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n° 16465Fiche technique49259 caractères49259
Temps de lecture estimé : 29 mn
21/10/14
Résumé:  Elle a un jeune amant. Histoire bien banale. Mais elle découvre que cet amant n'est pas exclusif et qu'elle le partage sans le savoir avec quelqu'un d'autre.
Critères:  hh fhh hbi fplusag cocus vengeance fellation cunnilingu pénétratio hsodo bondage baillon yeuxbandés confession
Auteur : Roby      
Méli-Mélo

Le silence de la nuit est orchestré par le tic-tac de la franc-comtoise du salon. C’est dingue comme le bruit porte ; pourtant tout un couloir nous en sépare. Trois heures sonnent. Les chiffres lumineux de mon réveil me confirment que je suis encore partie pour une nuit d’insomnie, la troisième. Le matin je vais encore avoir une tête de zombie et il va falloir que je me justifie.


Des problèmes à mon travail, pour mon mari, lui qui dort tranquillement à mon côté.

Des problèmes avec mon mari, comme excuse auprès de mes collègues.

Mon mari, Thomas, complice de tous les jours, que je croyais connaître comme une femme connaît son époux après vingt ans de mariage.


Et pourtant…


Lundi après-midi, je rentre bien plus tôt que d’habitude, toute l’informatique de ma boîte étant en panne, et je me fais une joie de faire une surprise coquine à Thomas. À cette heure-là, il est à la maison, ses cours se terminant à trois heures. C’est l’avantage des enseignants : leur planning est gravé dans le marbre dès la rentrée de septembre. J’entre discrètement ; il n’est pas dans le salon mais je le vois sortir de notre chambre. Tiens, il est à poil. Drôle d’idée… Il a peut-être pris une douche ? Au moins il n’aura pas à se dessaper. Il s’installe sur le canapé en face de la télé, se relève pour connecter une petite boîte noire qui semble être un minidisque dur, se rassoit et joue de la télécommande. Le coquin a dû se charger un film de cul et va le regarder. C’est parfait pour mes plans. Je vais le laisser s’exciter un peu et le surprendre pour que nous éteignions ensemble notre feu intérieur.


Je commence à détacher mon chemisier tout en jetant un œil sur l’écran ; mais là, horreur ! C’est moi que je découvre en train de pomper une queue, mais qui n’est pas celle de mon mari. Comble de l’horreur, Thomas fait des pauses avec retour en arrière comme s’il voulait bien en profiter. Pire, il se caresse devant le spectacle horrible de sa femme pompant la queue d’un autre homme.


Cet autre, c’est Franck, un gars que Thomas m’a présenté et même quelquefois imposé car tous deux partagent la même passion, la moto. Sauf que Franck a 25ans et m’a fait une cour d’enfer. Je dois reconnaître que je n’ai pas résisté longtemps, fière qu’un garçon de son âge s’intéresse à moi. Au début je me sentais coupable, mais c’était trop bon pour que j’arrête. En plus je constatais qu’inconsciemment je reportais une partie de ma nouvelle ardeur sexuelle sur mon mari. Les rencontres avec Franck sont devenues régulières et programmées en fonction du planning de mon époux.


Petit à petit je suis devenue plus audacieuse, certaine qu’il ne se doutait de rien. Une fois, après le départ de mon amant qui m’avait copieusement inondé la chatte, j’ai attendu Thomas, nue sur le lit encore imprégné de l’odeur du sexe, et dès son arrivée lui ai demandé de me lécher. Le voir s’extasier sur mon abondante liqueur et aspirer entre ses lèvres le sperme de mon amant mélangé avec mon jus m’avait déclenché un orgasme gigantesque, riant sous cape que mon mari trouvât ma mouille « particulièrement goûteuse aujourd’hui ».


Alors que je regarde le triste spectacle d’un homme qui se masturbe devant la vision de sa femme et de son amant, je me demande comment il au courant de ma liaison. Non seulement il est au courant, mais il en est devenu le voyeur. Mais au fait, comment a-t-il obtenu ce film ? Je reconnais ma chambre, l’armoire, la fenêtre. On dirait que c’est filmé depuis l’angle du mur. Soudain je comprends. C’est le réveil : il contient une caméra cachée, comme dans les romans.


Mais alors, toute la maison est sous surveillance. Je comprends maintenant pourquoi « le soi-disant collègue » lui avait donné toutes ces choses avant de déménager. Réveils dans la chambre, pendules dans la cuisine, thermomètres digitaux dans la salle de bain, dans le salon, ainsi que la station météo.

Voilà un mystère éclairci, mais cela n’explique pas comment Thomas a su.



Avant même d’en chercher le propriétaire, je reconnais Franck qui déboule dans le salon, lui aussi nu comme un ver. Il va s’installer à côté de mon mari.



Pendant ces échanges, les deux hommes se caressent le sexe mutuellement.



Thomas joue de la télécommande et rapidement lance une vidéo. La télé nous montre Franck et moi entrant dans la pièce, nous déshabillant mutuellement à grands renforts de caresses. Il me pousse pour que je le suce, on voit même qu’il dirige la caméra discrètement. Puis il me fait me relever, m’appuyer sur le plan de travail, poitrine collée sur le carrelage froid. Il me lèche la chatte et le cul, pour venir me prendre par derrière, toujours en déplaçant et positionnant au mieux le thermomètre digital qui contient la caméra.



Mon mari se lève, mais c’est pour s’agenouiller devant Franck en lui disant :



C’est surréaliste. Mon mari se fait posséder par mon amant alors que moi aussi. Son petit trou doit avoir déjà une bonne expérience car la longue queue de Franck s’y fraie facilement son chemin.

Un long moment ils baisent, s’accordant au rythme de ce que montre l’écran.



Alors je t’ai demandé :


  • — C’est un bon coup, Armelle ?

Tu as répondu :


  • — Oui, très bon.
  • — Elle est comment au lit ?
  • — Vo… lon… taire, gou… r… man… de.

Tu m’as répondu, le souffle saccadé par mes poussées dans tes reins :


  • — Elle suce bien ?
  • — Très.
  • — Elle avale ?
  • — Elle adore.

Je me souviens que tu m’as répondu :


  • — Et le cul ?
  • — Pareil

Tu m’avais super excité avec tes réponses. Je crois que toi aussi tu tortillais des fesses comme un damné.


  • — Il me faudrait une femme comme la tienne. Celles que je connais ne savent pas se lâcher.

Et là, tu m’as scotché en me disant :


  • — Pourquoi tu n’essaie pas avec la mienne ?
  • — Quoi ? Tu serais d’accord ?
  • — Oui. À la con…ddddi… tion… que je voie.
  • — Tu penses qu’elle serait d’accord pour du candaulisme ?

Et là, tu as répondu, toujours avec ta voix hachée par les coups redoublés que je te balançais, tellement j’étais excité :


  • — Non. Mais on peut filmer… Caméras cachées… Internet… Sites… Ahhhhhhhh…



J’ai attendu qu’ils jouissent pour partir, profitant de ce moment où l’orgasme vous isole du monde extérieur.


Voilà ce qui m’empêche de dormir depuis trois nuits. Je tourne et ressasse dans ma tête cette découverte. Je passe par tous les stades, de l’énervement à la colère, sans oublier l’abattement. Je ne sais pas ce qui me dérange le plus. Que Thomas sache que Franck est mon amant ? Que ce soit lui qui me l’ait mis dans les pattes ? Que les deux hommes soient amants ? Je pèse le pour et le contre. Le plaisir contre la honte. La jouissance contre…



J’émerge. C’est mon mari qui me secoue.



J’ai finalement pu dormir un peu.



Et Dieu sait qu’il s’y connaît en réveils. Traître !



Roman… Roman… Ce prénom hurle dans ma malheureuse tête. Roman, que sa femme a quitté, lassée de ses infidélités. Roman entrepreneur qui ne cesse de nous bassiner de ses conquêtes. Ces soi-disant bourgeoises qui se précipitent dans ses bras, quand ce ne sont pas dans les bras de ses ouvriers pour des partouses romaines.


Voilà l’homme qu’il me faut et qui va m’aider pour ma vengeance.


En prenant le petit déjeuner, mon plan est établi.

D’abord ceinture pour le mari et l’amant pendant au moins un mois, le temps de les mettre en condition.

« Chéri je suis fatiguée… » ou « Chéri, je n’ai pas envie… » pour le mari.

Et pour l’amant : « Franck, il ne faut plus que nous nous voyions. Tu es trop jeune, et en plus l’ami de mon mari. »



—ooOoo—



Un mois a passé. Comme Armelle l’avait prévu, elle a réussi à tenir à distance les deux hommes. Mais elle rentre tard, ne passe plus son jeudi de RTT chez elle. Aux questions que lui pose son mari, elle répond, imperturbable :



Il ne va pas tarder à savoir.


Jeudi, 18 heures. Thomas n’est pas encore arrivé du lycée. Armelle est chez elle ; elle entre dans sa chambre. Elle téléphone.



Armelle sort de la chambre et ne revient qu’après une dizaine de minutes. Elle parle à nouveau au téléphone.



Il est 16 heures passées lorsqu’Armelle les voit enfin arriver. Un moment elle a pensé que son piège n’avait pas marché. Mais si ! Son mari accompagné de son amant se glissent silencieusement dans l’entrée. Coup double. À deux, ils se sentent certainement plus forts pour affronter ce qu’ils redoutent de trouver au sous-sol : sa femme, sa maîtresse soumise au bon vouloir d’une équipe d’ouvriers commandée par Roman, leur patron.

Elle devine leur surprise lorsqu’ils vont découvrir les traces qu’elle a semées, de la porte d’entrée à celle de l’escalier qui conduit au sous-sol, petit-Poucet abandonnant son chemisier, un soutien-gorge, une culotte, une chaussure…


Elle ne se glisse dans le couloir que lorsqu’elle entend l’escalier grincer sous leurs pas. Ils ne remarquent pas sa présence car ils sont totalement subjugués par ce qu’ils entendent. Encore une fois, Armelle a soigné chaque détail et un film de cul passe sur l’ordinateur portable qu’elle a placé au fond du sous-sol, mais dont les gémissements sont assez forts pour être caractéristiques.


Au moment où elle referme la porte, elle croise le regard de son mari qui paraît totalement dépassé de la voir en haut de l’escalier alors que tout indique qu’elle est en train de baiser avec les ouvriers.

Il faut de longues secondes pour que la poignée de la porte bouge, mais sans effet.



Chapeau pour la réactivité. Son mari trouve une excuse facilement.



Armelle entend les marches grincer, preuve que les deux hommes redescendent pour suivre son conseil.



Elle s’assied sur le sol. Elle sait qu’ils en ont pour au moins dix minutes et qu’ils doivent être sur le cul de ce qu’ils voient.


La fameuse dernière nuit d’insomnie, elle a soudainement réalisé que les caméras-espions devaient se déclencher automatiquement aux mouvements dans la pièce, et que celles du salon avaient dû enregistrer son mari avec son amant, et qu’avec un peu de chance Thomas ne les avait pas effacées.


Bingo ! Tel est pris qui croyait prendre, dit le proverbe ; et à propos de « prendre », son mari doit être en train de se voir, le cul pris par la bite de Franck.

Les marches grincent à nouveau.



Armelle ne répond pas. Elle se rend compte que, si elle a calculé et réfléchi son piège dans les moindres détails, pas une seconde elle ne s’est projetée dans l’avenir.

Son mari continue :



Elle ne répond toujours pas.



Toujours pas de réponse. D’ailleurs, que pourrait-elle dire ? Elle ne le sait pas elle-même. Thomas s’énerve :



Elle ajoute :



Un silence pesant s’installe.



Un moment, Armelle reste silencieuse. Obéir. Obéir… Le verbe prend une sonorité particulière.



Armelle entend les hommes murmurer mais aussi les marches qui grincent. Un silence, puis de nouveaux grincements. Elle regarde par le trou de la serrure et découvre qu’ils ont obéi.



Armelle ouvre la porte. Ils arrivent. Ils ont l’air un peu ridicule.



Arrivés dans la chambre, elle ordonne :



Les deux hommes sont mal à l’aise. Ils se concertent du regard. Enfin Franck fait un premier pas et s’approche de Thomas. Ils sont face à face, empruntés et pas du tout naturels. Armelle comprend qu’elle en demande trop. Après tout, ce ne sont que de simples hommes, pas des hardeurs habitués à évoluer et baiser en public. Elle va fermer le volet de la fenêtre et tire le rideau. Lorsqu’elle se retourne, la pièce est dans le noir, mais petit à petit ses yeux s’habituent et les ombres se transforment en personnes bien réelles. Elle en profite pour tirer le fauteuil, s’y asseoir, tournant le dos à la lumière pour que les hommes ne voient d’elle qu’un contour informe.


Franck reprend son avancée, il est tout contre le mari et… Oh ! Il l’embrasse. Armelle est surprise. Elle ne s’y attendait pas du tout, mais la stupeur passée, elle réalise que c’est dans l’ordre des choses. Tout baiser n’est pas obligatoirement preuve d’amour entre les partenaires. Il ne peut être qu’un contact comme un autre, un échange de salives, un accord donné, une excitation transmise.


C’est le cas. Les deux corps se frottent, les mains se promènent. Pour la première fois, Armelle voit ses deux hommes l’un à côté de l’autre. Thomas est plus petit mais plus puissant, Franck plus grand et mince, privilège de la jeunesse, sans une once de graisse. Les mains qui ont flatté les fesses effleurent les hanches puis disparaissent vers le ventre. Nul ne doute que chacune s’est emparée de la verge de l’autre et qu’elle s’active.

D’ailleurs les hommes se séparent, laissant le regard d’Armelle s’insinuer et découvrir deux queues dressées bataillant l’une contre l’autre, telles deux mâts ou deux chênes que le vent pousse. Là aussi, elle peut voir et comparer les deux queues que sa gorge, sa chatte ou son cul connaissent mais que l’œil n’a jamais vues côte à côte. Celle de son mari, courte mais grosse et très veinée. Celle de son amant, toute en longueur, longue tige d’une raideur extrême avec un gland presque aérodynamique compensant la finesse par une pointe performante et une résistance à l’effort peu attendue chez un homme de cet âge.


Encore une fois, Franck prend l’initiative. Il abandonne le mari, en fait le tour, se plaque contre lui, poussant sa queue verticale dans le sillon des fesses et, tout en caressant les couilles et la bite, il oriente Thomas vers son épouse. Il branle tendrement la queue dressée, l’offrant au regard d’Armelle alors qu’au même moment elle voit son mari fermer les yeux et avancer son ventre sous la caresse. Puis, tendrement, Franck pousse son amant vers le lit pour le faire s’asseoir, et sans attendre il plonge sa tête entre les cuisses déjà largement ouvertes et prêtes à l’accueillir. Armelle se lève, voulant suivre de plus près ce quelle devine, c’est à dire une bouche gourmande qui se saisit de la queue de son mari, des lèvres qui enveloppent le mandrin et des joues qui se creusent pour pomper le dard marital.


Regarder une vidéo, reproduction toujours trop imprécise et lointaine, n’est qu’une pâle image de ce que des yeux peuvent discerner, des oreilles entendre, comme le doux chuintement de la langue qui lèche ou des lèvres qui tirent de longs filets de salive.


Maintenant les deux hommes, entièrement dans leur monde de sensualité, ne remarquent plus sa présence. Déjà Thomas repousse son suceur pour lui rendre la pareille. Il a plus de mal devant la trop longue tige qu’il ne peut que découvrir en passant sa langue tout au long, pour s’attarder aux bourses qu’elle connaît si bien pour les gober avec gourmandise. Armelle pense un instant que son mari n’est pas une flèche en tant que suceur et qu’il ne ferait pas carrière dans la profession. Elle envisage déjà des cours particuliers et pense « Respire, beaucoup de salive, aspire, prends-la petit à petit… »


Franck à nouveau prend l’initiative. Il se soulève pour aller s’installer à quatre pattes sur le lit, montrant ses fesses fermes et le sillon qui protège son petit trou. Mais c’est un trou qui attire ; la langue de Thomas vient le cerner et y abandonne des flots de salive. Un mouvement plus tard, et la langue cède la place à un muscle autrement plus imposant. Le trou s’entrouvre sous la poussée laissant passer le gland, précurseur du mandrin qui glisse et entre en terrain déjà maintes fois conquis. Aussitôt le mari qu’elle a vu se faire prendre un mois plus tôt se transforme sous ses yeux en conquérant bourrant le cul de leur amant commun qui gémit sous l’assaut.


C’est fort et très sexe de voir ces deux hommes prendre leur plaisir de cette façon. Les fesses de Thomas, petits bijoux qu’Armelle a toujours adoré caresser pour en envelopper la forme parfaite, luisent de sueur. Soudain, elle a une idée et se dirige vers la table de nuit, ouvre un tiroir et en sort une belle boîte noire, assez belle pour être un écrin à bijoux. Elle l’ouvre et renverse sur le lit ce qu’elle contient. Trois objets roulent, attirant sur leur surface métallique parfaitement polie des reflets de couleur. Trois plugs : voilà ce que son mari lui avait offert il y a maintenant plusieurs mois et, si sur le moment elle avait pensé que ces bijoux étaient pour elle, pour décorer son anus sous le regard égrillard de Thomas, elle soupçonne maintenant que d’autres culs que le sien en ont profité.


Choisissant le plus petit, elle l’humidifie avec ses lèvres et le présente à l’anus de son enculeur de mari. Il ne se dérobe pas à la pression, arrêtant juste le baisage de son amant afin que sa femme lui pousse le plug jusqu’à ce que le disque décoré d’une pierre rouge stoppe la progression.



La chambre se remplit de l’odeur de transpiration et de sexe à mesure que monte le plaisir. Enfin son mari crache son jus dans le fondement de son amant, accompagnant chaque jet d’une poussée magistrale.

Lentement, il se retire pour abandonner le cul toujours entrouvert, bâillant une dernière fois dans un mouvement délicieusement obscène avec un filet de sperme qui s’écoule. Armelle s’avance alors, et d’une main assurée envahit l’anus avec le deuxième plug, le plus gros, celui avec une pierre grenat.


Mais si Thomas s’est vidé les couilles dans le cul de son ami, Franck, lui, est encore bien vaillant et c’est en se glissant entre ses cuisses que le mari place sa tête bien en face de la bite qui penche sous son propre poids. Il faut très peu de temps pour que la queue libère des flots de foutre que Thomas s’évertue de diriger dans sa gorge.


Ainsi son mari est plus qu’un suceur : il accepte le don suprême, conscient de la valeur symbolique de recueillir le jus d’amour et de le boire. Lorsqu’il se redresse et vient s’asseoir à côté de Franck, Armelle découvre sur son visage quelques gouttes buissonnières.

Tous trois se taisent. Peut-être que les deux hommes attendent d’Armelle une parole, un remerciement, un encouragement, ou plus simplement un ordre à exécuter. Mais elle est comme figée.


Figée n’est pas le bon mot. Moi, je dirais que je suis scotchée. En une fraction de seconde, je réalise le chemin parcouru, même si au départ il ne s’agissait que de me venger. En quelques semaines, je suis passée de la femme infidèle – ce qui n’a rien de glorieux ni même d’original – à la femme trompée, ce qui en soi n’est pas bien nouveau sous le soleil, puis à la femme dont le mari couche avec un autre homme – ce qui devient déjà plus original – pour finir adultère, cocufiée et vedette involontaire de vidéos pornos que mon mari déguste avec son amant.


Alors, assister à une partie de baise entre mes deux hommes, mari et amant, paraît presque normal. Je souris même devant cette vision de ces deux amants assis côte à côte, la queue en train de se dégonfler, encore humide de leur jouissance et, cerise sur le gâteau, le cul occupé par un plug, plug qui sous le poids de leur corps doit chercher à entrer un peu plus.



C’est Thomas qui a l’air de s’inquiéter de mon silence alors que j’étais perdue dans mes pensées.



« Je t’aime », dit mon mari en silence, articulant sans parler ces mots d’amour, alors qu’il est si près que mes yeux ne voient que ces traces blanchâtres du sperme que son amant a abandonné. Je réponds, machinalement, mais en le pensant tout de même « Moi aussi », dans ce silence assourdissant.


Bien sûr, Thomas, suit mon regard qui confirme ce que sa peau lui transmet. Il récupère d’un doigt précautionneux les chutes de son amant, va les essuyer, mais où ?

Alors, il doit se souvenir de ce que, femme infidèle et perverse, je lui ai fait subir : le goût du sperme de Franck.



C’est tout ce qu’il dit en me présentant son doigt souillé.

Bien sûr, je ne peux pas refuser. Combien de femmes ont tempêté de leur mari qui refuse de les embrasser alors qu’elles viennent de le pomper et recueillir sa semence dans leur bouche ? Semence que l’homme veut voir disparaître, avalée comme une crème délicieuse, fantasme universel, preuve de la qualité du produit et surtout de la soumission de l’intéressée. Mais lui, le producteur, ne veut même pas goûter son produit.


Je suce, lèche avec toute la perversité dont je suis capable. J’insiste même par un « Mumm, c’est bon… » Mais le cracheur de foutre, véritable propriétaire de la chose, n’est pas très loin. Il vient, par une pression dans mon dos, rompre la bulle que Thomas et moi avions créée. Pendant que Thomas vient m’embrasser fougueusement – cela fait longtemps que nous ne nous embrassons plus comme cela – Franck me caresse la nuque et sous les oreilles avec sa langue. Le coquin sait combien cette simple caresse déclenche normalement chez moi des envies irrépressibles.


Je me laisse faire. C’est bon et c’est doux de se laisser câliner par eux. Après tout, je leur dois bien cela. Franck tire sur ma fermeture Éclair pour ouvrir le passage à ses mains qui viennent envelopper mes seins. Thomas, lui, s’occupe de soulever le bas pour se charger de mes fesses. Ils s’étonnent de ce qu’ils trouvent.

Ma robe est tirée vers le sol et me voilà en petite tenue devant eux.


Qui n’a pas entendu parler d’acte manqué, sans vraiment être capable d’expliquer la signification de cette expression ? Eh bien, moi, je sais ce que cela veut dire : ce matin, alors que je m’habillais, j’ai choisi – sans vraiment réfléchir – une lingerie particulière, celle que j’ai achetée il y a quelques jours et que j’avais laissé « traîner » pour attirer l’attention de Thomas et le faire se questionner. Mais si j’ai mis ces dessous particulièrement « sexe », c’est mon subconscient qui en a fait le choix, envisageant des situations auxquelles je ne pensais pas du tout.


C’est donc cette lingerie qu’ils ont d’abord découverte avec leurs mains, et qu’ils ont sous les yeux maintenant. Le soutien-gorge est une perle noire qui tranche sur mes seins laiteux, seins lourds que le demi-balconnet propulse vers le haut, proposant au regard des globes bien arrondis et fermes, eux-mêmes poussant le téton vers l’avant, pointe dégagée et provocante. Et que dire de la culotte assortie ? Je l’ai choisie car elle fait un peu « pute », et c’est ce que je voulais distiller à mon mari pour lui faire croire qu’il avait déclenché une réaction en chaîne sans le vouloir. Toute en ficelle et dentelle, d’un prix inversement proportionnel à la surface de tissu, cette culotte en montrait plus qu’elle n’en cachait. Elle était inconfortable, mais Dieu que mes fesses et ma chatte étaient mises en valeur ! Je l’avais mise un moment, la première fois, pour comprendre comment la mettre, ficelles et élastiques se mélangeant dans un bordel sans nom. Il y a des créateurs ou créatrices qui sont d’une perversité rare. Mais il faut dire que sur moi, la chatte comme mise en pleine lumière, c’était super.

Ils apprécient, c’est évident. Les mains se font plus câlines et indiscrètes et je me laisse bercer, fermant les yeux. Surtout celles de Franck, d’ailleurs ; je comprends que Thomas m’a quittée lorsque j’entends le bruit d’un tiroir et que je le vois en extraire un foulard qu’il donne à son acolyte.



Me voilà aveugle. Ils me poussent. Quelques pas et je bute sur le lit sur lequel ils me font asseoir puis allonger. Les mains de guides d’aveugles se transforment en paumes qui avancent de mes chevilles jusqu’au plus intime entre mes cuisses. Bien volontiers, je cède à la demande pour m’ouvrir et, lorsqu’une bouche se plaque sur ma chatte, je reconnais tout de suite Franck avec ses caresses bien à lui. Il le fait différemment de Thomas. Je n’ai pas assez d’expérience avec les hommes, mais j’imagine que chacun a son approche, sa technique, son toucher de langue, sa façon propre d’aspirer le bouton entre les lèvres. Ma culotte ne le dérange pas, le chemin est ouvert : c’est l’avantage de la lingerie « de pute ».


Il me fait du bien. Je me décontracte sous ses caresses. Il me connaît bien maintenant, amant jeune mais expérimenté qui a très vite compris mon chemin pour le plaisir.

Thomas, lui… Mais où est mon mari ? Est-il en train de s’occuper de son amant ? Ce n’est pas sympa, je pensais qu’il viendrait avec moi.


Pourtant je sens que quelqu’un me caresse les seins. C’est lui, ou bien Franck s’est fait greffer des mains. Mais voilà qu’on m’invite à me déplacer, godiller plus en avant sur le lit. Les deux hommes m’y aident. Mais ils vont trop loin : maintenant j’ai la tête tout au bord du matelas.

Oh, je comprends. Mes lèvres découvrent un intrus qui frappe à la porte. Il sent bon, non pas le sable chaud mais le savon, une marque réputée que mon mari affectionne. Je ne peux qu’accueillir le membre tout propre et si odorant. Thomas est allé laver son sexe. Il sait que si je suce et avale, je ne supporte pas le goût de sa queue après qu’il m’a sodomisée. Alors, le cul de son amant encore moins… Touchante attention qui mérite une récompense. Et je m’y applique ; gourmande comme il m’a décrite à son amant, je me dois de faire bien.

On me lèche, je suce. D’habitude, c’est en 69 avec Thomas ; là, c’est avec Thomas et Franck. Franck qui m’amène au plaisir, de la langue et de ses doigts qui s’agitent dans mes orifices comme de petites bites. L’orgasme me saisit sans prévenir alors que la queue de mon mari est au plus profond de ma gorge. J’étouffe, je pleure.


Ouf, je respire et n’ai plus qu’à me laisser porter par la vague. On m’abandonne. Le lit bouge à mes pieds. Des mains saisissent mes jambes. Des genoux se glissent sous mes fesses. Le sexe qui se présente ne trouve qu’une chatte humide et déjà entrouverte. Il doit repousser les fines lanières de tissu avant de se glisser, doucement, doucement, tout au fond, bien calé dans ma grotte. Aussitôt l’impatience répond à la mienne, et la queue maritale s’active. Ma bouche est aussi envahie. Franck m’y pousse sa queue redevenue longue tige dure qui vient taper au fond de ma gorge.


Mes deux bourreaux s’activent pour le meilleur des supplices. C’est à qui ira le plus loin, et je ne suis plus qu’une chose entre leurs mains, qui s’agrippant à mes hanches, qui me tenant la tête. Petit à petit ils trouvent leur rythme. Poussée dans ma chatte, retrait de ma gorge, puis inversement. Mon corps n’est qu’un long tube de chair humide et lisse dans lequel mes amants s’activent et pistonnent.


Il grince des dents, signe précurseur de son éjaculation. Mon mari va jouir. Il m’empale encore plus profond, ses couilles s’écrasent sur mes fesses, et dans un soupir cesse de martyriser ses dents pour balancer sa purée au plus profond de moi. Un torrent, un véritable torrent doit s’écouler de la queue rivée dans ma chair. Il m’inonde, et son jus vient s’ajouter au gonflement de son mandrin pour me dilater un peu plus, avec toujours cette sensation que je vais exploser sous la merveilleuse pression.

Mais déjà il se retire, me privant de cette douce sensation du dard qui dégonfle lentement et que ma grotte accompagne jusqu’à ce qu’il redevienne cette petit chose sans force qui s’écoule de ma chatte en entraînant avec elle une partie de son sirop.


Franck aussi m’abandonne, mais je sens comme une certaine fébrilité. C’est une queue neuve qui remplace la bite de mon mari. Neuve et dure, et longue, et perforante. Mais elle glisse dans le sperme de mon Thomas, glissade obscène mais si bonne pour l’amener encore plus profond, encore plus invasive. Il est impatient, moi aussi. La gorge libre, je peux l’encourager dans son entreprise. Pourquoi me gêner ? Tous deux me connaissent et savent que parler est pour moi le plus érotique des plaisirs.


Quel homme peut rester insensible à ces mots que la femme qu’il baise lui prodigue ? « oui », « encore », « comme ça », « plus fort », « défonce-moi », « ta queue est magnifique », « tu me fais jouir… »

Et ça marche, aussi bien sur lui que sur moi. Sa cadence devient infernale. Je l’accompagne en poussant mon ventre à sa rencontre. Je vais jouir. Oh, on me tord les tétons. Les crapules, ils savent que je ne peux pas résister à cette caresse ! Il monte, il monte, explose dans un feu d’artifice que je ne maîtrise plus. Mon corps n’est qu’une bête avide de plaisir. Mon amant me bourre, me baratte ; sa bite de jeune homme doit transformer le jus de mon mari en crème épaisse qui pourrait bien se figer et se solidifier, emprisonnant pour l’éternité mon amant en moi.


Mais il a la parade : son propre jus jaillit, lessive tout sur son passage pour marquer son territoire.

Putain, que c’est bon cette générosité qui vient se mélanger à celle de mon mari ! Des flots de sperme doivent couler sur le lit, s’échappant en cascades de ma fente. Mais mon amant n’en a pas fini. Il aime aussi répandre une partie de sa sauce sur mon ventre, sorte de signature du locataire de la maison.


Quelques minutes plus tard, nous reprenons notre souffle, allongés côte à côte sur le lit. Mon mari à ma droite, mon amant à ma gauche.

J’ai l’impression de m’être endormie. Non, je n’ai pas rêvé ou fantasmé ce qui vient de se passer : je sens leur hanche contre les miennes, et mes mains sur leur ventre en est encore une preuve. Il me suffit de quelques centimètres pour retrouver leur sexe humide, mais tout mou, pauvre petite chose que je n’arrive pas à ranimer.



Franck, qui a dû entendre, se tourne aussi et ajoute :



Thomas rit :



Que répondre ? Que j’avais préparé cet échange factice pendant un long moment, allant même jusqu’à noter les répliques et les répéter pour trouver le ton juste ? Que je me suis excitée toute seule en imaginant ce que je disais ? Non.



Mais Franck coupe la parole à mon mari :



Je me défends en disant :



Mais ma réponse ne le satisfait pas.



La descente de l’escalier est un peu dure mais ils me guident. Que veut voir Thomas ? J’avais laissé les menottes accrochées à un tuyau du plafond afin de faire plus vrai et renforcer mon scénario. Le gadget est, lui, posé sur une chaise, juste à côté.



Bien qu’aveuglée, je comprends par le cliquetis qu’il parle des menottes qui pendent.



Les deux hommes se saisissent de mes bras.



Je m’inquiète un peu.



Un silence s’installe. Je demande :



Je sens qu’il me met la boule entre les lèvres et fixe la sangle sur ma nuque. C’est drôle, mais cela m’avait paru naturel de prévoir ce bâillon comme accessoire indispensable avec les menottes. Je dois avoir l’air d’une femme entièrement soumise au bon vouloir de son mari.



Bien sûr, aucune parole audible ne peut sortir de mes lèvres entravées si ce n’est des grognements indistincts. Je hoche la tête.



Les deux hommes rient de ce jeu de mot de Franck.



Je ne peux plus me défendre et argumenter de ma bonne foi. Que vont-ils chercher là ?



Pendant son absence, Franck et moi restons silencieux. J’ai l’impression que lui aussi se demande à quoi peut bien penser mon mari.

Je l’entends revenir.



Manifestement, Thomas est revenu avec son téléphone.



Mais c’est que mon coquin de mari me servirait mon scénario ? C’est du réchauffé. En plus, je sais pertinemment que le réseau ne passe pas au sous-sol. Raté, mais c’est bien essayé.



Les deux hommes rient.



Des gamins. Ce sont des gamins qui jouent. Mais moi je sais que tout cela n’est que du flan et que la conversation est totalement bidonnée. Le réseau ne passe pas ici. Alors…


Le silence s’installe. Pas de tic-tac comme dans ma chambre avec la pendule de ma grand-mère, mais le ronflement régulier de l’accélérateur du chauffage.

Combien de temps vont il me laisser ainsi et venir m’avouer leur blague ? Pour un peu, ils m’auraient excitée avec leur plaisanterie. Peut-être qu’eux vont avoir recouvré des forces et qu’ils pourraient… Un devant, un derrière… Ce serait bien…



Les marches grincent.



Mais ce n’est pas possible ! Comment ? Je suis certaine que le réseau ne passe pas. Nous n’avons pas de fixe. Alors ?

Merde. Je suis chez F… mais Thomas est chez B… Je n’avais pas pensé à cela.