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25/10/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  Toute ressemblance avec des personnages réels ne serait que fortuite.
Critères:  fh ffh hagé fagée frousses rousseurs dispute exhib préservati pénétratio hdanus pastiche délire humour sf
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Chroniques futuristes

Chapitre 1




« En ces temps troublés il est rare de pouvoir compter sur un allié et surtout des amis. Je suis fier de compter parmi mes amis les fiers peuples écossais et irlandais, mais aussi leurs représentantes, Angela et Deirdre.

Aussi, mes chers concitoyens en ai-je ras-la-casquette des rosbeefs. De leur suffisance. De leur arrogance. Depuis Aliénor d’Aquitaine ils nous emmerdent, ils nous ont brûlé Jehanne, piqué les îles Anglo-Normandes et les jeux olympiques de 2008. Nous ne pouvons tolérer qu’ils s’en prennent encore une fois à l’Écosse et la verte Erin, nous ne laisserons pas tomber nos amies et nos frères ». Si la presse Anglaise se défoulait, la presse Française lui rendait la pareille. »



Pour la presse il y avait plusieurs approches. L’humour et la gaudriole. On allait savoir si Deirdre et Angela étaient de vraies rousses, ou qui possédait la plus grosse, Philibert ou Jack. Les bookmakers anglais prirent aussitôt les paris. Tu pouvais même parier sur la longueur des pénis, sur le couleur des poils pubiens des deux femmes ou même de leur épilation totale ou partielle. Du délire.

Les articles de fond expliquaient que c’était une première, mais ce genre de combat avait déjà plus ou moins existé. Dans l’antiquité « les trois voraces contre les trois coriaces » (1), au moyen âge le « jugement de Dieu », mais toujours avec des combattants armés.

Pour les autres pays, pas de commentaires. Simplement des communiqués sans saveur. En privé, c’était autre chose. La présidente américaine, Mallory Clito, prit même des paris sur la victoire de l’Alliance. Elle ne pouvait pas blairer l’Anglais.

Les femmes étaient partagées. Les féministes contre ce qu’elles qualifiaient de mascarade, le corps de la femme ne devait pas devenir un champ de bataille. Les autres pour. Elles disaient que le corps d’une femme pouvait devenir une arme. Il suffisait de se remémorer les grèves du sexe faites par des femmes pour faire plier les hommes.





Chapitre 2




Elle se présentait ainsi :

Le premier ministre, Jack Hyesse, un mètre soixante-dix, grassouillet, un peu chauve, des lunettes sur le nez, 61 ans.

Bernard Hébianca, ministre des affaires étrangères, grand, maigre, blond, maigre, au strabisme divergeant. Et maigre. 58 ans.

Mathilda Fraxie, ministre des transports. Brune à la poitrine avantageuse, la quarantaine bien entamée, aimant paraît-il les jeunes stagiaires du ministère.


Face à eux les deux rousses, Deirdre, environ 39 ans et Angela, à peu près 32 ans. Je t’ai dit que cette guerre fut appelée la « guerre des Louves rousses ». Elles avaient toutes deux des yeux de louves. Verts. De superbes yeux verts.

Et puis Philibert 1,85 mètre et 42 ans, cheveux bruns, avec quelques fils blancs, des yeux marrons et une santé parfaite.


Les belligérants avaient autour d’eux tout un aréopage de conseillers, psychiatres-psychanalystes, préparateurs physiques, cuisiniers, médecins, sexologues, gynécologues et j’en passe de professions en iste, ogue ou âtre.

Philou ayant même engagé quelques écrivains érotiques pour avoir des idées, disait-il. Ils se passaient quelques films coquins, pour entretenir la forme mentale des combattants.


Vint le grand jour.

En grande pompe les membres du jury entrèrent.

Ce n’étaient pas les ambassadeurs à l’ONU qui représentaient leurs pays, c’étaient carrément les présidents, les monarques.

Imagine-toi le président russe, la présidente américaine, la première ministre japonaise, le premier ministre chinois, le président de la confédération helvétique dont tout le monde se foutait, la reine d’Espagne, le roi de Norvège et le Secrétaire général des Nations-Unies.


Visualise une immense salle remplie de tout ce beau monde, pleine aussi de commentateurs, de caméras. Les membres des différents gouvernements belligérants, mais aussi d’autres pays, venus se rincer l’œil, sous prétexte de politique.

Au centre de la salle, une arène, je ne vois pas d’autre mot, avec des accessoires, des lits, des canapés. Et d’autres choses encore mais tu es trop petite.



Les rosbeefs, toujours provocateurs, affichaient les couleurs de l’Union-Jack. Il passa alors un grand frisson parmi les spectateurs, mais aussi chez les téléspectateurs ou internautes rivés devant leurs écrans. Tous les Écossais entonnèrent leur hymne, « Flowers of Scotland », rejoints très vite par les Irlandais et les Français. Entendre ces rudes gosiers habitués à hurler cet hymne sur les stades de rugby, l’entonner pour soutenir Angela et ses alliés flanquait la chair de poule.

Le président chinois, président du jury, rappela les termes de l’accord.


« Pas de broute-minou ni de fellation, mais un 69 était accepté (sixty nine en anglais). Une pénétration classique, missionnaire, levrette, rien d’autre. »


Il convia les protagonistes à se préparer. Après tirage au sort, c’était aux Anglais de « tirer » les premiers, ils devaient choisir les « positions ».

Hyesse devait s’occuper d’Angela, les belligérants originels. Hébianca se chargeait de Deirdre, Mathilda Fraxie affronterait Philou.


Ils firent glisser de leurs épaules les peignoirs, sous les murmures admiratifs des hommes et femmes présents.

Angela Mac Heusdress et Deirdre O’Flaggadan étaient de véritables rousses, et de très jolies femmes, aux formes épanouies, et aux minous de feu.

Les seins de l’Écossaise, un peu plus petits que ceux de la fille d’Erin. Toutes deux constellées de taches de rousseur du plus bel effet.

Elles s’installèrent, qui sur un lit, l’autre sur le canapé.

Nue, Mathilda faisait moins d’effet, le poids des ans laissait des traces. Sa poitrine non soutenue pendouillait quelque peu. Elle ne rivalisait pas face à ses deux adversaires.

Hyesse, lui, comme je te l’avais indiqué, bedonnait. Le ministre des affaires étrangères était maigre à faire peur.

Dernière provocation, ils portaient des préservatifs ornés du lion rugissant.

Vu ce qu’ils cachaient, ces condoms, il n’y avait pas de quoi rugir ! De petites bistouquettes. Angela avait raison, pas la peine de se relever la nuit.


Mais lorsque notre Philou national se mit nu, les femmes présentes frémirent. Bel homme, pas un poil de graisse, et une jolie queue. Ta grand-mère m’a avoué plus tard que son goupillon était juste comme il faut, ni trop gros, ni trop petit. Parfait ! Il lui faisait envie. Elle ne me connaissait pas encore.

Son mandrin était revêtu d’un préservatif noir, avec un crane stylisé à l’extrémité. Le pavillon noir des pirates !

Philibert dira plus tard qu’il honorait ainsi Jean Bart et Surcouf, et qu’il lui répugnait de mettre les couleurs françaises dans un anus d’Anglaise. On sut dès lors quel sort il réservait à la British, même si cette pratique était plus ou moins autorisée par les conventions.


Il fut demandé aux protagonistes d’entamer les hostilités. Les hommes humectèrent leurs préservatifs de lubrifiant et s’avancèrent vers les dames.


Hébianca s’introduisit sans fioritures dans l’intimité de Deirdre, qui grimaça. La belle rousse était allongée sur le canapé, le chargé du Foreign Office agenouillé entre ses jambes se secouait tristement. Ce n’était pas un gentleman, ni un très bon amant semblait-il.

Jack Hyesse prenait Angela en levrette. Agenouillée sur le lit, elle avait d’abord subi l’introduction d’un doigt inquisiteur, censé éveiller sa libido, avant de se faire pénétrer par le rugissant Priape. La rousse regardait les spectateurs et mimait l’ennui. Elle s’attirait les sympathies et les rires de la foule.



Devait-elle garder ou ôter son dentier ?

Notre président livré à lui-même par une inaction forcée se mit à se promener dans l’arène. Il se dirigea innocemment vers Angela et Hyesse. Le prime minister secouait la belle rouquine, semblant confondre frénésie et sensualité.



Deirdre dira plus tard que ce n’était pas cet Anglais de malheur avec sa tête de leprechaun qui allait lui faire peur.

Mathilda se demande encore maintenant ce qui s’est réellement passé. Elle faisait presque pitié, son dentier à la main !



Les chefs d’états se retirèrent pour délibérer de la réclamation anglaise.

Les protagonistes revêtirent leurs peignoirs. Au grand désarroi des spectateurs qui entendaient encore reluquer les jolies Angela et Deirdre. Et aussi Philou pour les dames.


Dix minutes plus tard le jury ressortit.

Le Chinois prit la parole :


« Ceci est un conflit, et non un vulgaire concours aux jeux olympiques. La manœuvre Française est parfaitement légale, et même particulièrement intelligente à nos yeux. Il s’agit d’une prise en tenailles et l’aide apportée par un des belligérants à son allié est tout à fait légitime. L’Angleterre est déboutée. »



Les deux femmes étreignaient Philou, le couvraient de baisers. Il ne demandait que ça, le bougre.

Dans la salle un véritable foutoir bon enfant s’était installé. Les Écossais et Irlandais se mettant à chanter la Marseillaise, puis faisant une holà. Ici et là quelques couples refaisaient l’histoire. Ou la fêtaient, va savoir ?



Tout d’abord, si tu veux tout savoir, Angela, Deirdre et Philibert firent une foire pas possible dans une chambre de leur hôtel à Madrid. Ils n’en sortirent pas pendant trois jours et trois nuits. Personne ne sut jamais ce qu’il s’y passa, mais je te laisse le soin de deviner. Quel veinard ce Philou ! En tout cas son attaque surprise resta dans les annales, ou anales je ne sais plus, comme le « Coup à Philou ».



À une journaliste qui l’interrogeait à ce sujet, le mari répondit que la politique étrangère de l’Irlande nécessitait de la fermeté et une grande ouverture d’esprit. Pas sûr que beaucoup de gens aient compris ce jeu de mot.

D’autres conflits furent réglés de la même façon.



Même des contentieux de divorces se dénouent de la même façon. Un couple de mes amis se déchirait pour obtenir la garde du chat. Ils s’affrontèrent devant le juge des affaires familiales. À la fin de l’envoi ils décidèrent de ne pas divorcer et rester ensemble… avec le chat.



Détail amusant, maintenant, lors des élections, tu trouveras des renseignements tels que longueur du pénis pour les hommes, mensurations pour les femmes, analyses de sperme ou de cyprine. Tu les verras même en petite tenue. Éjaculateurs précoces s’abstenir.



Le président russe, Viktor Yénev, faisait plutôt dans le style ours mal léché.



Il fallait voir la petite Japonaise face à l’ogre russe. Personne ne donnait cher de sa peau, ou plutôt de son service à saké. Contrairement aux deux celtes aux formes épanouies, Kimiko semblait vraiment petite face au Russe légèrement bedonnant. Elle n’était pas sans charme, très jolie, très fine et si frêle.




(1) Merci à Frédéric Dard. Retour


(2) L’abus d’alcool nuit à la santé. Note de l’auteur. Retour