de Mozart en fumant un cigare au bord de la piscine. Il y avait peut-être quelques hommes un peu plus malheureux que lui sur cette terre, après tout…
*
La SLK s’engagea dans la petite allée qui conduisait à sa maison, sur les hauteurs de Malibu. Une immense maison d’architecte, toute de verre et de bois d’Eucalyptus, qu’il avait fait construire juste après son mariage avec Yoko — et qui lui faisait maintenant l’effet d’un aquarium géant rempli de l’eau amère de la solitude dans laquelle il se noyait un peu plus chaque jour tel un poisson mélancolique.
Après avoir franchi son portail électrique et s’être garé au bout de l’allée, il bondit par-dessus la portière d’un mouvement gracile et rentra en déboutonnant sa chemise, faisant apparaître le duvet sombre dans lequel ses conquêtes, autrefois, aimaient à passer la main.
Pour ne pas être assourdi par le silence de son « home sweet home », il décida d’aller directement faire ses cent cinquante longueurs quotidiennes. Il se dénuda en traversant le séjour, laissant négligemment traîner ses affaires sur le sol, puis ouvrit la grande porte vitrée donnant sur le jardin.
La brise du soir lui caressa les membres, embrassant ce torse qui, comme nous l’avons déjà dit, était légèrement velu. Son sexe se dressa sous les tendres assauts du vent. Il s’avança à l’extrémité de la piscine, dont l’éclairage venait de s’enclencher.
Comme à son habitude, il ne perdit pas de temps pour se jeter à l’eau — Mark Shades n’était pas le genre d’homme à descendre par l’échelle et à se tremper les orteils un à un avant de s’aventurer dans la fraîcheur de l’eau : par vent et par neige, il effectuait immanquablement un plongeon parfait dès qu’il atteignait le rebord de sa piscine.
Tandis qu’il crawlait avec délectation dans l’eau à vingt-trois degrés, il se récita un poème de Walt Whitman qu’il avait promis de lire à son club de poésie le lendemain soir — en plus d’être un sportif accompli et un neurochirurgien hors-pair, Mark Shades était doté d’une grande sensibilité littéraire et musicale.
Après une vingtaine de longueurs, Mark ne put retenir un gros pet qui créa un remous considérable dans la piscine. Il fallait vraiment qu’il appelle son collègue gastro-entérologue pour résoudre au plus vite ce problème d’aérophagie, plus aigu de jour en jour.
C’est alors qu’il la vit.
*
A l’autre extrémité de la piscine, sur une des deux chaises longues, était étendue une femme d’une rare beauté, vêtu d’un vêtement blanc laissant entrevoir ses (deux) seins. Mark sursauta, aussi surpris par la présence de l’inconnue que par la légèreté de sa tenue.
C’était une jeune femme d’environ vingt-quatre ans et demi, à la chevelure noire et luxuriante. Sa tête était légèrement tournée vers le côté, sa bouche entrouverte et ses paupières closes, animées d’un infime tremblement. Elle semblait en proie à un doux rêve — érotique, sans doute.
Mark eut l’impression que son visage lui était familier, mais il ne parvint pas à comprendre pour quelle raison. S’agissait-il d’une voisine qui avait profité de son absence pour se glisser dans sa piscine ? Etait-elle déjà là quelques minutes plus tôt, lorsqu’il était venu sur la terrasse ? Mark se souvenait pourtant d’avoir jeté un œil sur les deux chaises longues et s’être dit : « Qu’elles sont moches, il m’en faudrait des neuves !» avant de se jeter à l’eau. Et comment avait-elle osé approcher dans cette tenue, alors qu’un quadragénaire se baignait dans son plus simple appareil ?
C’était à n’y rien comprendre. Tout cela était-il bien réel ?
Avant d’interrompre le sommeil de l’inconnue, Mark contempla encore quelques instants les tétons juvéniles qui pointaient à travers la fine étoffe. Une vague de désir le submergea : il voulut soudain la posséder, ici et maintenant, un peu comme Don Draper dans Mad Men. Et en amour, lorsque Mark Shades voulait quelque chose, il l’obtenait toujours.
Son entrejambe était sur le point de trahir son émotion lorsqu’il décida enfin de réveiller la jeune femme.
L’inconnue sursauta et ouvrit les yeux. Deux yeux d’un vert profond qui semblaient briller dans le crépuscule. Elle fixa ces joyaux magnifiques sur Mark, qui prit alors conscience de sa nudité et tenta vainement de dissimuler ses parties intimes en se collant le bas-ventre contre le rebord du bassin.
D’un mouvement lent, la jeune femme finit par se lever et, lentement, très lentement, se mit à longer la piscine dans sa direction. Mark constata alors qu’elle portait une espèce de voile transparent qui lui recouvrait le corps des épaules jusqu’aux pieds — et absolument rien en dessous.
Il ne put s’empêcher de contempler les deux seins généreux qui s’offraient à son regard insatiable, ces hanches charnues qui se balançaient avec grâce dans la nuit naissante, cette sombre toison qui avançait vers lui sans la moindre pudeur. Inexorablement, son membre viril, d’une taille considérable au repos, se gonfla de concupiscence jusqu’à atteindre sa taille optimale.
La mystérieuse Vénus callipyge n’était plus qu’à quelques mètres de lui à présent. Ses lèvres rieuses s’entrouvrirent comme si elle s’apprêtait à lui adresser la parole.
C’est alors que retentirent deux coups de gong artificiel — la sonnerie de la porte d’entrée. Mark ne put s’empêcher de sursauter et de détourner un instant la tête vers le salon. Lorsque ses yeux revinrent sur le bord de la piscine, la femme avait disparu.
*
Après avoir enfilé son pantalon et sa chemise à la va-vite, Mark approcha du visiophone et en alluma l’écran. Il vit alors apparaître son ami Jason, trépignant devant le portail de l’allée.
Jason Gray travaillait avec lui au service de neurochirurgie du Crookhontey Hospital. C’était également son partenaire de racket-ball depuis plusieurs années — Mark gagnait toujours, mais Jason se défendait plutôt bien.
En attendant que son ami arrive, le médecin tourna à plusieurs reprises un regard inquiet vers la terrasse, s’attendant à voir réapparaître l’étrange créature qui s’était si soudainement volatilisée.
Personne.
Peut-être cette femme n’était-elle après tout qu’une admiratrice secrète qui avait flashé sur lui en lisant le dernier Newsweek. Etait-ce cela, le prix de la célébrité ? C’était en tout cas un prix que Mark était prêt à payer, s’il se présentait tous les jours sous cette forme aguichante.
Toc toc toc (C’était Jason qui frappait à la porte). Mark posa sa main droite sur la poignée, poussa vers le bas de façon à faire pivoter ladite poignée, sur laquelle il tira ensuite énergiquement jusqu’à ce que la porte fût complètement ouverte. Jason apparut devant lui.
Jason posa une main affectueuse sur l’épaule de Mark, qui était déjà sur le point de remettre sa veste et de foncer vers l’hôpital.
Mark soupira, cédant à la prière de son grand ami.
Jason ricana.
Jason pivota sur ses talons à 180 degrés, plaça une jambe devant l’autre, puis l’autre et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il eut atteint la Mercedes SLJ rouge vif qui se trouvait derrière la voiture de Mark.
*
Alors que Mark s’apprêtait à tomber dans les bras de Morphée — les seuls bras dans lesquels il pouvait tomber maintenant que Yoko était partie — une petite voix le fit sursauter et se redresser sur son lit.
C’était la jeune femme à la beauté renversante de tout à l’heure. Elle se tenait au bout de son lit, dans la même tenue affriolante que deux heures plus tôt.
Dans un même éclair, Mark reconnut la jeune patiente et fut stupéfait de la trouver dans cet état. Chez lui, qui plus est ! Alors que son collègue venait de lui apprendre qu’il partait la soigner !
La femme révéla alors à Mark qu’elle avait été violentée dans son appartement la veille au soir et qu’elle était tombée dans le coma lorsque l’ambulance l’avait conduite au Crookontey Hospital.
Par un phénomène qui dépassait son entendement, elle s’était soudain retrouvée projetée en dehors de son propre corps, voyant à travers les murs du bloc et à 360° comme au Futuroscope de Poitiers. Elle s’était vue étendue sur le billard, tandis que Mark tentait d’interrompre l’hémorragie interne.
A quelques mètres de son esprit flottant, elle avait même vu apparaître un puits de lumière qui semblait l’attirer à lui, comme au début de Ghost avec Patrick Swayze. Mais quelque chose en elle avait résisté à cet appel : la volonté de vivre ! Son corps était donc à présent à l’hôpital, mais son âme errait maintenant à distance de sa prison charnelle.
Il se pinça et eut mal.
L’étudiante s’interrompit, rougissant.
La femme se tut, trahissant par là-même qu’elle avait commis l’irréparable.
*
Rachel lui expliqua qu’une relation fougueuse d’une extrême violence avait débuté avec Jason. Les problèmes avaient commencé quand elle s’était lassée de « baiser en secret », et voulut vivre cette relation au grand jour. Ce que Jason n’était pas prêt à faire.
Bien sûr, dans les premiers temps, il lui avait promis qu’il quitterait Janet pour elle, mais il était vite devenu manifeste qu’il n’aurait pas « les couilles » de le faire. Rachel n’était que sa putain. Pire : sa maîtresse.
C’est pourquoi, deux jours plus tôt, elle l’avait menacé de téléphoner à sa femme pour tout lui dire, et Jason lui avait dit « Attends, calme-toi, laisse-moi venir déjeuner avec toi demain midi pour parler de tout cela ». Quand il était venu la voir, une discussion sans issue s’étaient engagée, puis transformée en franche engueulade, jusqu’au moment où Jason l’avait battue, battue, jusqu’à ce qu’elle s’écroule inconsciente.
*
De sa main gantée de caoutchouc, Jason Gray s’empara du scalpel qui reposait sur la petite table à instruments chirurgicaux coupants, et émit un rire satanique quelque peu inquiétant en contemplant la lame de l’objet. L’infirmière qui le secondait, une certaine Lisa Falkenbridge, frémit en entendant ce rire déplacé, peu habituel de la part du si gentil docteur Gray. Que s’apprêtait-il donc bien à faire ?
*
Mark se vêtit en quatrième vitesse et se jeta dans la SLK sans ouvrir la portière. Dans un rugissement tonitruant de moteur, il s’échappa en marche arrière de son allée et s’élança dans la nuit, prêt à tout pour sauver Rachel des mains de ce salaud.
*
Gray leva le scalpel au-dessus de sa tête et la lame étincela dans la lumière du bloc.
*
Un camion citerne ralentissait son allure dans les lacets de Malibu. Le conducteur s’amusait manifestement avec lui, car dès que Mark s’apprêtait à le doubler, le camion accélérait. Après un quart d’heure de ce petit jeu, Mark décida de prendre un gros risque en appuyant sur le champignon en plein dans un virage. Pris de surprise, le camionneur fit un brusque mouvement de volant et son véhicule se précipita dans l’abîme.
*
Le scalpel levé, Gray regardait le visage de la jeune femme qu’il avait désirée, puis aimée, puis haïe, et qu’il était à présent sur le point d’ « opérer ».
« Ton temps est venu, ma belle », songea-t-il, en commençant à abaisser son instrument. « Pourtant, je t’aimais… »
*
Mark abandonna sa voiture dans le parking, laissant les clés sur le contact — les commodités matérielles ne lui importaient plus à ce moment-là. Se jetant dans le hall d’entrée, il gagna les ascenseurs au pas de course. « En panne », annonçait une affichette.
Il se dirigea vers la cage d’escalier. Horreur ! Une femme de ménage avait installé un petit panneau jaune indiquant que les escaliers étaient en cours de nettoyage.
Il n’y avait plus qu’une seule solution. Mark sortit du bâtiment hospitalier et, se retrouvant dehors, se mit à escalader la paroi du service de neurochirurgie. Le bloc C, où Rachel devait être opéré, n’était qu’au dix-huitième étage.
*
*
Quand il eut atteint la fenêtre du bloc C, Mark aperçut le scalpel de Gray descendre lentement en direction du crâne de Rachel. Crier n’était pas une solution : Gray n’hésiterait pas à massacrer Rachel d’un seul coup s’il savait que Mark était là.
Discrètement, Mark ouvrit la fenêtre coulissante et pénétra dans le bloc à l’insu de son collègue. Le scalpel allait bientôt toucher le front de Rachel. Il était temps d’agir.
En l’espace d’un éclair, Mark s’empara du scalpel d’une main tout en étranglant Gray de son autre bras. Une fois en possession de l’instrument, voyant que son collègue se débattait tel un lion, Mark ne put faire autrement que de lui planter le scalpel dans la gorge à plusieurs reprises. Gray s’effondra, les yeux exorbités, en s’écriant : « Pour-quoi ? »
Mark n’avait pas le temps de dialoguer avec un criminel agonisant ni de répondre à une personne dont il gagnait vingt fois le salaire. Il lui fallait sauver Rachel.
Après dix heures d’opération, le bip bip de la machine indiquant les battements du cœur reprit un rythme normal. Rachel était sauvée. Sans doute reprendrait-elle conscience quelques heures plus tard.
*
C’était leur première sortie au restaurant depuis que Rachel et lui étaient ensemble. Cela faisait six mois maintenant que Rachel était sortie d’affaire et du Crookontey Hospital.
Rachel lut la petite note qu’elle avait sous les yeux :
Article 1 : Je soussignée, Rachel Fifty, autorise le docteur Mark Shades à m’aimer au-delà de ce que mon cœur peut supporter.
Rachel et Mark éclatèrent de rire au même instant et leurs lèvres se joignirent avec passion.
Rachel sourit et porta une main à son ventre arrondi, qui était manifestement celui d’une femme enceinte.
Mark parut réfléchir puis il dit :
Rachel sourit et, de nouveaux, leurs lèvres se joignirent en un baiser langoureux.