n° 16385 | Fiche technique | 32051 caractères | 32051Temps de lecture estimé : 19 mn | 03/09/14 corrigé 10/06/21 |
Résumé: Des mois de célibat et voilà que les candidats se bousculent ! | ||||
Critères: f fh jeunes nympho grossexe groscul forêt amour fsodo fouetfesse | ||||
Auteur : Alcibiade Envoi mini-message |
Agir pour le bien, tant que c’est possible, savoir entrer dans le domaine du mal, quand c’est nécessaire.
Machiavel
Au mariage de Manon, la fille d’une copine, Nadège participa à l’un de ces petits jeux où l’on pose des questions indiscrètes destinées à faire rougir celui ou celle qui est sur la sellette, pour le plus grand plaisir de l’assistance.
L’animateur, tirant au sort dans le saladier intitulé « femmes », des questions préparées par les participants eux-mêmes, demanda à Nadège si elle avait déjà perdu une dent, si elle se teignait les cheveux, puis quel était son poids. D’office elle le réduisit de trois kilos. Il contesta par principe et demanda une balance ; elle pensa d’abord refuser de monter dessus, mais la menace d’un gage inconnu l’incita à se peser devant tout le monde. Tout le monde sut donc que les 65 kilos de Nadège correspondaient idéalement – si l’on peut dire ! – à son mètre soixante-cinq. Bon, elle aurait eu du mal à cacher qu’elle était bien ronde du bas, il n’y avait pas mort d’homme, ni de femme d’ailleurs.
Elle pensait en avoir fini et se levait, mais on la fit rasseoir. Ce fut pour hériter d’une question censée déboucher sur des indiscrétions matrimoniales :
Pour elle, le meilleur allait de pair avec le pire, les deux étaient indissociables, mais cette fois il était exclu qu’elle partage ça avec tout le monde. Elle leur trouva deux banalités à se mettre sous la dent ; ils savaient qu’elle ne jouait pas le jeu, elle savait qu’ils savaient, elle s’en fichait, ils durent s’en contenter.
Elle n’avait pas besoin de réfléchir pour établir ce qu’il y avait de pire et de meilleur avec Éric. Tout ça était désormais vieux de plus d’un quart de siècle et s’était produit au cours d’une randonnée organisée dans le Haut-Jura par les étudiants de licence, après les examens de juin. Nadège n’était qu’en première année, mais ils s’y étaient mis à trois pour l’inviter.
Elle se doutait de ce qu’ils avaient en tête. Jolie fille comme elle était, Nadège était sollicitée sans arrêt ; si elle avait voulu, elle ne serait pas restée seule cinq minutes. Pourtant elle n’avait pas d’amoureux à ce moment-là car pour l’heure, personne ne la motivait. Or la solitude lui allait très mal et commençait à lui peser. Quand elle se mettait à fantasmer en préparant une explication de textes ou en rédigeant une dissertation et qu’elle en arrivait au point où, incapable de se concentrer, elle devait s’arrêter de travailler pour se soulager, c’était signe qu’il était grand temps de trouver un partenaire. Mais que faire ? Ce n’étaient pas les candidats qui manquaient, c’était un homme qui sût lui plaire. En attendant, pourquoi ne serait-elle pas allée à cette sortie ? On verrait bien comment elle tournerait…
Elle tourna comme on pouvait s’y attendre. Nadège fut très entourée, déjà parce qu’il y avait moins de filles que de garçons, mais c’était surtout pour ses beaux cheveux châtains, longs et souples, pour son visage gracieux, ses jolis seins-pommes, sa bonne humeur et sa façon d’être, pleine de féminité. Il y avait encore autre chose.
À 19 ans Nadège n’est pas tombée de la dernière, elle fait la différence entre ce qui plait aux mâles et ce qui les motive. Son short en jean révèle des cuisses rondes et musclées, mais surtout, il moule gracieusement des formes un tantinet excessives. Un tantinet, façon de parler ! Une génétique fantaisiste l’a pourvue d’une taille ultra fine vissée sur des hanches extra larges, assorties d’une paire de fesses hautes, bombées et dodues. Bref, sur sa minceur la nature et le goût des douceurs ont greffé de bonnes cuisses et un cul si invitant qu’il en frise l’indécence.
Son cher et tendre ne s’en est jamais offusqué. Il aurait même tendance à en rajouter, vantant volontiers les moelleuses abondances de sa femme. À l’entendre, il paraît que le spectacle de Nadège déambulant en bikini sur une plage devrait être interdit aux moins de 16 ans ! Tant mieux, tant pis, elle déteste les maillots une pièce. Et puis même si elle en portait un, qu’est-ce ça changerait au roulis de ses hanches ? Dans sa prime jeunesse elle a été complexée par son physique, mais elle a vite compris que ses rondeurs lui attireraient toujours les attentions masculines, du moins tant qu’elle garderait son allure de mandoline, avec sa taille fine et son ventre plat. En fait, c’est ça l’impératif ! Ne pas prendre de ventre… Après, le choix est tout à elle : attirer est une chose, consentir en est une autre, garder est le vrai problème.
On marcha, on fit connaissance, on déjeuna sur l’herbe, le soir on prépara le campement, il faisait très bon mais on alluma un feu de bois, puis quelqu’un sortit une guitare, on chanta. Pendant ce temps, des quarts circulaient, une âme charitable ayant, supposait-elle, préparé du thé. Nadège s’aperçut que c’était un gin-orange du genre corsé : voilà qui annonçait franchement la couleur ! Elle ne s’en inquiéta pas ; elle se sentait en appétit et avait décidé de se laisser aller. Elle accepterait d’avoir de la compagnie cette nuit, pourvu qu’il s’agisse de François Bossi ou d’Éric Lemoine.
Ces deux-là lui plaisaient physiquement, en plus elle était loin de les trouver antipathiques, le premier plus souriant, le second plus ombrageux et secret. Et si un troisième larron se présentait ? Eh bien dans ce cas, ce serait non, voilà tout ! Cependant elle avait bon espoir : François s’étant montré très empressé toute la journée, elle ne doutait pas qu’il cherche à transformer son essai. Éric avait l’air beaucoup plus timide ; il s’était limité à quelques propos banals, à des regards insistants, à des frôlements silencieux, profitant aussi d’un passage délicat pour lui tendre une main secourable. Elle avait bien compris.
Elle plonge dans son quart et tète une gorgée. Pour l’heure Céline, une petite rouquine rondouillarde et rigolote, se laisse complaisamment lutiner par deux compères dont les intentions communautaires sont claires. Quelle audace ! Est-ce que Nadège oserait ? Grave question ! Oui, sans doute, mais pas avec n’importe qui et certainement pas avec ces deux blaireaux. En attendant, personne ne se décide à bouger dans sa direction. En achevant ce troisième quart de jus d’orange, bu pour le gin, elle décide sans fausse pudeur – entre Nadège et Nadège, ce n’est pas trop dur – qu’elle sera à celui des deux qui aura le courage de l’entreprendre.
François fit galamment les choses et dans une discrétion absolue, ce qui acheva de la charmer. À un certain point, elle dut se lever pour évacuer tout le liquide ingurgité ; elle était un peu partie et chancela. Il se précipita pour la soutenir et l’accompagna dans le sous-bois. Ils durent passer devant Éric, dont le regard était lourd de sous-entendus. Mon vieux il fallait te décider avant ! L’espace d’une seconde, une révélation se fit jour : c’était lui qu’elle voulait. Elle la chassa d’un revers de la main.
Ils ne revinrent qu’une bonne demi-heure plus tard, tendrement enlacés. Beaucoup ne remarquèrent rien, ou firent comme si de rien n’était. Elle nota d’ailleurs avec un petit sourire que la rouquine et ses deux assiégeants avaient disparu de la circulation.
De son côté, après quatre mois d’abstinence, elle avait refait l’amour avec délices. François s’était révélé un amant généreux qui lui avait donné toute satisfaction. D’abord, il l’avait couchée sur la mousse et avait su retarder son plaisir pour attendre le sien ; ensuite, dans un accès de vitalité qu’elle avait trouvé plutôt flatteur, il l’avait prise une seconde fois, dans la foulée. Pour l’occasion il l’avait retournée, la faisant mettre en appui sur les mains et les genoux, ce qui n’était pas pour la surprendre. Encore fou de désir, presque sans avoir débandé, massant passionnément les somptueuses rondeurs qui s’épanouissaient sous les reins cambrés, il l’avait vaillamment pilonnée. Elle n’avait jamais eu d’orgasme dans cette position, elle avait pourtant grandement apprécié l’énergie de la prestation, aussi vrai qu’elle adorait qu’on la désire très fort.
Ils s’étaient couchés côte à côte, dans une tente où, en théorie, on pouvait tenir à quatre. François s’endormit aussitôt. Amoureusement, Nadège regarda le beau profil de son nouvel ami, enchantée d’avoir rencontré ce beau garçon plein de fougue. À cause de la chaleur, la tente était ouverte, elle jeta un œil au dehors. Quatre solitaires continuaient à alimenter le feu, discutant à voix basse. Droit devant elle, les larges épaules d’Éric se détachaient à contre-jour. Soudain prise d’une grande tendresse, elle fut désolée pour eux, regrettant qu’ils restent à l’écart du bien-être des couples – et du trio – qui s’étaient formés.
Dans un demi-sommeil elle se prit à fantasmer, échafaudant furtivement quelque rôle de grande consolatrice : ça n’aurait pas coûté tant d’efforts et tout le monde aurait été heureux. Elle fut aussitôt scandalisée par ses propres pensées. Comment une fille « bien » pouvait-elle seulement imaginer ce genre de trucs ? Enfin, tant qu’elle était la seule à connaître l’intimité de ses pensées… Elle s’endormit à son tour.
Au cours de la nuit, elle ouvrit un œil. On l’avait touchée. Elle était tournée vers son nouveau chéri, la tête reposant sur son bras tendu, or une main était sur sa hanche. Elle se retourna d’un coup. Derrière elle, étendu sur le côté, la tête sur la main gauche, Éric la contemplait ; la main droite du garçon avait suivi son mouvement, quittant la hanche et glissant sur le ventre. Dans l’obscurité presque totale, elle perçut vaguement son sourire.
Elle sent son doigt se poser sur ses lèvres, puis il cherche sa main et la fait descendre jusqu’à ce qu’elle ait un vif mouvement de recul en rencontrant un sexe de belle taille : l’érection est royale. Ce type ne parlait pas beaucoup, mais il était un peu là. Et quel culot ! Elle regarde du côté de François ; il dort du sommeil du juste, respirant profondément. Éric n’a qu’à se pencher pour lui susurrer à l’oreille :
Apparemment, lui aussi la voyait dans le rôle de grande consolatrice dont elle rêvassait secrètement tout à l’heure ! Mais entre fantasme et réalité…
Depuis le début, elle s’est sentie attirée par Éric, mais il ne lui a fourni aucune vraie occasion de rapprochement. S’il s’était bougé au bon moment, elle n’aurait demandé qu’à partir s’isoler avec lui, mais ce qui était fait était fait, elle venait de se donner à un autre. La main du garçon descend sur sa cuisse. Une furieuse bataille se déroule dans l’esprit de Nadège, encore embrumé par le sommeil. Lorsque la main s’insinue délicatement dans la chaleur de ses petits secrets de fille, elle reçoit comme une décharge de foudre. Elle envisage de lutter, mais c’est juste pour la bonne cause : Que va-t-il penser de moi ensuite ?
Sans forces, elle tente vaguement de le repousser mais le cœur n’y est pas et elle ne parvient à rien de concluant. Lorsque des bisous silencieux s’écrasent dans son cou, elle fond et sent son vagin se dilater d’enthousiasme, se liquéfier de désir. Son corps est en train de la trahir, Éric ne peut que s’en apercevoir ; dès lors à quoi bon ? De la main elle cherche la queue magnifiquement bandée qu’elle a touchée tout à l’heure…
Sa sensualité l’emporta sur toute considération de dignité, de morale ou de bienséance. Nadège jeta son bonnet par-dessus les moulins et ouvrit les vannes en grand, sans plus penser aux conséquences. Aujourd’hui elle savait ce qui l’avait subjuguée. Ce n’était certes pas sa carrure et encore moins sa belle queue, tout bien bandée qu’elle fût. C’était son irrésistible ascendant, son esprit de décision, cette incroyable audace, l’envie qu’il avait d’elle et surtout – surtout – l’envie qu’elle avait de lui.
Il lui retira sa culotte avec une habileté consommée, puis la prit dans le silence le plus total avec une souplesse de fauve. Il n’en fallait pas moins, car le grand timide cachait bien son jeu et il tenait de la place ! Le loger dans le ventre accueillant d’une fille bien née ne posait évidemment aucun problème, mais le faire en toute discrétion et dans l’économie des mouvements, c’était une autre histoire. Elle était si désireuse de lui que, pendue à sa nuque, le nez dans son cou, ramant éperdument du bassin, elle parvint en un rien de temps à un orgasme qu’elle eut un mal fou à écraser. Il se retira sans avoir joui et, la queue en bataille, ramassant une couverture au passage, l’emmena hors de la tente, quasiment nue, vêtue de son seul T-shirt.
Il est peut-être trois heures du matin, le campement est silencieux, tout dort. Dans l’obscurité il l’entraîne près du feu mourant. Tandis qu’ils marchent dans le noir, elle sent sa main effleurer le bas de ses fesses grassouillettes qui vadrouillent librement en bas du T-shirt. Il la fait étendre, se couchant à son côté, toujours bandant superbement, lui caresse longuement le visage et dépose nombre de bisous dans son cou, ce qui la fait à nouveau mouiller comme une damnée.
Éric alors, lui susurre qu’il aimerait trop jouir dans ses grosses fesses. Elle s’en doute un peu. Depuis que la puberté l’a si bien pourvue, ses amants, tôt ou tard, ont exprimé le désir de se planter entre ses mappemondes.
Généralement elle y consent. Une fois bien préparée elle ne trouve pas l’exercice déplaisant, même s’il ne lui procure aucun vrai bonheur physique. En fait elle ne s’y livre que par affection, pour faire plaisir, parce qu’elle veut bien. Elle lui demande s’il a du lubrifiant.
Elle l’embrasse sur le nez :
Il entreprend de déposer des baisers à l’intérieur de ses cuisses, là où la chair est si tendre et la peau si douce. Puis il remonte jusqu’à sa fleur complètement ouverte, tellement baveuse que Nadège sent la fraîcheur de la nuit. Elle lui prend la tête à deux mains :
Elle s’étend à plat ventre et ouvre les cuisses aussi largement qu’elle peut. C’est pour lui faire plaisir. On n’y voit quasiment rien, mais elle sait que dans cette position, son gros derrière totalement relâché s’étale moelleusement en prenant des proportions énormes. La main d’Éric commence par des effleurements, comme pour suivre les contours, évaluer les masses, goûter les volumes, puis elle palpe plus franchement, malaxant en profondeur, les doigts s’enfonçant dans le dodu. Il se régale manifestement, tapotant, envoyant des chiquenaudes, faisant mouvoir sa chair du bout des doigts. Pour le faire enrager elle contracte ses muscles. Il chuchote :
Et dans un accès de bonne humeur, il fesse tout doucement le gros cul qui valse sous sa main ; il ne se lasse pas d’en savourer la souplesse et l’élasticité. Il la complimente à l’oreille, se gardant de tout commentaire graveleux ou grossier, ce dont elle lui est reconnaissante. Il lui souffle aussi qu’il a grande envie de la fesser pour de vrai ; il n’ose pas à cause du bruit. Elle cherche sa bouche dans le noir et l’embrasse tendrement, tandis que la main du garçon câline gentiment son sexe :
De fait, sa croupe rebondie et veloutée paraît appeler les claques ; elles tombent parfois dru, et même un peu trop à son goût ! Mais Nadège accepte de bonne grâce ce genre de sévices, pourvu qu’ils relèvent du désir et que son amant demeure tendre. L’année passée, elle a même à plusieurs reprises enduré le martinet : expérience bénigne mais assez cuisante. Pour son plaisir, les lanières cinglantes n’ont été d’aucun secours ; en revanche elle a surabondamment mouillé quand une main, redevenue câline, a étalé amoureusement la fraîcheur d’un onguent bienfaisant sur ses rondeurs en feu.
S’appuyant sur les bras pour ne pas lui infliger la totalité de son poids, Éric sent contre son ventre les volumes et la douceur de sa chair. En la pénétrant il bande comme un taureau de concours. Le ventre de Nadège accueille le sexe du garçon avec un petit bruit de clapotis. Elle est un peu honteuse de mouiller à ce point, tant est flagrante l’impudicité du désir féminin !
Est-ce la chaleur du corps masculin, la douceur et la force envoûtantes d’Éric, son souffle chaud dans son cou, son sexe lui-même, qui dilate délicieusement son vagin ? En dépit du fait qu’elle est immobilisée elle sent bientôt un nouvel orgasme monter et s’épanouir en feu d’artifice. Elle a les pires difficultés à rester discrète. Cette fois le garçon se laisse aller et pour le coup, s’enfonce aussi loin qu’il peut, écrasant sous lui les grosses fesses satinées. Elle n’en ressent que du bien-être…
Lorsqu’elle s’étendit à nouveau à côté de François qui ronflait tout doucement, elle était rompue ; l’aube pointait, et Nadège avait un rendez-vous pour ce même soir, à la pizzeria des quais. Elle aurait nagé dans le bonheur si une angoisse ne l’avait taraudée. À la question qu’est-ce que je dis à François ? Éric – le salaud ! – avait répondu avec un bisou et une simplicité désarmante :
Elle était prise au piège, mais décida de renvoyer à plus tard les affreux problèmes qu’elle voyait se profiler et sombra dans l’inconscience.
Au petit matin François, en pleine forme, la réveilla en fanfare. Elle émergea péniblement et envisagea la sombre réalité. Elle eut la langue levée pour lui dire qu’elle ne tenait aucunement à forniquer avec lui, mais comment lui raconter ce qui s’était produit, comment lui expliquer ce à quoi une jeune fille honorable dormant à ses côtés avait consenti durant la nuit, pendant que lui dormait du sommeil du juste, son devoir de mâle dûment et talentueusement accompli ? Bref, comment se refuser à lui ? Mal de tête ?
Mais il était déjà en pleine action, bandant fort, lui pétrissant une fesse et lui mordillant un mamelon. Affreux ! L’horreur ! Se traitant mentalement de vraie pute, Nadège opta pour lui accorder son petit bonheur dans un accès de pseudo-générosité qui avait tout de la lâcheté et renvoya les complications à plus tard. Toutefois son corps ne parut aucunement disposé à générer du plaisir. Elle ne tenta pas de feindre, lui soufflant qu’elle n’était pas du matin, mais qu’il pouvait en user à sa guise. C’était une erreur. Un refus s’imposait, elle ne tarderait pas à découvrir que sa luxurieuse tergiversation allait faire empirer les choses.
C’est ainsi qu’après avoir trompé François durant la nuit, elle trompa Éric au matin. Ce fut d’ailleurs pour la seule et unique fois dans leur vie commune.
Elle le lui raconta le soir-même, car son premier amant ne donnerait peut-être pas dans la discrétion et elle ne voulait pas que le second apprenne plus tard ses turpitudes, à la faveur d’un bavardage fortuit. Au demeurant, il lui semblait qu’au vu de la nature de ses entreprises de la nuit, celui-ci aurait eu mauvaise grâce à se plaindre. Elle avait « avisé » comme il disait si bien, voilà tout ! En fait il ouvrit de grands yeux, ajoutant seulement :
Elle plissa les yeux, incertaine sur la façon dont elle devait prendre le compliment.
Ce matin-là, elle prit François à part et lui raconta une histoire qui lui parut abracadabrante, mais elle n’avait pas trouvé mieux : avant lui, elle était avec Éric, ils s’étaient fâchés mais ils désiraient se remettre ensemble, il devait être compréhensif ; elle n’avait aucun regret pour ce qui s’était passé mais c’était fini. Ses traits s’affaissèrent, il se détourna, la tête basse. Puis il revint à la charge :
Il fronça les sourcils et prit un air franchement dégoûté :
Elle préféra ne rien répondre et garder la tête basse, mais elle sentit que l’abattement se changeait en colère :
Il lui tourna le dos. Elle se dit qu’elle ne l’avait pas volé ; elle avait été bien nulle sur ce coup-là… Elle n’osa plus jamais le regarder en face, cette forfaiture resta l’une des pires hontes de sa vie.
Le soir, brisée par les émotions et les efforts fournis au cours de la randonnée, elle prend quand même un bain et se refait une beauté avant de partir à son rendez-vous. Dernier coup d’œil à la glace : le maquillage ? De l’ongle, écarquillant les paupières, elle enlève un soupçon d’eye-liner excédentaire. Les cheveux ? Elle arrange légèrement une mèche brune du bout des doigts.
Elle recule de deux pas pour un regard d’ensemble ; elle a choisi un style sexy-chic qui devrait épater son homme : chemisier blanc et tailleur noir, son plus bel ensemble. En réalité ce n’est pas un tailleur car pour s’habiller, son gros derrière est une malédiction ! Vous irez chercher une veste en 38 assortie à une jupe en 44 ! Non, elle a juste eu la chance de mettre la main sur un haut et un bas qui étaient miraculeusement compatibles. Seulement voilà, prise par le stress des examens, Nadège a abusé du chocolat et a pris trois kilos. Elle a bien l’intention de les perdre, mais pour l’heure, ses hanches font littéralement péter les coutures de la jupe droite. Elle regarde le miroir en se tordant le cou ! Mon Dieu ! Un vrai cul de jument de brasseur ! Et avec cette jupe ultra moulante… Est-ce bien raisonnable, pour une fille, de mettre ainsi ses richesses à l’étal ? Heureusement que l’effet est atténué par la couleur. Se balader comme ça dans une jupe claire, ce serait d’une vulgarité sans nom !
Après la pizza ils rentrèrent étroitement enlacés, s’arrêtant tous les trente mètres pour un tendre et profond baiser. Et puis brusquement, comme ça, en pleine rue, elle se mit à jouer. Elle le bouscula puis s’échappa, il la poursuivit, elle se défila puis tenta à nouveau de s’évader, mais handicapée par ses escarpins et sa jupe étroite, elle fut presque aussitôt reprise. De toute manière elle aurait été bien en peine de résister aux bras qui la soulevaient de terre comme si elle avait été une petite fille. Se prenant au jeu elle fit mine de le défier, lui martelant les pectoraux de quelques bons coups de ses petits poings.
Ils étaient arrivés devant chez lui ; n’eussent été ses éclats de rire, les voisins auraient pu s’y tromper. Rigolard, il se laissait faire. Il la saisit ; abusant de sa bienveillance, elle osa le mordre, et fort ! Surpris il la lâcha, considéra un instant les yeux brillants de la fille, se massant l’épaule endolorie. Elle supposa qu’elle n’allait pas s’en tirer à bon compte et prévoyait déjà que ça allait être la fête à son gros cul. Tant mieux ! Mais non, il resta doux et joueur.
Un peu émue, elle rendit les armes en venant se blottir contre lui, se laissa enlever et nicha le visage dans son cou. Elle était toute à lui, il pouvait disposer d’elle à son gré. En l’emportant à l’étage dans ses bras, il réclama vengeance à voix basse et lui promit tous les tourments de l’enfer. Elle se contenta de susurrer, en lui mordillant le lobe de l’oreille :
Il la fit jouir de mille façons, jusqu’au milieu de la nuit. Lorsqu’il se mit à évoquer certaines variations, elle se laissa complaisamment fesser, puis sortit de son sac à main un flacon d’huile de massage et un autre de lubrifiant, qu’elle avait elle-même apportés. Elle lui parla aussi du martinet. En fin de compte, quitte à faire circuler le sang, elle préférait ça aux claques.
Nadège se réveilla assez tôt, le bas-ventre tendu par l’envie brûlante d’être prise. Éric dormait profondément, nu sur le lit.
Sous ses paupières ses yeux roulent ; il rêve et son érection est impeccable. Elle résiste à l’envie de le réveiller ; le vaillant guerrier a droit au repos, surtout au vu des prouesses accomplies cette nuit, mais elle espère bien qu’à son réveil il sera au sommet de sa forme… Elle a un sourire attendri en voyant que sa barbe a poussé. Le beau gosse a un air plus viril comme ça. Elle écarte une mèche sur son front, puis contemple le grand corps sportif. Comme fille elle serait plutôt du genre dynamique et costaud, mais hier soir, perchée sur ses hauts talons, engoncée dans sa jupe, elle s’est sentie sans défense, lente, grasse et molle. Pourtant c’est ainsi qu’il la veut, c’est ainsi qu’elle lui plait, c’est ainsi qu’à son contact, cette belle queue prend une consistance de piquet de chantier. Dans une imperceptible caresse, elle ne fait qu’envelopper de la bouche le sexe épais. Elle doit se faire violence pour le libérer. En revanche, comme elle se sent le vagin complètement inondé, elle se masturbe assise, les jambes en tailleur, en couvant son mâle des yeux.
Il ne faut pas trente secondes avant que le plaisir se mette à monter. D’ordinaire elle fait un peu traîner les choses, histoire de louvoyer dans ses sensations, mais là c’est d’une telle violence qu’elle ne cherche pas à résister. Après l’explosion, c’est à peine si elle fait une pause. Elle change juste de position, approchant son visage du sien jusqu’à le toucher. Elle entend sa respiration profonde et régulière. Tout en se caressant, elle pose une main très légère sur le cou du garçon et sent nettement les battements tranquilles de son cœur. Elle s’offre un second orgasme démentiel, roulant de l’autre côté pour ne pas le réveiller.
Avec une pareille faim au ventre elle aurait pu continuer très longtemps. Elle était la mieux placée pour savoir jusqu’à quelles extrémités sa vigueur de fille pouvait la mener et il y avait des jours, comme aujourd’hui, où l’endurance de la féminité prenait des allures de fatalité. Mais somme toute, ces plaisirs solitaires en série ne lui étaient pas d’un grand secours, ce n’était qu’un pis-aller. C’est de lui dont elle avait besoin, de ses muscles, de sa grosse queue, de sa barbe qui allait la piquer tout à l’heure, de sa force, de sa douceur, de ses regards, de sa voix, de sa bouche, de ses grandes mains. Au fond le plaisir en soi, isolé du reste, ne comptait pas plus que ça. Qu’est-ce que c’était, comparé à sa chaleur et au contact de sa peau ? Elle décida de l’attendre et pour en finir, se posa sur le bidet, rinçant son minou poisseux à l’eau froide.
Le remède ne soigna pas sa tête, qui demeura pleine d’Éric et noyée dans le sexe… En préparant le café elle s’interroge. Folle amoureuse ou folle du cul ? Heureusement sa vie de femme, avec tous ses petits secrets, ne concerne qu’elle. L’inavouable restera inavoué, du moins tant qu’elle en décidera ainsi.
Elle ouvre la porte-fenêtre de la cuisine et se tire une chaise devant. Elle s’assied les cuisses largement écartées, magnifiquement impudique. Elle s’en balance, car il n’y a pas de vis-à-vis et strictement rien à voir : l’ouverture donne sur le mur nu d’un atelier, à peine éclairé en son sommet par le soleil matinal. En réalité, Nadège ne regarde rien, elle rêvasse d’un magnifique paysage illuminé par les couleurs de l’aurore. Elle a trouvé le mec de sa vie, pour un peu elle hurlerait de joie. En buvant son café au lait elle tiraille machinalement vers le haut son sexe grand ouvert. Pour ne pas changer elle est pleine de mouille ; elle n’en peut plus d’attendre, ça tourne au supplice. Pourvu qu’Éric se réveille vite !
Huit mois plus tard ils devinrent mari et femme. Elle n’était pas enceinte, c’était juste l’incapacité où ils se trouvaient, totale et réciproque, de vivre l’un sans l’autre. Le jour où elle lui suggéra de peupler ses hanches spacieuses il la regarda longuement dans les yeux, l’air ébahi ; puis il la serra fort dans ses bras et l’embrassa tendrement. Le temps de voir son ventre se remplir de vie, elle donna le jour à une magnifique petite fille.
Quelques temps après, tandis que celle-ci tirait goulûment sur un gros nichon plein de lait sous le regard orgueilleux du jeune papa, les pensées de Nadège vagabondaient. Elle est en train de penser que suite à sa grossesse, elle a encore huit kilos à perdre. Évidemment ses cuisses et ses fesses en ont absorbé une part consistante, ce qui est loin de déplaire à son mari, mais sa silhouette s’est alourdie, il faut les éliminer. Elle s’y mettra dès que le bébé sera sevré. D’ailleurs où est l’intérêt d’avoir un gros cul, si l’on est grosse de partout ? Non, choisir un homme pour la vie, c’est comme relever un défi. Elle prendra soin d’elle, de lui aussi, et fera tout ce qu’il faut pour qu’il continue à bander très fort, aussi souvent qu’il leur viendra des envies et jusqu’à la fin des temps.
Elle pense tout à coup que lors de cette fameuse nuit, si elle n’avait pas joué les scandaleuses, jetant sa vertu aux orties, si elle n’avait pas osé se conduire comme la dernière des garces, elle et lui seraient passés à côté du bonheur. À quoi tiennent donc les choses ?