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n° 16450Fiche technique32120 caractères32120
Temps de lecture estimé : 19 mn
10/10/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  Un coup de foudre dans un avion, c'est dangereux !
Critères:  fh inconnu amour cunnilingu pénétratio
Auteur : Poterne            Envoi mini-message
À 10.000 mètres d'altitude

J’observe ma voisine, elle dort du sommeil du juste, sa tête blonde appuyée sur un coussin calé contre le hublot. L’airbus d’Air-France vole tranquillement dans le noir vers notre destination : Nairobi, capitale du Kenya, où je dois rencontrer un client. Nous avons quitté Roissy il y a de cela quatre heures. La nuit est tombée depuis peu.


Après nous avoir servi le dîner, l’équipage a baissé la température. C’est radical, ça provoque le sommeil, je le sais grâce à une confidence d’un ami steward. Je regarde autour de moi, presque tout le monde dort, à part quelques insomniaques comme moi. J’essaye de regarder le film mais l’écran est vraiment trop petit et la qualité de l’image désastreuse. Je prends mon bouquin, mais je n’accroche pas, l’histoire est insignifiante. Il ne me reste plus qu’à regarder ma voisine. Au départ, elle s’est installée après moi en me demandant de me lever, car j’étais déjà assis côté couloir. Elle m’a frôlé et j’ai senti son parfum capiteux et certainement très cher. Elle s’est excusée en souriant, mais n’a pas voulu entamer une discussion malgré deux ou trois sollicitations de ma part. Quand on vous répond seulement par oui ou par non, ça veut dire ce que ça veut dire !


Qu’elle âge a-t-elle ? Trente ans ? Non, moins, son élégance la vieillit ; allez, je dirais vingt-sept ans ! Cinq ans de moins que moi. Elle est française, elle le parle sans accent ! Elle est grande, presque comme moi, peut-être un peu moins, donc un mètre quatre-vingt. Elle serait parfaite ; à chaque fois que je sors avec une fille, je la trouve petite et je dois me baisser pour l’embrasser sans parler des problèmes que cela pose au lit ! Je regarde ses longues jambes et son bassin moulé dans un jean délavé, elle est grande, mais elle a des formes. Un physique d’athlète, mais une athlète avec des seins, ce qui est rare. Je vois sa poitrine pleine se soulever sous son chemisier en rythme avec sa respiration, je crois même deviner les petites bosses que font ses pointes sous le tissu, mais je ne suis pas sûr. Je me rappelle une expression de mon père commentant le physique d’une femme sur la plage : « Quelle belle plante, elle tient debout celle-là ! »


Tenir cette belle inconnue dans mes bras… Je n’aurais pas peur de la serrer de la caresser, je suis sûr qu’elle aussi me serrerait vigoureusement, ce serait… Mais bon, je divague, du calme. Il faut dire que cette promiscuité est vraiment très forte, elle dort juste à côté de moi dans la pénombre et je peux la regarder à ma guise. Je scrute ses mains : pas d’alliance, aucun autre bijou d’ailleurs, ah si ! Elle porte deux petites perles nacrées aux oreilles. Ses cheveux blonds mi-longs sont tirés en arrière en queue de cheval découvrant parfaitement son visage aux pommettes saillantes. Mais elle n’est pas vraiment blonde, j’entrevois quelques racines plus sombres. Donc elle doit être châtain clair et elle a un très bon coiffeur ! Son nez, peut-être un peu fort, lui donne de la présence, ses… Je remarque un minuscule filet de salive au coin de sa bouche ! Quand on dort cela arrive, dormir c’est intime, mais voilà je suis à côté d’elle et je la vois et viole un peu sa « privacy ». Je suis un peu voyeur et j’ai un peu honte, j’arrête ! Je me tourne et finalement me sens partir dans les bras de Morphée.


Je sors du sommeil en sursaut, je sens l’avion qui se balance durement, « ding ! » le signal nous intimant d’attacher nos ceintures s’allume ! « Nous traversons une zone de turbulence, etc. ».

Une hôtesse se dépêche de rejoindre l’avant de l’avion d’un pas rapide et décidé ! Je n’aime pas trop ça. Tout d’un coup je sens mon estomac remonter dans ma gorge, l’avion s’enfonce brutalement dans un trou d’air. Normalement ça dure deux à trois secondes, mais là c’est plus long, beaucoup plus long. J’entends quelques cris féminins de panique, puis brusquement l’avion semble rebondir et cette fois je me sens écrasé sur mon siège. J’ai l’impression que nous sommes dans un 4x4 lancé à pleine vitesse sur une piste défoncée, ça bouge dans tous les sens. Je sens ma main droite écrasée, je me tourne c’est ma voisine, elle est en pleurs, elle semble terrifiée, en proie à une panique indescriptible.



Elle n’est pas la seule à crier et je suis certainement aussi terrifié qu’elle, mais je le montre moins. Je me dis : des turbulences, ce n’est pas la première fois, c’est normal, tu as l’habitude, tu prends souvent l’avion ! Enfin cette fois… Je regarde ma voisine et essaye de la calmer, quelques masques à oxygène tombent, pas tous, des compartiments s’ouvrent et des bagages chutent. C’est vraiment « flippant » !



Elle se colle à moi, m’enlace et pleure dans mon cou. Une fille chaude et jolie en larmes contre moi, je ne peux m’empêcher de la serrer !



Oui, enfin là, elle a vraiment perdu sa retenue, malgré la situation, je suis vraiment surpris d’entendre de telles paroles sortir d’une bouche si distinguée.

Puis tout à coup c’est fini, plus rien ! L’avion poursuit sa route, comme si de rien n’était, sans bruit et sans secousse. J’entends quelques pleurs puis quelques applaudissements. Les hôtesses se détachent, se lèvent et commencent à rassurer les passagers et remettre les bagages à leurs places. Ma voisine se relève doucement, son rimmel a coulé un peu, elle essuie ses larmes et me regarde.



J’aurais pu lui dire « ce n’est pas tous les jours qu’une femme magnifique me saute au cou, se colle contre moi et pleure dans mon cou en cherchant du réconfort ! », mais non, ce serait déplacé !





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Avec tous les autres passagers hagards nous nous retrouvons dans une espèce de hangar en train d’attendre les bus qui nous porteront à l’hôtel. Céline ne me lâche pas, elle semble un peu perdue ! J’essaye de la rassurer :



Je lui fais signe que non, je regarde autour de moi, pas de magasin ouvert, c’est normal à cette heure ! J’en demande une à un autre passager qui semble lui aussi en état de choc, il me l’offre volontiers : « Après ce qu’il s’est passé ! ». Je l’allume et retrouve Céline pour la lui donner !



Elle aspire deux goulées puis me la tend, coincée entre ses longs doigts. Une petite empreinte rose se détache sur le filtre. Elle s’en aperçoit ! Mais je lui fais un petit signe avec les yeux « Ce n’est pas grave ! » l’air de dire « avec vous rien ne me dérange ! » et j’avale un long nuage de fumée. Je ne suis plus habitué, avec la fatigue et surtout le stress, la tête me tourne tout de suite. Elle met sa main sur mon bras.



Dans le bus, assise à côté de moi Céline s’est appuyée contre moi et presque endormie. Nous ne voyons rien ; sans lune, la nuit est noire comme de l’encre et comme dans toutes les villes du tiers-monde, il n’y a presque aucune lumière. Après quarante minutes de trajet sur une route défoncée, nous arrivons à l’hôtel, il est moderne et de bonne catégorie, me semble-t-il. On nous distribue les cartes magnétiques des chambres, notre accompagnateur nous avertit que dans cinq heures nous pourrons aller déjeuner et nous aurons d’autres informations sur le départ de notre vol.


Céline est au troisième et moi au quatrième étage. Vu la file d’attente aux ascenseurs, nous décidons d’un commun accord de prendre les escaliers. Au moment de nous séparer, elle m’embrasse sur la joue.



Je prends sa main et lui réponds :



Nous entendons l’appel à la prière d’un muezzin et nous sursautons. Le minaret doit être très près, car le volume est très fort. Moi j’ai toujours aimé ça, je voyage souvent dans les pays musulmans à cause de mon travail, mais aussi pour mon plaisir. Elle, par contre, semble un peu effrayée.





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Voilà maintenant presque une minute que nous nous tenons debout l’un en face de l’autre, pas très loin, juste cinquante centimètres. Nous nous regardons sans bouger, nous ne nous touchons pas, nous ne nous embrassons pas, chacun de nous attend que l’autre fasse quelque chose. Mon cœur bat à tout rompre, elle aussi semble avoir le souffle court.


Je l’ai rejointe après avoir pris une douche. Elle est toujours vêtue de la même façon, mais ses épais cheveux sont encore humides et ne sont plus attachés. Elle n’est pas restée en peignoir, mais non bien-sûr, suis-je bête. Cela aurait été incongru.

Nous sommes proches, intimes, nous partageons une situation extraordinaire. Je me décide enfin et je m’approche d’elle tout en regardant ses yeux gris. Son regard m’intimide, mais mes inhibitions se sont évaporées.


Je tends la main vers son visage et la pose sur sa joue, elle penche la tête pour l’appuyer contre ma paume. Une fois près d’elle, mes yeux se baissent vers l’ouverture de son chemisier sombre où j’aperçois la naissance de ses seins qui se soulèvent doucement au rythme de sa respiration qui se fait de plus en plus oppressante. Elle a très bien capté le changement de direction de mon regard. Calmement ses doigts ouvrent les premiers boutons et je découvre la fine dentelle de son soutien-gorge noir. D’un geste je lui intime de s’arrêter. Ma main s’introduit entre les pans de son chemisier et emprisonne lentement son sein droit, les broderies du tissu crissent dans ma paume, c’est chaud, souple et accueillant. Sous l’étoffe, je sens sa pointe durcir ce qui me provoque une décharge électrique dans tout le corps. Toujours sous son chemisier, ma main se glisse dans son dos, sur sa peau nue, je l’attire, je la plaque vigoureusement contre moi.


Ses bras se nouent autour de mon cou et nos lèvres se collent l’une à l’autre, je sens une petite langue pénétrer dans ma bouche et jouer avec la mienne. Nous nous embrassons avec un abandon quasi animal. Je quitte sa bouche pour embrasser ses joues, son cou, ses oreilles puis je retourne vers ses lèvres avides. Elle veut m’attirer vers le lit, mais je résiste et tombe à genoux sur la moquette. J’ouvre la ceinture et les boutons de son jean un à un. Je découvre une culotte noire assortie à son soutien-gorge. Je remarque un petit tatouage représentant un papillon sur le côté juste en-dessous de la ceinture. Déjà, mon visage se colle contre son pubis bombé, ses mains se posent sur l’arrière de ma tête qu’elle appuie contre elle, je sens une douce toison sous le tissu soyeux.


Je cherche à embrasser la peau tendre sur ses cuisses à la lisière de sa culotte, mais son pantalon m’en empêche ! J’engage mes pouces à l’intérieur du jean sur sa taille et essaye de le tirer vers le bas, mais non, il est vraiment trop moulant, pourtant elle se tortille pour m’aider. Puis d’un coup elle recule, enlève complètement son chemisier, baisse le jean et l’enlève, une jambe après l’autre, puis en l’abandonnant par terre, s’allonge de tout son long sur le lit.


Elle est vraiment très belle et ses jambes interminables, je reste en admiration. En voyant que je la regarde, elle repousse le dessus de lit et s’en couvre. Je me déshabille ne gardant que mon sous-vêtement et m’allonge à côté d’elle. Je repousse doucement le dessus de lit me rapproche et me penche vers elle pour embrasser longuement ses lèvres humides. Je la découvre complètement et mes baisers descendent plus bas. Elle se relève doucement pour dégrafer son soutien-gorge et libérer ses seins qui s’étalent légèrement quand elle se recouche sur le dos. Sa poitrine plus blanche contraste avec le reste de son corps bronzé, je distingue très bien la forme du bikini. Ses aréoles sont larges et foncées tandis que ses mamelons se dressent sous mes caresses et mes baisers. C’est chaud tendre et ferme à la fois, j’ai envie de m’y perdre, mais je sens Céline qui pousse ma tête vers le bas de son corps. Tandis que j’embrasse son nombril, les muscles de son ventre se tendent. Mes doigts cherchent à se glissent sous sa culotte, elle se met à trembler et se retourne brutalement comme pour me fuir.



Elle s’allonge sur le ventre. Je regarde ses fesses bombées qui se contractent, imparfaitement cachées par l’échancrure du slip. Mes mains s’attardent avec des caresses sur son dos, puis je lui retire doucement son sous-vêtement en le faisant glisser le long de ses jambes. Elle m’aide en se soulevant un peu et se retourne sur le dos en ouvrant légèrement les jambes afin de m’offrir une vue précise de son sexe. Sa légère toison est parfaitement rasée sur les côtés et je distingue une longue fente parfaitement fermée par ses grandes lèvres. Elle me demande :



Je joins l’acte aux paroles et mon caleçon vole dans la chambre découvrant mon sexe tendu vers elle. À genoux entre ses jambes, j’explore tous les recoins de son intimité avec mes lèvres. Son souffle devient de plus en plus court, son bassin dodeline de gauche à droite, de bas en haut. Ses mains s’accrochent à mes cheveux et me tirent vers son visage, je m’allonge complètement sur elle et nos bouches s’unissent à nouveau, nos dents s’entrechoquent. Elle attrape ma virilité qu’elle présente à l’entrée de son sexe, je me soulève un peu pour l’aider. Elle me frotte contre elle, puis avec sa main dans mon dos m’invite à la pénétrer. C’est brûlant, humide et accueillant. Après quelques petites poussées, je m’enfonce complètement en elle tandis qu’elle croise ses jambes dans mon dos. Et là nous perdons le contrôle de nous-mêmes, nos mouvements s’accélèrent, nous gémissons en cadence, j’ai envie de me fondre en elle et je la serre de toutes mes forces. Nos corps roulent sur le lit et nous tombons par terre !


Le lit étant très haut, la chute est brutale et sépare notre étreinte. Nous rions de surprise, j’ai un peu mal au coccyx et me relève doucement. Céline s’agenouille sur le bord du lit et me présente ses fesses fermes entre lesquelles, son sexe humide s’offre à moi. Je me positionne debout derrière elle et la pénètre. Notre étreinte ne dure pas très longtemps, car la lubricité de la position accélère mon orgasme. Je ne suis pas sûr qu’elle ait joui, mais nous nous écroulons ensemble sur le lit le souffle court.





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Le jour suivant, après être arrivé à mon hôtel dans le quartier des affaires à Nairobi, j’ai réussi à dormir trois heures avant mon rendez-vous. Il faut dire que ces dernières vingt-quatre heures, je n’ai pas pu beaucoup me reposer, les quelques heures passées avec Céline ont été mémorables. Mais rien n’y a fait, elle n’a pas voulu me parler d’elle et après avoir récupéré son bagage, elle m’a quitté avec un petit geste de la main très discret. Dans l’avion je lui ai demandé si je pouvais la revoir mais sa réponse m’a laissé sans espoir :



Bon ! J’essaye de penser à autre chose mais c’est difficile, mes pensées vont vers elle tout le temps ! Suis-je amoureux ? Déjà ? Pour me rassurer je me dis que c’est son corps, ses seins, ses lèvres qui me manquent ! Évidement elle a quelqu’un, une fille comme ça ne reste pas seule !


Je retrouve mon client, Robert Stringle, un Anglais que j’ai connu à la fac, il faisait Erasmus. J’ai un peu gardé le contact et maintenant c’est mon client. Il doit m’acheter du matériel pour son entreprise implantée à Nairobi. Après quelques effusions et quelques souvenirs (pas trop, car sa prétention m’a toujours un peu tapé sur les nerfs) nous parlons business et nous signons les contrats. Je lui dis que je repars après-demain, car j’ai un autre client à voir. Il m’invite à sortir avec lui, il connaît des boîtes et nous irons faire la bringue comme quelques années auparavant à Paris. N’ayant rien d’autre à faire j’accepte, comme ça je ne penserais pas à Céline !




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Je suis à moitié ivre, il est deux heures du matin, Robert et moi nous nous dirigeons vers notre troisième boîte pour un dernier verre. Nous entrons dans un club sombre, de la musique africaine se déverse doucement, Robert parle avec une serveuse qui nous accompagne dans une alcôve où nous nous affalons dans de grands fauteuils. Nous commandons deux pur-malt : « histoire de se finir », me dit-il. Je ne comprends plus grand-chose, la fatigue et l’alcool c’est terrible quand on mélange les deux ! Soudain, deux filles entrent et ferment des rideaux derrière elles. Noires comme la nuit elles nous demandent si elles peuvent s’asseoir avec nous ? Voyant mon étonnement Robert me dit :



Il invite les filles à nous rejoindre, l’une d’elle vient s’asseoir sur ses genoux et l’embrasse à pleine bouche. L’autre, plus timide, s’approche de moi et tourne sur elle-même pour que je puisse la regarder malgré le peu de lumière. Elle se trémousse doucement avec la musique et commence à se déshabiller, elle est jolie avec des traits fins, comme souvent en Afrique de l’est, mais à son maquillage outrancier et ses vêtements vulgaires, on reconnaît une prostituée.


Je regarde son corps fin et son sexe complètement imberbe. Malgré l’alcool, je sens une chaleur monter dans mon corps, je lui prends la main et commence à l’embrasser, mes mains se perdent sur sa peau incroyablement douce. Soudain, des scrupules me bloquent presque immédiatement, le désir cède à la gêne et à l’embarras. Je me lève pour l’arrêter et lui tends un verre. Plus jeune, il m’est arrivé de coucher avec une prostituée, je ne suis pas un moraliste, mais là non, c’est vraiment trop glauque et cette fille quel âge a-t-elle ? Je crois qu’elle est majeure, mais comment en être sûr ? Je repense à Céline, si je pouvais être avec elle ! Je regarde Robert, sa fille, elle aussi nue comme un ver, a entrepris une fellation. Je le secoue un peu et lui fais signe que je vais au bar. Il me répond :



J’invite ma fille à sortir de l’alcôve, mais Robert me dit qu’il la garde elle aussi, autant en profiter !


Une heure plus tard Robert me réveille, je me suis endormi dans un fauteuil. Nous sortons de la boîte et il me ramène à l’hôtel en répétant plusieurs fois que demain soir je suis invité à une soirée chez lui où je pourrai rencontrer de nombreux clients potentiels. Il glisse dans ma poche un petit billet.



Je lève le pouce ! Vingt minutes plus tard, je m’écroule dans mon lit.




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Le lendemain matin, malgré ma gueule de bois, j’expédie mon rendez-vous. Sans grand succès d’ailleurs, car le client est trop exigeant et avec ma gueule de bois… Je retourne à l’hôtel pour finalement bien me reposer. À mon réveil je me sens nettement mieux, je prends une douche et me prépare pour la soirée chez Robert. Une chemise blanche, une veste, je glisse une cravate dans ma poche, on ne sait jamais ! À 19 heures, je sors de l’hôtel, hèle un taxi et lui donne le papier avec l’adresse. Nous sortons du quartier des affaires vers les collines environnantes.


À l’arrivée, le taxi rentre dans le parc, plusieurs voitures me précèdent, deux boys en uniforme ouvrent les portes et invitent les passagers à entrer dans la villa. La nuit est éclairée par de nombreuses torches et lumières tamisées. Je ne peux m’empêcher de siffler tout bas en découvrant la propriété de mon client, j’imagine que ses affaires marchent bien ! En entrant, on m’offre une coupe de champagne, je goûte, mais je devine tout de suite que ce n’est qu’un vulgaire mousseux. J’erre un peu au milieu des invités en saluant par de petits signes de tête, je cherche Robert, soudain je l’aperçois de dos en train de discuter avec un groupe de personnes. Je m’approche et lui tape sur l’épaule, il se retourne me serre la main et m’invite à entrer dans son cercle.



Il fait les présentations, ce sont principalement des fonctionnaires africains avec leurs femmes et un couple d’Anglais d’un certain âge, puis il se retourne et s’adresse à une femme en train de discuter avec d’autres personnes.



Une grande blonde arrive dans le cercle.



Mon cœur s’arrête. C’est elle !


Toujours aussi ravissante, elle porte une courte et légère robe cintrée à la taille, avec son chignon et ses talons elle est maintenant plus grande que moi. L’adrénaline coule dans mes veines, je sens mon estomac se nouer et je reste sans voix. Voyant mon trouble, elle prend la parole.



Céline se met alors à raconter son aventure à ses hôtes en omettant bien-sûr quelques détails. Je suis très embarrassé et j’évite de la regarder trop ostensiblement, mais c’est plus fort que moi, cette femme a effet incroyable sur moi.


Plus tard je dîne à leur table, elle est assise en face de moi, plusieurs fois j’intercepte ses regards. Robert boit beaucoup, j’aperçois Céline qui lui fait signe d’arrêter, mais rien n’y fait, il enfile les verres de vin et ses discours et ses rires sont de plus en plus forts. Quelle santé, après la cuite d’hier au soir !


Deux heures plus tard je les ai perdus de vue, je discute en français avec un jeune couple de diplomates Ivoiriens. Soudain je la vois seule qui sort sur une terrasse en me faisant signe, je m’excuse auprès de mes interlocuteurs et me précipite vers la porte-fenêtre pour la rejoindre. Elle s’approche de moi et me prends la main.



Elle pose ma main sur son sein.



Je me penche pour l’embrasser, mais elle se défile et me fait signe de la suivre dans le jardin. Nous marchons sur du gazon très épais, longeons la piscine et nous nous retrouvons devant une petite cabane aménagée où nous entrons. De nouveau j’essaye de la prendre dans mes bras, mais elle se défile en riant. Elle soulève un peu sa robe pour que j’aperçoive sa culotte en teinte avec sa robe. Puis je l’attrape et nous nous écroulons dans un grand canapé de jardin. Cette fille embrase mes sens, elle est irrésistible, je dévore ses lèvres, son cou, ses yeux. J’ouvre les premiers boutons de sa robe et embrasse ses seins généreux à pleine bouche après avoir écarté le soutien-gorge. Ma main droite court sur sa peau lisse et chaude et se glisse sous le tissu de dentelle qui cache son intimité. Elle remonte sa robe et se tortille pour retirer sa culotte, tandis que j’ouvre mon pantalon puis, de nouveau, je m’écroule sur elle en la pénétrant presque brutalement. Nous savons que nous avons très peu de temps, notre accouplement est rapide et un plaisir violent nous secoue.

Elle me serre contre elle.



Elle se lève, renfile sa culotte, se rajuste, me plaque un petit baiser sur les lèvres et me regarde préoccupée.



Je le lui donne



Elle reste pensive avec un long silence.



Elle disparaît dans le noir. Quinze minutes se sont écoulées depuis que je l’ai rejointe sur la terrasse, un record ? Je regarde la porte entrouverte de la cabane par où elle a disparu, c’était un rêve, un fantôme, cette fille n’existe pas ? Elle ne m’a laissé encore presque aucun espoir et c’est très dur à accepter.


Je retourne à la villa et la cherche des yeux, il n’y a plus beaucoup de monde. Je demande à un des boys où est la patronne, mais il me répond qu’elle est allée rejoindre monsieur dans sa chambre. Je lui demande de m’appeler un taxi et retourne piteusement à mon hôtel, le cœur gros !




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Deux semaines se sont écoulées depuis mon retour à Paris et je pense toujours à Céline, je repasse dans ma tête chaque minute passée avec elle, c’est une fixation, je suis amoureux comme un adolescent, le pire c’est que je ne peux qu’espérer. Toujours pas de mail, j’ai écrit une lettre à Robert afin de le remercier pour la soirée en prenant soin de l’adresser à Mr et Mrs Sterling, ainsi elle lira peut-être mon adresse et pourrait me répondre. J’ai trouvé son compte Facebook, ai copié et imprimé les deux photos visibles puis lui ai envoyé une demande d’amitié, mais ça ne veut pas dire grand-chose ! Je regarde mon ordinateur plusieurs fois par jour et scrute ma boîte aux lettres chaque matin.


Rien ! Pour elle je n’existe plus, il faut me faire une raison. J’imagine des plans incroyables, je retourne à Nairobi et lui demande de divorcer et de m’épouser. N’importe quoi ! C’est désespérant. Elle avait quand même demandé mon adresse, mais c’était avant qu’elle me demande de l’oublier !


Ce matin une nouvelle fois j’ouvre mon ordinateur personnel et je regarde mes mails. Rien bien-sûr ! Mon boss et ami Simon passe la tête par la porte de mon bureau, me fait signe et entre d’un pas décidé !



Je reste sans voix.



Soudain j’entends un petit bruit, un mail est arrivé, je détourne la tête de Simon et regarde mon écran. celine. stringle@… C’est elle, mon cœur bondit, j’ouvre le message :


<div class='tab1'>Demain 18 heures 30 Roissy Terminal 2 vol AF 240 de Nairobi, j’espère t’y voir, je suis libre. Céline